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13 septembre 2025
PAR JEAN PIERRE CORRÉA
QUAND L’HISTOIRE SE RÉPÉTANT DEVIENT FARCE TRAGIQUE
Seul au bord de son précipice, voilà encore Wade depuis Paris qui vient nous raconter que des élections au Sénégal, sans son rejeton, ne sauraient être des élections valides
Abdoulaye Wade est seul au bord du précipice. Ce lieu, consubstantiel à son ego et à la stratégie politique, qu’il a érigée en méthode de combat. Ce lieu où il adorait attirer ses adversaires, les mettant au défi de sauter dans le ravin que ses menaces de déstabilisation permanente, avaient transformé en poudrière sociale.
Seul au bord de « SON» précipice, le voilà encore depuis Paris qui vient nous raconter que des élections au Sénégal, sans son rejeton, ne sauraient être des élections valides. On s’attendait à ce qu’il soutienne ses ex-poulains libéraux engagés contre le président sortant, mais c’est plus fort que lui, quand on l’attend à gauche, il bifurque à droite… Il nous immisce dans son spectacle du « je rentre-je rentre pas », et nous voilà suspendus à la baguette de Wade, décidé à donner le tempo de ces élections. Et comme il n’y a toujours pas meilleur « vendeur » que Wade pour nos journaux, la tentation est grande de donner plus d’échos à ses élucubrations de père bafoué, que cela ne le mérite vraiment. Son idée est ridicule, mais dangereuse, car il donne en fait consigne de voter Macky, sachant qu’élire un des autres, notamment Idy, remet à dix années plus tard les espoirs présidentiels de son clone de fils. Alors il sort son registre du soulèvement populaire, celui du boycott ayant fait long feu.
De toutes manières, les Sénégalais n’ont « même pas peur », et leur précipice à eux s’appelle « la queue du diable », alors Wade a intérêt à calmer le jeu. Ils ne laisseront personne, au nom de son fils aujourd’hui victimisé, leur faire perdre la sérénité et la vigilance citoyenne, qui leur seront nécessaires, pour juger ceux qui eux-mêmes ont fixé les barèmes de la rupture. Alors, laissons-le s’ennuyer au bord du précipice. Et revenons à nos moutons. Nos moutons forment un sacré troupeau de préoccupations, de peur de l’avenir, du manque d’espoirs d’une jeunesse qui pousse un « ouf de soulagement » en plongeant dans le brasier esclavagiste de leur enfer libyen qu’ils préfèrent au nôtre, nos moutons à nous c’est de choisir parmi ces cinq candidats, celui qui a à son programme autre chose que sa réélection ou sa simple élection, à savoir un projet de faire mieux vivre nos enfants que nous-mêmes. Cette campagne électorale va dérouler les mêmes vœux pieux, les mêmes renoncements, les mêmes acoquinements avec la parole donnée, et les mêmes outrances comme celle qui nous a démontré que « fekké ma ci bollé », pouvait évoluer en « télé ma ci guénné ».
Ce folklore que vit à son corps défendant le peuple sénégalais, peut guider les citoyens vers une inadéquate abstention, d’autant que nombre d’entre eux n’a pas encore sa carte d’électeur. Et si aucun de ceux qui prétendent nous sortir de la « lutte contre la pauvreté-qui-n’en finit pas » de lutter, ne proposait autre chose que leur seule aptitude à faire survivre leur caste d’hommes et de femmes politiques qui veulent nous enfermer dans ce système, donnant raison à Nicolas Sarkozy, pointant nos incapacités à nous inscrire dans l’HISTOIRE, préférant nous complaire dans les « petites histoires ». Question de choix.
Alors regardons ces initiatives de citoyens comme le collectif « NUN TAMIT » qui crie, « nous aussi on est concernés ». On en sait pas moins que les « gilets jaunes », mais plutôt que de refuser le changement qui nous amènerait à cesser de virer un président pour enfin en choisir un, les sénégalais peuvent leur signifier par un vote blanc, qu’ils savent ce qu’ils refusent et qu’ils savent ce qu’ils désirent. Et si « NUN TAMIT » était un sixième candidat ? Mais il n’a aucune infrastructure à inaugurer… Il a juste envie, comme des millions citoyens sénégalais, de dire qu’il peut contribuer à ce Sénégal que nous désirons, et que notre avenir est NOTRE AFFAIRE, et que ces cinq prétendants au trône doivent nous dire « d’où ils nous parlent ». De leurs collines déconnectées, ou à proximité de ce formidable potentiel qui réside dans nos concitoyens… à condition de savoir respecter leurs intelligences.
C’est pour cela que Wade et ses élucubrations… Pouf…
PAR CHEIKHOU GASSAMA
CHEIKH ANTA, LE REPÈRE ET LA RÉFÉRENCE
Malgré l’importance capitale de ses contributions, Cheikh Anta Diop disait toujours qu’il n’a fait que défricher un champ ; et ce champ, il faut le cultiver aujourd’hui
Le 07 Février 2019, à la suite du Grand KEEMAAN DIOUF, auteur du fameux single « HOTEP » (ou « HOTIB » ou « AMITIE ») et de ses compagnons « CheikhAntaDiopistes », qui vont rejoindre le village de Caytou, après cinq jours d’une « Longue Marche » de 150 km, qu’ils organisent annuellement, depuis près de cinq ans, le Sénégal, l’Afrique et le Monde entier, commémoreront l’anniversaire de la disparition de l’illustre fils d’Afrique, qu’est le professeur Cheikh Anta Diop (Paix à son âme).
De prime abord, Cheikh Anta Diop, « le savant africain, qui a vaincu, à lui seul, l’idéologie coloniale », apparait comme un phénomène singulier, qui semble relever du hasard. En vérité, il est le produit d’une rencontre entre une langue (la langue wolof, sa langue maternelle) et une histoire (celle de l’Egypte antique). Baignant, en profondeur, dans la culture wolof et, très tôt, heurté par le phénomène colonial (français notamment), Cheikh Anta Diop découvre l’Egypte antique.
Par l’Egypte antique, l’Afrique noire (berceau de l’Humanité) avait non seulement créé la première et la plus merveilleuse civilisation humaine (qui a inspiré toutes les autres civilisations) ; elle avait également outillé cette humanité d’une vision qui lui donnait une claire conscience de son passé, de son présent et de son futur, à travers une cosmogonie tôt élaborée par l’Egypte antique. Par l’Egypte antique, l’Afrique noire avait dépassé le stade de l’Homo Sapiens (celui de la rationalité, de la science et de la technique), pour entrer dans celui de l’Homo Humano (celui de la spiritualité, de la philosophie et du don de soi). C’est ce stade qui avait permis à l’Egypte antique d’élaborer le « Livre des Morts », qui est le vivier de toute la spiritualité humaine, de construire la Grande Pyramide, à mains nues, que la science occidentale actuelle (malgré les moyens technologiques dont elle dispose) s’avoue incapable de reproduire. Certains endroits, de la pyramide, ont été réalisés, avec des précisions de l’ordre du millimètre, là où la science moderne n’autorise encore que des précisions de l’ordre du centimètre.
Il est aujourd’hui prouvé que c’est grâce à cinq ou six mouvements migratoires, que des populations de l’Egypte antique sont venues occuper, habiter et peupler l’Afrique de l’Ouest (Yoro Dyao), en transportant, jusque dans la vallée du fleuve Sénégal et le Waalo, l’égyptien ancien qui est devenu la langue wolof. Tout en ignorant tout cela, Cheikh Anta Diop, grâce à la langue wolof, a « senti » les merveilles et les mystères de l’Egypte antique ; et il était en train de s’y engouffrer, lorsque la mort l’a surpris. Son dernier livre, inachevé, était une profonde comparaison (sinon une identification) entre l’égyptien ancien et le wolof. Si Cheikh Anta Diop avait connu les écrits de Yoro Dyao, que ses professeurs français lui ont caché, qui connaissaient très bien Maurice Delafosse et ses publications (et donc celle des « Cahiers de Yoro Dyao »), il aurait pu faire l’économie de beaucoup d’efforts éprouvants, pour se consacrer directement au déchiffrement des hiéroglyphes et à la redécouverte de la voie égyptienne et noire africaine, de l’Homo Humano.
Néanmoins, grâce au wolof et à sa connaissance de l’Egypte antique, Cheikh Anta Diop a pu élaborer ses trois thèses fondamentales, qui restent toujours inattaquables, à savoir que (i) l’Afrique est le berceau de l’Humanité, (ii) l’Egypte antique est noire africaine et (iii) l’Egypte antique a civilisé le reste de l’Humanité. Ce ne sont pas les Gaulois qui étaient les ancêtres des Noirs Africains, ce sont les Noirs Africains qui ont enfanté l’occident, puis ont cherché à le civiliser, en vain. Ce n’est pas, par hasard, que les Egyptiens anciens appelaient les occidentaux par le nom de « NIETH » ou « REFUS » ; car, ils refusaient la vraie civilisation. C’est ce mot de « NEITH », lu à l’envers (comme RÊ et ER, HËPËRA et ORPHE, etc.), qui a donné « ATHEINA » ou « ATHENES » des Grecs anciens. Aujourd’hui encore, l’occident refuse toujours la vraie civilisation ; et ils n’ont toujours pas décidé de « refuser ».
C’est pourquoi, Cheikh Anta Diop rappelait sans cesse, à qui voulait l’entendre, que l’avenir de l’Afrique n’est ni en occident, ni en orient, ni ailleurs que dans son propre passé ; car c’est dans son passé, que l’Afrique doit aller puiser les matériaux qui lui permettront de construire son futur ; et ce passé, le professeur le situait en Egypte antique. Par l’Egypte antique, l’Afrique (jugée anhistorique, sensée n’avoir pas d’histoire précoloniale et insuffisamment entrée dans l’histoire) possède, en vérité, un passé vieux de près de 20 000 ans. En aucune autre contrée humaine, le passé ne remonte pas à plus de 5 000 ans.
Malgré l’importance capitale de ses contributions, Cheikh Anta Diop disait toujours qu’il n’a fait que défricher un champ ; et ce champ, il faut le cultiver aujourd’hui. Ainsi, assumer l’héritage de Cheikh Anta Diop, ne consiste pas à seulement rappeler ses hauts faits, ses exploits ; c’est surtout de plonger directement et intensément dans le passé de l’Egypte antique (dont la période pharaonique des 30 Dynasties royales, n’est que l’étape de décadence et non de gloire), pour y puiser les matériaux de construction du futur de l’Afrique, voire de toute l’Humanité (actuellement en déclin). Mais un obstacle de taille, se dresse sur ce chemin : ce passé africain est rendu dans une écriture hiéroglyphique, que personne n’était encore parvenue à déchiffrer. Or, il se trouve que la « Këllë-Basse du Pharaon », un Magazine qui sortira bientôt, est en train de réussir ce déchiffrement, de rendre les textes hiéroglyphiques, de l’ancienne Egypte, à nouveau lisibles, compréhensibles et exploitables. La « Këllë-Basse du Pharaon », un Magazine bimestriel, a décidé de paraître avec pour objectifs de :
(+) Assurer une large diffusion des résultats du déchiffrement des hiéroglyphes égyptiens, pour que les Africains (au moins) puissent, à nouveau, accéder au savoir et à la sagesse, de leurs ancêtres, pour y puiser les matériaux de construction d’un futur meilleur et véritablement humain ;
(+) Faire connaître la voie de l’Homo Humano, l’expliquer et la justifier, afin que les Africains puissent quitter la voie de l’Homo Sapiens (et ses avortons que sont l’Homo Sapiens-Sapiens et l’Homo Robot), pour reprendre la voie de l’Homo Humano et y tirer le reste de l’Humanité. Les êtres humains ne peuvent plus se limiter à la seule satisfaction de leurs besoins animaux (nourriture, voiture, parures) et à la satisfaction de leurs plus bas instincts humains (homosexualité, pédophilie, masturbation, accouplement avec des animaux, inceste, transgenre, etc.) ; une animalité à laquelle l’Occident (complètement déboussolé, aujourd’hui) ne cesse de nous entraîner. Les êtres humains (parce qu’étant humains) doivent chercher à surtout satisfaire leurs besoins humains (rationalité, savoir, spiritualité, sagesse, don de soi, mâat, etc.) et à aller vers leur divinisation progressive, comme l’avait amorcé l’Egypte antique, à travers la voie de l’Homo humano. Etre divin, c’est tout savoir, c’est tout pouvoir, c’est être tout (Xam Lèpp, Man Lèpp, Doon Lèpp) !
Le 07 Février 2019, nous irons nous recueillir, physiquement (par le corps), en pensée (par le cerveau) ou en sentiment (par le cœur), sur la tombe de Cheikh Anta Diop, dans son village de Caytou. A Cheikh Anta DIOP, l’Afrique et l’Humanité toute entière, reconnaissantes. Puisse le Bon Dieu l’accueillir et le placer dans les sphères les plus élevées du Paradis, pour les services qu’il a rendus à l’Humanité.
PAR MOHAMED DIA
SONKO GAGNE LE DISCOURS ÉCONOMIQUE ET MACKY…
Pour que le programme du candidat Sonko puisse se réaliser, il faut développer le secteur primaire d’abord de manière sérieuse et cela créera naturellement un effet d’entraînement sur les autres secteurs
Les choses deviennent de plus en plus sérieuses dans cette campagne électorale. Nous avons finalement entendu un discours concret de la part d’un des candidats. Il s’agit du discours d’Ousmane Sonko, un discours économique digne de ce nom. Après avoir acquis le vote des jeunes, il est allé à la conquête du vote des plus âgés en tenant un discours très présidentiable. Il a su clairement expliquer sa vision économique pour le développement du Sénégal. Nous allons en revanche sermonner le candidat Macky Sall.
La vision économique de Sonko
Enfin un candidat qui a compris que pour développer le Sénégal, il faut « oublier » Dakar et développer les régions. Il a choisi Kaolack pour commencer le développement du Sénégal, j’aurai dit Diourbel, mais l’essentiel est que cela commence du centre du Sénégal pour mieux se répandre à travers le pays. Il a proposé une zone franche à Kaolack et c’est une excellente idée et ce serait mieux encore pour les grands pôles de développement régionaux. Pour les lecteurs qui ne s’y connaissent pas trop en économie, une zone franche est une zone dans une zone géographique qui offre des avantages fiscaux comme les exonérations fiscales, de TVA, de droits de douane, afin d’attirer les investisseurs. Dans le cas du Sénégal, pour que le programme du candidat Sonko puisse se réaliser, il faut développer le secteur primaire d’abord de manière sérieuse et cela créera naturellement un effet d’entraînement sur les autres secteurs. La raison pour laquelle nous avons besoin d’un président avec cette vision économique est le fait que le Sénégal a du pétrole. Une fois que la production du pétrole commencera, nous risquons de délaisser les autres secteurs au profit de ce dernier. C’est ce qu’on appelle le syndrome hollandais, ou encore malédiction du pétrole. Avec la découverte du gisement de Gringue, les Pays-Bas avaient délaissé les autres secteurs au profit du gaz.
Pour que le Sénégal évite ce scénario, il est impératif de développer notre secteur primaire pour la transformation de ces matières premières. Durant le temps que cela prendra, nous pouvons utiliser la rente pétrolière pour les infrastructures dans les régions dans le but d’accueillir les industries. Il sera impératif de doter chaque département ou chaque région d’un aéroport, ainsi que des écoles spécialisées. L’exode urbain prendra place et le développement suivra de manière naturelle sans avoir à nous couper du monde en nationalisant les contrats ou en les renégociant. Le Sénégal, est très mal parti et nous sommes dans l’obligation de négocier avec le paternalisme colonial jusqu’à ce que nous ne soyons plus dépendant de l’aide au développement. Cela nous évitera l’embargo économique, militaire, et surtout l’isolement. Sachons choisir nos batailles de manière intelligente comme le disent les anglophones.
Macky Sall, vous pouvez éviter : ah, si j’avais su !
Après avoir écouté le président Wade, nous avons vu un homme qui a mal malgré son discours d’opposant. Le Sénégal doit beaucoup au président Wade, car il a été celui que Dieu a créé pour l’avènement de la démocratie au Sénégal. Depuis Senghor, il a su amadouer ce dernier pour la création d’un parti de contribution et il s’est présenté contre Senghor puis contre Abdou Diouf en 1983, 1988, 1993 et 2000 avant la première alternance politique au Sénégal. Pensez-vous que le Sénégal allait être ce qu’il est aujourd’hui si ce n’était pas à cause du président Wade, le farouche opposant qui savait recadrer l’exécutif ? Combien de fois le président Diouf l’a-t-il convoqué au palais pour lui demander de ne pas demander à ses partisans de manifester ? Combien de fois a-t-il eu à intégrer le gouvernement du président Diouf en tant que ministre d’Etat sans portefeuille. Même si je suis contre la manière dont il a dirigé le Sénégal, nous devons voir au-delà de cela et penser au nombre de fois où il s’est battu, qu’il est allé en prison pour que nous puissions devenir un pays de démocratie et une référence dans ce sens dans le monde entier. J’ai vu sur le visage du président un homme qui a vieilli et fatigué ; il mérite plus de considération de la part du président Sall.
Macky Sall, la vie est éphémère ainsi que le pouvoir d’ailleurs. Quoiqu’il puisse vous avoir fait, ou vous avoir dit, il faut pardonner. Comme vous êtes un musulman, je vais vous citer un passage du livre saint où le bon Dieu dit : « …Qu’ils pardonnent et absolvent. N’aimez-vous pas qu’Allah vous pardonne ? » Je veux juste vous éviter d’être dans une mauvaise position, cogitez là-dessus avant qu’il ne soit trop tard Macky Sall. Macky Sall, la vie est éphémère. Macky Sall, le pouvoir est éphémère. Malgré tout ce que nous pensons et tout ce que vous pensez, le président Wade est un grand homme et restera toujours un grand homme dans l’histoire de l’Afrique. On dit souvent que :« … Le remords, lui exprime une nostalgie, le regret de ce qui aurait pu être et n'a pas été ».
Par Abdoulaye THIAM
ATTENTION A L’EFFET BOOMERANG !
La révolte des victimes du parrainage ! C’est véritablement ce à quoi on assiste présentement dans le jeu des alliances, les unes plus loufoques que les autres.
Ce filtre, créé dans le but de barrer la route aux candidatures qualifiées, à tort ou à raison, de «fantaisistes», est en passe de devenir le plus grand «acteur» de cette élection présidentielle sénégalaise dont le Premier tour est prévu le 24 février prochain. Pour l’heure, c’est Idrissa Seck qui se taille la part du lion avec différents ralliements et non des moindres, notamment, El Hadji Malick Gakou, Hadjibou Soumaré, Moustapha Guirassy, Amsatou Sow Sidibé entre autres.
Et, depuis hier, Mamadou Lamine Diallo et l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye sont venus gonfler les rangs de la coalition Idy2019. Ce qui n’est pas négligeable même si rien ne garantit un suivisme aveugle des militants et autres sympathisants des leaders susmentionnés vers leur nouveau point de chute. Et pour cause, une élection présidentielle reste une rencontre entre un homme et son peuple. L’automaticité de report des voix n’est donc pas si évidente. L’exemple de feu Djibo Leyti Kâ en 2000, avec ses 14 %, en est une parfaite illustration.
Toutefois, les alliances fussent-elles contre-nature, restent dangereuses pour le candidat sortant, le Président de la République Macky Sall. D’ailleurs, elles font partie, selon Aly Khoudia Diaw, d’une des trois logiques électorales que le sociologue a développées dans un article publié dans Sud Quotidien (édition du 2 février).
«Les 25 candidats recalés sont une force électorale incontournable, déterminée et engagée. C’est une question d’amour-propre, de vengeance, de riposte politique pour renverser le régime en place», a-t-il écrit. Vengeance ! C’est le mot qui semble d’ailleurs animer certains recalés qui estiment qu’ils ont été savamment écartés par le régime en place.
Vers un duel Macky-Idy ?
Tel un phénix, Idrissa Seck a su renaitre de ses cendres. L’ancien Premier ministre avait perdu du terrain, beaucoup de terrain même dans son différend avec son ancien mentor, Me Abdoulaye Wade. Des «rencontres de midi» en 2007, à la Présidentielle de 2012, Idy était passé d’un redoutable adversaire à un homme politique quelconque en passe de perdre sa base thiessoise que beaucoup considéraient comme un bastion imprenable. Mais, dès l’arrivée de Macky Sall à la Magistrature suprême, le président du Conseil départemental de Thiès a repris du poil de la bête. Il a été d’ailleurs le premier de la coalition Benno Bokk Yaakar, à rompre les amarres avec le Macky dès la première année de la deuxième alternance sénégalaise le 25 mars 2013. Une sortie sur la TFM qui fera date.
Véritable stratège, il noue une alliance avec Khalifa Sall, en maille à partir avec la justice, et accepte de lui céder la tête de liste nationale, lors des élections législatives de 2017. Le retour de l’ascenseur serait en marche, avec un soutien de l’ancien maire de Dakar.
Mais, toutes ces alliances ne semblent pas indisposer le candidat Macky Sall. De Benno Bokk Yaakar, il a réussi à bâtir une coalition dont la longévité étonne plus d’un observateur. Mieux, il l’a transformé à une Majorité présidentielle avec des pontes de l’ancien régime notamment, Modou Diagne Fada et Thierno Lô pour la conquête de Darou Mousty ; le ralliement d’Abdoulaye Baldé pour freiner les ardeurs d’Ousmane Sonko à Ziguinchor ; de Me Aïssata Tall Sall pour parachever la victoire au Fouta. Mais l’arme de destruction massive dont dispose le candidat sortant, surtout dans le monde rural, c’est bien sûr son Programme d’Urgence de développement communautaire (PUDC). Idy sera-t-il capable de le transformer en pétard mouillé ? En tout cas, on s’achemine vers un duel entre les deux hommes. Au premier et/ou au second tour !
MADICKE NIANG REPOND A WADE
En pleine campagne électorale dans la région de Matam hier, mardi, au 3ème jour des activités de mobilisation politique pour la présidentielle, Me Madické Niang s’est prononcé sur la supposée ressemblance de couleurs avec le Pds.
Et le leader de la coalition « Madické 2019 » d’affirmer sans ambages : « Je ne répondrais pas à ces accusations. Je laisserais le temps de juger et surtout la vérité finit toujours par triompher. Il y a une différence entre nous : Wade a choisi le bleu ciel et nous, nous avons un bleu bic. Combien de fois les couleurs des uns et des autres ont été si proches ? Wade a mis l’épine alors que moi, j’ai choisi le riz, il ne peut nullement porter plainte contre moi. Je n’engagerais jamais cette bataille avec Me Wade. Je ne sais pas dans quelle juridiction il le fera. S’il était candidat ou si son fils Karim Wade l’était, il y aurait nécessairement lieu de pouvoir arbitrer quelle est la coalition qui doit porter telle ou telle couleur ». Se prononçant par ailleurs sur la montée des tensions, Madicke Niang a déploré les violences notées à Saint-Louis où des militants du candidat Sonko ont été attaqués.
Aussi a-t-il demandé au procureur de la République et aux autorités judiciaires de prendre toutes les mesures nécessaires pour barrer la route aux malfaiteurs. «Je condamne avec la plus grande fermeté ce qui s’est passé a Saint-Louis. La violence n’a pas de place dans ce que nous faisons. Si nous sommes courageux, on doit aller vers les débats d’idées. Ce n’est pas par des muscles ni par la violence que nous allons régler le problème du Sénégal. Ceux qui vivent de la violence sont des faibles » , a conclu Madické Niang.
«MADICKE 2019» EN DEUIL
La coalition « Madické 2019 » a été endeuillée hier, mardi, avec le décès par accident du chauffeur du professeur Ndoffène Diouf. La voiture de l’ancien responsable du Pds qui venait de rejoindre Me Madické Niang et qui était en route depuis Fatick pour participer à la campagne de l’ancien ministre libéral des Affaires étrangères, déjà à Bakel, a subi un accident qui a coûté la vie à son chauffeur et occasionné trois blessés. Me Madické Niang a alors décidé, selon son responsable de la communication, de surseoir à son meeting de Bakel. Sud quotidien présente ses condoléances au Pr Ndoffène Diouf et à Me Madické Niang.
GOREE INSTITUTE «AUDITE» LA SITUATION POLITIQUE
Le Gorée Institute a déployé 100 moniteurs sur l’étendue du territoire sénégalais répartis proportionnellement à la carte électorale pendant six mois (avril et novembre 2018).
Gorée Institute a mené une étude sur la situation préélectorale pendant 6 mois, entre avril et novembre 2018. Il ressort de la recherche que les citoyens ne connaissent pas certaines règles politiques, que la tension est palpable à Dakar, mais aussi que l’achat de conscience est une pratique récurrente.
Le Gorée Institute a déployé 100 moniteurs sur l’étendue du territoire sénégalais répartis proportionnellement à la carte électorale pendant six mois (avril et novembre 2018). Dans leur rapport, les moniteurs ont déduit une rétention ou le retard dans le retrait des récépissés ou cartes d’électeurs estimé à 76%. La méconnaissance du cadre légal des élections par les citoyens est à 64%. Le doute sur la neutralité de l’organe de gestion des élections et l’administration déconcentrée est évalué à 38%. S’agissant du retard dans la publication de la localisation des bureaux de vote sur la carte électorale finalisée, les moniteurs sont parvenus à une conclusion de 35%. Pour ce qui est de l’absence d’impartialité de l’autorité judiciaire dans la résolution des contentieux, elle est calculée à 27%.
La restriction de la liberté de mouvement des partis politiques, électeurs, journalistes, observateurs entre autres est à 11%. Concernant l‘interdiction des réunions politiques manifestations et marches, elles sont à 7%. L’interdiction des activités de la société civile est à 4%. La diffamation et les calomnies de candidats par d’autres acteurs politiques s’estiment à 57%. L’utilisation des moyens de l’Etat se chiffre à 53%. Parlant de l’instrumentalisation de la religion à des fins politiques ou autres discours incendiaires et divisionnistes, les moniteurs sont arrivés à la conclusion de 28%. Les achats des voix sont à 46%. Le financement occulte des candidats ou partis en lice est calculé à 25%. Les sessions d’éducation civique qui sont organisées dans les communautés sont évaluées à 46%. Les populations sont au courant des élections à hauteur de 74%. Entre autres découvertes, les moniteurs sont parvenus à la conclusion que les informations à propos du contentieux électoral sont disponibles auprès des autorités compétentes à hauteur de 55% et la prise de position par les leaders d’opinion en faveur de certains candidats à la hausse de la corruption électorale
Une hausse des achats de voix
Pour les moniteurs de Gorée Institute, la corruption demeure encore un sujet de préoccupation. Les valeurs attribuées à l’utilisation des moyens de l’Etat, au financement occulte des candidats à l’élection présidentielle, à la politisation des travaux d’intérêt public et de l’assistance sociale, l’achat de voix, ont augmenté de manière sensible passant respectivement de 41 à 53%, de 18% à 25%, de 44% à 53% et de 40% à 46%, disent-ils. Pour les accusations de corruption portées contre des candidats à la candidature lors de la collecte de parrains, l’absence d’une loi sur le financement des partis et des campagnes électorales et la transhumance observée ces dernières semaines peuvent expliquer le sentiment d’ancrage de la corruption électorale dans l’espace politique de l’ordre de 60%, ont-ils conclu. En dernière analyse, les moniteurs de Gorée Institute trouvent qu’ils convient de souligner qu’une attention doit être accordée à la localisation de la violence électorale qui concerne les bassins électoraux les plus importants du pays : Dakar avec 1 687 826 électeurs, Thiès avec 901 216 électeurs et Diourbel avec 589 015 électeurs dont 278 834 à Touba.
Toute action allant dans le sens de la prévention de la violence électorale doit prendre en compte cette géographie de la violence électorale car ces régions seront âprement disputées. Ziguinchor même avec un nombre moins important soit 283 395 électeurs doit être également pris en compte du fait du contexte d’insécurité lié à la rébellion mais également du fait qu’il s’agit de la région d’origine du candidat Ousmane Sonko présenté comme un candidat sérieux à l’élection présidentielle. Cette prévention de la violence est nécessaire car, d’après toujours les moniteurs, pendant la période préélectorale à Dakar, 20 alertes ont été signalées. Et parmi ces alertes, 6 font état d’un climat de forte tension et 3 d’un climat de tension moyen et palpable. De même qu’à Thiès, sur 17 alertes reçues, 4 font état d’un climat de forte tension. Ces tensions sont essentiellement dues à la publication provisoire et celle définitive par le Conseil Constitutionnel de la liste des candidats à l’élection présidentielle du 24 février 2019.
LES CANDIDATS A LA PRESIDENTIELLE SE DEVOILENT
Le financement du secteur de l’éducation et de la formation est resté le point central de la tribune offerte par la Cosydep aux différents candidats à la présidentielle 2019 pour partager leur vision de ce secteur.
Une session nationale d’interpellation a été tenue hier, mardi, à Dakar et qui a permis de déceler des points de convergence dont l’introduction de l’enseignement religieux dans l’élémentaire, la suppression de certaines institutions mais aussi la réorganisation du monde de l’éducation.
Ils sont tous unanimes à insérer l’éducation religieuse dans le curriculum de l’éducation nationale. Les représentants des différents candidats à la présidentielle ont taillé une belle part à cette frange de l’éducation qu’ils comptent dérouler une fois au pouvoir. En passant par la coalition de Macky, Idy, Madické Niang, Sonko et Issa Sall, l’enseignement religieux figure dans leur programme de campagne. Un enseignement qui va pendre en charge l’introduction des «daaras» dans les écoles ainsi que les cours de catéchisme pour les Chrétiens. Un projet qui va permettre de lutter contre la mendicité des enfants mais qui va sans nul doute rétablir l’équité à savoir l’accès à une éducation pour tous.
Un autre point qui a trouvé l’adhésion de tous, la recherche de financement additionnel pour prendre en charge les différentes préoccupations des enseignants et de l’éducation. Ainsi, si la coalition de Macky Sall s’inscrit dans la continuité de son programme mis en place, les candidats Madické Niang et Ousmane Sonko comptent s’appuyer sur la suppression de certaines institutions qui «engloutissent» les fonds. Abdourahmane Diouf de la coalition « Idy2019 » mise sur le partenariat public-privé. « Un Etat se construit avec une légitimité. Nous allons travailler avec les Ong, les syndicats pour apporter notre pierre à la construction d’un système éducatif fort et dynamique».
Pour la prise en charge des accords déjà signés
Les représentants des différents candidats à la présidentielle de 2019 ont cherché à convaincre le monde de l’éducation sur la résolution du passif qui lie l’Etat aux enseignants. Des accords qui sont à l’origine de la non-stabilité du secteur depuis quelques années. Pour la coalition d’Idy, il y a lieu de mettre en place un conseil supérieur de l’éducation qui va proposer des solutions pour des sorties de crises. M. Diouf, représentant du candidat Idrissa Seck a aussi soutenu : « assainir le secteur implique la paix sociale mais aussi la justice. Et nous nous donnons une durée de deux ans pour résorber le passif des enseignants », Madièyna Mbodj de la coalition de Sonko est aussi du même avis que M. Diouf : «il faut pacifier le secteur et le stabiliser». Macké Guèye de Pur soulignera pour sa part : « ce n’est pas un problème de ressources qui se pose mais faire en sorte que les ressources allouées à l’éducation aillent à ce secteur. Toutefois, nous allons travailler sur la formation des enseignants tout en exigeant la formation disciplinaire de deux ans pour le primaire ».
Etendre l’offre de l’enseignement
Les représentants des candidats pour la présidentielle de 2019 ont partagé ainsi devant le monde de l’éducation leur vision. Pour l’offre de l’enseignement, ils ont reconnu que l’université ne peut pas absorber tous les bacheliers. Selon le programme de «Pur 100» il faut valoriser le système scolaire pour que les étudiants puissent rejoindre les écoles de métier. Et M. Diouf de renchérir, « mais aussi créer des situations intermédiaires aux bacheliers comme la formation professionnelle »
Le monde l’éducation sur la rencontre
Pour Cheikh Mbow, coordinateur de la Cosydep, cet exercice a pour objectif de recueillir les engagements des différents candidats mais des engagements réalistes, réalisables, documentés et pertinentes pour faire face aux maux dont souffrent le système scolaire sénégalais. Dans le domaine du financement, M. Mbow a avancé: « nous ne cesserons de le répéter que notre pays fait partie des pays qui sont champions en termes de ressources injectées, mais nous peinons à voir l’impact de cette manne financière pour le bien-être de l’école sénégalaise».
Et de poursuivre: «nous voulons que les candidats se prononcent sur une taxe dédiée à l’éducation à partir des ressources minières et gazières du pays. Il faut un dispositif de financement innovent qui nous permettra d’avoir un système éducatif beaucoup plus performant où nous aurons des enseignants plus engagés et plus motivés et des apprenants plus accompagnés ». Sur l’enrôlement des enfants des daaras et autres qui sont dans la rue dans le système éducatif, M. Mbow a déclaré : « il faut qu’il y ait, aujourd’hui, des engagements forts pour le droit à l’éducation et qu’il n’y ait plus d’exclus. Il n’est plus acceptable encore, en 2019, qu’il y ait encore 1 million 500 mille enfants hors école. Le droit à l’éducation est une question essentielle. Deuxième problématique posée sur la table des candidats par la Cosydep, c’est la stabilité du système. Tout le monde connait la relation dialectique qui existe entre la stabilité et l’amélioration des performances. Si nous voulons avoir un système éducatif performant où les enfants accèdent et réussissent, il est essentiel que la question de la pacification en lien avec la question enseignante puisse être adressée aux candidats ». Pour rappel, cette rencontre a été organisée par la Cosydep et l’Ong 3D.
DECISIF POUR LA QUALIFICATION AU MONDIAL
Le Sénégal et le Ghana vont s’affronter ce mercredi 6 février, à 16h 30 (heure locale) pour la 2ème journée de la Can U20 qui se dispute au Niger.
Après avoir «déplumés» d’entrée les Aiglons du Mali, les Lionceaux abordent un tour décisif. Un deuxième succès devant permettre aux coéquipiers d’Ousseynou Cavin Diagne de faire un pas décisif pour le dernier carré. Mais aussi d’assurer le premier ticket qualificatif en demi-finales en attendant l’ultime match de la poule B qui l’oppose au Burkina Faso.
Le Sénégal et le Ghana s’affrontent ce mercredi 6 février pour le compte de la deuxième journée du groupe B de la Can U20 qui se joue du 2 au 17 février au Niger 2019. Après la victoire acquise d’entrée devant les Aiglons du Mali (2-0), les Lionceaux engagent une rencontre décisive dans la compétition. Comme les juniors Sénégalais, les Black Satellites du Ghana ont battu le Burkina Faso, leur première adversaire, lors de la première journée dans le groupe B, sur le même score de 2 à 0.
Totalisant le même nombre de points et le même nombre de buts marqués, les deux équipes vont sans doute disputer la «finale» de la poule B. Une victoire permettra aux poulains de Youssou Dabo de faire un pas ferme vers le dernier carré ; synonyme de qualification à la Coupe du monde de la catégorie prévue en Pologne du 23 mai au 15 juin 2019. Pour le technicien sénégalais la rencontre de ce mercredi entre les deux équipes "sera un match important et certainement décisif et le Sénégal va jouer sous pression», a-t-il indiqué lors de son point de presse d’avant match.
En lever de rideau de cette affiche, le Mali et le Burkina Faso se feront face en première heure 12h 30 à Dakar. Notons que le Sénégal disputera son ultime match le samedi contre le Burkina Faso. Une dernière journée qui s’annonce tout aussi décisive pour la qualification. En plus d’une place de mondialiste, le Sénégal, est à la quête d’un premier trophée continental après ses deux finales perdues en 2015 et en 2017. Dans cette compétition, l’Egypte est, rappelle-t-on, l’équipe la plus titrée à la Can U20 avec ses quatre trophées (1981, 1991, 2003, 2013).
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POURQUOI SONKO ?
EXCLUSIF SENEPLUS - Résistance aux menaces et aux multiples tentatives de corruption, discours atypique - Le leader de Pastef semble incarner aux yeux de ses partisans, une nouvelle génération d'homme politique - VIDÉO EN WOLOF
Ababacar Sadikh Sall et Lamarana Diallo |
Publication 06/02/2019
Ils sont drapés des couleurs du Pastef. Leurs cœurs battent au rythme de l’ascension fulgurante d’un patriotisme incarné par leur candidat. Ceux qui composent l'impressionnante foule autour d'Ousmane Sonko, à chacune de ses sorties, expliquent au micro de www.seneplus.com les raisons de leur choix.
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L'USL SE TROMPE DE COMBAT EN TIRANT SUR LES FCB
L’opposition ne pourra plus faire bloc et former une liste unique pour les législatives. Ce souhait de nombre de Béninois est désormais une chimère. Pour situer les responsabilités, tantôt c’est Yayi qui ne veut pas faire de concession -
L’opposition ne pourra plus faire bloc et former une liste unique pour les législatives. Ce souhait de nombre de Béninois est désormais une chimère. Pour situer les responsabilités, tantôt c’est Yayi qui ne veut pas faire de concession, tantôt c’est lui qui exige 18 têtes de listes sur les 24 pour le parti Fcbe.
De simples clarifications au départ pour laver l’image de l’Usl et son de son président d’honneur Sébastien Ajavon, l’opération semble virer sur le terrain d’un lynchage médiatique. Depuis peu, il ne passe de jours sans que les raisons de cette union manquée de l’opposition ne fassent l’objet de débat dans les cercles proches de l’Homme d’affaires. Mais en réalité, pensant ‘’livrer ‘’ Yayi à l’opinion, la campagne de communication risque de desservir l’Union sociale libérale.
Quoiqu’on dise, Yayi Boni, c’est 10 ans d’exercice de pouvoir et de contact permanent avec le peuple. Et l’autre atout, les Forces cauris pour un Bénin émergent, c’est déjà deux élections législatives, deux présidentielles avec des scores qui parlent d’eux-mêmes.
Par contre, pour sa première participation à une élection et surtout dans un contexte de réforme du système partisan, l’Usl part diminuée. Même si d’aucuns diront que son leader charismatique est arrivé troisième à la présidentielle de 2016, il est une évidence que les enjeux de la présidentielle et ceux des législatives ne sont pas les mêmes. Sébastien Ajavon se trouvant aussi loin du pays, il y a lieu de prendre en compte toutes ces données. Et au-delà des législatives, 2021, c’est à partir de maintenant.
de conduire à nouveau l’opérateur économique à commettre les mêmes erreurs de 2016 qui continuent de lui pourrir la vie. Incontestablement, l’Usl, pour percer certaines régions du pays, aura forcément besoin de la clé Yayi ou Fcbe. Mais, avant il va falloir gagner d’abord le combat du retour des exilés qui, selon certains analystes, passe par l’union de l’opposition pour une majorité suffisante de députés au Parlement. Il est donc clair que les querelles de coépouses doivent être rangées pour aller à l’essentiel.