Après l’installation de la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire des 94 milliards, le président du Groupe parlementaire Benno bokk yaakaar assure que dans «dans ce dossier, la personne visée n’est pas Ousmane Sonko mais plutôt le directeur des Domaines, Mamour Diallo». Aymérou Gningue explique : «Une commission d’enquête n’est jamais faite contre une personne, elle est faite juste pour apporter des éclairages.
Il se trouve que dans le cas d’espèce et pour la première fois au Sénégal, c’est un député, lui-même, qui porte des accusations et qui dit détenir des informations capables de faire jaillir la lumière.» Il annonce un planning de travail, dès la semaine prochaine, qui va auditer toutes les personnes qui sont mêlées, de près ou de loin, à cette affaire du TF1451/R. «Toute personne capable d’apporter un éclairage dans ce dossier sera entendue», a-t-il dit, samedi, en marge d’une manifestation au village de Telly, dans la commune de Mérina Dakhar.
Le député assure que le travail sera fait «sans parti pris». Ousmane Sonko a réitéré qu’il ne répondra pas à la convocation de la commission qu’il qualifie d’ailleurs d’«enfantillages». Mais le chef de la majorité parlementaire se veut aussi clair : «Si demain, on demande à M. Ousmane Sonko, qui a fait cette révélation, de venir répondre à la commission et qu’il ne défère pas à cette convocation, en ce moment, on instruira et on dira quelle est la suite des évènements.» M. Gningue estime qu’il y va de «la crédibilité du député, de celle de l’institution parlementaire, mais aussi de l’apport de clarté que nous devons au Peuple sénégalais».
Pour les employés de la Compagnie sucrière du Sénégal (Css), les années se suivent et se ressemblent. En pire. Il y a quelques jours, ils ont espéré le meilleur, après le passage du Président Macky Sall, en campagne électorale dans leur ville. Ce dernier, devant une foule très enthousiaste, avait déclaré qu’il ferait «tout pour aider la Compagnie sucrière sénégalaise, créatrice d’emploi à Richard Toll et dans le Walo, à augmenter ses capacités de production».
Mais, près de dix jours après, les syndicats d’entreprise de la Css se disent que cette aide éventuelle dont parlait le chef de l’Etat, si elle devait un jour venir, trouverait leur société la clef sous le paillasson.
Le pire est que la situation est connue de tous, car les maux de la Css sont les mêmes depuis bientôt 4 ans. C’est une mévente due à l’entrée massive de sucre de contrebande dans le pays, écoulé à vil prix par des personnes qui ne méritent même pas le terme de commerçants, parce qu’elles ne s’acquittent pas des droits et autres taxes leur permettant d’opérer une concurrence équitable.
A ce jour, le stock d’invendus de la Css a atteint 40 000 tonnes, pour une production de 50 mille tonnes au cours de cette campagne. Il est évident dans ces conditions que la société continue de produire, si elle ne parvient pas à vendre. D’autant plus qu’il lui est difficile de régler ses fournisseurs, et de faire face à ses charges, dont notamment ses salaires.
Normal donc, que les représentants du personnel décident de tirer la sonnette d’alarme, parce qu’ils sentent que c’est leur outil de production qui est menacé. Ils envisagent, dans les jours très proches, de venir à Dakar, organiser une grande marche de protestation des près des 8000 travailleurs et leurs familles. Ou alors, organiser une grande journée Ville morte à Richard Toll.
L’essentiel étant de sensibiliser les autorités sur la situation catastrophique qui, cette fois, risque de conduire à l’arrêt total de la plus grande industrie agro-alimentaire du pays. La décision sera prise aujourd’hui, au cours d’une Ag des travailleurs à Richard Toll.
Les syndicalistes rappellent que si le ministre du Commerce avait promis qu’il n’y aurait plus de Dipa à la fin de décembre de l’année dernière, il n’avait pas dit que des milliers de tonnes de sucre étaient déjà entrées dans le pays. «Stockées dans des ports secs en ville, ou même dans des entrepôts au port, ces quantités de sucre commencent à sortir au vu et au su de tout le monde, sans qu’aucune autorité ne s’en inquiète.
Tous ceux qui sont interpellés prétendent que la période électorale est peu propice à une action décisive. Or, la société a besoin d’une action rapide».
Il est évident que le propriétaire de l’entreprise ne va pas continuer à injecter de l’argent pour maintenir à flots une société qui ne rapporte plus.
Or, dans les conditions actuelles de mévente, même les banques hésitent à accorder des prêts à la société, car elles sont dans l’incertitude sur son avenir. Le temps que les politiciens se réveillent, ils seront sans doute obligés de chercher des solutions pour relancer une entreprise que leur cupidité et leur incompétence auront mis à genoux, freinant du même coup le dynamisme économique de la région du Nord.
LES DÉFIS A VELINGARA
Pour une meilleure prise en charge des migrants de retour
Le Centre d’accompagnement, d’insertion et de réinsertion des migrants de retour (Carima), pour sa 2ème phase, a commandité une étude-diagnostic sur l’insertion des migrants de retour au Sénégal avec la collaboration d’Enda diapol et le Conseil départemental de Vélingara. La restitution de cette étude s’est tenue la semaine dernière dans la salle des réunions de la préfecture de Vélingara. Ce fut l’occasion de faire plusieurs recommandations dans le cadre de l’amélioration de la prise en charge des migrants de retour et des candidats au départ.
Le Centre d’accompagnement, d’insertion et de réinsertion des migrants de retour (Carima) a partagé avec les élus locaux, les Associations de migrants et les acteurs de la société civile le contenu de l’étude diagnostic sur l’insertion des migrants de retour, en collaboration avec le Conseil départemental de Vélingara et Enda diapol et grâce à l’appui financier de la Coopération allemande.
Mamadou Mbengue, secrétaire exécutif d’Enda diapol,campe l’objet : «Nous sommes là pour procéder à la restitution de l’étude diagnostic sur la réinsertion des migrants. En effet, après la mise en œuvre du Carima 1, il était nécessaire de faire une étude diagnostic sur le sujet. C’est pourquoi Enda a sollicité les services d’un consultant qui a rencontré divers acteurs au niveau national et local.
Celui-ci a pu diagnostiquer les maux qui gangrènent la réinsertion de migrants, à savoir le financement, l’accompagnement psychosocial, la prise en charge de la problématique migratoire au niveau local.» Avant de poursuivre : «Cela nous a permis de voir comment améliorer les dispositifs dans le cadre de la mise en œuvre du Carima2 et de promouvoir une meilleure réintégration des migrants dans leur localité.»
Chérif Alassane Diao, secrétaire général du Conseil départemental, par ailleurs président du comité de pilotage du projet Carima 2, insiste : «Le Conseil départemental a signé une convention avec Enda sur un certain nombre d’années pour prendre en charge les questions de migration. Pour non seulement freiner, sinon diminuer le flux aller, mais aussi décourager les candidatures au départ, en leur offrant des opportunités de se faire des revenus surplace et vivre dignement.»
Il poursuit : «L’atelier a pour objectif d’essayer de voir tous les contours qui sont liés à la question de l’émigration, essayer d’améliorer cette étude et d’appliquer les recommandations du projet Carima 2.»En tout cas, les recommandations nées de l’atelier sont entre autres l’allégement des procédures d’accès aux financements, la mise en place d’un plan de communication, d’accompagnement et d’appui à l’insertion des migrants porteurs de projets, d’un dispositif efficace de sécurisation des financements, l’implication des banques et des institutions de crédit dans l’accompagnement, du profilage des sénégalais de retour, la facilitation de l’accès au foncier et au logement, etc.
PAR MADIAMBAL DIAGNE
LES DERNIÈRES CARTES D’UNE ÉLECTION EN UN SEUL TOUR
Macky Sall est parti pour être réélu dans un fauteuil - L'Etat devra se montrer implacable à l’endroit de toute personne qui songerait à accompagner Wade dans ses funestes projets
Il est heureux que le Président Macky Sall et son gouvernement aient fini par prendre la mesure de menaces proférées par Abdoulaye Wade contre la paix publique et la stabilité de nos institutions. Une grosse erreur avait été de prendre de telles menaces à la légère, considérant par exemple que Abdoulaye Wade était en train de bluffer. Bien au contraire, Abdoulaye Wade est on ne peut plus décidé et déterminé à commettre les forfaits qu’il a annoncés et notamment, il cherche à provoquer le désordre ou le chaos le jour du scrutin du 24 février 2019. Il faut y prendre garde et lui faire face. Il ne serait nullement question d’emprisonner Abdoulaye Wade. Il est arrivé à un âge où (plus de 95 ans) la situation carcérale devrait être spécialement aménagée. Mais l’Etat devra se montrer implacable à l’endroit de toute personne qui songerait à accompagner Abdoulaye Wade dans ses funestes projets.
Abdoulaye Wade est capable de tout
Le personnage est capable de descendre à son bureau de vote pour prétendre accomplir son devoir citoyen et chercher à casser l’urne lui-même. Il s’ensuivrait un tohu-bohu et ce serait l’instant pour lancer le signal à ses inconditionnels pré-positionnés dans des zones ciblées. Ce scénario peut faire sourire, mais il est à envisager le plus sérieusement du monde. En effet, on peut révéler qu’un schéma similaire avait été préconisé par Abdoulaye Wade quand il envisageait de débarquer à Dakar en compagnie de son fils Karim Wade. L’idée était effectivement d’arriver à l’aéroport et au cas où les Forces de l’ordre mettraient la main sur Karim Wade, que Abdoulaye Wade s’interposât lui-même, pour se faire violenter et simuler sa mort. Ainsi, le temps que l’opinion publique sache ce qui venait de se passer, la rumeur de l’assassinat de Abdoulaye Wade aura déjà circulé et ses inconditionnels auraient tenté de mettre le feu dans Dakar. Dans cette perspective, Abdoulaye Wade avait préparé les esprits en annonçant avoir déjà fait aménager sa tombe à Touba. Il n’a finalement pas pu mettre à exécution ce plan de déstabilisation, car il a été informé que le gouvernement du Sénégal avait été mis au parfum et en conséquence avait fini de prendre toutes les dispositions nécessaires. Il faut aussi dire que le Président Macky Sall, lui-même, n’avait pas manqué d’ébruiter ce plan ourdi par les Wade. N’empêche, pour éviter toute mauvaise surprise, les autorités sénégalaises avaient mis en place un dispositif sécuritaire qui a permis d’encadrer l’arrivée de Abdoulaye Wade le 7 février 2019 à Dakar. D’aucuns avaient même pu être heurtés par toute l’attention accordée à Abdoulaye Wade qui a bénéficié d’un dispositif sécuritaire digne d’un chef d’Etat en exercice. On peut considérer que le dispositif était moins mis en place pour les beaux yeux de Abdoulaye Wade que pour la paix et l’ordre publics.
Abdoulaye Wade n’est pas un enfant de chœur. Des enregistrements éloquents le montrent. Son parcours politique a été jalonné de violences. Il clamait qu’il arriverait au Palais sans jamais marcher sur des cadavres et c’était pour tromper son monde. Abdoulaye Wade clignote à gauche pour tourner à droite, comme le disait Pape Samba Mboup. En direction de la prochaine élection, il a appelé publiquement à brûler les procès-verbaux des bureaux de vote. On peut être certain qu’il n’agira pas ainsi. C’est un leurre. En effet, il lui sera impossible de brûler les procès-verbaux établis au moins à 7 exemplaires, dont un remis au représentant de chaque candidat, un autre affiché devant le bureau de vote et un autre destiné à la Commission départementale de recensement des votes. L’exemplaire qui est destiné à la Commission de recensement des votes est toujours placé sous bonne garde des forces de sécurité. Un tel dispositif ne laisse pas de risque, donc ne permet pas qu’on puisse se saisir de l’ensemble desdits Pv pour les détruire. On peut augurer que Abdoulaye Wade n’agira pas à la fin du vote, le moment qu’il a choisi d’annoncer. Il le ferait avant, au cours des opérations de vote, au beau milieu de la journée. Le cas échéant, Abdoulaye Wade pourra toujours dire qu’il n’avait pas appelé à casser les urnes, mais à brûler des Pv. La nuance pourra s’avérer importante à ses yeux. Aux dernières élections législatives, ses partisans avaient saccagé des bureaux de vote dans la ville de Touba, dans des fiefs qu’ils savaient ne pas contrôler. Résultats des courses ? Les dizaines de milliers de votes dans ces bureaux n’avaient pas été comptabilisés dans les décomptes finaux du scrutin législatif de 2017.
Rétrospective sur les crimes de Wade
Abdoulaye Wade a eu à commettre plus d’un forfait en matière de violences politiques. Combien de morts ont jalonné son parcours politique, notamment en 1988 à Thiès, avec la bastonnade assassine de policiers à la Place de France ? Qui ne se rappelle pas l’assassinat du vice-président du Conseil constitutionnel, Me Babacar Sèye, le 14 mai 1993 ? Qui ne se souvient pas de la démission du juge Kéba Mbaye pour préserver la vie d’un de ses fils qui était dans le collimateur de la bande à Amadou Clédor Sène, des tueurs à la solde de Abdoulaye Wade ? Ce sont ces mêmes personnes qui avaient été les auteurs de l’assassinat de Me Babacar Sèye et qui avaient tiré nuitamment à balles réelles sur le domicile du juge Youssoupha Ndiaye qui avait remplacé Kéba Mbaye à la tête du Conseil constitutionnel. Qui ne se souvient pas de la tuerie sauvage de six policiers le 16 février 1994, suite à un meeting de la coalition dirigée par Abdoulaye Wade et avec la forte implication des membres de la Dahiratoul moustarchidine wal moustarchidaty (Dmwm) ? Ce sont ces mêmes fidèles de la Dmwm qui constituent la base sociale du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur), dont des éléments sont accusés, par la clameur publique, d’avoir tué, durant la présente campagne électorale, des militants de la coalition du candidat Macky Sall à Tambacounda. Abdoulaye Wade avait aussi gouverné le Sénégal avec une violence inouïe. Il a emprisonné des journalistes et des opposants, il a couvert les saccages de locaux des journaux L’As et 24 Heures, Walfadjri. Ses hordes de «calots bleus» avaient bastonné des journalistes et des opposants et comble, à la veille du scrutin de 2012 qui verra sa défaite, le régime de Abdoulaye Wade avait déjà comptabilisé quelque 14 morts dans les rangs de l’opposition qui manifestait juste contre sa candidature.
Alpha Condé rendrait un service au Sénégal en retenant Abdoulaye Wade à Conakry
Abdoulaye Wade s’est envolé pour Conakry, dit-on, à l’invitation du chef de l’Etat guinéen Alpha Condé. La démarche a pu surprendre, car tout le monde sait le mépris dans lequel Abdoulaye Wade a toujours tenu Alpha Condé. Seulement, pourrait-elle constituer une bonne opportunité pour Abdoulaye Wade de sauver la face en se gardant de chercher à mettre à exécution son plan ; et cela, à la demande d’un «ami». Tout le monde a pu constater que les appels subversifs d'Abdoulaye Wade ne sont guère suivis par les populations. Bien au contraire, Abdoulaye Wade a pu, par ses déclarations provocatrices, fâcher bien des gens. Ils sont aussi nombreux à en vouloir à Karim Wade au nom et pour le compte exclusif de qui son père Abdoulaye Wade se dévoue pour mener un combat désespéré.
On ne peut envisager l’idée que Alpha Condé ait fait déplacer Abdoulaye Wade à Conakry pour chercher des ennuis au régime du Président Macky Sall. On présume donc que Alpha Condé est bien intentionné. Ainsi, au cas où Alpha Condé n’aurait pas fait calmer les ardeurs guerrières de Abdoulaye Wade, il serait utile de trouver un moyen de garder son hôte à Conakry, le temps de laisser passer l’élection présidentielle. Il reste que la démarche de Alpha Condé apparaît très opportuniste. C’est un secret de polichinelle que Alpha Condé n’est pas un fan de Macky Sall pour l’aider à se sortir d’une situation délicate. C’est peut-être un pyromane qui joue au pompier. Mais en recevant Abdoulaye Wade pour jouer aux bons offices, il peut accréditer l’idée que le Sénégal est un pays en crise, comme la Guinée du reste, et qu’il aurait aidé à décrisper la situation. Alpha Condé se donnerait ainsi le beau rôle. Le camp du Président Macky Sall a néanmoins tenu à faire savoir qu’il n’est demandeur d’aucune médiation et assure que la sécurité le jour du scrutin sera assurée par les forces publiques. Ironie du sort ? Au moment où Alpha Condé se met à s’immiscer dans les problèmes politiques intérieurs du Sénégal, l’actualité de son propre pays le rattrape. En effet, l’opposant Cellou Dalein Diallo a débarqué samedi dernier à Conakry et la foule de ses militants venus à son accueil a eu à en découdre avec les Forces de police guinéennes. Bilan des affrontements, plus de trente blessés graves. Une telle situation jure d’avec les conditions dans lesquelles Abdoulaye Wade a débarqué à Dakar. Pourtant, Cellou Dalein Diallo n’avait pas lancé des appels à la sédition avant de débarquer dans son pays, comme l’avait fait Abdoulaye Wade. C’est dire que Alpha Condé, «faiseur de paix», devra balayer devant sa propre porte…
Macky Sall vers un plébiscite
Macky Sall est parti pour être réélu dans un fauteuil. L’attitude de Abdoulaye Wade qui refuse de voter pour un quelconque candidat et qui préconise le boycott ouvre la voie large à Macky Sall pour une réélection au premier tour. Par la même occasion, Macky Sall semble être en passe de vaincre le signe indien dans la zone de Touba, grâce à l’absence d’un candidat adoubé par Me Wade, mais aussi grâce aux réalisations comme l’autoroute Ila Touba, le nouvel hôpital et les chantiers d’infrastructures dans l’agglomération de Touba. Aussi, le déroulement de la campagne électorale révèle bien ce qui s’annonce comme une fatalité. Les concurrents du Président Sall éprouvent toutes les difficultés sur le terrain pour rassembler des militants et sympathisants en nombre importants qui pourraient autoriser à croire que tel ou tel candidat pourrait tenir la dragée haute au Président sortant. Il s’y ajoute que les challengers du Président Sall n’arrivent pas à élaborer un discours persuasif.
En effet, le bilan du Président sortant est difficilement battu en brèche. Il est difficile pour un candidat d’emprunter les infrastructures réalisées dans le cadre de la première phase du Plan Sénégal émergent (Pse), de trouver sur le terrain des réalisations du Pudc, ou d’emprunter le pont sur le fleuve Gambie ou le pont de Foundiougne, ou la Voie de dégagement nord de Dakar, ou l’autoroute Aibd-Mbour, ou de visiter la nouvelle ville de Diamniadio qui sort de terre, et pouvoir dire aux populations que le bilan du candidat sortant est nul. Il est difficile d’occulter que le régime de Macky Sall a vaincu les délestages dans la distribution de l’électricité. Il est autant difficile pour ces candidats de l’opposition de décliner des projets nouveaux qui ne soient pas déjà exécutés ou en cours de réalisation dans la phase 2 du Pse. Le candidat Macky Sall se prévaut d’un bilan assez élogieux et a l’avantage d’avoir un programme déjà ficelé pour les cinq prochaines années et dont les financements nécessaires sont déjà acquis. Ainsi, il ne reste aux adversaires du Président Sall que de se livrer à des invectives et des attaques personnelles. Sur le terrain de la bonne gouvernance et de la probité, Macky Sall ne saurait recevoir de leçons de la part de ses contempteurs. Bien au contraire !
Sur un autre registre, le candidat Macky Sall a quelque part une certaine longueur d’avance pour bénéficier d’un large soutien de sa coalition Benno book yaakaar qui n’a pris aucune ride et à laquelle se sont ajoutés de nombreux nouveaux soutiens venus du Parti démocratique sénégalais (Pds) ou d’autres formations politiques qui étaient jusqu’ici opposés au régime de Macky Sall. Les défections sont nombreuses des camps de l’opposition pour rallier la candidature de Macky Sall. Les soutiens et ralliements des Modou Diagne Fada, Aïssata Tall Sall, Abdoulaye Baldé, Banda Diop, Moussa Sy, Ibrahima Braya Fall, entre autres, se joignent à la base originelle de Benno book yaakaar. Aussi, les consignes de vote en faveur de Idrissa Seck données par exemple par des candidats qui n’avaient pas réussi à franchir le filtre du parrainage ne semblent pas devoir opérer automatiquement. En outre, on peut considérer que Macky Sall, qui n’a de cesse de mobiliser ses électeurs durant ses pérégrinations, fera un carton plein avec les votes qui lui sont acquis. Il considère que l’élection n’est pas gagnée d’avance et exige que chaque électeur qui lui est favorable exprime son vote dans les urnes. Pendant ce temps, des militants et sympathisants de candidats recalés pourraient ne pas être assez enthousiastes pour aller voter pour un autre candidat. L’exemple du maire de la Médina à Dakar, Bamba Fall, est assez éloquent, lui qui se garde de donner une consigne de vote après la disqualification de son candidat Khalifa Sall.
En d’autres termes, les cas d’abstention qui pourraient être nombreux profiteront à conforter une victoire de Macky Sall. On remarquera que même dans leurs discours, les candidats de l’opposition semblent crédibiliser la perspective d’une élection pliée en un seul tour. Idrissa Seck déclare lui-même que l’élection se jouera désormais en sa faveur dès le premier tour. Il semble vouloir installer une dualité et en conséquence, ce ne devrait plus être une surprise si, au soir du 24 février 2019, un Macky Sall se trouvait donc élu dès le premier tour de scrutin.
LE TRIBUNAL DE COMMERCE A PLEIN REGIME
Entre février 2018 et décembre de la même année, le Tribunal de commerce a eu à enregistrer 5190 affaires, dont 4782 ont été traitées, parmi lesquels 366 font l’objet d’appels.
Le Classement du Doing Business a permis d’accélérer la réforme des contentieux judiciaires, ce qui a changé beaucoup de choses dans le regard que les investisseurs pourraient porter sur la justice sénégalaise, et l’attractivité du pays. Ce point, parmi d’autres, a été débattu par un atelier de l’Apix ce week-end.
La justice sénégalaise est depuis longtemps sous les feux des projecteurs. Si les juges sont parfois vilipendés par des politiciens, par rapport à certaines prises de position, les investisseurs et hommes d’affaires n’ont jamais été plus tendres, même s’ils sont moins vocaux dans leurs plaintes. Néanmoins, depuis un peu plus de 9 mois, les choses ont commencé à bouger, notamment avec la mise en place d’un Tribunal de commerce. Le week-end dernier, on a pu se rendre compte que ce Tribunal de commerce a facilité le règlement de plusieurs contentieux commerciaux depuis sa création.
Le juge Dondé, qui rendait compte, lors de l’atelier sur la mise en œuvre de la feuille de route du Doing Business 2020 organisé à Saly par l’Apix, a ainsi expliqué que les choses ont bien changé depuis les derniers constats de ce rapport de la Banque mondiale. Ce rapport indiquait que les contentieux économiques et commerciaux prenaient une période de 740 jours en moyenne avant d’être tranchés par les tribunaux. Mais cela est devenu de l’histoire ancienne. Ainsi, entre février 2018 et décembre de la même année, le Tribunal de commerce a eu à enregistrer 5190 affaires, dont 4782 ont été traitées, parmi lesquels 366 font l’objet d’appels. Le juge Dondé a indiqué que toutes les affaires introduites auprès de ce Tribunal de commerce sont traitées dans un délai de moins de 3 mois.
C’est dire, entre autres éléments, que sur cet indicateur de traitement des contrats, le Sénégal ne sera pas pris en défaut par la Banque mondiale. Sur d’autres points également, des progrès ont été réalisés, même si le chemin est encore long, qui verra le Sénégal entrer pour longtemps dans le cercle des 100 économies les plus performantes du monde. Mais pour cela, l’Agence nationale de promotion des investissements et des Grands travaux (Apix) continue de se démener pour pousser aux réformes.
C’était d’ailleurs l’un des objets de la rencontre de Saly, avec certains des contributeurs sénégalais au Doing Business, pour voir où en est le pays avant les échéances du 31 mai qui permettront que les efforts réalisés par le Sénégal, dans l’amélioration de l’attractivité de son économie au cours de l’année, puissent être pris en compte dans le prochain rapport Doing Business de la Banque mondiale, le DB 2020.
On sait depuis des années que le Sénégal a décidé de mesurer les performances que réalise son environnement des affaires, en se mesurant à tous les autres pays répertoriés dans le Doing Business de la Banque mondiale. Au fil des années, ce document devient une sorte de bible des investisseurs, nationaux et étrangers, intéressés à trouver des endroits susceptibles d’offrir de la sécurité à leurs investissements, pour leur permettre de croître en toute confiance.
Le dernier rapport Doing Business 2019 a vu le Sénégal stagner dans ses réformes, après avoir longtemps adopté un rythme assez soutenu, qui lui a permis de faire partie des 10 pays les plus performants dans le monde. Mais l’ambition reste de continuer dans les réformes, en adoptant un calendrier de mesures à adopter de manière à ce que lesdites mesures puissent être prises en compte dans le rapport qui sera publié prochainement.
L’Apix, qui est chargée de superviser les efforts dans le cadre de l’amélioration de l’environnement des affaires, a établi, comme chaque année, une feuille de route de mesures à mettre en œuvre pour améliorer certains indicateurs du Doing Business, et voir, avec différentes parties prenantes, où en est le pays, et ce qu’il pourrait espérer en tirer.
S’il est vrai que le classement Doing Business est un incitatif très important, il n’en reste pas moins que l’amélioration de certains de ses indicateurs a un impact direct sur l’attractivité de l’économie, et contribue à favoriser les investissements dans le pays. Loin d’être un indicateur abstrait, le classement Doing Business joue donc un rôle important dans l’économie.
Ainsi, par exemple, les contentieux traités au cours de l’année dernière au Tribunal de commerce, ont porté sur plus de 81 milliards de francs Cfa, dont plus de 22 milliards concernaient des contentieux bancaires. C’est dire que les entreprises concernées en ont vu les effets immédiats dans leurs trésoreries.
La Place Léopold Sédar Senghor a refusé du monde samedi. Des militants et sympathisants de la coalition Sonko Président de Saraya, Kédougou et Salémata ont accueilli leur candidat dans une liesse populaire. Si Abdoulaye Wade accuse Macky Sall d’avoir déjà organisé la fraude et remporté la Présidentielle, Ousmane Sonko qui s’est rapproché de lui ces derniers temps n’est pas de cet avis. «Il est possible de truquer une élection au Sénégal, mais ce n’est pas facile. Les gens disent que Macky a déjà truqué l’élection, mais ce n’est pas vrai», a-t-il dit devant une foule acquise à sa cause. Le candidat de la coalition Sonko Président a demandé à la jeunesse de se réveiller tôt le matin, le 24 février, d’occuper massivement les rangs, de voter et de rester pour surveiller le déroulement du scrutin.
Le leader de Pastef a, par ailleurs, qualifié d’«injuste» la situation économique et sociale de Kédougou qui est pourtant une région à fort potentiel minier. A ce titre, il a dénoncé la «faible participation» des entreprises minières au développement de Kédougou alors même que les jeunes n’ont pas d’emplois. C’est pourquoi il s’est engagé à renégocier les contrats une fois au pouvoir. Il a également souligné la «confiscation des terres» au profit des entreprises minières. «Dans cette région, il y a des problèmes d’accès à l’eau, à l’électricité et un déficit d’infrastructures. Sur à peu près 125 permis d’exploitation minière, les 47 sont dans la région de Kédougou. Vous avez presque tout le potentiel minier du Sénégal. Kédougou est le symbole même de l’injustice et du déséquilibre dans la répartition des richesses nationales», a-t-il dit. Il poursuit : «Vu sa position géographique, Kédougou devait être un carrefour pour le Sénégal afin de capter les économies de la sous région. C’est un atout, mais pas un handicap.» Sonko a également loué l’avantage de la nature de la région. «C’est ici qu’on voit des montagnes et tous les touristes veulent visiter des choses pareilles», a-t-il conclu.
TEMPS DE COURSE
A quelques jours de la présidentielle, les candidats sont plus que jamais déterminés
A quelques jours de la présidentielle, les candidats sont plus que jamais déterminés. Prêt à tout pour séduire les électeurs, le candidat de Benno bokk yaakaar, qui était à Fatick, a démontré à tous qu’il est capable de faire un 100 m, contrairement à ce que laissait suggérer le leader de la coalition Madické 2019 dans une de ses sorties. Il a abandonné sa voiture à l’entrée de la ville pour rejoindre à pieds le stade Massène Sène de Fatick où l’attendait une foule immense. Face à cette dernière, Macky a déclaré sa flamme à Fatick : «Deuk Mame Mindiss. Borom deuk bi nieuwna (Ndlr : le propriétaire des lieux est là)», a-t-il dit.
Le leader de la coalition Idy2019, qui était au Nord, à Podor, Dagana, Saint-Louis et un peu au centre à Louga, a également montré de quoi il était capable. Dans cette zone, qui pour les membres de Macky et de sa coalition est déjà acquise, Idrissa Seck a fait savoir que «Deuk bi kenn moomouko (Ndlr : ce pays n’appartient à personne». «Ils avaient dit qu’on n’entrerait pas à Podor. Et pourtant, nous sommes là», a-t-il noté. Dopé par la forte mobilisation à Saint-Louis ainsi qu’à Louga où les militants ont tenu la mobilisation jusqu’à 2h du matin, le chef de la marche orange a prononcé son verdict pour le 24 février. «Macky day dem (Ndlr : Macky s’en ira», a-t-il répété tout fier.
ABDOUL MBAYE DECLASSE LE «MACKY»
Les chiffres et autres taux livrés depuis 7 ans à l’opinion nationale par le gouvernement Sénégalais pour attester de l’émergence économique du pays ne sont que des affabulations pour ne pas dire des « mensonges ».
Comme il l’a affirmé avec verve hier, dimanche, à l’émission Grand Jury de la Rfm (radio privée). Dans la foulée, le premier chef de gouvernement du Président Macky Sall a dit considérer son ancien patron comme le plus mauvais candidat parmi ceux qui parcourent le Sénégal à la quête de suffrages. Abdoul Mbaye, qui rappelle n’avoir pas choisi Idrissa Seck pour l’ensemble de son programme, précise que c’est ce dernier qui répond le mieux, suivant l’offre, à ses aspirations. « Nous avons pendant plusieurs années constaté de très grosses défaillances. Nous avons considéré que nous n’avons jamais vécu pire. Nous avons constaté que le Sénégal courait vers de graves dangers et que Macky Sall était le plus mauvais candidat parmi les 5 en lice », dira-t-il sans ambages.
D’ailleurs, a-t-il relevé, le bilan brandi par le régime n’est que mirage. Pour autant, Abdoul Mbaye a dégagé en touche toute velléité d’émergence. « Aucun des villages que j’ai parcourus dans la région de Kaolack n’a constaté un changement pendant 7 ans. Quand vous dites que le Sénégal a récolté 1.400 000 tonnes d’arachide, c’est du bidon. Ça n’existe pas. Il y a du mensonge (...). Le taux de croissance n’existe pas. Cette émergence n’existe pas ».
Interpellé par ailleurs sur certains dossiers diligentés alors qu’il était Premier ministre et principalement celui de la traque des biens mal acquis, Abdoul Mbaye précisera que son idée n’a pas été validée par le Président Macky Sall. Celle-ci étai juste de privilégier les compromis pour récupérer l’argent supposé dilapidé et ne prendre l’emprisonnement que comme « ultime recours ». Une idée qu’il partageait d’ailleurs avec la Banque mondiale.
UN ACCUEIL CHALEUREUX RESERVE A SONKO
Ousmane Sonko a réservé 5 jours (du lundi 11 au vendredi 15février) pour convaincre l’électorat de cette partie Sud du Sénégal.
C’est le département de Velingara, région de Kolda, qui boucle les activités de la coalition «Sonko Président» dans la région naturelle de la Casamance. Natif de cette zone, Ousmane Sonko a réservé 5 jours (du lundi 11 au vendredi 15février) pour convaincre l’électorat de cette partie Sud du Sénégal.
Ousmane Sonko n’est pas un éléphant blanc dans le Sud, en atteste sa forte mobilisation à Vélingara. Aussi a-t-il soutenu à juste titre : « Sachez que nous allons gagner cette élection. Certains veulent vous décourager. Quels que soient les subterfuges, si le peuple décide du changement, personne n’y peut rien ». Ainsi, il se présente comme le meilleur profil pour faire table rase du système. Pour railler encore le régime, Sonko rappelle les promesses prises par le gouvernement actuel à l’occasion des conseils des ministres décentralisés. « On vous avait promis 200 milliards », explique-t-il devant les jeunes de Sédhiou. Avant de poursuivre : « A l’arrivée, il n’a rien fait. Les régions de Sédhiou et Kolda sont les plus mal loties… Nous comprenons votre souffrance à cause du délaissement de l’Etat central. Les structures de santé ne remplissent pas les normes minimales pour permettre aux populations de se soigner. Ne parlons même pas des écoles, de l’emploi des jeunes et de l’absence d infrastructures », tonne Sonko. Pour Vélingara, Sonko exhorte les jeunes à récupérer leurs cartes pour aller voter massivement. Selon lui, c’est la seule voie de salut pour dégager ce système composé, dit-il, de « dinosaures ». En ce qui concerne la région de Tamba, la coalition Sonko Président mettra, sitôt élu, en valeur le potentiel agricole de la région, notamment avec les usines de transformation ».
SONKO SUR LA RÉPARTITION ÉQUITABLE DES RESSOURCES NATURELLES : «Kédougou est le symbole de l’injustice et du déséquilibre»
C’est dit. La gestion des ressources naturelles est son dada. Et l’occasion ne pouvait pas être meilleure pour en parler dans une région où l’exploitation minière est la principale activité. A Kédougou, samedi dernier, le leader de la coalition Sonko Président réitère son engagement mentionné dans son programme « Jotna », de renégocier « les contrats signés sur les blocs pétroliers déjà attribués afin de préserver les intérêts supérieurs du peuple dans l’exploitation de ses ressources ». Devant ses militants de la région orientale, Ousmane Sonkos ‘engage à« renégocier les contrats ». Pour lui, « on ne peut brader notre propre richesse pour ensuite aller s’endetter ». Dans ses explications, le leader du parti Pastef a fait savoir que « plus de 100 milliards sortent chaque année dans la région de Kédougou, alors que l’Etat n’a que 10%. Pendant ce temps, Kédougou enregistre 47 permis de recherche et d’exploitation minière sur les 125 ». Suffisant pour lui de s’étonner du niveau de pauvreté de la région orientale. En effet, Sonko déclare : « Kédougou manque de tout, notamment d’infrastructures hydrauliques et scolaires, de personnels de santé, d’intrants et d’équipements agricoles ».
« Les terres agricoles sont confisquées au profit des entreprises minières qui polluent la nappe phréatique. Kédougou souffre dans la dignité », souligne Sonko. Parlant du parallèle entre potentialités et taux de pauvreté, Sonko a estimé que « Kédougou est le symbole de l’injustice et du déséquilibre dans la répartition de la richesse nationale ». Dans le programme « Jotna », Sonko place les régions périphériques au cœur de sa priorité. « Nous devons ensemble nous réapproprier notre ressource nationale», indique-t-il. Avant d’ajouter : «La répartition des richesses devrait être une affaire de tous. Il est temps que les Kédovins lancent un message fort ». Sous ce registre, le président de la coalition Sonko Président mise sur l’Eco-tourisme pour développer la région, en mettant à profit son positionnement géographique.
BREVES DE CAMPAGNE
Éducation de qualité : Sonko mise sur les langues nationales
7 minutes de discours pour son temps d’antenne à la Rts. Sonko fait un round-up de son programme « Jotna ». A Koumpentoum hier, dimanche 17 février, le leader de la coalition Sonko Président met particulièrement l’accent sur un secteur en balbutiement depuis une décennie. Selon lui, le problème des jeunes repose sur le mal du système éducatif, en atteste les taux d’échec aux évaluations nationales.
Alors, comment sortir de l’ornière un secteur en crise permanente ?
Pour une éducation de qualité, Sonko soutient : « les enfants doivent être enseignés dans les langues nationales. En plus, l’anglais doit être introduit dès l’école élémentaire, ainsi que les valeurs morales et religieuses ». Pour une éducation de qualité pour tous, le président du parti Pastef entend « recenser les enfants de la rue en vue de les mettre dans les daara modernes ». Pour celui qui est considéré comme le premier intrant pédagogique, Sonko estime que « les enseignants doivent être mis dans de meilleures conditions ». En addition, il entend élargir la carte universitaire dans les régions et développer la formation professionnelle pour une adéquation entre l’offre de formation et le monde de l’emploi
Augmenter le congé de maternité.
Pour les femmes, Sonko mettra, s’il est élu, dit-il, des crèches modernes pour que les femmes puissent en même temps travailler et s’occuper de leurs enfants. Dans la même veine, il ambitionne également d’augmenter le congé de maternité. Tout en faisant bénéficier des pensions les enfants des femmes décédées. Pour les personnes âgés, Sonko veut installer un service germanique pour mettre aux personnes âgées de se soigner gratuitement dans chaque hôpital de niveau 1 ou 2.
IDY EGRATIGNE AÏSSATA TALL ET MACKY
En caravane orange dans la commune de Podor, Idrissa Seck, candidat de la coalition Idy2019 a profité de cette occasion pour solder ses comptes avec la mairesse Aïssata Tall Sall.
S’exprimant devant ses partisans après une caravane orange qui a drainé beaucoup de monde, Idrissa Seck n’a pas également épargné Macky Sall allant même jusqu’à le traiter de « gars incapable ».
Le candidat de la coalition Idy2019 a vraiment «osé». En campagne électorale pour l’élection présidentielle du 24 février prochain dans le nord du pays depuis le vendredi dernier où sa caravane à drainé une marrée humaine à Podor et à Matam, le candidat Idrissa Seck a foncé les portes de la « forteresse » de Podor, le samedi 16 février dernier, pour y défier ouvertement la présidente du mouvement «Osez l’avenir», Me Aïssata Tall Sall, maire de la commune depuis 2014.
Devant une foule acquise, Idrissa Seck s’est même permis quelques piques à l’endroit de la «lionne de Podor » qui a décidé de soutenir la candidature de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar après l’invalidation de sa candidature par le Conseil constitutionnel, faute de parrains suffisants. «Je remercie les populations de Podor, ville des gens dignes et fiers, ville des hommes et femmes fidèles et sincères. On m’avait dit avant de venir ici que Podor avait un patron, mais à travers cette mobilisation, vous avez démenti cela de la plus belle des manières », a martelé le candidat Idrissa Seck devant la foule qui suivait son cortège le long de l’avenue El Hadj Omar Tall.
« Il fallait venir à Podor, passer devant les portes de chaque maison pour constater que vous nous portez dans vos cœurs. Celle qui disait que Podor lui appartenait, vous lui avez envoyé un message clair », ajoutera encore le candidat devant ses partisans qui scandaient. «workat la». Loin de s’en tenir là, le candidat de la coalition Idy2019 en a profité pour pilonner à son tour le président candidat sortant, Macky Sall allant même jusqu’à le traiter de « gars incapable ». «Quand je constate l’état de dénuement des villages que j’ai traversés, quand je constate l’état de pauvreté avancée, quand je constate l’absence d’infrastructures de base, je me demande réellement si quelqu’un qui n’a pas la capacité de s’occuper des localités qu’il dit porter dans son cœur, peut-il s’occuper du reste du pays», s’est interrogé le président du parti Rewmi tout en mettant en garde le président sortant contre toute tentative de confiscation du suffrage des Sénégalais.
«Quand je disais au début que le gars est incapable, on pensait que c’était des blagues. Mais le constat est là. On lui conseille de partir en paix et qu’il ne tente pas de confisquer le suffrage des Sénégalais». Arrivés à Podor en début d’après midi en provenance de Richard Toll où il a passé la nuit, Idrissa Seck et son cortège ont été timidement accueillis à l’entrée de la ville. Mais plus le cortège pénétrait à l’intérieur, plus des gens sortaient de leur maison spontanément, pour acclamer et accompagner jusqu’à la sortie de la ville le candidat Idrissa Seck avec des affiches et tee-shirts à son effigie. Ceux qui n’avaient pas l’image ont tenu à souhaiter la bienvenue avec des morceaux de tissus de couleur orange au candidat Idrissa Seck dont la caravane orange a sillonné, tour à tour, l’avenue El Hadj Omar Tall, le Marché de Podor, la Rue El Hadj Baba Ndiongue et la Rue El Hadj Mame Abdou Diaw pour ne citer que ces artères.
NORD DU PAYS, DAGANA, LOUGA : Idy drague la jeunesse et le monde agricole
En caravane orange dans le nord du pays, le samedi 16 février, Idrissa Seck a pris le parti de… la jeunesse et des acteurs agricoles. La caravane orange de l’ancien Premier ministre et président du Conseil départemental de Thiès est passé par Bokhol, Dagana et autre avant d’atterrir à Louga.
Après le Fouta le vendredi dernier, c’était au tour du Walo d’accueillir le candidat de la coalition Idy2019, le samedi 16 février dernier. Première étape de cette quatorzième journée de campagne, la commune de Bokhol. Dans cette localité, c’est le maire libéral, El Hadj Guèye, qui était à la tête du comité d’accueil de la caravane orange. Dans son mot de bienvenue, El Hadj Guèye qui a dit parler au nom des alliés de la coalition Idy2019 au niveau local dont le Pds, le Ps de valeurs, Bokk Gis Gis, a listé quelques difficultés que vivent ses administrés à Bokhol. Soulignant que sa localité fait près de 24.000 habitants, le maire Guèye a toutefois déploré leur mise à l’écart dans les projets et programmes de l’Etat depuis la fin du régime libéral de Me Wade. Selon lui, «Bokhol ne dispose toujours pas de lycée et les subventions annoncées dans l’agriculture ne sont que des effets d’annonce». Prenant la parole au milieu des jeunes qui scandaient «Lycée », «Lycée », le candidat Idrissa Seck a rassuré ses partisans en leur donnant rendez-vous après le 24 février prochain.
Estimant que la formation est à la base de tout progrès, il a promis non seulement de les doter d’un lycée mais aussi d’unités de formation en agronomie et d’unités industrielles de transformation des produits agricoles locaux. Après cet arrêt, le cortège s’est rendu tour à tour à Niandane, commune située à 12Km de Podor, Village Ouro Madiou avant de rallier la forteresse de Podor après plus de trois tours d’horloge de trajet sur une piste étroite.
Quatrième étape de cette journée de campagne dans le nord, la commune de Dagana. Accueilli dans cette localité dirigée par le Secrétaire général national adjoint du Parti démocratique sénégalais (Pds), Oumar Sarr par une forte mobilisation des militants libéraux et socialistes proches de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall. Idrissa Seck a promis aux jeunes de faire la formation des élèves et étudiants et l’amélioration des conditions de l’enseignant, une de ses priorités.
Loin de s’en tenir là, le candidat de la coalition Idy2019 s’est également engagé en faveur du développement de l’agriculture familiale pour dit-il, «régler le problème de l’autosuffisance alimentaire » et celui du «chômage endémique des jeunes ». Après Dagana, Idrissa Seck a poursuivi sa progression vers le centre du pays jusqu’à Louga. Arrivée dans la capitale du Ndiambour vers les coups de deux heures du matin, après un arrêt populaire à Saint-Louis, le cortège de la coalition Idy2019 a été accueilli à l’entrée de la ville par des militants qui ont suivi la caravane orange jusqu’au niveau de la place Omar Bongo, point de chute.
Accompagné des responsables de la coalition Idy2019 dont entre autres Hadjibou Soumaré, Bougane Guèye, Cheikh Bamba Dièye et Thierno Bocoum, Idrissa Seck a invité dans son message les jeunes à se mobiliser pour sécuriser leur suffrage, au soir du 24 février prochain. «La jeunesse, vous avez une responsabilité particulière parce que tout le monde est d’avis que c’est la fin du régime et ils vont tout faire pour essayer de se maintenir donc, vous êtes interpellés », a-t-il lancé.