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16 septembre 2025
UN SOUS-SECTEUR EN DECADENCE
Quel sous-secteur de l’éducation nationale marcherait-il finalement au Sénégal ? En tout cas, ce n’est pas celui de la formation professionnelle et technique (Fpt) qui n’est pas non plus épargné par cette tendance de contreperformances tous azimuts.
Le rapport de performance du secteur de l’éducation et de la formation de mars 2017, fait état d’un sous-secteur en décadence. Les formateurs ayant un diplôme pédagogique sont au nombre de 2624 sur les 4456 agents de la FPT, soit 59%. 51,77% de taux de réussite aux examens professionnels en 2017. Le déficit d’équipement de certains établissements de formation professionnelle qui fait que les enseignements-apprentissages ne se déroulent pas souvent dans les conditions exigées et le non-respect des programmes de formation et des quantums horaires par certains établissements. Ces facteurs mentionnés dans le rapport ont juste rappelé une réalité connue de tous : la défaillance du système éducatif. Ce n’est pas demain pour faire du sous-secteur un puissant levier du développement économique et social.
Pour parler de l’efficacité de la formation professionnelle et technique (Fpt), le rapport mentionne, en 2017, « les formateurs ayant un diplôme pédagogique sont au nombre de 2624 soit un pourcentage de 59% sur les 4456 agents de la Fpt. Ce résultat a connu une baisse de 1% par rapport au résultat de 2016 qui est de 60%. Dans le cadre de la formation des agents dans différents domaines de compétences, le ministère a, sur 188 demandes traitées de formation diplômante dans différentes spécialités, formé 171 auditeurs en coiffure, 2 cohortes (5 et 6) de 33 auditeurs. 43 auditeurs en Techniques quantitatives de gestion (Tqg), Maintenance véhicules motors (Mvm), Electrotechnique, génie civil, Froidclim et structure métalliques ont été certifiés. Cette faiblesse de la formation des enseignants est mise en évidence par les mauvais résultats aux examens professionnels et techniques de la session 2017. Selon le rapport, les résultats aux examens professionnels montrent que de 2016 à 2017, le taux de réussite passe de 51,77% à 50,84% soit une baisse de 0,93 point. Tout comme l’éducation nationale et l’enseignement supérieur, le secteur de la formation professionnelle et technique est dans un processus de contreperformances, si l’on se réfère à la norme internationale qui, pour un système de qualité, dit que «80% des enseignements soient maitrisés par au moins 80% des apprenants».
Dans les facteurs explicatifs d’un échec massif dans les examens professionnels, le rapport mentionne «le faible niveau des apprenants, le déficit d’équipement de certains établissements de formation professionnelle qui fait que les enseignements-apprentissages ne se déroulent pas souvent dans les conditions exigées et le nonrespect des programmes de formation et des quantums horaires par certains établissements». Il est aussi relevé le «déficit de formateurs dans certaines disciplines en cours d’année pour certaines structures de formation, ce qui entraine un retard dysfonctionnement dans le déroulement des enseignements-apprentissages et le déficit de formation de certains formateurs qui influe sur le niveau des apprenants». Il n’en demeure pas que le taux de réussite aux examens cache certaines disparités. En effet, selon le rapport, l’écart négatif de 24.8% suit la tendance baissière constatée depuis 2015. «Les résultats au bac technique T2 se sont régulièrement améliorés entre 2015 et 2017 passant de 39.2% à 51.5% ; d’où un bond qualitatif de 7 points. Les résultats au bac technique T1 ont connu également une appréciable hausse entre 2015 et 2017 passant de 43.6% à 52.6% ; entre 2016 et 2017, le taux de réussite est resté pratiquement stationnaire», lit-on dans le rapport. Néanmoins, le Bac G observe une tendance baissière. «De 45.2%, le taux de réussite a chuté à 40.0%. En moyenne, la baisse annuelle est de l’ordre de -2.6% », a relevé le rapport.
En somme, note le rapport, « la tendance générale des résultats aux bacs techniques est à la baisse. Le taux global de réussite aux bacs (T1, T2 et G) est passé de 44.8% à 41.2% soit une baisse de (-3.6%). Elle suit la même tendance baissière que les résultats au bac G ». La baisse des résultats au bac technique provient de la conjonction de plusieurs facteurs à la fois internes et externes à l’établissement. En plus de l’instabilité de l'année scolaire découlant des grèves des syndicats, le rapport fait état de l’existence de classes pléthoriques, la mobilité des formateurs exerçant dans les régions et le manque de formation pédagogique de vacataires ou de contractuels. C’est le cas de certaines infrastructures non fonctionnelles, notamment certains lycées techniques et d’établissements privés de formation ne respectant pas les normes requises. Toujours dans les facteurs exogènes, le rapport a soulevé qu’il «existe un déphasage entre les contenus de certaines disciplines techniques enseignées et le contenu de certaines épreuves du baccalauréat pour les bacs S4 et S5».
Dakar, 12 jan (APS) - La presse quotidienne revient sur le sit-in organisé vendredi par l’opposition sénégalaise à la place de l’Obélisque et le présumé soutien financier qu’aurait apporté la compagnie britannique Tullow Oil au leader de Pastef, Ousmane Sonko.
Parlant de la manifestation du Front démocratique et social de résistance nationale (FRN), le quotidien Enquête écrit que ‘’l’opposition a prôné la radicalisation de son combat face au régime de Macky Sall’’.
Tout en se demandant si ce n’est pas le calme qui annoncerait la tempête, le journal s’interroge aussi sur le fait de savoir si les Sénégalais ne seraient pas ‘’lassés’’ par les ‘’multiples manifestations jamais suivies d’effet’’. Enquête explique en effet que l’opposition a ‘’certes mobilisé, mais pas comme les fois précédentes’’.
Une impression que partage Le Quotidien qui, évoquant une ‘’faible mobilisation de l’opposition’’, note un ‘’frein à la Résistance nationale’’. Le journal indique même que ‘’plusieurs leaders qui se sont rendu compte de l’évidence l’ont avoué publiquement’’.
Source A écrit en Une que les manifestations du FRN se tiennent ‘’entre bousculades, manque d’organisation et faible mobilisation’’. Flop, tare congénitale du FRN’’, raille le journal, affichant les déclarant de certains leaders dont Abdoul Mbaye, Cheikh Guèye, Aida Mbodj.
Mais pour Vox Populi, ‘’les opposants sont sortis massivement pour participer au sit-in organisée, hier, après-midi, à la place de la Nation […]’’. Le journal précise qu’il s’agissait d’un ‘’rassemblement pour +une justice libre et indépendante, zéro pression sur les magistrats, une autorité indépendante pour organiser l’élection présidentielle, la mise à disposition du fichier électoral, la libération de tous les détenus politiques, entre autres’’.
Pendant ce temps, WalfQuotidien signale des ‘’recours massifs de l’opposition devant le Conseil constitutionnel’’, suite à l’invalidation des parrainages de 20 des 27 candidats ayant déposé leurs candidatures à la présidentielle du 24 février prochain devant cette juridiction.
En manchette, le quotidien du Groupe Walfadjri met en exergue la stratégie des opposants ‘pour perturber l’agenda du pouvoir’’.
Sur un tout autre aspect, Sud Quotidien fait remarquer ‘’le règne du vide juridique’’, sur le financement de la campagne électorale au Sénégal. L’As révèle quant à lui que Benno Bokk Yaakaar a annoncé avoir recueilli 3, 600 millions de signatures en vue de la présidentielle de 2019.
Sur un autre plan, après les dénégations de Tullow Oil après les allégations selon lesquelles cette compagnie aurait apporté un soutien financier à l’opposant Ousmane Sonko, L’Observateur parle d’un ‘’gros mensonge’’.
‘’Loin de démentir L’Obs, qui parle bel et bien de Ousmane Sonko, leader de Pastef, lui parle de +Sanko+. Une faute de frappe. Peut-être. Une légereté ? Evidemment’’, écrit le journal.
Libération écrit pour sa part qu’’’un déballage se prépare depuis Londres’’. ‘’Ceux qui se sont empressés de traiter nos confrères des +Echos+ de tous les noms d’oiseaux vont avoir honte. On a tenté de créer une confusion tactique entre Michelle Madsen, journaliste anglaise spécialiste des ressources naturelles et de la corruption en Afrique et une autre journaliste Michelle Damsen (différent de Madsen qui est canadienne et spécialiste de mode […]’’, fait observer le journal.
Il annonce que ‘’Michelle Madsen a décidé de parler depuis Londres’’, précisant que l’interview est même ‘’calée’’’.
Le Soleil, qui a choisi de se focaliser sur l’économie, écrit que ‘’la DGID [Direction générale des impôts et domaines] se fixe un objectif de 1500 milliards de FCfa’’.
Le Quotidien fait un focus sur le combat de lutte, qui oppose dimanche Balla Gaye à Modou Lô au stade Léopolod Sedar Senghor, à Dakar. ‘’Bataille sur scène’’, titre le journal selon qui ‘’le vainqueur pourrait affronter le Roi des arènes’’, Eumeu Sène.
LE COLLECTIF DES 25 CHARGE MACKY
Les membres du Collectif (C25) regroupant 25 candidats de l'opposition à la présidentielle 2019 étaient en manifestation à la Place de l’Obélisque ou Place de la Nation hier, vendredi 11 janvier 2019.
Objectif de la protestation : dénoncer «les manquements» concernant la loi sur le parrainage et la manière «nébuleuse» dont les juges du Conseil constitutionnel se sont comportés durant la phase de vérification des parrainages. Une vérification qui a invalidé une vingtaine de listes de parrainage et consécutivement de candidatures au fauteuil présidentiel.
La bataille contre le pilotage du processus électoral par le régime en place continue de mobiliser les énergies de l’opposition à la Place de l’Obélisque. Hier, vendredi 11 janvier, ce sont presque la totalité des candidats à la candidature pour la présidentielle de février prochain, à l’exception de quelques-uns, qui se sont donné rendez-vous sur cette place emblématique de la contestation politique pour dénoncer les « manquements » liés au pilotage du processus électoral. L’application de la loi sur le parrainage et la manière dite «nébuleuse» dont la vérification technique des listes de parrainage a été opérée par les juges du Conseil constitutionnel ont été au centre des récriminations du Collectif dit des 25 candidats à la présidentielle ou C25.
Face à des militants et sympathisants qui ont répondu présents en assez grand nombre, ces leaders ont tiré à boulets rouges sur le « Macky » accusé de fomenter un véritable hold-up électoral au scrutin de février prochain. Hadjibou Soumaré, l’ancien Premier ministre du Sénégal et candidat recalé par les « 7 Sages » dira ainsi : «On ne refusait pas le parrainage. Ce qu'on ne voulait pas, c'est le vol dans le processus. Ce que nous voulons, c'est le Sénégal de tout le monde. Mais nos gouvernants n'ont pas la capacité de diriger ce pays. Nous demandons nos droits parce que nous sommes des patriotes. Mais Macky est en train de créer des tensions dans ce pays». Plus mordant, le leader de l’Act Abdoul Mbaye, ancien chef du gouvernement disqualifié lui aussi à l’issue de la procédure de contrôle des signatures de parrains, tonnera : «On a donné le pays à un Président spécial, qui a une seule spécialité... C'est à nous de le combattre. Il est temps de se rebiffer. Macky arrête».
Allant dans le même sens, le leader de Bok Gis Gis, Pape Diop, ancien président de l’Assemblée nationale, a regretté, de son côté, que l’opposition n’ait pu apporter une réplique adéquate au chef de l’Etat. Aussi dira-t-il : «On a l'impression que le pays appartient à Macky. Et jusqu'à présent, il n'y a pas de réaction appropriée face à Macky. Nous n’avons pas pu créer le déclic chez les populations. Si Macky est capable de tout faire pour remporter les élections. Il faut qu'on lui résiste au prix de notre vie nous aussi. Il faut engager le combat et cesser les discours».
Boubacar Camara de Jengu, recalé également par les « 7 Sages » appellera pour sa part le peuple à se lever contre le régime en place pour barrer la route au hold-up électoral que le régime du Président Macky Sall se préparerait à orchestrer. L’opposition en sit-in à la Place de la Nation n’a pas manqué par ailleurs de remettre sur la corbeille des revendications la nomination d’une personnalité neutre pour l’organisation du scrutin de février prochain. Toute chose que Macky Sall refuse obstinément en maintenant le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye à la charge d’organiser la présidentielle.
L’ETAT INVITÉ À AIDER LES PME À ACCÉDER AU CRÉDIT
"Pour près de 50% de raisons d’un rejet de demande de crédits par une PME-PMI", les banques invoquent un problème de confiance.
Dakar, 11 janv (APS) - Le directeur national de la BCEAO, Ahmadou Al Aminou Lô, a invité vendredi les pouvoirs publics à appuyer les petites et moyennes entreprises (PME), pour leur permettre d’obtenir des garanties bancaires afin de pouvoir disposer des crédits leur permettant de financer leurs investissements.
Il a indiqué que "les banques ont peur de ne pas se faire rembourser, et surtout, rejettent les dossiers" de crédits des entreprises "par manque de garantie".
S’exprimant au cours d’une table-ronde organisée par l’Agence d’encadrement et de développement des petites et moyennes entreprises (ADEPME), à l’occasion de la deuxième édition du forum des PME sénégalaises, il a indiqué que "pour près de 50% de raisons d’un rejet de demande de crédits par une PME-PMI", les banques invoquent un problème de confiance.
Il a suggéré aux pouvoirs publics d’aller "vers un appui de ce secteur", estimant "la PME doit avoir une stratégie claire d’orientation de son activité pour gérer les risques de son financement".
"Nous estimons qu’il faut démarrer par l’outil statistique, l’accompagnement, en espérant qu’avec l’engagement des autorités politiques, nous arriverons à casser ces défis et arriver à des résultats probants", a-t-il poursuivi.
Selon lui, cette rencontre axée sur le thème "Gestion des risques et financement massif des PME", a permis de faire des propositions et lever les principaux obstacles.
"Il faut aider les banques, la microfinances à vouloir financer la PME. Pour cela, il faut lever des contraintes qui ont été identifiées par la Banque centrale dans le cadre du financement des PME", a-t-il conseillé.
Il a déclaré que les problèmes qui se posent parfois portent sur "un système d’information comptable déficient, un manque de confiance, la gouvernance avec un manque de capacité à conduire l’activité, ou un problème de remboursement des emprunts".
"Une étude publiée récemment par la Banque européenne d’investissement a montré que pour l’ensemble de l’Afrique", le tiers des obstacles tient au fait que "les banques ont peur des arriérés et donc des impayés".
Le deuxième tiers est que les "banques ont peur et surtout rejettent les dossiers, pas défaut de garanties".
Pour lui, il faut arriver à mieux outiller les acteurs des PME, les accompagner par des structures d’appui et d’encadrement qui vont monter des business modèles, des dossiers de crédit, pour ensuite les présenter au niveau des banques. Il a également suggéré d’aider les banques à faire le suivi une fois le crédit octroyé.
"La PME est l’avenir, le relais de croissance pour les banques. Il faut assurer un suivi adéquat des risques et faire des propositions pertinentes : comment susciter l’appétit au risque, aider les banques et d’autres institutions telles que les micro-finances à vouloir financer la petite entreprise", a-t-il affirmé.
Au sujet du taux de rentabilité interne des PME, il a soutenu que celles-ci doivent réfléchir sur les voies et moyens d’avoir un business rentable et non pas penser que le taux d’intérêt bancaire est cher.
"Au Sénégal le taux d’intérêt moyen est d’environ 8%", a-t-il rappelé, soulignant que les efforts consentis par l’Etat du Sénégal montrent que les barrières sont en train d’être levées pour faciliter le climat des affaires.
KARIM ET KHALIFA RETIENNENT LEUR SOUFFLE
La liste provisoire des candidats devant prendre part à l'élection du 24 février 2019 sera connue demain, 13 janvier.
Alors que tous les yeux sont rivés sur le combat Modou Lô/Balla Gaye 2, c'est aussi demain que sera proclamée la liste provisoire des candidats devant prendre part à l'élection du 24 février 2019.
Et, selon Les Échos, ce sera, sans doute, le jour le plus long pour deux des sept candidats retenus provisoirement : Karim Wade et Khalifa Sall. Pourront-ils passer ce cap fatidique ? Wait and see.
BOULEVARD OUVERT POUR LA GESTION OCCULTE DES CAMPAGNES
Le vide juridique sur le financement des partis politiques, adossé à l’affaire Lamine Diack, ou tout récemment la présumée affaire Sonko-Tullow Oil, posent à nouveau la lancinante question du financement des campagnes électorales.
En dehors du financement par l’Etat de la couverture médiatique des candidats en campagne électorale, des affiches et autres, la confection de tee-shirts, posters, flyers, ainsi que les tournées à travers le pays, sans oublier les meetings, entre autres, sont laissés à la charge des partis politiques. Ce qui revient à dire que le financement des campagnes électorales coûte cher aux partis politiques. Le vide juridique sur le financement des partis politiques, adossé à l’affaire Lamine Diack, ou tout récemment la présumée affaire Sonko-Tullow Oil, posent à nouveau la lancinante question du financement des campagnes électorales.
Quoiqu’il ait été abordé sous toutes ses facettes et soumis à moult recommandations dont la dernière fut celle de la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri), le financement des partis politiques n’a toujours pas encore trouvé solution. Ou du moins, il n’existe pas de loi pour contrôler l’origine du financement des partis lors des campagnes, ou encore, pour plafonner les dépenses de campagne électorale. Ce qui semble être le nœud gordien du problème. L’affaire Ousmane Sonko et Tullow Oil, dans laquelle le candidat de la coalition “Sonko président“ est accusé d’avoir bénéficié de près de 117 millions de francs Cfa de la société pétrolière Tullow Oil pour mener à bien sa campagne de dénonciation, en dit long. Vrai ou faux ? Reste à savoir, soit dit en passant, d’autant que Tullow Oil aurait démenti hier, vendredi, la véracité de l’information et des documents y afférent. Un peu plus loin derrière, l’affaire Lamine Diack avait défrayé la chronique et avait même affecté profondément le champ politique comme la société sénégalaise.
Toutes ces affaires, bien que différentes, posent ainsi à nouveau la question clé du financement des partis politiques et/ou des campagnes électorales. Dans un passé récent, Sud quotidien avait posé la question aux acteurs de la société civile. A l’époque, pour endiguer le mal qui semblait être universel, Me Assane Dioma Ndiaye, président de la Lsdh avait laissé entendre que c’était à l’Etat d’organiser ce financement, dès lors que les partis «exercent une mission d’intérêt général». Tout en expliquant l’impossibilité, surtout des partis de l’opposition, de s’autofinancer, il a fait cas de la possibilité d’existence d’autres «sources de financement qui sont peut-être occultes», à savoir certains lobbies, certains groupes industriels, etc.
Ainsi donc, devant la preuve que «l’argent sale» peut être injecté ou peut servir de financement à des campagnes, ladite question devient, à ses yeux, «non différable». Même son de cloche pour Seydi Gassama, ancien Directeur exécutif d’Amnesty Sénégal qui parle de violation totale du code électoral qui interdit le recours à des sources extérieures pour financer une campagne électorale. Il estime qu’il est temps que la loi interdise de «façon claire et sans ambiguïté» l’usage des ressources extérieures pour financer les campagnes électorales. Sur les raisons, il pense que cela «peut mettre en danger la stabilité et la souveraineté des pays». Parce qu’à son avis, «celui qui vous finance, une fois, au pouvoir, vous êtes obligé de lui rendre la monnaie. Y compris en sacrifiant des intérêts supérieurs de votre pays». Entre autres pistes de solutions, pour éviter de «fausser le jeu politique», M. Gassama avait opté pour le «plafonnement des dépenses de campagne électorale».
Apportant sa contribution sur ledit débat, Birahime Seck, actuel coordonnateur du Forum civil avait préconisé la déclaration de patrimoine pour tous les candidats à l’élection présidentielle. Cela, explique-t-il, pour éviter que des candidats sortent de n’importe où pour briguer le suffrage des Sénégalais. Mieux, avait-il suggéré, «il faudrait également que l’on puisse disposer d’une loi sur les conflits d’intérêts». Une manière, à son avis, de faire attention «pour qu’il n’y ait pas une confusion des rôles entre le jeu des acteurs politiques et celui des acteurs économiques». En tout état de cause, le financement des élections est un casse-tête pour les partis politiques. Surtout qu’il est évident que les cotisations des responsables, la vente de cartes de membre et les bénéfices des activités lucratives, ne peuvent en aucune manière permettre aux candidats de financer l’intégralité de leur campagne. Les portes des financements extérieurs et/ou occultes sont ainsi grandement ouvertes.
LE RAPPORT DU CABINET FINACTU FÂCHE
Zone Franc : les banques africaines, doivent-elles réellement redouter Bâle III ?
La Tribune Afrique |
Maimouna Dia & Aboubacar Yacouba Barma |
Publication 12/01/2019
La publication, en décembre dernier, d’un rapport du cabinet Finactu sur l’addition du passage à Bâle III pour les banques de la Zone Franc a été vigoureusement contestée par la BCEAO qui l’a aussitôt qualifiée de tendancieux. Selon le cabinet basé à Casablanca, les faiblesses structurelles des établissements bancaires des zones UEMOA et CEMAC ainsi que les contraintes induites par Bâle III vont se traduire par un chamboulement du marché avec à la clé, un coût de 1000 milliards Fcfa. Faux ! a rétorqué la BCEAO qui a mis en avant des données erronées ainsi que des estimations fallacieuses.
C'est à une véritable passes d'armes qu'on a assistée, lors de la présentation, le 18 décembre dernier à Dakar, du rapport du cabinet Finactu sur le marché bancaire de la Zone Franc ainsi que les perspectives dans le sillage du passage à la conformité aux normes prudentielles de Bâle III.
Avec un titre incendiaire : « Avis de tempête sur les banques de la zone FRANC : BÂLE III va coûter 1.000 milliards de FCFA », le cabinet basé à Casablanca a détaillé les contraintes et défis auxquels sont confrontées les banques de la zone Franc, et attiré l'attention sur les chamboulements attendus de la mise en œuvre de Bâle III en Afrique.
Selon le document, la Zone Franc circonscrite à l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) et à la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) est caractérisée par un nombre élevé d'établissements bancaires, dominés par des groupes subsahariens et nord-africains. De plus, le secteur souffre de faiblesses structurelles, liées à l'insuffisance et à l'inadéquation de l'offre bancaire, la faiblesse du taux de bancarisation, l'étroitesse du marché et à la rude concurrence. Des facteurs auxquels s'ajoutent les contraintes induites par Bâle III et dont la mise en œuvre laisse présager des chamboulements, selon sur étude de Finactu.
Il n'en fallait pas plus pour sortir de ses gongs, la responsable de la réglementation bancaire à la Direction de la Stabilité financière de la BCEAO, Yaye Aminata Seck Mbow, qui a d'emblée qualifié le rapport de « mensonger », indexant indirectement Finactu d'avoir un « agenda caché » qui vise à semer le trouble le système bancaire de l'UEMOA au profit de certains groupes bancaires internationaux.
L'Afrique face aux exigences de Bâle III selon Finactu
Dans son rapport, Finactu estime que le passage à Bâle III sera à l'origine d'importants bouleversements, avec une facture de plus de 1 000 milliards de Fcfa pour les banques de la zone, doublée d'une nouvelle exigence pour assainir le secteur. Selon l'étude, il s'agit de « chiffrer le coût du renforcement de la solvabilité pour nos banques, en montrant que l'addition pourrait dépasser 1.000 milliards de Fcfa».
En effet, la mise en œuvre de Bâle III favorise une sélection naturelle dans le secteur bancaire, laissant subsister uniquement les banques les plus résilientes, selon le rapport.
Un nouveau dynamisme qui laisse présager une véritable course aux fonds propres, sur fond de baisse des rendements, de la concentration des banques et de la naissance d'une nouvelle logique analytique du crédit à la clientèle dans les pays de l'UEMOA et de la CEMAC, ainsi que le boom des activités non consommatrices de fonds propres.
Les spécialistes ont ainsi estimé qu'un développement harmonieux du secteur bancaire de la zone dépendra de la capacité des établissements financiers à décortiquer et à prendre en compte les réels enjeux de Bâle III.
Des banques qui doivent déjà surmonter un ensemble de facteurs bloquants, des faiblesses structurelles dont le tableau a été brossé auparavant par l'étude. Il s'agit en la matière, d'un tableau sur la dure réalité des banques de la Zone UEMOA et de la CEMAC, caractérisées par une offre peu diversifiée et inadaptée aux besoins.
En effet, la faiblesse de la distribution de crédit dans la Zone Franc est un reproche constant contre les banques. Le rapport pointe également du doigt les paradis artificiels pour les titres publics, auxquels elles sont très dépendantes dans l'espace de l'UEMOA et dans une moindre mesure au niveau de la CEMAC.
Une étude fausse et malhonnête selon la BCEAO
« Les rédacteurs de ce rapport ont fait la preuve d'une méconnaissance totale de ce qui est Bâle III », a rétorqué aussitôt Yaye Aminata Seck Mbow, qui représentait la BCEAO à la cérémonie de présentation du rapport.
Dénonçant la méthodologie utilisée pour l'élaboration du rapport, elle a qualifié de « fausses », les données utilisées qui se basent sur celles publiques des banques à fin 2016, « en plus de certaines approximations ».
« On ne peut pas répliquer le ratio de solvabilité juste sur la base des états financiers publics. C'est une étude d'impact et non une étude économétrique », a expliqué la responsable de la BCEAO pour qui, par exemple, contrairement à ce que Finactu dit, l'impact de Bâle III sur les fonds propres et le risque de crédit ne sont pas nuls.
Remettant en cause point par point, les conclusions du cabinet Finactu, la chargée de la réglementation bancaire à la Direction de la Stabilité financière de la BCEAO a fait savoir que certaines banques nationales ont des fonds propres plus importants que des banques internationales d'origine marocaine et européenne présente dans la zone.
Selon elle, « il est donc totalement erroné de dire que toutes les banques mono-pays sont appelées à disparaître ». Yaye Aminata Seck Mbow a d'ailleurs révélé que la BCEAO a mené une série d'études auprès des banques de l'Union afin d'évaluer le véritable impact des mesures prudentielles contenues dans Bâle III. Ce sont les résultats de cette étude que seule la BCEAO et les banques nationales peuvent réaliser, qui ont permis à l'institution d'adopter les mesures idoines pour la sauvegarde et la stabilité du système bancaire de l'UEMOA.
Au final, la représentante de la BCEAO a estimé que le rapport de Finactu n'a aucune valeur puisque les informations qui y sont contenues sont « fausses et malhonnêtes ». « Je ne comprends donc pas pourquoi FINACTU qui a son siège à Casablanca ne s'intéresse pas à l'impact de Bâle III sur le système bancaire marocain où les ratios de solvabilité réglementaire sont plus élevés que dans l'UEMOA, et préfère venir créer la panique dans notre zone », s'est d'ailleurs indignée Yaye Aminata Seck Mbow, faisant ainsi amplifier un débat qui ne fait que visiblement commencé.
DES CHOCS EN STOCK EN LIGUE 2
Les rencontres Guédiawaye FC-EJ Fatick, Diambars-CNEPS et Africa Promo Foot-Amitié comptant pour la 10-ème journée seront dignes d’intérêt, car mettant aux prises les équipes occupant les premières places en Ligue 2 sénégalaise.
Les rencontres Guédiawaye FC-EJ Fatick, Diambars-CNEPS et Africa Promo Foot-Amitié comptant pour la 10-ème journée seront dignes d’intérêt, car mettant aux prises les équipes occupant les premières places en Ligue 2 sénégalaise.
Reléguée à la fin de la saison, l’équipe de Guédiawaye (19 points) qui occupe la première place de la L2, est bien partie pour revenir dans l’élite.
Mais elle doit faire face à l’EJ Fatick qui, avec 17 points au compteur, fait un bon début de championnat.
Avec lui aussi 17 points, l’autre relégué, Diambars de Saly Portudal (3-ème avec 17 points), après un bon début de saison, a vu plusieurs de ses matchs reportés, permettant aux autres équipes d’avancer et de le dépasser.
Contre le CNEPS, classé 4-ème avec 14 points, l’équipe de l’académie de Saly Portudal n’aura d’autre choix que la victoire pour recoller à la tête du championnat de Ligue 2, dont les deux premiers seront promus dans l’élite à la fin de la saison.
La rencontre Africa Promo Foot-Amitié FC, en plus d’être un derby de Thiès, mettra aux prises le 6-ème avec 14 points au 2-ème avec 18 points.
Le programme de la 10-ème journée de Ligue 2 se présente comme suit :
Samedi 12 janvier : Diambars-CNEPS, Jamono-Renaissance, Africa Promo Foot-Amitié FC.
Dimanche : Guédiawaye-EJ Fatick, ETICS-Port.
Lundi 14 janvier : Yeggo-US Ouakam, DUC-Keur
Madior.
L’absence de disposition légale définissant les contours des budgets de campagne des différents candidats à cette élection présidentielle rend complexe leur travail de contrôle, pour ce qui concerne l’origine des milliards souvent injectés.
A quelques semaines de l’ouverture de la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 24 février prochain, le débat sur le financement de cette activité refait surface au Sénégal. Contrairement à d’autres pays comme la France où les contours du budget de campagne électorale de chaque candidat à la présidentielle sont déterminés par une Loi qui fixe en même temps les plafonds pour les montants des dons de personnes physiques ou morales, ainsi que pour les dépenses totales de la campagne, la situation semble être tout autre au Sénégal.
En effet, même si la Loi n°89- 36 du 12 octobre 1989 modifiant la loi n°81-17 du 6 mai 1981 relative aux partis politiques envisage de recours directement ou indirectement des subsides de l’étranger ou d’étrangers établis au Sénégal, il n’en demeure pas moins qu’il n’existe aucune disposition légale pour le moment au Sénégal définissant les contours globaux des budgets de campagne des différents candidats engagés dans la course pour le fauteuil suprême.
Face à cette situation de vide juridique, chaque état-major s’organise en fixant lui-même les montants de son budget de campagne dont la provenance reste un grand mystère pour les corps de contrôle de l’Etat, notamment la Cour des comptes.
Organe chargé du contrôle juridictionnel des comptes des comptables publics, du contrôle de l’exécution des lois de finances, du contrôle du secteur parapublic, la Cour des comptes dans le cadre d’une élection présidentielle ne peut vérifier qu’une très infime partie des milliards injectés. Il s’agit de l’argent utilisé par l’Administration pour l’impression et l’établissement des cartes d’électeur, la confection des bulletins de vote, l’impression des documents de propagande et professions de foi des candidats ou listes de candidats.
En France par contre, le budget de la campagne électorale de chaque candidat est défini par la Loi qui détermine deux plafonds. Il s’agit de 16,166 millions d'euros pour le premier tour et 21,594 millions pour les candidats parvenant au second tour. Ce montant est préfinancé par chaque état-major mais remboursé après par le Trésor français suivant les critères suivants : 808.300 euros pour les candidats n’ayant pas franchi la barre des 5% des suffrages au premier tour et 8,083 millions d'euros pour ceux qui ont dépassé les 5%. S’agissant des deux finalistes, ils ont droit jusqu’à 10,797 millions d'euros chacun. Il faut préciser que ce remboursement qui ne peut excéder le montant de dépenses retenu pour chaque catégorie ne prend pas en compte les dépenses liées à l’impression et la mise en place des bulletins de vote, l’affichage officiel, les professions de foi et la campagne télévisée et radiodiffusée qui sont pris en charge par l’État.
Le candidat à la présidentielle, Ousmane SONKO subi des attaques de toute part depuis un certain temps dans la classe politique, mais aussi et surtout dans les médias. Sonko, La diabolisation..., " La Presse Sénégalaise porte le deuil..."