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14 septembre 2025
MOUSSA SUR UNE AUTRE SENE DE CRIME
Moussa Sène Absa, le réalisateur du film L’affaire Sèye : le festin des vautours, est convaincu que ce n’est pas la bande des 3 composée de Pape Ibrahima Diakhaté, Assane Diop et Clédor Sène qui est derrière l’assassinat de Me Seye.
26 ans après la mort tragique de Me Babacar Sèye, le mystère qui entoure sa disparition reste irrésolu. Moussa Sène Absa, l’auteur du film «l’Affaire Sèye : le festin des vautours», est convaincu que Clédor Sène, Pape Ibrahima Diakhaté et Assane Diop, les coupables désignés dans l’assassinat de Me Babacar Sèye, sont innocents et qu’il faut plutôt chercher du côté du pouvoir de l’époque à savoir le Parti socialiste (Ps).
Moussa Sène Absa, le réalisateur du film L’affaire Sèye : le festin des vautours, est convaincu que ce n’est pas la bande des 3 composée de Pape Ibrahima Diakhaté, Assane Diop et Clédor Sène qui est derrière l’assassinat de Me Seye. «Il y a beaucoup de versions mais ma conviction personnelle c’est que ce n’est pas Clédor Sene. Ce n’est pas la bande des 3 qui a assassiné Me Sèye», a-t-il souligné au terme de la projection du film ce vendredi au complexe cinématographique Sembène. Le réalisateur qui a fait 4h d’interview avec Clédor Sène sans les utiliser, écouté plusieurs versions, fait des recherches et lu tous les livres écrits sur l’affaire, soutient que Clédor et sa bande ont été «instrumentalisés». «D’après Clédor, ils ont fait une simulation. Ils n’ont jamais tiré. Leur version concorde avec celles des avocats. Ce n’est pas eux qui ont tué Me Sèye. Je le tiens de Clédor Sène lui-même… Je persiste à dire que Clédor et Diakhaté ne sont pas ceux qui ont tué. Evidemment ils ont été instrumentalisés», dit-il.
Dans son film, le réalisateur ne donne certes pas la parole à la bande des 3, ni à Abdoulaye Wade, mais d’autres intervenants comme Mody Sy, ancien député du Pds qui avait été arrêté après l’assassinat de Me Sèye, et Franky, un compagnon de Wade, témoignent. De même la famille de Me Sèye, notamment son fils Abdy Sèye, sa femme Tabara Niang, sa fille Alimatou Sadiya qui, trouvés à la maison familiale à Saint-Louis, reviennent sur cette triste journée du samedi 15 mai 1993 et ce qu’a été leur calvaire. Dans le film que le réalisateur à plutôt voulu aborder sous le «prisme familial», les amis de Me Sèye, les avocats, un témoin de l’assassinat, Jean-Paul Dias prennent eux aussi la parole pour raconter leur part de vérité en relevant les «incohérences» du dossier, ou partageant leur sentiment d’avoir assisté à une «enquête bâclée».
Sur ce dernier point, Momar Ndao, le président de l’Asso¬ciation des consommateurs du Sénégal (Ascosen) qui a également assisté à la projection, a voulu apporter quelques précisions. Ce dernier, qui avait apporté son aide au pool des avocats de Me Sèye, soutient que les choses racontées sur la mort de Me Sèye ne tiennent techniquement pas la route. «Par rapport aux dégâts sur le véhicule, par rapport à la position de Me Sèye, du chauffeur et du garde-corps, il était matériellement impossible de l’avoir tué dans les conditions décrites», remar¬que-t-il.
Mais aujourd’hui ce qui est plus important pour le réalisateur, ce n’est pas de susciter la polémique. Bien au contraire. «Mon dessein n’était pas de susciter la polémique. Mais plutôt d’aborder une page peu glorieuse de notre histoire, un pan particulier de notre démocratie. J’ai fait ce film pour marquer d’une pierre ce passage troublant de note démocratie», disait Moussa Sène Absa avant le début de la projection. Au-delà, «c’est une réflexion personnelle sur le devenir de notre pays, surtout dans ce contexte pré-électoral», souligne le cinéaste. En outre, il rend aussi hommage à cette figure emblématique en peignant un magistrat, maire et vice-président très attaché à la vérité, un homme qui abhorre les compromissions, un père de famille et époux aimant. Moussa Sène Absa espère surtout que la lumière sera faite sur cette affaire et que les auteurs seront punis.
L’OPPOSITION DEMANDE 3 COMMISSIONS D’ENQUETE
L'Opposition compte déposer aujourd’hui trois commissions d’enquête sur les dossiers Arcelor Mittal, Petro-Tim et Prodac. Serigne Cheikh Bara Dolli Mbacké et Cie veulent faire auditionner respectivement Aly Ngouille Ndiaye, Aliou Sall et Mame Mbaye Niang.
En réponse à la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire des 94 milliards, le groupe de l’opposition compte déposer aujourd’hui trois commissions d’enquête sur les dossiers Arcelor Mittal, Petro-Tim et Prodac. Serigne Cheikh Bara Dolli Mbacké et Cie veulent faire auditionner respectivement Aly Ngouille Ndiaye, Aliou Sall et Mame Mbaye Niang.
Réponse du berger groupe Liberté et démocratie à la bergère Benno bokk yaakaar qui a annoncé une commission d’enquête parlementaire sur les 94 milliards du Tf 1451/R pour auditionner Ousmane Sonko. A Aymérou Gningue et Cie, Serigne Cheikh Bara Dolli Mbacké et «ses députés» entendent répondre «dès aujourd’hui» par le dépôt de trois commissions d’enquête. «Puisqu’ils ne veulent que la lumière, au lieu d’ouvrir une procédure judiciaire sur ce dossier pour lequel Sonko a déposé une plainte, nous allons voir s’ils sont réellement animés par la même détermination d’éclairer la lanterne des Sénégalais sur les dossiers Arcelor Mittal, Petro-Tim et Prodac», a dit le président du groupe de l’opposition au téléphone.
Pour le premier dossier, l’opposition parlementaire vise Aly Ngouille Ndiaye, qu’elle estime «impliqué» alors qu’il était ministre des Mines. Ensuite, le groupe Liberté et démocratie souhaite, dans le dossier de Petro-Tim, que le frère du Président Macky Sall «clarifie le rôle qu’il a joué dans les contrats pétroliers». Il faut rappeler que sur cette affaire, Mamadou Diop Decroix avait réclamé une commission d’enquête parlementaire. «Nous nous adressons à tous les députés qui sont vraiment pour la transparence dans la gestion des affaires de notre pays, qu’ils soient du pouvoir ou de l’opposition. Nous allons demander à tout le monde d’ouvrir une commission d’enquête parlementaire sur les affaires du pétrole et du fer», avait-il déclaré lors d’une conférence du Fpdr. Et enfin, les députés de l’opposition veulent entendre Mame Mbaye Niang sur l’affaire dite du Prodac (Programme des domaines agricoles communautaires). Un présumé scandale de 29 milliards alors qu’il était le patron du département de la Jeunesse.
Voilà une bataille politique et parlementaire qui entre en jeu. Surtout dans un contexte de la Présidentielle où l’opposition et le pouvoir ne se font pas de cadeaux.
LES JEUNES NOTAIRES TOUJOURS SANS CHARGES
Les notaires sans charge issus de la promotion 2013 sont en ordre de bataille. Quatre d’entre eux ont été arrêtés pour avoir tenu un sit-in sans autorisation à l’entrée du secrétariat général du gouvernement avant d’être libérés.
Les jeunes notaires issus de la promotion 2013, «les seuls à embrasser cette profession par voie de concours», sont en grève. Hier à l’issue de leur conférence de presse, ils ont assiégé le secrétariat général du gouvernement sans autorisation. La police s’en est mêlée et a cueilli quatre d’entre eux pour les conduire au commissariat du Plateau, où ils ont passé quelques heures avant d’être libérés dans l’après-midi. «Nous avons reçu des autorités et des promesses d’autorités. Mais puisque ces gens n’ont pas de parole, nous sommes déterminés à continuer notre combat. Ce que nous voulons, c’est la sortie de ce décret et notre nomination», a fait savoir le coordonnateur du Collectif des notaires sans charge, joint après sa libération.
Constitués en collectif, les jeunes notaires, qui attendent depuis trois ans leur titularisation dans une étude, dénonçaient leur situation et envisagent d’investir la devanture du Palais présidentiel demain. Aussi prévoient-ils de brûler sur les lieux leurs diplômes qui, regrettent-ils, «ne leur servent à rien», mais aussi de tout faire pour empêcher la rencontre entre leurs aînés et la presse prévue jeudi prochain. Voix pleine d’amertume, visage sombre, le coordonnateur du collectif, El Hadji Mansour Diop, avait déclaré dans un ton ferme lors du face-à-face avec la presse : «Ce que nous attendons du chef de l’Etat, c’est qu’il signe enfin ce décret qui permet à chacun d’entre nous d’exploiter le cabinet avec la délégation du sceau de l’Etat. Nous voulons la nomination ou la mort. Et s’ils veulent nous sacrifier, ils n’ont qu’à le faire, mais à visage découvert.»
Le courroux de El Hadji Mansour Diop et ses camarades s’explique par la déception suite à la promesse non tenue des autorités, «un revirement spectaculaire de situation, un désespoir et un rêve de carrière brutalement brisé». «A l’issue de notre concours, nous avons subi 36 mois de stage dans des cabinets où on ne voulait pas de nous, mais nous avons tenu bon dans des conditions très difficiles. Depuis la fin de nos stages, nous attendons la sortie d’un décret présidentiel qui devait créer 32 charges de notaire et des nominations. Mais à notre grande surprise, un projet de décret du ministère de la Justice n’a créé que 7 nouvelles charges», a expliqué Me Diop, notaire sans charge. Lesquelles ont été drastiquement baissées. A les en croire, rien ne peut expliquer la réduction de 32 à 7 études de notaire si «ce ne sont des enjeux financiers». «Le ministre de la Justice avait promis de créer 32 charges de notaire avec des compétences nationales pour permettre aux notaires évoluant dans les régions de vivre décemment. Et subitement, il dit qu’on doit subir un concours. Ce n’est pas possible et il n’y a aucune contrainte objective qui fait qu’on ne peut créer autant de charges que de postulants, car ce n’est pas l’Etat qui paie les notaires. Aussi, le notariat n’implique pas le départ à la retraite des notaires», a développé Me Diop. D’après lui, le notaire gagne au minimum 20 millions F Cfa par mois. «Par un simple acte, il peut gagner 500 millions. C’est ce qui fait que les anciens ne veulent pas qu’on entre dans cette profession», dévoile-t-il.
LES SENEGALAIS PAS SOLIDAIRES DES PAUVRES
Les Sénégalais sont plus solidaires des couches moyennes que des plus pauvres, selon une étude dirigée par Pr Abdou Salam Fall, coordonnateur du Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (Lartes).
Cette aide sociale est principalement consentie par les conjoints et les ascendants.
Les Sénégalais sont peu solidaires des plus pauvres. C’est ce qu’a révélé une étude réalisée par Pr Abdou Salam Fall en 2009 sur le thème «Les Sénégalais sont-ils solidaires de la pauvreté ? Analyse longitudinale sur près d’un siècle».
D’après cette enquête menée sur un échantillon de 10 mille personnes à travers le pays et qui fait l’objet de partage, ce manque de solidarité envers les pauvres s’explique par le fait que «les solidarités horizontales (entre citoyens) pour atténuer la pauvreté ne suffissent pas, tandis que la solidarité institutionnelle reste dérisoire». «Plus on est pauvre, moins on est aidé», a renseigné le coordonnateur du Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (Lartes-Ifan). Généralement, 71,5% des individus à revenu faible bénéficient régulièrement d’une aide, quels que soient la génération et le statut de l’individu. Cependant, cette aide est principalement consentie par les ascendants (20,90%) et les conjoints (23,4%) sur les 80 dernières années, selon les résultats de l’étude. «Ce sont donc des relations de protection par l’ascendance qui prévalent même si l’on considère l’influence des personnes détentrices de ressources matérielles ou immatérielles sur les individus, quel que soit leur statut socioéconomique», a souligné l’enquêteur qui indique par ailleurs que l’individu qui sollicite le soutien est généralement moins âgé que le donateur.
Les descendants prennent le relais du soutien pour 9,5% pour le passer aux autres parents (tantes, oncles) à hauteur de 7,3%. Les frères et sœurs interviennent pour 5% alors que les amis aident pour 2,7%. Les patrons participent pour 1,10%, les Ong, associations et organisations apportent leur concours avec la même amplitude à 0,2%. Les autres soutiens épars sont estimés à 1,3%. L’analyse du Pr Fall a dévoilé que les associations religieuses et les entités d’économie sociale sont plus attrayantes que les autres. «La faiblesse de l’aide reçue des associations contraste avec l’intensité de la vie associative, quelles que soient les conditions de vie des individus», a-t-il souligné. Avant de conclure : «Les ressources proposées ne sont pas suffisantes pour contrer durablement le basculement ou le maintien dans la pauvreté. Au total, les Sénégalais restent plus solidaires aux couches moyennes qu’aux plus pauvres.»
Pour sortir de la pauvreté, Pr Fall propose que les échanges horizontaux soient confirmés et développés par ceux qui viennent des institutions appelées solidarité verticale, qui s’est étiolée progressivement avec les effets des plans d’ajustement structurel et des mesures prises par la suite.
«LE PROJET DE COUP D’ETAT ELECTORAL, C’EST PEINE PERDUE»
«Le Peuple ne doit pas accepter d’accompagner Macky Sall pour son projet de coup d’Etat électoral qu’il veut perpétrer afin de se maintenir au pouvoir.» La déclaration est du député Mamadou Lamine Diallo, membre du Collectif des 25 candidats recalés.
Il était en Assemblée générale hier, au Cyber Campus de Thiès, avec ses camarades. «Macky Sall veut faire du forcing. Il a un projet de coup d’Etat électoral, mais nous sommes préparés à faire face à lui. Il n’aura aucune chance. C’est peine perdue. Nous demandons au Peuple d’invalider sa candidature parce qu’il fait partie du cercle des dictateurs africains. Macky Sall sera out le 24 février prochain», parie-t-il. Le président du Mouvement Tekki, candidat recalé, propose à l’opposition de développer «une stratégie et des tactiques efficaces». Aussi a-t-il demandé au Peuple de rejoindre le C25 dans son combat pour «dégager» le régime actuel. «Les gens en ont marre de Macky Sall. Il a fini de montrer qu’il ne peut pas gérer ce pays. Je suis convaincu qu’il sera out le dimanche 24 février 2019», insiste-t-il.
A sa suite, le leader de La République des valeurs, qui se dit «déçu» de la manière dont le Président Sall gère le pays, reste convaincu que celui-ci «travaille à faire reculer le pays». Et Thierno Alassane Sall d’ajouter : «Pour cette élection présidentielle, nous ne voulons même pas que Macky Sall arrive en quatrième position. Il faut qu’il parte.» Dans la même lancée, Yankhoba Diattara de Rewmi ne croit pas à une victoire du candidat sortant. «Macky Sall ne peut pas obtenir un second mandat parce qu’il est impopulaire. Et nous sommes convaincus que le président de la République du Sénégal sera issu du C25», a-t-il dit, invitant l’opposition à travailler «dans l’unité pour gagner la Présidentielle».
LE PDS DIVISE ENTRE PRO-IDY ET PRO-MADICKE
Les préparatifs de l’élection présidentielle du 24 février prochain mettent à nu une menace d’implosion qui guette le PDS au regard des prises de positions non concertées de certains responsables
Près de sept ans après la chute du président Abdoulaye Wade, la popularité du PDS n’est plus à son zénith. Entre exclusions et départs de responsables qui ont refusé de s’aligner derrière le successeur d’Abdoulaye Wade pour transhumer, le PDS a traversé plusieurs crises qui l’ont affaibli. Le principal parti d’opposition a perdu de nombreux militants dont des responsables de premier plan. Et les crises internes se multiplient à un rythme effréné. Ainsi les préparatifs de l’élection présidentielle du 24 février prochain mettent à nu une menace d’implosion qui guette le PDS au regard des prises de positions non concertées de certains responsables. Aujourd’hui, deux PDS qui semblent irréconciliables se font face en direction de la prochaine présidentielle. Même si la formation de Wade a résisté au tsunami politique qui a dévasté le PS et l’AFP, il est fort probable que la candidature de Madické Niang, devenue une réalité, risque de mettre à mal la discipline qui a toujours fait la force de ce parti. Dans tous les cas, le Pape du « Sopi » n’a pas encore dit son dernier mot…
Un parti politique implose lorsqu’il fonctionne en vase clos ou n’est plus en phase avec sa société. Il ne fonctionne plus que de façon verticale en n’arrivant plus à renouer avec ses militants. Il implose aussi lorsque le pouvoir en son sein se concentre entre les mains d’une personne, d’une famille biologique, d’un clan ou d’un groupuscule ethnique. Ou lorsqu’il est vivement contesté par un groupe frondeur ou courant politique réclamant la démocratie interne. Au Sénégal encore, certains des partis politiques les plus en vus ont implosé avant la présidentielle de 2019. A ceux-là, on peut citer le PDS qui risque de nager en eaux troubles à quelques encablures de la présidentielle du 24 février.
Soutenir le candidat désigné par le leader historique Abdoulaye Wade et secrétaire général national Karim ou voter pour le plan B autoproclamé, en l’occurrence le candidat Madické Niang, voilà un dilemme cornélien auquel se heurtent les militants libéraux à un mois de la présidentielle. A défaut de contenir les dissensions internes, le PDS, miné par des conflits d’intérêts au sommet, risque de voler en éclats avant la prochaine échéance électorale. Après les secousses telluriques post-défaite 2012 qui l’ont beaucoup affaibli, aujourd’hui tous les ingrédients sont réunis pour « l’implosion » — à tout le moins un grand écart — de ce parti historique. Tout un septennat a été dédié à une gestion de crises. Les nombreuses défections et exclusions suivies de l’embastillement de son candidat Karim Wade, l’absence la plupart du temps du leader historique du territoire national, ont fini par plonger le PDS dans un tourbillon de crises duquel il peine toujours à sortir. Plus le temps passe, plus le parti des Libéraux s’enfonce dans une crise abyssale.
Autant de choses qui font que, aujourd’hui, le risque d’implosion du Parti démocratique sénégalais est réel. Alors qu’on est à moins d’un mois de la présidentielle, on ne sait toujours pas quelle position va adopter le PDS par rapport à cette échéance capitale. Seule la menace non officielle d’empêcher la tenue de l’élection semble être de mise. Mais de telles paroles comminatoires venant de responsables libéraux frustrés par l’éviction illégale et antidémocratique de leur candidat Karim Wade semblent plus relever de la fiction que de la réalité. Aussi, cette plus grande formation de l’opposition fait-elle face aujourd’hui à un dilemme cruel : choisir entre les trois candidats de l’opposition (en dehors de Me Madické Niang) en compétition avec le président Macky Sall, s’abstenir de voter ou essayer vainement de bloquer le déroulement du scrutin. La mutité dans laquelle se sont engoncés Abdoulaye Wade et son fils Karim participe de cette désorientation dans laquelle se trouvent les militants « sopistes ». A moins d’un mois de la présidentielle, les Libéraux ne savent pas la conduite à tenir. Aujourd’hui, deux PDS se font face : celui dirigé par Karim et celui favorable à Madické qui s’est autoproclamé plan B du PDS.
De plus en plus, le discours du Pontife libéral à l’égard de Madické Niang se muscle
Récemment, dans une interview à « Dakar Times », le secrétaire général national du Pds a réclamé l’exclusion de son ancien ministre des Affaires étrangères du C-25 et la restitution au Pds de son poste de député. Une attitude qui ne présage pas un soutien officiel à Madické 2019. Mais une déclaration officielle de non soutien à l’endroit de Madické Niang risque d’être la pomme de discorde qui désagrégerait ce qui reste du PDS puisque la candidature de ce dernier est soutenue et managée par des PDS pur sucre. Et chez la plupart des Libéraux, il est hors de question de suivre un mot d’ordre en faveur d’un candidat autre que Madické Niang qui incarne de facto l’alternative à la candidature déchue de Karim Wade. Dans ce cas de figure, quelle sera l’attitude à adopter face à Madické Niang et ceux qui ont choisi de s’allier à lui ?
Les exclure serait une option dangereuse voire suicidaire puisque le PDS est devenu exsangue à cause de son hémorragie due à ses multiples départs et exclusions depuis la chute d’Abdoulaye Wade en 2012. Les laisser soutenir un plan B serait en porte-à-faux avec les textes qui régissent le parti. Pour des prises de positions plus bénignes, le glaive libéral a étêté des responsables libéraux tels que Modou Diagne Fada, Pape Samba Mboup et Farba Senghor exclus pour cause d’indiscipline et de fractionnisme. L’équité politique voudrait que tous les libéraux qui ont parrainé Madické Niang sans l’aval du parti soient sanctionnés à la dimension de la faute qu’ils ont commise. Récemment, dans RFM-matin, Mouhamadou Lamine Massaly avait révélé que lui et d’autres responsables libéraux chargés de collecter les parrains pour Karim Wade ont dû en céder une partie à Madické Niang. Une telle initiative va aux antipodes de la déclaration de Me Abdoulaye Wade parue récemment dans le journal « Dakar Times ». « Il (Madické Niang, Ndlr) sait parfaitement que l’adhésion de fait ou de droit à une autre formation équivaut à une démission au Pds… Nous lui réclamons notre siège de député… »
Par conséquent pour Wade, il est exclu de faire bénéficier des parrains au substitut autoproclamé de son fils à la présidentielle, par ailleurs candidat officiel du PDS recalé. Si Wade considère la candidature de Me Madické Niang comme un acte de trahison-démission, son ancien directeur de cabinet, Babacar Gaye, interrogé par le Témoin minimise la décision des responsables libéraux ayant parrainé Madické Niang considéré comme démissionnaire par le chef du PDS. Dès lors, on ne parle plus le même langage entre le chef et plusieurs de ses plus proches collaborateurs. Un méli-mélo qui crée une situation de confusion risquant de mener vers une implosion. Abdoulaye Wade parviendra-t-il, en vue de la présidentielle de février 2019, à endiguer les vagues de ces divergences qui secouent son parti pour adopter une démarche claire et acceptée par tous ? Les prochains jours nous édifierons.
LE MAGISTRAT BOUN KHATAB SYLLA, DG DU PETIT TRAIN BLEU, DECIDE DE POURSUIVRE SON COMPAGNONNAGE POLITIQUE AVEC MACKY SAL
Malgré le rappel à l’ordre fait par l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), le directeur général du Petit train bleu, M. Oumar Boun Khatab Sylla, président du mouvement « Valeurs », a décidé de poursuivre sa volonté d’accompagner Macky Sall.
Mbargou Diop, correspondant permanent à Louga |
Publication 29/01/2019
Le directeur général du Petit Train Bleu, Oumar Boun Khatab Sylla, a décidé ce dimanche, à l’occasion de la cérémonie de lancement de son mouvement, d’accompagner le président Macky Sall dans sa politique de réalisation de ses ambitions de développement socio-économique du Sénégal.
En effet, malgré le rappel à l’ordre que lui avait fait l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), le directeur général du Petit train bleu, M. Oumar Boun Khatab Sylla, président du mouvement « Valeurs », a décidé de poursuivre sa volonté d’accompagner politiquement, à travers son mouvement, le président Macky Sall dans ses ambitions de réaliser les politiques publiques de développement socioéconomique du Sénégal qu’il a entamées.
Pour ce faire, il a mis à profit la cérémonie de lancement officiel de son mouvement ce dimanche au quartier Montagne de Louga, devant une assistance nombreuse, pour répondre à l’Union des magistrats du Sénégal. Ce en apportant des éclairages sur son statut de magistrat en position de détachement bénéficiant d’une disponibilité sans traitement salarial depuis un peu plus de trois ans, d’une part, et sa décision de continuer à mener ses activités politiques, d’autre part. Un statut qui, selon lui, lui permet de mener délibérément et librement ses activités politiques sans faire entrave à sa déontologie.
Dans ses explications, M. Oumar Boun Khatab Sylla a tout d’abord tenu à préciser qu’il est un magistrat jouissant d’une position de détachement, bénéficiant d’une disponibilité sans traitement salarial depuis un peu plus de trois ans. C’est dans ce cadre précis, a-t-il ajouté, qu’il a choisi et décidé d’accompagner le président Macky Sall dans sa politique de développement socioéconomique du pays à travers le PSE. Justifiant les raisons du choix de son compagnonnage avec le président Sall, le président du mouvement « Valeurs » Oumar Boun Khatab Sylla, directeur général du Petit train bleu, a magnifié les nombreuses réalisations faites sous sous le magistère du président Sall, loué les projets à parachever et esquissé les projets inscrits dans son agenda. Il n’a pas aussi manqué d’évoquer l’ « aura » dont bénéficie le président Macky Sall tant au niveau africain que sur le plan international.
Selon lui, le président Sall est cité partout en référence, toutes choses faisant de lui « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut » et qui, par conséquent, mérite bien un second mandat devant lui permettre de parachever ses projets. Tout compte fait, le directeur général du Petit train bleu a décidé de poursuivre ses activités politiques et a invité, à cet égard, tous ceux qui sont acquis à sa cause de faire désormais du président Macky Sall leur propre candidat et d’œuvrer pour sa réélection le 24 février prochain.
En tout cas, pour la cérémonie de lancement de son mouvement, Oumar Boun Khatab Sylla a fait montre de sa capacité de mobilisation car le quartier populeux de Montagne, qui a abrité cette cérémonie, a grouillé de monde venu de partout, l’animation était également au rendez-vous avec la présence de grands artistes comme Waly Seck. De nombreux responsables de la coalition Benno Bokk Yaakar dont le ministre Aminata Mbengue Ndiaye, déléguée régionale du parrainage, ont rehaussé de leur présence la solennité de l’événement. Le ministre de l’Elevage, Aminata Mbengue Ndiaye, a félicité M. Sylla pour avoir mobilisé, en peu de temps, autant de monde acquis à sa cause et prêt à travailler pour le triomphe du candidat Macky Sall. Les représentants de Moustapha Diop et de Mamour Diallo, entre autres intervenants, ont tous félicité et encouragé l’initiateur de ce mouvement, Oumar Boun Khatab Sylla.
LES BOULANGERS MENACENT DE MAJORER DE 50 FRANCS LE PRIX DE LA BAGUETTE
Les boulangers se sentent être au bout du rouleau. Ils pourraient même fermer leurs entreprises si le prix du sac de farine continue de leur être cédé à 16.700 de francs au lieu de 13200 francs comme initialement fixé.
Etienne Ndiaye (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 29/01/2019
Les décisions issues des assises de la boulangerie tenues en 2017 ne sont pas appliquées. C’est ce que soutient la section de Mbour de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal (Fnbs). Une réaction qui fait suite à la hausse survenue sur le prix du sac de farine qui est passé de 13.200 frs à 16.700 de francs.
Face à cette augmentation, les boulangers de Mbour parlent de « deal » orchestré par l’Etat et les meuniers sur le dos de leur corporation. Conséquence : ils menacent d’appliquer une hausse sur le prix de la baguette de pain pour la faire passer de 150 à 200 francs si le prix de la farine n’est pas revu à la baisse dans les meilleurs délais. Ils exigent enfin une meilleure prise en compte de leurs préoccupations par l’Etat.
Les boulangers se sentent être au bout du rouleau. Ils pourraient même fermer leurs entreprises si le prix du sac de farine continue de leur être cédé à 16.700 de francs au lieu de 13200 francs comme initialement fixé. C’est une menace à peine voilée. Selon les membres de la fédération départementale des boulangers de Mbour, l’Etat, en complicité avec les meuniers, les a roulés dans la farine. Cette hausse du prix de la farine n’est ni plus ni moins, pour eux, qu’une violation flagrante des conclusions des assises de la boulangerie tenues en décembre 2017. « Depuis plus d’une décennie, le monde de la boulangerie traverse une crise sans pareille qui a eu pour conséquence la fermeture de beaucoup de boulangeries à Mbour et dans le reste de notre pays. Les autorités en sont bien conscientes et c’est ce qui a valu l’organisation des assises de la boulangerie en décembre 2017 à Dakar », a rappelé Isidore Dione, le secrétaire général de la section de Mbour de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal (Fnbs).
« A l’issue du discours du ministre, une baisse du prix de la farine devait intervenir dans l’attente d’une application rigoureuse es conclusions des assises. En même temps, le ministre avait promis une étroite collaboration entre ses services, les boulangers et les meuniers, de telle sorte qu’aucune décision ne puisse être prise à l’avenir en l’absence de l’une des parties prenantes » a ajouté Isidore Dione.
« A la grande surprise des boulangers, l’Etat et meuniers se sont ligués pour faire passer le prix du sac de farine de 13.200 à 16.700 francs, ce qui constitue une violation flagrante des assises de la boulangerie », a soutenu le porte-parole des boulangers de la capitale de la Petite Côte à travers la déclaration lue devant la presse lors de la réunion de crise tenue samedi dernier dans la salle des délibérations de l’hôtel de ville. Isidore Dione estime sans sourciller que ses collègues sont « dans l’impossibilité de travailler dans ces conditions ». C’est pourquoi, ils condamnent ce qu’ils appellent « le laxisme de l’Etat face aux problèmes des boulangers et la prise à part des meuniers au détriment des boulangers ».
Tout de même, les professionnels du pain, dans leur souhait de continuer de fournir aux consommateurs un produit de qualité dans les conditions requises, ont proposé trois formats de pains : Un pain de 190 grammes à 150 francs, une baguette de 125 grammes à 100 francs, une miche de 250 grammes à 200 francs. Face à cette situation tendue, les boulangers ont brandi trois exigences : de nouveaux pourparlers entre l’Etat, les meuniers et les boulangers pour une baisse systématique du prix de la farine ; l’application immédiate des conclusions des assises, une meilleure prise compte de leur profession.
OFFENSIVE MILANAISE POUR ISMAÏLA SARR
A la recherche d’un ailier, le Milan AC aurait effectué une tentative pour le Rennais Ismaïla Sarr, a-t-on appris chez nos confrères de TMW.
Les Rossoneri seraient fortement intéressés par l’ancien joueur de Metz, mais les dirigeants bretons auraient fixé la barre à quarante millions d’euros
Auteur d’une bonne première partie de saison avec des prestations remarquées aussi bien en Ligue 1 française qu’en Europa Ligue, Ismaïla Sarr (20 ans) ne cesse de voir sa côte grimper. Après Arsenal, Roma ou encore Everton qui ont émis le vœu de s’attacher les services de la pépite du Stade Rennais, c’est un grand club qui est entré dans la danse pour s’offrir l’international sénégalais. A la peine sur les dossiers de Yannick Carrasco et Gerard Deulofeu, le Milan AC aurait effectué une tentative pour un pensionnaire de Ligue 1. Après avoir enregistré le renfort de l’avant-centre polonais Krzysztof Piatek (23 ans, Genoa), les Rossoneri auraient activé la piste menant à l’ailier sénégalais Ismaïla Sarr (20 ans, Rennes), auteur de cinq buts et deux passes décisives cette saison en championnat. Selon les informations de nos confrères de TMW, l’actuel quatrième de Serie A serait disposé à débourser vingt millions d’euros pour recruter l’ancien joueur de Metz, dont le contrat expire en juin 2021
Rennes demande 40 M€ pour un transfert de Sarr
Mais ce montant serait jugé nettement insuffisant par les dirigeants bretons. Aujourd’hui, les Rouge et Noir réclameraient au moins quarante millions d’euros pour se séparer du natif de Saint-Louis et l’opération serait tout simplement hors de portée de la formation entraînée par Gennaro Gattuso. Les négociations devraient dès lors s’accélérer entre les deux parties en cette fin de mercato. Idem concernant Yannick Carrasco (qui présenterait un salaire trop important) et Gerard Deulofeu (qui ne devrait pas bouger pour moins de 25-30 M€). Une situation qui pourrait pousser les Lombards à relancer Arnaut Danjuma (21 ans, Club Bruges) ou Moussa Djenepo (20 ans, Standard Liège), notamment.
L.M.DIEDHIOU avec mercato365
L’UNION EUROPEENNE GARDE SA NEUTRALITE
La mission d’observation de l’élection présidentielle au Sénégal du 24 février prochain, de l’Union européenne (Ue), ne compte pas se mêler des contentieux judiciaires au Sénégal.
En conférence de presse hier, lundi 28 janvier, Elena Valenciano, cheffe de ladite mission et compagnie ont fait savoir qu’ils ne s’immisceront pas dans les processus judiciaires du pays, allusion faite aux dossiers Karim Wade et Khalifa Sall recalés par le Conseil constitutionnel. Ils se sont aussi prononcés sur le parrainage, l’organisation des élections par une personnalité neutre, la tension préélectorale, entre autres sujets de l’heure.
Ceux qui pensaient que l’Union européenne (Ue) allait prendre position dans les dossiers judicaires des candidats recalés à la présidentielle à cause de leurs démêlés avec Dame justice, n’ont qu’à déchanter. La commission d’observation de l’Union européenne à l’élection présidentielle au Sénégal du 24 février prochain, refuse de s’immiscer dans les affaires Karim Wade et Khalifa Sall, tous les deux recalés par le Conseil constitutionnel à cause de leur condamnation. Cette précision est de la cheffe de ladite mission Elena Valenciano, en conférence de presse hier, lundi. Face à la presse, elle a tout d’abord précisé que leur mission ne consiste pas à «améliorer les processus d’élections dans les différents pays» où ils se déploient, mais de formuler «des recommandations pour améliorer les éléments du processus», suite à une minutieuse observation. Tout en précisant que ladite observation est «indépendante, neutre et impartiale», elle dira que «nous ne nous immisçons pas sur le processus judiciaire dans les pays où nous travaillons. Ce sont des pays qui ont leur propre système d’équilibre des pouvoirs et nous n’avons pas à observer les éléments qui ont à voir avec le processus judiciaire quelconque». Par conséquent, elle informera que leur mission n’a rien à dire sur ces sujets.
Se prononçant, par ailleurs, sur l’une des revendications majeures de l’opposition, à savoir l’organisation des élections par une personnalité neutre, Elena Valenciano semble débouter les pourfendeurs du ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye. En effet, même si elle dit respecter la neutralité, elle fera comprendre que «le fait est que le ministre de l’Intérieur est le responsable des élections, c’est le cas dans beaucoup de pays du monde. Cela ne veut pas dire que la neutralité n’est pas assurée». Pour assoir son propos, elle prendra l’exemple de son pays, l’Espagne, où «c’est le ministre de l’Intérieur, le responsable aussi des élections». Pour autant, elle promettra une observation «de très près» de tout le fonctionnement du processus. Mieux, «nous allons émettre nos observations pour voir si la neutralité a été respectée ou pas», assure-t-elle.
Il en est de même aussi pour le système de parrainage tant décrié par le Collectif des 25 candidats (C25) qui veut que tous ceux qui ont été recalés par le filtre du parrainage soient rétablis. Sur ce point, en fait, la mission d’observation de l’élection de l’Ue approuve le parrainage. De l’avis d’Elena Valenciano et compagnie, «par rapport au parrainage c’est un système que nous jugeons absolument valable». Toutefois, ils émettent des réserves sur son application «puisque c’est la première fois qu’on applique ce système qu’il y a dû avoir quelques problèmes», dira Elena Valenciano. Cela, tout en promettant d’y revenir très prochainement, après la vérification que la mission fera.
Se prononçant, en outre, sur la tension préélectorale, Elena Valenciona et son équipe ont insisté sur la nécessité pour les acteurs de comprendre que l’importance d’une élection, c’est que les citoyens se sentent concernés. Convaincue que la «violence détourne les citoyens du processus électoral», Elena Valenciano conseillera «d’essayer de maintenir un climat de non-violence toujours et pendant les élections encore plus».