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16 septembre 2025
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AU-DELÀ DE LA SOUVERAINETÉ MONÉTAIRE
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - Selon Charles Faye, le développement de l'Afrique concerne moins le FCFA que sa capacité à produire et à s'industrialiser - Il appelle les spécialistes tels que Pape Sakho et Daniel Kabou à rompre le silence sur la question
Madeleine Diallo et Oumar Niane |
Publication 14/01/2019
#Enjeux2019 -Charles Faye invite les grands spécialistes en économie à prendre la parole pour s'exprimer sur la "question éminemment technique" de la monnaie dans la sous région ouest-africaine. "Que l'on n'entende pas des personnes comme Pape Sakho, Loum, Daniel Kabou, sur le sujet me rend amer", a-t-il fait savoir, au micro de SenePlus.
L'éditorialiste de l'émission Sans Détour est par ailleurs, peu convaincu de la nécessité d'une assise nationale pour régler les problèmes de la justice. "Les assises précédentes n’ont rien changé. Il arrivera un moment où les Sénégalais se prendront en charge", déclare Charles Faye, qui s'est également pronocé sur la codification des langues nationales.
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UEMOA : DÉFICITS DES COMPTES EXTÉRIEURS
La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) suggère des ‘’orientations de portée régionale’’ pour amoindrir les déficits des comptes extérieurs des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) suggère des ‘’orientations de portée régionale’’ pour amoindrir les déficits des comptes extérieurs des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
‘’Au-delà des spécificités de chaque pays, des orientations de portée régionale devraient être dégagées pour atténuer les déficits des comptes extérieurs. En particulier, au titre des services, il conviendrait de développer une offre de services de transports pour alléger le poids du fret et réduire la demande extérieure des pays de l’Union’’, conseille-t-elle.
La BCEAO qui vient de publier un rapport sur la balance des paiements et la position extérieure globale du Sénégal pour 2017, estime que ‘’dans un contexte où les ensembles économiques s’organisent au plan régional, la profondeur des échanges intra-UEMOA devrait être consolidée’'.
DES PANNEAUX ET DES BALLONS À LA LIGUE DE BASKET DE LOUGA
La Fédération sénégalaise de basket-ball (FSB) a offert, samedi, des panneaux et des ballons à la ligue de basket de Louga afin de contribuer davantage au développement de cette discipline sportive dans cette région.
La Fédération sénégalaise de basket-ball (FSB) a offert, samedi, des panneaux et des ballons à la ligue de basket de Louga afin de contribuer davantage au développement de cette discipline sportive dans cette région.
Le don a été remis à la ligue par le président de la Fédération sénégalaise de basket-ball, Babacar Ndiaye.
"Je suis venu à Louga pour une visite de courtoisie et de travail afin de m’enquerir de la situation. Nous avions promis a Louga de leur donner des panneaux pour rendre les terrains plus fonctionnels", a-t-il dit lors de sa visite au siège de l’instance dirigeante du basket régional à Louga.
"Les panneaux ont été installés. Nous étions venus voir ces installations et procéder à une distribution de ballons qui va se faire sur l’ensemble du territoire national", a-t-il expliqué.
Le président de la Fédération sénégalaise de basket a assuré que toutes les équipes affiliées à sa structure recevront leur dotation en ballon.
"Nous reviendrons pour remettre aux 12 ligues un chrono 24 secondes et un tableau magnétique", a-t-il annoncé, assurant que l’objectif visé par sa fédération avant la fin du mandat sera atteint.
M. Ndiaye a indiqué avoir pris note de toutes les doléances formulées par la ligue, et promis que des solutions y seront apportées.
Babacar Ndiaye a, par ailleurs, regretté les violences constatées lors des matchs de basket-ball, soutenant cependant que ces scènes de violences ne doivent pas effacer l’" excellent travail accompli".
"Nous avons pris des sanctions draconiennes et fait de la sensibilisation pour mettre un terme à ce fléau. Si ces mesures ne marchent pas, il faudra peut-être passer à une autre étape", a-t-il suggéré.
MERCATO : GANA GUÈYE, C'EST PLUS DE 20 MILLIARDS CFA
Le PSG qui s’est envolé à Doha (Qatar) pour une tournée promotionnelle a mandaté l’agent israélien Pini Zahavi, au cœur du transfert du Brésilien Neymar du FC Barcelone à Paris, pour ferrer l’ancien pensionnaire de l’institut Diambars.
Idrissa Gana Guèye est devenu la cible prioritaire du Paris Saint Germain (élite française), en quête d’un profil similaire à celui du milieu de terrain sénégalais d’Everton (élite anglaise), qui a échangé avec l’entraîneur parisien en perspective de son transfert dans la capitale française, rapporte le quotidien sportif français L’Equipe dans son édition de lundi.
Thomas Tuchel, l’entraîneur allemand du PSG, "a échangé avec le milieu de terrain mercredi. Au menu des discussions entre les deux hommes, son positionnement et son utilisation", précise L’Equipe, selon lequel le club anglais a fixé à 30 millions d’euros, soit plus de 20 milliards de francs CFA, le prix du transfert du footballeur sénégalais.
Une telle somme représente une véritable plus-value pour Everton, qui avait déboursé 8,5 millions de francs CFA pour s’attacher les services du footballeur âgé de 29 ans, en provenance d’Aston Villa. L’international sénégalais avait prolongé en février dernier son contrat jusqu’en 2022.
Le PSG qui s’est envolé à Doha (Qatar) pour une tournée promotionnelle a mandaté l’agent israélien Pini Zahavi, au cœur du transfert du Brésilien Neymar du FC Barcelone à Paris, pour ferrer l’ancien pensionnaire de l’institut Diambars.
Champion de France en 2011 avec Lille (France), Gana Guèye, à défaut d’être un footballeur au nom ronflant, devrait bien convenir au PSG qui se trouve dans le besoin urgent d’un renfort au milieu de terrain.
"Le Sénégalais à la technique très sûre a un volume de courses conséquent. Sa capacité à créer des décalages par sa percussion n’est plus à prouver", écrit le quotidien sportif français.
A part le Français Ngolo Kanté, meilleur spécialiste mondial à ce poste, "il n’a que peu d’équivalents en Premier League pour un joueur de son gabarit (1m74 et 66 kgs)", selon l’Equipe.
"Son profil est intéressant aussi par sa polyvalence. Dans l’entrejeu parisien, il pourrait aussi bien être associé à Marco Verrati ou à Marquinhos par exemple", poursuit le quotidien spécialisé français, précisant qu’Everton avait initialement prévu de le céder à 20 millions d’euros, soit plus de 13 milliards de francs CFA.
L’ancien de Diambars, annoncé à l’Olympique de Marseille dans un passé récent, aurait déjà commencé à s’informer pour éventuellement se trouver un logement dans la capitale française.
De plus, selon L’Equipe, le manque d’expérience de Gana Guèye en Ligue des champions (12 matchs) ne serait plus un handicap du point de vue du club parisien.
«LA DECONNEXION EST ARRIVEE EN 2000»
Les présidents Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf ont réussi à mettre sur place une administration qui n’était pas fondamentalement politisée, même si la corruption existait.
C’est la conviction du Docteur en étude du développement, Cheikh Tidiane Dieye, invité de l’émission Objection de la radio Sud Fm du dimanche 13 janvier. Auteur du livre “La corruption bureaucratique au Sénégal: trajectoires, ressorts et représentations populaires”, publié aux éditions l’Harmattan, le sociologue renseigne que la cassure a été notée dès l’avènement d’Abdoulaye Wade au pouvoir, mais accentuée sous Macky Sall qui disposait pourtant de beaucoup plus de leviers et de ressources politiques pour réussir la lutte contre la corruption.
Dans la lutte contre la corruption, les présidents Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf auraient mieux fait que leurs successeurs, en l’occurrence Me Abdoulaye Wade et l’actuel président Macky Sall. Cette conviction est du Docteur en étude du développement, Cheikh Tidiane Dieye, sur les ondes de la radio Sud Fm. En effet, invité de l’émission politique Objection d’hier, dimanche 13 janvier, Cheikh Tidiane Dieye, subdivisant la séquence entre les quatre présidents en deux blocs, trouve que sous Senghor et Diouf, même si la corruption existait, «c’était encore dans des proportions qui pouvaient laisser à l’administration une marge pour exister». Comme explication, il commence tout d’abord par faire part de la volonté du président Senghor qui consistait, à son avis, «de construire une bourgeoisie nationale», car ayant constaté que «l’essentiel de l’économie était entre les mains des Français et des Libano-Syriens». Malheureusement, s’est-il désolé, il y a eu une sorte de «confusion ou de collusion dans l’appareil entre la sphère administrative et la sphère politique». Pour autant, il reconnait à Senghor «d’avoir mis en place une structure administrative avec des règles légales et des procédures».
Le président Abdou Diouf, poursuit-il, avait voulu changer d’approche car ayant compris que le modèle de Senghor ne créait pas les conditions du développement économique et social du Sénégal. Ainsi donc, il a voulu créé une rupture entre la classe du parti politique et une classe technocratique qui viendra aux affaires, notamment dans le gouvernement. Malheureusement, selon lui, Diouf avait géré le pays les 10 premières années dans la pénurie, l’austérité, etc. Ce qui aurait mis en échec son combat contre la corruption car, justifie-t-il, «le parti utilisait, quand il le pouvait, les rouages de l’administration pour promouvoir ses intérêts politiques et partisans». Pour autant, il reste formel que l’administration a réussi à se constituer en tant que «corps indépendant qui n’était pas forcément politisé au niveau où elle l’est aujourd’hui». Surtout que, poursuit-il, sous Diouf, la société civile et la presse commençaient à émerger et portaient ledit combat.
WADE-SALL : LE POINT DE RUPTURE DANS LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
Vint alors la séquence Abdoulaye Wade et Macky Sall caractérisée par l’auteur du livre “La corruption bureaucratique au Sénégal: trajectoires, ressorts et représentations populaires”, comme la «déconnexion» dans la lutte contre la corruption. En effet, Cheikh Tidiane Dieye, membre de la plateforme “ Avenir Sénégal Bi nu Beug, renseigne qu’à partir de 2000, «on commence à détricoter l’Etat et l’administration publique». Il explique qu’avec Me Wade, l’administration publique, qui devait fonctionner hors du champ politique, a commencé à être politisée. «Cela a entrainé l’enrichissement sans cause», se désole-il. Comme raisons, il dit que cela correspondait à une période où le pays commençait à s’ouvrir à l’investissement public privé étranger. «Le niveau de corruption a explosé parce que les marchés publics ont commencé à être très importants», a-t-il souligné.
Finissant avec l’actuel chef d’Etat, le sociologue s’est désolé de l’absence de volonté du président Macky Sall qui avait pourtant des atouts pour réussir le combat contre ledit fléau. De l’avis de Cheikh Tidiane Dieye, l’actuel président disposait de plus de leviers et de ressources politiques que ses prédécesseurs. Tout d’abord, il montre que Macky Sall a bénéficié, dès son arrivée, des réflexions des Assises nationales (2008-2009), et plus tard de celles de la Cnri. Comme deuxième atout, il fait cas des demandes «impérieuses formulées par les citoyens» en 2012, avec les contestations de la gouvernance de Wade. Mieux, sur le plan politique, «il avait le soutien d’au moins 65% de Sénégalais». Hélas ! Même s’il constate une certaine diligence dans la mise en place des Institutions, dès son installation, M. Dieye fait noter que «le système qui avait été combattu revient».
LES ETUDIANTS REPRENNENT LES COURS LE 21 JANVIER
Après que le gouvernement et les responsables de ces écoles ont trouvé un accord pour le paiement de la dette de 16 milliards qui était à l’origine de leur expulsion.
Les étudiants orientés par l’Etat dans les établissements privés d’enseignement supérieur vont regagner les classes le 21 janvier prochain. Face à la presse samedi dernier, le Cadre unitaire des organisations des établissements privés d’enseignement supérieur (Cudopes) est revenu sur le plan de décaissement des montants dus.
Après trois mois d’expulsion en raison d’une dette de 16 milliards que l’Etat doit aux Etablissements privés d’enseignement supérieur (Epes), les étudiants orientés dans ces écoles vont enfin reprendre les cours le 21 janvier prochain. L’Etat du Sénégal a, en effet, trouvé un accord avec les responsables de ces écoles privées pour éponger la dette au titre de la prise en charge de leurs frais d’études en vertu des contrats de placements. En conférence de presse avant-hier, samedi 12 janvier, le Cadre unitaire des organisations des établissements privés d’enseignement supérieur du Sénégal (Cudopes) est revenu sur les modalités de paiement convenues avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ainsi que le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan.
«A ce jour, l’Etat a versé au profit des Epes, un premier montant de 3 milliards tirés des crédits de la Loi des finances rectificative 2018 dont la plupart des virements ont été positionnés dans les comptes des Epes en novembre 2018», a déclaré le coordonateur du Cudopes, Jean Marie Sène. Aussi dira-t-il, « un deuxième montant de 3 milliards issu d’un virement de crédits a été payé à partir du 29 novembre 2018 à concurrence à 2.200.000.000 F dans un premier temps pour éponger l’incidence de la dette de l’année académique 2016-2017». A en croire Jean Marie Sène, «les 800.000.000 reliquataires ont été virés le 31 décembre 2018 comme promis par l’Etat pour le compte de certaines factures de 2017-2018».
En effet, au-delà de ces 6 milliards décaissés, les discussions ont abouti à un plan de paiement échelonné sur plusieurs mois pour éponger la dette. Il s’agit selon le coordonateur du Cudopes de, «8 milliards inscrits dans la loi des finances initiale 2019 selon ce calendrier, en janvier 1 milliard ; en février 2 milliards ; en mars 1 milliard ; en avril 2 milliards, mai 1 milliard et juin 1 milliard». Même si le «planning de paiement ne les arrange pas», les responsables des écoles privés ont salué les mesures abouties avec l’Etat. Ils promettent ainsi de faire de leur possible pour combler le retard accusé par les étudiants. S’agissant de ceux qui doivent subir l’examen national du BTS prévu au mois de juillet prochain, le Cudopes a demandé au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche d’engager des discussions avec le ministère de la Formation professionnelle afin de revoir la date. Toutefois, le Cudopes qui précise «n’avoir subi aucune pression politique», avertit : «si l’Etat ne respecte pas les engagements pris, nous allons encore expulser les étudiants et dans ce cas, il sera responsable».
Concernant les enseignants qui étaient en grève, le Cudopes se veut clair : « ils étaient recrutés dans le cadre du programme de l’orientation des étudiants dans le privé par l’Etat et ils sont payés au fur et à mesure que l’Etat nous paie». Il faut rappeler que l’accord trouvé avec le gouvernement résulte de la réunion du 10 janvier dernier avec la Direction générale de l’enseignement supérieur.
REPRISE DES COURS LE 21 JANVIER PROCHAIN : Ouf de soulagement des étudiants orientés dans le privé
Ils avaient barré la route, jeté des pierres, brûlé des pneus pour exprimer leur courroux. Les étudiants orientés par l’Etat dans les établissements privés d’enseignement supérieur étaient exclus à cause de la dette de 16 milliards au titre de la prise en charge de leurs frais d’études en vertu des contrats de placements dus à ces écoles privées. Ils se sont fait entendre par tous les moyens pour exiger de l’Etat l’apurement de la dette afin de pouvoir reprendre les cours. Aujourd’hui, l’Etat du Sénégal vient de prendre l’engagement de payer toute la dette et les responsables des écoles privés ont, sur la même lancée, décidé de reprendre les cours le 21 janvier prochain. Présents samedi dernier, à la conférence de presse du Cadre unitaire des établissements privés d’enseignement supérieur du Sénégal (Cudopes), les étudiants ont poussé un ouf de soulagement. Ils saluent la mesure prise par l’Etat du Sénégal. «On est très ravis de la décision qui a été prise. On remercie le gouvernement mais aussi les établissements privés qui nous ont épaulé parce que rester trois mois ou plus sans faire cours, c’est très difficile. Il y’a des étudiants qui avaient fini leur année avant d’être renvoyés mais il y’a d’autres qui n’ont pas encore terminé leur deuxième année jusqu’à présent. Psychologiquement, c’est très difficile», a fait savoir Cheikh Thiam, étudiant en 3ème année à l’Université catholique de l’Afrique de l’ouest (Ucao). Même son de cloche chez Bounama Ndiaye.
«On est très contents de la mesure car ce n’était pas facile de rester à la maison dormir, aller jouer au football. Nos parents avaient mal. Car, ce n’est pas facile pour eux de s’occuper de tout, nourriture, électricité, eau et que nous, nous n’allons pas à l’école», dit aussi cet étudiant à l’Ucao. Après avoir décaissé 6 milliards de F CFA, le gouvernement du Sénégal a trouvé un consensus avec les responsables des écoles privées d’enseignement supérieur sur un plan de décaissement du reste du montant. Les étudiants demandent ainsi à l’Etat de respecter ses engagements afin de pouvoir étudier dans de meilleures conditions.
«LE SENEGAL N’A PAS DE POLITIQUE CRIMINELLE ; CELA PEUT FAIRE PEUR, MAIS C’EST LA REALITE»
Le professeur Abdallah Cissé de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint- Louis, juge que le Sénégal n’a pas une bonne politique criminelle.
Professeur à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, Abdallah Cissé, pense que le Sénégal n’a pas une politique criminelle. Il s’exprimait avant-hier, samedi 12 janvier, lors de la présentation du livre du chef de la Division spéciale de cybersécurité, Pape Gueye, qui a pour titre: «Criminalité organisée, terrorisme et criminalité: réponses politiques et criminelles».
Prenant la parole lors de la cérémonie de dédicace du livre du commissaire de police et, par ailleurs, chef de la Division spéciale de cybersécurité avant-hier, samedi 12 janvier, il est revenu sur la nécessité de refaire le système. «Le Sénégal n’a pas de politique criminelle; cela peut faire peur, mais c’est la réalité. Nous avons un Code pénal, un Code de procédure pénal, mais personne ne peut dire en quoi se résume la politique criminelle du Sénégal», déplore-t-il.
Le professeur Abdallah Cissé, trouve que le livre du commissaire Pape Gueye, vient combler un vide. Mieux, pense-t-il, il lance un défi aux autorités, leur appelant à mettre en place une politique criminelle. Selon lui, le Sénégal ne s’est pas attelé à mettre en place une politique criminelle parce que, trouve Abdallah Cissé, c’est le législateur colonial qui en avait fait sa propre affaire. L’évolution de la technologie fait aussi que le Sénégal devra se conformer à la modernité, en faisant en sorte que l’Etat soit une plateforme numérique pour que toutes les demandes de sécurité puissent être traitées en ligne.
Mieux, relève-t-il, la politique criminelle du Sénégal nécessite aussi d’avoir une vision prospective. «Les Forces de défense et de sécurité sont obligées de s’adapter et de se transformer et d’adapter une nouvelle politique policière de sécurité. Si on ne le fait pas, on passe complétement à côté de l’essentiel», prévient-il. Non sans expliquer que pour élaborer cette politique criminelle, il faut de la rigueur, de la normalisation, la discipline, de l’éthique et une ressource humaine de qualité. Toutes ces exigences démontrent la nécessité d’avoir un ouvrage comme celui du commissaire Pape Gueye, estime le professeur Abdallah Cissé. En outre, il faudrait également que le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique fasse du livre des extraits qui feront les typologies des infractions.
Pour l’auteur, le commissaire Pape Gueye, l’ouvrage vise à partager les résultats de ses recherches sur la criminalité. C’est une reproduction de sa thèse doctorale, axée sur «Le terrorisme, la criminalité internationale organisée et la cybercriminalité: réponses politiques et criminelles». C’est pourquoi il invite à réfléchir sur les stratégies mises en place pour faire face à ces types de criminalité.
Venu présider la cérémonie, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, Aly Ngouille Ndiaye, a déploré la vulnérabilité des grandes multinationales aux attaques des cybercriminels. Aussi a-t-il ajouté que des dispositions sont prises pour que des structures sous sa tutelle puissent disposer du livre du commissaire Pape Gueye.
168.414 EUROS DU CARIMA2 POUR ENROLER 140 EMIGRES
Lancé par Enda-Diapol, le Carima2 concerne les localités de Niomré, Richard-Toll, Ziguinchor et Vélingara.
La migration de retour est une problématique qui n’est pas suffisamment prise en charge par les autorités étatiques. Conscient de ce phénomène, l’organisation internationale Enda-Diapol, après le succès de la première phase du Projet de consolidation et d’extensions des Centres d’accompagnement et d’extension des migrants (CARIMA1 de 2012 à 214), lance le CARIMA 2 pour un coût global de 168.414 euros pour les 18 mois à venir. 140 migrants de retour et potentiels candidats à la migration bénéficieront de ce financement de la Coopération allemande Deutshe Zusammenarbeit (BMZ) qui concerne les localités de Niomré, Richard-Toll, Ziguinchor et Vélingara.
Avec le financement et l’appui de la Coopération allemande Deutshe Zusammenarbeit (BMZ), dans le cadre du «Programme migration pour le développement», 140 migrants bénéficieront de financements dans la phase deux (2) du Projet de consolidation et d’extensions des Centres d’accompagnement et d’extension des migrants (CARIMA2).
Ce projet est à placer dans le contexte de la tumultueuse problématique que constituent le retour et l’insertion des migrants dans leurs terroirs. Et ce, en ce sens que malgré le rôle stratégique de la diaspora dans l’économie, il demeure néanmoins constant que les migrants de retour sont très souvent confrontés à des problèmes d’insertion et de réinsertion socioprofessionnelle dans leurs pays d’origine. En lançant le CARIMA2, Enda-Diapol, avec l’appui des collectivités locales des zones concernées, a décliné quelques finalités. Il s’agit, entre autres, de faciliter aux migrants de retour la mise en place de projets de réinsertion socioéconomique, de promouvoir le renforcement des capacités des migrants de retour porteurs de projets, d’assurer un soutien ou suivi psychologique des migrants de retour en détresse et enfin plaider pour la prise en compte et l’intégration de la migration dans les politiques et les stratégies définies par les collectivités territoriales, ainsi que dans la planification locale.
Pour y parvenir, Enda-Diapol se fixe cinq objectifs: d’abord, mettre en place un dispositif opérationnel des CARIMA et des cadres locaux d’informations, de gestion et de pilotage du projet. Ensuite permettre à 140 migrants de retour de développer des activités économiques rentables et viables, grâce à l’appui conseil/assistance technique et à la dotation d’outils et matériaux d’exploitation. Puis accorder à 140 migrants de retour, avec l’appui des acteurs communautaires, la possibilité de développer des compétences en matière de gestion financière et de management d’une Petite et moyenne entreprise (PME). Il y a aussi le fait d’aider au moins 120 migrants de retour à bénéficier de suivi et d’accompagnement psychologique. Et, enfin, prendre en compte le retour et l’intégrer dans les politiques et stratégies définies par les collectivités territoriales, ainsi que dans la planification locale.
40 MIGRANTS DE RETOUR ET 100 POTENTIELS CANDIDATS A LA MIGRATION CONSERNES PAR LE CARIMA2
Rappelons que cette deuxième étape du CARIMA fait suite à la restitution du CARIMA1, qui a permis des améliorations pour une meilleure insertion des migrants de retour. Selon Abdoulaye Mbengue, secrétaire exécutif d’Enda Tiers-Monde, CARIMA1 est un projet qui a permis, entre 2012 et 2014, «d’accompagner une centaine de migrants» dans les localités de Ziguinchor, Thiès, Louga et Dakar, avec un financement de 106.000 euros octroyé par la coopération allemande BMZ et visant à accompagner 100 migrants de retour dans les localités précitées. Les secteurs d’activités sont diverses, allant de l’agriculture, à l’aviculture, l’artisanat, le commerce jusqu’à la restauration, et varient en fonction des collectivités et des besoins des migrants. Le secrétaire exécutif d’Enda Tiers-Monde d’ajouter que cette phase 2 concerne 40 bénéficiaires directs (les migrants de retour) et 100 bénéficiaires indirects (les potentiels candidats à la migration).
AMADOU DIOP, MAIRE DE DERKLE : «Les collectivités territoriales doivent accompagner le processus d’insertion des migrants»
Venu représenté tous les maires du Sénégal, Amadou Diop, le maire de la commune de Derklé (Dakar) s’est d’abord facilité de la «parfaite réussite du CARIMA1», et souhaite un pareil succès pour la phase 2. Cependant, il a appelé les initiateurs du projet à une implication plus profonde des collectivités territoriales, afin de faciliter la réinsertion des migrants. Il ajoute que la réussite de ce projet est un défit majeur. Allant plus loin, Amadou Diop dira que le projet CARIMA2 «nous donne l’occasion de réclamer la prises en compte de notre participation», à cette insertion des migrants, tout en remerciant le gouvernement Allemand pour un financement d’un projet d’une telle envergure.
SORY KABA, DIRECTEUR DES SENEGALAIS DE L’EXTERIEUR : «Lancement du projet de renforcement de la gouvernance pour l’émigration et le développement, le 24 janvier»
En marge de la journée de lancement de la phase 2 et de la restitution de la phase 1 du CARIMA, le directeur des Sénégalais de l’extérieur, Sory Kaba, à signé un accord de Convention de partenariat avec Enda-Diapol. Accord qui entre dans le cadre du lancement du projet de renforcement de la gouvernance pour l’émigration et le développement au Sénégal, le 24 janvier prochain. Le directeur des Sénégalais de l’extérieur qui na pas manqué de remercier Enda-Diapol, est d’avis que la prise en charge de la question migratoire au Sénégal, à l’heure actuel, c’est aussi faire l’effort de maximisation de son impact sur le développement économique et social du pays. Il ajoute que ce projet «voudrait prendre en compte tous les segments» impliqués dans le processus de réinsertion des migrants.
Et la signature de partenariat avec Enda-Diapol va dans ce sens. Cette coopération va dans la diversification des collaborations et du renforcement du pole des acteurs, explique le directeur des Sénégalais de l’extérieur. Tout en ajoutant que «c’est dans la synergie et la concertation que nous réussirons à faire une approche qui pourra nous aider» à pousser les problèmes à la périphérie, afin d’atteindre les «succes story». Il y a la diplomatie multilatérale et bilatérale qui va permettre «d’assoir les conditions de séjour des migrants», en les améliorants mais aussi renforcer le tissu associatif sénégalais dans tous les pays, pour qu’ils puissent faire face «à l’extrême droite, à la xénophobie et à l’islamophobie», dixit Sory Kaba.
D’ailleurs, relève directeur des Sénégalais de l’extérieur, le Sénégal a mis en place des dispositifs qui concernent l’octroie d’un Contrat d’accompagnement pour le retour et l’insertion (CARI). Il explique qu’il s’agit d’un contrat en bonne et due forme, enregistré à l’Inspection du travail et qui s’adosse sur un projet générateur de revenu. Lequel permettra à son acteur de gagner de plus en plus de revenu et «d’ôter de son esprit toute idée de départ irrégulier. Et ce n’est qu’à partir de ce moment qu’ils pourront effectivement sentir l’Etat à leur côté», rassure d’emblée Sory Kaba.
DAKAR ET LA BID SIGNENT QUATRE ACCORDS DE 61, 7 MILLIARDS
Le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan signe lundi avec le Docteur Bandar Hajjar, président de la Banque islamique de développement (BID), quatre accords de financement.
Le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan signe lundi avec le Docteur Bandar Hajjar, président de la Banque islamique de développement (BID), quatre accords de financement d’un montant total d’environ 61, 7 milliards de FCFA (108 millions de dollars US), a appris l’APS.
La cérémonie se déroulera à 10 heures 30 minutes, à la Salle de conférence dudit ministère, précise un communiqué reçu à l’APS.
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DÉFAITE MODOU LO : LES PARCELLES ASSAINIES EN ÉBULLITION