Les gouvernants du Sénégal sont appelés à inclure davantage, durant les cinq prochaines années, les préoccupations des sénégalais de l’extérieur dans leurs programmes de développement. Souleymane Aliou Diallo, Coordonnateur de l’Association OTRA AFRICA rappelle ainsi la place de la diaspora dans le processus de développement de notre pays tout en déplorant l’absence de plans stratégiques destiné aux sénégalais de l’extérieur dans les différents programmes des candidats.
L’Association Otra Africa par le biais de son Coordonnateur Général, le Professeur Souleymane Aliou Diallo, ne se retrouve pas dans le programmes des candidats à la présidentielle 2019. Il l’a fait savoir lors de la rencontre avec la presse en se prononçant sur l’actualité politique. Les émigrés ont évoqué plusieurs points.
Des points qu’aucun des cinq candidats n’a abordé clairement dans son programme. Dans son objectif d’informer, de sensibiliser et d’assister les sénégalais de l’extérieur, l’association OTRA AFRICA a suivi et observé avec beaucoup d’intérêts les mémorandums programmes et débats proposés par les candidats.
« Nous sommes préoccupés, voire inquiets de l’absence d’engagements fermes dans les différents programmes et projets de société proposés pour résoudre les difficultés que rencontrent les sénégalais de l’extérieur, notamment sur les questions liées à l’accès à l’état civil, la production des documents d’identification », a déclaré Souleymane Aliou Diallo.
Sur le plan diplomatique et sur les questions économiques, l’association a tiré la sonnette d’alarme en réitérant sa demande pour le renforcement de la carte diplomatique et consulaire à travers le monde mais surtout l’affectation de personnels qualifiés en vue d’une meilleure prise en charge des problèmes des émigrés sénégalais.
Ils déplorent par ailleurs, le déficit de volonté politique pour accompagner les projets structurants des sénégalais de la diaspora en termes de création d’entreprise, d’accès aux financements, d’exonération fiscale pour les activités ayant un lien avec le social et les procédures de facilitation du retour des émigrés. « Les gouvernants du pays durant les cinq prochaines années devront répondre à toutes ces attentes des émigrés », a soutenu Souleymane Aliou Diallo.
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PAR ABDOULAYE CISSÉ
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IL FAUT SAUVER LE VIEUX !
Ne pas arrêter Wade ne veut pas dire qu'on ne peut rien faire contre lui - Il faut l'assigner à résidence - Ça ne lui ferait que du bien de le couper de ses visites, de ses audiences,...
Ne pas agir pour contenir le discours incendiaire de Abdoulaye Wade est tout aussi irresponsable que les actes des esprits sans discernement qui pourraient prendre ses consignes comme des mots d'ordre à exécuter.
On n'est pas obligé d'arrêter Wade pour incitation à la violence, mais il faut l'assigner à résidence pour le sauver de ses démons.
Chronique signée Abdoulaye Cissé.
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DECRYPTAGE AIR DE CAMPAGNE sur WALF TV avec Pape Alé Niang
DECRYPTAGE AIR DE CAMPAGNE sur WALF TV avec Pape Alé Niang
PAR ALIOUNE DIOP
LES RATÉS DE 2012 SONT ENCORE LA EN 2019 !
Le rétropédalage consistant à affecter d’urgence, post-évènements de Tamba, des équipes de protection aux candidats est certes salutaire, mais soulève encore le débat global du maintien de la sécurité publique au sein du ministère de l’Intérieur
A la même époque environ en 2012, suite d’une part au refus de gouvernement d’alors de détacher des éléments de protection auprès du candidat de l’opposition admis au deuxième tour, et d’autre part de l’émotion soulevée par des actes bien répréhensibles des forces de sécurité (véhicule canon à eau de la police fonçant sur la foule au monument de l’Obélisque à Dakar, jet de grenades lacrymogènes dans une mosquée située dans le centre-ville de la capitale etc.) nous avions fait publier à travers la presse locale un article intitulé «Sécurisation du processus électoral : posture bien discutable des forces de sécurité».L’article est accessible sur le site leral.net.
Les points essentiels évoqués dans cette contribution avaient trait aux responsabilités de l’Etat et des forces de sécurité en matière de sécurisation du processus électoral, et ce, conformément aux textes en vigueur au niveau de la Cedeao. Malheureusement, les récents évènements tragiques de Tambacounda prouvent bien que, d’une élection à une autre, les autorités sénégalaises chargées de la sécurité des élections semblent méconnaître (peut-être ?) ces textes ratifiés par leur pays.
Les différents accords, continentaux ou régionaux, sont respectivement : La Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance de l’Union africaine, Le Protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance de la Cedeao (Section IV du Protocole A/SP1/12/01), Rapport du Colloque d’Accra sur les élections en Afrique (novembre 2009), Et enfin la Déclaration de Praia sur les élections et la stabilité en Afrique de l’Ouest (mai 2011).
Et c’est bien cette Déclaration de Praia qui souligne avec une précision on ne peut plus nette les responsabilités de chaque entité, à savoir :«L’Etat doit assurer la protection sans discrimination de tous les électeurs et des candidats, en particulier les femmes candidates, contre la violence, l’intimidation et toutes les autres formes de violation de droits de l’Homme» (point A28)1 «Les Forces de sécurité doivent assurer l’impartialité et la neutralité des forces de sécurité pendant les élections : assurer que la protection des populations et des biens est une priorité, comme partie des engagements des forces de sécurité pour un cadre plus large de sécurité humaine» (point B35), «Etablir une force de sécurité électorale ad hoc dans les contextes de fragilité institutionnelle, sous la supervision d’un organe intégré et impartial de coordination de la sécurité électorale» (point B38).
En termes clairs, l’analyse de tous ces points ci-dessus mentionnés permettent de retenir dans le cas actuel du Sénégal que : Le ministère de l’Intérieur devait mettre à disposition de tous les candidats retenus par le Conseil constitutionnel une solide équipe de protection bien avant le démarrage de la campagne électorale : ce n’est ni une faveur ni une concession, mais un droit.
L’existence d’un organe intégré et impartial de coordination de la sécurité électorale n’est pas communiquée au public : aucune communication conjointe police gendarmerie n’ayant été faite à ce jour à travers les médias pour expliquer le déploiement et les opérations sur le plan national. Toutefois, des communications individuelles par arme sont notées à la télévision.
Force est de constater qu’une posture d’anticipation et de respect des accords et textes en vigueur au niveau de la Cedeao aurait permis de réduire les suspicions d’attitude partisane du ministère de tutelle et le recours des candidats-opposants à des membres de la diaspora exerçant dans la sécurité en France ou à des lutteurs ou loubars de qualification douteuse. La sécurisation du processus électoral n’est plus une procédure d’arrangement ou de concession, mais une matière qui fait partie intégrante de la gestion de la sécurité (security management) : elle fait désormais l’objet d’enseignements fréquents par le biais de séminaires, leçons apprises et bonnes pratiques à partager.
Le rétropédalage consistant à affecter d’urgence, post-évènements de Tamba, des équipes de protection aux candidats est certes salutaire, mais soulève encore le débat global du maintien de la sécurité publique au sein du ministère de l’Intérieur. A cet égard, nous sommes d’avis qu’il est grand temps que le Sénégal rejoigne les pays qui ont mis en place un ministre de la Sécurité publique.
Nous savons tous les candidats préoccupés actuellement par la dernière ligne droite de la campagne électorale, mais nous lançons à chacun d’entre eux, et particulièrement à celui qui sera élu président de la République, un appel urgent pour envisager, à l’instar de nombre de pays du continent, la création d’un département ministériel chargé de la sécurité publique, laissant au ministère de l’Intérieur l’Administration territoriale en sus d’autres responsabilités régaliennes à préciser. Les multiples menaces, transfrontalières, terrorisme etc. qui sévissent à nos frontières et qui guettent notre pays avec l’exploitation toute proche d’importantes ressources pétrolières et gazières militent assurément à la création de ce nouveau département ministériel.
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BARTHELEMY DIAZ INVITE DE SEN JOTAY DE AHMAD AIDARA
BARTHELEMY DIAZ INVITE DE SEN JOTAY DE AHMAD AIDARA
LE CHOC JARAAF / AS PIKINE A L’AFFICHE
La 15ème journée de la ligue 1 sénégalaise sera marquée par le match Jaraaf / As Pikine. Battu lors de la journée précédente, l’actuel leader tentera de relever la tête, face au champion du Sénégal en titre.
Leader du championnat, l’AS Pikine (25 pts) affronte cet après midi le Jaraaf(6ème, 17 pts).Battue à la surprise générale lors de la 14 journée à domicile par le Stade de Mbour (1-2), l’équipe de la banlieue aura comme mission de renouer avec le succès. L’équipe du coach Djiby Fall a l’obligation de faire un bon résultat pour ne pas s’exposer au retour de ses concurrents. Mais en face, il y aura une équipe du Jaraaf qui peine à aligner les performances. Un succès permettrait au champion du Sénégal en titre de grappiller quelques places au classement. En seconde heure au stade Léopold Sédar Senghor, l’US Gorée (8ème, 16 pts) fera face à NGB (11ème, 14 pts). Vainqueur de la Linguère en match en retard (1-0), le club du président Augustin Senghor devra confirmer. Mais il faut compter avec les «Galactiques » qui restent sur quatre matchs sans défaite.
Casa / Stade de MBour : Confirmation des stadistes ?
Au stade Caroline Faye, le Stade de Mbour (10ème, 16 pts) fera face au Casa Sports (5ème, 20 pts). Après son éclatant succès à Alassane Djigo contre le leader AS Pikine (1-2), le club mbourois s’offre une nouvelle opportunité de remonter au classement. Pour cela, il faudra une victoire sur le club de Ziguinchor, accroché il y a quelques jours par Mbour PC (1- 1, match en retard). Le Casa qui vise le podium viendra sans doute avec des arguments valables. Au stade Lamine Guèye de Kaolack, la Sonacos (14ème, 10 pts) s’expliquera avec l’Asac Ndiambour (7ème, 17 pts). Les « Huiliers » qui trainent les pieds depuis le début de la saison sont condamnés
Linguère / G. Foot: les «Grenats» Visent le fauteuil
Battue en milieu de semaine par l’Us Gorée (1-0, match en retard), la Linguère de Saint-Louis accueille Génération Foot (3ème,22 pts).Premier non relégable avec 13 points, le club de la région nord est dans une situation critique. Et face aux « Grenats » de Déni Biram Ndao, la tâche s’annonce difficile. En cas de succès, Génération Foot reviendrait à hauteur du leader AS Pikine. Aux « Samba Linguère » de leur barrer la route. Cette 15ème journée s’achève mardi avec la rencontre entre Teungueth FC (4ème, 22 pts) et Mbour PC (13ème, 11 pts).
Programme de la 15e journée
lundi 18 février 2019
Léopold Sédar Senghor (Dakar)
16h00 Jaraaf / AS Pikine
18h00 US Gorée / Niarry Tally
Stade Lamine Gueye (Kaolack)
16h30 Sonacos / Ndiambour
Stade Caroline Faye (Mbour)
17h00 S. de Mbour / Casa Sp.
Stade Mawade Wade (Saint-Louis)
17h00 Linguère / Génération Foot
Stade Amadou Barry (Guédiawaye)
17h00 AS Douanes / DSC
mardi 19 février 2019
Stade Ngalandou Diouf (Rufisque)
18h00 Teungueth FC / Mbour PC
PAR BAMBA SIDY MBAKHANE DIOP
J’ABHORRE!
Pour la première fois depuis sa création, par la faute de son secrétaire général national, Tanor, le PS ne participe pas à une élection aussi cruciale que la présidentielle du 24 février 2019 - Quelle honte : «that is a shame» pour paraphraser Shakespeare
Ousmane Tanor Dieng ou le Ps agonisant et mourant d’une belle mort…
Oui, «That is a shame !» Ah OTD (Woté -té – Dê), quelle responsabilité face à l’histoire de ce grand parti créé par feu le poète-président Léopold Sédar Senghor, le nègre qui a enseigné le français aux Français, en France !
Pour la première fois depuis sa création, par la faute de son secrétaire général national, OTD, le Ps ne participe pas à une élection aussi cruciale que la Présidentielle du 24 février 2019.
Malgré des velléités de refus, Tanor avec quelques affidés (un groupuscule pompeusement appelé Congrès, Comité exécutif et Bureau politique font porter la camisole de force à des instances caractérisées par un dol aux relents d’une manipulation sordide avec des réunions «en dictée préparée» malgré les fautes criardes de syntaxes, de tautologie, de contresens et de concordance de temps. Quelle honte : «that is a shame» pour paraphraser Shakespeare, une honte toute bue !
Rien que pour un poste grassement rémunéré de Hcct avec une caisse noire plus noire que le crépuscule d’hivernage.
Hier grand et digne dans une posture de roi dans la forêt avec le fils de Diogaye et de Gnilane, aujourd’hui «ce Ngari Mbowdi» du troupeau devient un porteur de valises, un simple planton (disons pour la pudeur un chargé de mission de ramassage de parrainages au niveau de la région de Thiès en synchronisation avec son ex-ennemi Moustapha Niasse, récompensé pour la tenue en laisse des députés lui aussi fossoyeur de l’AFP)
I have a dream, je rêve d’un départ volontaire de ces bourreaux de l’alternance générationnelle. Bon débarras ! Ouste ! Moribonds ! Politicards
PAR MOUMINY CAMARA
L'AFFICHE ÉLECTORALE DE MACKY SALL
La contre-plongée élève et rend plus imposant le candidat qui, dans une posture "transcendantale"domine l'observateur - Cela contribue à le magnifier, à le glorifier tout en suggérant la domination, la puissance
Patrick François dans son ouvrage Le marketing politique. Stratégies d'élection et de réélection (Paris, L'Harmattan, 2013) soutient que "l'affiche électorale est une forme de publicité politique visible sur un support particulier (papier, plastique) qui favorise l'élection d'un candidat ou d'un parti".
A cet effet, en période de campagne électorale, l'affiche fonctionne selon la "règle des trois faire" à savoir "faire connaître" (objectif cognitif), faire aimer" (objectif affectif), faire agir (objectif conatif).
Dans cette affiche électorale de Macky Sall, il s'agit moins de faire connaître le candidat de la Coalition Benno Bokk Yaakaar qui sollicite le suffrage des sénégalais pour un second mandat mais plus de créer les conditions de l'obtention du vote de l'électorat en lui donnant une forme d'impulsion.
Le candidat de la mouvance présidentielle est présenté dans un cadre rectangulaire en format portrait associé à un plan rapproché poitrine qui entraine une proximité intime auréolée par le sourire qu'il adresse au spectateur. Le candidat, dans un style sobre, arbore une tenue protocolaire (costume sombre, chemise, cravate) pour incarner la fonction présidentielle. Si par l'orientation en 3/4, le visage du candidat n'interpelle pas le spectateur, cette implication moins forte est rehaussée par la portée d'un regard lointain qui scrute l'horizon comme un commandant placé à la proue d'un navire pour maintenir le cap.
De même, la contre-plongée, élève et rend plus imposant le candidat qui, dans une posture "transcendantale"domine l'observateur. Cela contribue à le magnifier, à le glorifier tout en suggérant la domination, la puissance, la supériorité du candidat. Cette supériorité du candidat est renforcée par un message linguistique en lettres capitales formulé telle une assertion qui relève de la véridiction "2019 MACKY PRESIDENT". Le message est rendu visible par sa configuration, au bas de l'affiche, dans un bandeau rouge horizontale qui contraste avec les couleurs du parti APR et qui attire par la même occasion le regard du spectateur.
De par la composition de l'affiche, le candidat semble être positionné au seuil d’une porte avec l'ouverture d'un pan de rideau qui lui permet de faire apparition devant une scène où l’action présidentielle est déclinée par un leitmotiv “Un Sénégal pour tous” écrit en minuscules. Ce slogan de positionnement du candidat prend en charge la vision d'une offre politique dont le PSE est l'ossature. Dans son message solennel à la Nation du 31 décembre 2015, le candidat de la majorité présidentielle, dans sa stature de Chef de l’État affirmait ce positionnement et rappelait la vision inclusive du développement que portent sa pensée et son action politiques. La vision qui réside dans son engagement à construire, avec tous ses compatriotes, une société plus juste et plus solidaire.
Une vision « d’un Sénégal de tous, d’un Sénégal pour tous », porté par le PSE, disait-il, "c’est d’abord un Sénégal sans exclusion, où tous les citoyens bénéficient des mêmes chances et des mêmes opportunités pour réaliser leur potentiel et prendre en main leur destin."
«OUSMANE SONKO NE POURRA PAS REFUSER DE DEFERER A UNE CONVOCATION DE LA COMMISSION D’ENQUETE»
Aymérou Gningue s’est prononcé sur la commission d’enquête parlementaire, instituée par apporter la lumière sur le dossier des 94 milliards FCFA agité par Ousmane Sonko. Il déclare que le député de Pastef ne pourra pas refuser de déférer à une convocation
En marge d’une rencontre avec les populations de Telly, village situé dans la commune de Mérina Dakhar dont il est le maire, Aymérou Gningue s’est prononcé sur la commission d’enquête parlementaire, instituée par apporter la lumière sur le dossier des 94 milliards FCFA agité par Ousmane Sonko. Il déclare que le député de Pastef ne pourra pas refuser de déférer à une convocation de la commission d’enquête.
Aymérou Gningue était à Telly, dans le cadre de la campagne électorale. En marge de l’évènement, il s’est prononcé sur l’affaire des 94 milliards de Fcfa, agitée par le député Ousmane Sonko. «Ousmane Sonko ne pourra pas refuser de déférer à une convocation de la commission parlementaire», a-t-il indiqué. Car, dit-il, il y a va de sa crédibilité, de celle de l’Assemblée Nationale, mais il y a va aussi de l’apport de clarté dû au peuple sénégalais.
A l’en croire, la commission d’enquête parlementaire a été instituée à la suite d’une procédure qui a pris son temps. Il annonce un planning de travail dès la semaine prochaine pour entendre toutes les personnes capables d’apporter un éclairage par rapport à cette affaire du titre foncier 1451. D’après lui, une commission d’enquête n’est jamais mise en place contre une personne. Dans ce dossier, dit-il, c’est un député lui-même qui porte des accusations et dit détenir des informations capables de faire jaillir la lumière.
A partir de cet instant, l’Assemblée Nationale ne pouvait pas avoir une autre position que d’instituer une commission d’enquête parlementaire afin que le député puisse mettre à la disposition du Parlement les informations dont il dispose et que toute autre personne pouvant apporter un éclairage dans ce dossier puisse être entendue. Aymérou Gningue a tenu à rassurer les Sénégalais en affirmant que le travail sera fait sans parti pris et que l’objectif recherché, c’est d’apporter la lumière sur à ces 94 milliards de Fcfa.
« SI OUSMANE SONKO REFUSE DE DEFERER, ON INSTRUIRA POUR……. »
Interrogé sur un éventuel refus de Ousmane Sonko de déférer devant la commission, il répond : «je crois très sincèrement, que quand vous êtes un député et que vous appartenez à une institution et que vous dites à la face de tous les Sénégalais que vous détenez un certain nombre d’informations, vous ne pouvez que les apporter. En tout cas je ne peux préjuger de ce qui va arriver. Mais toujours est-il que si le député Ousmane Sonko refuse de déférer à une convocation de la commission, on instruira pour décliner ensuite la suite des évènements». Aymérou Gningue Maire de Mérina Dakhar a tenu ces propos à Telly, un village important de la commune de Mérina Dakhar, qui bénéficie d’un forage polarisant plus de 27 villages. Selon lui, il s’est agi d’une opération de renforcement car la zone est déjà conquise et le Président y gagne chaque fois à plus de 95%.
L'ESCLAVAGE N'ÉTAIT PAS LE SEULEMENT UNE PRATIQUE DU SUD
Pour sa première conférence mensuelle, le Musée des civilisations noires a fait appel à l'archéologue camerounais Augustin Holl pour parler de la genèse et de la formation des diasporas africaines
Augustin Holl est un archéologue camerounais et un universitaire qui a participé entre 1991 et 2006 aux fouilles menées dans le cimetière africain de New York, le «African burial ground».
Pour sa première conférence mensuelle, le Musée des civilisations noires a fait appel à lui pour parler de la genèse et de la formation des diasporas africaines. Le Pr Holl a ainsi présenté les grandes étapes de la déportation des Africains outre-Atlantique et surtout analysé l’impact de l’esclavage urbain sur la population inhumée dans le cimetière africain de New Amsterdam, à New York, de 1640 à 1790.
On a souvent tendance à croire que les cimetières ne sont que des espaces vides qui ne servent qu’à enterrer des morts. Mais pour l’archéologue, ils sont porteurs de grands secrets. Selon le Pr Augustin Holl, «chaque inhumation raconte une histoire». Et parfois, un cercueil, même vide,
peut être un indice.
C’est le cas du cimetière African burial ground de New Amsterdam, à New York, initialement appelé Negro burial ground, sur les cartes du 18e siècle et redécouvert en 1990, lors de la construction d’un immeuble fédéral dans la portion sud de l’île de Manhattan à New York. A en
croire le Professeur Holl, cette découverte a radicalement remis en cause la version officielle de l’histoire des Etats-Unis, selon laquelle l’esclavage était une pratique du Sud.
Plus encore, les fouilles menées dans une partie de ce cimetière ont permis de replacer dans l’histoire des Etats-Unis le labeur de ces «esclavagisés» dans la construction de New York. «Ce n’est plus un secret pour personne. Les Noirs ont construit non seulement au sens propre, mais aussi au sens figuré la richesse de la métropole nord-américaine», a fait savoir le Pr. Holl qui animait ce vendredi une conférence au Musée des civilisations noires.
Pour lui, la vie quotidienne de la ville était assurée par la population servile noire de New York pendant plusieurs siècles. «Tous les corps de métier étaient représentés. Ce sont les Noirs qui déchargeaient les bateaux. Ce sont eux qui conduisaient les charrettes, portaient les charges lourdes.
Ce sont les femmes noires qui s’occupaient des enfants», a-t-il noté. Au-delà, les fouilles d’urgence de ce cimetière ont également servi à lever le voile sur l’esclavage en milieu urbain, son impact démographique, sanitaire et surtout l’extrême violence marquée sur le corps même des individus inhumés. Sur ces violences, Augustin Holl renseigne son public avec des images à l’appui. «Dans les villes, les maîtres n’avaient pas le droit de vie et de mort sur leurs esclaves, mais on retrouve ici des cercueils avec des têtes décapitées, d’autres avec des corps lacérés ou mutilés.
Cette jeune femme par exemple a reçu un coup violent sur le visage et une balle. Ce jeune homme a les poignets attachés au dos. Il a été probablement pendu pendant longtemps parce qu’il a le crâne enfoncé dans la poitrine. Ce système de punition était couramment appliqué aux Noirs ‘’esclavagisés’’ à New York», a révélé l’archéologue outré par ce traitement «infâme» que les maîtres réservaient parfois à leurs esclaves.
Un traitement violent, et qui causait plus de victimes parmi la population juvénile. «Les fouilles qui ont permis d’étudier 450 squelettes sur une estimation globale de 15 mille ont montré de façon générale que la mortalité juvénile était plus élevée que celle des adultes», a-t-il indiqué. Investir dans les fouilles en Afrique A la fin de sa conférence, il était important, aux yeux de Augustin Holl, de rappeler qu’il est encore temps pour les Africains de prendre leur destin en main et les pédagogues, le relais. «C’est maintenant aux pédagogues de prendre le relais pour enfoncer ça dans la tête de nos enfants : l’époque de la domination est terminée.
C’est à nous de prendre en main notre avenir et de construire l’avenir qui nous semble important pour les générations futures», a-t-il dit, comptant plus que tout sur l’éducation, le fondement de tout. L’historien Boubacar Barry, qui a assisté à la conférence, s’attend à ce que les Etats africains investissent davantage dans les fouilles archéo logiques qui comblent les lacunes de la documentation écrite et orale. «Je voudrais attirer l’attention sur l’importance de l’archéologie africaine.
Le cas du cimetière de New York est là pour tirer ce qu’on peut en tirer du point de vue du renseignement dans tous les domaines : économie, histoire, médecine, société, démographie, archéologie pour amener nos Etat à accepter d’investir, ici en Afrique, sur l’archéologie parce que c’est la seule discipline qui peut combler les lacunes que nous avons en histoire.» Seulement, au vu du budget imparti aux fouilles dans les cimetières de New York (80 millions de dollars), M. Barry est conscient que «nos Etats actuels ne sont pas prêts d’investir dans l’archéologie». L’idée de faire de Gorée un centre d’étude sur l’esclavage est donc pour lui plus plausible.