Le suspense est terminé. Me Aïssata Tall Sall, qui anime un point de presse au moment où ces lignes sont écrites, vient d’apporter son soutien au président de la République sortant en direction de la présidentielle de 2019.
« A l’unanimité, nous avons décidé de soutenir le candidat Macky Sall. J’ai rendu compte des différentes rencontres que j’ai eues avec les candidats à la présidentielle », a déclaré l’ex-porte-parole du Parti socialiste.
La robe noire révèle avoir eu récemment des contacts infructueux avec les candidats Idrissa Seck et Ousmane Sonko.
« Il arrive très souvent que des leaders politiques se retranchent derrière leurs bases pour dire que ma base a décidé.(…). A toutes ces rencontres, je n’ai jamais négocié seule ou décidé seule. (…) Mes décisions politiques, je les assume en toute responsabilité. Ma décision et celle de la base se confondent totalement. Ma base a décidé et moi aussi j’ai décidé », éclaire-t-elle.
Ainsi, elle précise qu’elle n’a reçu aucune « pression venant d’un quelconque marabout, préalablement à ce soutien. Selon ses dires, le journaliste qui lui avait posé cette question était incidemment présent à l’instant où elle a reçu un appel d’un marabout lui demandant d’arrondir les angles avec le président Macky Sall. Elle informe qu’elle avait, à l’époque, décliné la proposition du chef religieux, en raison de sa candidature (avortée).
PAR SERIGNE DAME NDIAYE
LETTRE OUVERTE À AÏSSATA TALL SALL
Dans un pays où la politique loin d’être une vocation n’est plus ni moins qu’un métier avec toute l’étendue que la terminologie renferme, les déceptions se succèdent comme les périodes d’un cycle dont l’avènement est prédéfini
J’ai fait le choix de fondre ma douleur de jeune garçon déçu par le grand amour qui a bercé son adolescence, dans celle que vous avez infligée à toute cette jeunesse suspendue à votre cause depuis toujours. Cette dernière l’emporte grandement sur mon cas personnel.
Dans un pays où la politique loin d’être une vocation n’est plus ni moins qu’un métier avec toute l’étendue que la terminologie renferme, les déceptions se succèdent comme les périodes d’un cycle dont l’avènement est prédéfini en dehors de toute dose humaine. Ce qui choque ce n’est point le fait que vous ayez rallié la mouvance présidentielle, notre déception ne réside pas dans le camp choisi mais dans la simple constatation de l’acte de transhumance. C’est une démarche indigne du rang auquel toute cette jeunesse, surtout féminine, vous avait érigée, et elle est rédhibitoire de l’égard que les hommes de ce pays vous vouaient parce que voyant en vous la certitude d’une alternative credible qui mettait en échec notre conception patriarcale du pouvoir, ou de l’organisation sociale tout simplement.
Parce qu’en réalité, vous représentiez le prototype le plus achevé, la nuance la plus aboutie de l’idéal féminin alliant à la fois: intelligence, raffinement, force de caractère, engagement, abnégation et indépendance. Mais vous manquez de la plus essentielle de toutes ces valeurs et ça le temps l’a démontré: la constance. Elle porte le sceau de l’intégrité qui dirime toute compromission, elle nous tient droit dans nos convictions malgré les brises fléchissantes du vent du pouvoir, elle nous rappelle la posture à laquelle on s’est astreint et l’icône que nous représentons pour d’aucuns. Hélas, la plus belle femme du monde ne peut offrir que ce qu’elle a.
Nous avons eu la candeur de vous croire plus pourvue et plus nantie que cela mais NINI. Venant, d’autres individus, la réaction populaire aurait été moins hostile puisqu’ils se sauraient greffés sur la longue liste d’affamés en quête de pitance . Mais notre déception est à la mesure de l’estime à laquelle nous vous tenions. Quelle explication pourrait justifier le sacrifice d’une gloire populaire dûment acquise à l’autel d’une commodité ponctuelle qui à terme ne sera qu’infortune? Je l’ignore. Une chose est sure, au large de la postérité émérite, vous avez fait le choix ultime de vous compromettre dans les vagues d’un avenir sibyllin auquel vous avez failli nous faire croire mais hélas vous avez osé la déconvenue, le déshonneur, la bassesse, et dans votre noyade vous emportez l’espoir d’une gente féminine qui se retrouvait dans vos cause, combat et discours au point de faire de vous leur idole de toujours et l’héritière choisie de toutes ces femmes vertueuses qu’elles n’ont pas eu l’aubaine de connaître si ce n’est par le biais de livres et récits parfois surfaits alors que Vous au Moins vous leur êtes contemporaine, donc vous n’aviez point le droit. Partez Me, au final seuls les vrais resteront si tant est qu’il en existe encore dans cette sphère politique.
Mais qu’à cela ne tienne, le peuple, le seul allié à avoir, restera fort dans sa souveraineté et sa volonté résolue de désirer le meilleur pour lui. Vous venez d’échanger la couronne populaire gage d’immortalité contre la corde symétrie de reniement et pendaison. L’icône s’est immolée Et la petite princesse peulh mourra de sa vile mort sans que la prophétie qui la prédestinait grande royale, ne se réalise.
PAR RICHARD SALL
LE NARCISSISME 2.0
C'est Narcisse qui se croit incapable d'aimer et indigne d'amour et qui désespère d'Echo - Le champ de ce type de narcissisme révélé par les réseaux sociaux s'étend du regard au regard
Les réseaux sociaux ont permis de comprendre sans trop d'efforts que le narcissisme est la maladie la plus répandue de nos jours. Les stories, les statuts et les selfies souvent accompagnés de la mention "Je m'aime", "myself" ou "me only" prolifèrent et se montrent comme un effet de mode.
Celui qui accompagne sa meilleure photo du jour de la mention "Je m'aime" ou qui publie cinquante photos par jour s'extasie sur lui-même. On peut y voir si l'on veut un amour de soi ou une certaine confiance en soi dans cette posture. Toutefois cette confiance de soi, si nous y jetons un regard oblique, n'est au fond qu'un désespoir. C'est Narcisse qui se croit incapable d'aimer et indigne d'amour et qui désespère d'Echo. Le champ de ce type de narcissisme révélé par les réseaux sociaux s'étend du regard au regard : du regard qu'on lève et qui attend le flash au regard que l'on baisse pour ne voir que son nombril.
Rappelons au passage que le challenge en vue ces derniers temps sur Facebook consistait à montrer par juxtaposition deux photos d'une intervalle de dix ans (2009-2019) pour se mirer, s'admirer, se désirer davantage et/ou se moquer d'autres personnes que l'on juge depuis le devant de son miroir ou de l'écran de son téléphone. C'est au fond ce qu'on peut appeler une mise en rapport de la réalité avec la forme du corps.
Encore fallait-il demander si en dix ans on est devenu plus humain, moralement, éthiquement et quel changement positif il y a eu dans notre comportement. Néanmoins ne peut penser à cela que celui qui révise sa conduite tous les jours. Celui qui prend plus soin de son âme que de son corps ne trouve pas du goût dans cet exercice dans ce challenge à la mode. Celui qui fait le recensement exact de ses maladresses et de ce qui lui reste à connaître vient d'entreprendre le long voyage au pays de la sagesse.
L'homme est encore la mesure de toute chose comme le pensait Protagoras mais je m'interroge encore avec Socrate : si l'homme est la mesure de toute chose qu'est-ce qui mesure l’homme ? Estimons-nous. Ayons confiance en nous. Aimons-nous. Je ne suis point un donneur de leçons, je veux seulement qu'on jette un simple petit regard par-dessus les cloisons et les murs.
CISSÉ LÔ SOLDE SES COMPTES AVEC LE CHEF DE PASTEF
« Si j’étais le président, Sonko n’allait pas partir aux élections. J’allais l’emprisonner avant les élections… »
Moustapha Cissé Lô était l’invité de Rfm-matin de ce lundi. Le premier Vice-président de l’Assemblée nationale a été interpellé sur la Commission d’enquête parlementaire qui doit se réunir aujourd’hui, sur l’affaire dite des 94 milliards opposant Ousmane Sonko à Mamour Daillo qui s’accusent mutuellement.
Le premier Vice-président de l’Assemblée nationale estime que cela fait partie des règlements de l’Assemblée nationale. Donc; s’il y a détournement d’argent, l’Assemblée nationale a un pouvoir de contrôle et le Groupe majoritaire peut ouvrir une commission d’enquête parlementaire. Parce que, rappelle Moustapha Cissé Lô, c’est Ousmane Sonko qui a « crié sur tous les médias que Mamour Diallo avait détourné 94 milliards… »
Selon M. Lô, Sonko devait d’abord informer ses pairs à l’Assemblée nationale, avant de saisir le procureur de la République, lequel, poursuit-il, « a le droit, avant d’engager des poursuites et bien qu’il (Ndlr: le procureur) ait plusieurs dossiers sur la table, de mener une enquête. Il est le seul à avoir le pouvoir de poursuivre quelqu’un. Donc, avant d’engager des poursuites, il doit d’abord savoir d’où vient l’argent, qui a pris cet argent et où est-ce qu’il a été pris« .
Précisant que tout le monde est d’accord que ce n’est pas un dossier de l’Etat, mais un dossier privé, M. Lô est d’avis que celui qui dit connaitre des choses doit être convoqué. « C’est à nous de savoir, de vérifier, de témoigner, car il fait partie de l’Assemblée nationale (…)
Et la moindre des choses, la politesse voudrait que lorsque nous le convoquons, qu’il vienne répondre et rendre compte aux députés sur comment Mamour Diallo a pris cet argent, sur les comptes dont il a fait part. Parce que lui-même qui connait le dossier et qui demandait des milliards en guise de commission, doit y répondre. Il ne doit pas endormir les gens« .
« Si j’étais le président, Sonko n’allait pas partir aux élections. J’allais l’emprisonner avant les élections…« , réagit-il. Car, selon lui, Ousmane Sonko devrait éclairer les Sénégalais sur l’origine de ses biens. « Ces trois (3) dernières années, l’argent qu’utilise Sonko pour financer ses activités, si on cherche bien; a des origines occultes« , accuse-t-il.
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AFFAIRE DES 94 MILLIARDS, OUSMANE SONKO TAXE D'ENFANTILLAGE LA REQUETE DE AYMEROU GNING
"Ce n’est pas un dossier de l’Assemblée nationale mais un dossier du tribunal. Vous n’avez pas entendu une seule fois une plainte brandie contre moi dans ce sens et si mes accusations n’étaient pas avérées, ils auraient depuis lors porté plainte."
PAR TIERNO MONÉNEMBO
L'ÉTAT, C'EST LUI !
Quant aux dirigeants occidentaux, qu'ils s'appellent Trump ou Jupiter, ils ont une peur bleue des urnes, des robes noires et des gilets jaunes - Le dirigeant africain, lui, n'a peur de rien ni de personne
Le Point Afrique |
Tierno Monénembo |
Publication 28/01/2019
À en croire les spécialistes, l'Afrique ne serait pas un monde habité, mais une longue suite de déficits : déficit sanitaire, déficit alimentaire, déficit énergétique, déficit d'écoles, de routes, de ports, de ponts… De ces innombrables déficits, il y en a un qui me paraît plus profond et plus pervers que tous les autres : le déficit institutionnel qui, hélas, ne préoccupe pas grand monde. Pourtant, nous aurions dû en faire notre cheval de bataille le lendemain des indépendances au plus tard sans attendre les considérations d'autrui, fût-il Tocqueville ou Obama.
De l'importance des institutions
Il va de soi que pour fonder une société, on commence par tracer le cadre juridique susceptible d'organiser les pouvoirs publics et de réguler la vie entre les individus. Au Mali, c'est ce qu'a fait Soundjata Keïta dans la plaine de Kouroukanfouga ; aux USA, la Convention de Philadelphie de 1787 et en France, l'Assemblée constituante de 1789. En Afrique, on s'est en général, contenté de copier hâtivement la puissance coloniale sans se soucier du contexte historique et culturel et surtout sans se prémunir des freins et des garde-fous indispensables. Cela a donné ces chiffons de papier, que dis-je, ces chemises de grossière cotonnade que nos guides bien-aimés se taillent à la mesure de leurs fantasmes, arborent ou brûlent selon le temps qu'il fait. Ce vide juridique sonne comme la béance de l'existence. Il nous nuit davantage que la lèpre, le scorbut et le sida.
En quête de Constitution
La Constitution est un acte sacré. Sacré, le mot est lâché ! La perte du sacré, le voilà, notre véritable drame ! Nous avons perdu le rite des Anciens, nous n'avons pas gagné le code moderne, celui logique et inviolable qui définit le droit de chacun et le devoir de tous. Résultat : un invivable entre-deux fait de désinvolture et d'improvisation dans lequel nos dirigeants peuvent à loisir manifester leur légèreté : légèreté d'âme, légèreté de pensée, légèreté de comportement. Une discipline de fer régissait la vie de nos chefs traditionnels allant parfois jusqu'à son aspect vestimentaire, alimentaire et sexuel. Quant aux dirigeants occidentaux, qu'ils s'appellent Trump ou Jupiter, ils ont une peur bleue des urnes, des robes noires et des gilets jaunes. Le dirigeant africain, lui, n'a peur de rien ni de personne. C'est le plus terrible de la planète. L'État, c'est lui ! Il a l'omnipotence de Louis XIV, la cruauté de Torquemada et parfois la démence de Néron et de Caligula. Le brouhaha électoral de ces dernières années ne saurait l'ébranler. Sous la tempête comme sous le vent du changement, il reste droit dans ses bottes. Les élections passent, lui, il reste.
Tierno Monénembo, 1986 : Grand prix littéraire d'Afrique noire ex-aequo, pour Les Écailles du ciel ; 2008 : prix Renaudot pour Le Roi de Kahel ; 2012 : prix Erckmann-Chatrian et Grand prix du roman métis pour Le Terroriste noir ; 2013 : Grand prix Palatine et prix Ahmadou-Kourouma pour Le Terroriste noir ; 2017 : Grand prix de la francophonie pour l'ensemble de son œuvre.
PAR SEYBANI SOUGOU
LE «MAMOURGATE» ET LA RÉPUBLIQUE DES MALFRATS
A l’image du scandale de WATERGATE qui marquera à jamais les annales de l’histoire politique des Etats Unis, le MAMOURGATE est une énorme déflagration qui éclabousse le régime de Macky SALL : c’est le pilier de la gouvernance vertueuse qui s’effondre -
L’énorme scandale des 94 milliards F CFA révélé par Ousmane SONKO, qui défraie la chronique met à nu un véritable système mafieux de captation des deniers publics, un contournement ahurissant des décisions de justice par des méthodes abjectes, un laxisme déconcertant des services de l’Etat, des pratiques opaques et totalement illicites aux antipodes d’une gouvernance sobre et vertueuse, et un homme au cœur d’une gigantesque affaire d’état, dans ce qu’il est convenu d’appeler le « MAMOURGATE ».
A l’image du scandale de WATERGATE qui marquera à jamais les annales de l’histoire politique des Etats Unis, le MAMOURGATE est une énorme déflagration qui éclabousse le régime de Macky SALL : c’est le pilier de la gouvernance vertueuse qui s’effondre sous les coups de boutoirs des malversations financières. S’il convient d’exiger l’ouverture d’une information judiciaire par le Procureur de la République dans les plus brefs délais, et d’attendre les conclusions de la justice pour situer toutes les responsabilités dans le carnage financier du siècle, le mode opératoire dans cette affaire, est assimilable en tous points, au braquage d’une banque par une bande de malfrats.
Pour avoir été le premier à alerter l’opinion publique sur les tenants et les aboutissants du scandale des 94 milliards de F CFA, Ousmane SONKO, bénéficie évidemment, jusqu’à preuve du contraire, d’une présomption totale d’innocence dans cette affaire. A ce jour, malgré la publication de documents portant sur de « présumées transactions financières » concernant d’une part la société ATLAS, et d’autre part, la société Mercalex, aucun relevé bancaire n’a été publié faisant état d’un virement de 12 milliards de F CFA au profit d’Ousmane SONKO.
En réalité, l’affaire des 94 milliards de F CFA vient parachever la longue liste des crimes économiques perpétrés sous le septennat de Macky SALL :
L’indemnisation illégale de centaines de millions de F CFA à M’Baye N’DIAYE et Moustapha Cissé Lo en 2013, au titre de réparations pécuniaires après leur exclusion de l’Assemblée nationale sous le régime de WADE, sans aucun fondement juridique (un véritable détournement de deniers publics),
Les révélations compromettantes du rapport 2014 de l’autorité de régulation des marchés publics qui fustigeaient le pillage des deniers publics par des autorités contractantes, le recours abusif aux marchés de gré à gré (71,97% des marchés passés en 2013), les pratiques collusives, les conflits d’intérêts, et le détournement de l’article 76 du code des marchés, pour contourner les règles de mise en concurrence,
Le rapport explosif 2014-2015 de l'OFNAC (Office national de lutte contre la corruption) faisant état de malversations financières, de détournements de deniers publics et d’octrois de subventions à des non ayants droit au COUD, établissant clairement la responsabilité du Directeur Général du COUD, Cheikhou Oumar Hann, sans qu’aucune poursuite judiciaire ne soit engagée à son encontre à ce jour,
L’affaire PETROTIM – Timis Corporation et Cosmos ENERGY impliquant le frère du Président, Aliou SALL actuel Président de la Caisse des dépôts et Consignations, rangée dans les tiroirs de l’OFNAC (cf page 96 du rapport d’activités 2016 de l’OFNAC qui comporte la mention « l’enquête suit son cours »),
L’affaire des 29 milliards de F CFA du PRODAC, dont le principal incriminé, le Ministre Mame Mbaye Niang se pavane dans les médias, alors que sa responsabilité est établie au titre de l’article 28 (alinéa a) du décret n°2014-1212 du 22 septembre 2014 portant code des marchés publics : « Les Personnes responsables des marchés sont pour les marchés de l'État et dans chaque Département ministériel, le ministre chargé du département concerné… ». Mame Mbaye Niang étant Ministre de la Jeunesse à l’époque, et Ministre de tutelle de la structure assurant la gestion du PRODAC, sa responsabilité est directement et pleinement engagée. L’ordre de service N°000151MJECC/SG/CAB/SP (injonction faite à GREEN 2000 de débuter les prestations alors que le marché n’a pas été notifié) porte sa signature, et constitue un délit pénal et une circonstance aggravante, car il a permis le décaissement de fonds, avant la réalisation de la prestation et l’attestation du service fait (paiement sur des prestations fictives).
Le scandale financier au Port autonome de Dakar révélé par la Cour des Comptes concernant une prime de 100 millions de F CFA, encaissée par une commission irrégulière,
L’absence d’audit de la Fondation servir le Sénégal dont la gestion est opaque et émaillée par des scandales financiers à répétition étouffés, en violation des règles d’une fondation d’utilité publique régie par la loi n°95-11du 7 avril 1995 et par le décret d’application n° 95-415 du 15 mai 1995)….A vrai dire, on pourrait multiplier à l’infini la liste vertigineuse des scandales financiers sous Macky Sall (2012 à 2019).
1). Affaire des 94 milliards : La Commission d’enquête, une manœuvre de diversion
Au vu des innombrables scandales listés ci-dessus qui sont non exhaustifs, puisqu’on y peut y inclure les 13 milliards de F CFA versés à BICTOGO au titre d’une indemnisation pour les visas biométriques, et les 52 milliards de F CFA pour la fabrication de cartes d’identité biométriques CEDEAO (dont des centaines de milliers de Sénégalais n’ont jamais vu la couleur) ; les députés godillots de la majorité ont l’embarras du choix pour créer à minima 10 commissions d’enquêtes parlementaires sur les nombreux scandales financiers qui éclaboussent des membres du régime.
L’empressement suspect consistant à créer une commission d’enquête parlementaire dans le scandale des 94 milliards de F CFA prouve que cette affaire est une grenade dégoupillée pour le régime. Pour éviter que cette affaire d’une extrême gravité ne pollue la campagne du candidat Macky SALL, les députés godillots de la majorité, visiblement dépassés par la tournure des événements, cherchent maladroitement, à tout prix, à étouffer le scandale, par la mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire, aux contours totalement flous (une manœuvre de diversion qui ne trompe personne).
2). De l’impossibilité de mettre en place une Commission d’enquête le 28 janvier 2019
Depuis le 20 janvier 2019, Ousmane SONKO est officiellement, candidat à l’élection présidentielle de 2019. Primo, le début de la campagne présidentielle étant fixé au 03 février 2019 (soit dans moins d’une semaine), il est totalement saugrenu de créer une commission d’enquête le lundi 28 janvier 2019 (c’est une habitude, ils agissent d’abord et réfléchissent après). L’assemblée nationale ne peut imposer son agenda à un candidat alors que cette affaire défraie la chronique depuis plusieurs mois. Diantre, que faisait l’assemblée nationale depuis tout ce temps ? En aucune façon, les députés de Benno Bok Yakaar ne peuvent interférer dans l’élection présidentielle de 2019 pour sauver la mise à Macky SALL.
Secundo, il semble que le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, méconnaisse le sens et la portée de l’article 48 du règlement intérieur de l’assemblée nationale : «Les commissions d'enquête sont formées pour recueillir des éléments d'information sur des faits déterminés et soumettre leurs conclusions à l'Assemblée nationale. Si une commission a déjà été créée, sa mission prend fin dès l'ouverture d'une information judiciaire relative aux faits qui ont motivé sa création ». Cette affaire porte sur un scandale financier, d’une ampleur inédite (94 milliards F CFA) qui éclabousse le régime. Les députés godillots de la majorité aux ordres de l’exécutif qui votent mécaniquement sans sourciller les projets de loi ne sont ni indépendants, ni crédibles pour mettre sur pied une Commission d’enquête indépendante et impartiale.
Dans cette affaire, il ne s’agit pas de recueillir des informations, dans le cadre d’un débat inutile à l’assemblée (avec des députés zélés de la majorité) mais de fournir tous les éléments à la justice. Le candidat Ousmane SONKO ayant déjà saisi le Procureur de la République, il appartient à ce dernier d’ouvrir rapidement une information judiciaire. Cette demande a été relayée par les organisations de la société civile. Affirmer qu’il s’agit d’une affaire privée et que le contribuable n’est pas lésé dans cette affaire prouve que les partisans du régime ont perdu le Nord.
En sa qualité de candidat à l’élection présidentielle, et à moins d’une semaine de la campagne présidentielle qui débutera le 03 février 2019, Ousmane SONKO a parfaitement le droit de ne pas déférer à une convocation dont le caractère politique n’est plus à démontrer puisque cette commission d’enquête n’a pas pour objet d’établir la vérité, mais de défendre le candidat Macky Sall. Au demeurant, même si Ousmane SONKO décidait de son plein gré, de se présenter devant cette commission loufoque, la jurisprudence d’Alexandre BENALLA « je réserve les éléments à ma disposition à la justice » serait de rigueur. A chaque question, la réponse de Sonko pourrait invariablement être la même.
Idrissa Seck promet de libérer Khalifa Sall s’il est élu président.
DOUANE : RÉORGANISATION DE SES UNITÉS TRANSFRONTALIÈRES
Les douanes sénégalaises se sont inscrites dans une perspective de restructuration de ses unités frontalières à travers "un ambitieux programme" de réorganisation et d’équipement en moyens modernes de contrôles
Dakar 28 jan (APS) - Les douanes sénégalaises se sont inscrites dans une perspective de restructuration de ses unités frontalières à travers "un ambitieux programme" de réorganisation et d’équipement en moyens modernes de contrôles, a indiqué lundi à Dakar leur directeur général, Oumar Diallo.
Le directeur général des douanes s’exprimait à l’ouverture de l’édition 2019 de la Journée internationale de la douane, dont le thème est axé sur "Des frontières SMART pour des échanges commerciaux fluides et le mouvement sans entrave des personnes et des marchandises", une manifestation célébrée le 26 janvier de chaque année.
Mais au Sénégal, sur proposition du directeur général des douanes, elle a été décalée de deux jours "pour une meilleure participation de tous les acteurs impliqués dans la chaine logistique", a-t-on appris des organisateurs.
Le thème des "frontières smart" (frontières intelligentes) est une invite "à réfléchir, ensemble, sur les grands défis douaniers de l’heure", selon le directeur général des douanes, en vue de "promouvoir des frontières intelligentes dont l’effectivité sera évaluée à travers des indicateurs de performance intégrant l’automatisation des procédures douanières et la gestion des risques".
Selon Oumar Diallo, cette gestion de risques, appliquée aux technologies de l’information et de la communication, devrait permettre aux administrations des douanes de "mieux définir des canevas de contrôle avec méthode et efficacité sous l’angle du moins de contrôle, mieux de contrôle".
Dans cette perspective, le directeur général des douanes s’est réjoui de la "collaboration étroite" entre l’institution qu’il dirige et les autres forces de défense et de sécurité.
Il estime que "cette collaboration gagnerait à être consolidée dans la mise en œuvre des procédures résilientes dans un cadre plus global de gestion coordonnée des frontières".
Il a aussi annoncé que la douane "se soumet, par ailleurs, à une évaluation du secteur privé qui (…) va identifier avec elle, les externalités négatives impactant les procédures douanières aux frontières, afin d’en déterminer les causes et les mesures correctives nécessaires".
Le ministre délégué chargé du Budget Birima Mangara, qui présidait la cérémonie officielle d’ouverture de cette manifestation, a pour sa part invité la douane à une "accélération du processus de dématérialisation intégrale des procédures douanières".
"Cette dématérialisation entrainera sans nul doute une amélioration évidente" du climat des affaires. "Tout comme elle permettra un service fiable et de qualité au grand bénéfice des utilisateurs", a souligné M. Mangara.
La cérémonie a également été l’occasion pour la douane de remettre des médailles d’honneur à certains de ses agents.
Des certificats de mérite de l’Organisation mondiale des douanes ont également été décernés à des institutions partenaires telles que la Police nationale, la gendarmerie, l’Agence de l’informatique de l’Etat (ADIE) et le Conseil sénégalais des chargeurs (COSEC).
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MAITRE AISSATA TALL SALL EXPLIQUE POURQUOI ELLE REJOINT MACKY SALL