Être marié à 5 épouses ou plus ce n'est pas une exclusivité de certaines sociétés, notamment africaine. En effet, Outre-Atlantique, des adeptes d'une religion puissante qui refait l'histoire biblique sont aussi de grands polygames
Bien qu'interdite aux Etats-Unis d'Amérique, dans l'Etat de l'Uta, quelques 40.000 couples américains blancs sont de grand polygames au nez et à la brabe des autorités qui sont conscienst et qui ne puvent rien faire contre ce phénomène parce que ces familles polygames appratiennent à une secte puissante qui a ses ramifications jusqu'au sommet de l'Etat et qui avait eu un candidat à la présidentielle, il y a quelques années. Il s'agit de l'Eglise des Mormon.
L'Etat laisse surtout faire parce qu'il n'a pas les moyens nécessaire pour tenter de punir ces familles qui ont de nombreux enfants. Regardez comment ces polygames vivent en parfaite harmonie.
MACKY SALL PRÉDIT SA VICTOIRE AU PREMIER TOUR
"La victoire au premier tour est inévitable et personne ne pourra l’empêcher, parce que le 24 février, avant 18 heures, les choses seront claires avec le peuple sénégalais qui a déjà choisi la continuité dans le progrès", a déclaré le président sortant
Rufisque, 18 fév (APS) - Le président sortant Macky Sall soutient que sa victoire "est inévitable" à l’issue du scrutin présidentiel du 24 février prochain, une perspective que personne ne pourra selon lui empêcher.
"La victoire au premier tour est inévitable et personne ne pourra l’empêcher, parce que le 24 février, avant 18 heures, les choses seront claires avec le peuple sénégalais qui a déjà choisi la continuité dans le progrès", a déclaré le candidat de la coalition Benno Book Yaakaar (BBY) lors d’un meeting qu’il a tenu lundi à Rufisque.
Selon lui, le peuple sénégalais a misé sur sa candidature et a choisi le Plan Sénégal émergent (PSE, le projet du Pôle urbain de Diamniadio, Promovilles (Programme de modernisation des villes), le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC) et les bourses de sécurité familiale, différentes initiatives mises en place sous son magistère.
"A Rufisque, il n’y a pas combat, il n’y a jamais eu combat, on a toujours gagné Rufisque. Tous les fils du département sont là", a dit le président sortant, candidat à un second mandat, lors de ce meeting organisé par les responsables de la coalition BBY du département au terrain des HLM "Ndeffan" de Rufisque.
"On ne leur laissera rien du tout, même pas 10%, voilà ce qu’ils méritent", a martelé Macky Sall, se félicitant de la "mobilisation exceptionnelle" réussie par les différents comités électoraux du département de Rufisque.
"Voilà la différence fondamentale entre les autres candidats et moi. Partout où je suis passé, le peuple est debout", a dit le candidat de Benno Bokk Yaakaar, affirmant conduire "une politique sociale au service des populations sénégalaises".
Il a lancé un défi à ses adversaires en leur demandant d’essayer de tenir leurs rencontres dans les grandes places publiques, "au lieu de faire des caravanes avec 3 à 4 voitures".
Dans un impressionnant cortège d’une centaine de voitures, le candidat Sall, attendu à l’entrée de Rufisque tout le long du Boulevard Maurice Gueye, est finalement arrivé par la sortie du péage du Cap des Biches pour se rendre directement aux HLM.
Il avait, un peu plutôt, sillonné en milieu de journée plusieurs localités du département de Tivaoune, plus particulièrement la zone des Niayes.
A la tête du cortège, le candidat Macky Sall est allé à la rencontre de ses militants à Thialé, Taïba Ndiaye, Darou Khoudoss, Mboro, Notto Gouye Diama, Bayakh et Cayar.
Il s’est engagé à poursuivre l’électrification et les adductions au réseau hydraulique dans cette zone, a promis la subvention des pêcheurs et maraîchers et la construction de pistes rurales.
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QUESTION SANS DÉTOUR DE L'ARCHEVÊQUE DE DAKAR AUX CANDIDATS
"Pourquoi voulez-vous être présidents? Est-ce pour commander, pour avoir des avantages ou c'est pour servir le pays ? Parce qu'on a l'impression que c'est l'ambition qui l'emporte sur le désir de se mettre au service de son pays "
Dans cet entretien, Monseigneur Benjamin Ndiaye, archevêque de Dakar parle du timide engagement des catholiques dans la gestion de la cité. Selon lui, les fidèles catholiques entretiennent un certain "complexe de minorité", voire "un complexe d'infériorité" qui font qu'ils ne s'engagent pas ou pas sufisamment en politique. Et pourtant, admet l'archevêque, tous les moyens sont réunis pour une participation qualitatives des chréteins.
Sagissant de la Présidentielle du 24 février, le chef de l'église catholique du Sénégal interpelle les candidats sur leur réelles motovations dans leur désir de se faire élire : "Pourquoi veulent-ils être président? est-ce pour commander ? Est-ce pour avoir des avantages ou pour servir le pays? Le prélat pose cette série de questionnaire parce qu'il a l'impression que l'ambition des candidats passent en premier avant.
Ecoutez la suite de l'entretien
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OUSMANE SONKO A POMPÉ LE PROGRAMME DE GOUDIABY ATEPA
Le célèbre architecte Pierre Goudiaby Atepa, candidat recalé à la Présidentielle du 24 février 2019 a rejoint la coalition Sonko Président. Invité de l'émission Jury du dimanche sur Iradio, Atepa a expliqué pourquoi il a choisi Ousmane Sonko
Le célèbre architecte Pierre Goudiaby Atepa, candidat recalé à la Présidentielle du 24 février 2019 a rejoint la coalition Sonko Président. Invité de l'émission Jury du dimanche sur Iradio, Atepa a expliqué pourquoi il a chosi Ousmane Sonko plutôt qu'un des 3 autres candidats, sachant que le 4è candidat qui est Macky Sall, est écarté parmi ses contacts.
Dans ses explications, Pierre Goudiaby Atepa, chef de file de "Sénégal Rek", a expliqué que lors de ses discussions avec Sonko, ce dernier lui a expliqué avoir puisé près de la moitié de son programme dans le livre-programme "Oser" de l'architecte pour concevoir le programme de la coalition "Sonko Président". De ce point de vue le programme de Sonko est plus proche du sien. Un plagiat parfait. Mais qu'à cela ne tienne ! Le plagié et le plagiaire ont accepté d'aller ensemble pour le bien du Sénégal.
Avec Mamoudou Ibra Kane, Atepa a abordé la gouvernance Wade, ses relations avec les Wade, notamment Karim Wade, le septenat finissant de Macky Sall, la stuitation économique du Sénégal.
Suivez l'émission dans la vidéo ci-dessus.
LES PARTISANS DE SONKO RÊVENT D’UNE LARGE VICTOIRE À GUÉDIAWAYE
"Notre ambition est de gagner la présidentielle à Guédiawaye avec au moins 55% des suffrages", a déclaré à l’APS Alpha Bâ, coordonnateur de la coalition ’’Sonko Président’’ dans cette commune
Guédiawaye, 18 fév (APS) - La coalition "Sonko Président" compte remporter la présidentielle du 24 février prochain dans le département de Guédiawaye (grande banlieue dakaroise), où elle table sur 55% des suffrages.
"Notre ambition est de gagner la présidentielle à Guédiawaye avec au moins 55% des suffrages", a déclaré à l’APS Alpha Bâ, coordonnateur de la coalition ’’Sonko Président’’ dans cette commune.
"De manière globale, nous avons une grande satisfaction. Nous avons mené une bonne campagne depuis’’ le 3 février dernier, a dit M. Bâ, selon qui la coalition "Sonko Président" a constaté sur le terrain, "un réel engagement des citoyens" qui ont selon lui adhéré au programme de sa coalition.
Il assure que du point de vue de la mobilisation, la campagne a donné des assurances à la coalition ’’Sonko Président’’. "Aujourd’hui, nous sommes présents même dans les localités les plus reculées", a-t-il fait valoir.
Il explique que dans le cadre de la campagne lancée le 3 février dernier, l’équipe de la coalition ’’Sonko Président’’ a choisi de miser sur les visites de proximité dans les maisons et des caravanes à travers les différentes artères de Guédiawaye, pour séduire les électeurs.
"Nous avons une réelle satisfaction. Notre campagne est une réussite à 99%. Nous avons fait un bon travail", affirme le coordonnateur de "Sonko Président" à Guédiawaye.
Le candidat Ousmane Sonko est attendu à Pikine et Guédiawaye les deux derniers jours de la campagne. Il est aussi attendu aux Parcelles Assainies, également dans la banlieue dakaroise, pour des caravanes et des meetings.
Le département de Guédiawaye compte cinq communes, à savoir Golfe Sud, Ndiarème Limamoulaye, Wakhinane Nimzath, Médina Gounass et Sam Notaire, pour un total de 195.332 électeurs inscrits, 38 lieux de vote pour 350 bureaux.
MACKY DRAINE DU MONDE : ET APRÈS ?
Certains partisans de Macky, assumés ou couverts par le seau de la fausse neutralité, croient tellement au pouvoir de fraude de leur candidat qu’ils ne doutent de sa victoire...technique
Certains partisans de Macky, assumés ou couverts par le seau de la fausse neutralité, croient tellement au pouvoir de fraude de leur candidat qu’ils ne doutent de sa victoire...technique.
Cette conviction fixée, il leur faut trouver les arguments objectifs pour la faire partager. Ainsi, les “foules immenses” drainées par Macky seraient le signe annonciateur de sa victoire. Rien de plus léger !
Macky a eu 1 630 000 voix aux dernières législatives. Des Sénégalais qui ont voté pour lui pour plusieurs raisons. Qui s’attendait à ce qu’aujourd’hui, en pleine campagne, il traîne seul ?
Je ne pense pas qu’il ait déjà réuni dans un de ses meetings départementaux (la plus petite circonscription administrative où il mobilise, précision importante) plus de 80 000 personnes, C’est-à-dire le 1/20eme de son électorat potentiel. Au regard de son pouvoir financier indéniable, ces mobilisations sont de l’ordre du normal.
Les mobilisations du Président Abdoulaye WADE en 2012 en sont une preuve qui, à coup sûr, rappellent à l’homme Macky la réalité du suffrage au milieu du Brouhaha des foules. Lui qui mobilisait moins que WADE, au premier tour, avait pourtant gagné au deuxième tour.
Sauf que...
L’élection du 24 février ne se gagne pas parce que l’on a mobilisé plus que ses concurrents. C’est par le vote qu’il se gagne.
Fort heureusement, il est plus facile de voter que de participer à une manifestation politique. Lester MILBRATH, dressant le bilan de 20 ans d’enquêtes, a spécifié pour la sociologie politique ce que MASLOW a établi généralement pour les sciences sociales: Voter est le comportement politique le plus accessible. Il est le moins coûteux derrière l’exposition à l’information politique. Il coute moins de voter que de « commencer une discussion politique ». Assister à un meeting politique est un effort considérable que beaucoup ne veulent fournir.
Il faudra à Macky, pour gagner, avoir la moitié des électeurs au premier tour. Il ne lui suffit pas simplement d’avoir plus de voix que les autres. Non ! Ce n’est pas du “Raw-Gaddu”. Il lui faut, au moins, la moitié des voix.
La masse qui assure la victoire est bien au-delà des mobilisations politiques qui sont, certes, bonnes pour le moral du candidat et la propagande. La victoire se trouve entre les mains de cette majorité de Sénégalais dont les voix comptent autant que ceux de leurs compatriotes qui ont “le temps et l’énergie de la mobilisation”.
Le taux de transformation
Alors, le problème du taux de transformation se pose à deux niveaux.
Premièrement: quelle proportion de sympathisants un candidat peut mobiliser pour un meeting (intensité des convictions et pouvoir financier/logistique) ?
Deuxièmement: Quelle proportion de ceux qui sont favorables à un candidat feront l’effort d’aller voter ?
Il est clair que le deuxième taux de transformation demande moins d’engagement. Il est plus accessible. Il est le terreau du dilemme de Pascal.
Fort heureusement pour les candidats de l’opposition. Malheureusement pour Macky.
Mouhamadou Lamine Bara LO
PAR OUSSEYNOU NAR GUEYE
IDY, CIBLE (É)MOUVANTE ET IMPERTURBÉE
Cette salve de calomnies des « Sall-timbanques » contre Idrissa Seck ne révèle qu’une chose : le camp sortant sait que la campagne du leader de la coalition Idy2019 a fini de bien « imprimer dans l’opinion » et dans les cœurs des Sénégalais
Ce lundi 18 février, les fourriers du régime Macky Sall se sont passé le mot, après avoir d'évidence affûté leurs éléments de langage respectifs durant le week-end, pour jeter leurs dernières forces dans une bataille qui s'annonce perdue pour eux. Un seul mot d’ordre chez les Mackylâtres : attaquer sous toutes les coutures le candidat de la coalition Idy 2019 pour un Sénégal gagnant : Idrissa Seck. Quand le navire coule, les rats commencent par monter sur le pont. Avant de sauter à l’eau, pour rallier le rivage. En ce lundi, ils sont donc entre bâbord et tribord du bateau tanguant Benno Bokk Yaakar, qui peine à tirer le navire Sénégal depuis sept ans, à piailler contre celui qui les empêchent de dormir la conscience tranquille et les a forcé à compter les jours qui les séparent de leur départ forcé, c dimanche 24 février. Et ils y vont de tous les arguments les plus abracadabrantesques que les autres : Moustapha Diakhaté, reposé par le régime Sall de son poste de chef du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar pour cause de carence intellectuelle et d’absence de charisme, y va de la plus invraisemblable des révélations : Idrissa Seck aurait donc voulu être président du machin confié à Ousmane Tanor Dieng, le HCCT, reposoir à dinosaure. Alors même que ce HCCT a été créé en 2016, trois années révolues après qu’Idrissa Seck ait quitté la minorité présidentielle (seulement 49% aux législatives) Benno Bokk Yaakar.
En ce même lundi noir de la fumée qui sort des naseaux des dragons de papier de Benno Bokk Yaakar, c’est le Premier ministre Boun Abdallah himself qui met les mains dans le cambouis de leur moteur poussif. Le Premier ministre - Saltigué qui nous avait promis 5 candidats à la présidentielle (délit d’initié ?) déclare que le candidat de la vague Orange Idrissa Seck « est un tricheur », dans les colonnes du site Seneweb. Article illustré de la photo où le Premier ministre tiré de la technocratie par devoir de servilité envers Macky Sall dont il est le super directeur de cabinet depuis 12 ans, arbore sa mine la plus rageuse de matamore. On n’entrera pas dans les prétendus arguments développés par le Premier Sinistre pour étayer ce jugement lapidaire. Continuez de jeter des cailloux sur la toiture, elle est solide. « Lapidaire » vient du latin caillou, n’est-ce pas ? Il se trouve qu’Idrissa Seck a définitivement fini d’être le caillou dans la chaussure du sortant Macky Sall, nouvel adepte du footing fatickois et fatigué, et qui l’empêchera de franchir victorieux la ligne d’arrivée de ce 24 février, dans exactement 7 jours. Et la nomenklatura bennobokkyaakarienne le sait, comme les acariens savent toujours où se trouvent la sortie quand ils sont acculés.
Le prénommé unique Madiambal, Diagne Nar donc, tente de faire accroire dans une contribution sur le même site Seneweb que cette présidentielle sera « à un seul tour », en faveur de qui vous savez : Macky Sall, dont il serait un visiteur du soir attitré. Laissons - le donc murmurer ses douces fables à l'oreille des chevaux, animal emblème de l'APR. Enfin, least and last, le moribond quotidien Libération, par ailleurs propriété du militant APR sans responsabilité politique malgré lui et ci-devant directeur du quotidien d’Etat le Soleil, le sieur Yakham Mbaye, s’en donne à cœur joie avec ce que son patron ne peut se permettre jusqu’à dimanche prochain à la Une du quotidien gouvernemental, s’il veut respecter un minimum de décence journalistique : Libération titre sur les présumés milliards de celui dont il rappelle le surnom, en croyant arriver à le salir : Ngorsi. Eh bien, nous leur disons ceci : « Ngorsi dafa deuggueur ! ».
« Calomniez, il en restera toujours quelque chose ! » dit l’adage ? L’adage pourrait bien mentir cette fois. Cette salve de calomnies des « Sall-timbanques » contre Idrissa Seck ne révèle qu’une chose : le camp sortant sait que la campagne du leader de la coalition Idy2019 a fini de bien « imprimer dans l’opinion » et dans les cœurs des Sénégalais. Leur cible Idrissa est mouvante car il avance sur les terrains où les Sénégalais l’attendent : l’économie, pour redonner aux Sénégalais leur dignité perdue de vivre à la sueur de leur front tout en assurant les solidarités sociales qui font le socle de notre culture ; la restauration d’une gouvernance qui fasse honneur à la République et à nos institutions ; la sécurité des biens et des personnes qui est la garantie d’un développement individuel et collectif harmonieux et dans la paix, sans laquelle rien n’est possible. Idrissa Seck est une cible (é)mouvante qui a su toucher le cœur des Sénégalais, qui savent qu’un Président de la République se forge par un parcours d’épreuves et non pas par génération spontanée, comme avec le sortant Macky Sall. Le (futur) président Idrissa Seck en restera donc imperturbé et imperturbable, de toutes ces viles attaques qui traduisent la panique bennobokkyaakarienne.
Car son agenda est plein : Idrissa Seck a rendez-vous avec le peuple souverain, dimanche prochain.
DRAME DE TAMBA : 14 SUSPECTS PLACÉS SOUS MANDAT DE DÉPÔT, 12 RELÂCHÉS
Selon le procureur près du Tribunal de grande instance de Tambacounda, la première victime a été tuée, lundi 11 février, à la suite d’une bagarre qui a éclaté après une tentative de sabotage d’affiches
Tambacounda, 18 fév (APS) - Quatorze des éléments de la garde rapprochée du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR) arrêtés après la mort de deux militants de Benno Bokk Yaakaar (BBY) lundi dernier à Tambacounda, ont été placés sous mandat de dépôt et douze autres relâchés, a appris l’APS de source judiciaire.
Ces éléments de la garde rapprochée du PUR ont quitté le Tribunal de grande instance de Tambacounda après avoir été entendu par le procureur de la République.
Ils avaient été déférés lundi après leur arrestation par la gendarmerie au lendemain de ces évènements tragiques marqués par des affrontements entre des partisans des deux camps.
Selon le procureur près du Tribunal de grande instance de Tambacounda, la première victime a été tuée, lundi 11 février, à la suite d’une bagarre qui a éclaté après une tentative de sabotage d’affiches.
Un autre jeune de cette coalition a également été tué le même jour, après avoir été renversé par un des véhicules du cortège du candidat du PUR sur la route de Bakel.
La délégation du candidat El Hadj Sall tentait d’échapper aux représailles de jeunes mis en furie par la mort de la première victime.
Le conducteur du véhicule qui aurait renversé la seconde victime devrait être jugé mercredi au Tribunal de grande instance de Tambacounda.
Les affrontements avaient également fait plusieurs blessés, dont des journalistes.
PAR NDONGO SAMBA SYLLA ET FANNY PIGEAUD
LE CFA OU LE LEURRE DE LA STABILITÉ MONÉTAIRE
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - Maintenir le FCFA c’est souscrire une assurance sous-développement - La problématique du FCFA pose la question de la sélection de dirigeants au service de leurs peuples et celle du panafricanisme comme projet de libération
Ndongo Samba Sylla et Fanny Pigeaud |
Publication 18/02/2019
#Enjeux2019 - Généralement, pour soustraire du débat démocratique la question du franc CFA, un sujet qui mobilise de plus en plus la jeunesse africaine, il est fréquent d’entendre dire que la monnaie est un sujet « technique » et que seuls les experts doivent avoir la voix au chapitre. Ce point de vue n’est pas acceptable. Car il n’existe pas de sujet plus « politique » que la monnaie, mot qui partage la même racine étymologique que le mot grec qui désigne la loi. Le but de cet article est de montrer en quoi cette créature coloniale continue d’imposer des handicaps qui rendent impossible tout développement économique. A cette fin, il s’agira de revenir sur l’antienne des autorités politiques et monétaires selon laquelle le franc CFA est une « monnaie africaine » et qu’il offre une « stabilité monétaire ».
- Le Franc CFA reste une monnaie coloniale -
Le franc des Colonies Françaises d’Afrique (franc CFA) est né en 1945 comme l’une des monnaies d’un espace colonial : la zone franc. Il devait permettre de mobiliser les colonies en vue de la reconstruction d’une France dévastée par la guerre. En vertu du « pacte colonial », celles-ci n’étaient pas censées s’industrialiser mais devaient servir de sources d’approvisionnement bon marché en matières premières et de débouchés captifs pour une économie métropolitaine n’ayant pas la vigueur nécessaire pour affronter la concurrence internationale. Aujourd’hui, comme dans la période coloniale, le franc CFA repose encore sur les mêmes mécanismes de fonctionnement – parité fixe, centralisation des réserves de change, libre transférabilité et « garantie » de convertibilité du Trésor français – avec la même architecture institutionnelle inédite - des instituts d’émission franco-africains sous la tutelle administrative et financière du Trésor français et avec les mêmes objectifs – « stabilité monétaire ». Le transfert au milieu des années 1970 des sièges des instituts d’émission à Dakar et à Yaoundé ainsi que l’africanisation de leur personnel ne constituent pas une décolonisation monétaire mais des concessions de la part d’un système qui reste colonial dans ses fondements, ses mécanismes, sa gestion et ses objectifs. Comme l’écrivait en 1972 Mamadou Diarra, ancien directeur de l’Office national des changes du Sénégal, le franc CFA n’est pas « à proprement parler, une monnaie, mais seulement un sous-multiple du franc français ». Aujourd’hui, le franc CFA est un sous-multiple de l’euro administré par le Trésor français tandis que la zone franc est une annexe de la zone euro.
- « Stabilité monétaire » sans attractivité économique -
Les mécanismes de la zone franc ont été conçus dans l’optique de favoriser la « stabilité monétaire ». De tout temps la signification de ce concept est demeurée intacte pour les pays utilisant le franc CFA : favoriser le libre transfert de surplus économiques vers la métropole (l’extérieur) sans risque de change et avec l’assurance que ces sorties financières ne seront pas interrompues par une pénurie de devises. De nos jours, cette « stabilité monétaire » est symbolisée, pour les partisans du franc CFA, par l’arrimage fixe à l’euro et la faible inflation dans les pays de la zone franc. Mais qu’est-ce qu’apporte en termes économiques réels cette « stabilité monétaire » ? Plus d’attractivité économique, c’est-à-dire plus d’investissements et donc plus de croissance, que les autres pays africains - eux qui ont le malheur de ne pas utiliser le franc CFA, répondent ses thuriféraires. Que montrent les chiffres ? En Afrique de l’ouest, le Ghana dont la monnaie est réputée instable par les pro-CFA a un stock d’Investissement Direct Etranger – le cumul net des flux d’IDE depuis 1970 - supérieur à celui de tous les pays membres de l’UEMOA réunis ! En Afrique centrale, la République démocratique du Congo a un stock d’IDE supérieur à celui de tous les pays de la CEMAC sauf la République du Congo. Ces résultats sont-ils surprenants ? Nullement car partout dans le monde l’IDE va généralement aux pays les plus riches et ceux qui sont dynamiques. Dans les pays les plus pauvres, comme ceux de la zone franc, l’IDE est localisé dans les secteurs extractifs. Ceci explique ironiquement que malgré leur « stabilité monétaire » les pays africains de la zone franc ne reçoivent que moins de 5% du stock d’IDE français en Afrique. C’est dire que la France elle-même préfère investir ailleurs qu’en zone franc !
En somme, le surplus d’attractivité économique que les autorités politiques et monétaires imputent à la « stabilité monétaire » est inexistant d’un point de vue empirique.
- L’envers de la « stabilité monétaire » -
Cette « stabilité monétaire », devenue la dernière ligne Maginot des pro-CFA, comporte des contraintes et des coûts énormes ordinairement passés sous silence. Elle place les pays africains dans la trappe de l’extraversion économique. Tout d’abord, l’arrimage - fixe et non ajustable - à l’euro prive les deux zones CFA de la possibilité d’utiliser le taux de change pour s’ajuster en cas de choc économique. En de telles circonstances, le principal moyen d’ajustement est la « dévaluation interne » : la réduction des dépenses publiques, la baisse du niveau de vie des populations ainsi que la faillite des petites et moyennes entreprises. Autrement dit, la « stabilité monétaire » tend à se traduire par une instabilité du point de vue de l’activité économique et de l’emploi.
Ensuite, l’arrimage à une monnaie forte pénalise la compétitivité-prix des exportations et facilite les importations au détriment de la production locale. La BCEAO reconnaît elle-même dans le tome 3 de son histoire de l’UEMOA que le franc CFA a été surévalué dans des proportions variables des années 1960 jusqu’à 1994, ce qui dit-elle a « fortement entamé la compétitivité de la zone dans la mesure où les coûts de production restaient élevés ». La situation s’est empirée avec l’arrivée de l’euro dont l’ascension prodigieuse vis-à-vis du dollar au milieu des années 2000 a par exemple précipité la faillite des agriculteurs africains, notamment les producteurs de coton. En effet, quand l’euro prend de la valeur vis-à-vis du dollar, le franc CFA fait de même. Du coup, les recettes d’exportation que les pays africains reçoivent en dollars baissent lorsqu’elles sont converties en francs CFA. Au niveau macroéconomique, les effets de la surévaluation du franc CFA sont visibles pour les pays non producteurs de pétrole et non riches en ressources agricoles. Le Niger, le Bénin, le Burkina Faso et le Mali n’ont jamais connu une seule année d’excédent commercial depuis leur indépendance. Le Sénégal n’a plus connu d’excédent commercial depuis 1966. Autrement dit, ces pays sont placés dans une situation d’endettement extérieur structurel. Puisqu’ils ne peuvent pas dégager d’excédents commerciaux durablement, ils ne pourront jamais payer leur dette extérieure. Ils sont ainsi obligés de dépendre de l’aide au développement et de brader leurs ressources. Il est d’ailleurs curieux que le gouvernement et le patronat français qui n’ont eu de cesse de critiquer la cherté de l’euro depuis deux décennies viennent souvent dire aux Africains que l’arrimage à l’euro est une bonne chose pour eux. « La surévaluation de l’euro par rapport au dollar est une erreur économique grave. […] Continuons comme cela et on ne pourra plus fabriquer un seul Airbus en Europe parce que le dollar sera si bon marché qu’on ira les faire fabriquer aux États-Unis », disait Nicolas Sarkozy en 2006. Quand Airbus souffre de la cherté de l’euro, on n’imagine aisément le calvaire des agriculteurs et des industriels africains.
Par ailleurs, pour défendre la parité fixe vis-à-vis de l’euro, un rationnement du crédit bancaire est souvent nécessaire. En effet, pour la BCEAO et la BEAC, plus de crédits bancaires = plus d’importations = moins de réserves de change = plus de pression pour défendre la parité CFA-euro. Malgré des marges de manœuvre limitées, les banques commerciales, étrangères pour l’essentiel, préfèrent prêter peu avec des taux d’intérêt élevés. Elles ne financent que très peu l’activité économique. Ce que reconnaît le FMI dans un récent rapport sur l’UEMOA, zone qu’il qualifie de credit-constrained. Au Togo, par exemple, l’agriculture qui emploie 60% de la main-d’œuvre ne reçoit qu’1% des crédits bancaires. De même, le secteur productif de la Guinée-Bissau en 2017 n’avait reçu que 39,5 milliards de francs CFA de crédits bancaires, soit beaucoup moins que les 52,8 milliards de francs CFA de prêts que la BCEAO a accordés la même année à ses employés (3500 environ). Il faut comprendre que dans les économies capitalistes qui sont des « économies monétaires de production », la création de monnaie (création « ex nihilo » d’un pouvoir d’achat nouveau par l’octroi d’un crédit bancaire) est une condition de la production. Sans croissance de l’offre nette de crédits, il ne peut y avoir de croissance économique durable. Ce rationnement du crédit bancaire aux gouvernements, entreprises et ménages de la zone franc justifie l’endettement des gouvernements de la zone franc en monnaies étrangères.
Enfin, le principe de libre transfert facilite dans une certaine mesure les sorties de capitaux. Pour prendre le cas du Cameroun, les flux financiers illicites entre 1970-2008 ont représenté 13 fois le montant de sa dette extérieure.
En résumé, l’autre face de la « stabilité monétaire » c’est la paupérisation comme mode d’ajustement en cas de crise économique, l’absence de compétitivité à l’export, l’absence de financement bancaire de l’activité économique et les sorties de capitaux. Avec le franc CFA, il est donc impossible de mener une politique de mobilisation des ressources locales et une politique d’industrialisation cohérente. Souvent l’on entend dire que les pays africains doivent d’abord s’industrialiser et ensuite seulement évoquer la question monétaire. Il s’agit là d’un point de vue profane : comment s’industrialiser si le système bancaire ne finance pas la production et que vous avez une monnaie trop forte qui pénalise vos exportations ?
Au vu de tout ceci, il n’est pas surprenant que 9 des 14 pays utilisant le franc CFA soient classés parmi les pays les moins avancés (PMA) alors que quatre parmi les cinq autres (Gabon, Cameroun, Côte d’Ivoire et Congo) avaient en 2016 un revenu réel par habitant inférieur à celui qu’ils avaient dans les années 1970-1980 ! Les récentes performances économiques de la Côte d’Ivoire et du Sénégal ne doivent donc pas faire illusion. C’est une croissance de rattrapage « à rebours ». En 2016 le Sénégal avait le même revenu réel par habitant qu’en 1960 tandis que celui de la Côte d’Ivoire était inférieur d’un tiers au meilleur niveau qu’elle avait obtenu en 1978 !
Maintenir le franc CFA c’est souscrire une assurance sous-développement. En sortir n’est pas une garantie de développement. Car si la souveraineté sur l’instrument monétaire est primordiale, elle ne suffira pas s’il n’y a pas de souveraineté sur les autres instruments, sur les politiques publiques et sur les ressources. Depuis 1970, des économistes de premier plan comme Samir Amin, Mamadou Diarra et Joseph Tchundjang Pouemi ont réfléchi à des plans de sortie du franc CFA dans la solidarité panafricaine : ils n’ont jamais été entendus et leurs travaux sont toujours inconnus des décideurs politiques et des intellectuels africains. Il est temps sans doute de redécouvrir la parole de ces esprits éclairés.
S’il y a un point également à retenir, c’est le suivant : on ne connaît pas d’exemple de pays anciennement colonisé qui se soit un tant soit peu développé sans avoir une monnaie nationale. Quand un leader politique trouve des prétextes pour justifier le maintien du franc CFA, il admet implicitement son impuissance à gérer une monnaie nationale. Or, un gouvernement qui ne peut pas gérer une monnaie nationale ne peut pas, à l’évidence, hisser son pays au rang de nation industrialisée.
Quant au projet de monnaie unique CEDEAO, quels que soient ses mérites ou ses défauts, il représente pour l’instant plus un subterfuge permettant aux chefs de l’Etat de l’UEMOA de calmer les ardeurs des mouvements contre le franc CFA qu’une réelle alternative. En 2016, le Nigéria a exigé comme préalable que les pays de l’UEMOA fournissent un plan de divorce d’avec le Trésor français. A ce jour, aucun des chefs d’Etat concernés ne s’est prononcé là-dessus et encore moins exécuté.
Comme on le voit, la problématique du franc CFA dépasse les enjeux strictement économiques. Elle pose la question de la sélection démocratique de dirigeants au service de leurs peuples et celle du panafricanisme comme projet de libération.
#Enjeux2019
- Fanny Pigeaud est journaliste et écrivaine française, auteure entre autres, de « France-Côte d’Ivoire : une histoire tronquée », Vent d’ailleurs, 2015.
- Ndongo Samba Sylla est un économiste du développement sénégalais. Il est l’auteur entre autres, de « La Démocratie contre la République. L’autre histoire du gouvernement du peuple », L’Harmattan, 2015.
Les deux auteurs ont coécrit « L’arme invisible de la Françafrique. Une histoire du franc CFA », La Découverte, Paris, 2018.