Aymerou Gningue est au micro de Maodo Faye dans l'émission dominicale "Diano-bi" (Wolof) sur Sud FM.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, EMMANUEL DESFOURNEAUX
LE 7, CHIFFRE FÉTICHE DE LA PRÉSIDENTIELLE ?
EXCUSIF SENEPLUS - Durant toute la journée, deux candidats seront plus fébriles que d’autres : les 2 K - L’un, dans sa geôle peu enviable, se rattache au rabat d’arrêt et l’autre, de son exil, a jeté ses dernières forces dans la bataille
Ça y est, c’est le jour du Conseil constitutionnel ! Celui où cette haute juridiction va sélectionner les candidats définitifs à l’élection présidentielle ! La combinaison gagnante ? 7 pour les plus optimistes-rêveurs, 6 pour les calculateurs-stratèges et 5 pour les pessimistes-réalistes ! Et ce pour un fauteuil royal !
La majorité des candidats avait déjà été pré-recalée par le Conseil constitutionnel. Le parrainage n’a pas fait de sentiment. Les affaires politiques sont les affaires politiques ! Pas de place pour les mal organisés ou le trop plein de candidats qui aurait pu jeter le discrédit sur la loi du 4 juillet 2018. Les ordinateurs du Conseil constitutionnel ont tourné à plein régime et ont éliminé sans ménagement, les un-e-s après les autres. 20 au total ! La technologie au service de la démocratie a arrêté son chiffre préférentiel sur 7 candidats. Pas plus ! 10 semblait un chiffre raisonnable, voire 14 en référence aux 2 dernières élections présidentielles. Non, c’était trop apparemment pour 2019 !
7-6-5, les bookmakers sont sur les starting-blocks. Le peuple sénégalais est à l’écoute. Lui qui suit ou subit le feuilleton de la présidentielle depuis février 2018 avec l’entrée fracassante d’Idrissa Seck en pré-campagne. Les partisans, eux, sont surexcités. Ils n’imaginent pas un seul instant leurs leaders évincés. Le jour fatal est arrivé ! Comme lors de l’attente des résultats d’un examen, l’espoir est de mise ! Ce matin et durant toute la journée, 2 candidats seront plus fébriles que d’autres ! Les 2 K ! L’un, dans sa geôle peu enviable, se rattache au rabat d’arrêt (n’est-il pas déjà trop tard !) et l’autre, de son exil, a jeté ses dernières forces dans la bataille fort d’avis de constitutionnalistes internationaux (n’est-il pas déjà trop tard !).
7 arguments adressés au Président et membres du Conseil constitutionnel par les experts de Karim Wade ! Ceux-ci sonnent un peu comme les 7 péchés capitaux du régime de Macky Sall ! Karim Wade l’a-t-il fait sciemment exprès ? Que visait-il en particulier ? La colère perceptible dans la gouvernance du Président sortant ! Ce dernier ne pardonne pas à ses anciens frères libéraux le sort qu’il lui a été réservé. Il le fait savoir dans un livre « Le Sénégal au cœur ». Une anecdote révélatrice lorsqu’il fût empêché d’entrer dans le sacro-saint du temple de la politique sénégalaise : le Palais de la République. Une bête politique humiliée qui rumina sa vengeance et qui l’obtint ! Avarice lorsque le Président sortant n’a pas souhaité se séparer de son bien le plus précieux, son mandat de 7 ans. Encore le chiffre 7 ! Il s’est alors réfugié dans la décision des 7 sages du Conseil constitutionnel qui, pourtant, ne demandaient rien.
L’orgueil ? Malgré l’invite du Comité des droits de l’homme des Nations Unies à réexaminer le fond de l’affaire de Karim Wade, le gouvernement sénégalais s’arc-boute à l’arrêt de la Cour suprême du 30 août 2018. Le contentieux a été vidé, répondent-ils tous en chœur. Malgré les difficultés à transposer l’arrêt de la CREI dans les ordres publics étrangers, le Sénégal brandit la menace de la contrainte par corps, encore une mesure juridique surannée ! La CREI et la contrainte par corps, 2 symboles du léviathan (judiciaire) de Thomas Hobbes, ressuscités au XXIème siècle par le Sénégal, s’apparentent à ne pas en douter au vice de la gourmandise, celui d’éliminer à peu de frais ses adversaires. Ces procédés juridiques machiavéliques d’un autre temps, ne sont en tous les cas pas à la hauteur d’une démocratie moderne. Et ce, même si la réédition des comptes est une exigence des peuples.
La paresse ? Bien que la France n’ait plus les moyens de sa politique africaine d’antan, obligée d’aller quémander pour la force armée du G5 Sahel auprès de ses rivaux comme la Chine, le Sénégal ne lui en garde pas moins une place privilégiée. Moins monopolistique certes ! Mais suffisamment stratégique pour être acceptable par l’ancien colonisateur ! A contre-sens avec les nouvelles opiniâtretés de la jeunesse africaine, laquelle privilégie une Afrique fière, plus forte et qui compte davantage sur elle-même que sur la France.
Le 13 janvier, le jour fatal ? Les 7 membres du Conseil constitutionnel annonceront les heureux qualifiés. La route se terminera pour un ou deux d’entre eux. A moins d’une surprise à laquelle personne ne croit tant ces dernières années tout a été minutieusement pensé en vue de la mise en œuvre de l’envie d’un 2ème mandat. Le Président sortant suit l’exemple de son ancien mentor, Me Abdoulaye Wade en 2007. Il parie sur la continuité : l’accélération des inaugurations, l’annoncement en grande pompe de la 2ème phase du PSE le certifient. Cela rassure bien des sénégalais.
Les 4, 5 ou 6 autres candidats, qualifiés ou éliminés, ont encore leur mot à dire ! Il n’y a plus de fatalité en politique. Une nouvelle ère s’est ouverte en 2000. Tout est possible à condition de plaire à la majorité silencieuse !
Il faut repenser les systèmes éducatifs pour les adapter aux réalités économiques, sociales et culturelles des pays de la région et aux types de sociétés que l’on souhaite construire
Dans le centre-ville de Gaborone (Botswana), un bâtiment moderne se distingue nettement. Ce n’est pas le siège de la Banque centrale ni le ministère de l’Économie, mais celui de l’Éducation. À quelques dizaines de mètres de là, une villa blanche, coquette mais banale : la présidence de la République. Qu’on est loin de nombre de pays d’Afrique de l’Ouest où les immeubles désuets qui abritent les ministères de l’Éducation contrastent avec le clinquant des palais présidentiels, voire des résidences privées des membres du gouvernement et des hauts fonctionnaires !
Le Botswana est toujours dans le groupe de tête des pays africains classés selon la bonne gouvernance et le développement humain. Et ce, malgré le choc qu’a été l’épidémie de sida. Les Botswanais expliquent que leur succès réside dans la priorité donnée, depuis l’indépendance, à l’éducation, à la santé et, bien sûr, à la gestion vertueuse de la manne des diamants.
Il ne s’agit pas seulement de se doter de locaux modernes, mais de faire de l’éducation la priorité absolue. On n’en est pas vraiment là en Afrique de l’Ouest ni dans une grande partie de l’Afrique centrale, où les richesses minières et pétrolières ont servi à l’accumulation démesurée de fortunes personnelles, à des investissements de prestige improductifs et à la recherche effrénée de rentes. Aux antipodes de l’incitation à l’effort, à la quête de savoir et de savoir-faire.
Un faible taux de scolarisation
Malgré des progrès considérables, des millions d’enfants ouest-africains n’auront jamais connu l’école. Au Burkina Faso et au Niger, moins de deux enfants sur cinq vont à l’école primaire. Les taux de scolarisation dans le secondaire sont assez bas partout : 42 % au Bénin, 39 % en Côte d’Ivoire, 56 % au Ghana, 30 % au Mali, 20 % au Niger…
Se pose avec gravité la question de la réalité des apprentissages. Au Niger, moins de 10 % des élèves ont acquis des compétences suffisantes en lecture en fin de cycle primaire. Au Bénin, au Burkina Faso et au Sénégal, entre 51,7 % et 61,1 % des élèves ont un niveau suffisant pour poursuivre une scolarité de qualité.
Il faut repenser les systèmes éducatifs pour les adapter aux réalités économiques, sociales et culturelles des pays de la région et aux types de sociétés que l’on souhaite construire. Il faudrait créer, dans chaque pays, une Autorité supérieure de l’éducation chargée d’en définir les grandes orientations, d’assurer la cohérence des choix, de proposer des réformes et d’animer des débats publics sur l’état du système éducatif.
Revaloriser le statut des enseignants
Le laboratoire d’idées Wathi recommande de faire de la formation des enseignants, de leur accompagnement et de leur supervision une priorité. Revalorisons leur statut, avec un plan de carrière prévoyant une rémunération décente, une évolution des salaires et des primes qui ne soient pas seulement déterminées par le niveau d’ancienneté, mais aussi par des évaluations régulières par leurs élèves. Mettons en œuvre une révision profonde des curriculums en focalisant les dix premières années d’école sur les apprentissages qui correspondent aux exigences les plus fondamentales de l’intégration des enfants dans leur environnement économique, social et culturel, notamment la lecture et l’écriture, dans les langues locales comme dans la langue officielle.
Il faut aussi redonner toute leur place à l’éducation civique et morale, à la découverte du patrimoine culturel africain, à la familiarisation avec l’agriculture et l’élevage, au service communautaire, à la valorisation du travail manuel, à l’éducation financière. Pour tout cela, il faut recourir à des méthodes pédagogiques attractives, telles que les technologies de l’information et de la communication, le théâtre, l’initiation aux débats et à la réflexion critique.
Il s’agit d’un défi extraordinaire, compte tenu de la forte croissance démographique et des ressources limitées. Mais il est vital d’envisager avec pragmatisme toutes les options possibles pour pouvoir proposer aux enfants une éducation publique de qualité.
Économiste et analyste politique, Gilles Olakounlé Yabi est le fondateur de WATHI, think tank citoyen de l’Afrique de l’Ouest (www.wathi.org).
PAR MASSAMBA NDIAYE
DÉRIVES LIBERTICIDES
Certes, Assane Diouf ne prend pas de gants pour vilipender nos politiciens professionnels, mais ce n’est pas une raison de plus pour lui infliger une sanction qui à terme risque de l’isoler et de faire de lui un individu irrécupérable
« Le mépris des lois c’est le commencement de la décadence ». Jean Pellerin.
Le vacarme du parrainage et ses conséquences incalculables sur l’élection présidentielle du 24 Février 2019 ont pris le dessus sur toutes les autres questions sociales, voire judiciaires qui secouent de plein fouet le pays de la Teranga. En effet, la politique politicienne couvre tout le champ social, oriente et dicte même les sujets de discussion ou les os à ronger par la masse silencieuse dans les bus, dans nos maisons et places publiques…
Nous sommes tellement obnubilés par le discours politique des uns et des autres, par les analyses de nos journalistes au titre pompeux de politologue, par les idioties et sarcasmes de responsables de la mouvance présidentielle ou de l’opposition, par des amuseurs publics ou troubadours qui ont investi le champ médiatique que nous n’avons pas pris la peine de nous arrêter ne serait ce un moment pour analyser froidement la sanction judiciaire affligée à notre compatriote monsieur Assane Diouf, à l’exception notable de son avocat qui a dénoncé le caractère inique, voire incompréhensible de la décision du tribunal correctionnel de Dakar.
Entendons-nous bien. Il ne s’agit en aucune façon de cautionner les insultes et insanités de monsieur Assane Diouf. Ces propos sont à rejeter. Ils dénaturent même la quintessence de son analyse sur la réalité sociale du pays puisque les esprits naïfs ou en quête de sensation s’arrêtent uniquement sur ses invectives sordides et outrageantes en feignant d'oublier par ci et là les fléaux, voire les goulots qui étranglent le Sénégal. C’est tout le tort de notre compatriote qui lui a valu des déboires et une sanction inhumaine en dépit même de ses saillies incendiaires ignobles.
Dans sa délibération du 8 janvier 2019, le tribunal correctionnel de Dakar a souhaité sanctionner monsieur Assane Diouf à la hauteur de son inconduite vis-à-vis des autorités de la République à l’instar du président Macky Sall au-delà même des dispositions légales. On peut sanctionner certes un contrevenant aux lois et règlements de la République, mais uniquement dans les limites prescrites par le législateur.
Cependant, dans l’affaire Assane Diouf, la décision du tribunal correctionnel est difficilement tenable sur le plan stricto sensu du droit. Les restrictions et privations du juge correctionnel à l’encontre de monsieur Assane Diouf sont de trop et violent manifestement ses droits les plus élémentaires. Rien ne peut justifier ces contraintes qui visent à isoler un détenu de surcroît un citoyen sénégalais élargi par la justice. N’est ce pas que la réinsertion sociale de n’importe quel détenu est au cœur de l’action de la justice ? Ou bien la réinsertion est réservée seulement à une certaine élite ? Ou est- ce -que le juge correctionnel a voulu montrer la voie à tous nos compatriotes qui se donnent à cœur joie dans la toile en proférant des insultes et autres insanités immondes sur le président de la République ou qui s’attardent à vilipender une certaine aristocratie maraboutique ?
La justice n’est pas de la vengeance. Le juge ne peut déroger à la règle de droit en créant de nouvelles sanctions que le législateur n’a pas prévues. Un abus de pouvoir est perceptible dans les conclusions du tribunal correctionnel dans l’affaire Assane Diouf.
Le tribunal correctionnel de Dakar a vu en monsieur Assane Diouf un danger incontrôlable pour les autorités de la mouvance présidentielle. C’est la raison pour laquelle il s'est permis au-delà des dispositions légales de créer des sanctions disciplinaires liberticides visant à embastiller la liberté d’expression de monsieur Assane Diouf.
Pourtant, un député du peuple, Moustapha Cissé Lô durant tout le septennat du président Macky Sall, n’a épargné personne. Il s’est toujours singularisé avec arrogance et mépris dans le registre des invectives et insultes. Aucune poursuite à son encontre. Il est comme un intouchable. Pourquoi donc cette justice de deux poids deux mesures ?
Un citoyen lambda ne doit en aucune manière commettre certaines forfaitaires surtout en public. Il est plus facile de sévir contre un homme qui ne dispose pas de soutiens de taille au niveau des hautes autorités de la République et à au sein de l’aristocratie maraboutique du pays.
A l’exception notable de son avocat maître Clédor Ciré Ly, les autres membres de la société civile et les militants des droits de l’homme ont gardé le silence des momies sur ces contraintes qui constituent une véritable menace pour la liberté de nos compatriotes.
Certes, monsieur Assane Diouf ne prend pas de gants pour vilipender nos politiciens professionnels, mais ce n’est pas une raison de plus pour lui infliger une sanction qui à terme risque de l’isoler et de faire de lui un individu irrécupérable pour la sanction.
Et pourtant, des individus plus dangereux que notre compatriote Assane Diouf sont choyés par les médias publics et privés. Ces personnes issues de l’élite intellectuelle ou autres, sont des contre modèles pour la jeunesse de ce pays. A elles, toutes les fautes même les pires turpitudes sont tolérées par hypocrisie. Les plus naïfs d’entre nous se réjouissent d’entendre leurs points de vue sur les questions saillantes alors que tout compte fait elles causent un énorme tort à la société et participent de concert avec leurs alliés du pouvoir au délitement des valeurs.
S’il est permis à des repris de justice, des violeurs, des assassins, des détourneurs de deniers publics d’avoir droit à la parole et de pouvoir l’exercer en toute quiétude et sans aucune gêne devant plusieurs millions de sénégalais sur les plateaux de télé et de radio, il n’est inconcevable que le tribunal correctionnel de Dakar refuse à monsieur Assane Diouf les mêmes droits.
Cette décision, une première dans l’histoire judiciaire du Sénégal, est une mesure privative de liberté sans aucun fondement juridique. Le plus ahurissant dans cette décision est le fait que le tribunal exige du condamné Assane Diouf un suivi psychiatrique. A partir du moment où le tribunal se penche sur une approche psychanalytique pour essayer de combattre les dérives langagières du prévenu Assane Diouf, on sort de facto du registre de la justice pénale. Un aliéné mental voire un fou ne peut pas être poursuivi ni condamné.
Qui peut empêcher à un déséquilibré mental de parler et même trop parler ? On ne s’attarde pas sur les délires d’un fou. Le tribunal correctionnel de Dakar a voulu balayer d’un trait les sorties intempestives de monsieur Assane Diouf en les considérant comme celles d’un malade mental à soigner. Qui peut penser réellement que monsieur Assane Diouf est un fou qui choisit lui-même les personnes et autres autorités qui méritent d’être abreuvées d’insultes ?
Personne, dans ce pays, n’est plus à l’abri d’un abus de pouvoir manifeste du fait même que beaucoup de nos compatriotes sont préoccupés par des problèmes de survie et ne pensent même plus à dénoncer et à condamner l’émiettement progressif de nos droits et libertés sous le magistère du président Macky Sall.
La terreur est l’arme des faibles qui ont perdu à jamais le sens de la mesure et de la justesse dans leurs actes de décision ou de gestion quotidienne du pouvoir.
PAR ALASSANE KITANE
DE QUI SE MOQUE LA PRESSE DE RÉVÉRENCE ?
Comment une presse restée muette sur l’affaire Lamine Diack et sur l’affaire du directeur des Impôts et domaines, peut-elle être si loquace dans la tentative de décrédibilisation de Sonko ?
C’est connu de tous : la meilleure façon de faire oublier ses démons, c’est d’en créer aux autres. Tout est parti de l’affaire des 94 milliards détournés, selon Sonko, par un cadre de l’APR, directeur des Impôts et domaines. Cette affaire qui a été soulevée, il y a quelques mois de cela, n’a pratiquement jamais intéressé cette presse qui vient aujourd’hui nous inonder avec des révélations sur l’auteur de ces accusations très graves. D’accusateurs, Sonko est ainsi passé, comme par prestidigitation à coupable ! Nous ne perdrons pas notre temps à chercher à savoir si Sonko est coupable ou non, ce n’est point de notre ressort. En revanche, nous constatons une incohérence manifeste du pouvoir et de sa presse dans leur prétendue volonté de transparence et d’éthique en politique.
Cette presse qui avait, il n’y a guère longtemps, pris fait et cause pour les Diack éclaboussés très lourdement dans l’affaire de corruption à l’IAF est la même qui vient persécuter Sonko comme elle l’avait fait contre les autres opposants de Macky Sall. C’est quand même paradoxal de voir cette presse qui a tout fait pour noyer cette affaire vienne se prévaloir aujourd’hui d’un devoir d’investigation sur des candidats à la présidentielle. Cette presse et ces gouvernants ont déclaré publiquement apporter leur soutien ferme aux Diack (le vieux est ami de Youssou Ndour) alors que sur le plan des principes, une malversation, une corruption sont mauvaises quel que soit le contexte ! Ce qui est recherché par-dessus tout dans cette entreprise de diabolisation outrancière des opposants, c’est, en plus de les décrédibiliser dans une certaine opinion, de persuader les Sénégalais que les HOMMES POLITIQUES SONT TOUS PAREILS.
C’est ce qu’on appelle un nivellement par le bas : toutes les têtes qui dépassent doivent être coupées. Autrement dit, s’ils sont tous mauvais, pourquoi changer alors ? C’est la logique qui sous-tend l’acharnement médiatique contre Sonko par des journalistes dont la proximité avec le régime est d’ailleurs connue de tous. Comment une presse restée muette sur l’affaire Lamine Diack et sur l’affaire du directeur des Impôts et domaines, peut-elle être si loquace dans la tentative de décrédibilisation de Sonko ? Peut-elle désormais être crédible d’ailleurs ?
Aux auteurs de cette manipulations, nous disons que même au cas où Sonko serait coupable de ce dont ils l’accusent ça n’absoudrait guère Macky Sall et son régime. De toute façon, sauf par malédiction, l’histoire politique du Sénégal ne peut plus produire pire que Macky !
RAPPEL : Voici ce que Lamine Diack a répondu aux enquêteurs français : « Il fallait pour cela financer notamment le déplacement des jeunes afin de battre campagne, sensibiliser les gens à la citoyenneté. (…) J’avais donc besoin de financements pour louer les véhicules, des salles de meetings, pour fabriquer des tracts dans tous les villages et tous les quartiers de la ville. M. Balakhnichev [président de l’ARAF, la Fédération russe d’athlétisme] faisait partie de l’équipe Poutine et à ce moment il y avait ces problèmes de suspension des athlètes russes à quelques mois des championnats du monde en Russie. Nous nous sommes entendus, la Russie a financé. C’est Balakhnichev qui a organisé tout ça. Papa Massata Diack [l’un des fils de Lamine Diack] s’est occupé du financement avec Balakhnichev ».
PROBLEME : Si vraiment notre sainte presse était motivée par le souci de transparence et de démocratie, elle aurait pu investir son énergie et son ingéniosité à enquêter sur les bénéficiaires de cette manne financière au lieu de noyer, si grossièrement, le poisson dans l’eau. Si les allégations de M. Diack sont vraies, cela signifierait que parmi les gens qui nous gouvernent aujourd’hui, il y en a qui ont « acheté » leur station avec de l’argent sale. Comment une presse qui a couvert une telle ignominie peut-elle s’acharner contre Sonko sous le prétexte que les prétendants au pouvoir doivent être examinés pour avoir une idée sur leur probité ?
POSTULAT :En attendant que nos lecteurs nous aident à trouver des réponses à nos questions, nous postulons l’existence d’une véritable mafia politico-médiatique qui a conquis le pouvoir par des moyens malhonnêtes dont, le mensonge, la corruption et la diabolisation à outrance. Il faut par conséquent que les citoyens comprennent une bonne fois pour toutes que ce n’est par une sorte de piétisme démocratique ou de civisme inhibant qu’on va se débarrasser de cette mafia.
Cheikh Tidiane Dieye, docteur en sociologie est au micro de Baye Omar Gueye de (Sud Fm) dans l'émission Objection.
UN NOUVEAU GOUVERNEMENT AU GABON
Nommé vendredi en remplacement de Emmanuel Issoze-Ngondet (désigné médiateur de la République) , le nouveau premier ministre Julien Nkoghe Békalé s’est immédiatement rendu au Maroc d’où il a formé un gouvernement de 38 membres contre 41 précédemment.
Nommé vendredi en remplacement de Emmanuel Issoze-Ngondet (désigné médiateur de la République) , le nouveau premier ministre Julien Nkoghe Békalé – précédemment ministre du travail, s’est immédiatement rendu au Maroc d’où il a formé un gouvernement de 38 membres contre 41 précédemment.
Pas de chamboulement majeur dans les ministères stratégiques. Etienne Massard Makaga est maintenu ministre de la Défense. Lambert Noël Matha conserve le ministère de l’Intérieur. Tout comme Jean Fidèle Otandault au Budget et Pascal Houagni Ambourouet au Pétrole.
Le ministère des Affaires étrangères est désormais piloté par Abdu Razzaq Guy KAMBOGO, l’actuel ambassadeur du Gabon au Maroc.
Guy Maixent Mamiaka devient le ministre de la Communication et porte parole du gouvernement à la place de Guy Bertrand Mapangou . Alain Claude Bilie By Nze conserve par ailleurs le porte feuille du Sport et de la Culture .
Les ministres devront prêter serment devant le président de la République, comme le prévoit la nouvelle Constitution.
Victime d’un accident vasculaire cérébral le 24 octobre, le président Ali Bongo est en convalescence au Maroc.
COURS SACRÉ-COEUR
Le frère Marcelin Coly, directeur des Cours Sacré-Cœur de Dakar a invité, le corps professoral et les élèves à davantage resserrer les liens de solidarité et de collaboration, pour améliorer les résultats scolaires de cet établissement fondé en 1967.
Le frère Marcelin Coly, directeur des Cours Sacré-Cœur de Dakar a invité, samedi, le corps professoral et les élèves à davantage resserrer les liens de solidarité et de collaboration, pour améliorer les résultats scolaires de cet établissement fondé en juin 1967.
"Oui, que 2019 resserre davantage les liens de solidarité entre nous, de collaboration et nous conduise vers toujours plus d’écoute, de compréhension, de respect et de générosité les uns envers les autres", a souhaité le frère Marcelin Coly lors de la cérémonie de présentation des vœux au personnel du Collège Sacré-Cœur.
"Pareille occasion m’est également agréable pour saluer la précieuse collaboration dans la mission éducative et dans les actions en faveur du meilleur devenir des Cours Sacré-Cœur", a dit Marcelin Coly, saluant les "les résultats obtenus en fin d’année, la réfection de l’établissement".
"Si des succès importants ont été enregistrés en 2018, il n’en demeure pas moins que des défis énormes se dressent encore dans notre quête perpétuelle d’une école toujours plus performante et respectée sur la scène nationale", a-t-il prévenu.
Le directeur de cet établissement qui revendique pas moins de 4000 élèves des cycles primaire et secondaire, a fait de l’équipement du laboratoire scientifique, de la résolution de l’assainissement, du problème d’approvisionnement en eau potable et des clivages ethniques des défis à surmonter en 2019.
C’est la raison pour laquelle Marcelin Coly a invité son personnel à "jeter un regard lucide sur les activités de l’année écoulée de nature à en tirer les enseignements nécessaires".
"Il nous appartient dorénavant de travailler chacun dans le domaine qui le concerne pour des Cours Sacré-Cœur plus émergents où il fait bon vivre", a-t-il dit, ajoutant que "pour être en phase avec cette émergence, des actions d’amélioration des conditions de vie et de travail, d’amélioration et d’embellissement du cadre de vie sont en train d’être menées".