Le maire de Gueule TapéeFass-Colobane ne doute pas une seule fois de la victoire du candidat de la coalition Benno bokk yaakaar. «A 17h, nous allons commencer à jubiler ici», a déclaré Ousmane Ndoye.
Selon lui, parmi les 4 candidats, personne ne peut se mesurer à Macky Sall. «Ils sont là en train de se bagarrer pour leurs intérêts personnels», constate celui qui était élu sous la bannière de Taxawu Dakar en 2014 et qui a rejoint Bby.
Il dit fonder sa conviction sur le travail qu’ils ont abattu dans sa commune qui était pourtant «minée par des problèmes internes». Mais aujourd’hui, il minimise. «En vérité, il n’y a jamais eu de mésentente. Il y avait eu de l’incompréhension. On a agi en responsables et on a regroupé toutes les tendances pour mettre en place un comité électoral depuis le 10 janvier, donc bien avant même la circulaire du président de notre coalition», a expliqué M. Ndoye.
Selon lui, à Gueule TapéeFass-Colobane, il y a une «détermination» et un «engagement» pour la réélection de Macky Sall au soir du 24 février. Ce, après avoir récupéré «tous les frustrés». «Toute modestie mise à part, il y a une confiance qui règne», ajoute-t-il. Autre démarche qui lui permet de nourrir l’espoir de voir son candidat réélu, c’est la stratégie du porte à-porte recommandée par le chef de l’Etat. «Aujourd’hui, nous avons fait le tour de beaucoup de maisons et je crois que nous avons réussi de grands coups. Je suis absolument satisfait de ce que j’ai vu et nous allons intensifier la politique de la proximité», souligne-t-il.
Le maire annonce avoir mis en place des «soldats de l’émergence», une idée qu’il a sortie lors du Référendum. «Ils ont pour mission de sillonner tous les matins les maisons pour expliquer les réalisations de notre candidat et son programme pour son second mandat. Et le soir, nous organisons des thédébats autour des questions posées dans le quartier qui a été visité le matin
LES HOMMES GAGNENT EN MOYENNE PLUS QUE LES FEMMES
Le secteur du commerce n’absorbe que 14,6% des rémunérations». Mieux, note le document, «les hommes gagnent en moyenne plus que les femmes.
Sur la répartition de la rémunération des employés salariés dans le secteur formel, L’Eerh montre qu’un «quart des gains proviennent du secteur industriel (soit 25,1%), suivi du secteur primaire (21,9%). Les secteurs des services et de la construction couvrent, pour leur part, respectivement 19,3% et 19,1% de la rémunération totale de l’ensemble des entreprises du secteur formel.
Le secteur du commerce n’absorbe que 14,6% des rémunérations». Mieux, note le document, «les hommes gagnent en moyenne plus que les femmes.
Toutefois, la répartition de la rémunération des employés salariés suivant les catégories socioprofessionnelles montre une distribution un peu distincte selon le sexe». Ainsi, mentionne le rapport, «un ‘’cadre supérieur’’ homme gagne annuellement en moyenne 11 millions 200 mille francs Cfa, soit 933 mille 333 francs par mois, contre 8 millions 367 mille 429 pour une femme ‘’cadre supérieur’’, soit 697 mille 286 francs par mois. Par contre, au niveau des catégories des ‘’techniciens, agents de maîtrise, ouvriers qualifiés’’ et ‘’employés, manœuvres, ouvriers’’, il est observé le contraire, les femmes perçoivent plus que les hommes.
En effet, dans la première catégorie, les femmes gagnent en moyenne un salaire mensuel de 338 mille 288 francs Cfa contre 284 mille 123 pour les hommes ; et dans la deuxième catégorie leur salaire se situe à 246 mille 911 francs contre 205 mille 577 pour les hommes. S’agissant des ‘’techniciens supérieurs et cadres moyens’’, la rémunération mensuelle moyenne des hommes est de 684 mille 493 francs et celle des femmes tourne autour de 569 mille 559».
PAR OUMOU WANE
MACKY, D’UNE ET DE DEUX ?
À défaut d'avoir d'ores et déjà remporté les élections, notre président peut d'ores et déjà se targuer de faire la course en tête - Si son résultat reflète sa campagne, son score pourrait même être historique
Ce dimanche 24 février, plus de 6 millions de Sénégalais sont appelés aux urnes pour désigner leur chef de l'Etat. À moins de 5 jours du scrutin, parmi les forces en présence à ce grand rendez-vous républicain, le président sortant apparaît largement favori.
Il faut bien dire que le président Macky Sall a beaucoup donné au pays durant son septennat et qu‘il entre dans cette dernière ligne droite plus en forme que jamais.
En effet, c’est au pas de course qu’il termine sa tournée à l’intérieur du Sénégal dans une liesse populaire grandissante, à l’image de ce meeting du week-end, sous le cagnard de Fatick, où il a entamé un marathon, jetant par dessus bord le service de sécurité qui entravait sa course… Sapristi !
Macky Sall ne s’en cache pas et ne s’en est jamais caché, il mise sur une réélection au premier tour. À défaut d'avoir d'ores et déjà remporté les élections, notre président peut d'ores et déjà se targuer de faire la course en tête.
Partout sur son passage il galvanise les foules mobilisées derrière lui. Mais que signifie réellement une telle vague d’optimisme ? Tout simplement que Macky Sall a tous les atouts en main, loin devant les autres. Et il le sait.
Il faut bien dire que l’expérience et le bilan sont à l’avantage du pouvoir.
J’en veux pour preuve le grand argentier de l’État, Amadou Ba, pour la circonstance, délégué régional de Dakar du candidat Macky. Il est partout, dans les coulisses et sur la scène, dans les tribunes et sur le terrain, son agenda ne désemplit pas. Ce samedi, en meeting à la Médina, il est porté en triomphe et ne manque pas au passage de tacler le Maire de la localité : “Bamba Fall a la trouille, mais qu’il sache que la Médina figure en bonne place dans les projets de l’État”.
Autre soutien de marque du président, Marième Faye Sall elle-même, qui enchaine visites de proximité et meetings, en se concentrant sur Dakar pour préparer le terrain en vue du retour triomphal de son époux. La Première dame du Sénégal a révélé tout son charisme politique au cours de cette campagne. Sept ans après son arrivée au palais, elle est une personnalité qui compte dans le pays et sa popularité a été mise au service de la campagne de son mari.
Notons également cette nouvelle tendance dans cette campagne, riche en perspectives, l’intérêt grandissant des jeunes pour le président dans sa quête d’un second mandat. Ce sont en effet des hordes de jeunes qui rejoignent la coalition présidentielle ces dernières semaines avec armes et bagages et sans rien demander en retour.
Il faut dire que l'appel de Khalifa Sall à voter pour la coalition Idy 2019 sans avoir consulté sa base a pu laisser les jeunes militants perplexes. Le radicalisme du Pape du Sopi, Maitre Abdoulaye Wade en a déboussolé plus d’un, sans parler du faux bond de Karim Wade qui n’a cessé de promettre de venir se battre aux cotés de ses partisans et qu’ils n’ont jamais vu.
Quant au candidat anti-système Ousmane Sonko, pas si rebelle que ça, qui essaie désormais de lisser son image, en se rapprochant des cadors de la politique qu’il a tant critiqués, il aura lui aussi eu raison des rêves de nouveaux horizons des futures générations. Je ne parle même pas du candidat du PUR ayant montré le vrai visage de son parti, avec ses milices armées jusqu’aux dents, à faire froid dans le dos…
Que la jeunesse vote Macky Sall ou pas, le message devra être entendu par les différents candidats : il faudra veiller à ce que les promesses soient tenues car la patience de la jeunesse pourrait avoir une limite dans le temps.
Donc oui, ce dimanche, Macky devrait obtenir la confiance renouvelée des populations, leur foi en sa vision pour un Sénégal tourné vers l’émergence. Si son résultat reflète sa campagne, son score pourrait même être historique.
Mais ne comptez pas sur lui pour faire preuve d’immodestie dans la victoire. S’il gagne, il se remettra immédiatement au travail pour continuer la mission d’un Etat engagé dans le développement économique et social pour les générations futures. Tout l'inverse d'un fanfaron !
«CE SONT DES RESPONSABLES DE L’APR QUI ONT SACRIFIÉ LA JEUNESSE »
Sara Niang, Apériste, sur les violences du 11 février
Le responsable apériste de Ndoga Babacar n’a pas fait dans la dentelle. Sara Niang est revenu sur les affrontements entre Apéristes et la garde rapprochée du Pur qui ont fait 2 morts. Et ils ne dédouanent pas ses camarades de parti.
«Ce sont des responsables véreux de l’Apr, tapis dans l’ombre, qui ont sacrifié la jeunesse. Ils auraient instrumentalisé les jeunes en leur demandant d’aller en découdre avec les militants du Pur. Ce qui a occasionné ce que tout le monde a regretté. C’est inadmissible. C’est regrettable, mais c’est la réalité», a-t-il déclaré. Conseiller départemental de Tamba, il a invité la jeunesse à «ne plus accepter de donner une vie pour des gens qui n’en valent pas la peine».
Sur la situation du parti présidentiel dans la région, M. Niang s’en prend à Sidiki Kaba. «Il est à l’origine de toutes les divisions dans le parti. Il a installé une politique clanique dans l’Apr, ce qui a frustré plus d’un dans notre parti.
Et cela risque de saper davantage la dynamique unitaire le parti. C’est une véritable armée sans chef. Et si cette situation n’est pas corrigée, cela pourrait nous être fatal», avertit-il.
LE PRIVÉ AFRICAIN LANCE LA GRANDE COALITION POUR LA SANTE
Les dirigeants du secteur privé africain ont, en marge du 32ème Sommet de l’Union africaine, décidé de faire front commun pour améliorer de manière positive les soins de santé de la population africaine en pleine croissance. Ils sont appuyés dans cette initiative par les chefs d’Etat.
GbcHealth, la Fondation Aliko Dangote et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (Cea) ont tenu conjointement, en marge du 32e Sommet de l’Union africaine, la première édition d’Africa Business : Health Forum. Ce Forum a été l’occasion de lancer la coalition africaine des entreprises pour la santé (AbcHealth), une coalition d’entreprises et de philanthropes menée par le secteur privé qui fera front commun pour améliorer de manière positive les soins de santé d’une population africaine en croissance. Les chefs d’entreprise et dirigeants du secteur public présents au Forum ont salué cette initiative qui va véritablement changer la donne pour l’amélioration du secteur de la santé en Afrique. A l’initiative de GbcHealth et de la Fondation Aliko Dangote,l’AbcHealth regroupera des champions du secteur privé engagés à améliorer le secteur de la santé en Afrique.
AbcHealth mobilisera une nouvelle génération de dirigeants d’entreprises africains soucieux de changer la réalité de l’Africain moyen en matière de santé. Le cofondateur d’AbcHealth, Aigboje AigImoukhuede, et coprésident de GbcHealth, a déclaré : «Seuls les partenariats aideront à résoudre les problèmes de santé auxquels le continent est confronté. Les soins de santé en Afrique sont limités par le manque de fonds publics et le soutien limité des donateurs. Les dépenses des ménages représentent 36 % du total des dépenses de santé de l’Afrique. Compte tenu de notre niveau de revenus, il n’est pas surprenant que les dépenses de santé en Afrique soient totalement insuffisantes pour répondre aux besoins de l’Afrique, ce qui entraîne un déficit de financement de 182millions de dollars par an. Le constat est que «le secteur privé reste un acteur qui investit faiblement dans la bataille pour résoudre les problèmes de santé en Afrique. C’est pourquoi AbcHealth vise à réunir les bonnes parties prenantes autour de la table et cibler les individus ou entreprises bien intentionnés qui sont engagés dans l’agenda de la santé, ce qui permettra de minimiser les erreurs d’approche», a ajouté Aig-Imoukhuede.
Dans ses notes, Aliko Dangote, président de la Fondation AlikoDangote, a déclaré : «Les gouvernements des pays développés et en développement portent une attention de plus en plus marquée au Partenariat public privé (Ppp) comme moyen d’élargir l’accès à des services de santé de meilleure qualité et mobiliser les capitaux, les capacités d’encadrement et le savoir-faire du secteur privé.» «Avec le lancement d’ABCHealth, les chefs d’entreprise peuvent désormais s’investir et contribuer directement à une Afrique saine et prospère, cela grâce à la collaboration et des partenariats commerciaux. Ce qui sera d’une part un bien social et d’autre part un potentiel de profit ; nous mènerons ainsi une action réelle et durable à travers l’Afrique», a ajouté Dangote.
Pour sa part, Vera Songwe, Secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique(Cea) et co-organisatrice du Forum, a déclaré : «une Afrique en bonne santé est une Afrique productive ; une Afrique productive est une Afrique prospère. Les dépenses de santé restent largement insuffisantes pour répondre aux besoins croissants en soins de santé et l’Afrique dispose d’un déficit de financement», souligne Vera Songwe qui ajoute que «seuls deux pays (l’Algérie et la Namibie) consacrent plus de 5 % de leur Pib à la santé et les paiements directs restent extrêmement élevés». L’événement a réuni des chefs de gouvernement et des dirigeants du monde des affaires qui ont fortement insisté sur une plus grande collaboration entre les secteurs privé et public en matière de santé.
Ceci a suscité de nombreux engagements de dirigeants du secteur public, notamment le Premier ministre éthiopien, le Président du Botswana, et le président de la République de Djibouti, ainsi que de chefs d’entreprise présents, pour un changement radical en matière de santé en Afrique. Dans ses propos, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’Onusida, a également déclaré : «Atteindre nos objectifs en matière de santé n’est pas une question de volonté politique, c’est une question de choix politique nous voulons entendre :‘’ je ferai ce qu’il faut et mettrai mon argent ici, dans la santé’’.» Quant à Didier Drogba, le footballeur légendaire, qui, par le biais de sa fondation, facilite l’accès des populations vulnérables la santé et à l’éducation, il a eu des propos forts au Forum : «Marquer beaucoup de buts lors de la finale de la Ligue des Champions ne peut pas être comparé au fait d’aider un seul enfant à avoir une meilleure chance dans la vie.»
L'ETAT INVITÉ Á SIGNER LA CHARTE DES DONNÉES INCLUSIVES
Le mot d’ordre des Objectifs de développement durable (Odd) c’est de ne laisser personne en rade, y compris les personnes handicapées qui, selon le président de la Fédération sénégalaise des associations de personnes handicapées, Yatma Fall, ont fortement influencé ce slogan.
Faut-il le rappeler, lors de la conception des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd), la question du handicap n’était pas prise en compte. Pour Salimata Baucoum, directrice de Sightsavers, les Odd ont donc le mérite d’intégrer le handicap et «c’est un grand pas», se réjouit-elle modestement. Mais pour Mme Baucoum, le grand défi aujourd’hui avec ces Odd, c’est de faire en sorte que le mots et les vœux pieux soient traduits en actes.
Pour ce faire, Salimata Baucoum, par ailleurs coordonnatrice du Groupe de travail des organisations de la Société civile sur le suivi des Odd, appelle le Sénégal à s’engager comme champion pour la désagrégation des données.
Elle estime que la désagrégation des données constitue la solution pour atteindre l’objectif d’inclusion. Car, «pour le suivi des Odd, il faudra mesurer les indicateurs pour rendre compte de la prise en charge des besoins de cette cible que sont les handicapés», note-t-elle. D’ailleurs, révèle la directrice de Sightsavers, beaucoup de pays comme le Ghana se sont dans la charte des données inclusives, lancée en juillet 2018 à New York.
Amacodou Diouf appuie les propos de Mme Baucoum. Il estime que notre pays doit obligatoirement et fondamentalement revisiter le système des statistiques. «Il faut travailler davantage au niveau de la formulation à désagréger les données en fonction non seulement de la situation sociale de la personne handicapée en tant que être social, acteur économique ou bénéficiaire de l’action économique», soutient-il.
Le président du Conseil des organisations non-gouvernementales d’appui au développement (Congad)estime que c’est un passage obligé pour avoir des statistiques beaucoup plus adaptées. Car pour lui, le handicap n’est pas, comme on le pense au Sénégal, une dimension uniquement sociale. «Il faut aussi prendre ladimension économique de la personne handicapée.
Car quelque part, certaines personnes handicapées ont une plus value à apporter», précise-t-il. Il est vrai ; note Yatma Fall, dans le Programme d’action prioritaire1 du Plan Sénégal émergent (Pse), le gouvernement avait fait l’effort de mettre en place certaines politiques sociales notamment la Couverture maladie universelle (Cmu), la carte d’égalité des chances, les bourses familiales.
Mais comme on l’a rappelé, le «handicap n’est pas seulement une question sociale, il est transversal et intéresse tous les secteurs du développement. Il faut des indicateurs qui nous renseignent sur la dimension économique, sociale, culturelle, ceci pour ajuster les politiques et programmes publics pour une meilleure prise en compte de nos besoins», plaide-t-il.
Au-delà des données, Amacodou Diouf appelle également, les collectivités locales et ceux qui font la revue de la planification pour qu’ils tiennent compte du handicap. Car, «la mise en œuvre des politiques se fera au niveau des territoires», note-t-il. Citant sa propre expérience avec le Programme national de développement local (Pndl) dans le cadre d’un projet déroulé dans quatre communes, le président du Congad souligne que dans les budgets, la dimension handicap n’existe même pas. Pour cette raison, les personnes handicapées doivent se positionner pour porter le plaidoyer.
Entre autres objectifs de cet atelier de suivi des Odd, c’est d’outiller et de renforcer les capacités des responsables des personnes handicapées, afin qu’elles puissent sensibiliser les pouvoirs publics de leurs préoccupations.
PAR JEAN PIERRE CORRÉA
QUÉMANDEZ LE PROGRAAAA…MME !
Nos hommes politiques fonctionnent sur le même mode auquel ils s’accrochent comme à un radeau de survie de la caste, et qui à chaque campagne nous proposent le pratique « nadem-nadem-nademadema-dem »
La campagne électorale bat son plein. Mais pourquoi nous semble-t-elle tellement convenue, et qu’elle laisse les sénégalais, au pire circonspects, et au mieux amusés. S’il fallait symboliser l’inadéquation des « visions » de nos candidats avec le vécu de leurs compatriotes qu’ils jurent tant aimer, il convient d’observer, lucidement, la manière dont la rutilance des caravanes et la flamboyance des promesses, jurent d’avec la désolation qui entoure les lieux qu’ils ont choisis pour dérouler leur Barnum Politique. Cette image met en miroir le fait que quasiment tous les candidats et leurs soutiens, ont eu parfois depuis 30 années, maintes fois l’occasion de trouver, aux stations qu’ils occupaient, des solutions qu’ils convoquent aujourd’hui dans leurs programmes aux allures jumelles.
Les sénégalais ont-ils besoin d’un programme ? Ils le vivent tous les jours « le programme », ils l’ont sous les yeux, et ils attendent juste celui qui va décliner et incarner tout le spectre de LA JUSTICE SOCIALE. La vraie, celle qui respecterait notre devise « Un Peuple-Un But-Une Foi », pas celle ânonnée comme une ritournelle sur les tréteaux de foire, pardon, de campagne…
Ces « tournées électorales » de nos candidats, ne nous rajeunissent pas et surtout ne nous emballent pas. Nos hommes politiques fonctionnent sur le même mode auquel ils s’accrochent comme à un radeau de survie de la caste, et qui à chaque campagne nous proposent le pratique « nadem-nadem-nademadema-dem », marque déposée par Moustapha Niasse en 2000, opposé au « bilan-vision » illustré à grand renfort de 3D. Voilà pour le choix. Le reste est affaire de marketing et de moyens logistiques et financiers. Les images sont souvent les mêmes. Cortège mobilisant souvent des jeunes garçons et filles, parfois d’ailleurs à l’heure de l’école, et qui de visu ne voteront pas. On retrouve les mêmes « groupements féminins » loués et relookés, les mêmes griots interchangeables qui vont juste changer le nom du visiteur du jour et lui débiter les mêmes louanges obséquieuses et tarifées, qu’à celui de la veille, dans un roulement de tamas enivrants. Mais où sont les programmes qui vont ré enchanter l’avenir ? Où est le petit frère du mot de deux syllabes qui emporta 40 années de socialisme : SO-PI ? Où est l’idée de « la marche bleue » que n’a pas su faire naitre par exemple « la déferlante ORANGE » ?
QUEMANDEZ LE PROGRAAMME !!!!
Pourquoi cette campagne nous propose-t-elle l’image que ce système que représente l’essentiel des candidats, entonne son « Chant du Cygne »…Voire du « Signe » ?
Un effet pervers de la stratégie de décapitation des « parrainages », a été de nous priver d’un rafraîchissement de la parole et de la vison politique, portée par des jeunes hommes et femmes mus par d’autres mécanismes, et qui nous auraient proposé que le meilleur des programmes est vain, si il ne s’opère pas dans notre Sénégal, une redéfinition sincère et lucide de ce que sont NOS VALEURS. La litanie de points programmatiques qu’ils s’évertuent à bien égrener devant des sénégalais ébahis, et qui serait sensée nous projeter, d’une seule incantation au premier rang des nations, serait-elle la plus performante du monde, elle serait irréalisable du seul fait que nous n’aurons pas eu le courage et la lucidité de dire aux sénégalais que notre avenir exige que l’on érige ensemble des préalables, qui sont ancrés dans un désir de devenir commun. Depuis des décennies, nous sommes abreuvés de chiffres et de statistiques qui nous rappellent de manière honteuse qu’il y a 60 ans nous étions devant Singapour, la Corée de Hyundai, et malgré tous les milliards déversés, le Sénégal fait toujours partie des pays les moins avancés. Le secret des pays qui se sont développés réside dans les valeurs et vertus du travail, mais aussi dans l’affirmation fière et assumée d’un certain patriotisme, d’un engagement citoyen, et d’exigences civiques basées sur le respect des autres, le tout disposé dans un Etat égalitaire et méritocratique.
Leur est-il insupportable de constater que des millions de jeunes ont les baskets à Dakar et la tête en Espagne, qu’ils ont besoin d’un mur pour tenir droit et pouvoir espérer que leur inactivité peut devenir espoirs ?
Il leur est par contre tout à fait insupportable de voir émerger des idées qui arrivent à convaincre la jeunesse que les opportunités sont ici, chez nous.
Dans un pays qui vit une crise, que beaucoup définissent comme celle des valeurs, ces hommes biffés par un Conseil Constitutionnel aux aguets, auraient pu dire qu’en vérité, c’est la Crise du SENS que traverse le Sénégal depuis plusieurs années qui explique notre crise économique et sociale, parachevée par la perte du SENS de la Parole Publique. Laquelle n’a plus de SENS ni de VALEUR.
Ces hommes nous offraient, qui sait, de « Restaurer la Promesse Républicaine » et de proposer aux sénégalais un « Désir d’Avenir ». Ces derniers le manifestent, ce désir, dans des réseaux citoyens qui appellent à ce partage de valeurs que leur intelligence les autorise à exiger.
Tout ce battage politicien déroulé dans ces « tournées des dupes », ne nous éloignera pas de l’idée que les scénarii de « premier tour rek » qui germent dans les esprits de Faust aux petits pieds… ne doivent pas prospérer au nom du respect de nos intelligences.
I HAD A DREAM…..
Nous sommes le dimanche 24 février… Ma sieste s’étale…il est 19 heures… Mon cerveau abrite une télévision dans laquelle je vois des mines réjouies et satisfaites des cadres du pouvoir sur les plateaux… Les résultats s’égrènent et concernent les villes et villages de l’intérieur… BBY 65%... Idy 15 %...Sonko 5% et tout à l’avenant.
20 heures tendances lourdes… BBY 63% élu…
21 heures, Le président parle et remercie ce plébiscite.
22 heures, les grands axes des grandes villes sont quadrillés par l’armée et la gendarmerie.
Je me réveille… Mon Dieu, Priez pour le Sénégal…
Je me suis rassuré en pensant que des flics partout, c’était juste pour qu’on évite que le bonheur d’un tel plébiscite, ne pousse des sénégalais extasiés à conduire bourrés…
PAR SOULEYMANE NASSER NIANE
POUR UN VOTE MASSIF EN FAVEUR DE MACKY
Le risque auquel nous serons confrontés, si la raison ne nous habite pas, serait d’aller à l’aventure avec tous ces candidats de l’opposition qui n’offrent pas suffisamment de garantie par rapport aux attentes légitimes des Sénégalais
A ce jour, un certain nombre d’organisations, tant politiques que de la société civile, ont annoncé leur décision de ne soutenir aucun candidat à la future élection présidentielle du 24 février 2019.
Cette position à ne soutenir, ni le candidat sortant, ni aucun des candidats de l’opposition en lice, traduit en vérité un malaise qui découle des résultats issus du parrainage, publiés par le Conseil constitutionnel et dont le verdict, à travers les cinq (05) candidats retenus, démontre à suffisance les limites des différentes candidatures présentées et l’absence d’un véritable challenger à Macky Sall.
En réalité, le parrainage a certes permis de réduire le nombre de candidats à la présidentielle, ainsi que les coûts y afférents, mais pas de procéder à une sélection qualitative des postulants à partir des différentes offres politiques et de l’épaisseur des candidats.
Parmi ces organisations aujourd’hui dans l’expectative, certaines se proposaient essentiellement dans leur démarche, de promouvoir une candidature présidentielle voulue et non pas subie et de proposer une offre politique adossée, pour une large part, sur les conclusions des Assises nationales et les recommandations de la CNRI.
Je constate cependant pour le déplorer, après plusieurs années d’absence du Sénégal, que la classe politique de notre pays est aujourd’hui éclatée, que les repères idéologiques sont perdus et que le leadership politique s’est considérablement affaibli.
Il en résulte ainsi l’absence d’un challenger d’une certaine épaisseur pour Macky Sall, en cette présidentielle de 2019 pourtant susceptible de marquer un tournant dans la vie politique sénégalaise.
Un challenger d’une certaine épaisseur pour la présidentielle est demeuré introuvable
Il apparaît clairement, depuis au moins l’année 2014, que l’éclatement de la classe politique et l’effritement au sein même des différentes organisations qui permettaient des initiatives hardies opposables au pouvoir en place ne faciliteraient pas la construction d’une véritable alternance, qui supposait, d’une part, la reconstruction d’un pôle crédible à partir de regroupements, jusqu’à un certain seuil critique, des forces de progrès et de justice sociale et l’émergence d’un candidat/challenger capable de rivaliser avec Macky Sall.
Malgré toutes les démarches et rencontres entreprises sur toute l’année 2018 pour réduire la multiplicité des candidatures, nous nous sommes retrouvés d’abord avec près d’une centaine de potentiels candidats à retirer les formulaires de parrainage et 27 prétendants à soumettre leur candidature au Conseil constitutionnel. Au-delà des ambitions parfois légitimes de certains d’entre eux, il y a lieu de s’interroger sur ce qui fait courir tous ces candidats qui ne présentent aucune véritable légitimité liée à leur parcours et à leur vécu politique et professionnel.
Les profils des quatre challengers de Macky Sall retenus par le Conseil constitutionnel nous sont, quelque part, imposés par le hasard d’un système de parrainage qui s’est avéré pernicieux. Nous nous retrouvons avec deux (02) candidats, Ousmane Sonko et Issa Sall, assis sur un socle religieux, voire intégriste, avec tous les dangers que cela représente pour la cohésion nationale et deux autres candidats, Idrissa Seck et Madické Niang, issus du PDS originel d’Abdoulaye Wade qui aura véhiculé, depuis l’année 2000, toutes les antivaleurs possibles et imaginables, singulièrement la corruption, la concussion, la transhumance et la promotion des médiocres pour soutenir les exigences de son système, avec comme conséquences la déconfiture de l’Etat et l’affaissement des institutions de la République.
Je voudrais, à ce stade, rappeler que le débat qui avait traversé en 2012 les différentes chapelles politiques qui se réclamaient du socialisme et du communisme, de la gauche et des mouvements progressistes et démocratiques, avait à l’analyse retenu que Macky Sall, déjà entouré à l’APR de forces de progrès, incarnait l’aile la plus progressiste des héritiers d’Abdoulaye Wade et devait, à ce titre, être soutenu. On disait alors d’Idrissa Seck qu’il représentait ce qu’il y avait de pire chez Wade.
Alors, qu’est-ce qui a changé depuis, pour justifier cet élan de ralliements vers la coalition « Idy 2019 » ? Qu’est-ce qui peut, dans la même veine, justifier le positionnement aussi rapide et incompréhensible d’Ousmane Sonko, qui semble disposer d’un « chèque en blanc » et de bénéficier du « tout sauf Macky », sans que nous n’ayons pris la peine d’en connaître un peu plus sur lui-même et ses « solutions » pour le Sénégal ? Et que penser du rapprochement présumé de Sonko et de Wade ? En réalité - et une bonne partie de la gauche et des forces démocratiques en sont responsables depuis l’année 2000 - nous avons pris le pli de systématiquement voter en bloc contre le président sortant, sans véritablement réfléchir sur les conséquences pour le pays et pour nos enfants. J’ai vu dans le collectif du C 25 des candidats déclarés qui, juste pour exister et s’exhiber dans cette élection à ne pas manquer, sont passés du stade du « c’est moi ou rien » à une posture plus rabaissée de compagnons d’un candidat validé, pour lequel ils n’avaient que mépris peu de temps auparavant.
Depuis l’année 2015, en perspective d’une élection qui devait avoir lieu initialement en 2017 et repoussée finalement en 2019 malgré les effets conjugués des uns et des autres, il n’a pas été possible de mettre en place une organisation digne de ce nom, ni de promouvoir un candidat avec une épaisseur suffisante pour s’imposer à l’évidence comme une alternative crédible dans la perception des Sénégalais.
Nous sommes nombreux à penser que l’impératif qui s’impose à nous, consiste à travailler à disposer d’un environnement favorable à l’émergence d’une nouvelle organisation et d’un nouveau projet politique et social susceptibles de permettre de conquérir le pouvoir et de mettre en place les réformes nécessaires. Dans ces conditions, militer et s’engager pour le statu quo devient un impératif catégorique. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé, avec des frères, sœurs, amis et camarades du terroir, mais aussi des autres régions du pays et de la diaspora, de voter et de faire voter pour la réélection de Macky Sall.
Les enjeux d’une présidentielle à la croisée des chemins
Le contexte de cette élection présidentielle est assez particulier, dans la mesure où le président sortant est essentiellement pris en tenaille par deux challengers dont les larges alliances qu’ils ont réussi à nouer sont plutôt contre-nature. L’un est un routier de la politique, qui en est à sa 3ème tentative et qui a réussi à rallier à sa cause des partis politiques traditionnels assez disparates et l’autre, un jeune novice aux accents et méthodes populistes, dont la coalition de soutien, principalement composée de mouvements citoyens et organisations de la société civile très peu compatibles et sans base réelle, ne compte pas - ou compte très peu - de personnes ayant une réelle connaissance de l’Etat.
Le risque auquel nous serons confrontés, si la raison ne nous habite pas, serait d’aller à l’aventure avec tous ces candidats de l’opposition qui n’offrent pas suffisamment de garantie par rapport aux attentes légitimes des Sénégalais.
Nous venons de vivre le septennat de Macky Sall et connaissons les forces et les faiblesses du système qu’il incarne. Mais le pire n’est jamais sûr. Nous venons de parcourir le Sénégal des profondeurs et il y est partout question, en particulier, de PUDC, de CMU et de bourses de sécurité familiale. L’impact de ces initiatives est très significatif auprès des populations rurales, dont les préoccupations sont très éloignées de celles de la petite bourgeoisie urbaine. Il reste cependant que la question de l’emploi, notamment des jeunes, devrait être une priorité pour le prochain et dernier mandat de Macky Sall. La réforme de l’Etat serait aussi un moyen incontournable d’améliorer l’efficacité du fonctionnement de nos institutions et de notre administration publique. De même, la réhabilitation et le développement du secteur privé, la gestion de nos ressources naturelles et minières, la rationalisation des choix en matière d’investissements et de dépenses publiques, la restauration des valeurs, etc., devraient être au cœur de la prochaine gouvernance.
C’est dans de telles conditions que le second mandat du président Macky Sall pourra s’inscrire pour l’avenir comme un tournant décisif vers le renouveau du pays.
VIDEO
QUEL BILAN ECONOMIQUE POUR MACKY ?
Avec une croissance à plus de 6 % alors qu’elle était inférieure à 2 % à son arrivée au pouvoir, Macky Sall se félicite de son bilan économique - Ses critiques interrogent ses priorités et estiment que son programme ne profite pas aux populations
Alors que le Sénégal vote, le 24 février, pour élire son président, France 24 propose une série de cinq reportages sur la situation du pays. Une élection que le président sortant Macky Sall compte bien remporter dès le premier tour.
Quel bilan économique pour Macky Sall ? Avec une croissance à plus de 6 % alors qu’elle était inférieure à 2 % à son arrivée au pouvoir, Macky Sall se félicite de son bilan économique et espère mettre en place ce qu’il appelle la phase 2 de son programme s’il est réélu. Après l’inauguration de plusieurs importantes infrastructures lors de son septennat, le président sortant promet pour son deuxième mandat un "Sénégal émergent" en 2035.
Un bilan qui ne fait toutefois pas l’unanimité. Ses critiques interrogent ses priorités et estiment que son programme ne profite pas aux populations. L'opposition dénonce aussi l'endettement du pays.
Le président sortant Macky Sall affrontera quatre autres candidats, une concurrence inhabituellement clairsemée dans un pays friand de débat démocratique.
CINQUANTENAIRE DU FESPACO : LANCEMENT DE LA CARAVANE DAKAR-OUAGA
Le directeur de la cinématographie du Sénégal, Hugues Diaz, a procédé lundi, dans la soirée, au lancement de "Dakar FESPACO 2019", la caravane sénégalaise pour le cinquantenaire du festival de cinéma d’Ouagadougo
Dakar, 19 fév (APS) - Le directeur de la cinématographie du Sénégal, Hugues Diaz, a procédé lundi, dans la soirée, au lancement de "Dakar FESPACO 2019", la caravane sénégalaise pour le cinquantenaire du festival de cinéma d’Ouagadougou.
Une cinquantaine d’acteurs et d’actrices, de comédiens et de techniciens du cinéma et de l’audiovisuel, à bord d’un bus climatisé, vont rallier Ouagadougou au Burkina Faso.
Ils vont "prendre part à la fête du cinquantenaire du cinéma africain", selon la comédienne Yacine Sané, présidente de l’Association Passerelles des arts, initiatrice de ce projet.
"Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) célèbre son cinquantenaire, nous avons saisi cette occasion pour monter ce projet afin de permettre à ceux qui n’avaient pas l’habitude de participer à de tel rendez-vous d’y aller", a-t-elle expliqué.
Pour elle, "Le Dakar FESPACO vient assouvir cette soif de découverte et de curiosité concernant les jeunes talents en quête de production et de diversification de leurs carnets d’adresse".
Pendant six jours "d’aventure routière" dans "l’harmonie, la cohésion et l’amour", les caravaniers s’arrêteront à Tambacounda (Sénégal), Bamako (Mali) et Bobo Dioulasso (Burkina Faso) pour des actions sociales et des projections de films.
"A Tambacounda, nous allons projeter le film +Selbé+ de Charles Seck et faire une œuvre de solidarité dans un centre de filles défavorisées en leur offrant des serviettes hygiéniques, des laits de corps, des habits", a annoncé Mme Sané.
A Bamako, dit-elle, "ce sera une soirée séries" avec les projections de "C’est la vie", "Dina ma nekh", "Idoles", "Belle mère".
A Bobo Dioulasso, le film "Camp de Thiaroye" de Sembène Ousmane sera montré aux populations "pour un clin d’œil aux idéaux de l’intégration africaine".
L’arrivée des caravaniers à Ouagadougou est prévue samedi, jour d’ouverture de la 26e édition du FESPACO.
Le directeur de la cinématographie Hugues Diaz a salué cette initiative. "Avec l’engouement de la jeune création, c’est une bonne chose que des jeunes qui n’ont jamais vécu l’environnement de FESPACO soient parmi nous et l’Etat n’a pas lésiné sur les moyens pour accompagner une telle initiative qui porte le Sénégal", a dit Diaz.
En marge de ce lancement, le public a eu droit à un avant-goût des sept films sénégalais sélectionnés au FESPACO dont six dans les différentes catégories en compétition.