Ils ont été poursuivis des faits d’incitation à la débauche, prostitution sans carnet sanitaire et diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs pour appâter des jeunes filles moyennant de l’argent dans les hôtels. Ils ont écopé de deux ans de prison dont 15 jours fermes.
Les faits se sont déroulés au courant de ce mois de février. Intrigués par une annonce sur les sites de Nexna.com et Sen massage.com, les limiers ont enquêté et se sont rendu compte qu’il s’agissait d’un réseau de prostitution clandestine. Trois jeunes hommes y faisaient étalage de leurs prouesses sexuelles en vue de vendre leurs charmes à des dames certainement en manque d’affection. C’est ainsi que pour avoir une idée de leurs pratiques, les policiers ont requis les services de dames qui se sont fait passer pour des clientes et ont réussi à piéger les trois étudiants qui ont donc été pris en flagrant délit. Sans nier le délit, ils ont tous reconnu avoir publié des annonces dans les sites pour des rencontres discrètes.
Selon l’étudiant burkinabé Aliou Goro, son intention était de rencontrer une fille à Dakar car ne pouvant les draguer à cause de la barrière de la langue wolof. « Je n’ai jamais eu de rapport sexuel avec une cliente. C’est la première fois que je propose mes faveurs à une fille. Je me suis inscrit dans le site par curiosité », s’est-il défendu à la barre. Jean Pierre Faye a utilisé presque le même système de défense tout en justifiant s’être inscrit sur le site face au chômage et sur incitation d’un ami qui lui faisait miroiter la possibilité de gagner 20.000 francs par rendez-vous. Menant leur enquête, les policiers ont découvert des diffusions obscènes sur le Net avec des messages à l’appui et des numéros de téléphone de jeunes hommes qui cherchaient à vendre leurs charmes moyennant de l’argent. C’est alors que la Sûreté urbaine a mis à contribution des enquêteuses qui se faisaient passer pour des clientes. Lesquelles n’ont eu aucun mal à piéger les étudiants gigolos.
La prostitution masculine, un phénomène nouveau
Ces dames de la police ont accepté de répondre aux rendez-vous des trois étudiants dans des hôtels de la place. Appelé par une des dames, l’un des étudiants a proposé d’entretenir des rapports sexuels avec elle dans un hôtel sis à la zone B moyennant10.000 francs. « Des faits nouveaux et graves qui doivent être sanctionnés », a martelé le substitut du procureur. La représentante du parquet déplore que ce soient des étudiants en licence et en master, de futurs dirigeants qui s’adonnent au métier le plus vieux du monde. « Comment des étudiants qui diffusent des photos obscènes dans les sites pour des rapports sexuels moyennant de l’argent se comporteront-ils quand ils deviendront des cadres ? », s’est interrogé le ministère public. Dans leurs plaidoiries, les avocats de la défense ont soutenu que la publication de photos obscènes se faisait par des dames.
A les en croire, les administrateurs des sites Nexna.com et Sen massage.com devraient être arrêtés pour incitation à la débauche. Cependant, ils disent constater que c’est la première fois qu’ils voient des hommes poursuivis pour défaut de carnet sanitaire. Sur les pratiques de la police, les avocats de la défense soutiennent qu’on peut tendre un piège pour arrêter un délinquant, mais ils trouvent inconvenable que les policiers poussent quelqu’un à fabriquer un délit. La défense souligne que même si les prévenus sont piqués par le diable, on ne peut pas les poursuivre pour non détention de carnet sanitaire. Au final, ils ont été relaxés du délit de défaut de carnet sanitaire et ont été déclarés coupables de diffusion d’images obscènes dans les réseaux sociaux. Les trois jeunes étudiants ont été condamnés à deux ans de prison dont 15 jours fermes.
LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE DEMBA TRAORE PROMET TOUTE LA VERITE SUR L’AFFAIRE
Le procureur de la République du tribunal de grande instance (Tgi) de Tambacounda, M. Demba Traoré, a fait face à la presse hier mardi 12 février 2019 pour élucider et situer les responsabilités
Sénégal, Amédine FAYE, Correspondant à Tambacounda |
Publication 13/02/2019
-les 24 membres de la garde rapprochée de Issa Sall arrêtés
Ce pour parler des deux morts survenues suite aux échauffourées entre jeunes de la ville et éléments de la garde rapprochée du candidat du Parti de l’Unité et du Rassemblement (Pur), avant-hier lundi à Tambacounda. Il a informé que les 24 membres de la garde rapprochée du Pr Issa Sall ont été arrêtés, désarmés et mis à la disposition du commissariat urbain de Tambacounda. Le procureur a, en outre, pris l’engagement de tout faire pour élucider ces incidents et situer les responsabilités.
D’entrée de jeu, le procureur Demba Traoré a relaté les circonstances dans lesquelles la première victime, Ibrahima Diop, a été tuée. « (…) Les premiers renseignements obtenus laissent apparaitre que l’incident serait né d’un sabotage tenté des affiches de Benno Bok Yakaar par les militants du PUR. Dans la riposte, une échauffourée est survenue au cours de laquelle, le nommé Ibrahima Diop a été mortellement poignardé. Dans les mêmes circonstances de temps et de lieu, étaient dénombrées des victimes blessées d’un côté comme de l’autre. Aussitôt informés, nous avons instruit les éléments du commissariat urbain de Tambacounda d’ouvrir une enquête (…). Le mis en cause serait identifié comme un des membres de la sécurité du candidat du PUR (…) », a-t-il expliqué. Ce que révèle le certificat de genre de mort. « (..) Les premiers éléments fournis par l’enquête confortent la thèse avancée par les renseignements jusque-là obtenus. En effet, le certificat de genre de mort établi par le médecin requis, fait état de quatre plaies corporelles provoquées toutes par arme blanche. La mort d’Ibrahima Diop serait consécutive à une hémorragie interne suite à une plaie pénétrante au postérieur du thorax(…) », a expliqué le maître des poursuites à la presse.
Cheikh Touré, âgé de 26 ans « mortellement heurté ».
« Prenant la route vers Bakel, un des véhicules du cortège [du candidat Issa Sall du PUR], supposé de marque Suziki, a encore mortellement heurté un conducteur de moto-Jakarta, identifié sous le nom de Cheikh Touré, né le 10 Octobre 1993 à Tambacounda de Sékou et de Coumba Keita, marié et père d’un enfant. En réaction à ces tristes tragédies, des conducteurs de moto-Jakarta suivaient le cortège, et de façon incompréhensible ont pris pour cible le bus qui transportait près d’une trentaine de journalistes. Par la même occasion, trois autres bus du PUR ont été incendiés (…) », a poursuivi M. Traoré. Demba Traoré a également donné quelques indices sur le décès de la seconde victime. « Relativement à l’accident qui a coûté la vie au nommé Cheikh Touré, le véhicule de marque Suzuki, suspecté, a été retrouvé dans le convoi, porteur de traces et indices qui nous fondent à croire qu’il est impliqué dans les faits incriminés. Le chauffeur et les passagers ont été conduits à Tambacounda et soumis à une enquête ouverte par la Brigade territoriale de la Gendarmerie de Tambacounda assistée par la Brigade de recherches », a-t-il dit.
«Un pistolet factice et des armes blanches» saisis, les membres de la sécurité du cortège interpellés.
« Par ailleurs, sous la direction du commandant de la Légion de la Gendarmerie Est, la compagnie de gendarmerie de Bakel, un détachement du Groupe d’action rapide, de surveillance et d’intervention (GARSI), basé à Kidira, et un détachement de l’Escadron de surveillance et d’intervention, qui est à Bakel, interceptaient le convoi. Ils procédaient à l’identification de tous les membres de la sécurité rapprochée du candidat du PUR, à des fouilles corporelles ainsi qu’à une visite sur les véhicules. Ils découvraient ainsi un pistolet factice et des armes blanches composées de machettes, un nombre important de poignards, des battes de baseball, des bombes à gaz, des matraques, entre autres. La liste n’est pas exhaustive. Les 24 membres du cortège de la sécurité ont été interpellés, reconduits à Tambacounda. Et ils seront mis à la disposition du commissariat urbain pour la continuation de son enquête », a assuré le procureur. Enfin, le Procureur de la République à Tambacounda, M. Demba Traoré, a tenu à donner des assurances sur la suite à donner à l’affaire. « Toutes les pistes de nature à participer à la manifestation de la vérité seront explorées et les présumés coupables traduits à la Justice », a-t-il assuré.
LA DIC DÉBARQUE À TAMBA
L’Etat a dégagé l’artillerie lourde pour identifier les auteurs de la boucherie qui a coûté la vie à deux jeunes de Benno
La redoutable Division des Investigations criminelles (Dic) de la Direction de la police judicaire est à Tamba depuis hier. L’Etat a dégagé l’artillerie lourde pour identifier les auteurs de la boucherie qui a coûté la vie à deux jeunes de Benno et qui implique des éléments de la garde de rapprochée du Pur. En plus de l’arrestation de 24 éléments de la sécurité du candidat Issa Sall, «L’As» a appris qu’un responsable de Benno a été auditionné.
La Division des Investigations criminelles (Dic), qui a une compétence nationale, sort la grosse artillerie et élit son quartier général à Tamba le temps de tirer au clair la boucherie d’avant-hier. Les limiers veulent mettre toute la lumière sur les deux cas de décès et les cas de blessés graves enregistrés, suite aux violents affrontements qui ont tristement émaillé la campagne électorale, toute la journée du lundi 11 Février. En effet, des militants du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) et de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) s’étaient affrontés à coups d’armes blanches.
Le bilan fait état de deux morts et de dizaines de blessés graves. Les autorités ont décidé de tirer au clair cette affaire, et au plus vite.
D’après des sources de «L’As», en plus des éléments du Pur qui ont été arrêtés, Mamadou Vieux Ndiaye, le représentant de Serigne Modou Kara à Tamba et conseiller municipal Benno à la ville, a été entendu avant d’être libéré. C’est en effet son domicile qui a été saccagé lors des affrontements qui ont vu deux de ses enfants blessés, dont l’un grièvement. L’Etat a confié l’enquête à la direction de la Police judicaire pilotée par Seydou Bocar Yague, laquelle a déployé une équipe de choc conduite par le chef de la Dic, le Commissaire Ibrahima Diop. Les enquêteurs vont s’appuyer sur les unités de la Dic de Kolda et Ziguinchor, venues en appoint.
Certes, les éléments du Pur ont été interpellés la veille sur la route de Kidira par les pandores ; mais les fais s’étant déroulés dans la ville, ils ont transmis les éléments au commissariat central de Tamba qui a déjà commencé le travail. Mais compte tenu de la sensibilité du sujet et aussi de la compétence nationale de la Dic, l’Etat a jugé plus adéquat de lui confier l’enquête. Hier, les manifestants ont délogé les écoles et interdit toutes manifestations de l’opposition à Tamba, d’où les risques qui pèsent sur le meeting d’Ousmane Sonko prévu dans cette zone.
PAR MAMADOU OUMAR NDIAYE
NE BOUGEZ PAS, C’EST UNE ENQUÊTE… POLITIQUE
L'enquête ouverte suite aux graves incidents de Tambacounda, cette enquête —à charge ! —s’oriente dans une seule direction, celle du PUR - Depuis le début de la campagne, les fauteurs de violences appartiennent à un camp, celui du président
C’est ce qu’on appelle une enquête orientée… et une justice terriblement partisane ! En effet, de manière étrange, l’enquête ouverte suite aux graves incidents survenus lundi dernier à Tambacounda et qui se sont soldés par la mort d’au moins deux personnes, cette enquête — à charge ! — s’oriente dans une seule direction, celle du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR). Sans perdre de temps, le procureur de la République de la région où les faits se sont produits a ordonné, ni une ni deux, de désarmer l’ensemble des 24 membres de la garde rapprochée du Pr Issa Sall, candidat du Pur à l’élection présidentielle de ce mois-ci, et de les arrêter ! Certes, un jeune militant du parti présidentiel, l’APR, a été poignardé mortellement par un membre du service d’ordre du PUR. Mais est-ce une raison de faire une punition collective en procédant à l’interpellation de tous les membres du service de sécurité d’un candidat dont tout le monde reconnaît qu’il a fait jusque-là la campagne la plus correcte car la plus civilisée et disciplinée ?
Il s’y ajoute que le poignard avec lequel on a tué le jeune Ibou Diop n’a quand même pas été manié par tous les 24 « gros bras » du Pr Issa Sall ! Et d’ailleurs, même le président de la République en condamnant, lors de son meeting tenu à Oussouye le même jour, le meurtre de son militant a dit que ce dernier a été tué « par la délégation du Pur » avant de rectifier : « par un membre de la délégation du Pur ». Or, voilà que là où le président de la République lui-même fait état d’ « un membre » le procureur de Tambacounda fait arrêter 24 personnes ! Ce après avoir fait désarmer et emprisonner l’ensemble des membres de la protection rapprochée d’un candidat à l’élection présidentielle.
Un candidat qui ne bénéficiait pas de la protection des forces de l’ordre et qui ne comptait donc que sur ses « gorilles » pour assurer sa sécurité… La décision du procureur de la République de Tambacounda est d’autant plus scandaleuse que si, c’est vrai, un militant de l’APR a été mortellement poignardé par un membre du service d’ordre du Pur, il n’en demeure pas moins que l’incident est survenu lors d’une bagarre entre jeunes de Tambacounda membres de l’Alliance Pour la République (APR) et des « bodyguards » du Pr Issa Sall. L’élément déclencheur aurait été des affiches du président-candidat Macky Sall déchirées ou gribouillées par des gens du Pur. Si le PUR a prétendu riposter à une attaque de militants du camp présidentiel furieux que les affiches de leur candidats aient été vandalisées, il n’en reste pas moins que tuer l’un d’entre eux est terriblement disproportionné par rapport aux faits. De ce point de vue, la justice doit effectivement mettre la main sur l’auteur des coups de poignard mortels et le punir à la hauteur de la gravité de son meurtre. Cela dit, on conviendra également que attaquer à coups de machettes des gens tout simplement parce qu’ils ont déchiré des affiches, c’est également disproportionné ! De là à mobiliser toute une escouade de gendarmerie — l’équivalent d’une compagnie ! —, désarmer tout le service d’ordre d’un candidat à la présidentielle avant d’emprisonner les éléments de ce service, c’est carrément de l’abus, sinon de l’arbitraire.
Guet-apens criminel contre le PUR !
Mais le plus grave n’est pas là. Il se trouve dans le fait que, durant ce lundi noir, la caravane du PUR a échappé à un terrible guetapens qui aurait pu se solder par des dizaines de morts dans les rangs de ce parti et aussi parmi les journalistes. En effet, en quittant Tambacounda pour se rendre à Kidira, le convoi a heurté un conducteur de moto « Jakarta » le tuant sur le coup. Là, deux versions circulent. Selon la première, livrée par le Pr Issa Sall et confirmée par les journalistes, le cortège s’est vu barrer la route par des dizaines de jeunes gens armés de machettes et de bâtons, l’air menaçant. Pour sauver leur peau, les chauffeurs des voitures de l’avant auraient foncé sur le barrage, tuant un des individus — un conducteur de moto — qui le constituaient. D’après la version du procureur Demba Traoré, au contraire, c’est la mort du « Jakartaman » qui aurait conduit ses collègues à organiser une expédition punitive contre le convoi du PUR. A ce niveau, on se demande dans quel pays serions-nous si tous les parents ou collègues de victimes d’homicides involontaires du fait d’accidents de la route prenaient des armes pour aller tuer les auteurs de ces accidents ? A ce qu’on sache, le cortège du candidat Idrissa Seck a heurté un conducteur de Jakarta à Koumpentoum mais il n’y a pas eu pour autant de vendetta punitive contre cette caravane ! Et même si le commando expéditionnaire qui a barré la route au convoi du Pur voulait venger la mort du jeune Ibrahima Diop, son acte ne se justifierait pas non plus. Car, nul n’a le droit de se faire justice dans un pays civilisé, que diable !
En fait, notre conviction est que ceux qui se trouvaient dans le cortège du PUR l’ont échappé belle. Si les chauffeurs n’avaient pas eu le réflexe consistant à foncer sur les individus malintentionnés qui leur avaient barré la route à la sortie de Tambacounda, on compterait sans doute les morts par dizaines aujourd’hui. Dans les rangs des responsables et militants du PUR, bien sûr, mais aussi dans ceux des journalistes qui n’ont dû leur salut qu’à la vélocité de leurs jambes qu’ils ont pris à leur cou pour échapper à une mort certaine. Et plutôt que d’ordonner l’arrestation des voyous criminels qui ont tendu un guetapens potentiellement meurtrier au candidat du Pur, voilà que ce sont les membres du service d’ordre de ce dernier qui sont fouillés, déshabillés, désarmés, humiliés avant d’être emprisonnés ! Or, on attend toujours que le procureur Demba Sidibé fasse aussi arrêter ceux qui ont failli tuer des journalistes et ont incendié les véhicules d’un honorable homme politique de ce pays.
Justice unidirectionnelle
Hélas, depuis le début de la campagne électorale, les fauteurs de violences appartiennent à un camp, celui du président Macky Sall, et les personnes arrêtées appartiennent toujours… à l’autre camp, c’est-à-dire celui des victimes de ces violences. A ce jour, et depuis la proclamation de la liste définitive des candidats appelés à prendre part à la présidentielle, toutes les arrestations intervenues ont été enregistrées dans le camp de l’opposition. Pas une seule dans celui du président Macky Sall ! Et nous qui croyions que le fléau de la balance de la Justice devait se situer au milieu…
La responsabilité de la Police et de la Gendarmerie en question…
Dans les événements de lundi à Tambacounda, on ne peut manquer de pointer l’intolérable défaillance des forces de l’ordre, Police et Gendarmerie confondues. Car, on veut bien que les candidats, craignant d’être espionnés, déclinent toute protection rapprochée venant du ministère de l’Intérieur. Cela, on peut le comprendre. Ce qu’on ne peut pas gober, en revanche, c’est qu’il n’y ait pas eu au moins un pick-up de gendarmes ou de policiers du GMI qui suive à distance respectable les candidats autres que le président de la République sortant. Surtout qu’ils ne sont que quatre par la magie du parrainage. Et là, pour assurer la sécurité de leur caravane, pas besoin de leur demander leur avis ! Or, voilà qu’on a laissé un candidat à la présidentielle et toute sa délégation — au sein de laquelle des journalistes — tomber dans une embuscade qui aurait pu avoir des conséquences tragiques. Parce que, tout simplement, il n’y avait pas de forces de l’ordre pour assurer leur protection. Au contraire, sous prétexte du meurtre d’un militant APR, on a désarmé et emprisonné le service d’ordre du PUR ! Pour terminer, qu’on me permette de relater un incident survenu en 1988 au cours de la pré-campagne électorale du candidat Abdoulaye Wade. Nous étions dans le département de Kaolack. A l’entrée du cortège du Pape du Sopi dans un village nommé Koutièye Ndiaye, si ma mémoire est bonne, des individus cachés derrière des palissades et des murs en banco ont tiré sur nous. Malheureusement pour l’un des agresseurs qui était parfaitement visible, il a épuisé ses cartouches. Les calots bleus l’ont alors poursuivi puis, l’ayant rattrapé, l’ont bastonné à mort. Le cadavre a été laissé sur place et le convoi a continué son chemin. A l’époque, il y avait toujours un officier de police en civil, un certain Diagne, qui voyageait dans les convois du Pds. Il a fait son rapport à sa hiérarchie, et on n’a plus jamais entendu parler de cet incident, le pouvoir socialiste ayant décidé de classer sans suite ce meurtre dont il avait compris qu’il résultait d’une grossière provocation. Il est vrai qu’à l’époque, le Sénégal était dirigé par un certain président Abdou Diouf, un homme d’une grande sagesse et d’un sang-froid remarquable qui avait compris qu’il ne fallait pas jeter de l’huile sur le feu. Et pourtant, il aurait pu faire désarmer le service d’ordre du Pds et jeter ses membres en prison comme vient de l’ordonner le procureur Demba Sidibé (actionné par sa hiérarchie, bien sûr) !
L'ETUDIANT OUSSEYNOU DIOP CONDAMNE A TROIS MOIS DE PRISON
Il était inculpé et placé sous mandat de dépôt suite à un post commentant la tuerie au Bataclan, en 2015.
Le verdict est tombé hier. Ousseynou Diop a été condamné à trois mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel. Il avait obtenu, avant sa libération définitive, la liberté provisoire. Étudiant en physique et informatique à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, il était accusé d'actes de terrorisme, de menace et d'apologie du terrorisme. Il était donc inculpé et placé sous mandat de dépôt, suite à un post commentant la tuerie au Bataclan, en 2015.
A l'occasion du 8e de finale allé de la Ligue des Champions, le Paris Saint-Germain s'est imposé sur la pelouse de manchester united (2-0) hier mardi. Avec un grand Di maria, auteur de deux passes décisives, le club de la capitale prend déjà une sérieuse option pour une qualification vers les quarts de finale.
Le Paris Saint-Germain a déjà fait un grand pas vers les quarts de finale ! Ce mardi, le club de la capitale a pris le meilleur sur Manchester United (2-0) à Old Trafford lors du 8e de finale aller de la Ligue des Champions. Il s'agit de la première victoire d'une équipe française sur la pelouse de MU ! Ce succès à l'extérieur permet à Paris de prendre une sérieuse option pour une qualification vers les quarts, avant la manche retour au Parc des Princes le 6 mars prochain. Sans Neymar et Edinson Cavani, Angel Di Maria a été le grand artisan de cette victoire.
Une Première Période Très Disputée
Après une minute d'applaudissements en l'honneur d'Emiliano Sala, le début de partie était équilibré et Di Maria, sifflé par ses anciens fans, se procurait la première situation du match avec une frappe non cadrée. Quelques minutes plus tard, le club anglais réagissait avec un festival de Pogba devant Kimpembe conclu par un arrêt de Buffon face au mancunien. A l'image d'un Mbappé invisible, le PSG peinait à être dangereux et enchaînait les maladresses dans le jeu devant un Tuchel furieux ! A la demi-heure de jeu, Mbappé se réveillait enfin, mais perdait son duel face à De Gea en ne cadrant pas sa tentative. Sur les ralentis, le Tricolore était dans tous les cas hors-jeu. Avant la pause, les Red Devils et les Parisiens se rendaient coups pour coups sans pour autant approcher les cages de Buffon et De Gea. Tout restait à faire dans cette première manche avec des soucis physiques pour Martial, remplacé par Mata, et Lingard, remplacé par Sanchez.
DI Maria Régale, KImpembe et Mbappé Butteurs !
Au retour des vestiaires, le PSG monopolisait le ballon et se montrait enfin dangereux avec un centre d'Alves repris de la tête par Mbappé pour un sauvetage de De Gea. Sur le corner suivant, Di Maria déposait le ballon au second poteau pour Kimpembe, qui trompait le portier mancunien à bout portant d'une volée (0-1, 52e). Dans la foulée, Alves était proche de faire le break, mais sa volée passait juste à côté de la cage à cause d'une déviation de Rashford ! Dans une grande forme, Di Maria jouait encore un mauvais tour à son ancienne formation et délivrait un caviar pour Mbappé, qui ajustait De Gea à bout portant (0-2, 60e). Génial ! Moins de 5 minutes plus tard, Mbappé avait l'occasion de s'offrir un doublé et Bernat se montrait dangereux mais De Gea réalisait deux superbes parades ! Avec un PSG totalement en maîtrise face à une formation de MU éteinte, les fans parisiens entonnaient même un chant «on est chez nous». Pour ne rien arranger pour les Red Devils, Pogba était expulsé pour un second carton jaune dans les derniers instants. Avec ce succès à l'extérieur, Paris prend une sérieuse option sur la qualification !
LA TENSION MONTE Á THIES
Jets de pierres et saccage de la maison d'un rewmiste
La violence a fini de s’inviter dans la campagne électorale à Thiès.
une situation déplorable selon le député Abdou mbow, par ailleurs mandataire de BBY dans la commune de Thiès-Est, qui a demandé une déclaration commune des différentes coalitions pour apaiser la situation.Les violences électorales commencent à s’installer petit à petit à Thiès. Et conscient d’une telle situation, le député Abdou Mbow, par ailleurs mandataire de la coalition Benno Bokk Yaakaar dans la commune de Thiès, a tenu hier un point de presse pour appeler les différents coalitions à une déclaration commune, pour baisser la tension ambiante. Il y a quelques jours, des heurts ont été notés au rond point de l’hôpital régional de Thiès où se tenait un meeting du camp présidentiel. Le passage de la caravane orange a été accueilli par des jets de pierre.
Le dimanche dernier, le passage de la caravane de Bby de Thiès-Est au niveau de la Cité Lamy a également occasionné des affrontements. L’intifada, qui s’en est suivi, s’est soldée par des blessés dans les rangs de la majorité présidentielle, dont Ndongo Tabane (responsable APR Thiès-Est), tandis que le domicile des parents de l’artiste Khalifa Ngom dit Sanokho, connu pour son soutien à Idrissa Seck, a été saccagé. Selon le mandataire de Bby de Thiès-Est Abdou Mbow, l’objectif de la caravane était d’aller à la rencontre des comités électoraux de base, installés autour des 19 centres de vote de Thiès-Est.
A hauteur de la Cité Lamy, la caravane a été attaquée par des éléments de la coalition Idy2019. Cette situation s’est traduite par des accrochages au cours desquels trois blessés ont été enregistrés dans la caravane de Bby à la suite de l’utilisation d’armes blanches.
«Je trouve cette situation déplorable ; mais je lance un appel au calme, à la sérénité, comme l’a fait notre candidat le Président Macky Sall», affirme Abdou Mbow qui considère que les gens doivent faire de la politique en toute démocratie, d’autant qu’ils partagent une même ville. «Nous condamnons toute forme de violence, qu’elle soit physique, verbale, etc. Il y a des responsables qui sont au niveau de la coalition Idy2019, avec qui je partage énormément de choses».
Il a, par ailleurs, lancé un appel aux responsables de la coalition Idy2019 pour qu’ensemble, ils puissent s’assoir autour d’une même table, pour faire une déclaration commune, dans l’objectif de lancer un appel au calme et de dire aux Thiessois que, quelle que soit l’issue des élections le 24 février 2019, le pays continuera à exister et à fonctionner. «Nous allons continuer à partager cette ville, à travailler pour elle, à avoir les rapports que nous avons toujours eus», affirme t-il.
Ainsi, soutient-il, les conditions seront réunies pour permettre à tous les Thiessois de mener librement leurs activités dans le cadre de cette campagne électorale sans qu’une coalition ne cherche, de quelque manière que ce soit, à empêcher que d’autres mènent leurs activités. Selon Abdou Mbow, lors de la préparation de la caravane, des éléments de la coalition Idy2019 sont venus jusque devant son domicile familial pour organiser un meeting. «Pour ne pas répondre à ce qui ressemble fort à une provocation, j’ai préféré sortir de mon quartier avec la caravane pour annihiler tous les risques de confrontation.
Au niveau de Thiès, nous ne participerons jamais à des actes de violence, ni de sabotage d’une quelconque permanence, caravane ou visite de proximité», argue Abdou Mbow. Le comité électoral départemental d’Idy2019 s’est également retrouvé hier à son quartier général, au cyber campus, pour apprécier la situation.
Par la voix de Lamine Diallo (maire de Thiès-Nord), il a déploré les violences, avant d’appeler également au calme. «Nous sommes en compétition électorale et non en guerre», a indiqué le maire Lamine Diallo qui a, cependant, dénoncé le fait que les responsables de l’Apr se soient entourés de milices. «De la même manière que le ministère de l’Intérieur a désarmé les agents de la sécurité du candidat du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR), il doit également s’intéresser au cas de Thiès, pour le même traitement», clame Lamine Diallo.
LE CHAUFFEUR PASSE AUX AVEUX
En service à Mourchid Tv, il n’a pas cherché à nier les faits sur les circonstances de la mort de Cheikh Touré.
C’est aujourd’hui, mercredi 13 février, que le chauffeur, membre du convoi du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR) du candidat Issa Sall, sera présenté au Procureur de la République. Selon les informations de Libération, il a avoué avoir roulé sur le corps du jeune Cheikh Touré, la deuxième victime des événements tragiques de Tambacounda.
En service à Mourchid Tv, il n’a pas cherché à nier les faits lors de son interrogatoire, renseigne le journal. Lequel rapporte que 27 membres, au total, de la délégation du PUR ont été arrêtés. Et, dans ce dossier, si la police s’occupe d’élucider les circonstances de la mort d’Ibrahima Diop, tué à coups de couteau dans son secteur en interrogeant les 24 membres de la sécurité rapprochée du candidat Issa Sall, la gendarmerie, elle, est chargée de l’enquête sur la mort de Cheikh Touré, âgé de 26 ans.
Quant aux membres de la garde rapprochée du candidat, ils sont encore sous enquête à la police de Tambacounda. Mais d’ores et déjà, plusieurs armes interdites (couteaux, machettes, matraques, ...) ont été saisies sur eux, d’après la source. Laquelle souligne que la police est aux trousses du « gorille » ayant assénant les coups de couteau mortels à Ibrahima Diop.
Le candidat du PUR, Issa Sall, fait face à la presse, ce mercredi, 13 février, matin pour donner sa version des faits.
TAMBACOUNDA : LE CORPS D’IBOU DIOP AUTOPSIE
Le défunt est mort d'une "hémorragie interne suite à une plaie pénétrante à l'intérieur du thorax"
Les résultats de l'autopsie réalisée sur le corps d'Ibou Diop sont connus. Le défunt est mort d'une "hémorragie interne suite à une plaie pénétrante à l'intérieur du thorax". Le médecin légiste fait état de "4 plaies corporelles causées par arme blanche". Ibou Diop est l’un des trois victimes dernier lors des affrontements à Tambacounda entre militants de BBY et PUR.
«ON NE MÉRITE PAS D’ÊTRE EN BAS DU CLASSEMENT»
Moussa Konaté, Amiens (D1 FRANCE) unique buteur contre Caen, avait redonné de fraicheur à son équipe, désormais à la 16ème place du championnat
Après trois mois d’absence (blessure), moussa Konaté a retrouvé le week-end dernier la compétition. Unique buteur contre Caen, il avait redonné de fraicheur à son équipe, désormais à la 16ème place du championnat. Mais pour l’international sénégalais, Amiens ne mérite pas un tel rang.
Moussa, cette victoire contre Caen est un gros soulagement ? C’est un soulagement. Ça fait plaisir de gagner cette rencontre. Maintenant il faudra penser au week-end prochain pour mieux se concentrer durant toute cette semaine qui va venir. qu’est-ce qui a fait la différence par rapport aux autres matchs ? Je pense qu’on a eu de la chance. Si vous voyez bien tous les matchs qu’on vient de jouer, surtout les trois derniers, on a bien joué. Mais on n’a pas réussi à marquer. Contre Caen, on a été réalistes. Après, on a voulu montrer qu’il faudra qu’on se fasse respecter. Il faudra qu’on essaye de faire plus. Et c’est de marquer et de bien défendre.
Vous rendez-vous compte de l’importance de votre but? Je me rends compte de l’importance de ces trois points. C’est ça qui est important. Après le but, que ce soit moi ou quelqu’un d’autre, c’est surtout ce que le groupe a fait qui est extraordinaire. On ne peut que se réjouir de ces trois points. Et juste après ce but, vous sortez. À votre demande ? Oui, j’étais vraiment fatigué. Je devais même sortir avant de marquer. Après le coach m’a laissé cinq minutes. Et il a bien fait de me laisser cinq minutes encore !
Vous évoquiez la notion d’honneur tout à l’heure. On sent que ça vous tenez à cœur… Je pense que c’est ça le plus important. J’entends beaucoup de personnes qui évoquent la situation d’Amiens. Avec ce que l’on a fait la saison passée, je pense qu’on ne mérite pas d’être en bas du classement. C’est une situation qui vous agace ? À chaque fois que je me lève et que je regarde le classement, ça me fait vraiment mal. La prochaine étape, c’est Marseille, Comment préparer ce match ? On avait besoin de ces trois points contre Caen et on les a. On essaye de se concentrer pour le match contre Marseille et essayer de prendre les trois points. Ils peuvent nous considérer comme des petits. Mais nous, on se prend pour des grands et on essaye de le montrer. On se donne à fond et on verra après le résultat.