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14 septembre 2025
«GAGNER LE PREMIER MATCH ET ETRE TRANQUILLE LE RESTE DU TOURNOI»
Lamine Michel Savané pense que la qualification à la prochaine Coupe du monde est bien dans les cordes de nos Lions du basket qui abordent du 22 au 24 février 2019 en Cote d’Ivoire la 6e et dernière fenêtre des éliminatoires pour la coupe du monde 2019.
La qualification à la prochaine Coupe du monde est bien dans les cordes de nos Lions du basket qui abordent du 22 au 24 février 2019 en Cote d’Ivoire la 6e et dernière fenêtre des éliminatoires pour la coupe du monde 2019. C’est l’avis de Lamine Michel Savané, ancien membre du comité de normalisation du basket et consultant en management sportif. «Ce n’est même pas une question. On doit se qualifier. Mais le match se gagne sur le terrain et on ne peut pas de facto décréter que l’on va gagner les matchs. Il faudra maintenant créer les conditions. Il faudra gagner le premier match et être tranquille le reste du tournoi en sachant que l’on est qualifié», indique-t-il.
Dans les phases de qualification démarrées depuis novembre 2017, le Sénégal pointe en effet, à la deuxième place du groupe F, derrière le Nigeria et devant le Mali, le Rwanda, et la République Centrafricaine. Et les Lions vont devoir assurer l’une des deux dernières places restantes et rejoindre le Nigéria, la Tunisie et l’Angola qui ont déjà empoché les trois premiers tickets qualificatifs à la coupe du monde «Chine 2019».
Dans la même mouvance, Michel Savané estime qu’à l’issue du tournoi, il faudra rester tout aussi mobilisé autour des Lions pour leur permettre de reconquérir le titre continental qui tarde encore à se dessiner. «Contrairement aux féminines, du côté des garçons, on reste toujours sur notre faim. Ils peinent à gagner le titre depuis 1997. Il va falloir une mobilisation tout azimut. C’est là où la fédération doit intervenir en étant en contact avec les joueurs et les garder motivés et intéressés. Mais s’assurer que l’objectif est clair dans leur tête», confie- t-il.
Interpellé dans la même veine, sur le calendrier international particulièrement chargé de cette saison, avec notamment, les Jeux africains ou encore l’Afrobasket à l’horizon, l’ancien basketteur de la Jeanne d’Arc rappelle ce qu’ils considère les exigences. «Le calendrier est là. Tout le monde le connait. Evidemment, nous sommes dans une année électorale. Il faudra pendre cela en compte. J’espère que la Fédération a déjà développé son plan et donné cela au ministère. C’est pour les moyens. Ce qui est sûr c’est qu’on obligé d’attendre la période électorale pour être mieux fixé. Il faut se préparer au mieux»
DIVERSIFICATION DES OFFRES DE FORMATION
Le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne assure que la diversification des offres de formation constitue désormais une réalité dans la région de Fatick dont le lycée a été sélectionné par le ministère de tutelle.
Le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne assure que la diversification des offres de formation constitue désormais une réalité dans la région de Fatick dont le lycée a été sélectionné par le ministère de tutelle "pour expérimenter le modèle canadien des collèges communautaires".
L’élargissement de l’accès à la formation et la diversification des offres de formation "sont devenues une réalité dans la région de Fatick", a-t-il soutenu lundi lors de la cérémonie d’inauguration du nouveau centre de formation professionnel (CFP) de Gossas.
Le lycée de Fatick, par exemple, "a été sélectionné par le ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat pour expérimenter le modèle canadien des collèges communautaires", a signalé le chef du gouvernement sénégalais.
"En plus de cette nouvelle structure de formation que nous venons d’inaugurer à Gossas, le lycée professionnel de Fatick a démarré ses enseignements depuis l’année scolaire 2017- 2018, avec cinq nouvelles filières de formation professionnelle pour une formation au baccalauréat", a-t-il noté.
"A cela s’ajoute également le nouveau centre de formation professionnel de Sokone (Foundiougne), qui va démarrer prochainement ses activités", a indiqué Mahammed Boun Abdallah Dionne, en présence du ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat, Mamadou Talla et des autorités administratives de la région.
Le centre de formation professionnelle (CFP) de Gossas, d’un coût de 1,3 milliard de francs CFA, est le fruit de la coopération bilatérale entre le Sénégal et le Luxembourg.
Il a la capacité d’accueillir "près de 400 apprentis" qui auront "l’opportunité de se former dans un environnement moderne et confortable", lit-on un document remis à la presse.
Le centre de formation professionnelle (CFP) de Gossas comprend les filières suivantes : restauration-hôtellerie, coiffure, couture-modélisme, sérigraphie-teinture, santé communautaire. Il devrait compter 40 formateurs.
LE POSTE DE ROSSO-SÉNÉGAL, "PRINCIPAL POURVOYEUR’’ EN RECETTES DE LA ZONE NORD
Les recettes douanières mobilisées en 2018 au poste de Rosso-Sénégal, à la frontière avec la Mauritanie, se chiffrent à 6 milliards de francs CFA, a indiqué lundi, le gouverneur de la région de Saint-Louis (nord), Alioune Aïdara Niang.
Les recettes douanières mobilisées en 2018 au poste de Rosso-Sénégal, à la frontière avec la Mauritanie, se chiffrent à 6 milliards de francs CFA, a indiqué lundi, le gouverneur de la région de Saint-Louis (nord), Alioune Aïdara Niang.
"Le poste Rosso-Sénégal, le principal pourvoyeur en recettes douanières de la zone de la nord, a fait des recettes de 6 milliards de francs en 2018’’, a-t-il dit lors la célébration de la Journée internationale de la douane, à Rosso-Sénégal.
L’édition 2019 est axée sur le thème : "Des frontières SMART pour des échanges commerciaux fluides et le mouvement sans entrave des personnes et marchandises".
Le chef de l’exécutif régional a relevé que les officiers, sous- officiers et agents de douane, travaillent de "manière intelligente avec les autres acteurs", notamment les opérateurs économiques, les transitaires et transporteurs, à travers un "partenariat gagnant-gagnant, sans entraver le mouvement des personnes et des biens".
Les liens entre l’administration douanière et les opérateurs économiques qui participent aux échanges commerciaux, doivent être "basés sur la confiance, un esprit de complémentarité, de sécurité et de respect des procédures, pour assurer la réception des services dans des délais et dans la transparence", a-t-il dit.
Le gouverneur a invité les opérateurs économiques à "davantage protéger l’économie nationale, contre la fraude qui déstabilise les Etats".
Selon lui, avec le changement de paradigme, la douane sénégalaise, dotée d’une feuille route claire, a opté pour "une nouvelle approche, par facilitation partenarial avec les opérateurs économiques", comme l’illustre le thème de cette année.
PAR ASSANE SAMB
SONKO SERT DE PARAVENT À IDY
Toute l’attention du pouvoir et de ses sbires est dirigée contre Ousmane Sonko, le jeune leader de Pastef les Patriotes. Il ne se passe pas en effet un jour sans que des attaques ne soient dirigées contre lui -
Le fait est nouveau, mais mériterait que l’on s’y arrête. A quelques jours de l’ouverture de la campagne électorale, le camp du pouvoir a presque oublié Idrissa Seck.
Plus aucune attaque contre lui depuis de longs mois, pas de diabolisation ni d’autres subterfuges de ce genre. Idy, pour eux, a disparu des radars.
Toute l’attention du pouvoir et de ses sbires est dirigée contre Ousmane Sonko, le jeune leader de Pastef les Patriotes. Il ne se passe pas en effet un jour sans que des attaques ne soient dirigées contre lui. La dernière trouvaille, c’est une Commission d’enquête parlementaire sur l’Affaire des 94 milliards, comme si les 29 milliards du Prodac ou l’affaire Pretrotim ne méritaient pas autant d’attention.
On comprend, pour les députés de la majorité, qu’ils fassent beaucoup plus aisément leur travail quand il s’agit d’un membre de l’opposition. C’est un secret de polichinelle, Macky lui-même doit ses déboires au temps de Wade au fait qu’il a voulu convoquer le tout puissant Ministre d’alors, Karim Wade, sur sa gestion de l’Anoci.
Alors, on s’en prend à Sonko. Et toutes les personnalités du régime soucieuses de faire preuve de leur bonne foi envers le Grand Manitou, doivent s’en prendre à Sonko.
C’est bizarre car, contrairement aux apparences, il n’est pas forcément le plus dangereux adversaire du régime. Idy l’est tout aussi que lui, étant entendu qu’il est plus expérimenté et a un parti plus ancien et sans doute mieux implanté. Il a aussi des atouts en matière de communication et de maitrise de certains dossiers.
Erreur stratégique
Alors, le pouvoir a encore commis l’erreur stratégique de l’épargner. Et Idy qui joue presque le jeu, se fait plus discret en changeant de mode et d’approche de séduction. Il se fait oublier, tisse sa toile en essayant, autant que faire se peut, de récolter le maximum de soutiens, notamment de la part de ces leaders frustrés du C25 recalés à cause du parrainage.
Ainsi, le jeune politicien, du fait d’une ascension sans commune mesure, sert aujourd’hui de paravent à un aîné. Macky et ses ouailles n’ont d’yeux que pour Sonko. A longueur de journée, on parle de ce jeune, lui faisant également une publicité gratuite. Ils ont ainsi involontairement façonné l’homme en créant les conditions optimales de son ascension politique à cause justement de leur propension à vouloir lui chercher des poux à la tête.
Ainsi, cela a permis aussi, par ricochet, de leur faire négliger et sous-estimer un autre, tout aussi dangereux ou même plus.
Si en effet les partisans de l’ancien maire qu’il est parti rencontrer hier décident de le soutenir, il aura réussi un grand coup, politiquement parlant.
Car, l’issue de la présidentielle dépendra largement du jeu des alliances avec surtout la fidélité de la base aux mots d’ordre de leurs leaders.
Ceux qui veulent empêcher la tenue du scrutin seront tout simplement dans une force de boycott actif, ce qui pourrait, au contraire, affaiblir davantage une opposition qui aurait gagné à ce que tout le monde choisisse son camp.
Sans oublier l’arbitrage de Me Madické Niang qui peut aussi surprendre son monde avec l’électorat du Pds, et de Issa Sall qui a son électorat même si là aussi, des remous existent, il va de soi que les choses vont se jouer entre Macky, Idy et Sonko.
Et les attaques contre Sonko ont donné beaucoup de répit à Idy qui a certainement revu sa communication et a préféré y apporter les correctifs nécessaires. Il dit n’avoir plus besoin à s’attaquer à Macky, ce qui sera difficile comme stratégie de communication pour un opposant.
Et comme Sonko n’a rien à perdre parce qu’ayant déjà largement gagné son pari de bouleverser les données, même si l’offensive contre lui réussissait à l’affaiblir, c’est à Idy que la situation actuelle profite le plus.
Les deux challenges d’Idy
Alors, il aurait deux challenges à relever : Le premier est de convaincre ses partenaires de l’opposition comme Khalifa Sall, Malick Gackou, Abdoul Mbaye, Hadjibou Soumaré, etc. Et le second est de convaincre la majorité des Sénégalais. Et ce n’est pas gagné d’avance.
C’est pour cela que sa campagne a déjà commencé pour atteindre le premier objectif, celui de faire rallier le maximum de leaders déçus.
Et c’est à partir de là que l’autre objectif, celui de convaincre les populations, pourrait suivre.
Toutefois, Macky n’a pas dit son dernier mot. Les ralliements à la nouvelle ‘’majorité présidentielle’’ se multiplient ces derniers jours. Gadio, Braya, Aïssata Tall Sall, et bien d’autres, ont rejoint le ‘’macky’’ et la coalition au pouvoir attend aussi des leaders comme Aïda Mbodj.
D’ailleurs, dans les coulisses du Palais, le chiffre de 60% de victoire au premier tour de Macky est avancé. Le régime pense qu’il n’a pas d’opposants en face de lui. Ce qui peut être, aussi, une appréciation erronée de la situation politique actuelle.
En tout état de cause, les jeux sont ouverts et tout peut survenir au lendemain du 24 février 2019.
«L’ÉLECTORAT DE KHALIFA PEUT FAIRE GAGANER DAKAR »
Contrairement à Idrissa Seck qui n’a pas voulu s’épancher outre mesure sur son entretien avec Khalifa Sall, Me Madické Niang a, lui, révélé la quintessence de sa discussion avec l’ancien maire de Dakar. « Je suis venu le rencontrer en tant que candidat»
Contrairement à Idrissa Seck qui n’a pas voulu s’épancher outre mesure sur son entretien avec Khalifa Sall, Me Madické Niang a, lui, révélé la quintessence de sa discussion avec l’ancien maire de Dakar. « Je suis venu le rencontrer en tant que candidat. Tout le monde sait que Khalifa Sall a un électorat qui lui est propre et, qui peut permettre à un candidat de gagner Dakar mais aussi d’être en très bonne position dans ces élections », a expliqué le leader de la coalition Madické 2019.
A l’instar d’Idrissa Seck, Madické Niang promet de faire sortir Khalifa Sall de prison s’il est élu président de la République au soir du 24 février 2019. « Quel que soit le schéma, on est ensemble. Si Dieu décide que c’est Madické Niang qui va diriger le Sénégal, ma priorité sera de réparer l’injustice dont il est victime. Je suis contre l’instrumentalisation de la justice pour éliminer des adversaires. C’est pourquoi aujourd’hui, avec les décisions de la Cedeao, du comité des droits de l’homme, Khalifa Sall doit être libéré. Cela fera partie des premières mesures que je vais prendre », s’engage l’ancien ministre des affaires étrangères.
Madické Niang signale que Khalifa Sall lui a renouvelé ses sentiments fraternels et l’a félicité pour avoir été retenu parmi les 5 candidats. « Il a promis de me revenir dans les prochains jours. Je suis à son écoute », informe-t-il. Dans le même sillage Madické Niang a confirmé son ancrage dans le C25. A son avis, l’opposition doit certes continuer à exiger que l’élection présidentielle soit organisée dans des conditions transparentes mais, la bataille c’est aussi de nous préparer à amener Macky Sall au minimum au deuxième tour et à l’amener à partir. « Personne ne parle plus de boycott. Nous irons à l’élection et ferons en sorte que les quatre candidats puissent réunir le maximum de suffrages pour battre Macky Sall », a-t-il souligné.
Les quatre candidats signent un protocole pour battre Macky Sall
Profitant de l’occasion, Me Madické Niang a répondu à ceux qui soupçonnent que sa candidature est parrainée par le régime présidentiel. « J’ai fait ce que j’avais à faire. Maintenant, je laisse les gens avec leur conscience tout en vous disant que je suis un croyant. Je sais que le pouvoir se donne par la grâce du Tout-Puissant. Je laisse tout entre Ses mains. Personne ne peut me dévier de mon chemin. C’est par le courage et l’abnégation que je suis arrivé à ce niveau. Je continuerai avec les mêmes exigences pour pouvoir gagner ou être au deuxième tour », précise-t-il.
Le candidat de la coalition Madické 2019 annonce qu’il ne soutiendra pas Macky Sall en cas de deuxième tour. « Je fais partie de ceux qui ont demandé à ce que nous signions un protocole qui va engager tous les quatre candidats du camp du changement. C’est-à-dire que nous puissions soutenir celui qui sera qualifié au deuxième tour face à Macky Sall. Je suis du camp du changement. Ceux qui veulent verser aujourd’hui dans la calomnie et la médisance, la réponse est devant nous. On saura que Madické Niang est un homme d’honneur qui a toujours été dans le camp de l’opposition », soutient-il.
LE C25 DE FRANCE MARCHE À PARIS MERCREDI
« Des candidats de l’opposition éliminés sans raison, d’autres exilés sans motif, une justice couchée, des forces de défense et de sécurité aux ordres d’un parti au pouvoir clanique et sectaire, le Sénégal est devenu un pays à risque »
Le C25 France compte tenir un grand rassemblement public à la place des invalides, ce mercredi, après avoir obtenu une autorisation de la préfecture de police de Paris, devant le parlement français.
« L’objectif est de porter à la connaissance du monde entier les violations graves et répétitives des principes et valeurs qui fondent la démocratie sénégalaise », lit-on dans un communiqué dont copie nous est parvenue. Pour l’opposition, le régime de l’actuel président Macky Sall plonge le Sénégal dans une crise politique.
« Des candidats de l’opposition éliminés sans raison, d’autres exilés sans motif, une justice couchée, des forces de défense et de sécurité aux ordres d’un parti au pouvoir clanique et sectaire, le Sénégal est devenu un pays à risque », fait savoir le C25.
Ce collectif renseigne que cette grande mobilisation sonnera comme le début d’une longue série d’actions à l’international que le C25 France compte déployer auprès de la communauté internationale, des partenaires techniques et financiers du Sénégal.
PAR MOMAR DIENG
ELLE AUSSI
Tu quoque Aïssata ! Notre Ségolène nationale n’aura donc pas longtemps résisté, elle aussi, aux sirènes du pouvoir dominant. Transhumante ? Le terme importe peu. La réalité est qu’elle finit comme tous ceux et toutes celles quAi, à un moment de leur vie
Tu quoque Aïssata ! Notre Ségolène nationale (terme qui l’irritait, semble-t-il) n’aura donc pas longtemps résisté, elle aussi, aux sirènes du pouvoir dominant. Transhumante ? Le terme importe peu. La réalité est qu’elle finit comme tous ceux et toutes celles quAi, à un moment de leur vie politique, sont allés gonfler les rangs alignés derrière le président de la République après avoir moult fois défié ce dernier, critiqué ses orientations stratégiques, envisagé de le chasser du palais de l’avenue Senghor…
Aïssata Tall Sall, en posant cet acte de ralliement finalement banal, s’inscrit de facto dans la lignée des politiciens ordinaires qui font passer leurs intérêts fondamentaux au dessus de ceux qui sauvegardent l’intérêt national. Sans doute, a-t-elle dû se forger une conviction sur les sens respectifs à donner à ces deux postures divergentes qui tiraillent (très) souvent les hommes et femmes politiques de notre pays.
Sa faute, c’est le reniement public de ses convictions au profit de promesses ou perspectives de carrière sous un régime qu’elle va aider à gagner la présidentielle du 24 février 2019. C’est son choix, mais un choix qui a posteriori aiderait à comprendre la nature fondamentale des divergences (politiques, stratégiques ou doctrinales) qui l’ont poussée à quitter le parti socialiste (où à en être exclue) pour « fractionnisme ».
Logiquement, et en rapport avec sa conversion à la doctrine du chef de l’Etat, on peut douter que son désaccord avec Ousmane Tanor Dieng ait pu porter sur l’alliance assumée du Ps avec le président Sall.
Clairement et à notre détriment, le Sénégal ne dispose que d’une seule institution forte et stable, le président de la République. Si toutes les forces politiques ont vocation à rejoindre les lambris du pouvoir, quels contre-pouvoirs resteraient-ils à la démocratie pour nous éviter le syndrome catastrophique de l’unanimisme version Amadou Toumani Touré qui a gravement affaibli le Mali et favorisé une partie de ses difficultés actuelles?
MARCHÉ CENTRAL AUX POISSONS DE TAMBACOUNDA
Le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Oumar Guèye, a inauguré lundi, l'infrastructure d’un coût de 250 millions FCFA.
Le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Oumar Guèye, a inauguré lundi, le marché central aux poissons de Tambacounda d’un coût de 250 millions FCFA.
"Cette infrastructure très moderne qui respecte toutes les normes sanitaires et administratives est un cadre adéquat pour la commercialisation de divers produits halieutiques provenant de la région de Tambacounda ou des autres villes du pays", a dit le ministre de la Pêche qui a remis trois camions frigorifiques aux communes de Tambacounda, Koussanar et Kidira.
La région de Tambacounda qui est un carrefour, a-t-il poursuivi, a des potentialités hydrographiques importantes qui peuvent lui permettre d’écouler facilement le poisson.
Le marché central aux poissons dont la construction a duré 13 mois, est composé entre autres, d’un hall de vente, d’une salle de traitement et de conditionnement des produits, d’un laboratoire d’analyse et de contrôle sanitaire.
"Lors d’un voyage dans la région, j’ai pu constater les conditions d’insalubrité dans lesquelles travaillaient les mareyeurs de Tambacounda. Il nous fallait corriger cela car, cette ville orientale mérite tous les honneurs", a soutenu Oumar Guèye.
La construction de ce marché constitue une réponse à une vieille doléance de la population, a-t-il rappelé, tout en demandant aux mareyeurs et pêcheurs d’accompagner les efforts du gouvernement.
Le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime a également visité le complexe frigorifique entièrement réhabilité pour un montant de 50 millions de FCFA.
Le complexe composé d’un tunnel de congélation pouvant conserver 300 kg et d’une chambre froide a pour but de produire de la glace pour accompagner le marché central aux poissons.
Les villes de Tambacounda, Koussanar et Kidira ont bénéficié de camions frigorifiques pour la facilitation du transport des produits halieutiques et leur conservation.
PAR MODY NIANG
LE SÉNÉGAL, UN PAYS VRAIMENT À L'ENVERS
Ce Mamour Diallo nous prend vraiment pour des demeurés. Il n’y a aucun doute que le Code de déontologie, la confidentialité de l’administration et le serment qu’il a évoqué manifestement sans conviction, sont en train de se tordre de douleur
Le 26 avril 2017, je faisais publier à ‘’Sud quotidien’’ une contribution avec pour titre : « Sénégal, le pays de tous les possibles ». Ce Sénégal-là n’a malheureusement pas évolué ou, s’il l’a été, c’est dans le mauvais sens. Il est aujourd’hui carrément à l’envers avec, en particulier, la tournure que prennent de plus en plus les événements, notamment celui ayant trait à cette Affaire de 94 milliards francs CFA.
Rappelons que le 16 octobre 2018, face à la presse et au siège de son parti, le Président de PASTEF Ousmane Sonko accusa gravement le Directeur national des Domaines Mamour Diallo, de forte implication dans un détournement de 94 milliards de francs CFA. Il ajouta même, pour le charger encore plus, qu’il n’en était pas à son coup d’essai. M. Sonko ne s’était pas arrêté en si bon chemin : il avait saisi l’Affaire l’Inspection générale d’Etat (IGE), le Procureur de la République et l’Office national pour la lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC), ce dernier ayant été seul à réagir, selon lui. Le Président de PASTEF se faisait encore plus précis en affirmant que l’Affaire qui concernait le foncier portait sur du faux pour enrichir un ou deux hommes d’affaires, trois ou quatre hauts fonctionnaires, quatre ou cinq politiciens.
Au grand étonnement de nombreux observateurs, le principal mis en cause se mura dans un silence de cimetière. Il a fallu attendre neuf mois (du 16 octobre au 2018 au 7 janvier 2019), pour que M. Madiambal Diagne sortît du bois pour rendre publiques de graves révélations sur le Président de PASTEF. Cette sortie réveilla M. Mamour Diallo et son clan et leur donna du courage et des ailes. Un peu plus d’une semaine après, le 24 janvier 2019 exactement, il prit son courage à deux mains pour accorder une interview à un quotidien de la place, en répondant à des questions qui avaient tout l’air d’être taillées sur mesure. Il commença par se réfugier commodément derrière le Code de déontologie et la confidentialité dans l’administration, pour expliquer son long silence. Il précisa ensuite, que même en faisant de la politique, il ne pouvait pas se permettre, en tant que haut fonctionnaire, de s’épancher dans les médias sur n’importe quel sujet. Il rappela aussi, à ceux qui seraient tentés de l’oublier, qu’il a prêté serment il y a plus de 27 ans et que ce serment est encore gravé dans sa mémoire et a du prix à ses yeux.
Le Sénégal est vraiment à l’envers, le pays de tous les possibles. Ce Mamour Diallo nous prend vraiment pour des demeurés. Il n’y a aucun doute que le Code de déontologie, la confidentialité de l’administration et le serment qu’il a évoqué manifestement sans conviction, sont en train de se tordre de douleur. Sont-ils corsés au point de l’empêcher de laver son honneur en portant l’Affaire devant la justice ? L’ont-ils empêché de faire sa tonitruante rentrée politique à Louga en déplaçant pratiquement la République avec à sa tête le Premier Ministre ? S’en est-il soucié vraiment quand il dépensait, pour l’occasion, une centaine de millions de francs CFA, voire bien plus selon de nombreux observateurs ?
De même, le mépris qu’il semble afficher et la chaîne hiérarchique à laquelle il serait soumis en tant que directeur national ne convainquent personne. Il s’abrite aussi derrière le fait qu’il n’était pas seul à être attaqué mais que tout l’Etat était en cause et que, partant, la réponse ne devait pas être personnelle, mais administrative et officielle. Donc, il ne pouvait pas se permettre de porter seul l’Affaire devant la justice. Trêve de balivernes ! Un haut fonctionnaire allemand, français, anglais, suédois, norvégien démissionnerait immédiatement de son poste. D’ailleurs, une telle histoire rocambolesque est impensable dans ces pays sérieux ou, si par extraordinaire elle y intervenait, le couperet tomberait très vite, s’il le faut, en attendant qu’une enquête soit menée.
M. Diallo se lance ensuite dans un long historique de cette Affaire qui daterait de 1959. Ses explications autour du Titre foncier TF 1451 très longues, parfois laborieuses, attestent de la complexité de l’Affaire. Le lendemain de l’interview d’ailleurs, son patron, le Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan (MEFP), poursuit l’explication devant les députés. Finalement, de sa bouche, nous apprenons que l’Etat doit à la Société SOFICO la somme faramineuse de 250 milliards de francs CFA. Son Ministre délégué chargé du Budget confirme ce gros montant du à SOFICO et révèle que seuls 3 milliards 400 millions de francs ont été payés. Donc, on décaisse, même si ce n’est pas encore 46 milliards ! Notre Ministre délégué se lance ensuite dans l’explication des procédures de paiement qui existent dans une expropriation et soutient que les propriétaires de terrains repris par l’Etat à usage d’utilité publique et dont les sommes élevées ne peuvent pas être payées en une seule tranche.
Le paiement pour un pareil cas, poursuit-il, se fait par tranche ou par échange. Par l’échange contre quoi ? Pour se faire plus convaincant, il évoque un rapport de l’Inspection générale des Finances (IGF) – nous sommes toujours dans ‘’la maison finances’’ – qui a demandé à l’Etat d’inscrire dans son budget une somme comprise entre 30 et 45 milliards de francs CFA, pour apurer progressivement toutes les expropriations dont le montant s’élève aujourd’hui à 300 milliards de francs CFA (son patron avançait 250 milliards). Ce qu’il convient de retenir surtout, c’est que le Ministre délégué confirme son supérieur en précisant que « l’Etat doit de l’argent à la Société SOFICO, car c’est elle qui a acheté la créance auprès de ceux à qui l’Etat devait de l’argent ». Il conclura que « c’est une opération régulière ».
Nous voulons bien le croire mais arrêtons-nous un instant ici : l’Affaire date de 1959. Pendant de longues années, les familles propriétaires légitimes du TF 1451 ont couru désespérément derrière leurs indemnités. De guerre lasse, impuissants devant un Etat puissant qui les ignorait royalement, ils se font gruger par cette SOFICO qui leur achète la créance à 2 milliards 300 millions de francs CFA, pour se faire payer 300 milliards aujourd’hui. Une partie de la famille se serait rétractée pour saisir la justice. Le dossier d’Ousmane Sonko donne une idée de cette odyssée avec des documents judiciaires et domaniaux. En tous les cas, Amadou Ba, Mamour Diallo, probablement l’actuel Directeur général des Impôts et Domaines (DGID) et peut-être d’autres avant eux ont mis la main dans cette inique transaction.
Pour se dédouaner, Mamour Diallo déclare : « Moi, je ne vois même pas d’argent, pas un sou. Je ne gère que du papier et je ne suis ni au début ni à la fin de la procédure. Comment aurais-je pu détourner ne serait-ce qu’un centime ? Même si nous ne sommes pas des spécialistes de la finance publique, DIEU nous a gratifiés d’un bon sens. Les responsables et les agents du Service des engagements du MEFP, pour ne citer que ceux-là, ne voient pas d’argent, pas un sou, comme d’ailleurs nombre de leurs collègues dans d’autres structures.
Parmi eux, il y en a qui voient l’argent, beaucoup d’argent dans l’ombre, alors qu’ils n’ont géré que du papier de bout en bout. D’où viennent les millions que des ministres, des directeurs de services, d’agences et d’autres structures distribuent pratiquement tous les week-ends aux militants de leurs bases respectives ? A la page 8 de L’’AS’’ du 21 janvier 2019, on lit ceci : « AUTONOMISATION DES FEMMES DE KOUNGHEUL : Socé Diop Dionne met à la disposition des GIE 5 millions de francs. » Même si elle est surpayée, comme nombre d’autres responsables APR, on peut se demander quand même où elle tire ces millions, d’autant plus qu’elle serait coutumière d’une telle générosité[[1]]url:#_ftn1 .
Amadou Ba et Mamour Diallo ne nous sont pas non plus inconnus. Nombre de rapports ont mis en évidence leurs forfaits, notamment ceux de la Cour des Comptes et de l’IGE. Nous renvoyons le lecteur au ‘’Rapport public sur l’Etat de la Gouvernance et de la Reddition des Comptes’’ de l’IGE de juillet 2014 et à deux de mes contribution : 1) ‘’L’acquisition du Domaine du Général Chevance Bertin à Bambilor par l’Etat -Wade : une vaste escroquerie’’, (‘’WalfQuotidien’’, ‘’L’Exclusif’’ du 4 et ‘’Le Témoin’’ du 10 décembre 2018) ; 2) ‘’L’acquisition des terres du Général Chevance Bertin : une forfaiture indigne d’un Président de la République’’ (‘’WalfQuotidien’’ (‘’L’Exclusif’’ du 12 et ‘’L’AS’’ du 14 décembre 2018). Nous nous souvenons aussi de cette fameuse lettre salée du 21 mai 2012 adressée à Amadou Ba alors DGID par son collègue Allé Sine, lettre qui a circulé pendant longtemps dans les couloirs du MEFP et hors de celui-ci. Je n’insisterai pas sur son contenu qui n’a pas présenté M. Ba sous de beaux jours.
Sur cette Affaire de 94 milliards, nous avons entendu l’accusateur, l’accusé et ses défenseurs y compris de nombreux médias. L’accusateur est revenu à la charge pour se faire plus précis. C’était lors de son meeting du samedi 19 janvier 2019 à la Place de l’Obélisque. Il y déclarait notamment : « Mamour Diallo et Cie ont déjà décaissé 46 des 94 milliards. C’est Macky Sall qui les couvre. Parce que la banque a besoin d’une lettre de confort signée par le Ministre du Budget ou par celui des Finances, pour verser cet argent. Et si Bassirou Guèye est réellement le Procureur de la République et non celui de Macky Sall, qu’il ouvre le dossier. Je lui indiquerai la banque qui a payé ces 46 milliards, les numéros de comptes bancaires et les libellés. Nous avons en face de nous des voleurs qui s’empressent de crier aux voleurs. »[[2]]url:#_ftn2 . Peut-on être plus clair et plus accusateur ? La justice comme les mis en cause ont préféré alors faire la sourde oreille. Pourtant, qu’il était plus simple, puisque tout est fabulation dans son dossier, de le traîner devant la justice, de le confondre et de le discréditer à jamais ! Voilà que, rien de tout cela n’ayant été fait, l’Assemblée nationale qui découvre comme par enchantement qu’elle a un pouvoir de contrôle, met précipitamment en place une commission d’enquête, à laquelle le Président du PASTEF sera contraint de déférer.
C’est vraiment le Sénégal à l’envers ! Combien de propositions de commissions d’enquêtes cette assemblée nationale croupion a-t-elle rejetées sans crier gare, avec toujours le même prétexte fallacieux qu’elle ne peut pas faire le travail de la justice ? Ses membres, serviteurs exclusifs du président-politicien n’ont-ils pas eu honte de seulement caresser cette idée saugrenue par ce contexte préélectoral ? Il leur faudrait sûrement la croix et la bannière pour que le Président de PASTEF défère à leur caxaaneri. Ils sont à leur seconde législature. Combien de commissions d’enquêtes ont-ils à leurs comptes ? Le nombre dépasserait difficilement celui des doigts d’une main. Pourtant, ce n’est pas faute de matière et ils le savent parfaitement. Combien de scandales gravissimes sont-ils restés dans l’ombre sans que ni la justice, ni eux-mêmes n’aient levé le plus petit doigt ? Je ne me répéterai pas en en donnant des exemples. Je renvoie le lecteur à quelques-unes de mes contributions, notamment à : 1) ‘’Cette nébuleuse affaire de 7 milliards ne relève d’aucun secret d’État’’ (‘’Le Quotidien’’ du 17 décembre 2011) ; 2) ‘’Dans l’affaire des 94 milliards comme dans de nombreuses autres, nous revendiquons notre droit à l’information!’’ (‘’WalfQuotidien’’ du 15, ‘’Dakar-Times’’ et ‘’L’Exclusif’’ du 16 janvier 2019).
Dans cette Affaire de 94 milliards, Amadou Ba et Oumar Diallo constitueraient à eux seuls deux belles cibles pour une commission d’enquête parlementaire, si on considère leurs longues carrières parsemées ‘’d’embûches’’. Il suffit d’avoir pour guides les nombreux rapports d’organes de contrôle qui les ont épinglés. Le premier, en particulier, serait à la tête d’une fortune immense. Une autre matière intarissable pour faire l’objet de commissions d’enquêtes parlementaires, c’est toute la gestion foncière du vieux président-politicien et de son sosie et successeur. Du 1er avril 2000 à nos jours, nous avons été témoins d’iniquité, d’injustice insoutenable dans la gestion de nos anciennes réserves foncières. Pendant 19 ans, ce bien collectif a été pillé et distribué à la tête du client.
Aujourd’hui, des chefs religieux, des officiers supérieurs et généraux, magistrats, différents inspecteurs (des Impôts et Domaines, du Trésor, des Douanes), des politiciens, des membres des deux familles présidentielles se trouvent avec des villas et des immeubles cossus, ainsi que des parcelles nues qui attendent d’être vendues aux plus offrants. Nous n’omettrons pas ces deux compatriotes dont le vieux président prédateur a fait facilement des milliardaires, en mettant à leur disposition des dizaines d’hectares de terre à 4000-4200 francs le mètre carré, qu’ils vendent aujourd’hui à 250.000 francs le mètre carré, voire plus. Pendant ce temps, de jeunes couples de 30 à 50 ans courent désespérément derrière une seule parcelle de 150 m2 pour se construire une maison.
Nos députés du président-politicien ont donc raté le coche et l’occasion de se taire. Le Président de PASTEF a vraiment bon dos et tous nos compatriotes à qui il reste encore une seule once de justice et d’équité devraient dénoncer avec la dernière énergie cette commission d’enquête bidon et manifestement sélective, dont les auteurs devraient avoir honte, s’ils en sont encore capables.
Dakar, le 28 janvier 2019
PRÉSIDENTIELLE 2019 : AÏDA MBODJ SE DÉTERMINE VENDREDI
Comme quoi, entre Idy et Macky, l’ex-mairesse de Bambey a déjà choisi le candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY). Selon L’Observateur, la présidente du Mouvement «And Saxal Liguèye» a décidé de rejoindre la mouvance présidentielle
Les candidats à la présidentielle multiplient les contacts et déplacements en vue de recueillir un large soutien. Après la visite d’Idrissa Seck, le président sortant, Macky Sall a débarqué à 3 heures du matin chez Aïda Mbodj à Sacré Cœur Pyrotechnique pour la convaincre de le soutenir à la prochaine présidentielle. Aïda Mbodj, qui va consulter sa base, aurait posé une seule condition : diriger le département de Bambey.
Comme quoi, entre Idy et Macky, l’ex-mairesse de Bambey a déjà choisi le candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY). Selon L’Observateur, la présidente du Mouvement «And Saxal Liguèye» a décidé de rejoindre la mouvance présidentielle. Le pacte a été scellé dans la nuit du dimanche 27 au lundi 28 janvier dernier.
«Ici, je suis chez moi, j’étais présent au mariage et au baptême de votre fils aîné. J’ai été à la mosquée et à la réception. Nos relations ne datent pas d’aujourd’hui. Nous ne sommes pas des ennemis. Bien vrai que vous êtes dans l’opposition, mais je ne vous ai jamais entendu dire des propos discourtois à mon encontre», lui a confié Macky Sall.