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13 septembre 2025
PAR DAMIEN GLEZ
JEAN-YVES LE DRIAN, PROMOTEUR DE SCABREUX "COMPROMIS À L'AFRICAINE"
Quand le ministre français des Affaires étrangères prend position sur la situation politique de la République démocratique du Congo, ça pédale, ça retropédale, puis ça pédale à nouveau dans la semoule…
Jeune Afrique |
Damien Glez |
Publication 06/02/2019
Deux élections, deux poids, deux mesures ? C’est avec une position comparable que le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères avait accueilli les résultats des dernières présidentielles vénézuélienne et congolaise. Pour la ministre des Affaires européennes Nathalie Loiseau, la victoire de Nicolás Maduro était « une farce ». Pour son collègue des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, les résultats des élections en RDC ne semblaient pas « conformes aux résultats » que l’on avait « pu constater ici ou là ».
« Espèce de compromis à l’africaine »
4 février 2019. Matinale de la radio publique France Inter. Un auditeur souligne que Jean-Yves Le Drian ne reconnaît plus la légitimité de Maduro, alors qu’il valide celle de Tshisekedi. Pour le chef de la diplomatie française, l’investiture de Félix Tshisekedi serait acceptable en tant que fruit d’une « espèce de compromis à l’africaine » dont la configuration serait « très particulière et propre » à la RDC.
Peut-on parler de compromis lorsque l’arrangement a été conclu sans Martin Fayulu, celui-là même que Jean-Yves Le Drian considérait, il y a moins d’un mois, comme « a priori le leader sortant de ces élections » ?
De manière plus globale, l’expression « à l’africaine » permettrait-elle de distinguer les valeurs démocratiques universelles des aménagements démocratiques tropicalisés sur un continent de moindre enjeu ?
Si la négation de certaines particularités culturelles de l’Afrique est une insulte faite au continent, renvoyer ce dernier à de prétendues spécificités, en matière de choix populaires des destins politiques, n’est pas une marque de bienveillance. C’est aussi une injure.
DES JEUNES «KARIMISTES» CHOISISSENT LE CANDIDAT IDY2019
Ils avaient lancé le Mouvement pour le retour de Karim, mais leur candidat n’est pas venu. Alors, Ibrahima Ly et Cie qui se sont rendus chez Pape Samba Fall, coordonnateur départemental de Rewmi à Guédiawaye, et ont décidé de soutenir Idrissa Seck.
«Lorsque nous nous sommes rendu compte que notre leader Karim Wade ne pouvait plus participer à l’élection, nous avons décidé de soutenir un Libéral. Et Idrissa Seck en est un. Nous sommes libres et si d’autres préfèrent aller avec Me Madické Niang, c’est aussi leur droit», a expliqué Ibrahima Ly. Son camarade, Ngana Diouf, d’ajouter : «Nous savons ce que Idrissa Seck représente dans le département de Guédiawaye et nous allons activer tous les leviers pour le faire élire.»
Ldr-Yessal Bène Barack Des responsables quittent Fada pour Idy
Si Modou Diagne Fada a décidé d’aller soutenir le Président Macky Sall, cette décision n’engage pas tous ses militants et responsables. Dans la banlieue, plus précisément à Bène Barack, certains ont décidé de quitter Ldr-Yessal. «Nous nous sommes concertés au niveau de la base. Et à l’unanimité, nous avons décidé de soutenir le candidat Idrissa Seck. L’ancien maire Lamine Diédhiou nous a accueillis à bras ouverts. Et si nous avons pris cette décision, c’est suite à la transhumance de Modou Diagne Fada qui a préféré aller travailler avec le Président Macky Sall», a dit Mamadou Diop.
Visites de proximité à Golf Sud Aïda Sow Diawara mise sur le bilan de Macky Sall
A Golf Sud, Aïda Sow Diawara a démarré sa campagne par des visites de proximité pour sensibiliser les populations sur le bilan de son candidat, aussi bien au niveau national que dans sa commune. «C’est l’heure de rendre compte. Le bilan du chef de l’Etat ne souffre d’aucun problème. Il nous a demandé de descendre sur le terrain, et c’est ce que nous sommes en train de faire. Il faut aller rencontrer les populations, leur prêter une oreille attentive pour voir ce qui doit être amélioré une fois qu’il sera réélu», a dit le maire de Golf Sud et présidente nationale des femmes du Parti socialiste, allié de l’Apr.
DECROIX EN ROUTE VERS «IDY2019»
Mamadou Diop Decroix était à Versailles avec Oumar Sarr pour rencontrer le Président Wade. A son retour, il a convoqué une Assemblée générale, samedi dernier, pour rendre compte de son entrevue avec son allié au sein du Fpdr.
Mamadou Diop Decroix était à Versailles avec Oumar Sarr pour rencontrer le Président Wade. A son retour, il a convoqué une Assemblée générale, samedi dernier, pour rendre compte de son entrevue avec son allié au sein du Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr). Peu de choses ont filtré à ce sujet. Mais ce qui est clair, rapportent des sources qui lui sont proches, c’est que Decroix est en route pour rejoindre la coalition Idy2019. Ce, après Pape Diop, Gakou et d’autres candidats recalés. Le Quotidien n’a pu joindre le député, mais le chargé de communication d’And jëf a réagi. Il a simplement annoncé qu’une déclaration est attendue ce samedi 9 février sur la question, sans confirmer ni infirmer si leur parti va soutenir Idrissa Seck.
Mamadou Bamba Ndiaye du Mps/Selal aussi
Par ailleurs, c’est un autre leader du Fpdr qui a également choisi Idy. Il s’agit de Mamadou Bamba Ndiaye, président du Mouvement populaire socialiste (Mps/Selal), et ses alliés. Dans un communiqué, il l’explique par «l’invitation qui leur a été adressée par le président Papa Diop d’intégrer la plate-forme de soutien à la candidature de M. Idrissa Seck». Ils estiment que «tout doit être mis en œuvre pour faire échec à cette volonté dictatoriale et qu’aucun moyen ne doit être négligé pour réussir la 3ème alternance». M. Ndiaye et Cie pensent aussi que Macky Sall veut perpétrer «un coup d’Etat électoral pour rester illégitimement au pouvoir». Ils se sont engagés à apporter leur soutien à toutes les actions de résistance qui seront organisées avant, pendant et après le 24 février.
LA CAMPAGNE… DU PS
Vert et rouge… A défaut du Parti socialiste, les couleurs du parti de Ousmane Tanor Dieng ont été très visibles lors de la 3ème journée de la campagne électorale.
Du bonnet jusqu’au grand boubou, El Hadji Issa Sall du Pur a porté le vert sombre pour promettre une meilleure justice. La ressemblance entre le candidat du Pur et le Ps réside aussi dans les réformes. Les Assises nationales, voilà comme tous les candidats, El Hadji Sall s’engage à quitter la présidence du Conseil supérieur de la magistrature une fois élu. Il l’a juré devant un marabout, mais politicien, Mansour Sy Djamil, qui est sorti de son hibernation après des jours de tergiversation. Ousmane Tanor Dieng, lui, n’est pas candidat, mais Macky Sall trouve le moyen de le citer dans sa campagne pour transmettre ses «vœux de reconnaissance» à l’ancien Président Abdou Diouf.
Le Ps, Sonko l’a aussi dans ses spécimens. Mais pour un candidat de l’antisystème, la couleur blanche doit être de mise. Couleur qui devra être différente de ce bulletin devenu souillé pour ce candidat et ancien promoteur de lutte lors de la Présidentielle de 2007. Habillé tout de blanc, Ousmane Sonko s’est débarrassé de tous ces clichés sur sa foi pour recueillir les prières de chefs religieux à Kaolack. Avant de filer son chapeau devant ses partisans afin de tourner en dérision le régime de Macky Sall, notamment sur l’élevage. Un secteur que «Macky Sall a mis à genou», d’après Madické Niang devant ses militants à Linguère.
Galvanisé par Habib Sy, le candidat de Madické2019 résume le bilan du Président sortant à Linguère en un «mur construit», faisant allusion au ranch de Dolly. Lui est dopé depuis son meeting d’ouverture. Dans des localités de la région de Thiès, Idrissa Seck a réfléchi sur la manière de terrasser Macky Sall. Ce dernier, à Saint-Louis, n’a pas perdu le nord car, estime-t-il, «sa victoire est déjà en poche»
MAITRE, LA CAUSE EST PERDUE !
Abdoulaye Wade s’est offert là un temps d’antenne, sans être candidat. Sans avoir un candidat. Ce n’est pas sur la Rts, mais sur une vidéo enregistrée depuis Versailles.
Le secrétaire général du Pds ne soutient donc aucun candidat. Mais lui était davantage attendu que Aïda Mbodj qui a adopté la même posture. Ni Idrissa Seck qui comptait grandement – mais aléatoirement – sur une belle surprise du père qui retrouverait son fils adoptif, en l’absence du fils biologique. Au final, Wade n’a qu’une consigne à donner : saboter l’élection présidentielle. Car il s’agit bien de cela quand il appelle à des «actions» le jour du scrutin.
Le qualificatif «pacifique» qu’il veut pour cette lutte est tout de même gommé par l’allusion aux bilans macabres en Côte d’ivoire, en Rdc, en Guinée, entre autres, qu’il offre en exemple pour mettre en garde son prédécesseur. C’est peine perdue. Disons pour un avocat, une cause perdue. Il compte sur le Front de l’opposition. Celle-là même qui est au front pour battre campagne. Il faut admettre qu’il n’en reste que le Pds. Même ses plus proches et fidèles alliés du Fpdr, Decroix en tête, seraient sur le point de rejoindre Idrissa Seck, comme l’a déjà fait Mama¬dou Bamba Ndiaye.
Et puis, parmi les derniers arrivés avec qui il partageait la Coalition gagnant/Wattu senegaal aux Législatives, il y a Mamadou Lamine Diallo qui est allé chercher un Tekki (émergence) chez le leader de Rewmi. Il ne reste au «vieux» qu’une belle parade dans les rues de Dakar à son arrivée demain, et attendre les résultats. Et puisque nous parlions de temps d’antenne, la télécommande de Versailles n’a plus de piles comme avant.
LE VIGILE SEVEREMENT MALMENE
Dans la nuit du samedi au dimanche dernier, des bandits encagoulés, lourdement armés de fusils d’assaut, ont attaqué le bureau de la poste de Bakel. Ils auront réussi à pénétrer à l’intérieur mais sans pouvoir accéder au coffre.
ABDOULAYE FALL CORRESPONDANT |
Publication 06/02/2019
Des personnes armées jusqu’aux dents ont attaqué le bureau de la poste de Bakel. Les faits se sont passés dans la nuit du samedi au dimanche dernier. Il s’agit d’une bande de malfaiteurs, qui écument la zone, qui a visité la poste. Selon nos informations, ce sont 7 individus encagoulés et armés de fusil Kalachnikov, de gourdins et autres machettes qui ont fait irruption dans les locaux de la poste. Ils ont d’abord commencé par neutraliser le vigile qu’ils ont sévèrement malmené et blessé, avant de défoncer le portail et fracassé les vitres.
A en croire toujours la source, la bande a par la suite tenté de défoncer le coffre, en vain. C’est après leur forfait que les pandores ont été informés. Ils rallieront les lieux pour les constats d’usage. Seulement, les délinquants avaient déjà pris la clé des champs. Les populations appellent à plus de sécurité surtout dans cette partie du pays, frontalière avec le Mali et la Mauritanie. En attendant, la bande se la coule douce dans la nature.
L’ASSEMBLEE MET EN PLACE UNE COMMISSION D’ENQUETE
La polémique autour des 94 milliards, devrait connaître son épilogue bientôt, puisque le Bureau de l’Assemblée nationale, réuni hier, a donné son accord et défini un agenda pour la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire
La polémique autour des 94 milliards, potentiellement détournés par des pontes de l’actuel régime, devrait connaître son épilogue bientôt, puisque le Bureau de l’Assemblée nationale, réuni hier, a donné son accord et défini un agenda pour la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire, afin de faire la lumière sur ce scandale ébruité par le leader de Pastef, Ousmane Sonko.
Alea jacta est. L’Assemblée a décidé de prendre en main l’affaire des 94 milliards de FCFA mettant en cause le directeur des Domaines Mamour Diallo. Hier, la conférence des présidents, élargie au Bureau, a défini l’agenda devant aboutir à la mise en place de cette commission pour faire la lumière sur ce scandale à fort relent de règlement de comptes entre politiciens. Ainsi, dès vendredi prochain, l’inter commission va s’y pencher avant que la plénière de ratification des membres de la commission d’enquête parlementaire ne soit convoquée pour le 15 février prochain. Mais, d’après nos interlocuteurs, les auditions ne devraient démarrer qu’après la présidentielle du 24 février, quand le principal accusateur Ousmane Sonko, actuellement en campagne, aura terminé ses tournées politiques.
Ayant été le premier à révéler ce scandale, le député de Pastef devrait s’expliquer devant ses collègues parlementaires et leur fournir la preuve de ses allégations qui éclaboussent de hauts fonctionnaires du ministère des Finances. La Commission, qui sera ainsi créée au terme de la plénière du 15 février, va entendre toutes les personnes impliquées dans ce dossier, dont Mamour Diallo, Tahirou Sarr et les héritiers Ndoye, propriétaires des terrains litigieux. Ce faisant, l’Assemblée nationale veut prouver qu’elle joue valablement son rôle de sentinelle des deniers publics et que son fonctionnement n’est nullement entamé par la campagne électorale pour la présidentielle du 24 février.
Pour la petite histoire en effet, tout a commencé lorsque, face à la presse, le leader de Pastef a accusé nommément le directeur des Domaines de détournement de deniers publics portant sur 94 milliards. « Mamour Diallo n’est pas à son coup d’essai, car il a été épinglé par d’autres rapports, notamment par l’IGE et la Cour des comptes. J’ai saisi tous les organes de contrôle, mais il n’y a que l’Ofnac qui a réagi. Or, cela est un crime économique», soutenait Ousmane Sonko. Levée de boucliers des supporters de Mamour Diallo «qui ont mis à nu des connexions d’affaires» qui jurent d’avec l’éthique dont Sonko s’est fait le porte-étendard.
En tout cas, étant donné que la Chancellerie a opté pour un «silence complice», Ousmane Sonko tient une occasion en or de donner le coup de grâce à ses adversaires en apportant la preuve de ses accusations devant la représentation nationale. Si, en revanche, il refuse de déférer, sa sortie sur cette affaire sera perçue comme un règlement de comptes entre anciens collègues, et rangée dans le registre des propos d’un politicien en quête de légitimité populaire.
«LA MESSE EST DITE AUX PARCELLES ASSAINIES»
Marieme Faye Sall était, hier, l’hôte des Parcelles Assainies dans le cadre des activités de campagne du Ministre des finances Amadou Ba
Après s’être entretenue avec les Imams et les délégués de quartiers, elle a été accueillie en grande pompe sur l’esplanade de la mairie des Parcelles, avec la présence de Moussa Sy qui a organisé un meeting à l’occasion.
Elle ne compte pas jouer les seconds rôles dans cette élection présidentielle. Flanquée du Ministre des Finances et du Plan, Marième Faye Sall était, hier, l’hôte des Parcelles Assainies ou elle a été accueillie par une foule monstre.
En effet, c’est vers 19h qu’elle est arrivée au siège de Benno Book Yaakar sis aux Parcelles, accompagnée de l’argentier de L’Etat, pour pouvoir s’entretenir avec les délégués de quartiers, les Imams et les sages. Ces derniers ont exposé leurs doléances à la première dame avant de la féliciter pour ce qu’elle fait pour le Sénégal dans le volet social. Prenant par la suite la parole, Marième Faye Sall les a conviés samedi prochain chez elle pour s’entretenir davantage avec eux. Pour sa part, Amadou Ba dira aux délégués que Marième Faye Sall est d’une générosité incommensurable.
Tressant des lauriers à cette dernière, Amadou Ba d’indiquer que ce n’est pas un hasard qu’elle ait réservé sa première sortie pour les besoins de la campagne aux populations des Parcelles Assainies. Par la suite, Marième Faye Sall s’est également rendue, avec une forte délégation composée du Ministre d’Etat Mbaye Ndiaye, du Ministre Zahra Iyanne Thiam, entre autres, sur l’esplanade de la mairie des Parcelles où devait se tenir un meeting avec les femmes qui n’ont pas manqué de démontrer leur capacité de mobilisation. Galvanisé par la foule, Moussa Sy a déclaré que Parcelles Assainies va faire gagner Macky Sall au premier tour sans conteste. Prenant la balle au bond, le Ministre des finances a été particulièrement élogieux envers le Maire Sy. «Il est engagé et déterminé. Il est toujours sur le terrain. Je le félicite au nom du parti» a-t-il lancé à l’endroit de Moussa Sy.
De l’avis d’Amadou Bâ, 5 milliards ont été investis à Dakar par la délégation de l’entrepreneuriat rapide (Der). «Continuer les financements, c’est la volonté du Président de la République. Ce dernier nous a lancé un défi. Son souci, c’est Dakar. Mais la messe est dite aux Parcelles. Nous allons aller à l’assaut de Dakar. Le Président a la volonté de réaliser plus de 700 projets. Nous devons lui prêter main forte», a-t-il ajouté sous le contrôle du Directeur général de la Der, Pape Amadou Sarr. Aussi a-t-il appelé à une mobilisation des troupes. Le Ministre des finances n’a pas manqué de railler l’opposition dans son discours. Pour lui, cette opposition n’a que l’insulte à la bouche car n’ayant pas d’arguments. «Les autres candidats sauront dans les prochains jours qu’ils ne font pas le poids et ne sont pas capables de diriger ce pays», lance-t-il.
LES FRERES SOW RISQUENT 20 ANS DE TRAVAUX FORCES
Comparaissant pour association de malfaiteurs, vols multiples commis la nuit en réunion avec usage d’arme et violence, les accusés seront fixés sur leur sort le 7 avril prochain.
Ousmane, Abdoul et Abdoulaye Sow risquent gros. Ils encourent 20 ans de travaux forcés pour avoir saccagé, volé et brutalisé plusieurs personnes, notamment un vieux de 72 ans.
Les frères Sow ont été attraits hier à la barre de la chambre criminelle de Dakar pour répondre des chefs d’association de malfaiteurs, vols multiples commis la nuit en réunion avec usage d’arme et violence. Si les réquisitions du ministère public sont appliquées, les accusés vont passer les 20 prochaines années de leur vie en prison. Les faits se sont déroulés dans la nuit du 18 au 19 février 2014 à Ndayane, et principalement à Sendou. Les mis en causes qui étaient aunombre5ont escaladé le mur de la maison de Cheikh Abdou Sylla pour intimer l’ordre au gardien de leur ouvrir la porte de la maison. Sous la menace d’une arme à feu, ce dernier a abdiqué. Et ils ont pu voler 8 moutons de la race «Bali Bali».
Le lendemain, les agresseurs ont ciblé la boulangerie Sendou. «En premier lieu, ils se sont transportés dans la maison du propriétaire de la boulangerie, le vieux Chirarra âgé de 72 ans. Armés jusqu’aux dents, ils ont saccagé sa maison et exercé des violences sur lui. Ensuite, les malfaiteurs l’ont transporté à l’intérieur de la boulangerie avec ses employés avant de leur asséner des coups de machette et de les délester de tous leurs biens. Informés de ce vol, les éléments de la gendarmerie de Diamnadio se sont transportés sur les lieux pour ouvrir une enquête. C’est ainsi qu’ils ont appris que certains des malfrats étaient encagoulés. Suite à une réquisition faite à la Sonatel, le portable de Yoro a été retrouvé. Ce qui a permis le déroulement de l’enquête. Selon le maitre des poursuites, il y a eu une concertation en vue de commettre le forfait. «Les faits sont clairs et indiscutablement établis. Le vieillard a été maltraité et c’est ce qui a précipité sa mort.
Dans sa version des faits, la partie civile, Antoine Nikeba, renseigne : «j’étais le gérant de la boulangerie à cette époque. Ce jour-là, vers 22h30mn, j’ai été réveillé par des hommes armés jusqu'aux dents qui me demandaient de sortir l'argent de la boulangerie. Ils m'ont extirpé de force de ma chambre pour m’amener à l’intérieur de la boulangerie. Mon patron était ligoté et je me suis assis à ses côtés avant que les malfaiteurs ne m’assènent un coup de machette. Les autres ouvriers étaient planqués à terre. Les agresseurs étaient armés de fusil et de machettes. Je reconnais Abdoul Sow et Ousmane Sow qui ont saccagé la boulangerie et la maison de mon patron », dit-il.
Mamadou Sambou abonde dans le même sens et soutient que c’est Ibrahima Sow qui l’a braqué avec le fusil. « Ils ont pris mes 31. 000 FCFA et mon portable. Ils ont pris aussi le portable de Yoro qui a perdu la vue, suite à son agression, avant de rendre l’âme», a-t-il déploré. Les autres victimes, Cheikh Amadou Sylla et consorts, n’ont pas comparu. A la barre, les accusés ont versé dans la dénégation. Ousmane Sow soutient qu'on l'a accusé de manière gratuite et que le portable qu’il détenait au moment de son arrestation lui a été remis par Abdou Sow. Ce dernier nie ces déclarations et soutient que son acolyte cherche à se venger de lui.
En outre, Abdoulaye Sow nie être un voleur. L’avocat des parties civiles révèle que le vieux Chirarra a été pris en otage et brutalisé. Il était âgé de 72 ans et il est mort 8 mois après. Ce qui prouve que sa mort a été précipitée. La robe noire a réclamé 500.000 FCFA pour Antoine, 300.000 FCFA pour Sambou et 200.000 FCFA pour Yoro. L’avocat de la défense a invité la chambre criminelle à prendre du recul dans cette affaire car, dit, «ce dossier n'est pas clair». Pour terminer, il a plaidé la relaxe pure et simple en faveur de ses clients. Délibéré le 2 avril prochain.
IDRISSA SECK DENONCE L’EXISTENCE DE BONS IMPAYES
Le candidat de la coalition Idy2019 a dénoncé l’existence de bons impayés qui mettent les paysans dans la précarité, avant de décliner son programme agricole, de transport et de politique internationale.
Le président de Rewmi a sillonné hier plusieurs localités des régions de Fatick et Kaolack avant de terminer son périple dans la capitale du Saloum.
Le candidat de la coalition Idy2019 a été accueilli en grande pompe par le président de Bokk Gis Gis Pape Diop, le responsable du Taxawu Ndakaru de Khalifa Sall et de nombreux militants. Après le périple qui l’a mené à Ndangalma, Bambey, Gossas, ThickyWolof, Guinguineo,
Idrissa Seck et sa délégation composée de Thierno Bocoum du mouvement Agir, le capitaine Mamadou Dièye, etc. ont terminé la caravane à Kaolack où ils ont croisé le candidat Ousmane Sonko en partance pour Diourbel. Au cœur du bassin arachidier, le président de Rewmi a mis surtout l’accent sur les problèmes de l’agriculture d’une manière générale et de la commercialisation de l’arachide. Il a dénoncé le mépris des paysans par le gouvernement de Macky Sall. A l’en croire, ces derniers subissent de plein fouet la situation causée par les bons impayés. «Nous sommes au cœur du bassin arachidier. Les paysans m'ont fait part de leurs difficultés d’écouler leurs productions arachidières. Ils souhaitent vraiment qu'on mette fin aux pratiques de bons impayés», a déclaré Idrissa Seck devant les militants à l’entrée de Kaolack. Pour lui, les autorités doivent mettre fin aux bons impayés qui appauvrissent les paysans.
Dans son programme qu’il compte dérouler une fois élu, il garantit la commercialisation de la production. «Dans notre programme, il est garanti la commercialisation de l’arachide. Ces histoires de bons impayés seront un mauvais souvenir», promet le candidat de a coalition Idy2019. En outre, il promet des dotations importantes de matériels agricoles et de semences de qualité. «Ces points font partie du noyau de notre programme agricole», rapporte M. Seck. Le Transport a été le second axe de la communication du candidat de Idy2019. Il lance à ce propos une pierre dans le jardin du président Macky Sall : «Le transport ne se limite pas à construire des routes. J'ai discuté avec les transporteurs, les chauffeurs et apprentis de leurs problèmes. Leur souhait est qu'on mette fin aux tracasseries routières et dans les gares routières», dit-il, faisant un clin d’œil aux transporteurs. Il a pris l’engagement, une fois élu, de les impliquer dans tout le processus pour mettre fin aux tracasseries parce que le transport constitue un maillon important de l'économie sénégalaise.
Le président de Rewmi a par ailleurs regretté la passivité de la diplomatie sénégalaise. «Un ami du Nigeria m'a dit que la diplomatie sénégalaise devait être plus soutenue en Afrique grâce au travail de nos religieux, notamment Baye Niass», rapporte M. Seck. Pour lui, le Sénégal devait avoir une diplomatie d'influence qui pourrait beaucoup lui tout donner. «Par exemple au Nigeria, Baye Niass a plus de 45 millions de disciples très sollicités par les organisations internationales, à chaque fois qu'il y a un conflit en Afrique», fait-il savoir. Pour lui, le Sénégal n’a pas assez profité du legs de nos guides religieux. C’est la raison pour laquelle il a prévu dans son programme le renforcement de la diplomatie.
«LES POPULATIONS NE NOUS PARLENT PLUS DE 2E OU 3E TOUR, MAIS D’UNE VICTOIRE AU 1ER TOUR»
Par ailleurs, Idrissa Seck s’est félicité de l’élargissement de sa coalition avec l’arrivée de l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye et de Mamadou Lamine Diallo, qui viennent s’ajouter à Pape Diop, Hadjibou Soumaré, le capitaine Mamadou Dièye, Thierno Bocoum. Il se réjouit du fait que sa coalition compte aujourd’hui plusde100organisations.Ragaillardi par sa grande coalition, Idrissa Seck envisage maintenant de sortir vainqueur au premier tour. «C'est pourquoi partout où nous sommes passés, les populations ne nous parlent plus de deuxième ou troisième mentor, mais de résoudre le problème dès le premier tour», révèle-t-il, avant de poursuivre la caravane orange dans les rues de la capitale du Saloum jusque tard dans la nuit.