LES FRERES SOW RISQUENT 20 ANS DE TRAVAUX FORCES
Comparaissant pour association de malfaiteurs, vols multiples commis la nuit en réunion avec usage d’arme et violence, les accusés seront fixés sur leur sort le 7 avril prochain.

Ousmane, Abdoul et Abdoulaye Sow risquent gros. Ils encourent 20 ans de travaux forcés pour avoir saccagé, volé et brutalisé plusieurs personnes, notamment un vieux de 72 ans.
Les frères Sow ont été attraits hier à la barre de la chambre criminelle de Dakar pour répondre des chefs d’association de malfaiteurs, vols multiples commis la nuit en réunion avec usage d’arme et violence. Si les réquisitions du ministère public sont appliquées, les accusés vont passer les 20 prochaines années de leur vie en prison. Les faits se sont déroulés dans la nuit du 18 au 19 février 2014 à Ndayane, et principalement à Sendou. Les mis en causes qui étaient aunombre5ont escaladé le mur de la maison de Cheikh Abdou Sylla pour intimer l’ordre au gardien de leur ouvrir la porte de la maison. Sous la menace d’une arme à feu, ce dernier a abdiqué. Et ils ont pu voler 8 moutons de la race «Bali Bali».
Le lendemain, les agresseurs ont ciblé la boulangerie Sendou. «En premier lieu, ils se sont transportés dans la maison du propriétaire de la boulangerie, le vieux Chirarra âgé de 72 ans. Armés jusqu’aux dents, ils ont saccagé sa maison et exercé des violences sur lui. Ensuite, les malfaiteurs l’ont transporté à l’intérieur de la boulangerie avec ses employés avant de leur asséner des coups de machette et de les délester de tous leurs biens. Informés de ce vol, les éléments de la gendarmerie de Diamnadio se sont transportés sur les lieux pour ouvrir une enquête. C’est ainsi qu’ils ont appris que certains des malfrats étaient encagoulés. Suite à une réquisition faite à la Sonatel, le portable de Yoro a été retrouvé. Ce qui a permis le déroulement de l’enquête. Selon le maitre des poursuites, il y a eu une concertation en vue de commettre le forfait. «Les faits sont clairs et indiscutablement établis. Le vieillard a été maltraité et c’est ce qui a précipité sa mort.
Dans sa version des faits, la partie civile, Antoine Nikeba, renseigne : «j’étais le gérant de la boulangerie à cette époque. Ce jour-là, vers 22h30mn, j’ai été réveillé par des hommes armés jusqu'aux dents qui me demandaient de sortir l'argent de la boulangerie. Ils m'ont extirpé de force de ma chambre pour m’amener à l’intérieur de la boulangerie. Mon patron était ligoté et je me suis assis à ses côtés avant que les malfaiteurs ne m’assènent un coup de machette. Les autres ouvriers étaient planqués à terre. Les agresseurs étaient armés de fusil et de machettes. Je reconnais Abdoul Sow et Ousmane Sow qui ont saccagé la boulangerie et la maison de mon patron », dit-il.
Mamadou Sambou abonde dans le même sens et soutient que c’est Ibrahima Sow qui l’a braqué avec le fusil. « Ils ont pris mes 31. 000 FCFA et mon portable. Ils ont pris aussi le portable de Yoro qui a perdu la vue, suite à son agression, avant de rendre l’âme», a-t-il déploré. Les autres victimes, Cheikh Amadou Sylla et consorts, n’ont pas comparu. A la barre, les accusés ont versé dans la dénégation. Ousmane Sow soutient qu'on l'a accusé de manière gratuite et que le portable qu’il détenait au moment de son arrestation lui a été remis par Abdou Sow. Ce dernier nie ces déclarations et soutient que son acolyte cherche à se venger de lui.
En outre, Abdoulaye Sow nie être un voleur. L’avocat des parties civiles révèle que le vieux Chirarra a été pris en otage et brutalisé. Il était âgé de 72 ans et il est mort 8 mois après. Ce qui prouve que sa mort a été précipitée. La robe noire a réclamé 500.000 FCFA pour Antoine, 300.000 FCFA pour Sambou et 200.000 FCFA pour Yoro. L’avocat de la défense a invité la chambre criminelle à prendre du recul dans cette affaire car, dit, «ce dossier n'est pas clair». Pour terminer, il a plaidé la relaxe pure et simple en faveur de ses clients. Délibéré le 2 avril prochain.