Le ministre d'Etat Abdou FALL invité de Babacar Ndaw de Sud FM Thies
MACKY SALL SE RÉJOUIT D'AVOIR CONQUIS THIÈS
La ville de Thiès longtemps est ‘’tombée’’ dans l’escarcelle de la coalition Benno Bokk Yaakaar, a dit le président sortant dimanche dans la cité du rail où il a été accueilli par une foule nombreuse
Thiés, 17 fév (APS) - La ville de Thiès longtemps est ‘’tombée’’ dans l’escarcelle de la coalition Benno Bokk Yaakaar, a dit le président sortant dimanche dans la cité du rail où il a été accueilli par une foule nombreuse.
’’Thiès est tombée !’’, a dit avec emphase, Macky Sall, galvanisé par une forte mobilisation lors d’un meeting à la Promenade des Thiessois dans cette ville, fief du candidat Idrissa Seck, son ancien maire..
Macky qui avait à ses côtés un parterre de responsables politiques locaux dont le maire de la ville, Talla Sylla, un de ses soutiens, a lancé : ’’je sais que vous êtes une ville du refus, mais quand on refuse au point de plus savoir où l’on va, autant revenir à la case de départ’’.
‘’Thiès a trop souffert’’, ajoute-t-il assurant qu’il prendra en charge les préoccupations d’emploi et de financement des jeunes de la ville.
Le candidat de Benno a dit à leur endroit : ’’vous avez compris que l’avenir de Thiès est ici, d’où cette forte mobilisation’’.
Pour lui, cet engouement de la jeunesse est la preuve que ’’Thiès, à l’instar du reste du pays, est dans l’air du temps, en épousant le projet d’émergence du Sénégal’’.
Promettant que ’’le compagnonnage avec eux se poursuivra jusqu’en 2024 inchallah’’, il les a invités à aller voter tôt dimanche pour ‘’le candidat qui peut développer Thiès’’.
A LOUGA, LE CANDIDAT DU PUR DIT VOULOIR VEILLER À LA SÉCURITÉ DES ÉMIGRÉS
Le professeur Issa Sall, candidat du parti de l’unité et du rassemblement (PUR) à la présidentielle du 24 février a assuré, une fois élu, de veiller à la sécurité de tous les émigrés sénégalais afin qu’"aucun crime ne soit commis à leur encontre"
Louga, 18 fév (APS) - Le professeur Issa Sall, candidat du parti de l’unité et du rassemblement (PUR) à la présidentielle du 24 février a assuré, une fois élu, de veiller à la sécurité de tous les émigrés sénégalais afin qu’"aucun crime ne soit commis à leur encontre".
"Ils sont tués partout et personne ne s’en préoccupe. Nous, nous veillerons à ce que cela n’arrive plus. Nous vous protégerons peu importe où vous serez", a-t-il dit, à l’endroit des Sénégalais de la diaspora.
S’exprimant lors de son meeting politique départemental à Louga, Issa Sall a soutenu que "l’immigration est une chose importante pour un pays, mais les émigrés rencontrent beaucoup de difficultés dans leur pays d’accueil".
Le leader du PUR a également soulevé la question du paiement des impôts. Il a promis de signer un accord de partenariat avec les pays d’accueil pour qu’"à chaque fois qu’un Sénégalais paie ses impôts, qu’un pourcentage soit retenu pour le Sénégal et vis-versa".
"Le citoyen doit payer ses impôts. Et cet accord lui évitera de payer deux fois ses impôts", a-t-il fait noter, saluant toutes les infrastructures et les constructions réalisées par les nombreux émigrés de la région de Louga.
Le professeur Issa Sall a en outre promis aux émigrés de leur "faciliter le transport de leur matériel à l’intérieur du pays".
LE MARATHON ÉLECTORALE SE POURSUIT
Les cinq candidats à l’élection présidentielle de dimanche prochain vont, dans la dernière ligne de la campagne, effectuer plusieurs manifestations en région et dans la capitale
Thiès, 18 fév (APS) - Les cinq candidats à l’élection présidentielle de dimanche prochain vont, dans la dernière ligne de la campagne, effectuer plusieurs manifestations en région et dans la capitale.
Le candidat de la coalition "Madické 2019", Maître Madické Niang va poursuivre sa campagne dans la diaspora. Il va accorder des audiences et animer un meeting à Madrid, en Espagne.
Au Sénégal, le candidat de la caravane de la coalition "Sonko président" va silloner le département de Dagana. Ousmane Sonko tiendra un meeting dans la ville de Dagana.
De son côté , le candidat du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), Issa Sall est attendu dans la région de Thiès. Le professeur Issa Sall et sa caravane vont faire plusieurs localités du département de Tivaoune et Thiès.
Le candidat Idrissa Seck de la coalition "Idy 2019" va, pour sa part, visiter la cité religieuse de Touba et battre campagne dans les localités environantes.
Le président sortant et candidat de la mouvance présidentielle Benno Bokk Yaakaar (BBY), Macky Sall va entamer la conquête de l’électorat de la capitale par le département de Rufisque.
Avant Rufisque, la caravane du président Sall passera par Mboro, Bayakh, Kayar, Km50 et Pout.
Les deux anciens Présidents du Sénégal et de la France, Abdoulaye Wade et François Hollande, ont dîné samedi dernier, à côté de leur hôte Alpha Condé, chef d’Etat de la Guinée-Conakry. Les hommes d’Etat auraient longuement discuté. De quoi ? Le discours va-t-en guerre de Wade depuis son retour de Versailles faisait à tous les coups partie de l’ordre du jour. Espérons que le Pape du Sopi rentrera avec un peu plus d’eau dans son «bissap ». Mais avec les relations tendues entre Macky et Condé, gageons que l’autocrate de Conakry n’est pas en train de souffler sur les braises.
Thiat reçoit une gifle à 2Stv
Le face à face entre les deux rappeurs Daddy Bibson, proche de la coalition Idy 2019 et Thiat, qui se dit neutre, a été houleux samedi dernier sur le plateau de 2STV. Au cours de l’émission, ils gesticulaient et parlaient sans s’écouter. Et dès la fin de l’émission qui s’est terminée en queue de poisson, l’inévitable est arrivée. C’était les coups de poings et les jets de chaises. Mais auparavant, «L’As» a appris qu’un accompagnant de Bibson a administré une gifle au rappeur de Keur Gui.
Fortunes diverses pour les 24 suspects du drame de Tamba
Comme nous l’avions écrit dans notre édition du samedi-dimanche, les 24 suspects dans le cadre des affrontements meurtriers du 11 Février dernier à Tamba, vont être présentés au Procureur de la République aujourd’hui, lundi 18 Février. L’auteur du coup fatal qui a tué le jeune tailleur Ibou Diop, interpellé, va lui aussi être déféré. Déjà en détention, le chauffeur qui a heurté mortellement Cheikh Touré, un certain Ibrahima Ndiaye va lui, pour rappel, comparaître devant le Tribunal des flagrants délits de Tamba pour homicide involontaire ce mercredi.
Deux éléments de la Bip dans la sécurité de Idy
Au regard du nombre d’éléments des forces de l’ordre qui accompagnent la caravane de Idrissa seck, on croirait à un cortège présidentiel. Comme promis, le ministre de l’Intérieur a mis deux éléments de la Brigade d’intervention polyvalente (BIP) à la disposition de la caravane de Idy2019, en plus des 40 éléments du Gmi. Ces deux éléments des forces spéciales de la police ont intégré le dispositif sécuritaire de Idrissa Seck samedi à partir de l’étape de Louga. Il faut souligner, cependant, que c’est toujours Cheikh Ndiaye et son équipe qui pilotent la sécurité de coalition Idy2019. Les éléments de la Bip viennent en appui.
Les cheminots déroulent le tapis rouge à Macky
Le candidat Macky Sall a reçu hier, un accueil grandiose sur la mythique Promenade des Thiessois. Les responsables, militants et sympathisants de la coalition présidentielle sont venus de tous les coins du département de Thiès, pour acclamer le Président sortant et candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Une occasion pour les cheminots de lui exprimer leur gratitude pour tout les efforts consentis pour relancer les activités ferroviaires. Les pancartes brandies ont exprimé cette satisfaction à travers des messages comme le fait que les salaires des travailleurs soient régulièrement assurés depuis 2 ans, dans une entreprise sans activité. Il s’y ajoute le recrutements de 25 agents qui sont restés pendant longtemps prestataires. L’éclaircie en vue, avec le projet de mise en circulation de 12 locomotives qui devraient venir d’Afrique du Sud, pour assurer la relance du trafic entre Dakar et Bamako. Et last not but least, il y a le règlement en cours du contentieux avec les retraités.
Ibrahima Sall à l’assaut des dernières «poches de résistance»
En présence des principaux responsables de la coalition Bby à Mbacké au premier rang desquels le maire Abdou Mbacké Ndao et l’ensemble de l’équipe municipale, le patron du Mouvement de la Démocratie et des Libertés (Model) a présidé une série de rencontres pour mobiliser l’électorat local en faveur de son candidat. Entre visites de proximité, réunions publiques d’information et meetings, les quartiers de Toundou Mame Cheikh, Mboussobé, Darou Marnane, Ndoyène Mbacké, Mboborène et autre Darou Salam Extension, ont accueilli la caravane conduite par Ibrahima Sall. Ces sites réputés «hostiles » au pouvoir où Benno a toujours été battue, ont reçu à bras ouverts la délégation. Une occasion pour Ibrahima Sall de procéder à l’ouverture du siège du Model dans les «Sinthianes», dans la commune de Mbacké. Ce qui a fait dire au maire de Mbacké que le travail énorme qu’abat Ibrahima Sall depuis plusieurs mois, sera déterminant pour la victoire finale. Il en a profité r les efforts fournis par la mairie dans les Sinthianes pour améliorer les conditions de vie des populations locales. Sur la même lancée, les autres membres de la délégation, tous des responsables de la coalition au pouvoir ont signalé que la victoire est acquise à Mbacké parce que déjà le parti Model seul, a plus de militants que tous les autres candidats à la présidentielle du 24 février prochain. Prenant la parole, le président du Model a demandé aux populations de Touba et de Mbacké de voter massivement pour le candidat Macky Sall. Après sa tournée dans plus de trente (30) villages de l’arrondissement de Darou Mousty et vingt (20) dans Darou centre, le leader du Model, s’est rendu, hier à Pikine où il a tenu un meeting avec les femmes du Model et de Benno.
Accueil de Tivaouane
A Tivaouane, le candidat Macky Sall a été accueilli au stade municipal El Hadji Moustapha Niang, en présence de tous les responsables de la majorité présidentielle du département. La veille n’a pas été de tout repos pour Aymérou Gningue, le plénipotentiaire départemental du candidat Macky Sall, qui a procédé à la mise à la disposition des moyens pour la mobilisation. Ce qui s’est bien ressenti au stade avec une forte mobilisation dont l’organisation a été coordonnée de bout en bout par Mamadou Diagne Sy Mbengue, maire de Tivaouane et par ailleurs plénipotentiaire communal pour le compte du Président sortant.
Dix millions au Gie de Nioro
Maxim Monteiro, président du Conseil d’administration du Sogeoh de l’Omvs par ailleurs responsable politique de l’Apr, a offert un financement de 10 millions aux femmes d’un Gie à Nioro. «L’objectif visé, c’est de renforcer leur trésorerie pour leur permettre de financer leurs activités», soutient Maxim Monteiro, par ailleurs coordonnateur du Pole Veille et Communication de la Convergence des cadres républicains (Ccr) en marge de la cérémonie de remise symbolique tenue au Cdeps de Nioro.
Dionne traite Idy de tricheur
Le Premier ministre, Mohammad Boun Abdallah n’a pas été tendre avec Idrissa Seck. Alors qu’il s’est rendu dans le Ferlo et dans le Djoloff, le coordonnateur du pôle programme de Benno en a profité pour lancer des critiques acerbes contre l’ancien Premier ministre. « Idrissa Seck est un tricheur. Il se présente comme quelqu’un qui est sorti des grandes écoles alors qu’il n’en est rien. Il a présenté un faux curriculum vitae (cv) qu’il veut vendre aux Senegalais qui ne l’achèront pas», a martelé Mohammad Bou Abdallah Dionne, accueilli triomphalement par des populations acquises à la cause de Macky Sall.
Cheikh Kanté hué à Fatick
Même si les Fatickois ont montré leur sympathie et leur soutien au Président Macky samedi dernier en lui réservant un accueil chaleureux, ils n’ont toutefois pas manqué de manifester leur antipathie à l’endroit de certains leaders de la mouvance présidentielle. C’est le cas avec le ministre en charge du PSE et le président du Conseil départemental de Fatick. En effet, Cheikh Kanté et Omar Séne ont été copieusement hués par le public dès leurs prises de paroles au moment où Thérèse Faye, Matar Ba, Mbagnick Ndiaye ont reçu le maximum d’ovations avant et après leur speech. Une réaction pas du tout gratuite, parce qu’elle renseigne à suffisance sur la nature de la relation entre celui qui se surnomme Baye Fall du président et les populations de Fatick.
You lance un appel aux indécis
C’est un Youssou Ndour déchainé qui a assuré le show hier au niveau de l’esplanade de la Promenade des Thièssois à Thiès. Dévoué à la cause de Macky Sall, le chanteur a enflammé le public avec le tube «Alboury» dansé sur scène par Sanex et autres les comédiens originaires de Thiès. A la fin de la chanson, l’ancien ministre de la Culture et du Tourisme a assuré que le candidat Macky Sall va passer dès le premier tour. Le lead vocal du Super étoile a demandé aux uns et aux autres de faire attention aux vendeurs d’illusion qui sont en train d’emporter les jeunes. «N’allez pas à l’aventure. Je sais que notre coalition a beaucoup de jeunes, mais force est de constater qu’il y a également beaucoup de jeunes indécis», a-t-il indiqué.
Serigne Modou Kara mobilise pour Macky Sall
Hier, les soldats de Baye Kara, vêtus pour la plupart de costumes noirs, ont jalonné l’avenue qui mène à la Promenades Thiessois (ex-Place de France) scandant : « Dieureudieufé Serigne Touba (Ndlr : Merci à Serigne Touba)». Une fois sur scène, Macky Sall, émerveillé par l’accueil, a levé la main de Serigne Modou Kara faisant le signe de la victoire. Une manière de remercier le marabout qui n’a pas lésiné sur les moyens pour mobiliser en faveur du chef de l’Etat sortant. A préciser que tous les responsables de la région de Thiès étaient présents à la cérémonie : Ousmane Tanor Dieng, Alioune Sarr, Augustin Tine, Abdou Mbow, Bara Tall, Diop Sy, Abdou Fall, Mamour Cissé, Talla Sylla, Siré Dia,
Les attentes de la Cnts-Fc
A une semaine de l’élection Présidentielle du 24 février 2019, la Cnts/Fc, après s’être indignée profondément des violences sanglantes qui ont émaillé la campagne électorale les condamne et invite tous les candidats à prendre leurs responsabilités pour apaiser ces tensions. Exigeant une révision urgente du système et une prise en charge correcte des difficultés réelles que vivent les travailleurs dans le secteur de la fonction publique, elle veut aussi l’application des décisions de justice relatives au règlement des droits des travailleurs des sociétés liquidées et la résorption du lourd passif social. Pour toutes ces considérations, la Cnts/Fc interpelle le futur président de la République «pour l’instauration d’un dialogue social juste et équitable, porteur de progrès». La Cnts attend du futur élu la ferme volonté de s’attaquer davantage aux inégalités, au respect des droits des travailleurs et à la mise en place des conditions de leur épanouissement et de celui de l’ensemble du peuple. Pour finir, elle réaffirme sa disponibilité pour la définition d’un nouveau paradigme de dialogue social porteur de progrès.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, MODY NIANG
LE 24 FÉVRIER 2019, NE RATONS PAS LE COCHE POUR LA TROISIÈME FOIS !
endant dix-neuf ans, nous avons subi deux gouvernances décevantes, à mille lieues des engagements qui avaient déterminé notre vote le 19 mars 2000 et le 25 mars 2012
‘’Chat échaudé craint l’eau froide’’, dit l’adage. Oui, comme je l’ai rappelé dans ma contribution précédente, le 24 février prochain, nous ne devons pas nous laisser flouer, berner pour la troisième fois. Pendant dix-neuf (19) ans, nous avons subi deux gouvernances décevantes, à mille lieues des engagements qui avaient déterminé notre vote le 19 mars 2000 et le 25 mars 2012. Celui du 24 février prochain devrait être plus lucide, plus réfléchi, ne tenant compte que du seul intérêt supérieur de la Nation. Glisser son enveloppe dans l’urne est une lourde responsabilité. Par ce geste hautement citoyen, nous nous jetons dans les bras d’un homme qui va nous gouverner pendant cinq ans : nous, nos enfants, nos petits enfants, le pays tout entier. Une fois ce geste accompli, nous ne pouvons plus revenir en arrière avant la fin de son mandat.
Le devoir nous incombe donc de nous poser des questions, relativement au candidat auquel nous apporterons nos suffrages ce 24 février 2019. C’est l’exercice auquel je me suis livré avec le candidat de la Coalition ‘’Idy 2019’’ dans ma précédente contribution. C’est au même exercice que je me livre ici avec le candidat de la Coalition ‘’Sonko Président’’. Exercice qui ne sera sûrement pas de tout repos pour les raisons qui y seront développées. D’ores et déjà, j’ai lu dans un quotidien cette affirmation d’un journaliste : « Mody Niang adoube Ousmane Sonko ». On m’a rapporté aussi les propos d’un autre selon qui je suis désormais ‘’coloré’’, puisque soutenant le même candidat. Comme si Mody Niang n’était pas un citoyen qui a bien le droit de soutenir le candidat de son choix ! Comme si d’autres questions, celles-là majeures, ne retenaient pas le moins du monde leur attention.
Ousmane Sonko, avant même d’être candidat officiel à l’élection présidentielle du 24 février 2019, faisait la ‘’Une’’ des journaux, en particulier après sa conférence de presse du 16 octobre 2018, où il accusait gravement de hauts fonctionnaires et des ‘’politiciens’’ de forte implication dans un détournement de deniers publics à hauteur de 94 milliards de francs CFA.Plus de deux mois après, les accusés comme la justice et les organes de contrôle étant restés sans réaction, c’est finalement un patron de presse qui, considérant avoir fait l’objet d’injures de la part du Président du PASTEF, entre dans la danse à l’aide d’un long texte publié dans son quotidien et repris par de nombreux sites, portant sur lui des accusations particulièrement graves. C’était le 7 janvier 2019.
Dans une contribution intitulée « Dans l’affaire des 94 milliards comme dans de nombreuses autres, nous revendiquons notre droit à l’information! » et publiée à ‘’WalfQuotidien’’, ‘’Dakar-Times’’ du 15 et ‘’L’Exclusif’’ du janvier 2019, je me suis largement exprimé sur les accusations comme sur les contre-accusations. En particulier, j’ai reproché à l’ami du couple présidentiel de s’être arrêté en bon chemin, en laissant sciemment de côté bien d’autres questions importantes. Je lui demandais notamment de ne pas nous braquer sur ses seules accusations contre M. Ousmane Sonko : il devait aller plus loin dans ses investigations et cette affaire de 94 milliards lui en offrait de larges opportunités. J’invitais aussi le Président de PASTEF à monter lui-même au créneau pour nous donner des explications sur les accusations dont l’accablait l’ami du couple présidentiel. Il devrait en avoir car, personne ne comprendrait qu’il ait porté d’aussi graves accusations tout en étant impliqué dans l’affaire incriminée.
Il fit l’objet de nombreuses autres accusations, surtout après la validation de sa candidature par notre fameux Conseil constitutionnel. Profitant de son meeting du 19 janvier 2019 à la Place de la Nation (ex-place de l’Obélisque), il revient sur l’affaire et fait cette révélation, plus précise celle-là : « (les accusés) ont déjà décaissé 46 des 94 milliards. C’est Macky Sall qui les couvre. Parce que la banque a besoin d’une lettre de confort signée par le Ministre du Budget ou par celui des Finances, pour verser cet argent. Et si Bassirou Guèye est réellement le Procureur de la République et non celui de Macky Sall, qu’il ouvre le dossier. Je lui indiquerai la banque qui a payé ces 46 milliards, les numéros de comptes bancaires et les libellés. Nous avons en face de nous des voleurs qui s’empressent de crier aux voleurs. ». Pouvait-il être plus clair dans ses accusations ?
La justice comme les mis en cause ont préféré alors faire la sourde oreille. Pourtant, qu’il était plus simple puisque selon eux, tout est affabulation dans son dossier, de le traîner devant la justice, de le confondre et de le discréditer à jamais ! Voilà que, rien de tout cela n’ayant été fait, l’Assemblée nationale croupion jugée la plus faible du Sénégal par un de ses membres, annonce comme par enchantement qu’elle met en place une commission d’enquête, à laquelle le Président du PASTEF sera contraint de déférer. Pouvait-elle vraiment être plus ridicule, si on considère le nombre d’affaires louches et non élucidées qui ont jalonné la gouvernance du président-politicien comme celle de son prédécesseur, sans qu’elle n’osât lever le plus petit doigt ?
Notre pays est celui de tous les possibles. Il l’est vraiment si on considère que les accusés du 16 octobre 2019 ont pratiquement attendu la fin du Mois de janvier 2019 pour annoncer qu’ils porteraient plaine contre leur accusateur après l’élection présidentielle. Pourquoi ne l’avoir pas fait dès le lendemain du 16 octobre 2018, sûrs qu’ils étaient, en particulier, que l’accusateur lui-même était fortement impliqué dans l’affaire qu’il dénonçait ? Leur tâche serait plus facilitée encore par d’autres accusations qui ajoutaient abondamment d’eau à leur moulin, notamment celles que le Président PASTEF aurait bien plus de biens mobiliers et immobiliers que ceux qu’il a déclarés. Il se serait même servi de prête-noms pour dissimuler ses véritables biens. Quand même ! Pourquoi différer cette belle opportunité de le mettre hors d’état de nuire, à jamais ?
Ce ne devrait pas être très difficile puisque, parmi ses accusateurs, figurent quelques-uns de ses anciens collègues. S’y ajoute qu’il est suivi comme son ombre et qu’on écoute ses moindres conversations au téléphone. Alors, pourquoi ne pas mettre carrément sur la place publique les biens qu’il dissimule ? Ces questions, et bien d’autres encore, méritent quand même d’être posées ! Et puis, Ousmane Sonko a vraiment bon dos. Combien sont-ils, d’inspecteurs des Impôts et des Domaines, du Trésor comme des Douanes ainsi que des magistrats qui ont plusieurs villas et immeubles somptueux, sans compter de nombreuses parcelles qu’ils peuvent vendre à tout moment à 30, 40, 50 millions sans payer, pour nombre d’entre eux, aucune taxe liée aux transactions ?
Ils en ont au CICES, à Kër Goor gi, devant le Stade Léopold-Sédar-Senghor, le long de l’ancienne ‘’Zone verte’’, à l’ancienne Zone de captage. Ils en ont encore plus avec le lotissement des terres situées entre l’ancien aéroport international de Dakar et Ouakam, dont une bonne partie a été gracieusement (ou presque) offerte à deux des privilégiés de la gouvernance du vieux président-politicien. Et quid des trois hectares mis à la disposition de la coopérative d’habitat de l’Union des Magistrats du Sénégal et qui soulèvent l’ire de certaines populations de Guédiawaye, à qui ils seraient promis pour abriter notamment un cimetière musulman et chrétien ?
Au lieu de se poser des questions sur cette iniquité dans la gestion de nos maigres réserves foncières par le vieux président, on continue de faire du pauvre Sonko une cible privilégiée qu’on traite de tous les noms d’oiseaux. Ses pires adversaires – et DIEU sait qu’il en a – se gargarisent ainsi de ce qu’ils appellent son incohérence à vouloir changer le système et sa décision d’aller chercher un soutien auprès du vieux président-politicien, ‘’le père de ce système’’. Ils raillent aussi sa déclaration que Me Wade serait le meilleur Président du Sénégal. Je reconnais tout de suite ici, que je n’étais pas d’accord avec lui sur cette appréciation. Je n’étais pas d’accord et je l’ai exprimé publiquement dans une de mes contributions.
Cependant, je ne suis pas Ousmane Sonko, candidat à la Présidence de la République. En tous les cas, il s’est expliqué sur sa déclaration. Il reconnaît que le vieux président-politicien a fait des fautes dans sa gouvernance, mais que ce sont certains aspects de sa personnalité qu’il apprécie notamment, selon lui, son patriotisme, son attachement à la souveraineté nationale, la fierté qu’il affichait face à ses collègues des grands pays développés et aux partenaires techniques et financiers du Sénégal avec qui il traitait d’égal à égal. Rappelons aussi que le vieux président-politicien le lui rendait bien en lui trouvant de belles qualités. Etait-ce avec sincérité ou avec des arrière-pensées ? Je n’en sais rien.
En tout cas, personnellement, je n’accorde aucune confiance à ce vieux briscard de la politique politicienne. Mais, encore une fois, je ne suis pas Ousmane Sonko, je ne suis candidat à rien. Quand il est sorti de son entrevue avec le vieux président-politicien, il a longuement expliqué sa démarche. Je crois d’ailleurs qu’il est suffisamment lucide pour ne signer quelque alliance que ce soit avec cet homme pratiquement fini, qui ne constitue plus aucun danger et ne peut plus influencer quoi que ce soit et qui que ce soit. Au soir du 24 février 2019, après l’échec cuisant qui va boucler sa longue marche de 45 ans (1974-2019), il ne lui restera qu’à retourner à Versailles pour y terminer sa longue et tumultueuse vie.
Et puis, pendant que tous les yeux sont rivés sur le seul Sonko, personne n’est gêné que des hommes et des femmes qui ont passé sept ans ou presque à tirer copieusement sur le président-politicien et sa gouvernance, le rejoignent honteusement à un mois de la présidentielle. Cela ne gêne personne que parmi eux, on trouve Me Ousmane Ngom, Abdoulaye Baldé, Samuel Sarr – pour ne citer que ceux-là – qui figuraient en bonne place sur la liste des 25 de la CRÉI, suspectés de s’être enrichis de façon illicite.
Il y a aussi que, personne ne se pose la question de savoir si la gouvernance que nous propose le candidat de ‘’Idy 2019’’ sera différente de celle que son mentor et lui-même ont mise en œuvre de 2000 à 2004 ! Ni celle de savoir quelle sera sa position par rapport aux institutions qui ont été malmenées pendant cette période-là ! Nous ne pouvons quand même pas oublier que, pendant quatre bonnes années, ce candidat qui sollicite nos suffrages a été un hyper Ministre d’Etat à côté d’un hyper Président de la République. On reproche aussi au candidat ‘’Sonko Président’’ anti-système, son rapprochement avec l’architecte Pierre Atépa Goudiaby. Ce dernier a été l’invité de la 2 STV après son journal parlé de 20 heures du 15 février 2019. Il avait en face de lui Cheikh Diaby et Serigne Saliou Guèye qui l’ont interrogé longuement sur son choix porté sur le candidat Ousmane Sonko. Il a répondu que son programme coïncidait pratiquement avec celui de Sonko et s’en est longuement expliqué. Il s’est prononcé pour des ruptures profondes, la lutte contre la corruption, la renégociation des contrats déjà signés pour notre pétrole et notre gaz, n’hésitant même pas à aller jusqu’à la nationalisation s’il y a lieu. Il a même fait état d’actions anticipées qu’il avait prises dans le cadre de la mise en œuvre de son programme au cas où il était élu. Que valent ses explications et ses engagements ? Je n’en sais rien. Les deux journalistes et nos compatriotes qui ont écouté l’émission apprécieront. En tout cas, si le président-politicien ose encore nous faire des promesses et prendre des engagements devant nous, n’importe qui d’autre peut se permettre d’en faire autant.
On reproche aussi au candidat de ‘’Sonko Président’’ sa jeunesse et son ‘’manque d’expérience’’. Il a quand même 45 ans, a fait de solides études juridiques couronnées par un diplôme d’études approfondies (DEA). Après une formation de deux ans à l’Ecole nationale d’Administration et de Magistrature (ÉNAM, aujourd’hui ÉNA), il en sort inspecteur des Impôts et Domaines, semble-t-il major de sa promotion. Il travaille ensuite quinze ans dans l’administration fiscale avant d’en être radié. Il était alors en inspecteur principal. Nombre de ses collègues qui l’ont connu de près témoignent qu’il a contribué notablement à bien des réformes de la fiscalité. Son discours est loin d’être celui d’un gamin inexpérimenté. Il en ressort une bonne connaissance des enjeux économiques et sociaux de son pays. En outre, la fonction présidentielle à laquelle il aspire est bien différente de celle qui prévaut au Sénégal depuis le 7 mars 1963. Il ne serait pas, s’il était élu, un hyper président, buur,bummiet concentrant entre ses seules mains tout le pouvoir. Il a autour de lui des hommes et des femmes compétents et expérimentés, comme son directeur de campagne Abdourahmane Niane et l’une de ses adjoints Yacine Fall Sy. On peut aussi donner l’exemple de Boubacar Camara, qui concentre dans sa seule personne trois ou quatre hauts fonctionnaires, sans oublier d’autres membres de la Coalition de FIPPU. J’en connais qui ont fait leurs preuves au Sénégal, avant de terminer leurs brillantes carrières dans les institutions internationales, publiques comme privées. Sans compter que si le candidat Sonko était élu, il ne s’enfermerait nullement dans sa seule coalition.
Et puis, l’expérience, c’est quoi même, comme diraient mes parents ivoiriens ? Les anciens présidents Senghor, Diouf et Wade manquaient-ils ce que les adversaires du candidat Sonko appellent expérience ? Leur mentor en a à vendre, se plaisent-ils à rappeler. Où ces différentes expériences ont-elles mené notre pays, 59 ans après son accession à la souveraineté internationale ? Qui peut dire de l’actuel Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan qu’il manque d’expérience, en tout cas de cette expérience dont se gargarisent ses camarades ? Qui ose seulement caresser l’idée de l’élire un jour président de la République, avec tout ce que nous savons sur lui et dont il donne tous les jours la triste illustration, en compagnie de cette ‘’première dame’’ animant les meetings avec ses danses endiablées ?
Nous entendons aussi, tous les jours, les membres la Coalition ‘’Idy 2019’’ s’enorgueillir de compter parmi eux cinq anciens ministres et trois anciens Premiers ministres. Ce n’est peut-être pas rien mais il conviendrait de relativiser. Pour ce faire, je paraphraserai une deuxième fois mes frères ivoiriens : un Premier ministre, un ministre, c’est quoi même au Sénégal ? Pour répondre à cette question, je ferai un petit rappel. Avant, je préciserai que, contrairement à ce qu’on entend çà et là, le vieux président-politicien n’est point le père du système que le candidat Ousmane Sonko envisage de changer. Le père de ce système, c’est bien Léopold Sédar Senghor. Après avoir fait renverser le Gouvernement Mamadou Dia, ilsoumit au peuple un projet de référendum qu’il approuva dans son écrasante majorité le 3 mars 1963. La nouvelle Constitution, promulguée le 7 mars, prévoyait un exécutif monocéphale, avec un Président de la République à la fois chef de l’Etat et du Gouvernement, élu au suffrage universel direct pour cinq ans et indéfiniment rééligible. Les ministres et secrétaires d’Etat n’avaient pas de pouvoir propre et étaient dans une dépendance absolue du Président de la République. Ils étaient, en vertu de la Constitution (article 43), nommés et révoqués par lui seul. Le Président de la République avait été, de ce point de vue, très ferme et très clair. Ainsi, dans une instruction générale n° 112 du 10 décembre 1963, qu’il reprendra le 1ermars 1968, il rappelait notamment, qu’en vertu de la nouvelle Constitution, il était le seul détenteur du pouvoirexécutif. De cette situation, il tirait clairement et fermement la conséquence qui suit : « la position du ministre est totalement différente de ce qu’elle était sous le régime parlementaire. Les ministres ne sont plus responsables devant l’Assemblée nationale, mais devant le seul président de la République. Ils ne disposent d’aucun pouvoir propre, pas plus dans le domaine réglementaire que dans le domaine individuel, mais seulement des pouvoirs qui leur sont délégués par le Président.»
Cette position du ministre n’a pas évolué depuis lors. Il reste encore un figurant, comme le Premier Ministre d’ailleurs. Nos ministres croient avoir fait l’essentiel chaque fois que, devant accomplir une quelconque tâche, fût-elle insignifiante, ils commencent par cette formule éculée : « Son Excellence le Président de la République m’a instruit de » ou « Sur instruction de son Excellence. . . ». Nous en connaissons qui sont restés ministres dix à douze ans sans marquer d’une seule petite pierre le ou les différents secteurs qui leur ont été confiés. Il en est de même d’ailleurs des différents Premiers ministres qui se sont succédé au Sénégal. Le dernier ne rate aucune opportunité pour se déclarer le ‘’baay faal’’du président-politicien. Dans ces conditions-là, quelle expérience peut-on brandir les concernant ? Que prouve leur présence massive dans une coalition ? Qu’on ne nous prenne surtout pas pour des demeurés ! Nous sommes dotés de raison et savons faire la part des choses.
Le legs que nous retenons des différents gouvernements qui se sont succédé à la tête de ce pays depuis le 7 mars 1963, c’est un système fondé sur l’hypertrophie de la fonction présidentielle, la corruption active, la fraude, la concussion, les conflits d’intérêts, le pillage système de nos maigres ressources. Un système profondément enraciné dans la politisation outrancière de l’administration et la folklorisation de toutes les activités officielles, qui favorise la médiocrité la plus crasse au détriment de la compétence, de l’expérience et de la bonne moralité, sans compter le mensonge d’Etat qui ne gêne plus personne et la dégradation insoutenable de nos valeurs de référence reléguées au second plan. Un système que Youssou Ndour a décrit de façon cruelle dans un meeting, le 6 février 2012. On était au début de la campagne pour l’élection présidentielle du 26 février 2012 et il s’était lancé à la conquête des électeurs pour son candidat Macky Sall. Je renvoie le lecteur à la vidéo qui circule à WhatsApp. Il se rendra compte que le système des Wade qu’il pourfendait hier est le même, en pire, qu’il défend aujourd’hui avec la dernière énergie.
C’est le changement profond de ce système presque sexagénaire que la Coalition ‘’Sonko Président’’ propose au peuple. C’est à lui, ce peuple, et à lui seul qu’il appartient d’apprécier, le 24 février 2019, si ce changement est celui que nous attendons depuis 58 ans et, si c’est vraiment le cas, de voter en masse pour le candidat de l’opposition qu’il juge le mieux placé pour incarner ce nécessaire changement[1].
Dakar, le 18 février 2019
[1]Je ne néglige point les deux autres candidats de l’opposition. Ce texte est déjà long et il le serait encore plus, si je devais me prononcer sur leurs candidatures. Je trouverai une opportunité pour me livrer à ce dernier exercice.