« Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson » - Cette formule attribuée à Confucius résume la politique sociale d’Idrissa Seck
« Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson ». Cette formule attribuée à Confucius résume la politique sociale d’Idrissa Seck. Transfert d'actif (installer des capacités productives au niveau des ménages en difficulté, autonomiser) en lieu et place d'un transfert monétaire souvent détourné par des coxer ou conditionné par une sujétion politique.
LE TRANSFERT D’ACTIFS POUR UN FILET SOCIAL RÉEL
« La nouvelle politique sociale va arrêter le transfert monétaire non conditionnel et non ciblé. Ce transfert monétaire crée un enclos social où les gens restent confinés dans la pauvreté. Je vais mettre en place le transfert d’actifs qui peut être des machines pour les tailleurs, du matériel de coiffure pour les coiffeuses, du matériel pour les maçons et les menuisiers. Ce genre de transfert permettra aux femmes et aux jeunes de sortir de la pauvreté par l’entrepreneuriat. Le transfert d’actif crée un bon filet social qui permet aux chômeurs de rebondir dans d’autres activités génératrices de revenus. Je m’engage à mettre en place un programme de réduction de la pauvreté par des projets de développement et des systèmes de transferts monétaires conditionnels. Pour les ménages qui vivent dans la pauvreté et dans l’extrême pauvreté, je m’engage à identifier les secteurs d’activité potentiels de ces derniers et mettre en place les actions suivantes :
Élevage : Former et donner des moutons à des ménages pauvres vivant en milieu rural avec de l’aliment de bétail pour leur permettre de développer leur élevage et vendre lors des grandes fêtes (Tabaski, Korité etc.) ;
Agriculture : former et distribuer de l’intrant et de l’engrais gratuitement et du matériel agricole à partager par les ménages d’une même localité (semoir, tracteurs, décortiqueuses etc.) ;
Je m’engage à mettre en place un programme de sortie de la pauvreté par le biais du déplacement… »
Commentaire : les bourses familiales n'ont aucun impact sur la pauvreté et on asphyxie les finances publiques pour financer une politique sociale monétaire critiquée de façon diplomatique par le FMI. L'argent reçu par les bénéficiaires ressemble à de la pitance non pour sa modicité, mais parce qu'il maintient l'assisté dans une situation de dépendance chronique. Dans les pays arabes la zakat est devenue un moyen de lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales, car elle fait la promotion de la personne en tant source de richesse, producteur potentiel, acteur économique dans la sphère de son activité. Il faut créer, financer et encadrer des activités génératrices de revenus au lieu de perpétuer la charité au profit des mêmes personnes. La personne humaine est une source autonome d’action : si elle n’y arrive ce n’est pas seulement de sa faute, la communauté ne lui a peut-être pas offert les possibilités réelles.
LUTTE CONTRE LA CHERTE DE LA VIE ET LE CHÔMAGE
« Au même moment, le chômage explose et un large pan de la classe moyenne a régressé dans la pauvreté absolue. Pour pallier cette situation, des politiques hardies seront mises en place consistant principalement en :
-La mise en place d’un cadre de régulation et de stabilisation des prix des denrées de base et coûts d’accès à des services de base (eau, électricité, transport publics, santé, éducation, …) s’appuyant, entre autres, sur l’instauration d’un Etat modeste ;
-L’orientation de l’agriculture vers l’autosuffisance et la sécurité alimentaire de manière à affranchir notre économie de la dépendance en denrées importées ;
Un dispositif institutionnel de veille et d’alerte permettant de mieux prévenir les fluctuations économiques intervenant régulièrement sur le marché mondial ;
-Un accroissement accéléré de la production de richesses, par la création d’un surplus significatif mobilisable pour l’investissement, ceci étant la voie la plus sûre pour permettre à chacun, par le biais d’une plus juste répartition, d’assurer son bien-être. Il est illusoire de penser éradiquer la pauvreté autrement que par la création de richesses et d’emplois pérennes et convenablement rémunérés. La solution qui sera adoptée dans ce cadre est à mettre en synergie avec la création massive d’entreprises et d’opportunités d’affaires. Enfin, pour enrichir et mettre en œuvre ces propositions, une véritable concertation avec toutes les forces vives, pour identifier les principaux enjeux liés au pouvoir d’achat, sera rapidement entreprise…… ».
Commentaire : il faut noter d’abord que la notion d’autosuffisance alimentaire est plus ambitieuse que la politique d’autosuffisance en riz. Les Sénégalais ne devraient pas se focaliser sur le riz : il faut diversifier les choix alimentaires en mettant sur les marché une quantité suffisante de produits alimentaires transformés d’après les nomes internationales et susceptibles de subvenir les besoins en protéine et autres éléments nutritifs. Il faut, pour ce faire, créer une chaine de valeurs par des industries et des unités de transformation (PMI) des produits agricoles, horticoles, de la pêche, de l’élevage etc.). Il y a énormément de possibilités offertes par une politique de transformation ambitieuse de nos ressources halieutiques : nos élèves devraient pouvoir passer la journée à l’école sans être obligés de manger du pain sec. Nos enfants sont de moins en moins attachés à l’école à cause de l’austérité qui y règne : c’est un facteur inhibant aussi bien sur le plan psychologique que sur celui des compétences intellectuelles. Il y a des efforts dans certains lycées consistant à instituer des cantines scolaires, mais la qualité de l’alimentation fait défaut. Il faut booster les la production de produits halieutiques et maraichers, de viande pour compenser le déficit de calorie qui frappe nos élèves. Le marché, c’est avant tout la production et la consommation : il faut, dans ce pays, qu’on trouve un moyen d’ancrer la consommation dans nos traditions de production. Promouvoir le consommer local ne peut pas être un simple credo : c’est plutôt une manière de financer intelligemment des moyens de production, des activités de production et des habitudes de consommation sur la base des résultats de la recherche.
« Augmenter le pouvoir d’achat des ménages, au-delà des mesures conjoncturelles Je m’engage à :
Mettre en place des mécanismes visant à encourager l’entreprenariat au niveau de tous les secteurs d’activités ;
Créer une source de revenu stable que seul le secteur primaire [agriculture, élevage...] est capable de donner. Malheureusement moins du quart des ressources du pays lui sont allouées. Il faut donc le valoriser et favoriser le retour à la terre. Pour rappel, le secteur tertiaire [banque, assurance, téléphonie...] concentre environ 70% des ressources ;
Indexer les salaires sur le coût de la vie ;
Instaurer un salaire familial adossé à une activité génératrice de revenus. Je vais procéder à une réforme profonde du système de retraite au Sénégal, pour non seulement endiguer la souffrance des pensionnaires actuels mais aussi et surtout par anticipation sur un avenir proche qui se caractérisera par la montée de l’effectif des retraités d’une part, la stagnation du niveau des pensions et l’augmentation du coût de la vie qui entraînera la baisse sensible du pouvoir d’achat et d’une certaine manière l’aggravation de la pauvreté pour de nombreux chefs de famille. ».
Commentaire : L’augmentation du pouvoir d’achat des ménages, c’est avant tout la valorisation de leur activité. Dans chaque famille rurale ou urbaine pauvre, il y a curieusement une activité, un métier qui a du mal à devenir une source réelle de revenus suffisant pour entretenir ladite famille. Pourquoi ne pas faire profiter à ces familles d’un salaire familial dont la finalité est de fructifier l’activité de et de faciliter l’écoulement du produit dans le marché de la consommation ? Il s’agit d’actions concrètes que le gouvernement, à travers la direction à l’entreprenariat (on n’a pas besoin de ministère pour le faire) réalisera de façon ciblée et planifiée suivant des objectifs à échéances précises. Il est aussi urgent d’élargir le champ de la pension à la retraite aux artisans, paysans, pêcheurs, etc. : un être humain ne devrait pas être laissé à lui-même, après l’âge légal de la retraite, sans revenu. C’est contraire à la morale humaine que de compter sur la solidarité traditionnelle informelle dans un univers social de plus en plus individualiste. Bref, il faut trouver une façon intelligente de concilier la solidarité spontanée aux exigences de la société actuelle.
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RADIOSCOPIE D’UN MÉDIA EN PERTE DE VITESSE
EXCLUSIF SENEPLUS - L’absence de ressources financières, le manque de formation, la concurrence – Maodo Faye fait l'état des lieux de l'outil radiophonique - VIDÉO EN WOLOF
Youssouf Ba et Lamarana Diallo |
Publication 13/02/2019
La majorité des sénégalais le connaissent de nom. Parce que sa voix radiophonique, grâce à la magie des fréquences, a finit de rassurer les plus fidèles auditeurs de Sud FM de la véracité des informations qu’il véhicule quotidiennement dans son journal en langue wolof. À l'occasion de la journée mondiale de la radio, le journaliste Maodo Faye parle de son média sans brouiller les fréquences, au micro de SenePlus.
Voir l'entretien vidéo.
ALLONS VOTER AU NOM DE LA VOLONTE POPULAIRE !
La constitution d’un puissant pôle de résistance est la clé qui permettra de bouter du pouvoir le régime de Macky Sall - Wade est invité à accompagner cette dynamique de victoire de l’opposition unie - DÉCLARATION DE L'UNP
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration de l’Union Nationale Patriotique (UNP), reçue le 13 février 2019, appelant à une coalition de l’opposition autour du candidat Idrissa Seck.
« Après concertation avec ses allies de TAXAWU SENEGAAL, le Bureau Politique de l’Union Nationale Patriotique (UNP), analysant la situation politique nationale, a dégagé les grandes lignes de sa position sur la prochaine élection présidentielle qu’elle tient à partager, ci-après, avec l’opinion publique nationale et internationale.
Les élections du 24 février ne seront pas des élections normales car notre pays vit une situation de quasi- dictature : les règles du jeu électoral sont imposées à l’opposition par Monsieur Macky Sall (fichier non disponible pour les candidats autres que celui du pouvoir, carte électorale établie sans concertation, ministre de l’intérieur partisan...) ; la Justice est aux ordres du pouvoir exécutif et a déjà été utilisée pour écarter deux parmi les principaux challengers ; le système de parrainage tel qu’organisé s’est avéré une invention, unique dans le monde, pour éliminer et/ou choisir ses propres adversaires ; la répression et l’emprisonnement demeurent l’unique réponse opposée à la classe politique.
Paradoxalement un tel état de fait conforte les citoyens dans leur conviction que les élections et leurs cartes d’électeur sont la seule voie pour se débarrasser de Macky Sall et de son régime au moindre coût pour notre pays.
Jusqu’ici le Sénégal a connu deux alternances démocratiques (en 2000 et en 2012) qui se sont déroulées dans la transparence et selon les règles du fair-play. Ceci grâce au code électoral consensuel, adopté par l’ensemble de la classe politique, et aussi à la hauteur d’esprit des principaux challengers, parfaitement imbus de leurs hautes charges.
Aujourd’hui, de toute évidence, Monsieur Macky Sall ne s’inscrit pas dans cette dynamique, obsédé qu’il est par la perspective utopique de passer au premier tour, par tous les moyens, quoiqu’il en coûte.
L’opposition a le devoir historique d’éviter de tomber dans le piège qui conforterait les machinations du pouvoir en place, en donnant un mot d’ordre de boycott des élections qui traduirait sa propre impuissance et induirait la démobilisation des force vives et la démission des masses populaires.
En tout état de cause, le citoyen sénégalais est désormais conscient du pouvoir que lui confère sa carte d’électeur et donc de sa capacité d’apporter un changement de régime par la voie des urnes.
L’opposition démocratique a le devoir et l’obligation de renforcer cette dynamique populaire en faisant en sorte d’assurer une forte participation des électeurs aux prochaines joutes électorales. C’est la seule condition à réunir pour déjouer le complot ourdi par le régime, en le forçant ainsi à publier des résultats sincères qui le mettraient démocratiquement hors d’état de nuire, ou, dans le meilleur des cas pour ce qui le concerne, à affronter la partie adverse lors du second tour inévitable de ce scrutin.
Si un fort taux de participation des électeurs ne pourra empêcher la perpétration des fraudes dont la machine est déjà mise en branle depuis le début de processus de mise en place unilatérale des procédures électorales, du moins elle pourra très certainement annihiler drastiquement son impact.
La constitution d’un puissant pôle de résistance est la clé qui permettra de bouter du pouvoir le régime de Monsieur Macky Sall. Ce processus est déjà déclenché avec l’émergence d’une grande coalition autour d’un candidat-leader charismatique, en l’occurrence le président Idrissa Seck.
En ces moments graves que traverse notre pays, l’UNP a décidé de travailler à accompagner et renforcer cette dynamique qui doit se développer dans une synergie de stratégies unitaires.
En conséquence de toutes ces considérations, le Bureau Politique de l’UNP :
Saisit l’occasion pour appeler le président Wade à accompagner cette dynamique de victoire de l’opposition unie ;
Appelle le peuple sénégalais dans son entièreté à aller voter massivement le 24 février 2019 contre Monsieur Macky sall, et à sécuriser son vote le jour des élections ;
Appelle les citoyens à être prêts à sécuriser et à se battre le cas échéant contre toute tentative de confiscation de la volonté populaire ;
Confirme son adhésion, déjà annoncée à «LA COALITION IDY 2019 » pour contribuer, de toutes ses forces, à l’élection à la Magistrature Suprême du Président Idrissa Seck au soir du 24 février 2019. »
PAR ABDOU SALAM FALL ET ROKHAYA CISSÉ
LES OUBLIÉS DE L’ÉCOLE
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - Il est utile de favoriser un enseignement ciblé visant l’autonomie des enfants dès les premières années d’apprentissage - L’Etat devrait être justiciable du droit à l’éducation de tous les enfants
Abdou Salam Fall et Rokhaya Cissé |
Publication 13/02/2019
#Enjeux2019 – Si le Sénégal est classé au dixième rang de l’Indice de gouvernance Mo Ibrahim, il reste qu’en termes de développement humain, des efforts sont à entreprendre pour se hisser à de meilleurs scores[1]. Le score du Sénégal en développement humain est de 58.0 derrière le Rwanda (72,4, l’Algérie 71,0, la Tunisie 70,5, le Gabon : 60,7, le Cameroun : 59,5 [2].) C’est principalement l’éducation qui tire cet indice vers le bas. En effet, ce ralentissement est inhérent à différents facteurs relatifs à la qualité de l’éducation, la qualification du personnel enseignant et la précarité de l’environnement scolaire en particulier les « abris provisoires ». D’autres facteurs entrent en ligne de compte notamment l’exclusion de l’éducation qui atteint 24,5 % en 2016 (selon le LARTES, Jàngandoo, 2016)[3] ainsi que le taux d’achèvement du cycle primaire qui est à améliorer.
Pourtant, le Sénégal est un des pays africains qui investit le plus dans l’éducation. Selon la Banque Mondiale, la part des dépenses publiques en éducation dans le Produit Intérieur Brut (PIB) représentait 7,1% en 2015 au Sénégal[4]. Cependant, la qualité de l’éducation demeure toujours problématique. Un nombre important d’enfants n’a pas accès ou quitte l’école sans acquérir les compétences minimales pour être des citoyens autonomes dans l’avenir.
Aussi, les défis sont persistants en termes de possibilités équitables d’éducation et d’apprentissage de qualité à tous les enfants, en prenant en compte les disparités régionales et celles de genre, les problèmes d’infrastructures, etc. Pourtant, la réduction de ces inégalités devient un impératif si l’on considère la série d’études réalisées par le Laboratoire de Recherche sur les Transformations Economiques et Sociales (LARTES-IFAN). Arrêtons-nous sur la recherche relative aux dynamiques de la pauvreté et ses conséquences sur l’éducation au Sénégal[5] qui a mis en évidence les différentes dimensions de la pauvreté au Sénégal et a abouti à deux constats : d’une part, des corrélations fortes entre pauvreté chronique des individus et les conditions de vie à l’enfance et d’autre part, les liens de cause à effet entre le statut actuel de pauvreté des individus et leur propre niveau d’instruction ainsi que celui de leurs parents. En effet, les résultats de cette enquête confirment ce lien significatif entre éducation et pauvreté en révélant la non scolarisation comme un des facteurs majeurs de maintien et de transmission dans la pauvreté[6].
- Des milliers d’enfants ont encore du mal à franchir les portes de l’école -
Le baromètre Jàngandoo 2016[7] lève le voile sur une question faiblement documentée au Sénégal notamment l’exclusion du système éducatif.
Rappelons que l’évaluation Jàngandoo 2016, représentative à l’échelle des 45 départements que compte le pays, a touché 22 764 enfants âgés entre 9 et 16 ans issus de 16 199 ménages. Sur l’ensemble des enfants testés, il ressort que c’est environ un enfant sur six qui réussit le test de lecture et un enfant sur cinq les tests de mathématiques et de culture générale. La grande majorité des enfants bute sur la lecture compréhension et la résolution de problème, deux compétences clés attendues à la fin de la troisième année d’apprentissage.[8] Seuls 13% et 17% des enfants sont respectivement performants dans ces items. Concernant la lecture de lettres et sons et la connaissance du nombre, une proportion importante d’enfants est à la traine : près d’un enfant sur trois ne parvient pas à franchir cette étape du test.
Si l’on s’intéresse à l’équité dans l’accès à l’éducation en ne considérant que l’école formelle[9] on note que le nombre de ces enfants hors école reste important et représente 24,5% dans l’échantillon total de l’enquête avec tout de même des disparités importantes entre certaines régions (du centre, du nord) qui atteignent des taux d’enfants " de 32% alors que Dakar et Ziguinchor en comptent entre 3 et 9%.
- Qui sont les « hors école » ? -
Les enfants qui ne fréquentent pas l’école sont davantage issus du milieu rural
De grandes disparités sont notées entre les villes et la campagne si on considère la proportion d'enfants qui n'ont jamais fréquenté l'école formelle. En effet, parmi tous les enfants âgés de 9 à 16 ans résidant en milieu rural, 32,2% n’ont jamais été inscrits dans une structure de scolarisation formelle alors que ce taux s'élève à 5,7% à Dakar et à 10,5% dans les autres villes.
- Kaffrine, Diourbel et Matam, viviers de hors école -
Les régions qui totalisent le plus d’enfants jamais scolarisés à l’école formelle sont Kaffrine, Diourbel et Matam principalement, suivis de Tambacounda, Louga, Kolda, Saint-Louis (Podor) et Fatick. Les cas d’abandon de l’école formelle sont plus marqués à Kédougou et à Matam suivis de Kolda, Tambacounda et Kaffrine. Alors que les régions du nord, de l’est et du centre affichent des faibles niveaux en matière d’accès aux différents types d’apprentissage et à l’école formelle, les régions comme Ziguinchor, Dakar, et dans une moindre mesure Thiès et Sédhiou, restent les régions qui ont les taux les plus faibles d’exclusion quelle que soit la situation de non accès considérée.
Dans la région de Diourbel, le département de Mbacké se démarque puisque plus de la moitié (56,6%) des enfants de 9-16 ans de ce département n'ont jamais fréquenté une école formelle en langue française. Dans la région de Kaffrine, près de la moitié des enfants des départements de Birkelane, de Malem Hodar et de Kaffrine ne sont jamais allés à l'école formelle.
- Les filles restent moins longtemps à l’école que les garçons -
Parmi les enfants qui fréquentent l’école, 48% sont des garçons contre 52,1% de filles. On note ainsi un nombre plus important de filles dans l’école formelle. Ce résultat qui peut sembler contre intuitif résulte d’une part, des progrès accomplis dans la scolarisation des filles ces dernières années, et, d’autre part, la fréquentation par les garçons d’autres types d’apprentissage tels que les daara qui ne sont pas reconnus comme école formelle. Cet état de fait se confirme lorsque l’on compare ceux qui ne sont jamais entrés à l’école selon le genre : 56% chez les garçons et 43,6% pour les filles. Cependant, les choses s’inversent dès l’instant que l’on observe le cas des abandons : 53% pour les filles et 47% pour les garçons. Il faut noter que les filles quittent l’école plus massivement et plus tôt que les garçons. Il y a une déperdition importante chez les filles au bout de la 5ème année d’apprentissage avec des pics chez les filles âgées entre 10 et 12 ans.
- La grande part des enfants qui n’ont jamais été à l’école formelle vit dans des familles modestes -
Le baromètre Jàngandoo 2016 montre que ce sont dans les ménages aux conditions de vie modestes que les enfants qui n'ont jamais été à l'école sont les plus nombreux. En effet, parmi tous les enfants âgés de 9 à 16 ans, ceux qui n'ont jamais été à l’école formelle et qui vivent dans les ménages ayant un faible niveau de vie constituent 28% contre 15,2% dans les ménages de conditions moyennes de vie et 16,5% lorsque le niveau de vie du ménage est jugé satisfaisant.
- Le rôle de l’instruction coranique -
Parmi tous les enfants, la proportion d’enfants qui n'ont jamais fréquenté une école formelle s’élève à 33,7% lorsque le chef de ménage a uniquement fréquenté l’école coranique. Ce pourcentage s'établit à 22% lorsque le chef de ménage n’a aucun niveau d'instruction et 21,9% s’il est alphabétisé. Les plus faibles taux d’enfants qui n’ont jamais été à l’école formelle sont observés dans les ménages dont le chef a un niveau d’instruction supérieur (6,2%) ou secondaire (3,9%).
La proportion d’enfants qui n’ont jamais été à l'école formelle est bien plus élevée lorsque le chef de ménage est un homme comparé au cas où c’est une femme. Parmi tous les enfants, ceux des ménages dirigés par un homme et qui n'ont jamais fréquenté une école formelle représentent 23,6%, alors que cette proportion s'élève à 11,7% lorsque le chef de ménage est une femme.
Les résultats montrent que les enfants issus des zones rurales vont à l'école plus tard comparés à leurs pairs habitant dans les zones urbaines. Quel que soit le milieu de résidence, l'âge d'entrée pour la première fois à l'école formelle se situe généralement entre cinq et sept ans. La proportion d’enfants qui sont déjà entrés à l’école à 7 ans s'élève à 83% en ville et à 55% en campagne. On note que plus l'âge de l'enfant augmente et plus faible est la proportion d'enfants qui va à l'école formelle.
L’analyse de ces traits marquants dans le profil des exclus laisse ressortir qu’elles incluent les caractéristiques personnelles de l’enfant, l’environnement socio-économique du ménage dans lequel il vit. On peut citer par exemple le milieu de résidence de l’enfant, le niveau d'éducation du chef de ménage, le sexe de l'enfant, le sexe du chef de ménage, etc.
Cependant, il convient d’aller plus en profondeur en analysant de façon plus systématique les déterminants de la persistance d’un tel phénomène en dépit des nombreux efforts consentis par les acteurs de l’éducation pour un meilleur accès et maintien des enfants à l’école.
- La fabrique des exclus -
Une analyse approfondie du discours et des trajectoires des exclus et de leur entourage démontre que les déterminants sont d’ordre socio-religieux, socio-économique et géographique.
L’exclusion inhérente au travail : En premier ligne, notons le besoin de main-d’œuvre dans les travaux champêtres et dans la sphère domestique qui maintient les enfants (garçons et filles) hors de l’école. En effet, pour satisfaire le besoin de main d’œuvre dans les travaux champêtres, certains parents adoptent comme stratégie de retirer les enfants des établissements scolaires.
L’exclusion économique : La précarité des ménages est aussi comme l’on peut s’y attendre l’un des déterminants principaux de l’exclusion des enfants qui sont dans certaines situations obligés de chercher du travail pour subvenir aux besoins de la famille. Les parents affirment que la scolarité des enfants est une charge supplémentaire des dépenses du ménage dans la mesure où scolariser l’enfant revient à prendre en charge les fournitures scolaires et les frais d’hébergement lorsque l’enfant quitte le village pour poursuivre ses études ailleurs. Les coûts induits par la scolarisation peuvent être des facteurs handicapants selon le niveau de vie et la taille de la famille.
L’exclusion géographique : Les gaps en termes d’offre éducative formelle sont également en cause. Par exemple dans les zones rurales, certaines localités religieuses et à forte implantation de daara retiennent les enfants hors de l’école. Ainsi, les communautés se tournent généralement soit vers les offres alternatives telles que les écoles coraniques, les ateliers de métiers, etc., soit vers la non scolarisation. La longue distance entre l’école et les habitations dans quelques localités a pour effet de plomber la fréquentation scolaire. L’enclavement de certains villages et leur position géographique ne permet pas de disposer d’établissement scolaire. Même s’il existe des écoles dans les autres villages, les distances sont trop longues pour les enfants souvent sans moyens de transport.
L’exclusion liée à l’environnement scolaire : Les conditions d’apprentissage difficiles inhibent le potentiel des élèves et accentuent le risque de décrochage scolaire. En effet, le modèle d’instruction scolaire repose encore sur une approche sélective. Dès lors que la pédagogie des enseignants manque d’attrait en restant abstraite et ne reflétant pas l’univers culturel des élèves, elle n’incite pas à la réussite. Parmi les facteurs qui ne favorisent pas les performances scolaires, il convient de relever le nombre élevé d’élèves dans les classes, la faible disponibilité des supports didactiques, la non adaptation des contenus d’enseignement. L’environnement scolaire est également marqué par la vétusté ou l’insuffisance de l’équipement, le nombre faible de toilettes fonctionnelles, l’accès à l’eau et à l’électricité dans les écoles. Les cas d’abandon sont aussi le fait de difficultés d’apprentissage cumulées d’année en année.
La prise de distance culturelle : Le désintérêt de certains parents pour l’éducation française est aussi un ressort majeur de l’exclusion. Il arrive que le père qui détient le pouvoir de décision soit défavorable à la scolarisation des enfants. Il est vrai que de nombreux enfants révèlent que leur situation d’exclusion provient d’une décision de leurs pères. Cette décision peut être prise quelques fois sans le consentement de la mère.
Ici et là les causes de l’exclusion peuvent être différentes (insuffisance d’infrastructures d’accueils, enclavement géographique de certaines localités, barrières socioculturelles plaçant l’école comme le véhicule de contre valeurs sociétales et religieuses, faibles résultats scolaires, précarité des conditions de vie et incapacité à prendre en charge les frais d’éducation….), mais les effets sont toujours les mêmes, l’augmentation de la masse d’exclus et l’éloignement des objectifs de l’inclusion tant recherchée par notre système éducatif pour lequel depuis 2004, la loi 2004-37 du 15 décembre 2004 modifiant et complétant la loi d’orientation de l’éducation nationale n°91-22 du 16 février 1991 stipule que « la scolarité est obligatoire pour tous les enfants des deux sexes âgés de 6 à 16 ans… ».
- Aucun enfant ne doit être laissé en rade ! -
Cette contribution a montré que les ressorts de l’exclusion émanent tant de barrières socio-culturelles (résistance à l’école française, choix différencié entre filles et garçons…) mais également des inégalités structurelles telles que les clivages entre l’urbain et le rural, les filles et les garçons ainsi qu’entre les différentes catégories sociales. Aussi un accent particulier doit être mis sur le monde rural et sur certaines couches sociales défavorisées pour l’accès à l’éducation formelle.
L’environnement physique des écoles reste à améliorer afin que celle-ci devienne plus attrayante à tout point de vue. Nombre d'écoles croupissent devant le spectre des inondations et de l'insalubrité. Les toilettes non fonctionnelles, absence de murs de clôture et d’eau potable constituent des manques qui interpellent tous les acteurs.
Pour faciliter l’acquisition de connaissances par les apprenants et éviter les situations de décrochage scolaire, il est utile de favoriser un enseignement ciblé visant l’autonomie des enfants dès les premières années d’apprentissage. Les méthodes d’enseignement doivent également s’adapter aux réalités de l’environnement socio-économique et prendre en compte l’univers culturel des enfants.
Lorsqu’un enfant se retrouve hors de l’école et veut étudier, peu d’opportunités d’apprentissage s’offre à lui. Or ces enfants doivent avoir la possibilité de suivre des cours dans les offres alternatives quelque que soit leur âge ou leur niveau (école communautaire de base, classe d’alphabétisation ; daara ; écoles situées aux coins de rue ; etc.) et pouvoir continuer à apprendre.
L’enjeu devient alors le renforcement du capital humain notamment par l’amélioration de l’accès des populations aux services sociaux essentiels, la réduction des disparités et une offre équitable aux citoyens. C’est donc indispensable de promouvoir des actions qui vont conduire les communautés à agir et les décideurs à prendre la mesure de l’ampleur du phénomène.
En définitive, l’Etat devrait être justiciable du droit à l’éducation de tous les enfants. En effet, tout enfant a un potentiel d’apprentissage qu’il faut valoriser. C’est un impératif de justice sociale et économique.
Dr Rokhaya Cissé est Titulaire d’un Doctorat d’université de sociologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Maitre de Conférences assimilé au sein du Laboratoire de Recherche sur les Transformations Economiques et Sociales de l’Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFAN/UCAD). Ses domaines de recherche portent sur l’étude des changements sociaux dans les domaines de l’éducation, la famille et l’enfance, la santé, ainsi que sur les questions de pauvreté, inégalités et vulnérabilités.
Pr Abdou Salam Fall est Sociologue. Riche d’une expérience de plus de 30 ans en études de développement, il dirige depuis 12 ans la formation doctorale “Sciences Sociales appliquées au Développement”. Il a publié de nombreux articles et une dizaine de livres au sein des maisons d’éditions internationales dont “Bricoler pour survivre” à Paris, Karthala; « L’Afrique qui se refait », Presses de l’Université du Québec, 393 p., « Cités Horticoles en Sursis » CRDI, Ottawa, avec Dr Safiétou Touré Fall, « Urbain-Rural : L’hybridation en marche » avec Dr Cheikh Guèye à l’Edition ENDA, entre autres.
[1] En matière de développement humain, en Afrique les progrès sont lents à l’image de la tortue comme l’indique ce résultat : « Entre 2012 et 2016, l’indice en éducation en Afrique n’a augmenté que de 0,2 sur 100 ».
[2] En 2018, L’indice du Sénégal a connu une légère hausse liée aux progrès dans la lutte contre la pauvreté, la santé ainsi qu’à l’accès à l’électricité.
[3] FALL Abdou Salam, CISSE Rokhaya (éds), (2017), Jàngandoo, baromètre de la qualité des apprentissages au Sénégal, Série Etudes Nationales N°002-01-2017, 117 p, ISSN2230-0678.
[5] Abdou Salam Fall, Rokhaya CISSE, 2012, Dynamiques de la pauvreté et conséquences sur l’éducation au Sénégal, Policy Brief N°29, Juillet 2012, LARTES-IFAN, ISSN, 22300678.
[6] CISSE Rokhaya (2014), L'héritage de la pauvreté : entre récurrence, rupture et résilience dans les trajectoires des pauvres au Sénégal »,
l'Harmattan, Collection Populations, 229 p. ISBN : 978-2-343-03415-7.
[7] L’évaluation Jàngandoo initiée depuis 2012 par le Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (LARTES-IFAN) en collaboration avec des organisations non gouvernementales à l’échelle des 14 régions du pays, consiste en des tests en lecture, en mathématique et en culture générale afin de mesurer les performances des enfants de 9 à 16 ans dans les ménages selon leur choix de langue : français ou arabe. Jàngandoo combine ainsi plusieurs types de données sur les enfants et les ménages dont ils sont issus ainsi que sur leurs conditions d’apprentissage.
[8] Le seuil de l’évaluation Jàngandoo correspond aux compétences des enfants à partir du niveau médian correspondant aux connaissances acquises à la fin de la troisième année d’apprentissage.
[9] Dans cette partie relative à l’exclusion, nous ne tenons pas en compte des autres types d’apprentissage tels que les daara, les écoles communautaires ainsi que les ateliers et centres de formation professionnelle (couture, menuiserie, mécanique, etc.).
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COMMENT FAIRE BON USAGE DE LA RADIO
EXCLUSIF SENEPLUS - La radio doit être utilisée avec efficacité pour porter la voix et donner l’information - Cousson Traoré Sall donne quelques trucs et astuces pour une bonne tenue radiophonique
Ababacar Sadikh Sall et Fanseyni Djité |
Publication 13/02/2019
La radio est un outil classique à utiliser à bon escient, selon Cousson Traoré Fall. Selon la directrice du Cesti, ceux qui interviennent dans les radios doivent avoir une certaine formation parce que, dit-elle, le message qui est donné à travers ce média doit être vérifié. ‘’La radio doit être utilisée avec efficacité pour porter la voix et donner l’information avec objectivité", iniste-t-elle.
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LA RADIO EST UN INSTRUMENT DE DÉMOCRATIE
EXCLUSIF SENEPLUS - La radio n’appelle pas à la solitude bien qu’on puisse être seul et l'écouter - Mbaye Sidy Mbaye évoque la portée de ce média de proximité
Ababacar Sadikh Sall et Fanseyni Djité |
Publication 13/02/2019
"L’instrument de départ de l’audiovisuel, c’est la radio’’, précise Mbaye Sidy Mbaye, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de ce média de proximité. Selon le journaliste, le rôle de la radio est à la fois d’informer, de sensibiliser et d’aider à savoir les règles qui régissent la vie en société.
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WADE MAINTIENT SON APPEL AU SABOTAGE DE L'ÉLECTION
Brûlez les PV ! Macky a mis en place un système de fraude pour passer au premier tour - Il a trituré la carte électorale - Ils ont créé des bureaux fictifs dans des centres de vote fictifs - Ils ont créé de faux électeurs à partir du fichier des morts
Que ceux qui croyaient que Abdoulaye Wade a abandonné sa logique de saboter les élections du 24 février prochain se détrompent. Le pape du Sopi est plus que déterminé à tenir sa promesse.
Ce mercredi 13 février 2019, à l'occasion de la réunion du Comité directeur tenu dans un hôtel de la place, l'ancien président de la République du Sénégal a invité les siens à mettre en marche son plan pour que les élections n'aient pas lieu.
Pour lui, il s'agira de s'attaquer aux bureaux de vote. "Nous avons décidé de nous attaquer aux bureaux de vote pour qu'il n'y ait pas d'élection. Prenez le procès verbal, mettez de l'essence et brûlez-le", a-t-il ordonné à ses partisans à qui il déconseille cependant d'incendier des maisons.
Selon Me Abdoulaye Wade, les cartes d'électeur doivent subir le même sort que les procès verbaux. "Mais ne brûlez pas vos cartes d'identité nationale", demande Wade à ses militants. Si le Pape du Sopi affiche une telle posture, c'est qu'il est convaincu que les dés sont déjà pipés pour ce qui concerne la présidentielle.
À l'en croire, Macky Sall a mis en place un système de fraude pour passer au premier tour. "Il a trituré la carte électorale. Ils ont créé des bureaux de vote fictifs dans des centres de vote fictifs. Ils ont créé de faux électeurs à partir du fichier des morts", accuse Wade d'après qui, 352.000 électeurs ont été créés par ce procédé.
Il n'a pas manqué de tirer sur le parrainage qu'il a présenté comme un système anti-démocratique.
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NOUS N'AVIONS AUCUNE SÉCURITÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - Issa Sall du Pur dénonce l'attitude de la police et fustige "l'irresponsabilité" des leaders de Benno Bokk Yaakkar quant aux violences survenues à Tamba - VIDÉO EN WOLOF
Alioune G Sall et Youssouph Sané |
Publication 13/02/2019
Le candidat Issa Sall du Pur dénonce l'attitude de la police de Tamba et fustige l'irresponsabilité des leaders de Benno Bokk Yaakkar, concernant les violences intervenues les derniers jours. Il a fait le point de la situation à travers une conférence de presse ce mercredi.
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DECLARATION DU DIRECTOIRE NATIONAL DE BES DU ÑAKK
Dans une déclaration en date du 13 février 2019, Bes Du Ñakk, présente à toute la nation ses condoléances les plus sincères et les plus attristés et réaffirme très fortement l’engagement de du parti à porter la candidature du Professeur El Hadj Issa SALL
Nous inclinant devant la mémoire des disparus, victimes de la violence insensée, instrumentalisée par des politiciens irresponsables, nous présentons à toutes les familles éplorées, à la jeunesse et à toute la nation nos condoléances les plus sincères et les plus attristés.
Notre pays vient encore d’être déshonoré par l’inconscience de certains politiciens incultes, qui devant leur incapacité d’endiguer, par un débat d’idées et un argumentaire soutenu, la grande déferlante verte de la « coalition du peuple » qui porte le candidat du PUR à la présidentielle 2019, ont délibérément choisi la voie de la violence pour préserver leurs prébendes.
Les prémices annonciatrices de cette période électorale lugubre parsemée de mort étaient là, visibles à l’évidence. Elles ont pour noms et signes :
- Les backs et les chants guerriers d’un lutteur qui a confondu l’espace politique à une arène et le titre de Président de la République à celui de Roi des arènes ;
- L’enrôlement reconnu et revendiqué par de très haut responsables Apéristes de milices privées sous la dénomination guerrière de « marrons de feu » qui sillonnent tous les recoins du pays intimidant et agressant des opposants ;
- Les insanités et autres vulgarités qui tonnent de la bouche de potentats Apéristes, dont l’un, dans un passé récent porta le surnom d’El pistolero pour sa promptitude à brandir contre ses opposants un pistolet pour tout argument ;
- La démultiplication des attaques des marrons de feu contre les militants de l’opposition, dés le début de la campagne électorale.
Tous ces faits annonçaient clairement des situations dangereuses, dont la tragédie de Tambacounda n’en est que l’illustration. Après plusieurs provocations successives contre tous les candidats de l’opposition et le blocage de la caravane du PUR à Kolda, la tentative de guet-apens contre cette même caravane à Tamba a conduit à la mort d’un homme et déclenché un processus incontrôlé d’événements, avec deux autres morts parmi les assaillants, quatre véhicules de la caravane du PUR brulés, une intervention musclée des forces de sécurité qui ont arrêté vingt-quatre (24) gardes rapprochées du Candidat El Hadji SALL et la décision du candidat de suspendre sa campagne et de rentrer à Dakar.
- Devant ces circonstances qui menacent la paix et le bon déroulement de l’élection présidentielle du 24 Février 2019 ;
- Considérant la nécessaire obligation de l’Etat d’un traitement égalitaire de tous les candidats à tous les niveaux y compris sur le plan de la sécurité ;
- Considérant que le Professeur El Hadji SALL, homme de valeurs et d’éthique, éducateur émérite est un adepte de la non-violence, qui a osé rejeter tout haut l’appel au sabotage de l’élection et de l’expression démocratique du peuple souverains ;
LE DIRECTOIRE NATIONAL
- Renouvelle à toutes les familles des victimes et à leurs proches, à toute la population de la région de Tambacounda, au PUR, à toute la jeunesse du pays et à la nation entière nos très sincères condoléances.
- Exprime au candidat de la « Coalition du Peuple », le Professeur El Hadji SALL et à tous les militants et sympathisants du PUR et des partis et Mouvements alliés notre soutien indéfectible et notre solidarité active en cette période d’épreuves douloureuses ;
- Remercie tous les responsables, les militants et les sympathisants qui, dans un élan de sympathie et d’espérance, continuent d’apporter leur soutien, marquant ainsi, de la diaspora aux confins du pays, leur engagement à œuvrer pour le changement de système et la reconstruction nationale ;
- Réaffirme très fortement l’engagement de notre parti Bes Du Ñakk à porter la candidature du Professeur El Hadj Issa SALL, candidat à l’élection présidentielle du Parti pour l’Unité et le Rassemblement (PUR) ;