La Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) a organisé hier, lundi 28 janvier un atelier de partage sur le thème « Patriotisme et émergence économique ». Dans sa communication le professeur Moustapha Kassé, doyen honoraire de la Faculté des sciences économiques, qui procédait en même temps à la présentation de son dernier ouvrage intitulé « Le secteur privé, jambe faible de l’émergence entre entreprenants et entrepreneurs », soutient que pour arriver à l’émergence économique, l’Etat et le secteur privé doivent former un binôme dans lequel le secteur privé aura une très grande part.
«Le secteur privé participe à la création de richesses, d’emplois et également au bien-être des populations. A partir de ce moment, si l’Etat se propose de mettre en place des politiques sectorielles qui permettent d’arriver à une croissance au taux le plus élevé possible en vue de distribuer plus de revenus aux populations, il va s’en dire que les deux institutions doivent aller ensemble, c’est-à-dire que l’Etat et le secteur privé doivent former un binôme dans lequel le secteur privé aura une très grande part particulièrement dans les investissements ». C’est la conviction du professeur Moustapha Kassé, doyen honoraire de la Faculté des Sciences économiques de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Il s’exprimait hier, lundi 28 janvier, lors d’un atelier de partage sur le thème « Patriotisme et émergence économique », organisé par la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes).
Selon lui, pour atteindre l’émergence économique, il est nécessaire que le secteur privé soit associé dans tous les processus de décision et qu’on mette en place des institutions de promotion de renforcement d’appui de soutien au secteur privé. « Dans mon ouvrage, j’ai parcouru toutes les expériences qui ont été développées dans le monde et particulièrement en Afrique pour promouvoir le secteur privé. Même les Etats Unis sur certains aspects renforcent leurs Pme-Pmi. Vous avez l’Afro business qui est une institution de promotion de l’entreprise privée. En Allemagne, c’est la même chose. Vous avez au Japon exactement les mêmes techniques. Si on dit qu’au niveau mondial ; les Pme-Pmi sont les cendrillons de l’économie, il faudrait mettre en place des institutions qui puissent les promouvoir. Ces institutions peuvent être des institutions d’encadrement et d’appui. Par exemple des subventions, des agréments fiscaux etc», a-t-il laissé entendre.
«IL Y A TROP DE DISPOSITIFS D’APPUI AU SECTEUR PRIVE»
Même s’il reconnait que des efforts ont été faits dans ce sens, l’économiste trouve qu’il y a trop de dispositifs d’appui au secteur privé qui ne sont même pas connus par le secteur privé lui-même. Parlant du patriotisme économique, c’est à dire la possibilité de défendre son économie nationale, le professeur Kassé soutient : « Le patriotisme économique est composé de deux aspects. Dans l’aspect défensif, on essaye de faire en sorte qu’on sécurise son secteur privé par des législations et des règlements bien précis. Cela peut être un patriotisme plus offensif : en ce moment, on prépare l’entreprise à prendre des parts de marché à l’extérieur. Autrement dit, nous ne pouvons pas sous prétexte de répondre à des standards internationaux qui sont imaginaires, nous priver de faire comme tout le monde. Il y a des pratiques nationales. Je crois à ces pratiques nationales. Partons de notre petit Sénégal. Essayons de voir comment nous pouvons faire en sorte de promouvoir nos propres biens nationaux ». Suivant toujours le professeur Kassé, il existe des distorsions trop grandes entre nos capacités de production et nos capacités de consommation. « On importe presque plus de 22% et on exporte que plus de 12%. Cela veut dire que notre pays travaille pour l’extérieur. Or le patriotisme économique devrait nous permettre un partage équitable des revenus », a-t-il conclu.
VIEUX MAC FAYE CHANTE «LES BLUES DU JUGE»
En conférence de presse hier, lundi 28 janvier 2019, Vieux Mac Faye a dévoilé son nouvel album intitulé «Les blues du juge».
Cet opus dont la marraine est Coumba Gawlo Seck, est composé de sept titres : Sophie, Le greffier, Been soxna, Assalo remix, Let tell me you. et les deux principaux thèmes qui sont : Le blues du juge et la Non assistance à enfant en danger.
Vieux Mac Faye de son vrai nom Babacar Faye a lancé hier, lundi 28 janvier 2019, son nouvel album intitulé «Le blues du juge». La cérémonie a été marquée par la présence d’artistes comme Coumba Gawlo Seck, marraine de l’album et ambassadrice des enfants auprès des Nations Unies, Fallou Dieng et Pape de Pape et Cheikh. Etant jeune, il était passionné de musique mais il rêvait de devenir juriste ou constitutionaliste. Cet album est composé de 7 titres dont: Sophie, Le greffier, Been soxna, Let me tell you et Assalo remix qui est un hommage à son quartier d’enfance, la Sicap Rue 10. «Non assistance à enfant en danger et Les Blues du juge » constituent les principaux thèmes de l’album. Le musicien trouve qu’en tant que greffier de formation, il se doit de chanter le monde du greffe. Il pense que les gens font une confusion entre le juge et le procureur. Quand un dossier arrive chez le procureur, on pense qu’il est le juge ; alors qu’il n’est que le dernier maillon du circuit. Le choix du titre «Blues du juge» est pour montrer que le juge est un être humain avec ses sens et ses défauts.
«Il y’a une ambigüité sur la fonction du juge car, on demande au juge d’être un humain et un surhumain en même temps. Et je chante les blues que les juges portent pour aller juger». Interrogé sur le choix du thème, il déclare : «nous faisons subir aux enfants des choses qu’ils ne méritent pas telles que la violence, les brimades. Et il est loisible de dire que les agressions dont sont victimes les enfants sont d’ordre physique», ajoute t-il. Pour lui, «elles sont d’ordre moral, du fait que le monde des adultes ne se cache même plus d’en être l’auteur».
Ainsi, lance-t- il un appel à l’endroit des parents : «Protégeons les enfants car, ils ne sont pas fautifs mais ce sont les parents qui doivent remettre en cause leur manière de faire, parce que l’enfant nous surveille et nous copie». Selon lui, le vrai danger de l’enfant est l’internet ; c’est une malédiction pour l’enfant dans le sens où ce dernier ne cherche qu’à braver l’interdit.
Pour Coumba Gawlo Seck, la marraine, la musique est un vecteur de sensibilisation très fort car, à travers elle, on peut toucher un grand nombre de personnes. Elle pense qu’en tant qu’ambassadrice des enfants, il est primordial que tout le monde soit derrière Vieux Mac Faye afin de plaider la cause des enfants. Parce que l’enfant, estime-t-elle, est l’avenir d’un pays : «nous devons investir dans l’éducation des enfants, dans leurs droits…»
B52 «PRET» A ACCORDER LA REVANCHE A BG2
Bombardier ou le B52 de Mbour est sorti de sa réserve et a exprimé sa soif de croiser le fer de nouveau avec Balla Gaye 2 en marge du week-end de lutte (simple et avec frappe) organisé à Mbour.
Selon ses propos, c’est la volonté des amateurs et il y adhère entièrement. A l’en croire, beaucoup de combats alléchants sont là mais les combats sont largement déterminés selon les vœux des amateurs finalisés par les promoteurs.
Bombardier a des revanches à prendre sur Gris Bordeaux et Tapa Tine et reconnaît cette évidence mais reste rivé sur Balla Gaye 2, un lutteur qu’il a déjà vaincu pour lui prendre sa couronne. Le champion de Mbour compte se mettre sous les feux de la rampe en voulant reprendre ce qu’il a perdu et faire son bonhomme de chemin dans l’arène. Quant à l’avenir de la lutte, il déplore les coalitions entre écuries de lutte.
Ce phénomène peut à la longue nuire à la lutte car des lutteurs peuvent ne plus croiser le fer par ce jeu des alliances car étant d’un même camp. Tout de même, Bombardier se réjouit des jeunes lutteurs faisant des pas significatifs dans l’arène dans les écuries de la Petite Côte, de véritables centres de formation. Pour lui, ces écuries par leur composition restent des cadres rassemblant des lutteurs expérimentés et des jeunes. Ce cocktail contribue beaucoup à consolider leur expérience.
Sur la question des infrastructures pour abriter la lutte au niveau local, il a invité les autorités et responsables communaux et départementaux à faire des efforts pour l’amélioration du stade municipal de Mbour pouvant aussi abriter de grands combats de lutte. Il a salué les initiatives de Luc Nicolaï qui donne la chance aux jeunes lutteurs de la Petite Côte en organisant des combats entre eux.
«GAGNER LE PREMIER MATCH ET ETRE TRANQUILLE LE RESTE DU TOURNOI»
Lamine Michel Savané pense que la qualification à la prochaine Coupe du monde est bien dans les cordes de nos Lions du basket qui abordent du 22 au 24 février 2019 en Cote d’Ivoire la 6e et dernière fenêtre des éliminatoires pour la coupe du monde 2019.
La qualification à la prochaine Coupe du monde est bien dans les cordes de nos Lions du basket qui abordent du 22 au 24 février 2019 en Cote d’Ivoire la 6e et dernière fenêtre des éliminatoires pour la coupe du monde 2019. C’est l’avis de Lamine Michel Savané, ancien membre du comité de normalisation du basket et consultant en management sportif. «Ce n’est même pas une question. On doit se qualifier. Mais le match se gagne sur le terrain et on ne peut pas de facto décréter que l’on va gagner les matchs. Il faudra maintenant créer les conditions. Il faudra gagner le premier match et être tranquille le reste du tournoi en sachant que l’on est qualifié», indique-t-il.
Dans les phases de qualification démarrées depuis novembre 2017, le Sénégal pointe en effet, à la deuxième place du groupe F, derrière le Nigeria et devant le Mali, le Rwanda, et la République Centrafricaine. Et les Lions vont devoir assurer l’une des deux dernières places restantes et rejoindre le Nigéria, la Tunisie et l’Angola qui ont déjà empoché les trois premiers tickets qualificatifs à la coupe du monde «Chine 2019».
Dans la même mouvance, Michel Savané estime qu’à l’issue du tournoi, il faudra rester tout aussi mobilisé autour des Lions pour leur permettre de reconquérir le titre continental qui tarde encore à se dessiner. «Contrairement aux féminines, du côté des garçons, on reste toujours sur notre faim. Ils peinent à gagner le titre depuis 1997. Il va falloir une mobilisation tout azimut. C’est là où la fédération doit intervenir en étant en contact avec les joueurs et les garder motivés et intéressés. Mais s’assurer que l’objectif est clair dans leur tête», confie- t-il.
Interpellé dans la même veine, sur le calendrier international particulièrement chargé de cette saison, avec notamment, les Jeux africains ou encore l’Afrobasket à l’horizon, l’ancien basketteur de la Jeanne d’Arc rappelle ce qu’ils considère les exigences. «Le calendrier est là. Tout le monde le connait. Evidemment, nous sommes dans une année électorale. Il faudra pendre cela en compte. J’espère que la Fédération a déjà développé son plan et donné cela au ministère. C’est pour les moyens. Ce qui est sûr c’est qu’on obligé d’attendre la période électorale pour être mieux fixé. Il faut se préparer au mieux»
DIVERSIFICATION DES OFFRES DE FORMATION
Le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne assure que la diversification des offres de formation constitue désormais une réalité dans la région de Fatick dont le lycée a été sélectionné par le ministère de tutelle.
Le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne assure que la diversification des offres de formation constitue désormais une réalité dans la région de Fatick dont le lycée a été sélectionné par le ministère de tutelle "pour expérimenter le modèle canadien des collèges communautaires".
L’élargissement de l’accès à la formation et la diversification des offres de formation "sont devenues une réalité dans la région de Fatick", a-t-il soutenu lundi lors de la cérémonie d’inauguration du nouveau centre de formation professionnel (CFP) de Gossas.
Le lycée de Fatick, par exemple, "a été sélectionné par le ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat pour expérimenter le modèle canadien des collèges communautaires", a signalé le chef du gouvernement sénégalais.
"En plus de cette nouvelle structure de formation que nous venons d’inaugurer à Gossas, le lycée professionnel de Fatick a démarré ses enseignements depuis l’année scolaire 2017- 2018, avec cinq nouvelles filières de formation professionnelle pour une formation au baccalauréat", a-t-il noté.
"A cela s’ajoute également le nouveau centre de formation professionnel de Sokone (Foundiougne), qui va démarrer prochainement ses activités", a indiqué Mahammed Boun Abdallah Dionne, en présence du ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat, Mamadou Talla et des autorités administratives de la région.
Le centre de formation professionnelle (CFP) de Gossas, d’un coût de 1,3 milliard de francs CFA, est le fruit de la coopération bilatérale entre le Sénégal et le Luxembourg.
Il a la capacité d’accueillir "près de 400 apprentis" qui auront "l’opportunité de se former dans un environnement moderne et confortable", lit-on un document remis à la presse.
Le centre de formation professionnelle (CFP) de Gossas comprend les filières suivantes : restauration-hôtellerie, coiffure, couture-modélisme, sérigraphie-teinture, santé communautaire. Il devrait compter 40 formateurs.
LE POSTE DE ROSSO-SÉNÉGAL, "PRINCIPAL POURVOYEUR’’ EN RECETTES DE LA ZONE NORD
Les recettes douanières mobilisées en 2018 au poste de Rosso-Sénégal, à la frontière avec la Mauritanie, se chiffrent à 6 milliards de francs CFA, a indiqué lundi, le gouverneur de la région de Saint-Louis (nord), Alioune Aïdara Niang.
Les recettes douanières mobilisées en 2018 au poste de Rosso-Sénégal, à la frontière avec la Mauritanie, se chiffrent à 6 milliards de francs CFA, a indiqué lundi, le gouverneur de la région de Saint-Louis (nord), Alioune Aïdara Niang.
"Le poste Rosso-Sénégal, le principal pourvoyeur en recettes douanières de la zone de la nord, a fait des recettes de 6 milliards de francs en 2018’’, a-t-il dit lors la célébration de la Journée internationale de la douane, à Rosso-Sénégal.
L’édition 2019 est axée sur le thème : "Des frontières SMART pour des échanges commerciaux fluides et le mouvement sans entrave des personnes et marchandises".
Le chef de l’exécutif régional a relevé que les officiers, sous- officiers et agents de douane, travaillent de "manière intelligente avec les autres acteurs", notamment les opérateurs économiques, les transitaires et transporteurs, à travers un "partenariat gagnant-gagnant, sans entraver le mouvement des personnes et des biens".
Les liens entre l’administration douanière et les opérateurs économiques qui participent aux échanges commerciaux, doivent être "basés sur la confiance, un esprit de complémentarité, de sécurité et de respect des procédures, pour assurer la réception des services dans des délais et dans la transparence", a-t-il dit.
Le gouverneur a invité les opérateurs économiques à "davantage protéger l’économie nationale, contre la fraude qui déstabilise les Etats".
Selon lui, avec le changement de paradigme, la douane sénégalaise, dotée d’une feuille route claire, a opté pour "une nouvelle approche, par facilitation partenarial avec les opérateurs économiques", comme l’illustre le thème de cette année.
PAR ASSANE SAMB
SONKO SERT DE PARAVENT À IDY
Toute l’attention du pouvoir et de ses sbires est dirigée contre Ousmane Sonko, le jeune leader de Pastef les Patriotes. Il ne se passe pas en effet un jour sans que des attaques ne soient dirigées contre lui -
Le fait est nouveau, mais mériterait que l’on s’y arrête. A quelques jours de l’ouverture de la campagne électorale, le camp du pouvoir a presque oublié Idrissa Seck.
Plus aucune attaque contre lui depuis de longs mois, pas de diabolisation ni d’autres subterfuges de ce genre. Idy, pour eux, a disparu des radars.
Toute l’attention du pouvoir et de ses sbires est dirigée contre Ousmane Sonko, le jeune leader de Pastef les Patriotes. Il ne se passe pas en effet un jour sans que des attaques ne soient dirigées contre lui. La dernière trouvaille, c’est une Commission d’enquête parlementaire sur l’Affaire des 94 milliards, comme si les 29 milliards du Prodac ou l’affaire Pretrotim ne méritaient pas autant d’attention.
On comprend, pour les députés de la majorité, qu’ils fassent beaucoup plus aisément leur travail quand il s’agit d’un membre de l’opposition. C’est un secret de polichinelle, Macky lui-même doit ses déboires au temps de Wade au fait qu’il a voulu convoquer le tout puissant Ministre d’alors, Karim Wade, sur sa gestion de l’Anoci.
Alors, on s’en prend à Sonko. Et toutes les personnalités du régime soucieuses de faire preuve de leur bonne foi envers le Grand Manitou, doivent s’en prendre à Sonko.
C’est bizarre car, contrairement aux apparences, il n’est pas forcément le plus dangereux adversaire du régime. Idy l’est tout aussi que lui, étant entendu qu’il est plus expérimenté et a un parti plus ancien et sans doute mieux implanté. Il a aussi des atouts en matière de communication et de maitrise de certains dossiers.
Erreur stratégique
Alors, le pouvoir a encore commis l’erreur stratégique de l’épargner. Et Idy qui joue presque le jeu, se fait plus discret en changeant de mode et d’approche de séduction. Il se fait oublier, tisse sa toile en essayant, autant que faire se peut, de récolter le maximum de soutiens, notamment de la part de ces leaders frustrés du C25 recalés à cause du parrainage.
Ainsi, le jeune politicien, du fait d’une ascension sans commune mesure, sert aujourd’hui de paravent à un aîné. Macky et ses ouailles n’ont d’yeux que pour Sonko. A longueur de journée, on parle de ce jeune, lui faisant également une publicité gratuite. Ils ont ainsi involontairement façonné l’homme en créant les conditions optimales de son ascension politique à cause justement de leur propension à vouloir lui chercher des poux à la tête.
Ainsi, cela a permis aussi, par ricochet, de leur faire négliger et sous-estimer un autre, tout aussi dangereux ou même plus.
Si en effet les partisans de l’ancien maire qu’il est parti rencontrer hier décident de le soutenir, il aura réussi un grand coup, politiquement parlant.
Car, l’issue de la présidentielle dépendra largement du jeu des alliances avec surtout la fidélité de la base aux mots d’ordre de leurs leaders.
Ceux qui veulent empêcher la tenue du scrutin seront tout simplement dans une force de boycott actif, ce qui pourrait, au contraire, affaiblir davantage une opposition qui aurait gagné à ce que tout le monde choisisse son camp.
Sans oublier l’arbitrage de Me Madické Niang qui peut aussi surprendre son monde avec l’électorat du Pds, et de Issa Sall qui a son électorat même si là aussi, des remous existent, il va de soi que les choses vont se jouer entre Macky, Idy et Sonko.
Et les attaques contre Sonko ont donné beaucoup de répit à Idy qui a certainement revu sa communication et a préféré y apporter les correctifs nécessaires. Il dit n’avoir plus besoin à s’attaquer à Macky, ce qui sera difficile comme stratégie de communication pour un opposant.
Et comme Sonko n’a rien à perdre parce qu’ayant déjà largement gagné son pari de bouleverser les données, même si l’offensive contre lui réussissait à l’affaiblir, c’est à Idy que la situation actuelle profite le plus.
Les deux challenges d’Idy
Alors, il aurait deux challenges à relever : Le premier est de convaincre ses partenaires de l’opposition comme Khalifa Sall, Malick Gackou, Abdoul Mbaye, Hadjibou Soumaré, etc. Et le second est de convaincre la majorité des Sénégalais. Et ce n’est pas gagné d’avance.
C’est pour cela que sa campagne a déjà commencé pour atteindre le premier objectif, celui de faire rallier le maximum de leaders déçus.
Et c’est à partir de là que l’autre objectif, celui de convaincre les populations, pourrait suivre.
Toutefois, Macky n’a pas dit son dernier mot. Les ralliements à la nouvelle ‘’majorité présidentielle’’ se multiplient ces derniers jours. Gadio, Braya, Aïssata Tall Sall, et bien d’autres, ont rejoint le ‘’macky’’ et la coalition au pouvoir attend aussi des leaders comme Aïda Mbodj.
D’ailleurs, dans les coulisses du Palais, le chiffre de 60% de victoire au premier tour de Macky est avancé. Le régime pense qu’il n’a pas d’opposants en face de lui. Ce qui peut être, aussi, une appréciation erronée de la situation politique actuelle.
En tout état de cause, les jeux sont ouverts et tout peut survenir au lendemain du 24 février 2019.
«L’ÉLECTORAT DE KHALIFA PEUT FAIRE GAGANER DAKAR »
Contrairement à Idrissa Seck qui n’a pas voulu s’épancher outre mesure sur son entretien avec Khalifa Sall, Me Madické Niang a, lui, révélé la quintessence de sa discussion avec l’ancien maire de Dakar. « Je suis venu le rencontrer en tant que candidat»
Contrairement à Idrissa Seck qui n’a pas voulu s’épancher outre mesure sur son entretien avec Khalifa Sall, Me Madické Niang a, lui, révélé la quintessence de sa discussion avec l’ancien maire de Dakar. « Je suis venu le rencontrer en tant que candidat. Tout le monde sait que Khalifa Sall a un électorat qui lui est propre et, qui peut permettre à un candidat de gagner Dakar mais aussi d’être en très bonne position dans ces élections », a expliqué le leader de la coalition Madické 2019.
A l’instar d’Idrissa Seck, Madické Niang promet de faire sortir Khalifa Sall de prison s’il est élu président de la République au soir du 24 février 2019. « Quel que soit le schéma, on est ensemble. Si Dieu décide que c’est Madické Niang qui va diriger le Sénégal, ma priorité sera de réparer l’injustice dont il est victime. Je suis contre l’instrumentalisation de la justice pour éliminer des adversaires. C’est pourquoi aujourd’hui, avec les décisions de la Cedeao, du comité des droits de l’homme, Khalifa Sall doit être libéré. Cela fera partie des premières mesures que je vais prendre », s’engage l’ancien ministre des affaires étrangères.
Madické Niang signale que Khalifa Sall lui a renouvelé ses sentiments fraternels et l’a félicité pour avoir été retenu parmi les 5 candidats. « Il a promis de me revenir dans les prochains jours. Je suis à son écoute », informe-t-il. Dans le même sillage Madické Niang a confirmé son ancrage dans le C25. A son avis, l’opposition doit certes continuer à exiger que l’élection présidentielle soit organisée dans des conditions transparentes mais, la bataille c’est aussi de nous préparer à amener Macky Sall au minimum au deuxième tour et à l’amener à partir. « Personne ne parle plus de boycott. Nous irons à l’élection et ferons en sorte que les quatre candidats puissent réunir le maximum de suffrages pour battre Macky Sall », a-t-il souligné.
Les quatre candidats signent un protocole pour battre Macky Sall
Profitant de l’occasion, Me Madické Niang a répondu à ceux qui soupçonnent que sa candidature est parrainée par le régime présidentiel. « J’ai fait ce que j’avais à faire. Maintenant, je laisse les gens avec leur conscience tout en vous disant que je suis un croyant. Je sais que le pouvoir se donne par la grâce du Tout-Puissant. Je laisse tout entre Ses mains. Personne ne peut me dévier de mon chemin. C’est par le courage et l’abnégation que je suis arrivé à ce niveau. Je continuerai avec les mêmes exigences pour pouvoir gagner ou être au deuxième tour », précise-t-il.
Le candidat de la coalition Madické 2019 annonce qu’il ne soutiendra pas Macky Sall en cas de deuxième tour. « Je fais partie de ceux qui ont demandé à ce que nous signions un protocole qui va engager tous les quatre candidats du camp du changement. C’est-à-dire que nous puissions soutenir celui qui sera qualifié au deuxième tour face à Macky Sall. Je suis du camp du changement. Ceux qui veulent verser aujourd’hui dans la calomnie et la médisance, la réponse est devant nous. On saura que Madické Niang est un homme d’honneur qui a toujours été dans le camp de l’opposition », soutient-il.
LE C25 DE FRANCE MARCHE À PARIS MERCREDI
« Des candidats de l’opposition éliminés sans raison, d’autres exilés sans motif, une justice couchée, des forces de défense et de sécurité aux ordres d’un parti au pouvoir clanique et sectaire, le Sénégal est devenu un pays à risque »
Le C25 France compte tenir un grand rassemblement public à la place des invalides, ce mercredi, après avoir obtenu une autorisation de la préfecture de police de Paris, devant le parlement français.
« L’objectif est de porter à la connaissance du monde entier les violations graves et répétitives des principes et valeurs qui fondent la démocratie sénégalaise », lit-on dans un communiqué dont copie nous est parvenue. Pour l’opposition, le régime de l’actuel président Macky Sall plonge le Sénégal dans une crise politique.
« Des candidats de l’opposition éliminés sans raison, d’autres exilés sans motif, une justice couchée, des forces de défense et de sécurité aux ordres d’un parti au pouvoir clanique et sectaire, le Sénégal est devenu un pays à risque », fait savoir le C25.
Ce collectif renseigne que cette grande mobilisation sonnera comme le début d’une longue série d’actions à l’international que le C25 France compte déployer auprès de la communauté internationale, des partenaires techniques et financiers du Sénégal.
PAR MOMAR DIENG
ELLE AUSSI
Tu quoque Aïssata ! Notre Ségolène nationale n’aura donc pas longtemps résisté, elle aussi, aux sirènes du pouvoir dominant. Transhumante ? Le terme importe peu. La réalité est qu’elle finit comme tous ceux et toutes celles quAi, à un moment de leur vie
Tu quoque Aïssata ! Notre Ségolène nationale (terme qui l’irritait, semble-t-il) n’aura donc pas longtemps résisté, elle aussi, aux sirènes du pouvoir dominant. Transhumante ? Le terme importe peu. La réalité est qu’elle finit comme tous ceux et toutes celles quAi, à un moment de leur vie politique, sont allés gonfler les rangs alignés derrière le président de la République après avoir moult fois défié ce dernier, critiqué ses orientations stratégiques, envisagé de le chasser du palais de l’avenue Senghor…
Aïssata Tall Sall, en posant cet acte de ralliement finalement banal, s’inscrit de facto dans la lignée des politiciens ordinaires qui font passer leurs intérêts fondamentaux au dessus de ceux qui sauvegardent l’intérêt national. Sans doute, a-t-elle dû se forger une conviction sur les sens respectifs à donner à ces deux postures divergentes qui tiraillent (très) souvent les hommes et femmes politiques de notre pays.
Sa faute, c’est le reniement public de ses convictions au profit de promesses ou perspectives de carrière sous un régime qu’elle va aider à gagner la présidentielle du 24 février 2019. C’est son choix, mais un choix qui a posteriori aiderait à comprendre la nature fondamentale des divergences (politiques, stratégiques ou doctrinales) qui l’ont poussée à quitter le parti socialiste (où à en être exclue) pour « fractionnisme ».
Logiquement, et en rapport avec sa conversion à la doctrine du chef de l’Etat, on peut douter que son désaccord avec Ousmane Tanor Dieng ait pu porter sur l’alliance assumée du Ps avec le président Sall.
Clairement et à notre détriment, le Sénégal ne dispose que d’une seule institution forte et stable, le président de la République. Si toutes les forces politiques ont vocation à rejoindre les lambris du pouvoir, quels contre-pouvoirs resteraient-ils à la démocratie pour nous éviter le syndrome catastrophique de l’unanimisme version Amadou Toumani Touré qui a gravement affaibli le Mali et favorisé une partie de ses difficultés actuelles?