Le Sénégal de tous c'est ce Sénégal de tout citoyen de souche qui s'y réveille avec son lot de besoins. C'est quoi le Sénégal pour Tous ? À l'orée de 2019 qui pointe à l'horizon, beaucoup de sénégalais sont encore nostalgiques des figures religieuses qui ont jadis éclairé et averti le peuple. Je veux bien nommer nos vaillants guides à l'image de Mame Abdou Aziz Sy Dabakh qu'on donnerait pour titre le régulateur social, Ahmadou Bamba Mbacké Serigne Touba qui a forgé un esprit de sénégalais soumis aux valeurs du travail hors pair, à Cheikh Ibrahima Niass qui continue d'être l'ambassadeur du Sénégal à travers le monde par la voix Niassène, l'œuvre de Seydina Limamoulaye ne saurait rester vaine car l'avancée de la mer fait des ravages, sa grandeur l'avait conduit à la repousser des années auparavant, le dialogue Islamo-Chrétien qui fonda la cohésion sociale fut parfaitement réussi grâce aux énormes sacrifices du Cardinal Théodore Adrien Sarr.
Le Sénégal de tous c'est cette œuvre de nos vaillants ancêtres qui ont combattu pour notre indépendance par la résistance avec nos vénérés résistants El Hadji Oumar Foutiyou Tall, Alboury Ndiaye, le Damel du Cayor, la reine Aline Sitoé du Sud et tant d'autres, tellement la liste n'est pas exhaustive. A côté de ceux-là nous avons eu des résistants de la carrure intellectuelle dont celui qui deviendra le premier président de notre jeune nation, en l'occurrence Léopold Sedar Senghor, qui par sa brillance fut le premier africain à être admis à l'Académie Française, Blaise Diagne, Omar Blondin Diop, le savant professeur Cheikh Anta Diop par son valeureux apport philosophique et dans la recherche et production scientifique, mais encore beaucoup sont nostalgiques d'un certain autre Sénégal qui devait prendre un bon élan avec Mamadou Dia.
Ce Sénégal de tous a connu 40 années de Socialisme incarné par les présidents Senghor et Abdou Diouf. Puis en 2000 la première alternance advint avec l'incontournable opposant Me Abdoulaye Wade, ainsi le Sénégal voit d'innombrables infrastructures pointer à l'horizon. Cette alternance vint avec son lot de bonheur mais aussi de malheur. Un certain 26 Septembre 2002 le bateau Joola qui rallie Ziguinchor-Dakar enregistre des pertes humaines incalculables, une catastrophe jamais enregistrée. Mais l'espoir renaît car en sport, le Sénégal joue la finale de la Coupe d'Afrique au Mali et perd devant le Cameroun avant de faire vibrer tout un peuple le temps d'un mondial au Japon.
En 2007 malgré le remuement incessant dans la sphère politique, Me Wade est reconduit pour un second mandat pour 5 années. Le mal pour ce second mandat, c'est l'avènement de nouveaux riches qui ont pillé sans vergogne les richesses du pays et au-delà de tout cela, on constate leur égo surdimensionné à l'encontre du peuple.
Le Sénégal pour tous c'est cette fierté d'avoir des institutions fortes à préserver. L'exemple le plus marquant reste le 23 juin 2011, où debout comme un seul homme, la République a marché, manifesté, s'est faite entendre pour que le ticket de 25% voulu par le président sortant ne passe pas à l'Assemblée Nationale. Ceci conduira à l'avènement à la magistrature suprême de Macky Sall le 25 février 2012 avec 65% au second tour contre son mentor désormais, l'ex président Wade. Le Sénégal pour Tous
2012 pointa avec son lot d'espérances. La sobriété est chantée, le changement longtemps attendu peut enfin être espéré. De prime abord, des mesures fortes seront prises au plan politique. La réduction du nombre de ministres à 25 est applaudie vivement. Au plan social, les denrées de première nécessité connaissent une baisse. Au plan éducatif, de nouvelles infrastructures émergent. Un élément nouveau voit jour les bacheliers non admissibles à l'université publique sont reversés dans le privé.
Le commun vouloir de vivre ensemble dans la paix et la cohésion sociale convainc le peuple de laisser du temps au président Sall pour remettre le pays sur les rails. Toujours est-il qu'à l'orée de l'an 2019, le sénégalais lambda peine à joindre les deux bouts. Pourtant ce sont 500 000 emplois qui ont été promis même si de facto, il est difficile d'oublier cette phrase de Me Wade : 《Les promesses politiques ne tiennent qu'à ceux qui y croient》.
Tout n'est pas morose dans le bilan du Macky après 6 années. On peut bien lister dans le domaine social les bourses familiales ainsi que la réduction du loyer même si elle ne connaît pas de suivi. Dans le domaine de l'aménagement du territoire, "Ila Touba" et le prolongement de la VDN viennent embellir et faciliter les déplacements pour les usagers, bien que la route nationale RN2 reste toujours impraticable. Le pôle de Diamniadio pour redonner un nouveau souffle aux affaires. Dans le domaine culturel, le Musée des Civilisations est un bijou qui mérite une attention particulière et l'accompagnement nécessaire.
Mais la dégradation viendra surtout de la partialité de la justice, de supposés ou potentiels candidats à la présidentielle sont emprisonnés aux fins purement et tout bonnement politiques. Sinon comment comprendre la grâce pour certains alors qu'ils doivent des milliards au contribuable. Ou encore quand le président dit : 《Je pose ma main sur certains dossiers à la seule condition qu'ils rejoignent le camp de la majorité》.
Le Sénégal pour tous ne se ressent pas encore quand les citoyens aux revenus faibles payent plus d'impôts que les plus nantis. On dit souvent que l'espoir est permis car à côté des Mbaye Prodac entre autres, nous avons vu émerger des Juge Dème, le rassembleur Me Mame Adama Guèye, le capitaine Dièye ou l'inévitable Ousmane Sonko.
Le premier ministre Mouhammad Boun Abdallah Dione vous n'avez pas trouvé mieux en cette devise ou assertion : 《LE SÉNÉGAL DE TOUS, LE SÉNÉGAL POUR TOUS》 ?
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LES DOMMAGES COLLATÉRAUX DU TER
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - Absence d’étude d’impact environnementale et sociale, réduction de la mobilité, urbanisation sauvage, avancée de la mer - Rufisque est profondément divisée par les grands projets engagés sur ses terres
Jallo Jerry et Oumar Niane |
Publication 30/12/2018
#Enjeux2019 - La course contre la montre enclenchée par le pouvoir pour la livraison des infrastructures, tel que le Train express régional avant la présidentielle de 2019, a engendré d’énormes difficultés dans certaines localités.
A Rufisque, les populations déplorent l’absence d’études d’impact environnementale et sociale avant le début des travaux, de même que la non tenue d'une audience publique à leur endroit. Les habitants contraints de changer du jour au lendemain leurs habitudes, décrivent leur situation au micro de SenePlus.
Un bal du trente-et-un décembre est à notre génération ce que la session budgétaire est à l’économie nationale - C'est le rendez-vous qu’on ne peut pas manquer si l’on veut vraiment être un mec parmi les mecs
Au début des années soixante-dix, alors que l’on est un pied dans l’enfance, un autre dans l’adolescence, on se lève forcément un jour pour décréter que le temps est venu de se prendre vraiment au sérieux. D’abord parce qu’à cet âge-là, il faut se prouver à soi-même qu’on n’est plus un môme avec ses gnèndakhite, sa morve en langage académique, que la famille tient en laisse rien qu’à lui promettre des bonbons.
Déjà, depuis un bon bout de temps, on ne pisse plus au lit officiellement. Et ce n’est plus à nous d’aller chez le Naar (y’en a encore dans tous les quartiers) pour y acheter de ridicules «deureum-khorom,-deureum-poobar-ak-walaatou-diwline». C’est le tour de corvée de la frangine, celle-dont-la-tête-n’a-pas-encore-dépassé-la-bassine, comme disent les pédophiles.
Enfin émancipé. Non sans mal. Longtemps après la circoncision présentée dix ans auparavant comme la voie royale pour être un homme, un vrai. Waye, la vaste escroquerie ! Tchim…
Dans notre p’tite tête qui fait des bulles, il faut surtout en mettre plein la vue aux bandes rivales. Leur démontrer que les minettes du quartier et des environs ne respirent que par nous. Et les minettes en question doivent savoir que les bandes rivales sont des meutes de crétins.
C’est l’époque où l’on passe du second rôle de gentil garçon au statut central de sale gosse, de l’école au lycée, du short Sonadis au mythique blue-jean, des «tic-tic» en plastique pour le foot aux «boul ma diam» en cuir pour la frime, des billes à la cigarette, du sirop à la menthe vert translucide au ténébreux Coca-Cola. Les piécettes de deureum ne suffisent plus à nous corrompre : on est passé aux billets roses de cent francs. C’est surtout l’année où ça déménage de la dernière folle farandole du Vingt-Quatre Décembre au premier bal fondamental de Trente-et-Un Décembre.
Dans nos rangs, y’en a déjà qui entraînent des filles dans des recoins louches et leur chipent des bisous à la tombée de la nuit. C’est comme ça qu’on devient chef de bande. Faut toujours tirer le premier.
A cet âge-là, un bal du Trente-et-Un Décembre est à notre génération ce que la session budgétaire est à l’économie nationale : la question de vie ou de mort. Pire. De liberté de circuler dans les ruelles. De dignité. De droit d’être un homme, tout court.
Autant vous affranchir tout de suite : le Trente-et-Un Décembre est le rendez-vous qu’on ne peut pas manquer si l’on veut vraiment être un mec parmi les mecs. On peut tout louper, sauf cette date. Un fiasco vous inscrit pour longtemps chez les ringards que les filles fusillent de leurs regards en coin, entre deux tchipatous. L’humiliation suprême qui vous pousse à l’exode chez votre grand-mère restée au village à cultiver son lopin de terre.
On arbore nos têtes de conjurés. Enfermés à double tour dans des chambres irrespirables à l’atmosphère surchargée par les effluves d’ataya et de cigarettes. Faut qu’on se parle solennellement, entre hommes, du bal de fin d’année. Ça ne blague pas. Rien n’est admis : ni absence, ni retard. C’est dans ces cas d’espèce qu’on vous vire à perpète du groupe. Sauf si vous êtes le seul capable d’inviter les plus belles filles du coin. Ou si le chef de bande est fou de votre frangine, de votre cousine ou de votre p’tite copine. Y’a un prix à tout.
Assez pinaillé… Première urgence : les cotisations. Cinq cents francs, pas un de moins, et de préférence en un seul billet. Comme partout, il y a des exonérés. Ceux qui sont sous le coup d’une fatwa pour cause de carnet de note catastrophique ; ceux qui comptent un oncle malade hospitalisé entre vie et trépas, dont le décès semble imminent ; ceux dont l’oncle malade est finalement passé de vie à trépas et pour lequel la tribu a terrassé bœuf, mouton, chèvre et coq pendant huit jours francs… Les cas sociaux délicats sont étudiés, que dis-je, épluchés. Une enquête est ouverte à leur sujet. La confiance n’exclut pas le contrôle. S’il est confirmé que ce ne sont pas des sornettes, ils peuvent être tolérés au bal. Mais ils comprennent qu’ils n’ont pas intérêt à coller de trop près les chiquitas les plus cools. Un cas social, ça reste à sa place de cas social. Y’a toujours un pitre dans le groupe qui sait faire rigoler aussi bien les filles en vue que le chef de bande. C’est son chouchou. Ce veinard, également, est exonéré d’impôt. Aucun commentaire n’est autorisé à ce sujet. Pour le reste de la meute, la rengaine est connue : «cotise pas, ndiatche pas».
La question plus qu’épineuse des cotisations réglée, faut passer à celle non moins cruciale du local. Un salon spacieux, carrelé s’il vous plaît. D’emblée, les habitants des masures au sol cimenté de façon rudimentaire sont toisés avec mépris à chaque fois qu’ils demandent la parole. Ça ne se bouscule pas pour jurer de réquisitionner le salon familial un Trente-et-Un Décembre. Manquer de se faire déshériter pour ça… Faut que planent par dessus les têtes des menaces sérieuses d’annulation pure et simple pour que ça commence à se dévouer. On finit toujours par tordre la main à quelqu’un qui plie pour ne pas rompre. Souvent le même. Parce que ses parents sont les plus cools. Il la ramène un peu, aussi, pour ça.
Venons-en aux sièges. Il nous en faut des rembourrées. Rien que quelques-unes. Pour les filles qu’on tient à ferrer. Faut bien qu’elles posent leurs postérieurs délicats quelque part sans risquer de se déchirer quelque chose. Le reste des chaises ? En fer ou en bois, (y’avait pas encore de chaises en plastique) juste bonnes pour que la racaille pose ses fesses frelatées dessus. Ceci dit, y’en a chez qui on a aperçu des chaises rembourrées. Pas de pot, ils ne peuvent plus nier : on les a vues. Déjà qu’eux, on les accepte de mauvaise grâce dans le groupe… Si, en plus, ils ne sont pas même fichus de ramener trois chaises de chez eux pour le bal du Trente-et-Un Décembre, pourquoi les garder avec nous ? A quoi ils servent, ces pauvres nazes ? Les trouillards abdiquent toujours après une charge aussi meurtrière. Si ça ne suffit pas au bonheur des conjurés, y’a des banquettes pour quatre chez les prolétaires assis dans la pièce qui s’estiment heureux d’être présents à cette réunion. Le jour J, c’est eux qui s’assoient dessus, de toute manière.
Arrive le dilemme des cartons d’invitation. S’il est permis d’appeler ça comme ça. La littérature à y graver pour la postérité est âprement débattue entre cancres qui se tiennent en respect. Et puis ça capitule les uns à la suite des autres, anéantis par les insurmontables carences manifestes en lectures intelligentes. Autant s’en remettre à la dactylo que son âme charitable forcera à s’y coller. En général, c’est la frangine ou la cousine d’un des débrouillards de l’assistance. Qu’elle gèle le courrier de son patron pour éviter les heures sup’. Bien sûr qu’elle est invitée. On n’est pas des ingrats. Elle ne viendra certainement pas à notre sauterie. On se jure de lui réserver deux pastels, trois akaras et trente-trois centilitres de Seven Up. Pensez donc : elle se casse les ongles à nous taper vingt feuilles d’invitation sur une vieille bécane dont l’infernal cliquetis s’entend depuis le bout de la rue. Elle sait comme nous qu’on n’a pas dix filles à inviter. Mais elle nous laisse crâner. Rien que pour ça, nous lui sommes reconnaissants à la vie, à la mort.
Oui, mais ce n’est pas tout : nos invitées doivent manger et boire. Les inévitables beignets, pastels et akaras évacués, il est temps de se pencher sur la boisson. Pour chacune des filles au top, la bouteille de trente-trois centilitres de limonade glacée s’impose de soi-même. Avec une paille pour les siffler ou faire des bulles dedans. Reste la racaille : les seconds couteaux de la bande et les mochetés qu’ils invitent. Ceci explique cela. On leur réserve deux bouteilles de sirop… Un litre à la menthe, un autre à la grenadine. Chacun déversé dans une bassine avec du lait concentré sucré, de l’eau et des blocs de glace. La mixture touillée à la main est à servir dans des gobelets en fer ou en plastique. Les bandes rivales procèdent comme ça. Nos espions nous informent au jour le jour.
L’animateur (on dit Dj maintenant) ne peut être forcément qu’un de nos aînés. De préférence, celui qui a une chaîne hifi et des disques branchés. Il peut inviter sa nana. On lui prévoit un traitement de Vip : fauteuil, trente-trois centilitres de Coca, assiettée de beignets-akaras-pastels…
Ultime chichi : la sécurité. Faut qu’il y en ait qui se sacrifient. Les intrus sont à nos bals ce que les émigrés sont aux partis d’extrême droite en Europe. Pas de quartier : foutez-les tous dehors. Dans le lot, on dénombre ceux qui n’ont pas cotisé, et ceux qui, même s’ils veulent cotiser, ne sont pas acceptés. Ce sont les attardés qui se promènent encore en short et en tic-tic, jouent aux billes, ne parlent pas aux filles et sont à l’orée de l’entrée en sixième. In-fré-quen-ta-bles. Sauf si c’est leur sœur qu’on tient à inviter…
Avant de se quitter, faut dérouler le plan marketing. Pendant le trimestre qui démarre à cet instant précis et finit le Jour de l’An, pas d’esclandre dans le patelin. On ne tape plus les filles, on ne les insulte plus. Et quand on les croise à la boutique, ce n’est pas trop que de leur offrir au moins un chewing-gum. Respect aux mères des guèles : ce sont les mégères qui délivrent les permis d’aller au bal à la dernière minute. Si ces sorcières nous envoient à la boutique, et même au marché, autant y aller ventre à terre.
Tout est dit, le sort en est jeté.
Arrive le grand soir. Avec, surtout, son cortège d’angoisses. Impossible de revenir de chez le tailleur du coin sans des envies de meurtre. Un authentique salopard qui taille vos bas patte d’éléphant à vingt-cinq centimètres. Vous, vous fantasmez sur vos bas quarante depuis un trimestre ! Les revers de la veste ? A la place des ailes de charognard dont vous rêvez même la nuit, il vous fait des nageoires si minuscules qu’il faut scruter à la loupe pour les repérer. Ça se voit que ce n’est pas lui qui va faire ricaner les copains !
Tout l’univers s’effondre et la planète est définitivement invivable après le tour des magasins de chaussures dans l’après-midi même : les célestes Hauts-Talons ne sont pas perchés à la bonne altitude et les mortelles Têtes-de-Nègres, pas assez bombées dans tout Dakar. Le désastre est complet.
Vingt heures, tous sapés, parfumés comme jamais dans l’année, parfaitement raides à attendre l’arrivée des filles et tétanisés par l’idée d’un fiasco.
Vingt-deux heures et des poussières, les plus fragiles, au bord de la crise de nerfs, menacent de tout lâcher et d’aller se coucher. On s’est suicidé pour moins que ça récemment à France Télécom.
Vingt-trois heures et quelques minutes de panique interminables. On peut respirer : enfin, voilà les filles ! Premières annoncées : un troupeau compact de «douleurs» qui nous sauve du fiasco total. Des ringardes perchées sur des échasses au risque de se bousiller un genou, affublées de robes à fleurs tape-à-l’œil avec d’énormes nœuds dans le dos. Les bougresses dégoulinent de Bergamote et empestent l’eau de toilette bon marché, fardées comme les futures rombières qu’elles seront un jour, fatalement. On a presque envie de s’en passer, des comme elles. Juré, promis : y’en a dans le lot qui ne seront pas de la partie dans un an.
On respire mieux quand les gars partis en éclaireurs reviennent au triple galop nous apprendre que la star du bled, celle sans laquelle ce bal n’aurait pas de raison d’être, est en route vers nous, en petit comité. C’est à peine si l’on a l’esprit à installer à la va-vite la première vague et de se poster à l’entrée du bal. Elle est là, la princesse de la soirée. Toute la bande qui en bave pour elle s’agglutine à sa suite. On dégage sans ménagement la chipie mal fagotée qui a l’outrecuidance d’être installée sur la chaise rembourrée, réservée au postérieur le plus convoité.
Le décor est planté pour la nuit. Avec un peu de perspicacité, on subodore la future drianké qui mettra tous les hommes au pas, à ses pieds. Elle se destine à rouler carrosse, collectionner étoffes délicates, ors et pierres précieuses. Elle mâtera sans discontinuer ses innombrables soupirants, ses multiples maris et ses rares amants, avant de prendre une retraite méritée dans une villa cossue sous un voile d’adjaratou que ses enfants et petits-enfants vénèrent, après avoir abusé des plaisirs jusqu’à l’épuisement.
Et puis, y’a les autres : celles qui n’auront jamais qu’un mâle pour toute l’existence et ne pensent pas une maudite fois à prendre un amant, jusqu’au jour où elles se font sauter par inadvertance dans une auberge de banlieue à cinq mille balles la passe. Elles ne connaîtront jamais les joies sordides des complots qui conduisent le week-end dans les hôtels chics de la Petite Côte pour y écluser des flûtes de champagne et s’envoyer en l’air dans le lit douillet d’une suite impeccable. Ce ne seront jamais que de pauvres femelles défaites par un sort ingrat, condamnées à vieillir insomniaques et refoulées. Prédestinées à être battues et cocues, les pouffiasses seront de vraies poules pondeuses de gosses à la file. Elles sont condamnées à traverser la ménopause dans l’abstinence par la faute de leurs nichons dilatés jusqu’au nombril alors que leurs rondeurs dégringolent de deux étages sous les assauts de la cellulite. Leur tignasse est programmée pour s’éparpiller au rythme des tempêtes conjugales, ravagée par le stress et le peigné-mou-liiss de coin de rue, tandis que leur peau se décape, vaincue par les mauvaises crèmes. Et tous les hommes croisés resteront à distance de ces pitoyables bêtes qui dégagent des odeurs aussi assassines. Sauvées in extremis par leur statut de mère, les pauvresses se rabattront sur le plus prometteur de la progéniture qui doit cravacher ferme pour sauver les ultimes années de leur escale terrestre par un pèlerinage à La Mecque et un étage supplémentaire sur le toit de la demeure qui les a torturées toute leur vie.
Là, elles n’en sont qu’à leur premier bal de Trente-et-Un Décembre.
En face d’elles, nous, on cache mal nos angoisses. Les «guerriers» les plus endurcis se font tout petits. Les autres se volatilisent dans les ténèbres. Aucun volontaire pour ouvrir le bal au son d’un slow langoureux sous les lumières crues et la franche rigolade des copains. Surtout pas le chef de bande qui envoie au casse-pipe un sous-fifre, lequel n’a pas d’autre choix que d’obtempérer.
Puisque rien ne lui est refusé, la princesse de la soirée choisit à sa guise le veinard qui ouvre le bal avec ses bras autour du cou. Elle est capable de refuser d’accorder une danse quand la bouille requérante ne lui revient pas. On a tous intérêt à ce que celle du chef de bande lui convienne. Après pareil incident, la soirée dégénère à coup sûr… Ouf, elle tire le bon numéro. Le bal est sauvé. Les autres, garçons comme filles, attendent d’être sûrs qu’ils ne sont pas choisis pour se rabattre sur le plan B. Des haines viscérales prennent parfois leurs racines dans ces minutes historiques.
L’animateur est là depuis la tombée de la nuit : air blasé, électrophone asthmatique et vieux disques rayés. En plus de sa nana en haillons. Une retraitée prématurée des bals de Trente-et-Un Décembre. Elle compose un air de j’ai-tout-vu en fumant comme un pompier. L’ancienne combattante dispense depuis les barricades quelques conseils pointus d’experte sur l’art de tomber les filles en soirée. J’en mettrais ma tête à couper : c’est une fille-mère.
On est maintenant sûr que plus rien ne peut nous arriver, parce que les filles sont là et que le bal démarre sans impair irréparable dans le protocole. On est surtout sommé par l’urgence d’aller au charbon après les premiers atermoiements. Plus facile à dire qu’à faire. Ça craint. Faute d’avoir une ouverture dans les rangs des filles bien moins faciles qu’on ne l’admet, on s’espionne les uns les autres jusqu’au petit jour. Et ça ne baisse la garde que quand les midinettes les plus convoitées sont fourbues et repues, et roupillent depuis longtemps au fond de leurs lits, définitivement hors de portée des p’tits apprentis-caïds.
Quand pointe le petit jour, notre disc-jockey, qui est sur les rotules, débranche religieusement sa bécane et range ses reliques, sous le regard fou d’amour de sa nana. Ses hormones lui jouent des tours, sans doute. Nous, on raccompagne en bande la starlette de la soirée. Les autres filles sont larguées en route.
Tout est fini. La piste et alentours ne sont plus qu’un champ de bataille dévasté par les ivresses de la nuit. Chacun rapporte chez lui le mobilier familial. On fait le ménage avant de remettre le salon en place. Ce sont les sous-fifres qui s’y collent, bien entendu. Piochés parmi les badauds pressés devant le bal. Ils n’en croient pas leurs oreilles quand on leur ouvre les portes vers trois heures du mat’ pour qu’ils se jettent sur les restes de graille disséminés dans la maison.
Comme par magie, pendant que les lampions s’éteignent et que le jour se lève, on redevient les copains qu’on a cessé d’être le temps d’une soirée. L’instinct grégaire, sans doute. La nouvelle année débute entre frustrés en surchauffe momentanée, qui se racontent des balivernes sur les filles qu’ils n’ont pas tombées. Ça suffit à notre bonheur.
Ah, le bon temps des joies simples…
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DIANO BI AVEC ABOU MBAYE
Le directeur du marché central aux poissons et conseiller technique au ministère de la pêche, fait le tour de l'actualité sociopolitique nationale au micro de Maodo Faye, dans l'émission dominicale en Wolof
Emmanuel Desfourneaux, juriste et directeur de l'Institut afro-européenne de Paris, est au micro de Baye Omar Gueye de Sud Fm dans l'émission Objection, de ce dimanche 30 décembre 2018.
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CRITIQUE DE LA NOTION D'ART AFRICAIN
Marie-Julie Chalu de la rédaction Africultures présente cet essai de l'écrivain Babacar Mbaye Diop, sur fond de rapports coloniaux de domination entre l'Afrique et l'Occident
Marie-Julie Chalu de la rédaction Africultures présente "Crique de la notion d'art africain" de Babacar Mbaye Diop. Un essai sur fond de rapports coloniaux de domination entre l'Afrique et l'Occident.
LE BILAN SPORTIF DE L'ANNÉE
Le pays a brillé de mille feux en 2018, au-delà du football, dans les autres disciplines sportives, comme le basket et le handball, sans compter les nouvelles infrastructures omnisports étrennées au cours de cette année
Les Lionnes du basketball et du handball ont hissé leurs équipes nationales à des niveaux jamais égalés en 2018, à savoir respectivement le second tour de la Coupe du monde, organisée en septembre à Tenerife (Espagne) et la finale du Championnat d'Afrique des nations féminin de handball, tenu au cours de ce mois de décembre au Congo.
Même si on ne se rappelle pas trop les conditions dans lesquelles le Sénégal a perdu la finale de la première édition du Chan féminin de handball contre la Tunisie, en 1974, les actuelles Lionnes ont, par contre, fait bonne figure au cours des deux dernières éditions.
Toutefois, elles ont été coupées dans leur élan, à la porte de la finale en 2016 par une disqualification de l’instance continentale, jugeant que le Sénégal a « illégalement » aligné la binationale Doungou Camara qui n’aurait pas en effet respecté la réglementation sur le changement de nationalité sportive. Une tâche noire que les partenaires d’Awa Diop ont réussi à gommer cette année à Brazzaville en surclassant tour à tour leurs adversaires, avant de buter sur l’ogre angolais : défaite 14-19 en finale, après avoir mené de 10 points en début de partie.
Les Lionnes du handball ont pris toutefois date, puisque leur pays organisera la Can féminine 2022 de la discipline. Mais en attendant, elles disputeront le premier Championnat du monde de leur histoire, du 30 novembre au 15 décembre 2019 au Japon.
Pour leurs collègues du basket, les partenaires de la capitaine Astou Traoré, fortes de leur succès (70-69) face à la Lettonie, ont réalisé un exploit en Espagne pour avoir été la première sélection africaine à dompter une nation européenne dans une Coupe du monde féminine de basket. Les Lionnes ont été jusqu’en huitièmes de finale, une performance saluée par la presse sportive sénégalaise qui leur a décerné le prix du « meilleur sportif » de 2018.
Quant aux Lions du basket, ils sont toujours en course pour la qualification à la Coupe du monde prévue en Chine en 2019. Les hommes du coach « Adidas » n’ont pas réalisé, en septembre dernier au Tournoi de Lagos (Nigéria), les performances nécessaires qui leur auraient permis de rationaliser leurs efforts en se qualifiant. Dos au mur, ils joueront leur va-tout lors de la deuxième phase du tournoi, prévue en février 2019.
Sur les arts martiaux, l’équipe masculine de karaté est arrivée à la cinquième place aux championnats du monde organisés à Madrid, en Espagne, là où la médaille d’or continentale en taekwondo a été décrochée par Ababacar Sadikh Soumaré chez les moins de 80 kg face au champion olympique en titre, l’Ivoirien Cheikh Sallah Cissé. Cela ouvre ainsi des perspectives prometteuses pour la discipline aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020.
Par ailleurs, lors de ces championnats d’Afrique organisés à Agadir (Maroc), le Sénégal a gagné quatre médailles, une en or, autant en argent et deux en bronze.
Toutefois, la cote d’alerte a sans doute sonné pour l’athlétisme sénégalais rentré bredouille des championnats d’Afrique de la discipline organisée cette année à Asaba, au Nigeria.
En lutte sénégalaise, le roi des arènes Serigne Dia alias « Bombardier » a perdu sa couronne le 28 juillet dernier face à Mamadou Ngom dit Eumeu Sène. Le leader de l’écurie Ty Shinger, dans la banlieue dakaroise, a été élu dans la foulée meilleur lutteur de l’année en lutte avec frappe par l’Association nationale de la presse sportive sénégalaise.
D’un autre côté, l’ex-roi des arènes Omar Sakho, alias Balla Gaye 2, a fait triomphalement son retour en avril dernier grâce à sa une victoire, sur décision arbitrale, devant Gris Bordeaux de l’écurie de Fass. Le Lion de Guédiawaye, qui ambitionne de reconquérir la couronne de roi des arènes, va d’abord accorder en janvier prochain une revanche à Modou Lô, un combat qui va opposer deux des lutteurs les plus populaires de l’arène sénégalaise.
Comme espéré par de nombreux amateurs, cette affiche, d’après son promoteur Gaston Mbengue, sera organisée au stade Léopold Sédar Senghor plutôt que dans la nouvelle arène nationale de lutte, située à Pikine, dans la banlieue dakaroise.
Cette infrastructure, construite grâce à la coopération sino-sénégalaise pour un coût de plus de 30 milliards FCFA, a été inaugurée en juillet dernier et avait constitué, pendant longtemps, une demande des acteurs de la lutte même si aucune affiche n’y est organisée pour l’instant.
Fruit de la coopération sénégalo-turque, le complexe sportif Dakar Arena de Diamniadio, à la sortie de Dakar, fut également réceptionné en août. Cette infrastructure permet aujourd’hui au Sénégal de se positionner pour l’organisation de grandes compétitions, d’après les autorités.
Pour couronner le tout, le Sénégal a été choisi en octobre par le Comité international olympique (CIO) pour accueillir les Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ) en 2022. Cet évènement se tiendra entre la capitale Dakar, la nouvelle ville de Diamniadio et Mbour, un département de la région de Thiès (70 km de Dakar).
PAR ADAMA GAYE
À SEYDOU BADIAN, L'AMI !
Depuis ce matin, un sentiment de malaise général s’installe sur le pays - L’orage, à nouveau, se prépare - Il ne reste que le coup de tonnerre: la livraison des termes d’une élection tronquée, truquée, trafiquée
Le jour vient de se lever. Après une nuit orageuse. Il a fortement plu. Le tonnerre a tonné. Un frêle écrivain, voûté sous le poids des ans, s’en est allé. Discrètement. Malgré, ou à cause de l’orage. Dans ce monde qui s’effondre, Chinua Achebe, les larmes aux yeux, pense à Seydou Badian Kouyate.
Pensées, hommages, à l’ami, à la voix douce, l’homme de lettres doublé d’un fin sinologue qui s’est éteint hier au milieu d’un monde en folie !
Réalités planétaires chahutées. Zones d’ombres menaçantes. Nous sommes au Sénégal les plus concernés par cette apocalypse imminente lâchée par les éléments sur les nations et peuples. Irrésistiblement, en l’absence d’un leadership capable ou bienveillant, elle lamine ce qui restait de son corps socio-politique. En allant au lit, hier soir, les Sénégalais, peu importe qu’ils aient eu le ventre rempli ou, pour la majorité, vide, avaient tous la peur le nouant.
L’angoisse déroule son spectre et l’horizon se bouche. Tout est allé trop, trop vite. Si vite que nul n’a vu venir. Au commencement était, il est vrai, la promesse d’un jour nouveau, d’une alternance démocratique génératrice de libertés et de progrès nouveaux. L’an 2000 est déjà si loin. On s’imaginait un changement en mieux. Le rêve d’un grand soir, pensait-on naïvement, allait enfin se lever sur le pays dans les bras du charmeur d’électeur. En prenant le pouvoir par les urnes, Abdoulaye Wade s’était engagé à mettre fin à la médiocrité politique ambiante mais surtout de le tirer de la croissance Raji, cette poussive croissance économique associée aux taux de croissance de l’Inde gravitant à 2 pour-cent pendant qu’ailleurs en Asie ils titillaient les deux chiffres. Depuis 1991, avec Manmohan Singh, ce n’est plus qu’un souvenir.
Pour le Sénégal, ce ne sont pas les chiffres mais les valeurs républicaines et sociales qui ont été culbutées. La démocratie en a été la plus grande victime. Elle agonise, désormais. Comme je le pressentais et l’annonçais ici même, en expliquant pourquoi je refusais de me fatiguer pour courir derrière des parrainages non seulement corruptogenes mais democraticides. Le moment de la mise à mort du rêve démocratique en est la résultante. La farce s’estompe brutalement pour laisser la place au corps anémié d’un jeu démocratique devenu un gadget entre les mains de ses assassins.
Le Conseil conspirationnel le découpe sous nos yeux, à la hache ! Tous les corps de l’Etat ont comploté. Mais aussi des taupes se disant opposants irréductibles. Ce sont les ombres identiques à celles ayant kashoggier le corps d’un homme de plume à Istanbul, le 2 octobre, sous les ordres du prince héritier d’Arabie Saoudite. Dans le silence glacial, inquiétant, qui enveloppe le Sénégal, une silhouette obèse couvre de son ombre projetée les criminels à l’œuvre.
Temps maussades. Partout, sur un sol boueux jonché de débris, la peur souffle. Peur de l’apocalypse. Now !
Il a cessé de pleuvoir. Depuis ce matin, un sentiment de malaise général s’installe sur le pays. L’orage, à nouveau, se prépare. Les nuages se reforment. Noirs de colère. Il ne reste que le coup de tonnerre: la livraison des termes d’une élection tronquée, truquée, trafiquée. Des candidats imbus de leurs personnes découvrent leur bêtise à s’être lancés dans un processus hypocrite, anti-démocratique.
Sous l’orage qui se déclenche, ils sont nus. Comme le sont les fraudeurs, la bande et les complices institutionnels de Mickey-la-souris.
Le peuple, au réveil, tête engourdie, n’a qu’une envie : la révolte.
Légitime ! Pour contenir orage et apocalypse, a-t-il un autre choix ? Sénégalaises, sénégalais, debout, dit l’hymne de la nation...
PREMER LEAGUE : LIVERPOOL PREND LE LARGE AU CLASSEMENT
Impressionnant vainqueur d'Arsenal (5-1), Liverpool compte désormais neuf points d'avance sur Tottenham en tête de la Premier League. Roberto Firmino a signé un triplé, Mohamed Salah a été impliqué sur trois buts.
Impressionnant vainqueur d'Arsenal (5-1), Liverpool compte désormais neuf points d'avance sur Tottenham en tête de la Premier League. Roberto Firmino a signé un triplé, Mohamed Salah a été impliqué sur trois buts.
Le match : 5-1
L'armée rouge est en marche et rien ne semble en mesure de l'arrêter. Qui pourra empêcher Liverpool de remporter, pour la première fois depuis 1990, le Championnat d'Angleterre ? Ce ne sera pas Arsenal. Si l'équipe d'Unai Emery a été la dernière à accrocher celle de Jürgen Klopp (1-1, le 3 novembre), elle a volé en éclats, ce samedi, à Anfield. Auteur d'une prestation de haute volée, les Reds ont éparpillé façon puzzle les Gunners (5-1) et maintenu leur cadence infernale en tête de la Premier League.
Impressionnant de maîtrise, de justesse collective, de variété dans ses mouvements offensifs, Liverpool a également épaté par sa capacité de réaction. Après une belle entame de match, le club de la Mersey a été surpris sur un superbe centre d'Iwobi - menaçant une minute plus tôt - parfaitement repris au second poteau par Maitland-Niles (0-1, 11e), pour le premier but du milieu de 21 ans avec Arsenal. Cinq minutes plus tard, les Reds avaient déjà tout renversé, porté par un grand Roberto Firmino (voir ci-dessous). Avant de sceller l'issue de la rencontre avant même la pause.
Car, après le Brésilien, Mohamed Salah s'est, lui aussi, rapidement mis en évidence. Déjà à l'origine de l'égalisation, l'Égyptien a délivré une superbe passe décisive en une touche de balle pour Mané (3-1, 32e), avant de convertir, en force, un penalty qu'il s'était lui-même procuré (4-1, 45e+2). Une réalisation qui lui a permis de rejoindre Aubayemang et Kane en tête du classement des buteurs (13 buts).
La seconde période a eu des apparences d'un long et tortueux chemin de croix pour Arsenal, où Koscielny a suppléé à la pause Mustafi et Lacazette n'est entré qu'à la 71e minute de jeu. Après avoir assisté, impuissant, à une merveille de talonnade de Salah gâchée par Fabinho (63e), le club londonien a définitivement coulé sur un nouveau penalty, provoqué pour une charge de Kolasinac sur Lovren et converti par Firmino (5-1, 65e).
En extase devant cette partition sublime, les supporters des Reds pouvaient chanter de toutes leurs forces : grâce à ce superbe succès, leur formation a remporté son neuvième succès d'affilée en Championnat. Surtout, elle a porté à neuf unités son avance sur son dauphin, Tottenham, et détient provisoirement dix points de plus que Manchester City, son prochain adversaire (3 janvier), opposé dimanche à Southampton. Un pécule qui peut, plus que jamais, lui faire espérer mettre fin à sa période de disette longue de 28 ans.
-LE JOUEUR : FIRMINO, DE L'OPPORTUNISME, DU SANG-FROID, DU GÉNIE-
Auteur de 15 buts la saison dernière en Premier League, Roberto Firmino vivait un début d'exercice un tantinet décevant en Championnat, symbolisé par quatre maigrelettes réalisations (toutes à l'extérieur). Et puis, face à Arsenal, l'attaquant a tout renversé : le cours du match, l'image que l'on pouvait se faire de sa saison et peut-être, même, l'issue du Championnat. Alors que Liverpool venait de céder (0-1, 11e), l'international brésilien n'a mis que cinq minutes pour mettre à terre les Gunners.
Le joueur de 27 ans a tout d'abord égalisé en profitant d'un mauvais renvoi de Lichtsteiner, dévié par le dos de Mustafi, pour récupérer le ballon et le pousser dans le but vide (1-1, 14e). Deux minutes plus tard, l'ex d'Hoffenheim n'a, cette fois, rien dû à personne : parti dans l'axe, Firmino s'est lancé dans une série de crochets pour éliminer Mustafi et Sokratis à l'entrée de la surface, avant de tromper Leno d'une frappe du gauche. Du grand art, à l'image de la partition jouée par Liverpool. Enfin, Firmino a fait preuve de sang-froid en transformant sans trembler le penalty du 5-1 (65e), pour son premier triplé sous les couleurs des Reds.
TAMBACOUNDA : DES ÉLÈVES RÉALISENT UN FILM SUR LA PAIX ET LA TOLÉRANCE
Dans le but de contribuer au développement culturel, ces jeunes formés par "Imagination Afrika", une association à but non lucratif, ont réalisé un film sur la diversité ethnique et culturelle de leur région.
Environ 40 élèves de différents collèges et lycées de Tambacounda (est) ont réalisé un court métrage sur "la paix et la tolérance", en vue d’ancrer davantage ce sujet au sein de leurs communautés marquées par une diversité ethnique et culturelle.
Dans le but de contribuer au développement culturel, ces jeunes formés par "Imagination Afrika", une association à but non lucratif, ont réalisé un film sur la diversité ethnique et culturelle de leur région, dans le but d’amener leurs communautés à cultiver la tolérance pour une paix durable.
Ils abordent ainsi plusieurs thématiques dans cette œuvre, parmi lesquelles les problèmes de castes dans la société qui disent-ils constituent "un frein" à l’épanouissement des populations et au développement des terroirs.
Selon Fatimata Dieng, responsable de ce projet à "Imagination Afrika", ce film vise à sensibiliser les jeunes adolescents sur la tolérance et l’extrémisme violent, afin qu’ils deviennent des acteurs du changement escompté dans ce domaine.
"La région de Tambacounda est frontalière avec plusieurs pays. Donc, la diversité culturelle est une réalité dans la zone. Pour faire régner la paix et la tolérance, nous devons mettre les jeunes au premier plan pour un environnement assaini", a-t-elle dit lors de la projection du film au centre culturel régional.
Dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, des jeunes élèves ou non scolarisés ont été formés pendant deux ans en multimédia, codage et création de sites web pour véhiculer des messages portant sur la paix, le culte du travail, le courage et le leadership, a souligné Fatimata Dieng
"Imagination Afrika" a en projet de développer des programmes, des activités et surtout des expositions consacrés au développement de la culture en vue de développer "la pensée créative et critique" chez les enfants, selon Mme Dieng.