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10 septembre 2025
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WADE NE SOUTIENDRA PERSONNE
Abdoulaye Wade a rassuré Alpha Condé très inquiet quant à la tenue des élections apaisées au Sénégal - Cependant Wade est resté catégorique sur sa position - Amadou Sall revient sur la visite de l'ancien président en Guinée
El hadji Amadou Sall est formel. ‘’Abdoulaye n’est pas allé en Guinée spécialement pour discuter de sa position par rapport à la présidentielle du 24 février’’.
Mais il révèle que le président Alpha Condé en a profité pour demander au pape du Sopi de tout faire pour que la présidentielle se déroule dans un climat apaisé.
‘’Le président Abdoulaye Wade a rassuré Alpha Condé qui était très inquiet quant à la tenue des élections apaisées au Sénégal. Cependant Wade est resté catégorique sur sa position. C’est-à-dire qu’il ne participera pas aux élections et ne soutiendra personne’’, a confié Amadou Sall.
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LES POMMES DE L'AMOUR
EXCLUSIF SENEPLIUS - C'est suite à des rencontres incroyables, parfois insolites et le plus souvent inattendues que naissent le grand amour - Quelques conjoints racontent la naissance de leur coup de foudre - VIDÉO EN WOLOF
C'est suite à des rencontres incroyables, parfois insolites, et le plus souvent inattendues que naissent le grand amour. De précieux moments que les amoureux chérissent jusqu'au 14 février, jour de la Saint-Valentin.
SenePlus vous propose quelques unes de ces histoires d'amour racontées par Ousmane, Abdou, Cheikh, brefs de gros gaillards aux jolis cœurs.
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PAR MARIAMA DIALLO
L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR PRIVÉ, BOMBE À RETARDEMENT
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - Les universités publiques sont devenues une "poubelle", le choix de celles et ceux qui n’ont pas le choix - Il est urgent de poser le débat sereinement, de discuter de son avenir, de ses orientations
#Enjeux2019 – L’enseignement Supérieur Privé (l’ESP) est sans doute l’un des sujets cruciaux sur lesquels les candidats à l'élection présidentielle devraient se pencher. Avec plus de 300 établissements (PDESR[1], 2017), dont les 2/3 à Dakar et plusieurs dizaines de milliers étudiants, l’ESP s’est progressivement imposé comme une alternative face à la flétrissure des universités publiques. Malgré leur essor remarquable, les EPES sont largement contestés. « Moulins à diplômes », « commerce de diplômes », « Etudiant-client », les expressions n’en finissent pas pour décrire les situations de désordre dans lesquelles ils sont plongés et par ricochet remettre en cause la rigueur et la qualité de leurs formations ainsi que les diplômes qui y sont délivrés. Est-ce des critiques trop faciles ? Grossissent-ils le trait ? Quoi qu’il en soit, la question de l’enseignement supérieur privé ne peut pas être traitée avec indifférence, il en va du futur de dizaines de milliers de sénégalais. En réalité de quoi l’ESP est-il symptomatique ?
- De la libéralisation de l’enseignement supérieur dans un pays en développement -
Il serait poncif de croire que l’essor des EPES est le résultat d’un simple désengagement de l’Etat et la volonté d’hommes d’affaires sénégalais d’investir dans la formation de leurs jeunes compatriotes. Il est le résultat d’une libéralisation de l’enseignement supérieur ainsi que la mondialisation de ses principes et de ses règles. Le monopole de l’Etat sur le système éducatif est considéré à la fin des années 90 par des organisations internationales comme l’Organisation mondiale du commerce (OMC) comme une barrière à l’essor du libre échange des services d’éducation dans le monde. Au Sénégal, c’est réellement au milieu des années 2000 (dans les années 90, il y a eu certaines écoles pionnières) que la libéralisation de l’enseignement supérieur a pénétré en profondeur notre système éducatif sous le commandement d’institutions internationales (FMI, Banque Mondiale). Elle y trouve un terreau fertile : instabilité des universités publiques secouées par des grèves récurrentes, dégradation des conditions d’études et de vie, sureffectif, inadéquation entre les diplômes délivrés et les besoins de marché du travail, etc. Ce tableau négatif a fini par décrédibiliser les universités publiques au profit d’établissements privés qui ont tout pour attirer.
Dans ce contexte, l’attrait des Établissements Privés d’Enseignement Supérieur (EPES) est souvent lié aux formations qu’ils proposent et qui sont restées, pendant longtemps, absentes des offres académiques des universités publiques : management, marketing, Banque-finances, communication, etc. Cette diversité de l’offre de formation n’attire pas que par la nouveauté, mais plutôt par la mise en scène qu’elle offre et leur tremplin vers le marché de l’emploi dans le secteur privé. Les étudiants formés dans le privé sont, pour la plupart, destinés au marché de l’emploi des entreprises privées. En transformant l’éducation en un « produit commercial » (Kitaev, 2001[2]), les EPES ont su « moderniser » la figure de l’étudiant à travers une mise en scène visuelle particulière qui donne un coup de modernité à l’enseignement supérieur et à l’étudiant : tenue élégante (pantalon, costume, cravate), journées portes ouvertes, cérémonies de graduations, etc. Par ailleurs, depuis les programmes d’ajustement structurel, la figure du fonctionnaire sénégalais a été facilement associée à la précarité, au misérabilisme et y échapper est une aubaine pour des milliers de sénégalais, les EPES offrent ce rêve. Un système d'enseignement à deux vitesses, comme le note le sociologue Hamidou Dia dans Le monde Afrique (Décembre, 2018), a émergé à travers l’essor des EPES : des universités publiques classiques et des établissements d’enseignement supérieur privés modernes.
- Le mépris de l’enseignement public et le renforcement des inégalités sociales –
En 2012, le ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Mary Teuw Niane déclarait que « l’Enseignement supérieur public et l’Enseignement supérieur privé sont d’égale dignité ». On veut bien y croire, sauf qu’aujourd’hui, dans les imaginaires de millions de sénégalais, les universités publiques sont devenues une « poubelle », le choix de celles et ceux qui n’ont pas le choix. Pour les étudiants et les parents de la classe moyenne, le premier choix reste les universités étrangères (européennes, américaines et maghrébines), puis les EPES et viennent en dernier lieu les universités publiques. L’essor de l’enseignement supérieur privé ne fait pas que diversifier les offres de formations, mais remet en cause l’efficacité de l’enseignement supérieur public en difficultés (inadéquation formation-emploi, manque de métier, troubles récurrents, etc.). L’Université publique devient ainsi le lieu de formation des « enfants » des ruraux, des classes défavorisées, venus des régions du Sénégal pour qui, elle reste le tremplin vers une réussite économique et sociale.
L’enseignement supérieur privé n’est pas par ailleurs homogène. Il y a une différence à relever entre les établissements privés de prestige et ceux populaires que l’on retrouve par exemple dans les banlieues dakaroises. Son impact dans la reproduction des inégalités sociales est donc réel.
- Les EPES, des formations et des diplômes controversés ? –
Dans les EPES, le taux de réussite le plus faible dépasse les 90% (Niasse, 2017[3]), alors qu’à l’UCAD, au mieux ce taux varie entre 20 et 30% pour le premier cycle (CDP[4]-UCAD, 2017). Performance spectaculaire dans les EPES ? On serait tenter de le supposer, sauf que les statistiques sont loin de faire transparaître la réalité sociale. Derrière ces chiffres rassurants s’ensevelissent d’autres réalités moins gracieuses. Il ne s’agit pas de voir en tout établissement supérieur privé un « moulin à diplômes » et une « fabrique de chômeurs », mais d’un essai de lecture critique qui part d’observation directe et d’immersion in situ constatant l’absence des réquisits chez beaucoup d’étudiants en fin d’études supérieures dans les EPES. Le niveau dans les EPES reste relativement faible et plusieurs indicateurs le montrent bien : faible taux de réussite aux concours, difficultés à s'insérer dans le marché de travail, etc. Les EPES en soi ne sont pas un problème, mais leur fonctionnement et leurs méthodes du travail notamment la définition des curricula, le système d’évaluation objectif des étudiants, le suivi et l’évaluation du travail des enseignants.
- Un personnel académique instable et l’essor d’une « marchandisation de la connaissance » -
Un autre des maux des EPES est sans doute son personnel académique. Si dans les établissements d’enseignement élémentaire, moyen et secondaire privés, une autorisation d’enseigner est obligatoirement réclamée à l’enseignant, ceux du supérieur en sont dispensés. Bien que le processus d’attribution de l’autorisation d’enseigner ne garantisse pas la qualité de l’enseignant, elle aurait tout de même permis d’avoir un visu sur les profils et le nombre d’enseignants dans les EPES. Le résultat, c’est bien un corps professoral versatile, dont la majorité sont des vacataires avec peu de CDI. Les enseignants de rang A[5] y sont presque absents et le personnel académique est majoritairement constitué de titulaires de Master, de doctorants et peu de docteurs. Dans les recrutements du personnel académique, les EPES mettent en avant des logiques économiques et de rentabilité. De toute façon, c’est la logique entrepreneuriale capitaliste qui prime sur celle académique, c’est la loi du marché. A cela, s’ajoute le niveau et la pédagogie des enseignants qui, dans certains cas, font défaut. Il est inutile de rappeler la valse interminable des enseignants entre écoles justifiée par les bas salaires (au mieux on est dans les dix mille de l’heure) qui finalement sont dans une forme pure de « marchandisation de la connaissance » insupportable. Tout ce qui les lie à l’école, c’est la fameuse feuille de décompte des heures de cours, sans aucune participation à la vie sociale et académique de l’école. L’expression « xar mat » illustre bien l’esprit du lien qui lie les enseignants aux EPES.
- Un Etat au secours sans des mains libres –
L’Etat du Sénégal, à travers le Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), depuis quelques années, essaie de mettre des garde-fous face à l’expansion incontrôlée des EPES. Après avoir traîné des pieds pendant longtemps, il s’est attelé à dresser une architecture institutionnelle en charge de la régulation du secteur de l’enseignement supérieur privé : promulgation en 2011 du décret 2011-1030 du 25 juillet 2011 portant statut des établissements privés d’enseignement supérieur (premier décret de l’histoire du Sénégal relatif à l’Enseignement supérieur privé), création en 2012 de la Direction de l’Enseignement Supérieur Privé (DESP) et de l’Autorité nationale d’assurance qualité du Supérieur (ANAQ-SUP). Cette architecture institutionnelle est censée remettre de l’ordre dans la création et le fonctionnement des EPES et garantir la qualité du système d'enseignement notamment à travers des accréditations et les homologations et le dépôt obligatoire de rapports à la DESP.
Si les cadres réglementaires existent, le respect des exigences est peu effectif du fait d’une part du manque de moyens des administrations en charge de la question qui n’arrivent pas à assurer un suivi permanent de la qualité dans les EPES et d’autre part du fait qu’il a les mains liées. Depuis 2013, chaque année, l’Etat oriente des bacheliers dans les établissements privés ayant des programmes accrédités par le CAMES[6]. L’Etat a souvent du mal à régler, dans les délais requis, les frais d’écolage des milliers d’étudiants qu’il envoie dans les EPES. On se rappelle tous des sorties sulfureuses des responsables des EPES réclamant à l’Etat des milliards de FCFA. Il devient ainsi incapable de réguler des établissements qu’il dérègle lui même ; et ce par l’envoi tardif, parfois en milieu ou fin d’année de milliers d’étudiants, les impayés, mais aussi en créant une course aux labels et accréditations pour capter la manne que constitue les « étudiants de l’Etat » ; sauf que ces labels et ces accréditations ne reflètent pas la réalité quotidienne des écoles.
Au delà de la régulation, le secteur des EPES semble complétement échapper à l’Etat. Aussi étonnant puisse-t-il paraître, ni l’ANSD, ni le MESRI ne dispose à ce jour de statistiques sur les EPES en termes d’effectifs et de chiffres d’affaires. Pour des raisons liées au fisc, les EPES ne fournissent pas leurs statistiques et l’Etat ne les réclame pas sans doute également.
- Les EPES, une arme politique ? –
Il ne faut pas s’étonner qu’une corrélation soit possible entre la décision de l’Etat de financer les frais de scolarité de milliers d’étudiants dans les EPES et la multiplication de ces derniers dont le taux de création serait, actuellement, environ de 21/an en 2014 (Niasse, 2017). Par exemple en 2018, l’Etat avait en charge plus de 16 000 étudiants (DGES, 2018) pour des frais d’écolage qui varient entre 500 000 et 600 000 F CFA/étudiant soit des dépenses comprises entre 8 et 9,6 milliards de F CFA. La volonté de beaucoup d’établissements de capter ces fonds est patente. Mais justement qui y a accès ? Comment sont orientés ces étudiants ? A la base un logiciel sur CAMPUSEN est chargé d’effectuer la répartition en fonction des choix de formation proposées par les établissements et souhaitées par les étudiants. Sauf que souvent, les logiciels humains s’avèrent beaucoup plus efficaces et perspicaces à effectuer une répartition subjective et partiale. La création d’ « écoles de formation » est devenue pour beaucoup, un système pour capter « l’argent de l’Etat » surtout quand ces derniers en réalité sont des hommes politiques avant d’être des entrepreneurs de l’éducation. La réalité est que beaucoup d’EPES sont détenus par des hommes politiques et/ou des hauts fonctionnaires de l’Etat jouant sur leur proximité politique avec le régime en cours pour demander à l’Etat de leur « envoyer des étudiants ». L’implication des hommes politiques dans la création et le fonctionnement des EPES biaise la répartition objective des étudiants et en fait une valeur pécuniaire et politique. Les EPES sont pris en otage par un système politique où ils sont devenus des armes politiques, ballotés dans un faisceau de relations de redevabilité à double sens entre le régime en cours et ses hommes politiques.
- L’espoir d’un nouveau souffle... –
L’enseignement supérieur privé, finalement, souffre des même maux que la société : place démesurée accordée au paraître, manque de rigueur, course effrénée vers l’argent, corruption, absence de frontière entre l’Etat et la politique politicienne. Il n’a pas été question de mettre tous les EPES dans le même lot, ni de les dénigrer. Mais le propos est que ces établissements constituent une véritable bombe à retardement et il y va de l’avenir et des rêves de milliers de jeunes sénégalais pour qui l’école est encore le seul tremplin vers une ascension économique et sociale. Et pour ne pas être complice de milliers d’avenir et de rêves brisés, il est urgent de poser le débat sereinement, de discuter de son avenir, de ses orientations, ou devrai-je dire de l’enseignement supérieur de façon générale, il y va de l’avenir de notre jeune République. Chers candidats et cher(e)s citoyen(ne)s saisissons-nous de cette question pendant qu’il est encore temps.
Mariama Diallo est anthropologue. Elle est doctorante en anthropologie politique à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) de Paris.
[1] Plan de Développement de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.
[2] Kitaev I. (2001), « Privatisation de l'éducation : un débat d'actualité », Lettre d'Information de l'Institut International de Planification de l’éducation (IIPE) de l'UNESCO, Janvier-mars.
[3] Babacar Niasse, La qualité et l'assurance qualité dans l'Education et la formation. Quelles politiques pour quelles pratiques dans l'enseignement supérieur: le cas du Privé au Sénégal. Université Cheikh Anta Diop de Dakar, 2017.
[5] Le grade le pus élevé en terme d’enseignement supérieur.
[6] Le Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur.
PAR HADY BA
LE CHANT DU CYGNE DE LA JUSTICE
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - Les débats ne s’attardent malheureusement pas pour l’instant, sur les réformes concrètes à mettre en œuvre par les différents candidats qui affirment tous vouloir garantir l’indépendance de la justice
#Enjeux2019 - Le Sénégal se veut une démocratie depuis belle lurette. L’une des premières caractéristiques d’une démocratie est l’équilibre des pouvoirs. Structurellement, le législatif et l’exécutif vont souvent de pair au Sénégal au point qu’on a pu traiter notre parlement de chambre d’enregistrement. Le judiciaire quant à lui est, en principe, indépendant. L’on reproche souvent à la justice sénégalaise d’être sous la coupe de l’exécutif.
L’ex président Wade lui-même, avait implicitement validé cette accusation. Il attribuait cependant cette dépendance à la lâcheté des juges, soutenant que nul autre qu’eux-mêmes ne les empêchait d’être indépendants, les textes le leur permettant déjà. Force est de constater que sous le septennat de Macky Sall, on a assisté à des velléités de libération de la part des juges, l’Union Syndicale de la Magistrature (USM) s’étant régulièrement prononcée en faveur d’un Conseil Supérieur de la Magistrature libéré de la présence du président de la République et de son ministre de la Justice.
L’USM s’est également solennellement prononcée contre certaines décisions et projets de lois qu’elle jugeait attentatoire aux libertés publiques ou à l’indépendance de la magistrature. Où en sommes-nous des libertés publiques au Sénégal ? Le prochain quinquennat permettra-t-il un approfondissement de notre démocratie via une mise en place de protections effectives pour les citoyens ?
Quand on parle des libertés publiques au Sénégal, on adopte souvent soit le prisme politique, soit celui des élites. Les droits de l’élite sont-ils préservés ? Le système politique fonctionne-t-il d’une manière relativement conforme aux normes démocratiques ?
Aux deux questions, jusqu’en 2012, on peut globalement répondre par l’affirmative. Il existe au Sénégal une sécurité juridique inusitée en Afrique. Il n’en demeure pas moins qu’il y a toujours eu une justice à plusieurs vitesses. Le pays compte un peu plus de 500 magistrats pour plus de quinze millions d’habitants. Cela fait 2,8 magistrats pour cent mille habitants. À titre de comparaison, la moyenne européenne est dix fois plus élevée. Dans de telles conditions, un exercice normal de la justice est strictement impossible. Les détentions préventives sont donc extrêmement longues au Sénégal. Étant donné par ailleurs que l’on ne construit pas de prisons, il y a une surpopulation carcérale.
En 2018, le pays comptait plus de dix mille détenus pour quatre mille deux cent vingt-quatre places. Les conditions de détention au Sénégal sont clairement dégradantes et constituent une atteinte à la dignité humaine. Malheureusement, étant donné que cela touche rarement l’élite bien connectée, seules les associations de défense des droits de l’homme s’en émeuvent. Cette campagne électorale sera-t-elle l’occasion d’en parler ? Il faudrait que les journalistes s’en saisissent et en fassent un sujet pour que ce soit le cas.
- Une chape de plomb sur les libertés -
Une question qui n’est pas ignorée par certains journalistes, en revanche, est le besoin de refondation des libertés publiques préoccupant l’élite. Le droit de manifestation est garanti par la constitution sénégalaise. Malheureusement, le septennat qui vient de s’achever à vu une multiplication sans précédant des interdictions administratives de manifestation au prétexte de la préservation de l’ordre public. Cette question fait justement débat. Aussi, la question de l’instrumentalisation de la justice fait débat.
Le président de la République a, selon la Constitution sénégalaise, des prérogatives assez étendues, notamment dans le déclenchement d’enquêtes par l’Inspection Générale d’État. Il est le seul récipiendaire des rapports de certaines institutions d’enquête et peut choisir ou non de transmettre ces rapports à la Justice. L’actuel président a eu une expression malheureuse en affirmant qu’il gardait « sous le coude » certains de ces rapports. A contrario, d’autres rapports, impliquant ses opposants, ont été transmis à la justice. Le cas emblématique étant celui de Khalifa Sall empêché de se présenter à l’élection présidentielle suite à de telles manœuvres. Il y a clairement là quelque chose à changer dans l’architecture institutionnelle. Les débats ne s’attardent malheureusement pas, pour l’instant, sur les réformes concrètes à mettre en œuvre par les différents candidats qui affirment tous vouloir garantir l’indépendance de la justice.
L’Union Syndicale de la Magistrature, nous l’avons déjà dit, exige une véritable indépendance de la magistrature et la sortie de l’exécutif du Conseil Supérieur de la Magistrature. C’est là une demande légitime. Là encore cependant, ce qui est occulté, c’est la nécessité de l’équilibre. « Il faut qu’un pouvoir arrête un pouvoir », écrivait Montesquieu. Qui nous protégera des juges quand ils fonctionneront en autarcie et se considéreront toujours comme des justiciers mais jamais comme des justiciables. Là encore, une réflexion sur l’architecture institutionnelle à mettre en place est cruciale pour éviter une éventuelle dérive du pouvoir judiciaire.
Une presse forte et indépendante est indispensable à un État de droit. Malheureusement, la consensuelle loi sur la presse négociée du temps du président Wade n’a toujours pas été votée.
- Des propositions concrètes -
Il est indéniable qu’au cours du septennat qui s’achève, le Sénégal a connu un recul des libertés publiques avec une instrumentalisation sans précédent de la justice à des fins politiques et des interdictions arbitraires de manifestations. L’on en est au point où un ministre de la République et le recteur de l’Ucad ont osé s’opposer à des décisions de la Cour Suprême pourtant exécutoires et sans recours. Malheureusement les débats sur la justice en restent au niveau des généralités et ne vont pas sur les points importants :
le recrutement en nombre suffisant de magistrats pour traiter correctement les dossiers et empêcher le traitement inhumain et dégradant qui est le lot de tout sénégalais ayant le malheur de rentrer dans le système judiciaire, fut-il innocent ;
la refondation du délicat équilibre des pouvoirs qui permettrait une véritable indépendance de la justice sans nous plonger dans un remplacement de l’arbitraire de l’exécutif par un arbitraire drapé de la robe juridique ;
l’indépendance des corps de contrôle au service de l’État pour empêcher que le chef de l’État soit tenté de s’en servir afin de combattre ses adversaires ou protéger ses affidés.
La démocratie sénégalaise est actuellement une démocratie électorale vibrante. Elle concentre beaucoup de pouvoirs entre les mains du chef de l’État. Seul un ensemble de réformes audacieuses parviendront à en faire une démocratie mature où tous sont d’abord et avant tout soumis à la loi. Puisse cette campagne poser les bases d’une telle réforme.
Hady Ba est docteur en sciences cognitives de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). Syndicaliste au Sudes, il est enseignant en philosophie à la faculté des Sciences et techniques de l’éducation et de la formation (Fastef).
PAR SERIGNE SALIOU FALL
APPEL À NE PAS RECONDUIRE MACKY
Il est question d’un bon choix d’homme pour la noble et exaltante charge de gardien de la constitution - La dimension citoyenne de cet enjeu est sans commune mesure d’ordre républicaine et démocratique
Nota Bene. L’expression citoyenne est une prise de parole, une expression à caractère public relative à la vie en société. Elle diffère en cela de l’expression personnelle. Celle-ci est le fruit de recommandation issue d’une table ronde au tour de la problématique : choix éclairé de candidat présidentiel, à qui faire confiance, à la suite de dix jours de campagne électorale ?
Source d’inspiration. Extraits du Saint Coran Sourate 12, Verset 51 :« Nous ne connaissons rien de mauvais contre Joseph » Verset 54. Et le roi dit : « Amenez-le Joseph : je me le réserve pour moi-même ». Et lorsqu'il lui eut parlé, il dit : « Tu Joseph es dès aujourd'hui prés de nous, en une position d'autorité et de confiance ». Verset 55. Et [Joseph] dit : « Assigne-moi les dépôts du territoire : je suis bon gardien et connaisseur ». 56. « Ainsi avons-nous affermi (l'autorité de) Joseph dans ce territoire et il s'y installait là où il le voulait. Nous touchons de Notre miséricorde qui Nous voulons et ne faisons pas perdre aux hommes de bien le mérite [de leurs œuvres] ». Verset 57. « Et la récompense de l'au-delà est meilleure pour ceux qui ont cru et ont pratiqué le piété ».
Avant propos
Depuis belle lurette, plus précisément de 2O12 à nos jours, le constat est général au niveau du peuple. Le Président de la République Macky Sall, a dans cette longue période de gouvernance, inscrit au cœur de son action politique : le renouvellement de son mandat ; au détriment de l’amélioration des conditions de vie des populations aux abois. Des observateurs avertis, politologues de référence et autres analystes pointus, à travers diverses publications de haute teneur, ont pointé du doigt cette orientation défectueuse du pouvoir. Dans un rapport d’étude, base de référence leurs conclusions d’étude et de recherche ces experts mentionnent sans confidentialité et avec promptitude que : « Le temps du mandat de Monsieur Macky Sall n’a pas a été consacré, ni au redressement et à la consolidation des fondamentaux de l’économie. Encore moins, au renforcement des instruments de la bonne gouvernance ou à l’amorce de la prise en charge des attentes sociales urgentes des populations. Ce temps a seulement servi à préparer le terrain politique avec sa coalition Benno Bokk Yaakaar, pour l’impulsion d’une vision politique pour des intérêts antidémocratiques. Lesquelles options démagogiques, ne sont autres que sortir vainqueur au scrutin de du 24 Février 2019 ».
C’est dans cette vision ténébreuse que les dérives tapageuses de toutes sortes ont été mises en œuvre. Le parrainage est la référentielle désastreuse qui a été conçu. Cette loi décriée en masse, est le fruit d’une ambition politique d’un homme. Ce dernier, bien que, fortement imprégné du vécu alarmant et quotidien de ses compatriotes aux abois, a décidé de s’offrir de nouvelles manœuvres via la fiche conductrice de ce croc en jambe anti constitutionnel, aux antipodes de la démocratie et de l’éthique républicaine. Lesquelles manies, ont offusqué les générations actuelles et celles du futur. Voici donc que s’annonce le temps d’un nouveau départ, celui de lutter contre ce fauteur de trouble et auteur de cette initiative déstabilisatrice, des fondements des droits de l’homme ; en tous les sens ».
Mise à niveau
La campagne électorale pour le scrutin du 24 Février 2019 s’étiole de jour en jour. La ruée humaine devrait faire comprendre les références et les ressources de la population. L’identification de la demande et les besoins spécifiques des publics cibles par rapport aux enjeux de la présidentielle, à leur situation socio-économiques, au comportement civique devraient être le pré requis politique. La politique politicienne et les intérêts privés ont, en cette période décisive, pris le dessus sur les intérêts supérieurs de la nation à bien des égards. Le peuple est témoin d’un étalage du gaspillage des deniers publics sans précédent. Ceux qui gaspillent s’en glorifient. Par contre, la population, témoin oculaire de cette gabegie, semble à juste raison, refuser de s’embarquer dans un wagon, conduit par une locomotive enrouillée sur des rails désuets.
Ces véritables acteurs devant les isoloirs des urnes ouvertes dès l’apparition de l’astre du jour au 24 Février, ont encore les plaies béantes sur leurs dos. Dans les faits, en lieu et place d’une gestion transparente, sobre et vertueuse promise, le constat est une gouvernance folklorique, clientéliste, népotiste, gabégique et laxiste. Nos maigres ressources de pays pauvre et très endetté, sont dilapidées à des seules fins politiciennes. Nos libertés publiques, durement acquises depuis des décennies, sont désormais devenues conditionnelles. La démocratie et la bonne gouvernance ne sont plus qu’un leurre.
Introduction
En effet, aucun secteur de l’économie nationale n’est actuellement épargné par la précarité. Les sénégalais sont écrasés par le coût élevé de la vie, le chômage chronique des jeunes sont obligés de subir l’insécurité, l’indiscipline, la corruption et l’insalubrité. La plus grave crise qui frappe actuellement notre société est une crise morale. Nos valeurs cardinales de dignité, d’honneur, de probité et de loyauté sont presque abandonnées au détriment du reniement, du non-respect de la parole donnée, de la trahison, et les mensonges d’État.
Eléments d’appréciation
Toute la gestion de nos ressources, la distribution de nos attributs, l’allocation de nos talents sont empreintes de pleines externalités négatives. Les analystes de constater partant d’études d’experts fiables que : « De 2012 à nos jours au Sénégal, la politique socio-économique, menée dans toutes ses composantes et aspects adjacents est à l’opposé de tous les axes orientés pour un développement durable et harmonieux ; afin que, les populations puissent reprendre leur destin en main que de se laisser conduire sans boussole.
En définitive, une émergence d’action citoyenne dès la pointe du jour du 24 févier 2019 est le seul engagement patriotique sans commune mesure. Cet élan est capable d’apporter un remède pour l’ajustement dés équilibres rompus à cause de la mal gouvernance mise en orbite par le pouvoir finissant.
Résumé du projet
Au delà de l’engagement de ne plus être victimes des fautes du passé s’amplifier en s’amoncelant, la signification inspirée, de l’englobé de opinion, est sous le prisme d’une détermination populaire réelle. Les actions attenantes y trouvent une base motivation dans ce contexte de renouvellement, de mandat présidentiel. Il est question d’un bon choix d’homme pour la noble et exaltante charge de gardien de la constitution. La dimension citoyenne de cet enjeu est sans commune mesure d’ordre républicaine et démocratique.
« La manipulation de Macky Sall, le fait qu’il ait installé une volonté, une culture de changer la donne en matière de compétition électorale a permis aujourd’hui, au peuple globalement, de s’ouvrir les yeux et par ricochet battre le fauteur de trouble constitutionnel. Choisir un président de l’opposition est un choix cohérent, responsable : Reconsidérer l’Etat de droit-Rebâtir au Sénégal une nouvelle synergie, un nouvel espoir de mieux vivre dans la paix la concorde nationale. L’homme qu’il faut à la place qu’il faut.
Les citoyens sénégalais et de la diaspora, constituent dans une dynamique citoyenne une entité populaire fort préoccupée et très représentative pour identifier, sélectionner et enfin retenir par une unité d’action, ce nouveau profil aux valeurs intrinsèques de Président ; à qui faire confiance dans la gestion des trésors de l’Etat. Le Sénégal est un pays en quête d’un nouveau type de gouvernance politique porteur. Pour ce faire, notre pays mise sur des atouts essentiels: un fort potentiel en ressources humaines, des richesses naturelles encore faiblement valorisées, une stabilité politique et sociale réelle, une démocratie d’une qualité reconnue, des institutions crédibles, un positionnement géographique stratégique.
Le management à visage citoyen de l’intitulé du titre y trouve un terreau fertile, pratique et revalorisant. Convenons-en, ce qui donne succès à une idée puisée dans l’esprit du peuple, c’est le talent de ceux qui la portent. Cela prend plus que de l’intelligence, du courage ou de la chance : ça prend une vision quasi divine.
NB : A suivre Les fondamentaux de l’opinion
COMMENT IDENTIFIER DES BUREAUX FICTIFS AVANT L'ÉLECTION ?
Nous dénonçons la dangereuse, hypocrite et irresponsable tentative d’une frange de l’opposition de dresser les confréries religieuses entre elles - LE PÔLE COMMUNICATION DU CANDIDAT MACKY SALL
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration du pôle communication du candidat Macky Sall, relative aux rumeurs de bureaux de votes fictifs dans le cadre de la présidentielle.
« Ayant constaté son inévitable échec, l’opposition poursuit sa campagne de dénigrement de la fiabilité du processus électoral, notamment en parlant de bureaux fictifs (comment peut-on identifier des bureaux fictifs, avant l’élection ?)Alors que tous les candidats ont reçu le fichier électoral et la carte électorale depuis le …. planète mars
Nous dénonçons la dangereuse, hypocrite et irresponsabe tentative d’une frange de l’opposition de dresser les confréries religieuses entre elles. Puisque, depuis quelques temps nous constatons pour le déplorer, que de nombreux messages vocaux qui circulent dans les réseaux sociaux ; essaient de diviser les sénégalais, en les opposant vicieusement les uns contre les autres sur une question aussi sensible que la religion.
En agissant de la sorte, ces irresponsables, démontrent encore une fois, une boulimie du pouvoir qui foule au pied des acquis historiques, ciment de notre commun vouloir de vie commune.
Depuis 1960, les pères-fondateurs de la République du Sénégal indépendant ont oeuvré à construire une nation sénégalaise solide avec l’appui des confréries et obédiences religieuses. Nous sommes une nation «UNE » et indivisible avec un sens élevé du dialogue dans la tolérance parfaite de toutes les diversités (religieuses, ethniques, linguistiques, politiques, etc.). Ceci fait de nous un exemple en Afrique et dans le monde !
La paix et l’entente cordiale constituent notre bien le plus précieux que nul n’a le droit de baffouer.
Nous appelons nos compatriotes à redoubler de vigilance, et de rester imperméables et imperturbables, face aux manœuvres sataniques aux antipodes de nos traditions religieuses, coutumières et républicaines.
Le candidat qui est à la base de cette histoire, doit être clairement identifié, dénoncé et mis hors d’état de nuire par le électeurs le 24 février 2019.
Ce même candidat s’était même essayé à une remise en cause du caractère sacré des lieux saints de l’Islam, notamment la Mecque (il se demandait si l’on se n’était pas trompé de Qibla !). Cette insulte au-delà de notre pays, avait été unanimement condamnée par toute la UMMA.
Fidèle aux legs des anciens, conscient de la pérennité de la nation sénégalaise et de la continuité de l’Etat, le président Macky Sall poursuit la construction et la préservation de ce patrimoine.
Fidèle à la longue tradition de notre peuple faite d’ouverture, de capacité de dépassement et d’unité, main dans la main avec ses alliés et tous les progressistes de ce pays, le président Macky Sall, artisan de la réhabilitation des cités religieuses et de la modernisation des « daaras », est en train de réaliser une campagne électorale responsable, et rassurante.
L’engagement du président Macky Sall est de travailler pour notre pays, pour notre peuple au rythme de l’espoir, de la conviction et de la confiance.
C’est pourquoi, nous nous félicitons du déroulement de la campagne de notre candidat le président Macky Sall. Partout, les sénégalais sont sortis massivement pour lui témoigner leur satisfaction et leur adhésion à son offre politique.
Notre candidat ; le président Macky Sall fait preuve de courtoisie, de politesse, et de sérénité. Son expérience avérée d’homme d’Etat le met dans une posture d’élégance républicaine qui sacralise toutes nos croyances et obédiences ciment de notre « sénégalité ». Il est et demeurera toujours républicain !
Le president Macky Sall, même dans les moments les plus durs du combat politique, n’a jamais versé dans la vulagrité, l’arrogance, ou la violation de secrets d’Etat.
C’est en cela que le président Macky Sall au-delà des clivages, incarne les valeurs cardinales de la stabilité nationale que l’écrasante majorité des électeurs attendent d’un véritable homme d’Etat.
Le 24 février 2019, est un rendez-vous immanquable de renouvellement de la confiance des sénégalais au président Macky Sall. »
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LES ATTENTES DE LA DIASPORA
POINT DE MIRE SENEPLUS - Des sénégalais de l'extérieur laissés en rade dans les programmes des candidats interpellent ces derniers
Madeleine Diallo et Youssouph Sané |
Publication 18/02/2019
Les gouvernants du Sénégal sont appelés à inclure davantage, durant les cinq prochaines années, les préoccupations des sénégalais de l’extérieur dans leurs programmes de développement. Souleymane Aliou Diallo, Coordonnateur de l’Association OTRA AFRICA rappelle ainsi la place de la diaspora dans le processus de développement de notre pays tout en déplorant l’absence de plans stratégiques destiné aux sénégalais de l’extérieur dans les différents programmes des candidats.
L’Association Otra Africa par le biais de son Coordonnateur Général, le Professeur Souleymane Aliou Diallo, ne se retrouve pas dans le programmes des candidats à la présidentielle 2019. Il l’a fait savoir lors de la rencontre avec la presse en se prononçant sur l’actualité politique. Les émigrés ont évoqué plusieurs points.
Des points qu’aucun des cinq candidats n’a abordé clairement dans son programme. Dans son objectif d’informer, de sensibiliser et d’assister les sénégalais de l’extérieur, l’association OTRA AFRICA a suivi et observé avec beaucoup d’intérêts les mémorandums programmes et débats proposés par les candidats.
« Nous sommes préoccupés, voire inquiets de l’absence d’engagements fermes dans les différents programmes et projets de société proposés pour résoudre les difficultés que rencontrent les sénégalais de l’extérieur, notamment sur les questions liées à l’accès à l’état civil, la production des documents d’identification », a déclaré Souleymane Aliou Diallo.
Sur le plan diplomatique et sur les questions économiques, l’association a tiré la sonnette d’alarme en réitérant sa demande pour le renforcement de la carte diplomatique et consulaire à travers le monde mais surtout l’affectation de personnels qualifiés en vue d’une meilleure prise en charge des problèmes des émigrés sénégalais.
Ils déplorent par ailleurs, le déficit de volonté politique pour accompagner les projets structurants des sénégalais de la diaspora en termes de création d’entreprise, d’accès aux financements, d’exonération fiscale pour les activités ayant un lien avec le social et les procédures de facilitation du retour des émigrés. « Les gouvernants du pays durant les cinq prochaines années devront répondre à toutes ces attentes des émigrés », a soutenu Souleymane Aliou Diallo.
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PAR ABDOULAYE CISSÉ
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IL FAUT SAUVER LE VIEUX !
Ne pas arrêter Wade ne veut pas dire qu'on ne peut rien faire contre lui - Il faut l'assigner à résidence - Ça ne lui ferait que du bien de le couper de ses visites, de ses audiences,...
Ne pas agir pour contenir le discours incendiaire de Abdoulaye Wade est tout aussi irresponsable que les actes des esprits sans discernement qui pourraient prendre ses consignes comme des mots d'ordre à exécuter.
On n'est pas obligé d'arrêter Wade pour incitation à la violence, mais il faut l'assigner à résidence pour le sauver de ses démons.
Chronique signée Abdoulaye Cissé.
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DECRYPTAGE AIR DE CAMPAGNE sur WALF TV avec Pape Alé Niang
DECRYPTAGE AIR DE CAMPAGNE sur WALF TV avec Pape Alé Niang
PAR ALIOUNE DIOP
LES RATÉS DE 2012 SONT ENCORE LA EN 2019 !
Le rétropédalage consistant à affecter d’urgence, post-évènements de Tamba, des équipes de protection aux candidats est certes salutaire, mais soulève encore le débat global du maintien de la sécurité publique au sein du ministère de l’Intérieur
A la même époque environ en 2012, suite d’une part au refus de gouvernement d’alors de détacher des éléments de protection auprès du candidat de l’opposition admis au deuxième tour, et d’autre part de l’émotion soulevée par des actes bien répréhensibles des forces de sécurité (véhicule canon à eau de la police fonçant sur la foule au monument de l’Obélisque à Dakar, jet de grenades lacrymogènes dans une mosquée située dans le centre-ville de la capitale etc.) nous avions fait publier à travers la presse locale un article intitulé «Sécurisation du processus électoral : posture bien discutable des forces de sécurité».L’article est accessible sur le site leral.net.
Les points essentiels évoqués dans cette contribution avaient trait aux responsabilités de l’Etat et des forces de sécurité en matière de sécurisation du processus électoral, et ce, conformément aux textes en vigueur au niveau de la Cedeao. Malheureusement, les récents évènements tragiques de Tambacounda prouvent bien que, d’une élection à une autre, les autorités sénégalaises chargées de la sécurité des élections semblent méconnaître (peut-être ?) ces textes ratifiés par leur pays.
Les différents accords, continentaux ou régionaux, sont respectivement : La Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance de l’Union africaine, Le Protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance de la Cedeao (Section IV du Protocole A/SP1/12/01), Rapport du Colloque d’Accra sur les élections en Afrique (novembre 2009), Et enfin la Déclaration de Praia sur les élections et la stabilité en Afrique de l’Ouest (mai 2011).
Et c’est bien cette Déclaration de Praia qui souligne avec une précision on ne peut plus nette les responsabilités de chaque entité, à savoir :«L’Etat doit assurer la protection sans discrimination de tous les électeurs et des candidats, en particulier les femmes candidates, contre la violence, l’intimidation et toutes les autres formes de violation de droits de l’Homme» (point A28)1 «Les Forces de sécurité doivent assurer l’impartialité et la neutralité des forces de sécurité pendant les élections : assurer que la protection des populations et des biens est une priorité, comme partie des engagements des forces de sécurité pour un cadre plus large de sécurité humaine» (point B35), «Etablir une force de sécurité électorale ad hoc dans les contextes de fragilité institutionnelle, sous la supervision d’un organe intégré et impartial de coordination de la sécurité électorale» (point B38).
En termes clairs, l’analyse de tous ces points ci-dessus mentionnés permettent de retenir dans le cas actuel du Sénégal que : Le ministère de l’Intérieur devait mettre à disposition de tous les candidats retenus par le Conseil constitutionnel une solide équipe de protection bien avant le démarrage de la campagne électorale : ce n’est ni une faveur ni une concession, mais un droit.
L’existence d’un organe intégré et impartial de coordination de la sécurité électorale n’est pas communiquée au public : aucune communication conjointe police gendarmerie n’ayant été faite à ce jour à travers les médias pour expliquer le déploiement et les opérations sur le plan national. Toutefois, des communications individuelles par arme sont notées à la télévision.
Force est de constater qu’une posture d’anticipation et de respect des accords et textes en vigueur au niveau de la Cedeao aurait permis de réduire les suspicions d’attitude partisane du ministère de tutelle et le recours des candidats-opposants à des membres de la diaspora exerçant dans la sécurité en France ou à des lutteurs ou loubars de qualification douteuse. La sécurisation du processus électoral n’est plus une procédure d’arrangement ou de concession, mais une matière qui fait partie intégrante de la gestion de la sécurité (security management) : elle fait désormais l’objet d’enseignements fréquents par le biais de séminaires, leçons apprises et bonnes pratiques à partager.
Le rétropédalage consistant à affecter d’urgence, post-évènements de Tamba, des équipes de protection aux candidats est certes salutaire, mais soulève encore le débat global du maintien de la sécurité publique au sein du ministère de l’Intérieur. A cet égard, nous sommes d’avis qu’il est grand temps que le Sénégal rejoigne les pays qui ont mis en place un ministre de la Sécurité publique.
Nous savons tous les candidats préoccupés actuellement par la dernière ligne droite de la campagne électorale, mais nous lançons à chacun d’entre eux, et particulièrement à celui qui sera élu président de la République, un appel urgent pour envisager, à l’instar de nombre de pays du continent, la création d’un département ministériel chargé de la sécurité publique, laissant au ministère de l’Intérieur l’Administration territoriale en sus d’autres responsabilités régaliennes à préciser. Les multiples menaces, transfrontalières, terrorisme etc. qui sévissent à nos frontières et qui guettent notre pays avec l’exploitation toute proche d’importantes ressources pétrolières et gazières militent assurément à la création de ce nouveau département ministériel.