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11 septembre 2025
TIVAOUANE PEULH VEUT UN AVENIR RADIEUX
Située à la lisière de la capitale sénégalaise, Tivaouane Peulh ploie sous le poids de plusieurs problèmes : inexistence d’infrastructures sanitaires, occupation anarchique des voies et promiscuité.
Tivaouane Peulh a fêté son cinquantenaire fin 2018, mais n’a rien d’une ville moderne malgré son jeune âge. Promiscuité et manque d’équipements sont des effets que ressentent les populations de cette localité. «Le garage, le marché et la mosquée sont tous concentrés sur la route principale qui mène vers la cité Namora. Ils sont implantés au même endroit causant ainsi de graves problèmes de mobilité et de sécurité», a fait savoir Ibrahima Sarr, habitant la localité. Les quincailleries et autres boutiques qui empiètent sur les rebords de la route qui sert aussi de lieu de travail pour des vendeurs de toute sorte rendent la voie quasi impraticable.
Que de temps perdu sur cet axe très passant du reste ! «Sortir ou entrer ici pose problème. C’est pourquoi beaucoup de taximen refusent d’y aller. C’est un vrai parcours du combattant», a noté Cheikh Fall, un taximen rencontré sur le chemin sablonneux menant à la cité Namora. «Les populations souffrent du manque d’infrastructures de base touchant la santé, l’éducation et d’autres secteurs», a avisé Mamadou Cissokho. «Dans certaines zones, on boit jusqu’à présent de l’eau de puits.
L’accès à certaines zones est encore difficile ; ce qui fait qu’il est difficile d’évacuer les malades et même de leur dispenser des soins adéquats», a encore détaillé M. Cissokho. Un constat qui l’a poussé, avec d’autres habitants de la localité, à mettre sur pied le «Mouvement mon pays, mon avenir». Ils ont réitéré leurs ambitions à l’occasion d’un grand rassemblement tenu le week-end à la place publique de la cité Namora. «C’est un mouvement apolitique qui compte mener des actions de développement économique et social au profit des populations de la localité», a-t-il fait savoir. «La cité Namora n’a pas de structure de santé», mettant cela au nombre des priorités que les populations aimeraient voir réglées. «Nos enfants n’ont même pas d’espaces de jeu, ce qui est un réel problème.
La population est en train de grandir et il faut aussi qu’on essaie de trouver les voies et moyens pour corriger cette erreur», a relevé M. Cissokho, appelant l’Etat et la commune à s’investir pour soulager les habitants de la localité.
LES PROBLEMES D’ACCES A UNE EAU DE QUALITE RESOLUS A FATICK
La mise en service récente d’une nouvelle station de traitement d’eau à Fatick (centre) a résolu les difficultés d’accès en quantité et en qualité à ce liquide vital des populations de cette commune et environs
La mise en service récente d’une nouvelle station de traitement d’eau à Fatick (centre) a résolu les difficultés d’accès en quantité et en qualité à ce liquide vital des populations de cette commune et environs, a soutenu mardi Habib Demba Fall, responsable de la communication de la Société nationale d’exploitation des eaux du Sénégal (Sones). «Cette station dédiée au traitement de la chlorure et du fluorure de l’eau a été mise en service samedi avec une capacité de 3 600 m3 par jour. Elle va impacter toute la population de la commune et des villages environnants, en apportant un changement qualitatif», a-t-il ajouté face à des journalistes, en marge d’une visite de presse effectuée sur le site de l’usine. Selon M. Fall, la construction de l’usine s’inscrit dans le cadre d’un programme d’amélioration de l’accès à une eau de qualité mis en œuvre par l’Etat en faveur de plusieurs localités de Fatick, Sébikotane, Kaolack et Koungheul ou encore à Foundiougne.
L’Etat ne pouvait pas rester insensible aux difficultés d’accès à une eau saine des populations. Il s’agit d’une demande sociale qui a poussé les pouvoirs publics à initier une dé-fluorisation de l’eau, a-t-il laissé entendre. «Le fluor est à l’origine de la coloration ocre des dents, une réalité connue dans le bassin arachidier et le chlorure donne ce goût saumâtre à l’eau. Ces deux substances réunies donnent le sentiment d’une eau de basse de qualité auprès des consommateurs», a-t-il signalé.
D’un coût de 3,6 milliards de F Cfa, indique la Sones, la station de Fatick va toucher dans le long terme environ 50 mille habitants, soit bien au-delà de toute la population de la ville de Fatick, estimée officiellement à 36 mille habitants.
LA POLITIQUE, C'EST DE L'ANIMATION MAIS PAS DE L'AGRESSION »
En visite de proximité à Cambérène, le ministre des Finances, Amadou Bâ, s’est prononcé sur les incidents survenus à Tambacounda et ayant entrainé la mort de deux jeunes et de nombreux blessés. Cette situation résulte, indique-t-il, du fait que le Président Sall a une offre politique mais le reste des candidats n'ont pas de programme. Ce qui justifie, dit-il, le recours à la violence.
Les incidents survenus à Tambacounda avec leur lot de morts révulse profondément le ministre de l’Economie et des Finances Amadou Ba. En effet, le délégué régional APR de Dakar a condamné de la manière la plus ferme la montée de violence notée ces derniers jours dans la campagne présidentielle. «C'est une satisfaction que l'Etat ait décidé de prendre en charge la sécurité des candidats parce qu’aujourd'hui, ce nous voyons se développer n'est pas digne de notre démocratie», a-t-il déclaré. Très en verve, il accuse l'opposition d’être à l'origine de tous les actes de violence. Selon le grand argentier de l’Etat, l'opposition sent qu'elle est en perte de vitesse et en train de perdre la bataille électorale.
«Or, celle-ci (la bataille électorale, Ndlr) se réglera dans les urnes. Si beaucoup d'entre eux (les autres candidats, Ndlr) pensent qu'ils n'ont plus de chance, mieux vaut qu'ils nous fassent économiser un peu d'argent, qu'ils arrêtent la campagne et qu'ils ne se présentent pas le 24 février. De toute manière, le Président Macky Sall va gagner et nous travaillons pour ça». Se montrant particulièrement confiant, il affirme que les populations ont montré leurs adhésions et leurs soutiens à la politique du Président Macky Sall. Sur un autre registre, le délégué régional APR de Dakar qui était en visite de proximité à Camberène a donné des gages de paix aux populations de la localité. «Nous avons ici des familles religieuses et des familles traditionnelles. La réalité du terrain veut que l'on rende visite à ces familles afin d'échanger avec elles», souligne-t-il avant de décliner, devant ses hôtes, les projets du gouvernement dans la commune de Cambérène. «Nous avons pensé qu'il faut renforcer les capacités de Camberène. Au delà des transferts que l'Etat compte organiser, il faut développer les activités économiques au niveau de Camberène». A ce propos, il considère que le marché devrait être reconstruit et demande au maire Mame Amadou Samba de faire le plan.
Il a par ailleurs évoqué une revendication des jeunes de Camberène à savoir la construction d'une aire de jeu. «Les jeunes de Camberène ont sollicité à raison un terrain de football pour leurs activités sportives, comme c'est le cas au niveau des Parcelles assainies», dit-il en ajoutant que le Gouvernement répondra favorablement à cette requête. Mais en attendant, il invite le maire de Camberène, Mame Amadou Samba à développer des partenariats entre la commune de Camberène et celle des Parcelles Assainies. Pour lui, «il faut une cohabitation entre Parcelles Assainies et Camberène, car il y a une nécessité de développer l'intercommunalité. C'est cela le sens de l'Acte 3 tel que voulu par le président de la République.
Parcelles Assainies et Camberène sont des communes très liées parce que Parcelles Assainies est née des flancs de Camberène». Par conséquent, il pense qu’il est possible de mener des activités entre les mairies pour que les autorités municipales puissent travailler ensemble en parfaite synergie
MES ADVERSAIRES NE ME FONT PAS PEUR, C’EST VOUS QUI M’INQUIETEZ
Macky sall parle aux responsables de son parti depuis Bounkiling
Le candidat de Benno Bokk Yakaar (Bby) a présidé, hier, un dernier meeting en Casamance dans le département de Bounkiling avant d’entamer un nouveau cycle, celui de Kaolack. macky Sall en a profité pour passer un message aux responsables de Bby partout où ils se trouvent dans le pays. Il estime qu’entre ses concurrents et lui, il n’y a pas combat et que son seul défi reste l’unité, sans quoi la coalition sera affaiblie.
Macky Sall s'est réjoui, hier, de la forte mobilisation notée dans tous les départements où il est passé jusque-là. A l’en croire, les Sénégalais ne sont pas dupes et savent là où se trouve leur intérêt.Pour lui, le peuple est conscient que ce n’est pas sûr de suivre des aventuriers. Rassuré par ce qu’il a vu jusque-là, le candidat de la mouvance présidentielle pense que leur seul défi est l’unité. «C'est la seule chose que j'attends de vous, parce que mes adversaires ne me font pas peur. Si cela ne dépend que d’eux, sachez que j’ai la conscience tranquille. C’est vous qui m’inquiétez, je vous demande de vous unir», a-t-il clamé. Toutefois, Macky Sall soutient que c’est une évidence que les choses sont déjà pliées et que la victoire lui est acquise. «Hala Gassi ; Afaga ; Abanta», s’est-il exprimé en Pulaar, Serer et Manding pour dire que la messe est déjà dite.
Auparavant, Macky Sall, qui est venu battre campagne à Bounkiling pour sa réélection le 24 février 2019, est largement revenu sur les potentialités économiques de la localité. Ce département dispose, selon lui, de ressources forestières et fauniques importantes sur lesquelles il faudra s’appuyer pour développer la localité. Ceci va être facilité par le désenclavement de la région qui, dit-il, a déjà commencé avec le pont de Farafégny et la reprise de la route Sénoba-Ziguinchor-Mpack. «On va démarrer ce projet cette année, si Dieu le veut», précise-til. Ainsi, le fait de se rendre à Bounkiling sera comparable à Dakar-Kébémer. Surtout qu’il y a déjà une autoroute qui va venir jusqu’à Kaolack. «Cela va valoriser le potentiel touristique, faunique et valoriser l'agriculture, secteur clé dans lequel l’Etat a déjà beaucoup fait. On a également aménagé des vallées qui étaient en phase d’être gagnées par la salinisation à Saka Missine Mballo et Diambaki. Cela démontre que le département sera bientôt autosuffisant en riz et pourra même approvisionner les autres départements», a soutenu le chef de l’Etat sortant. En matière d'élevage, il affirme qu’il y a neuf bergeries et une aire d'abattage déjà réalisée à Bounkiling. Sans compter le pôle aquacole de Bakou avec près de 30 cages flottantes enregistrées. Concernant les pistes rurales, le candidat de BBY énumère les tronçons Saare Alkaali Bocal, Niamakoutal, entre autres. Il estime également avoir construit trois nouveaux collèges dans la zone et un Daara moderne à Bogol qui est en chantier.
En plus de la réalisation d’hôtel communautaire, il y a des financements et autres aides sociales comme la Der, les BSF, la CMU,… A préciser que de nombreux responsables locaux étaient présents: Balla Moussa Daffe, le Ministre Abdoulaye Diop, la directrice de la Pharmacie nationale d’approvisionnement Dr Anette Seck, le secrétaire exécutif de la cellule nationale pour la sécurité alimentaire, Jean Pierre Senghor, …
L’UA PARIE SUR LE RENFORCEMENT DU CAPITAL HUMAIN
L’Union africaine liste ses urgences pour sortir le continent de l’ornière.
Le 32ème sommet des chefs d’Etat africains, qui a pris fin ce lundi à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, a permis aux dirigeants du continent d’aborder la question du financement de la santé et le développement du capital humain pour une Afrique développée les années à venir.
L’Union africaine liste ses urgences pour sortir le continent de l’ornière. Lors du 32ème sommet de l’Ua, qui a pris fin lundi à Addis Abeba, les dirigeants africains ont mis l’accent sur la santé et le développement du capital humain. Ils peuvent compter sur le soutien de Bill Gates, président de la Fondation Bill Gates et Dr. Tedros Adhanom, Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), invités de marque de ce sommet, qui ont demandé aux chefs d’Etat africains de redoubler d’effort dans ces deux domaines.
Selon le fondateur de Microsoft, «nous avons investi dans la santé plus de 15 milliards de dollars lors des 20 dernières années pour aider à améliorer la santé des populations africaines». Bill Gates suggère d’investir sur des «ressources humaines valides et qualifiées» pour porter les changements nécessaires dont a besoin l’Afrique. En formant les enfants et en veillant sur leur santé, «nous leur permettrons d’être indépendants, de vivre décemment et de travailler pour le développement du continent», conseille-t-il.
Dr. Tedros Adhanom, Directeur général de l’Oms, ne dit pas le contraire. Il est sûr que l’amélioration de «la santé des populations équivaut à transformer les conditions de vie des populations mais aussi leur vie». De même, convient-il qu’il faut «un engagement politique fort» de la part des chefs d’Etat africains pour réussir ce pari. Concernant les efforts faits dans le domaine de la santé, il a laissé entendre que l’investissement prioritaire dans ce secteur stratégique est celui «dans les soins primaires». Il a aussi informé de la création de l’Agence africaine de fabrication de médicaments. Ce qui montre, selon lui, les performances que l’Afrique «peut réaliser si elle est unie».
Mieux, il est grand temps que l’Afrique «prenne sa destinée» en main et «participe» en tant que bailleur et partenaire au niveau international. Il n’a pas manqué d’exhorter les leaders africains à aller vers une meilleure gouvernance pour le renforcement et la consolidation de la démocratie africaine. Aussi a-t-il demandé aux leaders continentaux de concrétiser l’appel d’Addis-Abeba concernant le développement de l’investissement domestique et être conformes aux attentes de l’agenda 2063. Revenant sur l’importance d’investir sur le capital humain, Bill Gates lance : «Il faudra investir sur le capital humain les prochaines années pour que l’Afrique puisse être à la hauteur de ses ambitions.»
AFRIKA JOM ET L’ONG 3D METTENT LA PRESSION SUR LES CANDIDATS
Afrika jom et l’Ong 3D ont réuni hier des représentants des candidats à la Présidentielle pour un débat sur la réforme des institutions au Warc
Pendant plus de 3 tours d’horloge, Ismaïla Major Fall de Bby, Habib Sy de Madické2019, Dialo Diop de SonkoPrésident, Aliou Diallo du Pur et Fatou Ndiaye Touré de Idy2019 ont rivalisé de promesses portant sur les réformes institutionnelles, l’indépendance de la justice, la gestion des organes indépendants comme la Cena, l’Ofnac, l’Ige, entre autres.
D’emblée, les représentants de l’opposition, à l’unanimité, ont émis le souhait de reformer le Conseil supérieur de la magistrature en proposant le retrait du président de la République et du ministre de la Justice de ce Conseil et son élargissement à d’autres corps comme la société civile, le personnel de la justice.
Par contre, Ismaïla Madior Fall a aussitôt mis en garde ses adversaires sur «une République des juges qui décident seuls des faits». Sur la question du régime présidentialiste, le ministre de la Justice pense que les prérogatives sont les mêmes pour presque tous les Présidents au monde et que les réformes ont déjà été faites depuis le Référendum de 2016. L’opposition, elle, estime que le président de la Répu¬blique a des pouvoirs exorbitants qu’il faut parvenir à équilibrer.
Selon Alioune Tine, membre de la société civile, «on a l’impression qu’il n’y a pas de possibilité de réformer les institutions du Sénégal en dépit des conclusions de la Cnri». C’est, ajoute-t-il, ce qui justifie le débat pour pousser les candidats à apporter des réponses beaucoup plus concrètes.
MACKY SALL RATE LE RENDEZ-VOUS, LES FEMMES EN COLERE
Prévue ce lundi, l’audition du candidat de la coalition Benno bokk yaakaar par la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance (Pfpc) n’a pas finalement eu lieu.
Après Issa Sall et Madické Niang, Macky Sall devait passer lundi devant la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance. Mais le candidat de Bby n’a pu être auditionné, ce qui a mis la structure dans tous ses états.
Prévue ce lundi, l’audition du candidat de la coalition Benno bokk yaakaar par la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance (Pfpc) n’a pas finalement eu lieu. Une situation imputable, confie-t-on, au cabinet de Macky Sall qui dit n’avoir pas été informé d’une telle audience. Un rendez-vous manqué qui a poussé les femmes à monter au créneau hier pour prendre l’opinion à témoin. Et pour ce faire, le directoire de la Pfpc a fait face à la presse pour présenter une déclaration par rapport au projet d’audition prévu avec les différents candidats à l’élection présidentielle du 24 février 2019.
Des auditions déjà réalisées dans un hôtel de la place avec Issa Sall du Pur, Madické Niang. Pourtant, selon Fatou Guèye Cissé, porte-parole de la Plateforme, «toutes les procédures ont été respectées pour la matérialisation de son audition». Elle précise : «Nous avons adressé une demande au comité électoral du candidat Macky Sall et à ses responsables locaux pour cette rencontre. D’ailleurs le lundi, un de ses responsables nous a même demandé de nous présenter à la Gouvernance de Ziguinchor à 20 h pour l’audition du candidat de Benno bokk yaakaar.» Elle ajoute qu’après avoir attendu à la Gouvernance pendant quatre de temps, ce même responsable de Bby leur a indiqué que l’audition avec le Président Macky Sall ne pourra pas se tenir. Et ce, pour la bonne et simple raison que «son cabinet n’était pas au courant de cette audience».
Une information qui a mis le directoire de la Pfpc dans tous ses états. «Nous savons combien ce problème est important pour les populations casamançaises en particulier, sénégalaises en général, et même celles des pays limitrophes avec qui notre plateforme a régulièrement travaillé. Et après avoir encaissé le coup, nous avons décidé d’en tirer toutes les conséquences et de prendre, pour l’heure, à témoin l’opinion nationale», a dit Mme Cissé.
BIGNONA BAT LE RECORD D’AFFLUENCE
Conscient de sa force de frappe dans cette partie sud, Sono révèle qu’il n’a pas besoin de battre campagne
Après Ziguinchor, le record d’affluence à été battu par le département de Bignona. En effet, les militants réunis depuis les premières heures de l’après midi sont restés sur place jusque tard dans la soirée à minuit, pour attendre leur leader Ousmane Sonko. Auparavant, celui-ci à été reçu par le roi d'Oussouye.
Après la caravane et le meeting de Ziguinchor, Ousmane Sonko a poursuivi sa tournée politique dans le sud du pays. Ainsi hier, il s’est rendu à Oussouye dans la matinée où il a été reçu par le roi Sibilumbaï Diédhiou. «Lorsque vous œuvrez pour le bien de la communauté, vous entendez toutes sortes de récriminations et d'injures. Il y a toujours des gens qui tentent de vous mettre les bâtons dans les roues. Mais, ce qui est important, c’est d’être sur le droit chemin conformément aux valeurs du Diola», suggère le roi d'Oussouye après avoir installé son hôte dans son lieu de retraite spirituel.
Auparavant, Ousmane Sonko lui a offert une chaise pliante rouge. Outre le roi, son collaborateur a pris la parole pour apporter ses conseils à Ousmane Sonko. « Si nous avons un conseil à donner au président Sonko, c’est d’être endurant, respectueux et patient. Il va tout entendre, mais nous lui conseillons de tout oublier parce qu’il a un objectif qui est d’être président de la République du Sénégal ; il n’a qu’à suivre son chemin. Beaucoup d'hommes, avant de devenir président, ont fait trois à quatre élections.
Cependant pour sa première candidature, Sonko a un succès grâce à tout cet engouement autour de sa personne. Par conséquent, nous l’encourageons dans ce qu’il est en train de faire pour la réalisation de ses idées», souligne le collaborateur du roi qui a, dans la foulée, prié pour le bon déroulement de la campagne électorale. Au terme de cette rencontre, Ousmane Sonko en déduit que c’est une rencontre instructive.
Revenant sur les conseils prodigués par le roi et son collaborateur, le candidat Sonko de soutenir : « J’ai été l'homme politique le plus calomnié, le plus diffamé et le plus attaqué ; mais cela ne nous a nullement ébranlé parce que, comme dit le roi, nous avons en nous cette éducation du Sud qui met au centre des valeurs comme l’endurance. Nous ne sommes pas éduqués pour insulter», fait remarque le plus jeune des candidats de la présidentielle, confiant quant à la victoire au soir du 24 février prochain.
Ce sont ces valeurs qui le poussent à pardonner à ses contempteurs. Ce qui n’a rien à voir avec la reddition des comptes. «C'est l’argent du contribuable sénégalais », dit-il, avant d’annoncer que justice sera faite. Toutefois, il précise que les poursuites appartiennent à la justice. En attendant, des réformes seront apportées dans les six premiers mois, pour une justice totalement indépendante. Par la suite, la caravane s’est ébranlée vers Mlomp, Elinkine et Cap Skiring. Partout, il a été accueilli par une foule nombreuse.
La palme de la mobilisation a été remportée par Cap Skiring. Ainsi, conscient de sa force de frappe dans cette partie sud, il révèle qu’il n’a pas besoin de battre campagne. «Comme partout au Sénégal, Cap Skiring à choisi son président en la personne d’Ousmane Sonko», martèle-t-il avant de poursuivre: « Il nous avait promis un ambitieux programme touristique, mais jusqu'à présent les hôtels n’ont pas été ouverts ; idem pour l’artisanat. Il n'a aucune vision pour l’artisanat », note Sonko qui pense que le président sortant n’a pas été élu pour faire de nouvelles promesses.
En effet, rien n'a été fait dans cette localité, en termes d’infrastructures. BLOCAGE Du Cortège Au Pont Emile Badiane Dans le département de Goudomp également, la place publique a été envahie par une foule nombreuse. Tard dans la nuit, le cortège à fait cap sur Bignona. Seulement, a l’entrée de Ziguinchor, un pick-up de la gendarmerie avait fini de bloquer le pont Émile Badiane. Selon le commandant de cette zone sud, il n’a fait qu’appliquer un arrêté préfectoral qui interdit le déplacement des véhicules dans cette partie du pays, à partir de 22 heures.
Au même moment, des partisans d’Ousmane Sonko auraient remarqué le passage d’un véhicule de la mouvance présidentielle. Devant ce refus de céder le passage, les militants accusent les éléments de la gendarmerie d’être instrumentalisés par l’Etat. Leur leader également a dénoncé ce barrage qui, selon lui, traduit la peur du régime déjà battu en Casamance. Mais ceci, dit-il, ne va pas leur empêcher de tenir leur meeting.
Aussi a-t-il décidé de braver l'interdiction pour rallier Bignona. Seulement, à ses risques et périls. Car leur sécurité ne va plus être assurée. Quoi qu'il en soit, le cortège à rallié Bignona qui, à cette occasion, a battu le record d’affluence jusqu’ici enregistrée lors des meetings de la coalition « Sonko président ».
Le candidat de la coalition Idy2019 a tiré hier à boulets rouges sur le Président sortant dont le nom, dit-il, est synonyme, aux yeux du peuple, de la pauvreté et de la dèche. Par ailleurs, Idrissa Seck a promis aussi de restaurer la paix définitive en Casamance avant de condamner la violence dans le champ politique.
Idrissa Seck devient de plus en plus virulent contre Macky Sall. Au fur et à mesure que la campagne électorale avance, ses assauts sont plus musclés. Hier, à l’étape de Bignona, il a fusillé à bout portant le Président sortant. Accompagné de Pape Diop, Mamadou Diop Decroix et de Amsatou Sow Sidibé, le candidat de la coalition «Idy2019» qui a quitté Sédhiou dans la matinée a effectué une escale à Médina Souané où il a été reçu par le khalife, Cheikh Abdoulaye Karamba Souané dont le neveu, Kabirou Faty, dit avoir rêvé depuis un an que Idrissa Seck est élu Président du Sénégal.Idrissa Seck devient de plus en plus virulent contre Macky Sall. Au fur et à mesure que la campagne électorale avance, ses assauts sont plus musclés. Hier, à l’étape de Bignona, il a fusillé à bout portant le Président sortant.
Accompagné de Pape Diop, Mamadou Diop Decroix et de Amsatou Sow Sidibé, le candidat de la coalition «Idy2019» qui a quitté Sédhiou dans la matinée a effectué une escale à Médina Souané où il a été reçu par le khalife, Cheikh Abdoulaye Karamba Souané dont le neveu, Kabirou Faty, dit avoir rêvé depuis un an que Idrissa Seck est élu Président du Sénégal.
A Bignona, le leader de Rewmi a été accueilli à l’entrée de la ville par les militants et responsables locaux de la coalition Idy2019. De là, il a a initié une marche orange dans la ville avant de descendre en flammes le candidat sortant. «Je ne connais aucun pays au monde où les populations ont choisi le nom de leur président de la République en exercice pour traduire la détresse, la pauvreté et la dèche. Le seul pays où je connais cela, c’est le Sénégal où les populations ont choisi le nom du Président qui est synonyme de la dèche. Tout le monde dit que «deuk de bi dafa Macky, tacle-t-il.
A l’en croire, c’est la morosité économique du Sénégal qui lui vaut ce triste sobriquet. «Si au terme d’un seul mandat, le Président symbolise, aux yeux des populations, l’échec à tous les niveaux, il doit se mettre devant la glace, préparer ses valises et quitter le pouvoir», indique le président du Conseil départemental de Thiès. Pourtant, souligne le candidat de la coalition Idy2019, le Sénégal ne devait pas régresser à ce niveau parce que disposant de diverses ressources.
«Avec toutes les ressources dont dispose le Sénégal, la plus importante est celle humaine qui est d’une qualité exceptionnelle pour avoir fait ses preuves dans les organisations internationales. Pourquoi elle ne peut pas le faire au Sénégal ? C’est à cause du déficit de qualité de la politique conduite par le régime de Macky Sall», accuse Idrissa Seck.
Toutefois, ce dernier n’a pas manqué de faire un clin d’œil aux enseignants et étudiants avec la revalorisation de l’éducation et la démultiplication des centres de formation professionnelle afin que la jeunesse trouve des emplois décents. Il en a profité pour préciser qu’il ne supprimera pas les bourses familiales, mais qu’il va plutôt les renforcer pour en faire des salaires familiaux. L’objectif, dit il, est qu’il y ait un salaire dans chaque famille. Il promet la transformation des fruits et légumes de la Casamance pour mettre fin à leur pourrissement. Le leader de Rewmi promet de restaurer la paix définitive en Casamance .
Après Bignona, le caravane a fait cap sur Ziguinchor pour une marche orange. Dans le Sud, Idrissa Seck a rassuré les populations du retour de la paix définitive. «Le désir de changement prend racine dans la déception généralisée que régime actuel a provoquée chez les populations.
«A Ziguinchor au premier rang de notre politique, figure la restauration complète de la paix en Casamance qui est un don de Dieu de par ses ressources naturelles. La population, éprise d’honneur, de dignité et de volonté de développement, doit retrouver la paix intégrale pour entreprendre l’émergence de la région », affirme Idrissa Seck qui veut faire de Ziguinchor une plateforme industrielle et logistique afin que toutes les ressources soient transformées et exportées pour permettre à la jeunesse d’avoir de l’emploi.
«D’autant que le cœur du développement, c’est la valorisation de la ressource humaine. Il faut que le Gouvernement motive davantage l’enseignant parce qu’il est le premier intrant d’un système performant, ensuite vient le matériel pédagogique et les infrastructures. On a vu partout des abris provisoires ce qui n’est pas bon» dit-il savoir.
LA VIOLENCE DOIT ETRE ECARTEE DU CHAMP POLITIQUE
Par ailleurs, Idrissa Seck s’est prononcé sur l’affectation d’éléments de sécurité aux cinq candidats. «Nous n’avons pas encore reçu la notification de la mesure. Si c’est le cas, je l’accueille avec une grande satisfaction. Comme je le dis souvent, la mission première de l’Etat est de garantir la sécurité des personnes et des biens», souligne t- il. Pour lui, la campagne électorale ne doit pas être émaillée de violence. Aussi, appelle- t-il les candidats à la sérénité pour la tranquillité du pays. «Ce qui s’est passé à Tambacounda et qui s’est soldé par mort d’hommes doit être écarté de notre champ politique», dit-il.
Par Boubacar SADIO
LA VENALITE CORRUPTRICE S’INTRODUIT INSIDIEUSEMENT ET PERNICIEUSEMENT DANS VOTRE SPHERE D’ACTIVITE
Les Sénégalais savent que la religion n’est l’apanage d’aucune personne, d’aucune catégorie sociale, d’aucune confrérie ni d’aucun nom de famille.
Le 24 Février 2019, les Sénégalais vont vivre un moment déterminant et crucial de l’histoire de leur jeune république. En effet, pour l’accomplissement d’un devoir civique et citoyen inhérent à toute démocratie, ils sont appelés aux urnes pour élire celui qui dirigera le pays durant les cinq prochaines années. Après moult stratagèmes et manœuvres de toutes sortes dont l’introduction du système inique et vicieux du parrainage, le Président sortant a réussi à imposer sa volonté de choisir ses adversaires. La campagne a officiellement démarré le 03 Février, mais en réalité notre pays est en campagne depuis plus d’un an par la seule faute du locataire du palais présidentiel qui a fait de sa réélection une question de vie ou de mort lui conférant ainsi une dimension ontologique jamais connue auparavant. Pour le renouvellement de son mandat, le Président Macky Sall en a une fixation à la limite pathologique qui a troublé sa lucidité et lui a fait perdre toute retenue, toute sérénité et toute sagesse dans la conduite des affaires de la nation. Nous assistons à l’approche des élections à une frénésie de discours de la part de plusieurs segments de la société, notamment et plus particulièrement de la part des religieux appelant à la paix et à la concorde.
L’intention est fort louable et ne peut qu’emporter l’adhésion totale de toute personne, de tout citoyen tant soit peu responsable et aspirant à vivre dans la paix et la tranquillité dans un espace social sécurisé à l’abri de tout danger et de la peur. Seulement, comme le disait le Président Houphouet Boigny, la paix est un comportement. La vérité et la justice sont les deux mamelles nourricières de la paix ; l’injustice porte en elle la violence comme les nuages la pluie. Le Président de la république a la responsabilité totale et exclusive d’assurer et de garantir la paix sociale et la tranquillité publique et, pour ce faire, il dispose de tous les instruments institutionnels et administratifs adéquats ainsi que de tous les moyens humains et budgétaires nécessaires. Ce n’est qu’une affaire de comportement. Concernant ces nombreux appels à la paix, les Oulémas, imans et autres chefs religieux se sont particulièrement distingués. A l’unisson, le message est repris et seriné dans les sermons et à l’occasion des différentes cérémonies religieuses. La violence physique, corollaire de la violence verbale n ‘est pas apparue ex nihilo ; elle est l’expression d’un phénomène pernicieux sur lequel, par hypocrisie et quelquefois par lâcheté, on n’a pas voulu réagir ni se prononcer, ne serait-ce que pour assumer ses responsabilités sociales et sociétales.
La violence est la caractéristique principale de nos gouvernants actuels
La violence est la caractéristique principale de nos gouvernants actuels, à commencer par leur chef Macky Sall qui n’a jamais rien entrepris ni initié pour la pacification de l’espace politique. Il a très tôt montré que la violence, l’expression de la force physique, est un élément essentiel de son idiosyncrasie. N’avait-il pas, alors qu’il exerçait les éminentes fonctions de Premier ministre, violé allègrement la loi électorale en votant sans sa pièce nationale d’identité ? Tout le magistère de Macky Sall a été rythmé par le forcing. Le profil qu’il dégage est celui d’un homme faible de caractère, complexé et pas sûr de lui. C’est pour masquer cette tare qu’il a tendance à user de la violence et à faire montre d’un autoritarisme de mauvais aloi. Il manque manifestement d’autorité et de personnalité, deux qualités qui sont des attributs essentiels d’un chef. Chers Oulémas, Imans et autres Chefs religieux ou étiez-vous quand les premières salves de la violence verbale et les éructations insultantes crépitaient de la bouche nauséabonde de certains hauts responsables du régime ? Il n’est que de citer les cas de Moustapha Niasse, Président de l’Assemblée nationale, du Premier ministre et de l’inqualifiable Moustapha Cissé LO et tous les autres histrions de la coalition Bollo, Battré, Yakh(BBY). Vous vous êtes emmurés, pour la plupart, dans un silence complaisant. Beaucoup d’événements se sont déroulés, mettant à rude épreuve l’Islam et menaçant la paix sociale, et qui auraient dû susciter votre vive indignation. Aujourd’hui, nos lieux de culte, notamment les mosquées sont transformés en permanence spirituelle de l’APR.
Les cérémonies religieuses ainsi que les inaugurations des mosquées petites ou grandes sont devenues des cadres d’allégeance politique en faveur du Président sortant et ce, quelquefois dans une ambiance délétère qui n’a absolument rien à envier aux rites païennes. Ces manifestations, qui auraient dû permettre de chanter les louanges du Tout- Puissant, sont érigées en raouts festifs ou s’observe une rivalité exacerbée, malsaine et blasphématoire entre les griots traditionnels et les religieux griots. Les dithyrambes et les éloges ne manquent jamais pour magnifier la générosité du Président, glorifier le bon croyant et le musulman irréprochable qu’il est. Et tout ceci en pensant à la grosse enveloppe bourrée de billets qu’il remettra à la fin et dont le partage dévoilera la vénalité et la cupidité de certains. Maintenant, que nous sommes dans le temps de la vérité et non celui banni du mensonge, il est bon et fort opportun de rappeler des actes graves posés par le Président Macky Sall ; des actes qui, normalement auraient dû provoquer la réaction outrée et susciter la vive indignation de tout ouléma, de tout iman et de tout chef religieux. Mais, comme à l’accoutumée, certains ont préféré utiliser leur turban ou leur châle pour se voiler les yeux, se boucher les oreilles et s’emmurer dans un silence complice voire coupable. En 2015, des mécréants avaient cru devoir ridiculiser le Prophète(PSL) en le présentant sous une caricature qui a indigné plus d’un musulman. C’est ainsi que, guidés et surtout aveuglés par leur amour inestimable à l’endroit du sceau des Prophètes, de jeunes musulmans se sont rendus à Paris pour des représailles qui ont abouti à des morts d’hommes. On peut toujours condamner le caractère excessif de cette vengeance ; mais il peut s’expliquer par l’admiration et l’adoration qu’ils éprouvaient à l’endroit du Prophète(PSL).
Et, profitant de cette occasion et du contexte, le monde occidental était en croisade contre l’islam, le Président de la république française, avec une arrière-pensée de récupération politique, organisa une grande marche de protestation et de soutien aux victimes. En vérité, l’objectif de cette manifestation était moins de s’indigner sur le sort des victimes que d’exiger le droit à la liberté d’expression, c’est-à-dire, dans le cas d’espèce, le droit d’insulter le Prophète(PSL). Pour répondre à cet appel décliné par beaucoup de Chefs d’Etat de pays à majorité musulmane, le Président de la république du Sénégal, terre qui a vu naitre les vénérés Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Raskol, El hadj Maodo Malik Sy, Baye Niasse et tant d’autres érudits, s’est précipitamment rendu en France pour participer de manière ostensible à cette manifestation dont le slogan phare était « Je suis Charlie », c’est-à-dire la réclamation et la revendication du droit d’insulter notre Prophète(PSL). Comment un musulman sérieux pouvait-il participer à cette insulte collective du sceau des Prophètes ? Ce voyage avait un double objectif ; se solidariser avec les insulteurs du Prophète(PSL) et en même temps donner des gages de fidélité à certains cercles ésotériques. Devant cet acte ignominieux que je considère comme la faute la plus grave commise par Macky Sall sous son présent magistère et peut-être même durant toute sa vie, seule la voix audible de feu Sidy Lamine NIASSE s’était fait entendre. De peur de déplaire à Macky nombre d’oulémas, imans et autres chefs religieux sont restés muets comme des carpes. Les Sénégalais aimeraient bien connaitre leur position par rapport à ce comportement condamnable de notre cher Président. Il est bon de rappeler que l’orientation politique originelle de Macky Sall l’avait conduit à adhérer dans un parti politique ou l’on considère que la religion est l’opium du peuple ; c’est-à-dire une construction sociale de la haute classe, en complicité avec le clergé, pour pérenniser l’exploitation et l’asservissement des prolétaires. La politique de séduction et de corruption des religieux, à travers les mallettes d’argent et la modernisation des foyers religieux, est un élément de la stratégie de vassalisation et surtout d’endormissement des masses. Ce n’est point le fait du hasard, si dès son accession à la présidence, il a traité les marabouts de citoyens ordinaires. C’était un cri du cœur incompressible qui exprimait ses convictions profondes.
Nous assistons au Sénégal à une véritable et extraordinaire translation socioreligieuse
Il est bien vrai que la foi religieuse est une affaire individuelle et personnelle. Mais dès l’instant où l’on devient un homme public, de surcroit le Président de la république qui a sollicité nos suffrages pour améliorer notre condition de vie, c’est un droit pour les citoyens de s’intéresser à ses convictions religieuses qui déterminent fortement sa vision du monde, son projet de société et sa philosophie d’action. Ce droit est d’autant plus légitime qu’il prête serment devant Dieu et devant les hommes. Pour l’heure, nous assistons au Sénégal à une véritable et extraordinaire translation socioreligieuse. Avant, c’étaient les politiciens qui faisaient acte d’allégeance auprès des chefs religieux ; maintenant ce sont les marabouts qui font allégeance auprès de responsables politiques. Une inversion de pratique et de paradigme guidée par la vénalité. Heureusement qu’il y a encore un bon nombre de ces oulémas, imans et chefs religieux qui ne sont guidés que par les enseignements du Coran et les hadiths du Prophète (PSL). Puisse Allah les Couvrir de Sa Grace éternelle. Nos dirigeants politiques et chefs religieux perdent de vue qu’il y a un éveil de conscience des populations dont l’émancipation politique et religieuse est très en avance par rapport à la précarité de leur situation économique. Les Sénégalais savent que la religion n’est l’apanage d’aucune personne, d’aucune catégorie sociale, d’aucune confrérie ni d’aucun nom de famille. Nous nous valons tous. Nous avons besoin des religieux non pas parce qu’ils en savent plus que les autres mais tout simplement parce que, par la grâce de Dieu et l’héritage de leurs aïeux, ils représentent une frange très importante de la communauté attentive à leurs discours moralisateurs. Il ne faudrait surtout pas qu’ils se trompent de perception et de perspective. Les croyants ont besoin d’être guidés et non d’être dirigés. Seule la parole du Tout-Puissant est unilatérale et véridique. Tout autre discours porte en lui-même les termes et les germes de sa propre contradiction.