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28 août 2025
DEUX ETUDIANTS ET UN INFORMATICIEN ARRÊTÉS POUR PROSTITUTION MASCULINE CLANDESTINE
Tous les trois ont envoyé des messages dans des sites pornographiques dans lesquels ils invitaient des dames en quête de sensations fortes à des galipettes, moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes.
La Section mœurs de la Sûreté urbaine de Dakar a arrêté deux étudiants en philosophie, finances-comptabilité et un informaticien pour prostitution masculine clandestine.
J P Faye, étudiant en 4ème année de philosophie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), A Baro, étudiant en 5ème année en finances-comptabilité dans un établissement de la place et K Cissé informaticien, ont été arrêtés par la Section Mœurs de la Sûreté Urbaine de Dakar pour incitation à la débauche et non inscription au fichier sanitaire et social (Nifss). En d’autres termes, ils sont suspectés de prostitution masculine clandestine. Tous les trois ont envoyé des messages dans des sites pornographiques dans lesquels ils invitaient des dames en quête de sensations fortes à des galipettes, moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes. Ils ont été piégés par des agents de police en civil, qui se sont fait passer pour des femmes intéressées par leurs performances au lit. J P Faye s’est entendu avec la dame au bout du fil pour 20 000 Fcfa la passe et ils se sont retrouvés dans un hôtel à Hann Maristes. Il est tombé sur le site par hasard en lisant l’actualité et s’est dit, « pourquoi pas ? ». L’argent de la passe devait lui servir à acheter quelques œuvres.
K Cissé, pour sa part, était prêt à vendre ses charmes à 5 000 F dans une séance de massage, plus un rapport intime. A l’arrivée de la Police, il avait déjà payé la chambre d’hôtel à 10 000 Fcfa, s’était déshabillé et avait mis un préservatif. A l’en croire, c’était juste pour se détendre. Quant à A Baro, il a dit oui pour une passe à 10 000 Fcfa et s’est rendu dans un hôtel non loin de son domicile à Fass. L’argent encaissé, il se préparait à passer à l’acte avant d’être interrompu par les policiers. Tous les trois ont soutenu qu’ils en étaient à leur coup d’essai. A Baro a juré par tous les saints qu’il ignorait que le fait d’avoir des relations sexuelles tarifées avec un partenaire d’occasion, sans détenir de carnet sanitaire, est un délit.
KOSMOS ENERGY VEUT CÉDER 10% DE SES ACTIONS
selon un expert approché par «L’as», l’etat du Sénégal ainsi que les autres partenaires de la société gardent toujours un droit de péremption. Le gaz sénégalais est plus que jamais convoité.
«Kosmos energy » va céder une partie de sa participation dans le projet Greater tortue ahmeyim situé au large du Sénégal et de la Mauritanie. ainsi, la société gazière veut mettre sur le marché 10% de ses actions. Mais selon un expert approché par «L’as», l’etat du Sénégal ainsi que les autres partenaires de la société gardent toujours un droit de péremption. Le gaz sénégalais est plus que jamais convoité. Le producteur américain Kosmos Energy a annoncé, lundi dernier, avoir l’intention de céder environ 10% de sa participation sur le gaz transfrontalier Greater Tortue Ahmeyim.
A en croire « Ecofin », cela fait suite à l’intérêt formulé par plusieurs entreprises du marché. L’agence de presse renseigne ainsi que les pourparlers sont déjà ouverts en attendant d’attirer une importante firme du secteur. Il faut dire que la société américaine contrôle jusque-là 28% de participation des découvertes de gaz entre la Mauritanie et le Sénégal, aux côtés du britannique BP et des sociétés publiques du pétrole des deux pays. Les ressources brutes moyennes du complexe Greater Tortue sont estimées à plus de 25 Tcf de gaz naturel.
La décision finale d’investissement sur le projet a été prise en décembre dernier pour la phase 1 de monétisation de la ressource. «Et les partenaires y produiront 2,5 Mtpa de gaz naturel liquéfié en moyenne et les recettes seront partagées à parts égales entre le Sénégal et la Mauritanie», renseigne Ecofin. Tout compte fait, un expert travaillant de près avec les entités étatiques sur la question des hydrocarbures a soutenu que de telles transactions sont régulières dans le secteur.
Non sans rappeler que déjà en 2017, Kosmos avait cédé une partie de ses actions à Bp. Mieux, dit-il, c’est à travers une cession faite par Frank Timis que Kosmos est entrée elle-même dans les deux blocs. Toujours selon ce spécialiste des hydrocarbures qui a préféré garder l’anonymat, la loi prévoit dans le cas d’espèce un droit de péremption.
Pour dire que s’il y a une entreprise qui négocie avec Kosmos Energy, avant que ce dernier ne s’engage, il a l’obligation d’avertir tous ses partenaires, en l’occurrence le gouvernement du Sénégal à travers Petrosen. «Ses partenaires doivent être informés en priorité. Maintenant, au cas où ils ne sont pas intéressés par la cession, le processus va continuer.
Si les partenaires proposent des prix en deçà de ce qui est proposé dans le marché, Kosmos peut choisir l’offre la plus utile », a-t-il expliqué. L’expert estime également que le code général des impôts prévoit une taxe sur la plus-value de cession qui sera versée par l’entreprise ayant effectué la cession. Il s’agit, dit-il, de taxer les revenus qui s’ajoutent au prix d’achat initial des actions. Il indique en définitive qu’avant de valider la transaction de façon définitive, l’Etat garde toujours un droit de regard sur la capacité du nouvel acquéreur à participer à l’exploitation du gaz découvert.
LES FAKES NEWS SONT DEVENUS INTEGRANTES DE LA COMMUNICATION
Le journaliste et formateur au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti) de l’université Cheikh anta diop de dakar (ucad), Mame Less Camara n’en peut plus de la «dictature» des fausses informations communément appelées fakes news ou infotox qu’il assimile à la propagande particulièrement dans un contexte de guerre des chiffres entre pouvoir et opposition au sujet du scrutin du 24 février dernier.
«Vérifier», «recouper», «démentir» avec des formules de politesse du genre : «Mes chers amis, on m’a appris de par les médias que des bruits courent… Je précise que c’est du pur mensonge et que des gens mal intentionnés ont essayé de pirater mon compte pour glisser ce fake news…». De nos jours, les journalistes, les hommes politiques, les religieux et les simples citoyens passent un temps fou à longueur de journée à vérifier, recouper et à démentir des infotox.
A l’heure des réseaux sociaux, la parole est libérée. Chacun avec son téléphone portable est émetteur et diffuseur d’informations fausses ou vraies. «Les réseaux sociaux ont donné le droit de parole à des légions d’imbéciles qui avant, ne parlaient qu’au bar et ne causaient aucun tort à la collectivité. Aujourd’hui, ils ont le même droit de parole qu’un prix Nobel», disait l’écrivain italien Umberto Eco (1932-2016).
Faisant l’historique des fakes news, Mame Less Camara estiment qu’elles datent des années hitlériennes avec Joseph Goebbels dont le nom reste indissolublement lié à l’emploi des techniques modernes de manipulation des masses. «Goebbels disait à ses soldats, mentez, mentez, il en restera toujours.
C’est la théorie du complot avec mille entrées et mille sorties où la vérité se perd», fait remarquer le journaliste-formateur au Cesti et très respecté dans la profession. Plus récemment, Mame Less Camara fait remonter le phénomène des fakes news à la naissance du journalisme citoyen aux Etats Unis. Des années plus tard, le journalisme citoyen est arrivé en France. «Nos pays ne sont que la troisième vague de cette manière de faire du journalisme par de simples citoyens, avec la vérification, l’éthique et la déontologie, en moins.
Aujourd’hui, on a convaincu les gens que l’on peut s’informer à travers les réseaux sociaux, ce qui n’est pas vrai», recadre l’ancien directeur de Walf Fm. Avec les fakes news, soutient-il, on fait dans la diversion pour mieux détruire l’autre. D’autant plus que tout se passe comme si l’esprit humain est attiré par cela. Il déplore aussi le fait que les médias du service public qui devaient balancer certaines informations ont tardé à faire leur mue et par conséquent sont en retard sur le public. «Si l’antidote du fact checking n’a pas encore prospéré au Sénégal, c’est parce qu’il s’est développé en marge des organisations professionnelles».
Mame Less Camara : «IL Faut protéger Les Journalistes»
Par ailleurs, Mame Less Camara a fait un vibrant plaidoyer pour la participation des journalistes dans l’actionnariat des organes de presse dans lesquels ils évoluent. «Le mode de financement doit être revu, il n’est plus question que l’on finance à travers l’aide à la presse certains pionniers qui ont le mérite de prendre des risques». En disant cela, Mame Less Camara est conscient que le journalisme est la profession la plus exposée.
«Il faut protéger les journalistes», a-t-il plaidé. Il estime également qu’à l’avenir, les médias privés doivent être financés au même titre que ceux du public. Analysant le scrutin présidentiel du 24 février dernier, à l’aune des «fakes news» avec la guerre des chiffres au sujet des résultats, l’ancien directeur de Envi Fm, Océan Fm et de Wal Fm considère que «les fakes news sont devenues partie intégrante de la communication politique .
La génération communication est au pouvoir. Et cette élection présidentielle a conforté cela. Parce que du côté du pouvoir comme de l’opposition, on a essayé de vendre les candidats comme des produits marketing, en conformant les discours avec les attentes du public. Et dans ces circonstances, le citoyen n’est pas dans le sac à malice pour séparer la bonne graine de l’ivraie». Tout en reconnaissant la bonne campagne de Ousmane Sonko avec un discours qui a convaincu la diaspora, il estime qu’une fois confronté à la réalité, Sonko a été englouti dans la masse. «La réalité l’a rattrapé avec son manque d’appareil», analyse-til.
VIDEO
NDIOL ÉTAIT UN HOMME DE TERRAIN
En vérité, El Haji Sam Mbaye était pour moi un camarade de classe parce que nous avons tout partagé sur les terrains périlleux - Il était chasseur d’images comme moi - Séllé s'incline devant la mémoire du photographe disparu - VIDÉO EN WOLOF
Omar Niane et Rokhaya Bassène |
Publication 28/02/2019
" Je connaissais Ndiol mais je ne le fréquentais pas. Cependant, l’annone de son décès m’a touché comme s'il était mon ami, mon frère, mon camarade de classe…En vérité El Haji Sam Mbaye était pour moi un camarade ‘’de guerre’’ parce qu’on a tout partagé sur les terrains périlleux. Chasseur d’images, il était comme moi’’, lâche Séllé Mbaye photographe de Dakaractu. De la même manière que Séllé, Youssoupha Mine, Pape Doudou Diallo et autres ont appris la mauvaise nouvelle via la presse. Ils livrent à Seneplus, un dernier hommage sur Ndiol.
Voir vidéo.
MACKY TOURNE LA PAGE DE L'ÉLECTION ET PRÉPARE L'INVESTITURE DU PRÉSIDENT ÉLU
Macky Sall a tenu à rappeler la nécessité de faire respecter toutes les procédures prévues par les lois, notamment la Constitution et le Code électoral, en vue de la proclamation des résultats provisoires et définitifs du scrutin.
En conseil des ministres hier, Macky Sall a tenu à rappeler la nécessité de faire respecter toutes les procédures prévues par les lois, notamment la Constitution et le Code électoral, en vue de la proclamation des résultats provisoires et définitifs du scrutin de l’élection du président de la République par les commissions départementales et nationale de recensement des votes, et le Conseil constitutionnel. Cela dit, il a demandé au Gouvernement de préparer l’investiture du nouveau président élu.
Que l’opposition se le tienne pour dit. Ses membres sont tenus de respecter toutes les procédures prévues par la loi et d’accepter les résultats provisoires proclamés par la Commission Nationale de Recensement des Votes et le conseil Constitutionnel. Le Président Macky Sall a fait ces mises en garde hier, en réunion du Conseil des ministres. «Le président de la République rappelle l’impératif de faire respecter toutes les procédures prévues par les lois et règlements, notamment la Constitution et le Code électoral, en vue de la proclamation des résultats provisoires et définitifs du scrutin de l’élection du président de la République par les commissions départementales et nationale de recensement des votes, et le Conseil constitutionnel», souligne le locataire du Palais dans un communiqué.
Commentant le scrutin du 24 février, Macky Sall soutient que c’est une victoire du peuple et qu’elle doit, plus que par le passé, raffermir l’unité nationale, rassembler les populations autour de l’essentiel, consolider le rayonnement démocratique, la paix et la stabilité du pays. Cela, dit-il, à travers le sens élevé des responsabilités des acteurs politiques et l’accélération du développement économique, social, équitable et durable du Sénégal.
Auparavant, le chef de l’Etat a salué la bonne organisation du scrutin et félicité le Gouvernement, le ministre de l’Intérieur et les services de l’Etat, les forces de défense et de sécurité et l’ensemble des acteurs du processus électoral qui ont permis, sous la supervision de la CENA et des observateurs nationaux et internationaux, le déploiement optimal des opérations électorales, le bon déroulement de la campagne ainsi que la parfaite tenue du scrutin. Il n’a pas manqué du magnifier la maturité du peuple, la solidité et la transparence de notre système démocratique, de même que l’exemplarité de notre administration électorale qui a démontré son professionnalisme, son impartialité et son caractère républicain.
Pour Macky Sall, le résultat de sa coalition à la présidentielle s’explique en partie par les réalisations du Plan Sénégal Émergent (PSE). «A cet effet, il remercie le Premier ministre et le Gouvernement pour les réalisations du bilan et le travail exceptionnel accompli afin de promouvoir le bien-être des Sénégalais avec la matérialisation intensive du PSE».
Le Gouvernement invité à préparer l’investiture du nouveau président
Par ailleurs, il engage d’ores et déjà le gouvernement pour une bonne préparation de la cérémonie d’investiture du nouveau président de la République. Macky Sall demande ainsi à Mohammad Boun Abdallah Dionne de prendre toutes les dispositions, en relation avec les services compétents de l’Etat, pour la bonne préparation de l’installation du président de la République qui sera élu à l’issue du scrutin du 24 février
L’AJA INVITE LES ACTEURS POLITIQUES À LA SÉRÉNITÉ
L’Association des juristes africains (AJA) invite les acteurs politiques à la sérénité en vue de permettre à la justice de faire son travail normalement, pour une issue pacifique de la présidentielle de 2019 qui marque un tournant décisif
Kaolack, 28 fév (APS) - L’Association des juristes africains (AJA) invite les acteurs politiques à la sérénité en vue de permettre à la justice de faire son travail normalement, pour une issue pacifique de la présidentielle de 2019 qui marque un tournant décisif dans la vie politique du Sénégal.
L’AJA a lancé cet appel dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion de son bureau exécutif, mercredi. Sur la base du rapport de ses observateurs, l’association souligne le bon déroulement du scrutin de l’élection présidentielle du 24 février 2019.
Elle estime que ‘’si le Sénégal veut garder sa place de leader en matière de démocratie, ( …), éviter des troubles à l’ordre public ou l’intervention des institutions internationales, il devra se conformer au droit, protéger la souveraineté populaire et faire confiance en la maturité, la sagesse et la volonté du peuple.’’
Pour l’AJA, le Sénégal peut aujourd’hui réclamer son ancrage dans le domaine des droits du citoyen et de la démocratie. Elle se félicite également du comportement citoyen des sénégalais et rappelle qu’ils ne doivent pas se laisser influencer par de fausses informations.
Dans cet esprit, elle lance un appel à l’ensemble des acteurs politiques afin que la justice puisse faire son travail normalement dans la sérénité et en toute indépendance pour préserver la paix.
Elle invite les acteurs politiques à veiller aux conditions d’exercice des droits des citoyens ainsi qu’au bon fonctionnement des institutions démocratiques, notamment la Commission électorale nationale autonome (CENA).
SONKO APPELLE Á LA VIGILANCE ABSOLUE ET PRÉPARE LA RIPOSTE
Le leader de Pastef et candidat à la présidentielle, Ousmane Sonko, se radicalise à la veille de la publication des résultats officiels provisoires. Consciente de l’enjeu de cette élection pour l’avenir de la démocratie dans notre pays
La contestation monte crescendo au fur et à mesure que l’on s’approche de la proclamation des résultats officiels. dans un communiqué parvenu à «L’as», le candidat ousmane Sonko s’insurge contre la sortie du premier ministre Mahammad Boun abdallah dionne annonçant la victoire de Bby avec 57%. ainsi, en attendant le verdict, le leader de pastef les patriotes appelle à la vigilance absolue et prépare la riposte.
Le leader de Pastef et candidat à la présidentielle, Ousmane Sonko, se radicalise à la veille de la publication des résultats officiels provisoires. Consciente de l’enjeu de cette élection pour l’avenir de la démocratie dans notre pays, la coalition Sonko Président appelle à une vigilance absolue et à l’attente des mots d’ordre qui seront communiqués le moment venu.
Une manière de dire en filigrane qu’elle est déjà préparée à faire face, au cas où les résultats ne répondraient pas à leurs attentes. Sonko et Cie évoquent plusieurs faits, événements et déclarations qui se sont déroulés au lendemain de la clôture des bureaux de vote lors de l’élection présidentielle du 24 février 2019 ; et qui font qu’une grande vigilance de l’opposition est requise.
En effet, ils pointent du doigt, de prime abord, la suspicieuse déclaration du Premier ministre proclamant le candidat sortant victorieux au premier tour avec 57% des suffrages. « Cette déclaration est venue confirmer la crainte d’une manipulation des résultats sortis des urnes, exprimée lors d’une conférence de presse tenue par les candidats Idrissa Seck et Ousmane Sonko, quelques heures après la fin du scrutin», soutient-il.
A cela s’ajoutent, pour la coalition «Sonko Président», «les récriminations des citoyens ayant été privés de leur droit de vote par des transferts et modifications de bureaux de votes ou rétention de cartes, la création illégale de bureaux de vote, y compris le jour du scrutin, et le dépassement du nombre d’électeurs par bureau en violation de l’article L66 du Code électoral, le gonflement artificiel de la population électorale, des bonds inexplicables d’électeurs favorables au candidat sortant et autres irrégularités, qui donnent toutes les raisons de croire que tout est en train d’être mis en œuvre pour éviter un deuxième tour».
Ceci étant, Sonko et Cie pensent que la tournure prise par les événements indique une seule voie à l’opposition : rester vigilante et refuser tout forcing quelle que soit l’enveloppe empruntée pour le justifier. Poursuivant, le leader de Pastef et ses partisans déclarent: « la triste réalité est que pour l’ensemble de son « œuvre » de démantèlement du dispositif électoral en amont du scrutin et au cours des opérations de vote, Macky Sall apparaît comme le responsable du recul démocratique constaté en matière de sincérité et de transparence électorale».
LES QUOTIDIENS DANS L'ATTENTE DES RÉSULTATS DU SCRUTIN
Le Sénégal retient son souffle, en attendant la proclamation annoncée ce vendredi des résultats officiels provisoires du scrutin présidentiel de dimanche, rapportent en cœur plusieurs journaux dans leur livraison du jour
Dakar, 28 fév (APS) - Le Sénégal retient son souffle, en attendant la proclamation annoncée ce vendredi des résultats officiels provisoires du scrutin présidentiel de dimanche, rapportent en cœur plusieurs journaux dans leur livraison du jour.
"La Commission nationale de recensement des votes (CNRV) va livrer les résultats provisoires aujourd’hui, jeudi 28 février, à partir de 11 heures. Ainsi donc, ce n’est que 72h après le scrutin, dont plusieurs observateurs étrangers comme nationaux ont salué le dénouement, que les Sénégalais seront édifiés provisoirement sur ce qui est advenu de leur vote du dimanche dernier’’, écrit Sud Quotidien.
Le journal ajoute : "La tension (est montée) d’un cran à cause des résultats publiés tous azimuts par les différents camps en compétition, rendant l’attente relativement longue’’.
Le Soleil se fait l’écho de l’adresse du chef de la mission d’observation électorale conjointe de la commission épiscopale "Justice et Paix" et des Scouts du Sénégal, l’abbé Alphonse Seck, qui a demandé que toute contestation des résultats du scrutin présidentiel ’’se fasse dans le respect de la loi’’.
Le président sortant Macky Sall a pour sa part rappelé en Conseil des ministres "la nécessité de faire respecter les procédures prévues par les lois, notamment la Constitution et le Code électoral, en vue de la proclamation des résultats provisoires et définitifs’’ de l’élection de dimanche, rapporte L’As.
Selon le même quotidien, il a également "demandé au gouvernement de préparer l’investiture du nouveau président élu’’, de nombreux autres journaux partant de cette adresse en Conseil des ministres pour dire que Macky Sall est déjà dans les habits du président élu.
"Job épique’’ pour le juge Demba Kandji et les membres de la Commission nationale de recensement des votes, ’’qui sont de plain-pied dans le dépouillement des procès-verbaux’’ et dont le travail est quasiment rendu "caduque’’ par cette demande du président de la République au gouvernement, souligne Source A.
"Le président sortant s’y voit déjà’’, commente le quotidien Enquête. "Alors que les résultats officiels tardent à tomber, écrit-il, le candidat de BBY a dirigé un Conseil des ministres’’, hier mercredi, ’’avec de nouvelles mesures prises’’.
"En Conseil des ministres hier, renchérit le quotidien L’Observateur, le président Macky Sall, après avoir magnifié le travail du gouvernement, se projette déjà dans les cinq prochaines années de son mandat’’.
D’autres journaux continuent de tirer les leçons du scrutin présidentiel, à l’image du Témoin quotidien qui parle d’une victoire "sans panache de Macky Sall’’. "Il perd le pays utile et les zones stratégiques, mais gagne dans les régions pauvres et en pays pulaar et sérère’’.
"Rêve brisé de Idrissa Seck qui s’impose quand même chez lui à Thiès’’, son fief électoral, ainsi qu’à Touba Mbacké, capitale du mouridisme, tandis que Ousmane Sonko s’impose comme ’’la révélation et l’avenir’’, selon Le Témoin quotidien.
Tribune s’inscrit dans la même perspective en ouvrant sur les responsables politiques "naufragés du 24 février’’, en allusion principalement à des représentants de la majorité dans le département de Thiès et la région de Ziguinchor, circonscriptions remportées par l’opposition.
"Notre démocratie est malade’’, estime pour sa part le directeur de l’ONG Amnesty International en Afrique de l’Ouest, Alioune Tine dont le quotidien Enquête relaie le "discours teinté d’espoir et d’inquiétude’’, dans un contexte post-électoral "plus que tendu’’.
"Passionné, engagé et déterminé, le militant chevronné des droits humains prévient contre ces signaux qui menacent la démocratie et la paix au Sénégal’’ et estime que les leaders politiques "doivent être à la hauteur de la dignité manifestée par le peuple’’ sénégalais à l’occasion de ce scrutin présidentiel.
"Si on ne fait pas attention au parti-Etat, ça va faire exploser le vivre-ensemble’’, analyse Alioune Tine, selon qui il faut "un grand débat post-électoral’’ pour essayer d’accorder les acteurs politiques.
"Il y a de l’électricité dans l’air pour la proclamation des résultats (...). Les femmes de l’opposition ont haussé le ton et interpellé hier les trois juges (de la Commission nationale de recensement des votes) chargés d’arbitrer sur leur devoir de responsabilité, de redevabilité...envers le pays’’, écrit Walfquotidien.
"Les femmes de l’opposition veulent un second tour’’. "Munies de leurs ustensiles de cuisine’’, elles ont tenu un point de presse ’’pour réfuter les résultats avancés par le PM, Boun Abdallah Dionne, et en ont profité pour inviter les magistrats à assumer leur rôle’’, indique le journal Le Quotidien.
Pour ces femmes, "d’après les procès-verbaux en leur possession’’, le président Sall "n’a même pas obtenu 50% des voix’’, ce qui veut dire que "le second tour est inévitable’’, d’où l’attente autour de "l’arbitrage’’ du président de la Commission nationale de recensement des votes, le juge Demba Kandji, relève Vox Populi.
CHIFFRES AU VERT, PERFORMANCES CONSOLIDÉES
Télécoms : Sonatel franchit la barre des 1.000 milliards Fcfa de chiffre d'affaires
L'année dernière, le groupe Sonatel présent dans plusieurs pays dont le Sénégal et le Mali, a réalisé de solides performances économiques et commerciales. Le groupe a annoncé que son chiffre d'affaire consolidé a atteint les 1.022 milliards de francs CFA sur l'exercice 2018, enregistrant une croissance de 5%.
Les performances commerciales de Sonatel pour le compte de l'année 2018 s'inscrivent dans le vert. Le groupe présent en Guinée Bissau, en Guinée, en Sierra Léone, au Mali et au Sénégal a annoncé cette semaine que son chiffre d'affaire sur l'exercice 2018 avait franchi les 1.000 milliards de francs CFA. Plus exactement, il atteint 1.022 milliards de francs CFA soit une progression de 5%, a-t-on précisé. Le groupe a ajouté que son résultat net pour l'année 2018 a atteint 208 milliards de francs CFA, soit une croissance de 0,4% par rapport à un an plus tôt.
Ces bonnes performances de la société sont à imputer entre autres, à l'amélioration de la rentabilité de l'entreprise et à la monétisation des données mobiles. « Les trajectoires de rentabilité se sont améliorées, reflétées par l'évolution positive de la croissance de l'EBITDA (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) à 462 milliards FCFA soit +2,2% par rapport à 2017 », a relevé Sonatel dans son communiqué dans lequel il a ajouté que « la poursuite de la monétisation des données Mobile grâce au renforcement de l'avantage concurrentiel sur la connectivité avec notamment la 4G et 4G+ au Sénégal et au Mali et la 4G à Bissau a généré un chiffre d'affaires de 191 milliards (+41,1% par rapport à 2017) ».
Contribution de plus de 500 milliards Fcfa aux économies locales
Les bons résultats ont permis à la société de mieux intervenir dans l'économie des pays dans lesquels elle est présente. Elle indique dans son communiqué avoir contribué pour « plus de 500 milliards » de francs CFA aux recettes budgétaires versées à titre d'impôt, taxes, redevances, cotisations sociales, droits de douanes et dividendes dans les pays en question. « Au titre du développement du secteur privé local, fait-elle également valoir, les activités du groupe ont généré au profit des entreprises locales plus de 148 milliards de FCFA de chiffres d'affaires », ajoute Sonatel dans son communiqué rendu public cette semaine.
Sur le plan socio-économique, Sonatel a mis en avant l'implication dans la création de plus de 200.000 emplois dans les pays. « Les activités du groupe ont permis de générer plus de 4.500 emplois directs et près de 200.000 emplois indirects grâce à une distribution commerciale étendue, à la sous-traitance et aux différents partenariats », note le communiqué.
PERSPECTIVES: LES ENJEUX AFRICAINS DE 2019 DÉCORTIQUÉS PAR MAZARS
Entre optimisme et incertitudes, cette année s’annonce décisive pour le Continent qui doit relever plusieurs défis afin de tirer pleinement profit des opportunités de croissance dont sont porteurs certains pôles et niches
La Tribune Afrique |
Yacouba Ibrahima |
Publication 28/02/2019
A l’occasion du lancement de sa Business Unit Afrique, le cabinet Mazars a réuni une palette d’éminents spécialistes et analystes autour des véritables enjeux africains de l’année. Entre optimisme et incertitudes, cette année s’annonce décisive pour le Continent qui doit relever plusieurs défis afin de tirer pleinement profit des opportunités de croissance dont sont porteurs certains pôles et niches. Au-delà des chiffres et des projections statistiques, les panélistes ont livré un décryptage sans concession des perspectives africaines.
Que réserve 2019 pour l'Afrique ? Au-delà des statistiques et projections déjà livrées par les principales institutions internationales ainsi que les agences de notation sur les perspectives économiques du Continent, les véritables enjeux de cette année riche en évènements décisifs méritent bien une profonde analyse par ceux qui sont au cœur de l'évolution de la situation.
C'est à cet exercice que s'est livré le cabinet international Mazars qui a réuni, mardi 26 février à Casablanca, d'éminents experts et entrepreneurs africains afin d'échanger sur les sujets cruciaux, ainsi que les défis stratégiques qui vont déterminer l'évolution de la situation sociopolitique et surtout économique pour les prochains mois.
L'évènement a été organisé à l'occasion du lancement de la Business Unit Afrique du cabinet Mazars qui entend ainsi consolider sa vocation d'accompagnateur des entreprises dans leur développement en Afrique. Comme l'a contextualisé dans son mot introductif de la conférence, Abdou Diop, directeur associé à Mazars Audit et Conseil, «l'Afrique est sans contexte un des continents qui présente un potentiel avéré de croissance et qui attire de plus en plus d'investissements étrangers ces dernières années». Malgré les facteurs à risques, beaucoup de pays ont su faire preuve d'une certaine résilience et profité de la dynamique portée par les gouvernants à travers des réformes politiques et économiques, ce qui a permis d'enregistrer des avancées significatives sur plusieurs plans, bien que beaucoup reste encore à faire pour atténuer certaines menaces qui plombent les perspectives.
Au-delà des grands défis liés à l'émergence du Continent et son développement, chaque année apporte son lot de réalités, d'enjeux et de préoccupations. «Qu'ils soient politiques, sociaux, économiques ou environnementaux, ils peuvent avoir un impact sur tout investisseur ou acteur économique», dira Abdou Diop pour qui «le décryptage de ces enjeux est essentiel pour tout entrepreneur ayant l'ambition de mener des actions et investissements durables sur le Continent».
Défis politiques
Des défis et des enjeux, 2019 s'annonce particulièrement riche en évènements qui seront déterminants pour les prochaines années. Il y a d'abord des élections à la pelle et qui concernent les grandes puissances du Continent, notamment au Nigéria, en Algérie ou en Afrique du Sud pour ne citer que ces pays de qui dépend fortement la croissance du Continent. Avec des risques de tensions et donc des germes d'instabilité politique qui ne manqueront pas d'impacter les pays voisins comme l'a mis en exergue Abdelmalek Alaoui, spécialiste en stratégie et fondateur et CEO de Guépard Consulting Group, qui a plaidé pour «un respect des institutions nationales afin de ne pas faire effondrer certains systèmes politiques qui, malgré certaines insuffisances en matière de gouvernance démocratique, font leurs preuves, comme l'illustre jusque-là, le cas algérien ou rwandais». Un appel à respecter la souveraineté des Etats africains afin de maintenir la stabilité politique, socle de tout développement et qu'a aussi mis en avant, Alioune Sall, directeur exécutif de l'Institut des futurs africains (IFA), basé en Afrique du Sud, qui a prônée une «une dissidence intellectuelle sans laquelle il ne saurait y avoir de rupture, encore moins de nouveaux paradigmes pour le développement du Continent».
Pour le Continent, l'heure est donc de s'affirmer et de trouver sa propre voie. Et comme les échanges l'ont démontré à travers un passage au crible de l'actualité politique dans certains pays à l'agenda électoral chargé, la dynamique actuelle pourrait être de bon augure pour l'environnement économique. Au-delà des élections qui se passeront également au Sénégal, Tunisie, Comores, Mauritanie ou Tunisie, l'Afrique est aussi impactée par les évènements des autres régions du monde, notamment avec l'intérêt croissant que lui portent les pays émergents qui sont en train d'étioler, dans une certaine mesure, l'influence de ses partenaires traditionnels occidentaux.
Il va falloir pourtant gérer ces phases d'inquiétudes en saisissant véritablement les enjeux politiques, mais aussi et surtout socio-économiques. Dans ce sens, les visions partagées par les économistes et hommes politiques Moussa Mara du Mali et Paulo Gomes de Guinée-Bissau ont porté justement sur ces défis stratégiques de l'heure qui comportent autant de défi pour les pouvoirs publics que pour les acteurs économiques puisque l'objectif est commun, celui d'accompagner le développement du Continent au profit de sa population.
Enjeux économiques
Sur le plan économique, la situation s'avère moins incertaine pour des perspectives de croissance prometteuses, comme l'a mis en avant Yacine Fal, de la BAD en rappelant avant les avancées enregistrées par le Continent en matière d'équilibrages budgétaires, d'assainissement des indicateurs macroéconomiques ou de relance de l'investissement privé porté par des géants comme l'Egypte ou l'Afrique du Sud. Cette année, c'est surtout l'entrée en vigueur attendue de la zone de libre-échange (Zlecaf) qui amplifie l'optimisme sur le Continent, d'autant que comme l'a fait remarquer Abdou Diop, des pôles et des niches de croissance comme en Ethiopie ou au Maroc participent à accélérer «des dynamiques continentales importantes».
Des raisons d'espérer donc face à un climat mondial d'incertitudes porté par l'impact d'une guerre commerciale qui ne dit pas son nom, mais dont les effets peuvent affecter la croissance africaine. Fort heureusement, l'Afrique a donné un signal fort à travers la Zlecaf, comme l'a souligné Salaheddine Mezouar, patron des patrons marocains qui à plaider pour qu'en réponse au «souverainisme ambiant et l'enfermement de certains marchés par des mesures protectionnistes», le Continent se démarque à travers «un arrimage mutuel des entreprises africaines, un mouvement porté par de grands groupes panafricains».
Dans cette économie mondiale en pleines mutations, l'Afrique bute encore sur des handicaps persistants. « Nous sommes tributaires des marchés mondiaux, ce qui ne permet pas encore d'appréhender les tendances lourdes de la croissance africaine», a rappelé l'économiste Kako Nubukpo. L'ancien ministre togolais de la Prospective et du développement et ex-directeur économique de l'OIF a mis en exergue le fait que malgré quelques débuts encourageants dans le processus d'industrialisation, «l'Afrique est de nouveau dans l'exportation des matières premières». Les risques que les pays africains restent encore en marge du commerce mondial sont toujours ambiants, ce qui se traduirait comme par le passé par une croissance non inclusive et qui, dans le contexte actuel, pourrait se traduire par «un choc économique et social».
In fine, il ressort des débats que l'Afrique doit faire face et assumer ses propres challenges. Mieux qu'ailleurs au regard des opportunités que recèle le Continent et qui peuvent jouer dans une économie mondiale en perpétuelle mutation comme l'a si bien mis en évidence, Estelle Youssoufa, femme d'affaires et de médias : «c'est le Continent qui est en train de faire émerger une classe moyenne qui sera l'une des principales sources de croissance dans les années à venir».