IDRISSA SECK DENONCE L’EXISTENCE DE BONS IMPAYES
Le candidat de la coalition Idy2019 a dénoncé l’existence de bons impayés qui mettent les paysans dans la précarité, avant de décliner son programme agricole, de transport et de politique internationale.

Le président de Rewmi a sillonné hier plusieurs localités des régions de Fatick et Kaolack avant de terminer son périple dans la capitale du Saloum.
Le candidat de la coalition Idy2019 a été accueilli en grande pompe par le président de Bokk Gis Gis Pape Diop, le responsable du Taxawu Ndakaru de Khalifa Sall et de nombreux militants. Après le périple qui l’a mené à Ndangalma, Bambey, Gossas, ThickyWolof, Guinguineo,
Idrissa Seck et sa délégation composée de Thierno Bocoum du mouvement Agir, le capitaine Mamadou Dièye, etc. ont terminé la caravane à Kaolack où ils ont croisé le candidat Ousmane Sonko en partance pour Diourbel. Au cœur du bassin arachidier, le président de Rewmi a mis surtout l’accent sur les problèmes de l’agriculture d’une manière générale et de la commercialisation de l’arachide. Il a dénoncé le mépris des paysans par le gouvernement de Macky Sall. A l’en croire, ces derniers subissent de plein fouet la situation causée par les bons impayés. «Nous sommes au cœur du bassin arachidier. Les paysans m'ont fait part de leurs difficultés d’écouler leurs productions arachidières. Ils souhaitent vraiment qu'on mette fin aux pratiques de bons impayés», a déclaré Idrissa Seck devant les militants à l’entrée de Kaolack. Pour lui, les autorités doivent mettre fin aux bons impayés qui appauvrissent les paysans.
Dans son programme qu’il compte dérouler une fois élu, il garantit la commercialisation de la production. «Dans notre programme, il est garanti la commercialisation de l’arachide. Ces histoires de bons impayés seront un mauvais souvenir», promet le candidat de a coalition Idy2019. En outre, il promet des dotations importantes de matériels agricoles et de semences de qualité. «Ces points font partie du noyau de notre programme agricole», rapporte M. Seck. Le Transport a été le second axe de la communication du candidat de Idy2019. Il lance à ce propos une pierre dans le jardin du président Macky Sall : «Le transport ne se limite pas à construire des routes. J'ai discuté avec les transporteurs, les chauffeurs et apprentis de leurs problèmes. Leur souhait est qu'on mette fin aux tracasseries routières et dans les gares routières», dit-il, faisant un clin d’œil aux transporteurs. Il a pris l’engagement, une fois élu, de les impliquer dans tout le processus pour mettre fin aux tracasseries parce que le transport constitue un maillon important de l'économie sénégalaise.
Le président de Rewmi a par ailleurs regretté la passivité de la diplomatie sénégalaise. «Un ami du Nigeria m'a dit que la diplomatie sénégalaise devait être plus soutenue en Afrique grâce au travail de nos religieux, notamment Baye Niass», rapporte M. Seck. Pour lui, le Sénégal devait avoir une diplomatie d'influence qui pourrait beaucoup lui tout donner. «Par exemple au Nigeria, Baye Niass a plus de 45 millions de disciples très sollicités par les organisations internationales, à chaque fois qu'il y a un conflit en Afrique», fait-il savoir. Pour lui, le Sénégal n’a pas assez profité du legs de nos guides religieux. C’est la raison pour laquelle il a prévu dans son programme le renforcement de la diplomatie.
«LES POPULATIONS NE NOUS PARLENT PLUS DE 2E OU 3E TOUR, MAIS D’UNE VICTOIRE AU 1ER TOUR»
Par ailleurs, Idrissa Seck s’est félicité de l’élargissement de sa coalition avec l’arrivée de l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye et de Mamadou Lamine Diallo, qui viennent s’ajouter à Pape Diop, Hadjibou Soumaré, le capitaine Mamadou Dièye, Thierno Bocoum. Il se réjouit du fait que sa coalition compte aujourd’hui plusde100organisations.Ragaillardi par sa grande coalition, Idrissa Seck envisage maintenant de sortir vainqueur au premier tour. «C'est pourquoi partout où nous sommes passés, les populations ne nous parlent plus de deuxième ou troisième mentor, mais de résoudre le problème dès le premier tour», révèle-t-il, avant de poursuivre la caravane orange dans les rues de la capitale du Saloum jusque tard dans la nuit.