Une vieille doléance des victimes du régime de l’ancien Président Yahya Jammeh. Pour Marie-Evelyne Petrus Barry, directrice régionale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre d’Amnesty international, c’est un grand pas vers la justice.
Les audiences de la Com¬mission vérité, réconciliation et réparation (Trrc) ont été ouvertes ce lundi. Amnesty international salue leur ouverture et considère que c’est un grand pas vers la justice, la vérité et les réparations. «Cela démontre le réel engagement du gouvernement à rompre avec un passé de violations systématiques des droits humains», a dit l’Ong internationale. Am¬nesty espère que les témoignages et informations recueil¬lis pendant ces audiences permettront de révéler la vérité, mais aussi de la rendre publique afin de contribuer à réaffirmer l’engagement envers la justice et l’obligation de rendre des comptes pour les Gambiennes et Gambiens qui ont été victimes d’atteintes aux droits humains pendant plus de 22 ans.
L’Ong, qui loue les efforts du gouvernement, l’exhorte à faire en sorte que la commission puisse impliquer toutes les parties intéressées. «Il doit travailler avec la société civile en incluant toutes les religions du pays. Aussi, il doit donner à toutes les victimes qui souhaitent témoigner l’occasion de s’exprimer en public et en toute liberté», ajoute-t-elle. Il faut rappeler que la Commission vérité, réconciliation et réparation (Trrc) a été créée et lancée le 5 octobre 2018 en vue d’examiner les violations des droits humains qui auraient été perpétrées pendant les 22 ans du régime de l’ancien Président Yahya Jammeh, qui vit désormais en Guinée Equa¬to¬riale.
MONT-ROLLAND DANS LE DEUIL
Les président du Conseil communal de la jeunesse de Mont-Rolland, Wilfred Emmanuel Diop, a été retrouvé mort, pendu à un arbre, non loin de sa maison.
C’est en effet hier, tôt le matin, que le corps sans vie du jeune homme âgé de 33 ans a été découvert par des passants. Et selon les premiers éléments de l’enquête, le jeune se serait donné la mort «puisqu’aucune blessure n’a été trouvée sur son corps».
Pour l’heure dans l’entourage, les commentaires vont bon train, soulevant deux thèses, l’assassinat et le suicide, que rien ne peut permettre pour l’heure de soutenir. Ce qui peut être retenu avec exactitude dans cette affaire est que la victime était «l’homme à tout faire dans la commune de Mont-Rolland»
DES CHAUFFEURS DE DAKAR DEM DIKK RISQUENT 5 ANS FERME
En fait, ils auraient dérobé des cartes Rapido à la société Dakar dem dikk (Ddd) où ils travaillent comme chauffeurs.
Abdoulaye Diabaye et Cheikh Sidate Niakasso encourent 5 ans de prison. Ils ont été jugés hier pour vol au préjudice de leur employeur. Ils sauront le 9 janvier si le juge va les condamner à 5 ans de prison comme l’a requis le ministère public.
C’est une «grosse arnaque» dont a été victime Dakar dem dikk qui a réussi à stopper l’hémorragie grâce à un audit interne très concluant sur l’utilisation des cartes Rapido illimitées pour le passage du péage. En procédant à ces vérifications, elle a constaté la disparition de plusieurs d’entre elles. Pour avoir une idée nette, elle a sollicité les services de la Senac, qui gère l’autoroute de l’avenir, pour les retracer. Et la société a découvert que les cartes étaient utilisées fréquemment par des bus Tata. Soumis à une interrogation, les chauffeurs en question ont laissé entendre que ces cartes leur ont été remises par un nommé Abdoulaye Diabaye, chauffeur à la société Ddd. En contrepartie, il se faisait verser des sommes d’argent en fonction du nombre de passages effectués par jour au niveau de l’autoroute à péage. M. Sidate Niakasso, qui est employé à Ddd, a reconnu avoir utilisé la carte Rapido à plusieurs fois avec différents véhicules, autres évidemment que ceux de la société nationale des transports.
Après la descente, poursuit-il, il utilisait la carte Rapido avec des taxis que lui prêtaient des amis pour faire des heures supplémentaires. Il ne s’en est pas arrêté là. A l’en croire, il remettait la carte a son beau-frère qui l’utilisait avec des véhicules particuliers. Com¬me un bien mal acquis ne profite jamais, Abdoulaye Diabaye et Cheikh Sidate Niakasso ont été stoppés dans leur élan. Ils ont comparu hier devant la barre du Tribunal correctionnel de Dakar pour vol au préjudice de l’employeur.
A l’enquête préliminaire, M. Diabaye a argué avoir ramassé 3 cartes Rapido au niveau de l’arrêt Fass-Mbao. Alors que Sidate Niakasso informe qu’il a récupéré ces cartes des mains des laveurs de véhicule en octobre 2018. «J’avoue que j’ai eu à les utiliser», dit-il à l’enquête avant de revenir sur les aveux devant le juge. M. Niakasso dit avoir pris la carte à son service lorsqu’il était sur le classique 404 qui dessert les sphères ministérielles de Diamniadio. Son présumé complice, Abdoulaye Diakhaté, dit avoir remis les cartes qu’il a ramassées au chauffeur de Tata Mansour Sarr. «Je lui ai proposé de les utiliser pour payer leurs passages et à la descente, il devait me remettre l’argent correspondant aux nombres de passages effectués au niveau du péage dans la journée», dit-il en révélant qu’il avait porté plainte contre ces chauffeurs qui avaient refusé de lui rendre les cartes.
L’avocat de la partie civile a réclamé en guise de réparation la somme de 5 millions. Quant à la défense, elle a sollicité la clémence après le réquisitoire du Parquet qui a demandé 5 ans de prison ferme. La décision sera rendue le 9 janvier.
LE FORUM CIVIL POUR UNE «PERSONNALITE OU UN ORGANE CONSENSUEL ET INDEPENDANT»
Le Forum civil se joint au concert de dénonciations du processus électoral qui, aujourd’hui, regrette-t-il, installe une «certaine angoisse et des craintes des populations et des investisseurs».
Dans un communiqué, il rappelle avoir alerté dans une déclaration en date du 9 octobre 2018 le «profond désaccord» de la classe politique sur la loi instituant le parrainage, le maintien du ministre de l’Intérieur chargé d’organiser les élections et membre du parti au pouvoir. L’orga-nisation dirigée par Birahim Seck déplore le dispositif de vérification des parrainages mis en place par le Conseil constitutionnel qui a été «faussé dès le départ par un déficit de transparence et de fiabilité». Elle souligne que «les données de base devant servir de référentiel de comparaison n’ont pas été transmises aux candidats à la candidature» et qu’il y a «une réelle rupture du principe d’égalité des candidats à la candidature devant les règles du jeu électoral». Ce sont d’ailleurs, entre autres, des remarques faites hier par les 7 observateurs de la société civile invités par les 7 «Sages». Et à ce sujet, le Forum civil estime que Moundiaye Cissé et Cie ont «tardivement présenté aux citoyens» les «manquements constatés».
La section sénégalaise de Transparency international relève ainsi que «l’absence de référentiel précis disponible pour tous les candidats pour éviter les erreurs matérielles, l’absence d’informations sur le logiciel de traitement des données utilisé» constituent des «vices substantiels au processus de vérification des parrainages». Pour préserver «la paix sociale et la stabilité de la sous-région», elle invite le président de la République, «ga¬rant constitutionnel de l’unité et de la cohésion nationale, à désigner une personnalité ou un organe consensuel et indépendant pour la poursuite de l’organisation de l’élection présidentielle».
Dans le domaine judiciaire, le Forum civil constate «la perception d’une forme de sélectivité dans le traitement de plusieurs dossiers». Ce qui, indique-t-il, «conforte l’opinion dans le sentiment d’une instrumentalisation de la justice». Précisément, l’organisation exhorte la Cour suprême et le Conseil constitutionnel à «respecter les droits» de Khalifa Sall sur le caractère suspensif en matière de rabat d’arrêt.
TOUT CE QU’IL FAUT SAVOIR SUR L’ORGANISATION
La crème du football africain mais aussi mondial s’est donné rendez-vous depuis dimanche à Dakar avec comme point d’orgue les CAF Awards prévus ce mardi au Centre International de Conférence Abdou Diouf (CICAD).
En attendant ce grand événement, les dirigeants de la Caf mais aussi du comité local ont dévoilé les grandes lignes de la soirée de ce mardi
Il ne manquait qu’Ahmad Ahmad pour que toutes les sommités de la CAF soient ensemble hier à Gorée. Retenu à Conakry à cause d’un problème d’avion, l’absence du président de la Caf ne s’est pas trop fait sentir. La délégation de l’instance dirigeante du football africain ainsi que les légendes du football africain ont visité la Maison des esclaves et l’institution scolaire des jeunes filles Mariama Ba. Elles ont ensuite basculé dans le futur avec la conférence de presse qui a donné une idée de ce que devaient être les futurs CAF Awards. Les CAF Awards remontent à 1992, avec l’instauration du trophée destiné au « footballeur africain de l’année », l’initiative a été depuis étendue à d’autres catégories. L’attaquant sénégalais de Liverpool, Sadio Mané, son coéquipier l’Egyptien Mohamed Salah et le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang sont les trois finalistes du «Ballon d’or africain 2018».L’Egyptien avait remporté le titre l’année dernière dans ce même lot de finalistes. L’entraîneur des Lions, Aliou Cissé, est en course pour le titre d’entraîneur de l’année, de même que le technicien français Hervé Renard (sélectionneur du Maroc) et l’entraîneur de l’Espérance de Tunis, Moine Chaabani.
« Cette année, il y a beaucoup d’innovations et cela montre la volonté de la CAF de s’ouvrir au monde extérieur. L’innovation est un processus et non une étape. Demain (mardi), les gens verront qu’il y a une évolution. On verra qu’il y aura de l’or pur et issu de l’Afrique. Tous les pays africains qui arrivent à respecter le cahier des charges peuvent organiser les Caf Awards. C’est une opportunité faite aux pays africains. Il y a eu une participation du Gouvernement sénégalais. Le football africain ne peut pas se développer avec l’appui des sponsors, les Etats contribuent largement à son fonctionnement. Ce ne sont pas l’organisation des Caf Awards qui font les finances de l’Institution. L’évènement dépasse le cadre financier ».
Me Augustin Senghor, vice-président comité local : « on a mis plus que le budget annoncé dans les médias »
Les autorités du Sénégal m’ont fait confiance en me mettant dans le Comité local d’organisation. C’est un honneur en tant que maire de Gorée. L’absence du président de la Caf est largement comblée, vu que les deux vice-présidents Amaju Pinnick et Constant Omari sont là. Il a des problèmes de transport et c’est pourquoi il n’est pas avec nous. On a travaillé depuis plusieurs mois sur les Caf Awards. On a tenu des réunions et effectué des missions. La Caf a décidé de confier l’organisation au Sénégal e tc’est une première. Dans le passé, c’était un sponsor qui gérait l’évènement. Le président Macky Sall a compris que les Etats doivent soutenir le développement du sport en Afrique. Nous sommes un Continent de sport, de football… On a mis plus que le budget annoncé dans les médias, si on voit les charges (billets d’avion, restauration, hébergement).
Anthony Baffoe, Secrétaire général adjoint : « les lauréats ont confirmé leur présence mais… »
Le travail a commencé depuis 6 mois et il y a eu 14 catégories pour ces Caf Awards. Il y aura un prix spécial pour le président Macky Sall. 11catégories de récompense cette année. Liverpool a facilité les choses pour permettre à Sadio Mané et Mohamed Salah d’assister à la cérémonie. Avoir un trophée spécifique pour mieux fêter les meilleurs et coller aux traditions africaines. Une seule lignée de trophées pour toutes les compétitions de la CAF. Ces trophées vont refléter l’image du continent. Nous allons rendre un hommage à Jules François Bocandé, une figure du football africain. Nous ferons la même chose dans d’autres pays pour célébrer Stephan Keshi, Yekini, etc. Les lauréats ont confirmé leur présence, mais on ne sait jamais. On verra demain… Nous travaillons sur le naming de la cérémonie.
L’ETUDIANT OUSSEYNOU DIOP DEVANT LE JUGE CORRECTIONNEL AUJOURD’HUI
L’étudiant en maths-physique Ousseynou Diop arrêté au lendemain de la tuerie de Charlie Hebdo pour avoir fait un post sur sa page Facebook approuvant l’attentat, sera face au juge correctionnel aujourd’hui.
L’affaire, appelée le 26 décembre dernier, avait été renvoyée au 08 janvier du fait que de nouveaux avocats s’étaient constitués. Il fallait donc leur donner le temps de s’imprégner du dossier. Cependant la liberté provisoire plaidée par la défense avait été refusée au prévenu.
Sauf revirement de dernière minute, l’étudiant Ousseynou Diop fera face au juge correctionnel aujourd’hui. Poursuivi pour actes et menaces terroristes, Ousseynou Diop est détenu depuis décembre 2015. Il avait été interpellé suite à une dénonciation des autorités françaises qui s’étaient offusquées du post sur sa page Facebook approuvant les actes commis dans les locaux du journal satirique « Charlie hebdo » et qui avaient fait une quinzaine de morts.
Suite donc au signalement de l’ambassade de France à Dakar, le jeune étudiant avait été arrêté et jeté en prison. Autrement dit, il est incarcéré depuis plus de trois ans. Face à cette situation, sa maman a sollicité l’appui de la société civile pour que son rejeton puisse recouvrer la liberté. Depuis, l’Ong Jamra a pris son bâton de pèlerin pour solliciter non seulement le jugement de l’étudiant en maths- physique mais aussi son élargissement pour lui permettre de continuer ses études supérieures. Les plaintes et complaintes des partisans de Mame Mactar Gueye mais aussi d’autres secteurs de l’opinion nationale ont finalement été entendues par la justice qui a programmé le jugement d’Ousseynou Diop le 26 décembre dernier. A cette date, l’affaire a fait l’objet d’un renvoi comme on l’a vu. Certains avocats de la défense nouvellement constitués avaient sollicité le renvoi pour mieux s’imprégner du dossier. Le juge n’y ayant vu aucun inconvénient avait accédé à leur requête. La défense en avait profité pour plaider la liberté provisoire en faveur de l’étudiant. Les robes noires avaient soutenu qu’il n’y a plus de risque de troubles à l’ordre public.
Selon Me Assane Dioma Ndiaye, le dossier d’Ousseynou Diop a atterri en correctionnelle alors que le prévenu risquait d’être jugé devant la chambre criminelle à formation spéciale habilitée à connaître des dossiers en lien avec le terrorisme. Argumentant devant le juge correctionnel, le président de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme avait dit que le préjudice déjà subi du fait de sa longue détention a largement couvert les faits pour lesquels Ousseynou Diop est poursuivi tels que prononcés par le magistrat instructeur dans son ordonnance de renvoi. Le représentant du parquet ne s’était pas opposé à la liberté provisoire sollicitée par la défense. Cependant, à la surprise générale, le tribunal avait refusé d’accorder la LP demandée avant de renvoyer le procès au 08 janvier.
Me Assane Dioma Ndiaye n’avait pas caché son étonnement et, à la sortie de la salle d’audience, il s’était expliqué en ces termes. « C’est une surprise, puisque le procureur de la République ne s’est pas opposé à cette demande. Et comme nous l’avons rappelé, en matière correctionnelle, le mandat de dépôt ne peut pas dépasser six mois. Cette longue détention s’explique par le fait que notre client était, au départ, poursuivi pour une affaire criminelle, mais aujourd’hui l’affaire est correctionnalisée. Et au regard de la détention qu’il a déjà faite malheureusement, le tribunal estime que le trouble à l’ordre public ne s’est pas encore dissipé, ce qui pose problème, car nous sommes dans une dynamique de contestation. Nous plaidons la présomption d’innocence. L’apologie du terrorisme est au centre du dossier. Pour la défense, c’est un préjudice qu’a subi le prévenu. On ne peut pas poursuivre pour actes de terrorisme ou apologie du terrorisme, alors que vous n’avez aucune preuve concrète » avait expliqué Me Assane Dioma Ndiaye. Rendez-vous est donc pris pour aujourd’hui.
«NOUS DONNONS A L’ETAT UN ULTIMATUM JUSQU’AU 10 JANVIER»
Les pêcheurs du Sénégal sont dans tous leurs états. Ils se sont retrouvés à Cayar autour d’un point de presse pour exprimer leur désarroi face à la pénurie de carburant de pirogue.
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 08/01/2019
« Les préjudices sont énormes, entendu que nous avons vu nos campagnes ralenties avec cette pénurie du carburant ‘’sous-douane’’ (essence de pirogue) depuis plus de 2 mois », ont-ils martelé. Sans activités, ces pêcheurs disent croiser les doigts du matin au soir sur la plage de Cayar, village traditionnel où s’est ouverte la campagne de pêche.
Des centaines de pirogues stationnées longent la berge. De Cayar à Saint-Louis du Sénégal, ils observent un mouvement d’humeur national pour protester contre cette pénurie de carburant qui dure depuis 2 mois. Selon Madické Seck, président du Collège des pêcheurs «scènes tournantes » (grosse pirogue), « en cette période de campagne, il y a assez de poissons en mer, mais les pêcheurs ne peuvent pas s’y rendre, ne disposant d’une seule goutte d’essence de pirogue dans les stations des quais de pêche. C’est une première au Sénégal et nous ne comprenons pas l’origine de cette crise qui affecte nos activités». Ils interpellent le président de la République Macky Sall pour trouver une solution heureuse à cette crise du secteur de la pêche, et regrettent que cette situation perdure depuis plus de deux mois.
Avant de souligner : « nous disposons de ressources financières pour acheter le carburant devant nous permettre d’aller en haute mer. Le malaise ne se situe pas donc à notre niveau entendu que nous payons au comptant le carburant à la pompe. Aujourd’hui, malheureusement, nous sommes tenus d’acheter l’essence destinée aux voitures, qui se propose plus chère parce qu’il nous faut en moyenne 600 000F CFA pour avoir 15 jerricanes ».
Madické Seck s’offusque du fait que « ce carburant trop sec pour les pirogues détruit les moteurs. Les moteurs des pirogues présentaient déjà des défauts de fabrication. Du coup les pêcheurs ont fini par accoster leurs pirogues sur la plage pour ne pas perdre doublement ». Il rappelle que « c’est la Société africaine de raffinage (Sar) qui était chargée de fournir le carburant sous douane aux pêcheurs », mais, renseigne-t-il, «nous avons reçu l’information selon laquelle le gouvernement doit plusieurs milliards FCFA à la Sar, ce qui explique la pénurie d’essence de pirogue ». Le président du Collège des pêcheurs « scènes tournantes » trouve « inacceptable » le fait que « la pêche qui est le deuxième levier économique qui rapporte des milliards FCFA soit ainsi paralysée». Et de soutenir que « dans d’autres Républiques, le ministre de la Pêche aller démissionner ». Le Secrétaire général des pêcheurs de Cayar, pour sa part, lui, de souligner que « le ministre Oumar Guèye doit comprendre qu’il est dans un Ministère stratégique qui connait trop de problèmes ». Selon Mor Mbengue, « cela ne sert à rien de subventionner des moteurs de pirogues alors que le gouvernement est incapable de fournir le carburant nécessaire pour notre alimentation ». En tout état de cause, les pêcheurs donnent au Gouvernement un ultimatum jusqu’au 10 janvier au risque de « corser leurs luttes ».
Par Cheikh Hajibou Soumare
HADJIBOU SOUMARE «ACCUSE» MACKY ET PREND A TEMOIN LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE
Hadjibou Soumaré tire la sonnette d'alarme. Dans une lettre adressée au président de la République, au secrétaire général des Nations unies et à la communauté internationale, l’ancien Premier ministre souligne que par le tripatouillage de la Constitution et de la loi électorale, le pouvoir sénégalais, sans concertation sérieuse avec les acteurs politiques, a fait un forcing pour imposer son parrainage. Aujourd’hui, affirme-t-il, aucun acteur politique, aucun arbitre des élections, aucun représentant de la société civile ne peut attester aujourd’hui sur l’honneur, de la fiabilité du fichier électoral. Nous publions sa lettre in extenso.
Je me permets, en ce jour du 7 janvier 2019, à la veille des élections présidentielles ,compte tenu de la gravité de la situation, de vous adresser cette lettre en guise de témoignage des moments sombres de l’histoire de Notre pays, que le président de la République, Macky Sall, par ses actes, va léguer aux générations futures. L’heure est si grave, que chaque Sénégalais, quelle que soit la position qu’il occupe dans l’appareil d’Etat, comme fonctionnaire judiciaire, administratif, militaire, para militaire ou comme simple citoyen doit être conscient, que par sa posture il est en train d’écrire les pages d’histoire d’un Sénégal de stabilité ou d’instabilité, dont les seuls responsables, seront ceux qui n’auront pas su prendre leur responsabilité. Le peuple ne s’est jamais autant enfoncé dans l’extrême pauvreté, dans un environnement de gabegie, de concussion et de corruption comme le pays n’en a jamais connu.
Le Président Mamadou Dia disait, «nous avons des droits et des devoirs, les droits on peut décider de ne pas les exercer, mais les devoirs nous ne pouvons pas nous en soustraire». C’est faisant miens ces propos, que j’ai décidé d’exercer non seulement mes droits, mais aussi mes devoirs de citoyen, aimant profondément son pays. Je m’étais abstenu, depuis ma sortie du 22 juillet 2018, au grand théâtre, de participer à la médiatisation des griefs à l’encontre du pouvoir, dont chacun a été bien documenté par d’autres et qui tenaient de l’évidence même. Je pensais, qu’en hommes responsables, ceux qui exercent le pouvoir auraient donné l’occasion à tous les Sénégalais qui le souhaitent, de parler de leur pays à travers des projets de société qui seraient arbitrés par le libre choix des citoyens. Mais par la ruse, la manigance, la tricherie éhontée le pouvoir est resté sourd à l’appel des citoyens, ainsi qu’au «silence» d’autres qui attendaient une réelle posture de démocrate à travers une gestion irréprochable du processus électoral. Nous sommes des citoyens du monde, le Sénégal fait partie du monde libre, nous voulons pour notre pays ce que chaque patriote veut pour le sien. Nous voulons pour nos enfants ce que les autres veulent pour les leurs et non ce spectacle insoutenable des traversées de la Méditerranée, qui nous met au banc des pestiférés, dans cette Europe de la déclaration universelle des droits de l’homme. Malheureusement depuis un certain temps, par le tripatouillage de la Constitution et de la loi électorale, le pouvoir sans concertation sérieuse avec les acteurs politiques, a fait un forcing pour imposer SON Parrainage à des acteurs pourtant acquis au parrainage avec des règles qui seraient claires et impartiales pour tous. J’en veux pour preuve, le spectacle désolant à l’Assemblée nationale, lors de l’examen d’une loi aussi importante que celle sur le parrainage, votée sans débat par la seule majorité présidentielle. Cette forfaiture dans la préparation de ces élections, n’a été possible que grâce à des cabinets étrangers et sénégalais, avec la complicité de fonctionnaires zélés qui seraient seuls responsables d’un tel crime contre le peuple sénégalais. Aucun acteur politique, aucun arbitre des élections, aucun représentant de la société civile ne peut attester aujourd’hui sur l’honneur, de la fiabilité du fichier électoral. Tout cela s’est fait avec le silence coupable de certains amis du Sénégal au détriment d’un peuple assoiffé d’une gestion vertueuse de ses biens, de l’égalité de chance entre ses enfants, de tracer sa propre voie dans le concert des nations en étant ancré dans ses valeurs ancestrales que sont l’honneur, la dignité, le respect de la parole donnée et la démocratie. C’est pourquoi, en ces moments difficiles de l’histoire du Sénégal, je me veux être dans le camp de ceux qui auront pris leur responsabilité face à la dérive d’un pouvoir devenue sans limite, pour défendre les intérêts d’une jeunesse en désarroi, de familles qui continuent de se paupériser, de fonctionnaires gagnés par la politisation extrême de notre administration dont les grades ne se gagnent plus au mérite, d’une justice piégée, d’une représentation du peuple chahutée, d’une société civile utilisée par certains comme tremplin d’accès au pouvoir, d’un monde rural à l’agonie laissé à lui-même.
En qualité d’ancien Premier ministre, d’ancien Président de la Commission de l’Uemoa, je sais ce que la mise en place de la pratique des coûts unitaires dans la commande publique, comme dans le cas de l’Ocde, aurait épargné à notre pays. La conséquence en est aujourd’hui la surfacturation maintes fois dénoncée et qui nous a amenés à cette nécessité de comblement de déficits importants de trésorerie. Je sais également, que des pans entiers du secteur parapublic sont aujourd’hui mis à contribution pour entretenir un clientélisme politique érigé en règle, ce qui a fini d’en faire le réceptacle de tous les déficits. Le peuple sénégalais est en droit d’exiger la tenue des élections à bonne date conformément à la Constitution. Le peuple sénégalais est en droit d’exiger des élections libres et transparentes organisées par des personnes au-dessus de tout soupçon de collusion. Le peuple sénégalais est également en droit d’exiger de la part du pouvoir, la non utilisation de la force contre lui, quand il sera amené à défendre fermement ses droits les plus élémentaires. Le peuple sénégalais est en droit d’exiger de la communauté internationale non pas de la compassion ou de l’aide, mais d’être la sentinelle de l’Etat de droit à ses côtés, face à un pouvoir qui ne veut pas prendre en charge ses aspirations légitimes comme peuple libre, fière de ce qu’il est et maître de son destin. Le Sénégal a toujours été une nation debout, elle le restera par la mobilisation de tous ses enfants contre toutes les dérives autoritaires. J’en appelle encore à la responsabilité du pouvoir, en particulier à celle de celui qui l’incarne au plus haut niveau, le président de la République, pour se ressaisir pendant qu’il est encore temps. J’en appelle à la responsabilité des arbitres de cette élection, pour choisir la voie du peuple, celle de la vérité. J’en appelle à la responsabilité de la communauté internationale, à celle de tous les amis du Sénégal pour agir ici et maintenant, au lieu de se porter au chevet du Sénégal quand certains finiront d’écrire les pages sombres de notre histoire et que le peuple prendra la responsabilité de défendre ses biens les plus précieux, la Démocratie et la République. J’en appelle à la responsabilité de notre jeunesse, en lui disant, que les plus grandes batailles ont été gagnées par la non-violence, et l’exemple le plus illustratif a été celui de Madiba, Nelson Mandela, un grand Africain, pétri de ses valeurs et qui demeure une référence et une fierté pour toute l’Afrique.
Cheikh Hajibou Soumare Candidat à l’élection présidentielle 2019
LIVERPOOL : SALAH HONORÉ POUR LE MOIS DE DÉCEMBRE
Mohamed Salah a été désigné meilleur joueur du mois de décembre en Premier League, par l'Association des footballeurs professionnels. récompensé par les fans, l'attaquant égyptien de Liverpool a été préféré à Eden Hazard (Chelsea).
Mohamed Salah a été désigné meilleur joueur du mois de décembre en Premier League, par l'Association des footballeurs professionnels. Récompensé par les fans, l'attaquant égyptien de Liverpool a été préféré à Eden Hazard (Chelsea), Harry Kane (Tottenham), Ricardo Pereira (Leicester City), Paul Pogba et Marcus Rashford (Manchester United). En décembre, l'ancien Romain a marqué six buts en sept rencontres, dont un triplé face à Bournemouth (4-0).
LA SOCIETE CIVILE «DIFFERE» SA CAUTION
En conférence de presse hier, lundi 7 janvier, le professeur Babacar Gueye et compagnie ont listé les limites du contrôle des parrainages, non sans formuler des recommandations sur ce système de filtre.
Les 7 personnalités indépendantes de la société civile, membres de la commission de contrôle des parrainages au Conseil constitutionnel ne disposent d’aucune information sur le logiciel élaboré pour faire le décompte des parrains.
A l’image des candidats à la candidature recalés pour défaut de parrains, les 7 personnalités indépendantes de la société civile, coptées par le Conseil constitutionnel pour prendre part aux séances de contrôle des parrainages, ignorent tout du logiciel élaboré pour le décompte des parrains. C’est du moins ce que disent les 7 personnalités indépendantes que sont le Professeur Babacar Guèye, président du Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce), Moundiaye Cissé de l’Ong 3D, Mazide Ndiaye président du Groupe de recherches et d’appui-conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (Gradec), Abbé Alphonse Seck, Directeur exécutif de Caritas Sénégal, Valdiodio Ndiaye du Cosce, ou encore Maïmouna Dieng de la Plateforme des acteurs non étatiques, sans oublier Rokhaya Gassama du Conseil sénégalais des femmes (Cosef). En effet, face à la presse hier, lundi 7 janvier, ils ont cité les limites du contrôle qui a permis d’éliminer plus d’une vingtaine de candidats à la candidature, via le parrainage. Ils ont ainsi noté une «absence d’informations sur le logiciel de traitement des données utilisées».
Quid alors de la fiabilité d’un contrôle effectué par un logiciel pour lequel le paramétrage, tout comme la conception, sont méconnus des membres de la société civile et même des candidats? Sur ce point, Babacar Guèye et compagnie sont restés tant soit peu évasifs. En effet, répondant à ladite question, l’expert électoral Valdiodio Ndiaye a juste fait de préciser qu’ils ne sont pas des «techniciens» en la matière et que c’était le Conseil constitutionnel qui a trouvé son prestataire, concepteur dudit logiciel. Mieux, il a laissé entendre que les 7 personnalités de la société civile n’étaient présentes qu’en tant «qu’observateurs» et non comme des «contrôleurs». C’est ce qui expliquerait les recommandations formulées, selon lui. Il s’agit, à son avis, «d’impliquer les acteurs» lors de la mise en place du dispositif de contrôle. Cela, tout en se refusant de livrer toute appréciation sur la fiabilité ou pas du logiciel de contrôle des parrainages.
LES CINQ MAUX DU CONTROLE DU PARRAINAGE
A noter, par ailleurs, que malgré l’encouragement formulé à l’endroit des «7 Sages» pour leur ouverture du contrôle et pour le traitement équitable des candidats, Babacar Guèye et compagnie ont déploré «la règlementation de l’ordre de passage qui a donné lieu à des bousculades et violences au moment des dépôts». Ils ont aussi dénoncé «l’absence de référentiel précis disponible pour tous les candidats pour éviter les erreurs matérielles». Autrement dit, les personnalités de la société civile regrettent l’indisponibilité du fichier électoral pour les besoins de la collecte de parrains. Entre autres limites citées, il faut noter «le manque d’informations détaillées pour les candidats sur les motifs des rejets autres que les doublons» ou encore «la quasi inutilité des fiches de parrainage lors des opérations de contrôle et de validation». A cela s’ajoute la limite citée ci-dessus, relative au logiciel méconnu de la société civile, tout comme des candidats.
NECESSITE DE REVISION DE LA LOI SUR LE PARRAINAGE
Face aux nombreuses réclamations des candidats à la candidature recalés par le parrainage et devant la nécessité de restaurer la confiance entre acteurs politiques, les 7 personnalités indépendantes de la société civile ont formulé sept recommandations. Ainsi donc, ils suggèrent aux «7 Sages» de permettre à ceux qui le souhaitent de «vérifier les détails des motifs de rejet» et d’être à mesure d’introduire des recours avant la publication de la liste des candidats. Il a été aussi demandé de mettre en place «une plateforme unique d’enregistrement simultané des parrainages avec un accès codé pour tous les candidats». Ayant noté la récurrence des erreurs, ils ont proposé de «revoir le mode de traitement des données en réduisant au minimum le nombre de champs à vérifier». A l’image de la Commission nationale de recensement des votes, Moundiaye Cissé et compagnie suggèrent l’implication des acteurs lors de l’installation du dispositif de vérification et de contrôle des parrainages. Le système du parrainage citoyen n’a pas été occulté. Ainsi donc, revenant sur leur proposition de départ, lesdites personnalités indépendantes ont recommandé «d’envisager un système de parrainage alternatif par des députés, des élus locaux ou des électeurs». Ils ont aussi préconisé l’évaluation inclusive du dispositif technique de traitement de parrainage, ou encore l’assouplissement de la gestion des parrainages en vue des élections départementales et municipales. Bref, Moundiaye Cissé et compagnie souhaitent la révision de la loi sur le parrainage. Invités à prendre part, aujourd’hui, au contrôle des parrainages régularisés par Madické Niang, Idrissa Seck et Malick Gakou, ils ont promis de faire face à la presse, à la fin de tout le processus de parrainage.