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17 septembre 2025
«ON DOIT PROGRESSER VERS L’ACCOMPLISSEMENT D’UNE DEMOCRATIE REELLE»
Il n’y a pas d’Etat démocratique là où la liberté d’association est absente ou fait l’objet de restrictions. Me Amadou Diallo du Bureau exécutif d’Amnesty Internatinal /Sénégal en est convaincu.
FATOU NDIAYE ET SIDY BADJI (PHOTO) |
Publication 08/01/2019
C’est pourquoi, tout en relevant que le Sénégal est une démocratie en maturation et qu’il est hors de question d’accepter que des lois liberticides soient prises, il appelle à progresser vers l’accomplissement d’une démocratie réelle dans notre pays. Dans cet entretien accordé à la rédaction de Sud Quotidien et au journal Enquête, l’avocat à la cour revient sur la situation des droits humains au Sénégal, les rapports parfois heurtés entre autorités étatiques et acteurs de la société civile qui refusent le musellement et sa nomination.
En faisant vos présentations que direz-vous ?
Je suis Me Amadou Diallo, avocat à la cour pendant une quinzaine d’années. Je suis porté à la tête du Bureau exécutif d’Amnesty Sénégal, lors de l’Assemblée générale qui s’est tenu les 1er et 2 décembre 2018. Je remplace à cette fonction, Me Diene Ndiaye qui était en fin de mandat. Je suis élu avec cinq autres personnes. Ensemble, nous constituons le Bureau exécutif. Ce qui représente le Conseil d’administration de l’organisation au niveau national. Je ne suis pas nouveau dans ce bureau car avant mon élection comme président, j’étais trésorier général pendant 4 ans. Je milite à Amnesty International depuis 2003.
Récemment des attaques ont été portées contre la société civile par des autorités qui n’hésitent pas à taxer certains de se réfugier derrière ce statut pour faire de la politique. Qu’est ce que cela vous inspire ?
En ce qui concerne les accusations portées contre la société civile de faire la politique, il faut dire qu’Amnesty International ne se sent pas visé par ces accusations puisque nos règles de fonctionnement, ceux de notre travail, ne nous permettent pas de faire de la politique. Nous continuerons à adopter ces règles qui ont été adoptées par l’organisation et qui gouvernent notre entité. Mon rôle est de veiller aux dispositions statutaires de l’organisation au niveau national.
Et pourtant votre directeur exécutif national, Seydi Gassama, a été cité nommément par le président de la République, Macky Sall ?
Seydi Gassama a été cité par le chef de l’Etat, mais nous ne nous sentons pas concernés. On ne pas peut dire qu’Amnesty International se livre à des activités politiques partisanes. Amnesty International ne participe pas à une compétition électorale, mais il peut arriver qu’Amnesty International et les partis politiques soient interpellés sur des questions relatives à la protection des droits humains. Dans ce cas, rien ne s’oppose à ce qu’Amnesty travaille avec ces entités. La défense des droits de l’homme incombe à tout le monde. Et, d’ailleurs, à ce sujet, Amnesty International a organisé des manifestations pour protester contre des violations graves des droits humains en Gambie, en République Démocratique du Congo (Rdc), entre autres. Lors de ces manifestations, on a eu des dirigeants politiques de tous bords qui y ont participé, sans que cela ne soit assimilé à une politique partisane La société civile qui était devant les grilles de l’Assemblée nationale n’y était pas pour soutenir l’opposition contre le régime de l’époque, mais pour défendre la Constitution du pays dont la modification aurait constitué un grand recul démocratique.
On constate qu’il y a beaucoup d’organisations de la société civile. Cela ne crée-t-il pas un désordre ?
On ne peut pas parler de floraison d’organisations de la société civile. Trop de bien ne fait pas de mal. Toutes ces organisations travaillent, quand c’est nécessaire, pour des combats bien déterminés. Maintenant, il faut comprendre qu’Amnesty International et les autres organismes ne peuvent pas résoudre toutes les questions relatives aux droits de l’homme. C’est bien que chacun, dans le domaine qui le concerne, puisse mener des combats. Mais, quand il s’agit d’unir nos forces pour mener un combat bien déterminé, cela se fait.
A l’Assemblée nationale, pour le vote du budget de son département, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Aly Ngouille Ndiaye, a émis l’idée d’organiser la société civile. Qu’elle réflexion portez-vous sur cette volonté ?
Les propos du ministre ne m’inspirent pas de commentaires particuliers, sauf à rappeler que la création et le fonctionnement des Organisations non gouvernementales (Ong) et associations obéissent aux lois en vigueur. Il ne saurait donc être question pour nous que de nouvelles mesures soient prises pour restreindre les libertés d’associations, garanties par la Constitution et des traités internationaux auxquels l’Etat du Sénégal est partie. Il n’y a pas d’Etat démocratique là où la liberté d’association est absente ou fait l’objet de restrictions. Nous devons préserver cet héritage et renforcer les avancées démocratiques obtenues au Sénégal. Il sera inacceptable que des mesures soient prises dans le sens de restreindre la liberté d’association.
Le président du Comité sénégalais des droits de l’homme, Me Pape Séne, accuse la société civile de faire plus dans l’activisme que dans l’action. Que répondez-vous ?
C’est une déclaration inhabituelle venant d’une institution nationale de défense des droits de l’homme comme la société civile. C’est vrai que cette institution est dirigée par un homme politique, de ce point de vue, on peut comprendre qu’il soit plus préoccupé par la défense des intérêts de l’Etat que ceux des droits humains. Ce qu’il faut dire est que la plupart des organisations des droits de l’homme travaillent avec l’Etat depuis des décennies et leur rôle en matière de protection des droits humains est reconnu au niveau national et international. Ces organisations sont impliquées par l’Etat pour tout ce qui concerne les droits humains.
Des organisations dénoncent une tentative de musellement de la société civile. Comment percevez-vous cela ?
Nous sommes dans un pays qui est dans une maturité démocratique, où beaucoup de choses doivent être faites pour l’installation définitive de l’état de droits. La réaction des hommes politiques qui dirigent le pays est compréhensible, mais on ne les partage pas. Le jour où on arriverait à un stade où l’Etat lui-même participe au financement de la société civile, ce jour là sera, pour nous, un moment historique dans l’avancée démocratique. Je ne pense pas que cette tentative de musellement de la société civile puisse prospérer. On ne peut accepter que des lois liberticides soient prises au Sénégal. Le Sénégal est une démocratie en maturation. On doit progresser vers l’accomplissement d’une démocratie réelle. S’il y a des tentatives de faire reculer, par le vote de loi à l’Assemblée Nationale des dispositions qui vont constituer des restrictions par rapport aux libertés que les Sénégalais ont, naturellement, Amnesty ne saurait cautionner cela.
Le Sénégal a été élu à la tête du Conseil des droits de l’homme de l’ONU depuis décembre dernier, en remplacement de la Slovénie, pour un mandat d’un an à compter de janvier 2019. N’est-ce pas une reconnaissance de ses «progrès» en matière de droits humains ?
Nous nous réjouissons de l’élection du Sénégal pour présider cette structure importante des Nations Unies et félicitons le gouvernement pour ce succès diplomatique. Mais, l’élection d’un Etat à ce niveau ne signifie nullement que cet État n’a aucun problème de Droits de l’homme au niveau national. D’ailleurs, il ne sera pas exagéré de dire que cet État n’existe tout simplement pas. En revanche, il faut savoir que cette élection s’accompagne de responsabilités, celle de mieux protéger les Droits humains au niveau national et celle d’élever la voix et de prendre des initiatives à chaque fois que ces droits sont bafoués dans d’autres pays du monde. Nous espérons que notre pays sera à la hauteur des attentes de la communauté internationale.
Quelle est la situation des droits humains au Sénégal ?
Aujourd’hui, le bilan en matière de droit de l’homme n’est pas satisfaisant. Enormément de violations sont notées. Pratiquement, depuis le dernier rapport d’Amnesty 2016-2017, la situation n’a pas changé. La liberté de manifester et d’expression n’est pas respectée, avec des interdictions systématiques de marches. Des citoyens continuent de mourir dans des lieux de détention. Il y a la situation des talibés car, malgré l’existence d’une législation interdisant la mendicité, l’Etat n’a pas pris les mesures d’accompagnement idoines pour l’effectivité de la loi. De ce point de vue, les droits des enfants sont depuis longtemps systématiquement violés. Il en est de même de l’inscription des enfants sur les registres de l’état-civil. Il est vrai que la première responsabilité incombe aux parents de déclarer leurs enfants. Ils ne le font pas, certainement par ignorance. Mais, souvent, il y a l’accès aux centres d’état-civil, éloignés dans certaines localités. Donc, l’Etat doit jouer sa contribution pour les rapprocher des populations. En somme, il y a énormément de travail à faire, même si des efforts ont été faits par ci, par là.
RETOUR SUR LES LIEUX DU CRIME
Un an après la tuerie dans la forêt classée de Boffa-Bayotte, survenue le 6 janvier 2018, Toubacouta est toujours dans le désarroi, la menuiserie de bois très affectée, l’instruction dans la plus grande discrétion
Un an après la tuerie dans la forêt classée de Boffa-Bayotte, survenue le 6 janvier 2018, Toubacouta est toujours dans le désarroi, la menuiserie de bois très affectée, l’instruction dans la plus grande discrétion, le processus de paix dans une grande résistance.
Le village de Toubacouta d’où sont originaires les personnes arrêtées dans l’affaire de Boffa-Bayotte est toujours dans l’attente du procès de ces fils. Toujours dans l’expectative, après l’arrestation d’une vingtaine de ces habitants, ce village perdu dans la forêt non loin de la forêt de Boffa-Bayotte, lieu de cette tuerie, Toubacouta continue de vivre au rythme des commentaires de ce drame qui a défrayé la chronique dans cette partie sud du pays où, le 06 janvier 2018, quatorze exploitants forestiers avaient été froidement abattus par des hommes armés. Le village de Toubacouta a encore du mal à se remettre de ce triste feuilleton qui affecte le quotidien des populations de la localité qui a focalisé toutes les attentions au lendemain de cette tuerie. Un climat de méfiance règne dans cette bourgade qui attend d’être édifié sur le sort de ces fils en prison depuis janvier 2018. Une vingtaine d’habitants de cette localité arrêtés et placés sous mandat de dépôt.
Toubacouta a du mal à retrouver son ambiance habituelle. Les populations, jeunes, femmes et vieux, essaient tant bien que mal de contenir leur tristesse, surtout que certains qui ont vu leurs proches transférés des prisons de Ziguinchor vers celles de Dakar éprouvent d’énormes difficultés. «On a arrêté nos soutiens de familles qui ont été transféré à Dakar et c’est très difficile pour nous», nous confie un proche parent d’un présumé auteur de cette tuerie complètement dans le désarroi. Une affaire qui avait plongé tout le pays dans la tristesse et la consternation, après que des exploitants forestiers, quatorze au total, ont été froidement abattus par des individus armés dans la forêt de Boffa-Bayotte dans le département de Ziguinchor. Une vingtaine de personnes arrêtées, inculpées et placées sous mandat de dépôt depuis janvier 2018, le dossier en instruction est géré dans la plus grande discrétion.
L’INSTRUCTION AVANCE... A PAS DE CAMELEON
Un an, après le dossier est entouré de «mystère». Si l’étape de l’enquête a connu une cadence très soutenue, avec le placement sous mandat de dépôt d’une vingtaine de personnes, l’instruction elle avance à pas de caméléon. Le changement du juge d’instruction et la lourdeur du dossier seraient certainement à l’origine de cette lenteur, nous confie une source judiciaire qui ajoute que dans ce genre de situation, les choses doivent être menées méticuleusement. En attendant, la vingtaine de personnes, pour la plupart originaire du village de Toubacouta, croupit dans les prisons de Dakar et de Ziguinchor.
Une partie des présumés auteurs de cette tuerie de Boffa, parmi lesquels un membre du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), Omar Ampoie Bodian, avaient été transférées dans les prisons de Dakar pour des raisons sécuritaires. L’instruction suit son cours, avec la plus grande sérénité, nous confie une source qui est d’avis que cette affaire doit être menée avec la plus grande lucidité. Un an que cette affaire qui a défrayé la chronique même au niveau international attend de livrer tous ses secrets.
Les Forces de sécurités et de défense, sous la houlette de la Section de recherche de la Gendarmerie de Colobane alors dirigée alors par le capitaine Issa Diack, avaient permis dans des délais records de mettre la mains sur des individus présumés impliqués dans cette affaires, presque tous des habitants le village de Toubacouta, non loin de la zone du «massacre» qui a subi un ratissage systématique de l’armée, au lendemain de cette tuerie.
Si le présumé cerveau de cette tuerie de Boffa, le journaliste René Capin Bassène est toujours dans l’attente de son premier face à face avec le juge, certains de ces compagnons d’infortune inculpés dans cette affaire ont défilé devant le juge d’instruction. L’instruction aurait d’ailleurs atteint sa vitesse de croisière si le juge en charge du dossier n’était pas affecté. Son remplaçant qui a hérité du dossier était alors en phase d’imprégnation pour définir sa stratégie d’instruction d’un dossier très lourd de quatre chefs d’inculpation (association de malfaiteurs, assassinats…) qui pèsent sur les personnes arrêtées. Avant l’arrivée du nouveau juge d’instruction, la partie civile a été entendue tout comme une partie des inculpés.
Le présumé cerveau de cette tuerie, le journaliste René Capin Bassène, incarcéré à la Maison d’Arrêt et de Correction de Ziguinchor, attend toujours son premier face à face avec le juge instructeur. «Je ne peux pas comprendre que depuis des mois je reste là ; je ne suis pas appelé ; le dossier n’évolue pas, il n’avance pas…», avait alors confié René Capin à un proche. Le journaliste se dit convaincu que ce dossier va révéler des choses surprenantes. Boffa qui a ameuté tout le pays.
APRES «BOFFA», LE PROCESSUS DE PAIX RESISTE
Ces événements malheureux ont également sérieusement agressé le processus de paix, mais les acteurs de ce processus se refusent de fléchir et d’abdiquer face à une situation qu’ils qualifient d’accidentel et qui, selon eux, ne peut en rien entamer cette dynamique de paix. Juste après «cette tuerie», les artisans à la paix se sont mobilisés pour démontrer que cette paix qui souffle dans cette partie sud est devenue irréversible.
Le Groupe de Réflexion pour la Paix en Casamance (GRPC), dirigé par l’ancien ministre d’Etat Robert Sagna, a sillonné de nombreuses localités de la Casamance «estampillées» sous contrôle rebelle pour prêcher le message de la paix. Une épreuve qui a même permis à certains combattants d’afficher toute leur volonté à adhérer à cette paix. «Nous sommes disposés à œuvrer pour la paix, mais il faut que cette paix soit accompagnée d’infrastructures socio de base», clame un chef rebelle qui évolue dans le Nord Bignona.
Pour le Professeur Nouha Cissé, ancien Proviseur du lycée Djignabo, membre du GRPC, «la paix doit être consolidée par des actions de développement sur le terrain. Cette paix doit être entretenue car, même les combattants ont affiché leur détermination pour celle-ci», lance-t-il.
LE SECTEUR DE LA MENUISERIE DE BOIS FORTEMENT AFFECTE PAR «BOFFA»
S’il y a un secteur qui tient difficilement, en ce moment, c’est celui de la menuiserie de bois. La décision du chef de l’Etat d’interdire la coupe de bois dans cette partie sud du pays a sérieusement affecté les artisans, surtout les menuisiers qui ne savent plus à quel saint se vouer. «Nous n’avons plus la matière première; nos activités sont complétement au ralenti, pour ne pas dire au point mort», s’insurge un menuisier qui implore l’Etat de trouver un remède à leur mal qui les plonge dans le dénuement total. «Pas de bois, pas de travail; nous allons bientôt mettre la clé sous le paillasson», peste un autre menuisier qui se tourne les pouce dans son atelier en ville.
Boffa qui a donné son nom à cette tuerie survenue dans la forêt de Boffa-Bayotte, le 06 janvier 2018, est encore dans les consciences ici dans cette partie sud du Sénégal qui essaie difficilement d’effacer les stigmates de ces terribles évènements qui continuent de laisser derrière résignation, amertumes et désolations avec leurs lots de conséquences fâcheuses dans certains secteurs de la vie active ici dans cette région sud du pays.
CES ''PARRAINS FRAUDEURS'' !
La loi contre le double parrainage va-t-elle, faute de dispositif approprié pour l'appliquer, mourir de sa belle mort ? En tout cas, ils sont 174 637 électeurs à être coupables de ce délit. Une infraction punie par la loi.
La loi contre le double parrainage va-t-elle, faute de dispositif approprié pour l'appliquer, mourir de sa belle mort ? En tout cas, ils sont 174 637 électeurs à être coupables de ce délit. Une infraction punie par la loi, notamment l'article L 88 du Code électoral, qui expose tout contrevenant à une peine comprise entre un mois et un an d'emprisonnement et au paiement d'une amende allant de 10000 à 100000 Fcfa.
Heureusement pour ces "parrains fraudeurs", le manque de places disponibles dans les prisons sénégalaises les met pratiquement hors de portée des juridictions, notamment du procureur de la République, qui doivent les sanctionner. En effet, selon Walf Quotidien, la capacité totale des 37 prisons sénégalaises est de 4224 places alors qu'elles enregistrent 10 662 détenus.
MODOU LO À TOUBA
À 5 jours de son combat contre Balla Gaye 2, Modou Lô a rendu visite, hier matin, en toute discrétion, à Serigne Abdou Karim Mbacké Falilou.
À 5 jours de son combat contre Balla Gaye 2, Modou Lô a rendu visite, hier matin, en toute discrétion, à Serigne Abdou Karim Mbacké Falilou. C'était à son domicile sis au quartier Ndindy de la ville sainte. L'enfant des Parcelles Assainies a débarqué sur place, selon Source A, à bord d'un véhicule noir de type 8x8 immatriculé DK-02..-W.
Vêtu d'un caftan blanc, il distribuait les poignées de main et les accolades. Et, vu l'accueil chaleureux qui lui a été réservé, souriait à tout rompre. Après avoir été reçu par le maître des lieux, une audience dont rien n'a filtré, Modou Lô et sa suite ont été installés dans un appartement.
«JE VAIS TRAVAILLER DESORMAIS AVEC ME SENGHOR POUR APPORTER LA PREMIERE COUPE D’AFRIQUE AU SENEGAL »
L’ancien international sénégalais, El Hadj Ousseynou Diouf, a annoncé qu’il va travailler avec Me Augustin Senghor, le président de la Fédération sénégalaise de football, pour aider le Sénégal à remporter un premier trophée de la Can.
«Je vais travailler désormais, avec le président de la FSF Me Senghor pour apporter la première Coupe d’Afrique au Sénégal », a-t-il déclaré, lors d’une visite d’une délégation de la Confédération africaine de football (CAF) et de joueurs de légendes du football africain à l’île de Gorée.
L’ancien attaquant des Lions est convaincu que l’équipe du Sénégal peut réussir là où sa génération avait échoué en 2002 au Mali, avec une finale perdue devant le Cameroun. « Cette Génération actuelle est plus talentueuse que la nôtre. Maintenant, je vais venir l’épauler. Je sais je suis un porte-bonheur. Ce qui m’a manqué en allant jouer la finale de la Can et de la perdre, je sais que on peut l’avoir aujourd’hui. Si on met tout cela ensemble, on est capable de jouer et de gagner la finale. Mais aussi, l’offrir au Sénégal et c’est cela qui reste. Que ce soit Me Augustin Senghor ou moi », soutient-il. L’ancien double Ballon d’or n’en reste pas moins critique sur le football africain estimant que le football sénégalais manque de caractère. «Le football africain n’a jamais manqué de talents. On a de bons joueurs maintenant mais c’est le caractère qui manque. L’Afrique était représentée par cinq équipes à la Coupe du monde en Russie. Elles ont toutes été éliminées au premier tour», relève t-il. Poursuivant son propos, il ajoute : « L’équipe de France qui a remporté la Coupe du monde 2018 n’est pas très talentueuse par rapport à nos équipes mais elle a du caractère. C’est aux entraîneurs de l’inculquer à l’équipe. La preuve quand l’équipe de France vous mène 1 à 0, vous ne pourrez jamais revenir ».
«EN CE MOMENT, MOHAMED SALAH EST PLUS EN FORME »
Interpellé sur le futur Ballon d’Or africain, El Hadji Diouf pense que Mohamed Salah a pris une avance pour remporter le trophée. « En ce moment, Mohamed Salah est plus en forme. Notre footballeur Sadio Mane n’est pas aussi très aidé par son coach qui l’a sorti lors des trois derniers matchs. Je ne dirai pas que Salah ne le mérite pas. Il a fait une belle saison, il a marqué des buts et il est décisif. Mais j’espère que Sadio Mane va gagner», indique-t-il. Le double Ballon d’Or sénégalais de confier : «Je recommande aux jeunes footballeurs de travailler, de croire en eux et de dire que c’est possible. Le plus important c’était d’ouvrir le bal et je l’ai fait. Maintenant, c’est aux jeunes de vouloir me succéder. C’est cela le plus important ».
JOUR DE VÉRITÉ POUR GAKOU, IDY ET MADICKÉ
Mardi fatidique pour Malick Gakou, Idrissa Seck et Madické Niang qui jouent leurs dernières cartes. Recalés au premier tour des vérifications des parrainages, ils seront édifiés sur le sort aujourd'hui par le Conseil constitutionnel.
Mardi fatidique pour Malick Gakou, Idrissa Seck et Madické Niang qui jouent leurs dernières cartes. Recalés au premier tour des vérifications des parrainages, ils seront édifiés sur le sort aujourd'hui par le Conseil constitutionnel, renseigne L'Observateur.
Le candidat d'Idy 2019 est en quête de 8 parrains pour compléter les 2000 de la région de Ziguinchor. Madické Niang, candidat de Madické 2019, doit régulariser 2000 parrains. Et Malick Gakou a besoin de régulariser 7200 parrains pour espérer participer à la prochaine présidentielle.
SADIO MANE, MOHAMED SALAH ET AUBAMEYANG EN COURSE POUR LE JACKPOT
Le Joueur africain de l’année sera connu ce mardi 8 janvier au Centre international de Diamniadio à l’occasion de la cérémonie des Caf Awards.
Comme l’année dernière, le trio composé de l’Egyptien Mohamed Salah, du Sénégalais Sadio Mané et du Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang sont en courses pour le Ballon d’Or africain. Les autres lauréats qui se sont illustrés dans les autres catégories seront aussi primées lors de cette prestigieuse cérémonie qui a, selon les organisateurs, pris une nouvelle dimension.
L es sommités du football africains se sont donné rendez vous ce mardi 8 janvier à Dakar pour la cérémonie des Caf awards 2018 qui sera organisé à 19h au Centre Abdou Diouf de Diamniadio. Ce sera l’occasion de décerner le nom du meilleur footballeur africain de l’année 2018. Vainqueur de la dernière édition, Mohamed Salah, le seul égyptien à remporter ce trophée, le est encore en lice et sera en concurrence ave le Sénégalais, son dauphin de la précédente édition et non moins partenaire de Sadio Mané au club de Liverpool. Le trio gagnant est complété par le Gabonnais Pierre Emerick Aubameyang, actuel meilleur buteur du championnat anglais. Le «Pharaon» qui a réussi à qualifier son équipe pour le Mondial s’est sans doute ouvert la voie à un second trophée, à son actif, à 26 ans.
Elu récemment footballeur africain BBC de l’année, Salah a terminé la dernière saison avec 32 buts et 10 passes décisives en championnat, 10 buts et 4 passes décisives en Ligue des champions. Le Sénégalais Sadio Mané, a également réalisé l’une de ses saisons les plus abouties au cours de l’année 2018. Avec les Reds de Liverpool, il compte en 2018 dix buts et sept passes décisives en Premier League et dix buts et une passe décisive en Ligue des champions. Classé en troisième position en 2016 et en deuxième position en 2017, le joueur âgé de 26 ans, garde toutes ses chances pour s’installer sur le podium. S’il est élu, il sera le deuxième Sénégalais à remporter cette distinction individuelle, après El Hadji Diouf. Quant à la vedette gabonaise, Aubameyang, il briguera pour la cinquième ce trophée après avoir été nominé dans le top trois africain (2011, 2012, 2013, 2014, 2015). Cette saison, il s’est, après 20 journées, installé en tête de classement des buteurs avec 14 buts. Depuis le lancement de ce trophée en 1992, seuls le Sénégalais El Hadji Ousseynou Diouf (2001, 2002), l'Ivoirien Yaya Touré (2011, 2012) et le Camerounais Samuel Eto’o (2003, 2004) ont réussi à remporter le trophée africain plusieurs fois d’affilée.
Tout est fin prêt pour l’organisation de ce grand événement. « Tout est cerné pour cet événement de dimension exceptionnelle », assure Antony Bafoe, secrétaire général adjoint de la Caf, chargé du développement et du football, lors de la conférence organisé hier, lundi en marge de de la visite d’une délégation de l’instance dirigeante du football africain à l’île de Gorée. Après la dernière édition, le Africa Awards 2018 prendra, selon Constant Omari, deuxième vice-président de la Caf, une nouvelle dimension lors de cette édition à Dakar. «Après la dernière édition, on a décidé de confier l’organisation de cette fête africaine au Sénégal qui pouvait remplir le cahier de charge. Pour cette organisation, les Etats sont largement associés », confirmant l’apport financier du gouvernement pour les Cafs awards.
Pour Me Augustin Senghor, cet événement dépasse le cadre financier et fête la jeunesse africaine. « Le président Macky Sall a compris que le football africain a besoin des Etats pour organiser. Il faut un budget. Le montant donné par le Sénégal est loin du compte par rapport au budget de la Caf. Nous devons apprendre à valoriser ce qui doit être valorisé au lieu d’insister sur des montants », a souligné Me Augustin Senghor, président de la Fédération sénégalaise de football et membre de la Caf. L’apport du Sénégal pour cette cérémonie, révèle-t-on, s’élève à 500 millions de FCfa.
L’AFRIQUE DU SUD "N’A RIEN DEMANDÉ À LA CAF POUR ABRITER LA CAN 2019"
Selon le dirigeant sud-africain, président du Comité d’organisation de la Coupe du monde 2010, avec la nouvelle formule de la CAN, l’Afrique du Sud est prête à mettre ses installations répondant aux standards internationaux.
L’Afrique du Sud "n’a rien demandé" à la Confédération africaine de football (CAF) pour abriter la CAN 2019, si ce n’est de vouloir mettre à la disposition du football africain une plateforme de haut niveau pouvant permettre d’abriter dans un délai court la plus grande fête du football continental, a déclaré à l’APS, le président de sa Fédération Danny Jordaan.
"Nous n’avons rien demandé à la CAF, mais tout le monde sait que l’Afrique du Sud a organisé en 2010 un événement de niveau mondial resté dans les annales comme la meilleure coupe du monde de ces dernières années", a rappelé le président de la SAFA.
Selon le dirigeant sud-africain, président du Comité d’organisation de la Coupe du monde 2010, avec la nouvelle formule de la CAN, l’Afrique du Sud est prête à mettre ses installations répondant aux standards internationaux "à la disposition de la CAF pour organiser cette première édition de la coupe d’Afrique des nations qui va se jouer à 24 équipes".
Danny Jordaan s’est entretenu avec l’APS en marge d’une visite à Gorée ce lundi, en compagnie d’une délégation pour les "CAF Awards" prévus ce mardi au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD).
L’Afrique du Sud et l’Egypte ont fait acte de candidature pour l’organisation de la CAN 2019, qui a été retirée au Cameroun en novembre dernier.
Sans citer de sources, des médias avaient annoncé que l’Afrique du Sud aurait demandé à la CAF de lui céder une ’’grosse part’’ de ses droits télé pour abriter la prochaine phase finale de la CAN.
Danny Jordaan a déclaré qu’il n’en est rien. "Nous avons soumis tous les documents et nous attendons la décision de la CAF", a indiqué le président de la SAFA, également membre du Comité exécutif de l’instance dirigeante du football africain.
Le Comité exécutif de la CAF va tenir une réunion extraordinaire ce mercredi à Dakar pour désigner le pays hôte de la prochaine CAN, la première qui sera jouée avec 24 pays.
PALUDISME : RÉUNION DES AUTORITÉS SÉNÉGALAISES ET GAMBIENNES
Une rencontre transfrontalière sur la stratégie de lutte contre le paludisme, annonce un communiqué est prévue à Kolda.
Une rencontre transfrontalière réunira mardi à Kolda des autorités sénégalaises et gambiennes sur la stratégie de lutte contre le paludisme, annonce un communiqué reçu à l’APS.
Cette rencontre, organisée dans la foulée d’une autre qui a eu lieu à Farafégné, en Gambie, prépare une "vaste campagne harmonisée de distribution de MILDA [Moustiquaires Imprégnée à longue Durée d’Action], notamment dans les villages frontaliers".
Prévue en avril 2019, elle est organisée sous l’égide du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), dans le souci de consolider les relations entre les deux pays dont les peuples sont unis par l’histoire, la culture et la géographie
PAR OMAR AROUNA
MULTIPLE PHOTOS
KAREN BASS, MADAME AFRIQUE DU CONGRÈS AMÉRICAIN
EXCLUSIF BENINPLUS - Quand il s’agit du continent au Congrès Américain, c’est elle - Lors de son premier mandat, la présidente du sous-comité sur l'Afrique, avait notamment œuvré pour l'élargissement de la disposition de la loi sur l'AGOA
Le 116ème Congrès s'est officiellement réuni jeudi dernier, les démocrates prenant le contrôle de la Chambre des représentants pour la première fois en huit ans. Et, avec le pouvoir nouvellement acquis par les démocrates et la première fois que les républicains sont minoritaires depuis près de dix ans, les équipes des deux partis ont connu des remous.
La direction démocrate est un groupe varié, représentant un nombre record de femmes et de minorités que leur nouveau caucus apporte au Capitol Hill - Nancy Pelosi reprend sa place en tant que première femme présidente de l’histoire de la Chambre, avec quatre autres postes à pourvoir occupés par une femme ou personne de couleur. Les républicains, cependant, ont un groupe de dirigeants composé presque entièrement d'hommes blancs.
Quand il s’agit de l’Afrique au Congrès Américain, la seule personne qui compte c’est la Représentante Karen Bass, Présidente du caucus noir du Congrès et Présidente des sous-comités sur l'Afrique, la santé mondiale, les droits de l'homme et organisations internationales
La Représentante Karen Bass a été réélue à son cinquième mandat, représentant le 37ème district du Congrès en novembre 2018. Elle siège au Comité de la Chambre sur les affaires étrangères où elle préside la Sous-commission sur l'Afrique, la santé mondiale, les droits mondiaux de l'homme et les organisations internationales.
La Représentante Bass est également la présidente du Caucus noir (CBC) du 116e Congrès. Au cours de son quatrième mandat, la Représentante Bass a consolidé les positions de leadership sur le renforcement des relations des États-Unis avec l’Afrique.
Pour ce qui concerne l’Afrique, lors de son premier mandat, l’élu du Congrès, Bass a agi rapidement pour réunir les législateurs, les groupes de défense des droits et les dirigeants internationaux afin d’élargir la disposition de la Loi sur la croissance et les perspectives économiques en Afrique (AGOA). Cette disposition soutient la stabilité, le développement et la croissance économique des pays d'Afrique subsaharienne en protégeant les emplois dans le secteur de l'habillement et en offrant certains des meilleurs marchés aux entreprises américaines pour la vente de leurs biens et services.
Avant de siéger au Congrès Américain, Karen Bass, avait marqué l’histoire lorsque l’Assemblée de la Californie l’avait élue à sa 67e présidence, la catapultant pour devenir la première femme afro-américaine de l’histoire des États-Unis à siéger dans ce puissant rôle législatif. L’élu du Congrès Bass a présidé la plus grande crise économique de la Californie depuis la Grande Dépression.
Omar Arouna est ancien ambassadeur du Bénin aux Etats-Unis