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28 août 2025
LA MARÉE VERTE N'A PAS REVERDI LES URNES
Pourtant, ce n’est pas la mobilisation qui a manqué pour lui durant la campagne. Dans toutes ses caravanes et meetings, El Hadji Issa Sall prenait le soin de présenter son programme dénommé PUR100 avant de détailler chaque volet de son projet de société.
Tout au long de la campagne, il a été noté une forte mobilisation des militants du PUR à Dakar et dans les régions. Mais celle-ci ne s’est pas reflétée sur les résultats sortis des urnes, dimanche dernier.
Le candidat El HadjiIssa Sall s’est retrouvé quatrième derrière le trio de tête. Tivaouane, Thiès, Louga, et Malem Hodar sont les villes où le candidat des verts a enregistré de bons scores, se classant parfois troisième devant Ousmane Sonko. Dans un message posté sur la page Facebook officielle du PUR et sur le compte Tweeter du parti, le Pr El Hadji Issa Sall a remercié le peuple sénégalais pour son soutien durant toute cette période électorale.
Il termine son message par dire que le deuxième tour est acté, non sans féliciter les deux leaders de l’opposition qui talonnent le candidat sortant, Macky Sall. Loin derrière le trio de tête, le candidat du PUR n’a pas obtenu le nombre de suffrages qui pourraient lui faire espérer devenir le 5ème président de la République, comme il n’a cessé de le clamer pendant les 21 jours de campagne.
Pourtant, ce n’est pas la mobilisation qui a manqué pour lui durant la campagne. A Dakar et dans certaines régions, les verts du PUR ont toujours répondu à l’appel de leur candidat. Lors du démarrage de la campagne, le terrain de sports de Guinaw Rails (département de Pikine) avait refusé du monde pour le meeting d’ouverture de Issa Sall, présidé par le guide des Moustarchidines Serigne Moustapha Sy.
Une foule qui avait dopé le natif de Tataguine. Dans toutes ses caravanes et meetings, le leader des verts prenait le soin de présenter son programme dénommé PUR100 avant de détailler chaque volet de son projet de société. A Pikine, la mobilisation ne s’est pas reflétée sur les résultats provisoires. Dans ce département qu’il a sillonné lors de la campagne, il n’a récolté que 22.866 voix.
Ailleurs où le PUR a enregistré une forte mobilisation, les résultats ont été satisfaisants. C’est le cas à Louga où El Hadji Issa Sall a enregistré l’un de ses plus gros scores. Dans le Ndiambour, le candidat du Pur engrange 15 647 voix et se positionne en troisième place derrière Macky Sall et Idrissa Seck.
Tivaouane, bastion des verts
Pour son troisième jour de campagne, ElHadjiIssa Sall avait parcouru 127 kilomètres de pistes afin de s’enquérir de la situation des populations vivant dans la région du Ndoucoumane. A cette occasion, il avait visité plus de 10 villages, sans compter les villes de Malem Hodar, Birkelane, Nganda et Kaffrine commune.
Au finish, malgré un programme bien détaillé, il s’est retrouvé une nouvelle fois largué par le trio de tête qu’il ne cessait, pourtant, de critiquer. Dans le Ndoucoumane, le leader du PUR n’a enregistré que 3 406 voix. Dans le département de Malem Hodar, sa stratégie d’aller dans les tréfonds de la zone a payé, car il y devance Ousmane Sonko.
A Tivaouane où le PUR compte de nombreux militants, le score du professeur Sall a été des plus satisfaisants, pour y avoir obtenu 14 098 voix, devançant ainsi Ousmane Sonko. Dans le département de Thiès, le Pur s’est retrouvé avec un score qui reflète la présence des verts dans la Cité du Rail lors de son meeting.
Il y a obtenu un résultat proche de celui de Tivaouane, c’est à dire 12 102 voix. Il devance le candidat de la Coalition Madické 2019 qui y a récolté près de 10 000 voix de moins. Dans presque toutes les autres localités, il s’est classé quatrième.
C’est le cas dans les départements de Mbour, Rufisque, Kaolack, Dakar. Dans le Nord et le Sud, El Hadji Issa Sall s’est contenté de la quatrième place derrière Macky Sall, Idrissa Seck et Ousmane Sonko. Même situation dans l’Est du pays. Cependant dans le centre, et le Baol précisément, il s’est classé derrière le candidat Me Madické Niang qui a su profiter du vote mouride.
L’ARÈNE NATIONALE,UN INVESTISSEMENT A PERTE?
Aucun combat majeur depuis son inauguration - Avec ses 22 milles places, l’infrastructure serait petite pour les chocs entre les ténors - Les amateurs pensent que c’est inadmissible.
Inaugurée en grandes pompes le 22 juillet dernier, l’arène nationale avait pour but de soulager le stade Léopold Sédar Senghor, pris en otage par les promoteurs de lutte. Mais 7 mois après sa « mise à service », l’arène n’a accueilli aucune grande affiche. Ce qui remet en cause l’utilité de cette infrastructure dont le coût est estimé à plus de 32 milliards de francs CFa.
Il y a sept mois, le président chinois Xi Jinping remettait les clés de l’arène nationale au président de la République Macky Sall. Un moment fort pour le monde de la lutte qui en avait fait une doléance, des années durant. Les promoteurs qui squattaient le stade Léopold Sédar Senghor pour leurs combats y voyaient la fin de leur calvaire.
Mais sept mois après son inauguration aux allures politiques, l’infrastructure n’a presque rien changé au quotidien des acteurs de la lutte. Aucun grand combat ne s’est tenu dans la nouvelle arène, suscitant ainsi l’incompréhension des amateurs. Longtemps annoncé comme le combat qui va véritablement ouvrir l’arène, le choc Modou Lô / Balla Gaye avait été finalement délocalisé au stade Léopold Sédar Senghor.
Programmé au 28 juillet 2019, le combat royal qui va opposer le roi des arènes Eumeu Séne à Modou Lô devrait lui aussi se tenir au stade Père Léo. Son promoteur Moustapha Diop en a déjà fait la demande, lors de la cérémonie de signature des contrats des deux lutteurs. Au niveau des acteurs, on parle d’une « incapacité » de l’arène à accueillir de telles affiches. Avec ses 22 milles places, l’infrastructure serait petite pour les chocs entre les ténors de l’arène nationale. Ce qui serait inadmissible pour les acteurs de la lutte que nous avons rencontrés.
S’il y a quelqu’un qui a tiré son épingle du jeu par rapport au scrutin de dimanche dernier, c’est bien le ministre de l’Intérieur. Non seulement Aly Ngouille Ndiaye a réussi à organiser une élection présidentielle avec peu de couacs, damant ainsi le pion à son prédécesseur Abdoulaye Daouda Diallo, mais il a également réussi une autre prouesse : faire réélire son candidat (Macky Sall) à la présidentielle tel qu’il l’avait décliné devant nos confrères de 2Stv. Car, n’en déplaise à l’opposition, les chiffres émanant des différentes Commissions départementales de recensement des votes donnent Macky Sall vainqueur avec plus de 50%.
Le Model réclame sa part de la victoire
Ce n’est pas seulement le directeur général du Port qui réclame sa partition dans la victoire du candidat sortant à Dieuppeul- Derklé, le Model de Ibrahima Sall qui a un ancrage national dit avoir joué un important rôle dans la victoire de Macky Sall. Selon Abdourahmane Sall, responsable local du Model, la maison familiale de Ibrahima Sall située depuis 50 ans à Dieuppeul Derkle, a abrité pendant les années de braise les réunions névralgiques de la coalition Macky2012. A l’en croire, le Model, très actif dans le social, compte beaucoup de militants dans le quartier. D’ailleurs, rappelle- t-il, le Président Macky Sall avait fait un crochet au domicile familial de Ibrahima Sall pour vivifier cette histoire. Cela dit, Abdourahmane Sall a tenu quand même à magnifier le travail de toute la coalition.
Le maire de Point E vire une «Badiénou Gox»...
Dans un pays démocratique, chacun est libre de choisir son parti ou sa coalition politique. Seulement, cet engagement politique est en passe d’être un choix périlleux pour certains compatriotes! Et, ce n’est pas la «Badiénou gox» dans la commune de Fann-Point E-Amitié, Soda Cissé, qui va dire le contraire. Alors que son maire, Palla Samb, est un partisan de Khalifa Ababacar Sall, donc membre de la coalition Idy2019 en cette période électorale, la dame Soda Cissé a préféré militer dans la coalition présidentielle. Mieux, cette «Badiénou Gox» a battu campagne en faveur du candidat Macky Sall en vue de sa réélection. Une démarche qui serait à l’origine de ses déboires dans cette commune d’arrondissement dirigée par un partisan de Khalifa Sall.
…Pour avoir battu campagne pour Macky
En effet, cette collusion avec le pouvoir sortant serait mal perçue chez les partisans de l’ancien maire de Dakar. D’autant que le Président sortant Macky Sall, est accusé d’avoir été à l’origine de l’emprisonnement de Khalifa Sall depuis deux ans dans l’affaire dite de la Caisse d’avance de la Ville de Dakar. Conséquence : Soda Cissé a été tout virée et son salaire bloqué. Elle n’est pas la seule dans cette situation, puisque le vigile de l’école Joseph Gomis depuis plus de dix ans, Babacar Coulibaly, risque également de connaitre le même sort. D’ailleurs, il a été convoqué aujourd’hui par le maire Fann-Point E-Amitié. En attendant de répondre à cette convocation, le vigile est quant à lui décidé à rester dans son poste, quitte à ne pas percevoir de salaire. Il est également accusé d’avoir battu campagne en faveur du candidat de la coalition Bby menée par Karim Fofana, Malick Diop et Pape Mael Diop au niveau du Point E. Joint au téléphone par «L’As», le maire Palla Samb n’a pas accepté de confirmer ou d’infirmer les graves accusations portées contre lui. «Je ne vais pas en parler, je suis désolé» consent-il à dire. En tout cas, cette mesure de représailles défraie la chronique
Me Moussa Diop présente ses plates excuses au Khalif
La perte du scrutin présidentiel à Touba avait sorti le directeur général de la société de transport Dakar Dem Dikk, Me Moussa Diop de ses gongs. Et, dans son analyse osée, il avait décidé de raser l’autoroute Ila Touba pour en faire une autoroute Ila Fouta. Une déclaration choquante qui aura livré son auteur à la vindicte populaire sur la toile et plus particulièrement dans les réseaux sociaux. Devant la spirale de remontrances sur la toile, Me Moussa Diop n’a pas tardé à réagir. Et c’est pour se plier en quatre afin de présenter ses plates excuses au khalif général des mourides et à la communauté mouride. Un mea culpa rendu public par la Tfm. Le patron de Dakar Dem Dikk soutient que ses propos auraient été sortis de leur contexte. Il parlait, dit-il, dans un cadre purement politique suite à la publication des premières tendances . Et cette analyse, ajoutet- il, n’a rien à voir avec la religion. De quoi calmer les ardeurs en cette période d’attente des résultats où les nerfs sont tendus.
Abdou Karim Guèye en garde-à-vue
Très critique contre le régime du Président Macky Sall, le rappeur et non moins activiste Abdou Karim Guèye dit Karim Khroum Khax a été arrêté, lundi dernier, à la place de l’indépendance alors qu’il était en live sur sa page Facebook appelant les Sénégalais épris de justice à le retrouver à cet endroit pour dénoncer le coup de force que veut imposer le pouvoir en place, suite aux résultats publiés par le Pm, la veille sur la Rts faisant croire que son candidat Macky Sall est passé au premier tour de l’élection présidentielle. Des propos perçus comme un appel à l’insurrection par les autorités. Et avant qu’il ne termine son appel, il a été arrêté et conduit manu militari à la police par un élément en civil. Il devra faire face au procureur et risque de rejoindre la prison de Rebeuss. Pour rappel, Karim Khroum Khax s’était engagé en politique dans la coalition Sonko Président et avait marqué de sa présence et de sa musique le meeting de clôture de Ousmane Sonko au stade Alassane Djigo de Pikine.
Participation des femmes au processus électoral
Dans la note de la Mission d’observation électorale de l’UE, il est constaté que l’absence de candidate a l’élection présidentielle au Sénégal contraste avec la représentation féminine a l’Assemblée nationale. Tout compte fait, à l’issue du processus électoral, les émissaires de l’UE en déduisent ceci : «Bien que très mobilisées pour les activités de campagne, les militantes ne sont que très peu représentées dans les organes dirigeants des partis, en dehors des sections exclusivement féminines.» Ils informent que les représentants des candidats rencontrés par les observateurs de la Mission d’observation électorale de l’UE sont d’ailleurs presque toujours des hommes.
La maison familiale de Siré Dia à Thiès attaquée
Les partisans d’Idrissa Seck résidant à Thiès sont sortis hier pour manifester leur joie suite à la victoire de leur leader dans le département. La caravane qui sillonnait les rues de la capitale du rail n’a pas été sans conséquence fâcheuse pour certains responsables de l’Apr. D’autant q u e le direc teur général de «La Poste» Pape Siré Dia a vu sa maison familiale attaquer par les manifestants. Ce qui a causé de nombreux dommages. D’ailleurs, un huissier de justice a été commis pour le constat des dégâts. Une plainte est en vue.
Les femmes de BBY revendiquent 58,49% des suffrages
La Coordination Nationale des Femmes de Benno Bokk Yaakaar, dirigée par Ndèye Marième Badiane, revendique la victoire du Président sortant, Macky Sall, au premier tour avec 58,49% des suffrages après dépouillement par les différentes Commissions départementales de recensement des votes. Ndèye Marième Badiane et ses camarades dénoncent «le comportement nihiliste, revancharde, aigrie» de l’opposition désavouée par une grande partie du peuple sénégalais, selon elles. Par conséquent, elles invitent les candidats au respect du choix du peuple sénégalais, car les procès-verbaux sont en train de révéler leur contenu. Les femmes de BBY revendiquent 58,49% des suffrages (bis) Par ailleurs, les femmes de Benno Bok Yaakaar félicitent le peuple sénégalais pour sa grande maturité lors du déroulement du scrutin du 24 février 2019, estimant que c’est dans la discipline que les Sénégalaises et Sénégalais ont accompli leur devoir citoyen, faisant fi des appels à la violence et au terrorisme verbal de certains hommes politiques. En outre, Ndèye Marième Badiane et Cie invitent les candidats à la présidentielle à la retenue et à la sérénité, car le Sénégal est un pays démocratique où après chaque élection, les vaincus félicitent chaleureusement le Président élu. Selon elles, c’est à la suite de la sortie des candidats Idrissa Seck et Ousmane Sonko, affirmant sans ambages qu’un deuxième tour est inévitable, que le directeur des programmes de la coalition Bby, Mahamad Boun Abdallah Dionne, fort des procèsverbaux en sa possession, a réagi en annonçant la victoire de son candidat avec 57% après compilation des résultats venant des bureaux de vote.
Les USA félicitent les Sénégalais
L’ambassade des Usa au Sénégal a sorti une déclaration sur l’élection présidentielle du 24 février 2019, dans laquelle elle félicite les Sénégalais pour ce scrutin pacifique. «Nos équipes d’observateurs ont sillonné le pays et ont été impressionnées par l’organisation et la discipline du processus électoral », écrit l’ambassade américaine à Dakar, qui dit attendre patiemment la publication des résultats officiels. L’ambassade des Usa au Sénégal indique d’avance qu’elle se réjouit de travailler avec le Président élu du Sénégal. «Nous valorisons notre relation avec le Sénégal, qui est enracinée dans des valeurs communes : la prospérité, la sécurité et la bonne gouvernance ».
Bamba Kassé
Le Synpics a formulé une série de recommandations à l’endroit de la presse dans le cadre de l’élection présidentielle de février 2019 qui s’est tenue «dans un contexte sulfureux où la presse a fait l’objet de plusieurs agressions, verbales et même physiques ». Ainsi, dans l’attente de la proclamation des résultats du vote, le Synpics porte à la connaissance de tous ces quelques recommandations. Pour ce faire, le Syndicat recommande aux acteurs de la presse de privilégier les faits matériels dans la diffusion des résultats sortis des urnes, de ne se faire l’écho que des entités officielles habilitées par la loi à donner les résultats, d’éviter autant que faire se peut de manipuler mathématiquement ces résultats ou, le cas échéant, de s’entourer de l’expertise requise (statisticiens agréés), en n’omettant pas la mention «Tendances». Le Synpics fait remarquer qu’à défaut d’y surseoir, les médias doivent éviter toute diffusion de positions partisanes qui ne s’appuie pas sur des chiffres estampillés «Officiel », notamment dans les différents plateaux animés à cet effet et de faire preuve de rigueur absolue dans la diffusion de toute information.
Bamba Kassé (bis)
Aux Médias de l’Audiovisuel, publics comme privés, le Synpics rappelle le principe sacro-saint de l’équilibre, dans la tenue des plateaux d’opinion (émissions) et surtout l’interdiction d’un parti pris quelconque en faveur d’un camp ou d’un autre. Défenseur de la liberté d’information, le Synpics appelle les organes de régulation et d’autorégulation à user pleinement des prérogatives régaliennes qui sont les leurs, pour veiller au maintien d’un climat de confiance entre les acteurs du jeu politique. Aux journalistes et reporters, le syndicat demande de faire leur travail en toute liberté et responsabilité et rappelle que chacun d’entre nous est garant du respect dû à la corporation de par son attitude, surtout en cette période de notre vie démocratique.
Doléances des élèves du lycée Ahoune Sané
Les élèves du lycée Ahoune Sané de Bignona ont délogé tous les établissements de la commune de Bignona. Ces potaches ont brandi comme motif de grève le relèvement de leur proviseur, de leur censeur et de leur surveillant. Selon leurs dirigeants, ce redéploiement est injuste parce qu’il y a pire ailleurs, et rien n’a été fait. Pour d’autres raisons encore, ils exigent leur retour, sinon il n’y aura pas cours dans le plus grand lycée du plus grand département de la région de Ziguinchor.