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11 septembre 2025
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WADE MAINTIENT SON APPEL AU SABOTAGE DE L'ÉLECTION
Brûlez les PV ! Macky a mis en place un système de fraude pour passer au premier tour - Il a trituré la carte électorale - Ils ont créé des bureaux fictifs dans des centres de vote fictifs - Ils ont créé de faux électeurs à partir du fichier des morts
Que ceux qui croyaient que Abdoulaye Wade a abandonné sa logique de saboter les élections du 24 février prochain se détrompent. Le pape du Sopi est plus que déterminé à tenir sa promesse.
Ce mercredi 13 février 2019, à l'occasion de la réunion du Comité directeur tenu dans un hôtel de la place, l'ancien président de la République du Sénégal a invité les siens à mettre en marche son plan pour que les élections n'aient pas lieu.
Pour lui, il s'agira de s'attaquer aux bureaux de vote. "Nous avons décidé de nous attaquer aux bureaux de vote pour qu'il n'y ait pas d'élection. Prenez le procès verbal, mettez de l'essence et brûlez-le", a-t-il ordonné à ses partisans à qui il déconseille cependant d'incendier des maisons.
Selon Me Abdoulaye Wade, les cartes d'électeur doivent subir le même sort que les procès verbaux. "Mais ne brûlez pas vos cartes d'identité nationale", demande Wade à ses militants. Si le Pape du Sopi affiche une telle posture, c'est qu'il est convaincu que les dés sont déjà pipés pour ce qui concerne la présidentielle.
À l'en croire, Macky Sall a mis en place un système de fraude pour passer au premier tour. "Il a trituré la carte électorale. Ils ont créé des bureaux de vote fictifs dans des centres de vote fictifs. Ils ont créé de faux électeurs à partir du fichier des morts", accuse Wade d'après qui, 352.000 électeurs ont été créés par ce procédé.
Il n'a pas manqué de tirer sur le parrainage qu'il a présenté comme un système anti-démocratique.
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NOUS N'AVIONS AUCUNE SÉCURITÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - Issa Sall du Pur dénonce l'attitude de la police et fustige "l'irresponsabilité" des leaders de Benno Bokk Yaakkar quant aux violences survenues à Tamba - VIDÉO EN WOLOF
Alioune G Sall et Youssouph Sané |
Publication 13/02/2019
Le candidat Issa Sall du Pur dénonce l'attitude de la police de Tamba et fustige l'irresponsabilité des leaders de Benno Bokk Yaakkar, concernant les violences intervenues les derniers jours. Il a fait le point de la situation à travers une conférence de presse ce mercredi.
Voir la vidéo.
DECLARATION DU DIRECTOIRE NATIONAL DE BES DU ÑAKK
Dans une déclaration en date du 13 février 2019, Bes Du Ñakk, présente à toute la nation ses condoléances les plus sincères et les plus attristés et réaffirme très fortement l’engagement de du parti à porter la candidature du Professeur El Hadj Issa SALL
Nous inclinant devant la mémoire des disparus, victimes de la violence insensée, instrumentalisée par des politiciens irresponsables, nous présentons à toutes les familles éplorées, à la jeunesse et à toute la nation nos condoléances les plus sincères et les plus attristés.
Notre pays vient encore d’être déshonoré par l’inconscience de certains politiciens incultes, qui devant leur incapacité d’endiguer, par un débat d’idées et un argumentaire soutenu, la grande déferlante verte de la « coalition du peuple » qui porte le candidat du PUR à la présidentielle 2019, ont délibérément choisi la voie de la violence pour préserver leurs prébendes.
Les prémices annonciatrices de cette période électorale lugubre parsemée de mort étaient là, visibles à l’évidence. Elles ont pour noms et signes :
- Les backs et les chants guerriers d’un lutteur qui a confondu l’espace politique à une arène et le titre de Président de la République à celui de Roi des arènes ;
- L’enrôlement reconnu et revendiqué par de très haut responsables Apéristes de milices privées sous la dénomination guerrière de « marrons de feu » qui sillonnent tous les recoins du pays intimidant et agressant des opposants ;
- Les insanités et autres vulgarités qui tonnent de la bouche de potentats Apéristes, dont l’un, dans un passé récent porta le surnom d’El pistolero pour sa promptitude à brandir contre ses opposants un pistolet pour tout argument ;
- La démultiplication des attaques des marrons de feu contre les militants de l’opposition, dés le début de la campagne électorale.
Tous ces faits annonçaient clairement des situations dangereuses, dont la tragédie de Tambacounda n’en est que l’illustration. Après plusieurs provocations successives contre tous les candidats de l’opposition et le blocage de la caravane du PUR à Kolda, la tentative de guet-apens contre cette même caravane à Tamba a conduit à la mort d’un homme et déclenché un processus incontrôlé d’événements, avec deux autres morts parmi les assaillants, quatre véhicules de la caravane du PUR brulés, une intervention musclée des forces de sécurité qui ont arrêté vingt-quatre (24) gardes rapprochées du Candidat El Hadji SALL et la décision du candidat de suspendre sa campagne et de rentrer à Dakar.
- Devant ces circonstances qui menacent la paix et le bon déroulement de l’élection présidentielle du 24 Février 2019 ;
- Considérant la nécessaire obligation de l’Etat d’un traitement égalitaire de tous les candidats à tous les niveaux y compris sur le plan de la sécurité ;
- Considérant que le Professeur El Hadji SALL, homme de valeurs et d’éthique, éducateur émérite est un adepte de la non-violence, qui a osé rejeter tout haut l’appel au sabotage de l’élection et de l’expression démocratique du peuple souverains ;
LE DIRECTOIRE NATIONAL
- Renouvelle à toutes les familles des victimes et à leurs proches, à toute la population de la région de Tambacounda, au PUR, à toute la jeunesse du pays et à la nation entière nos très sincères condoléances.
- Exprime au candidat de la « Coalition du Peuple », le Professeur El Hadji SALL et à tous les militants et sympathisants du PUR et des partis et Mouvements alliés notre soutien indéfectible et notre solidarité active en cette période d’épreuves douloureuses ;
- Remercie tous les responsables, les militants et les sympathisants qui, dans un élan de sympathie et d’espérance, continuent d’apporter leur soutien, marquant ainsi, de la diaspora aux confins du pays, leur engagement à œuvrer pour le changement de système et la reconstruction nationale ;
- Réaffirme très fortement l’engagement de notre parti Bes Du Ñakk à porter la candidature du Professeur El Hadj Issa SALL, candidat à l’élection présidentielle du Parti pour l’Unité et le Rassemblement (PUR) ;
Pour le changement Et la République
AND NGOR AK NAWLE
"LE SEUL CANDIDAT DE Y'EN A MARRE, CE SONT LES SÉNÉGALAIS"
À une dizaine de jours du premier tour de l'élection présidentielle sénégalaise, Fadel Barro appelle ses compatriotes à massivement aller voter et que le mouvement citoyen ne soutient aucun candidat - ENTRETIEN
Jeune Afrique |
Benjamin Roger |
Publication 13/02/2019
Fer de lance du mouvement de contestation contre un nouveau mandat d’Abdoulaye Wade, en 2011, Y en a marre est désormais vent-debout face à Macky Sall. Mais si Fadel Barro se montre virulent à l’encontre du président sortant, en lice pour un deuxième mandat, il n’en prend pas moins ses distances avec les candidats de l’opposition, notamment Ousmane Sonko et Idrissa Seck. Avec un leitmotiv : pousser ses concitoyens à aller voter en masse, le 24 février.
Jeune Afrique : Ces dernières années, Y en a marre s’est montré très critique envers Macky Sall. Que lui reprochez-vous ?
Fadel Barro : De n’avoir pas tenu parole. Il a complètement oublié l’engouement et l’effervescence dans lesquels il a été élu en 2012. Les Sénégalais ne s’étaient pas mobilisés pour Macky Sall, mais parce qu’ils voulaient préserver leur démocratie et beaucoup d’autres choses : la limitation des mandats présidentiel, la séparation des pouvoirs, des emplois pour les jeunes, une gestion plus vertueuse des affaires, plus de transparence, moins d’impunité…
Au bout de sept ans, tout ça est encore loin d’être réglé. Macky Sall n’a pas tenu son engagement de réduire son mandat à cinq ans. Vous avez aussi vu comment la justice a été instrumentalisée sur des dossiers politiques pour empêcher des candidats de se présenter, comme Karim Wade et Khalifa Sall.
Faut-il prendre ces propos comme un appel à voter contre le président sortant ?
Non. Nous sommes des citoyens qui exprimons nos inquiétudes et notre insatisfaction. Mais nous ne disons pas qu’il faut voter pour ou contre telle ou telle personne. Nous exerçons notre droit de critique.
Nous ne sommes avec aucun candidat. Le seul candidat de Y en a marre, ce sont les Sénégalais. Notre seule préoccupation est que tous les candidats à la présidentielle puissent faire des préoccupations des Sénégalais le centre de leurs actions et de leurs discours. C’est pour cela que nous avons proposé la campagne Wallu Askan Wi (« La part du peuple », en wolof), pour les amener à mieux interagir et à mieux prendre en compte les besoins terre à terre des Sénégalais.
Ousmane Sonko se présente régulièrement comme le candidat « anti-système » et a des positions parfois proches de celles défendues par Y en a marre. Peut-on parler de proximité entre lui et vous ?
Nous n’avons aucune proximité avec un candidat particulier. Tous les candidats cherchent à être proches de Y en a marre. Ousmane Sonko, comme Issa Sall, le candidat du PUR [Parti de l’unité et du rassemblement], sont des candidats hors système qui ne recrutent pas dans les sphères des partis politiques « classiques ». Ils sont intéressants, car ils mobilisent plus de citoyens.
Il n’y a pas de proximité entre le mouvement Y en a marre et Pastef [le parti d’Ousmane Sonko]. Après, il peut y avoir des recoupements sur le plan des idées. Nous sommes aussi dans la sphère publique pour ça : quand on arrive à rapprocher les hommes politiques de nos préoccupations, pour nous c’est le peuple qui gagne.
De son côté, Idrissa Seck s’impose jour après jour comme le catalyseur des opposants à Macky Sall – le dernier en date étant Khalifa Sall. Pourriez-vous soutenir sa candidature d’ici au 24 février ?
Nous ne pouvons pas combattre les ndiguel [la consigne de vote] des marabouts et en même temps faire pareil ! Ce n’est pas l’affluence autour d’Idrissa Seck ou d’Ousmane Sonko qui poussera Y en a marre à soutenir untel ou untel. Nous restons sur nos principes.
Que ferez-vous si l’un ou l’autre (ou un autre candidat) accède au second tour face à Macky Sall ?
Nous menons notre travail de mobilisation des jeunes pour qu’ils s’expriment et votent massivement. Nous mettons la pression pour que tout le monde reçoive sa carte d’électeur. Le débat sur un éventuel deuxième tour n’est pas encore posé. Nous n’y sommes pas et nous n’en avons pas encore parlé. Pour l’instant, le plus important est d’obtenir un vote massif des Sénégalais.
Pour la première fois depuis que le multipartisme existe au Sénégal, ni le Parti socialiste (PS) ni le Parti démocratique sénégalais (PDS) n’auront de candidats à la présidentielle. Comment l’interprétez-vous ?
C’est le résultat de manigances du pouvoir pour exclure le socialiste Khalifa Sall. Concernant le PDS, plusieurs candidats sont issus de ses rangs : Idrissa Seck, Madické Niang, Macky Sall… La famille libérale est largement représentée, ce qui n’est pas le cas de la famille socialiste.
C’est aussi le fruit de la volonté d’Ousmane Tanor Dieng, le secrétaire général du Parti socialiste, qui a été complice de l’invalidation de la candidature de Khalifa Sall.
Tout cela a ouvert un espace pour de nouveaux acteurs comme Ousmane Sonko ou le PUR. Pour l’instant, ils font un peu figure d’inconnus, mais nous saurons ce qu’ils pèsent grâce à l’élection présidentielle. Il y a une reconfiguration politique en cours dans notre pays.
Ce sont les « vieilleries » du vieux. Demander aux Sénégalais de brûler leurs cartes parce que son fils n’est pas candidat, il n’y a qu’Abdoulaye Wade pour dire une chose pareille. Je ne pense pas qu’il sera suivi. Nous avons lancé un appel pour qu’il rejoigne notre position alternative : celle en faveur d’un vote massif des Sénégalais, qui est le seul moyen de changer les choses. L’attitude d’Abdoulaye Wade n’est pas la bonne et nous espérons qu’il va changer de posture.
Il devrait être à la retraite : il a plus de 90 ans, il a été président du Sénégal, il a été opposant pendant près de trente ans… Mais qu’il ne soit pas à la retraite est aussi l’échec de Macky Sall, qui a été élu à 65% contre lui. Il n’a pas bien gouverné et n’a pas su faire oublier Wade.
Cet échec est aussi celui de la transmission des responsabilités au sein des partis politiques. Abdoulaye Wade n’a rien transmis à personne. C’est lui qui mène le jeu jusqu’à présent et c’est bien dommage.
Enfin, c’est indécent et irresponsable pour son fils de rester à l’étranger et de laisser son père venir vouloir mettre le feu dans le pays. Plus qu’un manque de courage, c’est incompréhensible. Un fils digne ne laisse pas son père de plus de 90 ans venir se battre pour lui. C’est son combat, pas celui de son père.
Nous sommes à moins de deux semaines du scrutin. Craignez-vous que certains de vos compatriotes ne puissent pas voter ?
Environ 54 000 Sénégalais sont concernés par la modification de la carte électorale. Quand la carte électorale change, il faut changer de carte d’électeur. Mais beaucoup ne sont pas au courant, tout comme ils ignorent souvent le changement de leurs bureaux de vote. Comme par hasard, cela arrive souvent dans des zones ou le pouvoir est faible, comme à Touba.
Plus largement, redoutez-vous des fraudes électorales ?
Nous craignons surtout des fraudes dans l’organisation de l’élection : absence de renseignement sur des changements de bureau de vote, cartes d’électeur non valables ou tout simplement pas reçues, ce qui est le cas pour encore près de 300 000 personnes… Au Sénégal, nous avons dépassé le stade des fichiers électoraux trafiqués, mais c’est dans l’organisation du scrutin qu’il y a à craindre. Nous restons donc vigilants à ce niveau.
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ISSA PURIFIE LE LINGE SALE
EXCLUSIF SENEPLUS - N'eut été la bravoure de nos agents de sécurité, nous serions tous morts - Nous avons senti dans cette affaire, une complicité du commissaire de Tamba - Le candidat du Pur fait le bilan des violences meurtrières de ces derniers jours
Alioune G Sall et Youssouph Sané |
Publication 13/02/2019
C'est avec la mine grave et le ton ferme qu'Issa Sall s'est exprimé ce mercredi sur les violences survenues à Tambacounda ces derniers jours. Selon le candidat du Pur, ses militants et lui ont frôlé la mort. "Nous n'avions aucune protection des forces de l'ordre", a-t-il déclaré à maintes reprises, pointant du doigt une "complicité" du commissaire de police de la localité.
Voir la vidéo de sa conférence de presse.
LE COMMISSAIRE DE TAMBACOUNDA RELEVÉ DE SES FONCTIONS
Les premières mesures tombent après les violences qui ont coûté la vie à deux personnes dans la localité
Le Commissaire Yaya Tamba vient d’être relevé de ses fonctions par le directeur général de la police, Ousmane Sy, a appris IGFM.
Yaya Tamba, en provenance de Touba, avait remplacé en 2015 le Commissaire divisionnaire à la retraite, Bassamba Camara dont il fut l’adjoint au Commissariat de Kolda.
Amady Baldé, qui était en service à la Direction de la sécurité publique, est désormais le nouveau patron du commissariat de Tamba.
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AUDITION D'OUSMANE SONKO SUR SON PROGRAMME ET LES PISTES DE RESOLUTION DU CONFLIT EN CASAMANCE
La plateforme des femmes pour la paix en Casamance auditionne Ousmane SONKO
Audition d'Ousmane SONKO par la plateforme des femmes pour la paix en casamance
PAR ADAMS TIDJANI
PLACER L’ENVIRONNEMENT AU CŒUR DU DÉBAT POLITIQUE
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 – Pour être en phase avec l’esprit du pacte écologique dans lequel s’inscrit le Sénégal, les candidats devraient préparer la société à des mutations profondes – Il doivent appeler les populations à respecter la nature
#Enjeux2019 - A l’approche de l’élection présidentielle, alors que les différents candidats se préparent à entrer en scène devant des millions de Sénégalais, les environnementalistes s’inquiètent. Ils s’inquiètent d’autant plus que l’avenir de la planète n’a jamais été aussi précaire : raréfaction des ressources (eau, produits halieutiques, denrées alimentaires), réchauffement climatique dû aux gaz à effet de serre, crise énergétique, etc. Malgré ces menaces qui pèsent sur la planète que nous partageons tous, les questions environnementales sont inscrites aux abonnés absents dans les débats politiques au Sénégal.
- L’environnement absent des débats –
Au Sénégal, l’environnement a toujours été absent du débat politique. La plupart des candidats préfèrent s’attarder sur des questions de politiques politiciennes ou crypto-personnelles qui représentent 1% des problèmes mais qui occupent 90% des débats. Cette absence de l’environnement dans les débats est-elle due au fait que :
les populations ne s’intéressent pas à l’environnement pour exiger de la classe politique de l’inscrire dans les sujets de campagne ?
les médias ne lui donnent pas la place qui sied dans l’espace médiatique, ce qui aurait tendance à réduire son importance et son impact ?
les hommes politiques jugent que c’est une question trop technique ?
A l’analyse des campagnes de l’élection présidentielle 2019 au Sénégal, celles-ci ne semblent pas donner à l’environnement une place centrale et pourtant, le développement durable et l’avenir de l’économie de tout pays passent aujourd’hui par la préservation de notre environnement. On a l’impression que la gravité de la crise environnementale n’a aucunement modifié le logiciel des candidats déclarés ou putatifs, ils n’en parlent pour ainsi dire jamais.
Qui parmi les candidats a perçu à sa juste valeur l’impératif écologique pour s’en appuyer afin de proposer un programme qui soit imprégné de l’environnement dans ses déclinaisons économiques, sociales et culturelles ? Pour être en phase avec l’esprit du pacte écologique dans lequel s’inscrit le Sénégal en signant toutes les conventions et protocoles internationaux de préservation et de sauvegarde de l’environnement, les candidats devraient préparer la société à des mutations profondes. Pour cela, ils doivent tout d’abord s’imprégner des enjeux environnementaux et profiter de leurs temps de campagne pour faire cette pédagogie et appeler les populations à changer de comportement et à respecter la nature.
- Des idées pour mettre l’environnement au cœur du débat –
Pour mettre l´environnement au cœur du débat de la campagne présidentielle, un certain nombre d’idées est proposé :
Les médias doivent comprendre leur rôle et leur devoir citoyen de sensibiliser l´opinion publique aux graves problèmes d´environnement. Sans information, les citoyens ne peuvent être sensibles aux questions environnementales ;
Les populations doivent faire comprendre aux politiques que leurs choix environnementaux pèseront dans la balance lors d’élections. Ce sera une façon de forcer les candidats à baser leur politique future autour de l’environnement ;
Mettre en avant le coût astronomique du changement climatique pour la société, mais aussi son ratio par habitant. Un coût qui est un boulet pour l´économie et qui est supérieur aux gains de croissance que pourrait générer une politique qui ignore l´environnement ;
Convaincre les partenaires sociaux que sont les syndicats, la société civile, les organisations non gouvernementales, associations, qu´il est de leur responsabilité de faire pression sur les politiques pour régler les problèmes d´environnement ;
Réfléchir à comment créer un fond d’impulsion à l’environnement et/ou aux métiers verts. Une taxation sur des produits qui impactent négativement l’environnement comme le tabac, le gasoil, l’essence, les bâtiments à façade de verre, etc. pourrait alimenter ce fonds.
Il faudrait réfléchir à l’introduction dans le curricula scolaire des enseignements sur l’environnement. Souvent, les environnementalistes s’approprient la phrase de Saint-Exupéry qui dit que « Nous n’héritons pas de la Terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants ». Mais nous dirons à quels enfants nous allons confier cette planète. Si ces derniers ignorent les enjeux environnementaux, pourront-ils en faire une priorité de demain ?
Mettre en avant les risques sanitaires et de santé publique liés aux catastrophes naturelles, à l’introduction de produits (surtout alimentaires) non contrôlés. Pour cela, il faudra doter les structures étatiques d’équipements appropriés, en plus d’une formation adéquate des agents (surtout en matière de nucléaire et en agroalimentaire).
Le Sénégal va bientôt rejoindre le groupe restreint de producteurs de pétrole et de gaz. Cela veut dire que notre empreinte carbone va grimper de manière exponentielle. Au-delà des impacts socio-économiques générés par les exploitations pétrolière et gazière, il faudrait réfléchir pour savoir comment, par adaptation et/ou atténuation, on peut compenser l’augmentation de notre empreinte écologique en réduisant nos émissions de gaz à effet de serre.
Quelles actions à mener pour une transformation écologique et sociale du Sénégal en particulier et de l’Afrique en général ? Dans le concept, cette transformation socio-écologique vise à développer des modèles de développement innovants, durables et démocratiques. L’Etat devrait lancer une réflexion ouverte et pluraliste sur les opportunités et les obstacles d'un changement socio-écologique qui devrait conduire à des visions futures innovantes et participatives.
Pour l’impression des bulletins de vote des cinq candidats, optons pour une impression à l’encre à eau plutôt que chimique afin de donner une chance aux bulletins restant d’être recyclés après les élections au lieu de les retrouver chez la marchande de cacahuètes !
Quel sera le devenir de la Loi n° 201509 du 04 mai 2015 relative à l’interdiction de la production, de l’importation, de la détention, de la distribution, de l’utilisation de sachets plastiques de faible micronnage et à la gestion rationnelle des déchets plastiques ?
Cette liste d’idées n’est pas exhaustive. Elle devrait être complétée par tous les citoyens qui aspirent à vivre dignement dans un environnement sain. En effet, l’environnement est une affaire de tous, nous ne pouvons le laisser aux seuls politiques. C’est à nous, citoyens, de donner le ton de la musique. De surcroit, c’est le secteur qui peut générer aujourd’hui de milliers d’emplois durables et décents.
Pr Adams Tidjani est titulaire de doctorats en Physique Nucléaire et en Chimie des Polymères à l’Institut des Métiers de l’Environnement et de la Métrologie, Faculté des Sciences et Techniques, de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
PAR OUSSEYNOU NAR GUEYE
YONNU YOKKUTE – PSE, LE VRAI BILAN DU "SALLTENNAT"
Nous sommes passés experts avec ce régime dans les méthodes permettant de masquer les réalités socio-économiques d’un pays encore qualifié par la communauté internationale de pauvre et dont le pouvoir nous dit qu'il est émergent
Depuis plus de dix jours, le candidat sortant Macky Sall fuit le débat démocratique et la confrontation de programmes dans cette campagne avec les autres candidats, se contentant de tentant d’hypnotiser les électeurs. Il fait le sourd - non muet sur les tares de sa gouvernance et de la politique économique qu’il a déterminé. Il tente de nous faire croire qu’il a fait sienne la boutade galvaudée qui veut que l’élection présidentielle est « la rencontre d'un homme avec son peuple".
Nous réfutons cette acception monarchique de l’élection présidentielle, issu de l'exemple despotique du président français De Gaulle. Elle mène à tous les abus de pouvoir auxquels nous avons assisté ces 7 dernières années. Pour nous, coalition Idy2019, l’élection présidentielle est la validation par le peuple du chef de file de l'équipe porteuse de la meilleure offre programmatique pour un développement social et économique durable et la mieux en capacité de gouverner le pays, dans la recherche constante de consensus et de respect des équilibres.
A cet égard, dans le pays de diversités et d'équilibres qui est le nôtre, le peuple veut une coalition au pouvoir d’Etat. Et non un deus ex machina, sorti de la cuisse de Jupiter et descendu de sa tour d’ivoire le temps d’une élection, pour y remonter à nouveau, une fois élu. La preuve en est, si besoin, que tous les 5 candidats vont à l’élection en coalition, y compris le candidat sortant Macky Sall .
De ce qui précède, il est clair que le candidat sortant Macky Sall doit rendre des comptes pendant la campagne présidentielle, après que les Sénégalais lui aient donné 20 000 milliards de budget, pour son quinquennat de 7 ans, alias le Salltennat. Au nom du peuple sénégalais et en prenant à témoin celui-ci, notre candidat Idrissa Seck exercera son plein droit, et même son devoir impérieux, de demander des comptes à Macky Sall, qui a déterminé la politique de la nation, impulsé et parrainé toutes les pratiques de gestion des affaires du pays durant 7 ans.
Certes, tous les Sénégalais sont d’égale dignité dans leur ambition à servir le pays, par l’action politique. Toutefois, nous ne pouvons pas laisser le bénéfice du doute à celui qui a déterminé la politique de la nation et géré avec ses équipes, parce que nous l’avons vu à l'œuvre et au pied du mur. Nous devons donc mettre sur la table et parler de son actif balbutiant et embryonnaire, comme de son passif énorme qui nous mène droit dans le mur. Quand on présente un bilan, on se doit de faire aussi la reddition des comptes qui va avec.
Le PSE n’est pas le programme de Macky Sall. Le programme pour lequel il a été élu par défaut durant la non-élection de 2012 (non-élection car seuls lui et Abdoulaye Wade ont fait campagne, tous les autres candidats étant dans un combat de principe contre un troisième mandat abusif de Wade), ce programme-là, c’est le Yonnu Yokkuté. Après coup, une fois élu, Macky Sall a fait concocter un PSE, "Plan pour Servir l'étranger", selon nous, par le cabinet américain Mc Kinsey. Cabinet expert en tout, notamment en plans de libéralisation des économies pour servir les intérêts des multinationales qui sont ses clients, mais aussi en études de faisabilité et autres sondages d’opinion. Mc Kinsey, surtout connu pour ses scandales de corruption en milliards, pour lesquels il suffit de se rendre sur l’encyclopédie en ligne Wikipedia pour être renseigné. Le PSE, Plan pour Servir l’Etranger, ce sont 27 projets dits phares qui ne sont pas structurants car sans cohérence autre que de créer un goulot d'étranglement à l'entrée de Dakar avec la nouvelle ville de Diamniadio, d’une part, et d’autre part, de laisser les multinationales étrangères s'accaparer les secteurs clés en rapatriant au passage la totalité des dividendes de leurs activités dans leurs pays respectifs, sans transformation structurelle de notre économie, ni valeur ajoutée pour notre pays.
Ce jugement n’est ni raciste, ni xénophobe, car l’auteur de ces lignes est issu de la diaspora sénégalaise, a été par ailleurs directeur d’Alliance française, travaillant avec la coopération française au Sénégal et enfin, est père d’un enfant de nationalité française. Ce qui est en débat ici et maintenant, c’est que nous n’avons pas non plus le complexe de l’étranger. Quitte à faire appel à l’étranger, Macky Sall aurait dû, pour avoir un PSE qui sert les intérêts du Sénégal, faire appel comme notre candidat Idrissa Seck à l’expertise des innombrables talents sénégalais, qui vivent et travaillent à l’extérieur du Sénégal. Comme Idrissa Seck a aussi fait appel pour la mise en musique de son programme à nos compatriotes qui vivent au Sénégal, dans une compréhension univoque de l’égale dignité entre Sénégalais du Sénégal et Sénégalais de la diaspora.
Au total donc, le PSE est un plan de l’Etat du Sénégal commandé au cabinet américain précité, plan qui souffre des tares originelles et structurelles déjà évoquées. Avec en plus, un horizon temporel, 2035, qui ne mange pas de pain et qui permet à ceux qui le proclament d’être surs de ne plus être aux responsabilités étatiques pour avoir à rendre des comptes au peuple et d’être absous par le tribunal de l’Histoire, toujours indulgent avec les reliques politiques. A cet égard, le fameux taux de croissance dont le régime Sall se prévaut, croissance réexportée pour l’essentiel, est d’ailleurs déclinant d’année en année: 7,2% en 2017, 7% en 2018 et 6,7 % projeté en 2019. Un taux de croissance avec extraversion vers l’étranger des richesses créées, qui ne permet aucunement de résorber le chômage, notamment celui des jeunes. Un chômage dont l’ANSD nous dit que le taux est de 15%, quand la Central Intelligence Agency (CIA) assure que ce taux de chômage est de 40% en réalité. Car nous sommes passés experts, avec ce régime Sall, dans les méthodes de calcul qui permettent de masquer les réalités socio-économiques d’un pays encore qualifié par toute la communauté internationale de PPTE (Pays Pauvre Très Endetté) et dont le pouvoir nous dit qu’il est « émergent ». Concluons ici, en rappelant que sur 54 pays africains, 37 ont lancé un plan visant à devenir émergent à moyen terme, comme l’écrit le journal Le Monde.
Jugeons donc le candidat sortant sur son Yonnu Yokkuté tant chanté et dont on essaie de nous faire accroire que le PSE est une extrapolation. Ce qui est faux comme nous l’avons démontré, et lequel PSE est carrent pour faire émerger le Sénégal, comme démontré par l’évaluation de sa première phase en 2018.
Voici les 10 « grands engagements » de Macky Sall en 2012, dans son Yonnu Yokkuté, qu’il n’a aucunement respecté et a complètement trahi :
1/ Réhabilitation du chemin de fer Kayes - Tambacounda-Dakar : en 2019, Macky Sall remet cela sur le tapis après avoir trahi son engagement de 2012. Le pivot de notre dream team Idy 2019, Idrissa Seck, a bien mis ce point important au centre de son programme économique, ce qui fera de Tambacounda un pont puissant vers l’hinterland de la CEDEAO et de l’UEMOA. Et Idrissa Seck le réalisera. .
2/ Construction de dix nouveaux hôpitaux de niveau régional : on est très loin du compte. Inutile d’épiloguer.
3/ Construction du pont de Rosso : cette infrastructure n’est pas ébauché. Ce qui est aussi le lieu de rappeler que le pont sur le fleuve Gambie inauguré à Farafégny par Macky Sall est un édifice qui appartient à la Gambie et non l’État du Sénégal.
4/ Créer une industrie pharmaceutique locale : ceci n’a pas été fait.
5/ Créer un incubateur d'entreprises dans chaque région : nous attendons encore.
6) Faire passer les sages du Conseil constitutionnel de 5 à 7 et faire nommer un des sages par l'opposition parlementaire : il a porté le nombre à 7 et totalement écarté l’opposition du processus de nomination des juges du Conseil constitutionnel, prérogative dont il s’est entièrement accaparé.
7) Présence capitalistique minimale de 25% du secteur privé national dans les secteurs clés où investissent les multinationales étrangères (Télécoms, mines, BTP…) : on en est très loin, et le Conseil National du Patronat sénégalais qui se définit comme « le parti de l’entreprise », a bien raison de dire qu’on est encore très loin du compte, en l’absence de volonté politique de celui qui dirige le Sénégal depuis 7 ans.
8) Réhabiliter le Petit Train Bleu Dakar-Rufisque-Thiès : cela n’a pas été fait. Nous continuons à assister au spectacle indigne de passagers du Train Bleu qui au départ de Dakar, à 18h, escaladent les fenêtres du train pour être sûrs de trouver une place assise ou un espace où se tenir debout jusqu’à Thiès. A la place, le PSE de Macky Sall nous a imposé un clinquant TER sur 37 000 mètres, qui nous aura coûté 1200 milliards.
9) Mettre en place le FAISE, mécanisme de captation cohérente et d’orientation des investissements de la diaspora sénégalaise : le FAISE a été bien mis place, mais avec une mission totalement à l’inverse de ce qui était promis. Au lieu d’attirer les investissements de la diaspora pour des projets structurants, le FAISE a fini en fonds d’octroi de financements à des Sénégalais de l’étranger sur une base de clientélisme politique.
10) Limiter le gouvernement à 25 ministres maximum : On serait tenté de dire « least, but not last » pour paraphraser l’adage. Car un mois seulement après son élection, Macky Sall trahissait cet engagement, pour aboutir à un gouvernement inflationniste, avec en plus une flopée de ministres-conseillers et des secrétaires d’État vite rebaptisés ministres, pour siéger dans un Conseil des ministres populeux. Notre candidat Idrissa Seck s’engage lui bel et bien à limiter la taille du gouvernement à 25 ministres. Et il le fera.
Macky Sall doit donc se soumettre à la reddition des comptes et rendre le tablier, parce que battu démocratiquement, du fait qu'il est sociologiquement minoritaire, avec sa "minorité présidentielle" Benno Bokk Yaakar (seulement 49% aux législatives, moins de la moitié des Sénégalais). Afin que nous ne continuons pas sur le chemin d’oppression et de régression du « Yonnu Yaakkuté ». La sanction du peuple souverain est attendue le 24 février prochain. Nous espérons et travaillons à ce qu’elle aille dans le sens de sortir le sortant Macky Sall. Pour ouvrir la voie à la mise en place de politiques publiques endogènes et de redressement national, portées par l’équipe expérimentée, vertueuse et gagnante dont Idrissa Seck assure le leadership.
Avec en tête, deux uniques préoccupations : garantir les intérêts supérieurs du Sénégal et améliorer le bien-être collectif de tous les Sénégalais.
Ousseynou Nar Gueye est Secrétaire national à la Communication et à la Coopération africaine de S.U.D, Coalition Idy2019
« LES DEUX EQUIPES PARTENT A CHANCE ÉGALES»
Senegal- af’ sud Youssouph Dabo se la joue modeste
N’attendez surtout pas de Youssouph Dabo qu’il place les Lionceaux au rang de favori de leur match de ce jour contre l’Afrique du Sud comptant pour les demi-finales de la Can U20. Le technicien ne veut pas s’enflammer et se la joue modeste.
Malgré le sans-faute de ses gamins au premier tour, Youssouph Dabo estime qu’il faut remettre les compteurs à zéro. Selon lui c’est une autre compétition qui commence. «Après le premier tour, les compteurs sont remis à zéro, tout le monde part à chances égales, c’est du 50-50 entre l’Afrique du Sud et nous», a Déclaré Youssouph Dabo qui estime que ce match «n’est en fait que la répétition de ce qui se fait à l’entraînement» et pense n’avoir pas besoin de motiver son groupe.
«Si jouer une demi-finale de Can ne suffit pas pour la motivation, je pense qu’ils doivent changer de métier», a indiqué le technicien dont les propos ont été rapportés dans une vidéo postée sur le site de la Fédération sénégalaise de football (Fsf). Sur la demi-finale contre l’Afrique du Sud, prévue ce mercredi à partir de 18h 30, à Niamey, le technicien sénégalais rappelle qu’il n’y a «pas de calcul à faire». «Les joueurs doivent montrer qu’ils méritent d’être là», at-il dit, rappelant que le Sénégal aura en face une équipe sud-africaine bien en place. «Mais comme toutes les équipes, elle a ses qualités et ses défauts. Nous tâcherons de bien travailler pour avoir la victoire et la qualification», a déclaré Youssouph Dabo. Au sujet de son groupe de performance du Sénégal, il assure que «tout le monde» est apte à démarrer la rencontre.
«Il y a eu quelques petits bobos mais tout le monde est prêt pour la rencontre de demain», a t-il dit. Une manière sûrement de rassurer par rapport à la santé de l’actuel meilleur buteur du tournoi, Youssouph Badji, qui souffrait d’une cheville. Analysant le match, l’ancien coach de la Sonacos, Cheikh Guèye, avait indiqué hier dans nos colonnes : «L’Afrique du Sud, comme toutes les autres équipes, a ses points forts et faibles. C’est une équipe qui évolue avec 5 défenseurs, avec un bloc qui laisse trop peu de profondeur derrière. C’est une équipe qui est quand même limitée dans les transmissions. C’est une équipe réputée technique mais qui se montre jusque-là timide.» Selon lui, «pour battre l’Afrique du Sud, le Sénégal devrait jouer en misant sur ses valeurs faites de solidarité et d’intelligence tactique. Le Sénégal devrait avoir de la patience pour les aspirer. L’équipe devrait être percutante au milieu et explosive sur les côtés». Souhaitons que le message soit bien entendu...