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15 septembre 2025
KANEL : 412 CARTES D’IDENTITÉ DISTRIBUÉES À LA DATE DU 21 JANVIER
"Les cartes issues de la révision de février 2018, sur les 12 cartes que la préfecture de Kanel a reçues, 1 a été distribuée, au moment où l’arrondissement d’Ouro Sidy a remis 156 pièces sur une réception de 686 cartes."
Au total, 412 cartes d’identité biométriques de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) issues de la refonte de 2017 et de la révision de 2018, ont été retirées à la date du 21 janvier dernier, dans le département de Kanel (Matam, nord), a appris l’APS, jeudi, auprès de la préfecture.
"A la préfecture de Kanel, sur 87 cartes issues de la refonte, 11 pièces ont été retirées, tandis que dans l’arrondissement d’Ouro Sidy, sur 893 cartes reçues, 75 ont été distribuées, dans l’arrondissement d’Orkadiéré, sur 957 cartes reçues, 54 ont été remises à leur ayant droit", a déclaré à l’APS, le préfet du département de kanel, Maguette Ndiouk.
M. Ndiouk a ajouté que pour les cartes issues de la révision de février 2018, sur les 12 cartes que la préfecture de Kanel a reçues, 1 a été distribuée, au moment où l’arrondissement d’Ouro Sidy a remis 156 pièces sur une réception de 686 cartes.
De même, a-t-il dit, 115 cartes ont été retirées dans l’arrondissement d’Orkadiéré sur un total reçu de 778 cartes.
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COMPRENDRE LA BROUILLE ENTRE PARIS ET ROME
Le journaliste Adama Gaye analyse sur Al Jazeera, les critiques italiennes contre le néocolonialisme français - VIDÉO EN ANGLAIS
Italy and France have long been close allies and fellow founding EU members. But relations have taken a turn for the worse since Italy's populist parties came to power in June. Much of the dispute has been about immigration.
France has criticised Italy for not allowing rescue boats carrying refugees and migrants to dock along its Mediterranean ports. And on Monday it summoned Italy's ambassador --after Italian deputy Prime minister Luigi Di Maio accused France of creating poverty in Africa and forcing mass migration to Europe.
COUPE DU MONDE BASKET 2019
La compétition qualificative initialement prévue à Dakar se déroulera finalement à Abidjan, en Côte d’Ivoire, a assuré le sélectionneur sénégalais Abdourahmane Ndiaye dit Adidas.
L’équipe nationale masculine de basket du Sénégal est focalisée sur son objectif de qualification à la prochaine Coupe du monde en dépit de la délocalisation de la compétition qualificative initialement prévue à Dakar et qui se déroulera finalement à Abidjan, en Côte d’Ivoire, a assuré le sélectionneur sénégalais Abdourahmane Ndiaye dit Adidas.
"Notre objectif n’a pas changé et tout se décidera sur le terrain", a expliqué le technicien, interrogé par la Radio futurs médias (RFM, privée).
Selon Abdourahmane Ndiaye dit Adidas, le Sénégal doit se "concentrer" sur cet objectif et "arracher" sa qualification à la Coupe du monde.
Initialement prévue à Dakar du 22 au 24 février, la fenêtre internationale qualificative à la Coupe du monde 2019 (31 août-15 septembre) a été délocalisée dans la capitale économique ivoirienne en raison du retrait du Sénégal, qui a invoqué la tenue au même moment de la présidentielle.
Interrogé au sujet de la Côte d’Ivoire, un candidat à la qualification, le sélectionneur national rappelle que les Lions, qui n’ont besoin que d’un succès pour se qualifier, sont en pole-position.
"Nous devons gagner un seul match pour assurer notre qualification alors que pour le pays organisateur, il faudrait remporter toutes les rencontres", a-t-il souligné.
En attendant cette fenêtre internationale prévue à Abidjan, dernière occasion de se qualifier, les équipes de l’Angola, du Nigeria et de la Tunisie ont déjà validé leur ticket pour la Coupe du monde masculine prévue en Chine.
Dans le groupe du Sénégal, outre le Nigeria, déjà qualifié, il y a la Côte d’Ivoire, la République Centrafricaine, le Rwanda et le Mali.
PAR ABDOU DIAW
SURSAUT NATIONAL !
Acteurs du pouvoir comme ceux de l’opposition doivent retenir que ces joutes électorales ne sont qu’une étape de la vie politique et démocratique du Sénégal et que l’activité économique ne doit nullement être mise à genou le temps d’une élection
D’ici le 24 février, tous les yeux du monde resteront rivés sur le Sénégal qui va élire (ou réélire), son président de la République. Cette élection présidentielle intervient dans un contexte tout à fait particulier, notamment au plan économique. En effet, cette période électorale coïncide avec le démarrage de la deuxième phase du Plan Sénégal émergent (Pse), donc de la réalisation du Plan d’actions prioritaires (Pap 2) à l’horizon 2019-2023. Son succès dépendra, en partie, de la capacité du Sénégal à mobiliser tous les financements nécessaires à la mise en œuvre des projets et réformes déclinés dans cette seconde phase du Pse et à assurer un climat politique apaisé, gage d’un environnement des affaires stable.
Au regard des performances réalisées sur le plan macroéconomique (+6% de croissance, maîtrise du taux d’inflation, ratio Dette sur Pib (47,7%) inférieur à la norme communautaire (70%)…), le Sénégal a plus que jamais besoin de stabilité politique et institutionnelle afin de consolider ces acquis, à défaut, de pouvoir les améliorer dans le futur. Autant, il apparaît également nécessaire de disposer d’un environnement des affaires propice à l’investissement, surtout en cette période d’élection où beaucoup d’investisseurs, notamment ceux de l’étranger, se refugient dans une position attentiste avant de s’engager. Certains sont obsédés par la sécurisation de leurs activités et de leurs capitaux. Même si la plupart des économistes et analystes politiques minimisent la perception d’un risque lié à l’instabilité politique, cela ne doit pas nous pousser à dormir sur nos lauriers.
Acteurs du pouvoir comme ceux de l’opposition doivent retenir que ces joutes électorales ne sont qu’une étape de la vie politique et démocratique du Sénégal et que l’activité économique ne doit nullement être mise à genou le temps d’une élection. Chacun doit jouer sa partition en évitant des discours alarmistes qui peuvent même déteindre sur l’image du Sénégal qui, il faut le reconnaître, continue de garder sa signature vis-à-vis des Partenaires techniques et financiers, mais aussi des institutions financières internationales. Les dernières notations financières des agences sur notre pays telles que Moody’s (note du crédit souverain du Sénégal qui passe de B1 positif à Ba3 avec une perspective stable), Standard & Poor’s (maintien de la note du Sénégal à B+) et la forte mobilisation des PTF à la dernière réunion du groupe consultatif de Paris en sont une parfaite illustration.
Acteur majeur de cette élection présidentielle, la presse a également un rôle fondamental à jouer dans l’apaisement du climat politique. Elle est aussi appelée à veiller sur les différents types de discours et autres messages véhiculés durant toutes les phases (avant, pendant et après) de la présidentielle. Hormis sa situation géographique très stratégique, le Sénégal garde également cet avantage d’être un pays connu pour sa stabilité politique et institutionnelle qui sont des acquis à préserver soigneusement.
L'INDIGNATION INTACTE D'AMINATA SOW FALL
L’une des écrivaines majeures de la francophonie continue de scruter, à 77 ans, sa société à travers les abus des puissants et les stratégies de survie des pauvres
Le Monde Afrique |
Coumba Kane |
Publication 24/01/2019
Alain Mabanckou la considère comme « la plus grande romancière africaine ». Cette déclaration d’amour publique, prononcée lors de la leçon inaugurale de l’écrivain congolais au Collège de France, en mars 2016, continue de troubler Aminata Sow Fall. A 77 ans, elle ne mesure sans doute pas l’empreinte qu’elle a laissée chez des générations d’écrivains africains. « Il dit ça car il m’aime », sourit-elle, comme une petite fille intimidée. Son dernier livre, L’Empire du mensonge, publié en 2018, raconte le parcours de trois familles issues d’un quartier populaire et dont le destin bascule suite à des inondations.
« La pauvreté n’est pas un délit »
Aminata Sow Fall est une pionnière. Une écrivaine « incontournable », selon Mame-Fatou Niang, professeure de littérature française et francophone à l’Université Carnegie-Mellon de Pittsburgh, aux Etats-Unis. « C’est l’une des rares écrivaines africaines à être classée dans la littérature française et non pas francophone dans beaucoup d’universités américaines », selon elle.
En 45 ans de carrière, cette Sénégalaise, née dans une vieille famille de notables de Saint-Louis, a publié une dizaine de romans et de recueils devenus des classiques étudiés dans les écoles africaines et au-delà. Son écriture sans concession dissèque le délitement de la société sénégalaise post-indépendance. Sous sa plume acerbe, Aminata Sow Fall fustige les puissants, cette « bourgeoisie politico-financière » avide de pouvoir et d’ascension sociale, coupable d’avoir torpillé les espoirs nés de la décolonisation. Et, dans le même élan, elle offre sa voix aux laissés-pour-compte du développement. « La pauvreté n’est pas un délit », répète-t-elle, assise dans le salon cossu de sa villa.
L’ancienne professeure de lettres jure qu’elle ne rêvait pas d’une carrière littéraire. L’écriture est née d’une urgence, à 32 ans. En 1973, après sept ans d’études à La Sorbonne, elle rentre au Sénégal. Mais la joie du retour a vite laissé place à l’écœurement. « La bourgeoisie qui s’est installée après l’indépendance avait renversé nos valeurs. Les riches exhibaient leur argent et méprisaient ceux qui n’en avaient pas. Pauvres, vous n’étiez plus rien », se souvient-elle.
S’en suit un questionnement existentiel qui la pousse, pendant son congé maternité, à donner vie à l’histoire de Bakar, homme intègre mais sans le sou. Les valeurs morales ne se mangeant pas, Bakar sombre dans la décadence pour survivre. Il ira jusqu’à se faire passer pour mort afin de récupérer l’argent de ses propres funérailles collecté par sa famille, qui l’avait abandonné à cause de sa pauvreté…
Une satire réussie
Le Revenant, coup d’essai réussi, a failli pourtant ne jamais être publié. L’éditeur sénégalais le jugeait « trop local » pour le marché international, français en particulier, voie royale pour les auteurs africains francophones. Un argument incompréhensible pour Aminata Sow Fall, qui pense la littérature avant tout universelle. « Tous les peuples se posent les mêmes questions existentielles. Comment vivre ? Comment survivre ? La littérature apporte des réponses. Elle ne peut être locale ! », s’emporte-t-elle encore aujourd’hui, en rabattant un pan de son grand boubou orange finement brodé.
Le livre est finalement publié, trois ans après. Un jour, elle entend à la radio Emmanuel Roblès, membre du jury du Goncourt, dire d’elle dans une chronique : « Cette jeune dame, il faut la suivre. » La prédiction s’avérera bonne. La Grève des bàttu, deuxième roman publié en 1979, lui ouvre les portes des salons littéraires. Cette satire réussie met en scène une révolte de mendiants à Dakar. Aminata Sow Fall renverse, le temps de l’intrigue, les rapports de pouvoir entre riches et pauvres. Cette fois encore, l’écriture part d’une révolte intérieure et questionne la condition humaine.
« Un jour, un politicien a traité les mendiants de “déchets humains” qu’il fallait débarrasser de Dakar pour attirer les touristes. Pourtant, les riches ont besoin de ces mendiants qu’ils méprisent mais à qui ils font l’aumône [obligation sociale et religieuse au Sénégal]. Ils donnent, non par générosité, mais pour obéir à une prescription de leur marabout. Ils font l’aumône pour obtenir un poste par exemple. Je me suis donc demandée : et si tous les mendiants, pour protester contre le mépris des riches, refusaient d’accepter leurs offrandes ? »
Le roman au ton ironique, qui raconte le choc psychologique causé par cette révolte inattendue, est salué par la critique. Présélectionné pour le Goncourt 1979, cette deuxième œuvre obtient le prestigieux Grand Prix d’Afrique noire en 1980. Traduite en plusieurs langues, dont le mandarin, elle est portée à l’écran en 2000 par le cinéaste malien Cheick Oumar Sissoko.
Refus de se définir comme féministe
Ces nouveaux riches avec leurs signes ostentatoires, Aminata Sow Fall les abhorre. Elle préfère la pudeur bourgeoise dans laquelle elle a été élevée. Son père était trésorier général pour la Banque de France dans le Sénégal colonial. Marié à trois femmes, il a installé sa famille nombreuse dans une confortable maison saint-louisienne. Il meurt quand Aminata a 8 ans. Sa mère, première épouse, deviendra la cheffe de famille. « J’ai grandi dans une famille heureuse et unie. Ma mère nous a élevés dans la bienveillance, sans nous brimer. Ses valeurs morales suffisaient à nous guider. »
La matriarche, figure récurrente dans l’œuvre d’Aminata Sow Fall, réunit autour d’elle, lors de repas dominicaux, la future élite du pays. Ce sont les camarades de ses enfants, élèves au prestigieux lycée Faidherbe de Saint-Louis qui forme alors les cadres de l’Afrique francophone. Un « cocon » dans lequel Aminata Sow Fall s’épanouit. Dans un Sénégal encore sous administration coloniale et conservateur, elle brise certains clichés. Ses parents ne lui imposent pas les corvées ménagères, fardeau des fillettes de son âge. Cette liberté lui offre un temps précieux pour dévorer les ouvrages de la bibliothèque familiale.
« Personne ne trouvait anormal que je lise autant », précise-t-elle. Au milieu des livres de tout genre, une œuvre française la fascine, Tristan et Yseult, lue « une cinquantaine de fois » et dont elle peut réciter des passages par cœur. « J’étais frappée par la puissance de l’irrationnel de cette histoire. Le filtre d’amour allait à l’encontre de ce que je pensais de l’Occident. Pour moi, les Occidentaux vivaient dans un monde cartésien et logique. J’avais donc des points communs avec ce monde. »
Le succès de l’écrivaine coïncide avec l’émergence d’autres auteures africaines sur la scène littéraire francophone comme Mariama Bâ, auteure d’Une si longue lettre, disparue en 1981. Mais Aminata Sow Fall place sa focale sur d’autres thèmes que l’excision ou la polygamie, sujets attendus par la critique. Même si ses œuvres parlent de « femmes fortes », elle refuse de se définir comme féministe. « Au lieu de demander aux femmes de scander “Je suis l’égale de l’homme”, il faut d’abord leur apprendre à organiser leur vie, à soigner leur enfant, à acquérir des connaissances. Il faut leur donner les moyens de se défendre », affirme-t-elle.
« Une posture d’observatrice »
Mais alors, comment se défendre en tant que femme dans une société patriarcale ? « Il faut éduquer les garçons et nourrir la confiance des petites filles en elles-mêmes », répond-elle. « Je ne me suis jamais demandée si j’étais capable de faire ce que fait un homme car, dans ma famille, filles et garçons étaient traités à égalité. Je n’ai pas souffert de ce complexe », martèle-t-elle, en faisant tinter ses nombreux bracelets.
Ses détracteurs l’ont alors jugée en déconnexion avec la réalité des femmes sénégalaises. Des féministes lui en ont voulu. Comme cette professeure américaine de l’Université de Yale qui a refusé qu’un de ses élèves fasse une thèse sur la Sénégalaise, au motif qu’elle ne défendait pas les femmes dans ses écrits. L’histoire d’un malentendu, selon l’universitaire Mame-Fatou Niang, auteure de travaux de recherche sur la romancière : « On a voulu lui coller une étiquette féministe car c’est une écrivaine. Or, dans ses œuvres, Aminata Sow Fall a une posture d’observatrice, elle n’est pas dans le jugement. »
Même défiance à l’égard de la négritude. Au pays de Léopold Sédar Senghor, son attitude détonne et elle s’en amuse. « Au Sine Saloum [région d’origine de Senghor], les gens n’ont pas le besoin de revendiquer leur négritude car ils la portent en eux. Senghor s’adressait plutôt aux philosophes racistes pour qui l’Afrique n’a pas de civilisation », se justifie-t-elle. Dans le roman L’ex-père de la nation (1987), certains critiques ont cru reconnaître dans le personnage principal – un dictateur déchu – la figure de Senghor. Ce que la romancière a toujours nié, elle qui répète à l’envi « ne pas faire de politique ».
Valoriser les langues nationales
Avec le premier président sénégalais, Aminata Sow Fall a en partage un goût pour la littérature et la culture. Comme lui, elle valorise les langues nationales. Elle parsème ses romans de mots en wolof, comme dans La Grève des bàttu, ce dernier mot signifiant l’écuelle que tendent les mendiants aux passants. Cet enracinement l’a poussée à éditer ses livres au Sénégal et à rester vivre au pays de ses sept enfants. L’un d’eux, le célèbre rappeur Abass Abass, a hérité de sa passion pour les mots. « Il dit que mon éducation morale imprègne ses textes, ce qui me touche beaucoup », confie cette grande amatrice de musique, rap inclus.
La doyenne des lettres sénégalaises mène une vie discrète dans la capitale. Elle sort peu, comme pour se protéger de la violence sociale ambiante. A ses yeux, l’émergence économique pour tous promise par les dirigeants successifs n’a pas comblé le fossé entre pauvres et riches. Bien au contraire, il s’est creusé. Un soir, au théâtre, elle est estomaquée par le spectacle qu’offre une partie du public. Des hommes et des femmes font pleuvoir des billets sur les griots sur scène. Manière ostentatoire d’exhiber leur fortune. Cette nuit-là, la colère s’est réveillée en elle. « Quelle tristesse ! Ces sommes auraient pu aider bien des pauvres », lâche-t-elle, toujours plus indignée, à 77 ans.
URGENT: ABDOUL MBAYE, PRESIDENT DE L'ACT, SOUTIENT OUSMANE SONKO
Abdoul Mbaye en visite au siège du parti des Patriotes du Sénégal après les événements du mercredi (hier).
En dessous, le message de soutien du Président de l'ACT, Abdoul Mbaye au Pastef:
"Tout notre soutien au Pastef et à son candidat Ousmane Sonko à la suite du saccage de leur siège par des nervis encagoulés. C’est signe de la peur qui s’installe chez l’adversaire. Gageons que leur justice ne sanctionnera personne tandis que de jeunes innocents de l’opposition arrêtés sous des prétextes fallacieux croupissent déjà à la DIC et en prison.
Commençons à nous y préparer. Le pouvoir n’organisera pas une élection qu’il sait déjà perdue face à la détermination de l’opposition unie. La pagaille au niveau des cartes d’électeur et la violence seront prétextes pour la reporter. Ils continuent de violenter la démocratie et les libertés sénégalaises."
DEUX NOUVEAUX DÉPUTÉS À L’ ASSEMBLÉE NATIONALE
Le président Moustapha Niasse, a installé jeudi deux nouveaux députés, Malick Guèye et Maïmouna Sène, en remplacement de Khalifa Ababacar Sall et Ndiassé Kâ.
Le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, a installé jeudi deux nouveaux députés, Malick Guèye et Maïmouna Sène, en remplacement de Khalifa Ababacar Sall et Ndiassé Kâ, a constaté l’APS.
"J’invite l’huissier à installer les députés Malick Guèye et Maïmouna Sène sur leur siège en remplacement de Khalifa Ababacar Sall et Ndiassé Kâ", a dit Moustapha Niasse, à l’ouverture de la plénière consacrée à l’examen du projet de loi portant code pétrolier.
Le député Ndiassé Kâ, décédé le 28 décembre 2018, était également maire de la commune de Kayar.
Khalifa Sall avait été lui radié le 17 janvier 2019 par l’Assemblée nationale, suite à la confirmation en appel de sa condamnation à cinq de prison ferme pour notamment escroquerie sur deniers publics.
Il avait auparavant été révoqué en août dernier de son poste de maire de Dakar par décret présidentiel.
LE NUMÉRIQUE AU SÉNÉGAL
Le pays est dans une phase d’opportunité sans précédent dans le domaine du numérique qu’il doit valoriser, pour devenir une "nation numérique majeure".
Le Sénégal est dans une phase d’opportunité sans précédent dans le domaine du numérique qu’il doit valoriser, pour devenir une "nation numérique majeure", a indiqué, mardi, Ibrahima Nour Eddine Diagne, président d’African Performance Institute (API).
"Le Sénégal est un pays jeune avec des compétences avérées en matière de numérique. Nous pensons que nous sommes dans une phase d’opportunité sans précédent, mais (qui) est appelée à disparaître si elle n’est pas valorisée", a dit M. Diagne, selon qui c’est "le moment de provoquer ce débat".
Il s’exprimait en marge d’une conférence, dans le cadre des "Mardis du numérique", un cycle de conférences organisé par l’API.
A cette occasion, plusieurs panélistes sont intervenus sur les défis de l’enseignement supérieur dans les domaines de l’innovation et de l’entreprenariat dans une économie numérique, en présence d’universitaires, d’étudiants et d’acteurs de la société civile.
"Il y a dans les cinq prochaines années, un enjeu capital, si notre pays joue la partition qu’il faut – aussi bien l’Etat, le milieu de l’enseignement, le secteur privé, les étudiants -, nous pouvons vraiment prétendre être une nation numérique majeure", estime Ibrahima Nour Eddine Diagne.
"A contrario, nous risquons, si nous ne faisons rien, d’être une économie marginale", poursuit-il, estimant qu’avec la révolution numérique, le monde ne se rattrape plus.
"Quand on prend cinq ans de retard, on a perdu cinq ans", au moment où "les autres ont pris l’avance et ont fini de valider les opportunités qui auraient dû être les nôtres", a-t-il fait valoir.
Les jeunes principaux destinataires de ces réflexions, doivent comprendre que "dans le monde d’aujourd’hui, c’est les compétences qui font la différence".
Ils doivent aussi avoir à l’esprit qu’ils "ne sortiront pas avec des diplômes qui les rendront compétents, mais avec des diplômes qui leur donneront des connaissances", a-t-il souligné.
Il a salué la création de l’Université virtuelle du Sénégal (UVS) que le Sénégal "n’a pas copiée", et qui malgré des problèmes, portera ses fruits avec le temps avec "un gain de compétitivité".
Ibrahima Nour Eddine Diagne a évoqué "les profondes mutations" d’un monde passé d’une "domination par la force", à travers l’esclavage et la colonisation, à une "domination par les compétences".
Un monde dans lequel la souveraineté ne s’applique plus à un territoire, et où "Facebook connaît plus les Sénégalais que l’Etat du Sénégal", en maîtrisant leurs préférences et autres caractéristiques.
Pour cheikh Thiam, directeur exécutif du Club des investisseurs du Sénégal et ancien directeur général du quotidien Le Soleil, un des panélistes, le Sénégal a déjà réalisé des avancées numériques en matière de procédure dans plusieurs secteurs.
Il devrait désormais mettre l’accent sur le paiement numérique pour gagner du temps et régler certaines "petites corruptions", a-t-il dit, avant d’inviter à établir "des ponts entre les écoles de formations, les universités et le monde de l’entreprise".
Cette perspective peut être accompagné par la création d’un fonds d’appui à l’innovation et à la recherche, qui serait à frais partagés entre l’Etat et les entreprises.
Il propose aussi un système d’incitation par la défiscalisation en faveur des entreprises qui créent des laboratoires de recherche.
"Le Sénégal est en train de progresser en matière d’innovation", a dit pour sa part le professeur Amadou Thierno Gaye, directeur de la recherche et de l’innovation au ministère de l’Enseignement supérieur.
Il note que le Sénégal a gagné six places, selon le rapport 2018 du Global Innovation Index, publié par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI).
Le concept des "Mardis du numérique", qui en en est à sa 11-ème édition, vise à "provoquer ce dialogue" qui manque sur une question aussi transversale que le numérique, a dit Ibrahima Nour Eddine Diagne président de African Performance Institute (API), à l’origine de cette initiative.
Chacun fait de son côté ce qu’il pense être plus pertinent, alors que le rôle des uns et des autres "n’est pas de trouver des solutions, mais de poser les bonnes questions", selon M. Diagne.
«L’OBSTACLE EST PSYCHOLOGIQUE»
«Restituer le patrimoine africain» est le titre du rapport rendu par Felwine Sarr et Bénédicte Savoy au Président français Emmanuel Macron. Selon le Pr Felwine Sarr, la grande difficulté de ce travail a été psychologique.
L’obstacle juridique qui a été présenté comme le principal obstacle à la restitution des objets d’art africains n’en était pas un finalement. Selon le Pr Felwine Sarr, auteur avec Bénédicte Savoy du rapport sur la restitution des œuvres d’art africaines qui a été présenté hier au Centre de recherche ouest africain (Warc), l’obstacle psychologique a été le plus dur. «Finalement, c’est la question psychologique qui a été la plus dure. La grande difficulté, c’est que ces sociétés acceptent qu’elles doivent restituer, que les conservateurs de musée l’acceptent, que les gestionnaires des institutions patrimoniales acceptent qu’ils doivent se séparer de ces objets, qu’ils acceptent qu’on questionne la manière dont ils les ont intégrés dans leur patrimoine, qu’ils acceptent ce que ça dit de leur histoire coloniale. De l’histoire avec les autres et ce que ce retour pouvait signifier pour édifier pour certains d’entre eux, un geste qui est problématique d’un point de vue éthique», explique Pr Sarr.
Selon le co-auteur de cet ouvrage-rapport, les occidentaux avaient du mal à accepter cela parce qu’ils s’étaient installés dans un confort symbolique de l’histoire. «Ils pensaient que le rapt avait été naturalisé. Vous prenez quelque chose qui ne vous appartient pas et vous pensez qu’un siècle après on ne vous demandera pas des comptes. C’est tout ce travail sur leur propre histoire, qu’ils n’avaient pas fait, qu’ils doivent faire. Et c’est ce qui a fait qu’il y a eu beaucoup de débats autour de : ‘’Oui, vous n’avez pas de musée. Oui, nous ne les avons pas volés, nous les avons sauvés’’.» Au final, en recevant le rapport des deux experts, le Président Macron a pris la décision de restituer sur le champ 26 statuettes au Bénin. Pour le reste, les choses sont plutôt floues. Mais, indique le Pr Sarr, une réunion entre les conservateurs africains et européens est programmée au premier trimestre de cette année pour définir la prochaine étape.
Ce travail effectué par les deux experts a ouvert de nouveaux espaces qui n’existaient pas auparavant. Selon le Pr Sarr, après le Bénin, d’autres pays vont exprimer leurs demandes. «On a fait des inventaires pour tous les pays d’Afrique subsaharienne. Et ce que nous préconisons, c’est que les pays aient d’abord accès à leur inventaire.» Entouré des Pr Achille Mbembé et Bado Ndoye, Felwine Sarr note que «le Sénégal est en train de travailler sur sa liste et va faire sa demande de restitution». Il en est de même de la Côte d’Ivoire, du Gabon, du Mali et du Burkina qui sont aussi en train de travailler à leurs listes. Le Maroc a déjà fait la sienne.
Réfléchir à la réappropriation des objets
Au total, le rapport a répertorié un total de 90 mille œuvres d’art africaines dans des musées français. Les 70 mille étant détenues par le Musée du Quai Branly. Selon le Pr Sarr, l’objet de la restitution n’est pas de dépouiller les musées français puisque tous les objets n’ont pas vocation à être rendus. «Toutes les œuvres d’art n’ont pas vocation à être restituées. Des conservateurs de musée africains disent qu’ils ne veulent pas tout prendre, mais les objets les plus significatifs, ils les veulent parce qu’ils ont une valeur symbolique.» Aujourd’hui, le plus important est de réfléchir à la façon dont nous devons nous approprier ces objets. «Je suis convaincu qu’ils vont revenir. Et le plus important pour moi, c’est d’insister sur l’importance du patrimoine et comment on reféconde la relation que nous avons avec ces objets.» Incidemment, souligne le Pr Sarr, la question de la conservation de ces objets n’en est pas une puisque le duo a répertorié près de 500 musées en Afrique subsaharienne.
LES ENSEIGNANTS DU SUPERIEUR TOUCHENT LE GROS LOT
Les enseignants du supérieur peuvent afficher le sourire. Leur revendication d’avoir une retraite décente vient d’être satisfaite.
Le projet de loi modifiant certaines dispositions de la loi portant statut du personnel enseignant des universités a été voté hier à l’unanimité. Avec le fonds de solidarité et la revalorisation de la pension, les enseignants peuvent espérer une retraite tranquille.
Le projet de loi n°25/2018 modifiant certaines dispositions de la loi n° 81-59 du 9 novembre 1981 portant statut du personnel enseignant des universités a été voté à l’unanimité hier, à l’Assemblée nationale. La modification de cette loi était une vieille revendication des organisations syndicales de l’enseignement supérieur comme le Saes. Les modifications apportées à cette loi mettent «l’accent sur l’amélioration des conditions de vie et de travail du personnel enseignant et chercheur».
De même, il est souligné que «c’est l’occasion de corriger une imperfection de l’article 42 de la loi n° 2016-07 du 2 mars 2016 modifiant certaines dispositions de la loi n° 81-59 du 9 novembre 1981 portant statut du personnel enseignant des universités en y intégrant les indices de traitement». Dans l’exposé des motifs, il est précisé que l’objectif est d’apporter une réponse à la préoccupation majeure des enseignants du supérieur, celle d’avoir une retraite décente. Ainsi, avec les nouvelles dispositions de cette loi, il y a «la charge horaire d’une heure supplémentaire» des enseignants qui va permettre la mise en place d’un fonds de solidarité qui va permettre de soutenir ceux qui sont déjà à la retraite. Ces derniers vont donc bénéficier de la contribution de leurs collègues en activité. Ainsi, en à croire le ministre de l’Enseignement supérieur, c’est une augmentation de 300 mille F Cfa sur la pension des enseignants partis à la retraite. Selon Mary Teuw Niane, les enseignants du supérieur vont pouvoir percevoir une pension de retraite égale à 70% de leur dernier salaire. En 2021, informe le ministre, ce sera 85% du salaire. Ce qui, d’après lui, est une grosse augmentation.
Par ailleurs, le ministre a souligné que «le projet de loi a fait l’objet d’une large discussion avec le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur et un consensus a été trouvé». En outre, il est noté qu’avec ces modifications, on prend en compte «l’une des principales recommandations de la concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur» qui préconisait «la réactualisation des textes régissant l’enseignement supérieur et la recherche du Sénégal». Interpellé sur les retards notés dans la livraison de l’Université du Sine Saloum de Kaolack, le ministre de l’Enseignement supérieur a rappelé que ceux qui avaient gagné les marchés n’avaient pas respecté les délais. Des marchés qui leur sont retirés en attendant que la direction de Contrôle des marchés publics intervienne.