"Si un avion doit atterrir à Dakar, même s'il transporte à bord le Président des États-Unis, les autorités du pays doivent êtres informées. En tout cas l'Agence nationale de l'aviation civile et de la météorologie n'a encore reçu aucune information, d'aucune compagnie susceptible de ramener les "WADES" père et fils à Dakar." Aly Ngouille NDIAYE, dans l'émission "FACE AUX CITOYENS" de la RTS, du vendredi 28 décembre 2018.
A deux mois de l'élection présidentielle prévue le 24 février 2019, le Ministre de l'Intérieur, ALY NGOUILLE NDIAYE, a été l'invité de l'émission "FACE AUX CITOYENS" SUR LA RTS, ce 28 décembre 2018. Une séance de questions-réponses en direct avec les citoyens sur tous les sujets dont notamment la préparation de l'élection présidentielle, le contrôle aux frontières, le retrait des cartes d'électeurs, entre autres.
CRISTIANO RONALDO : UNE LÉGENDE PORTUGAISE DE SÉRIE A !
Grâce à son doublé contre la Sampdoria, Cristiano Ronaldo (Juventus de Turin) est devenu le meilleur buteur portugais de l’histoire de la Série A sur une saison.
Ce samedi, à l’occasion de la victoire de la Juventus de Turin face à la Sampdoria de Gênes (2-1), Cristiano Ronaldo s’est offert un doublé, prenant du même coup en solo la tête du classement des buteurs de Série A avec 14 réalisations.
Le quintuple Ballon d’Or s’est offert pour l’occasion un nouveau record en Italie. Grand collectionneur de records, CR7 – qui était déjà la recrue la plus chère de l’histoire de Série A (117 M€) – devient le Portugais le plus efficace du championnat italien sur une saison.
Avec 14 réalisations en 19 matches, il a dépassé le grand Rui Barros, auteur de 12 buts en 29 rencontres (déjà avec la Juve!) en 1988-1989. Rui Costa (10 buts en 30 matches avec la Fiorentina) complète le podium. Une petit lot de consolation pour Cristiano Ronaldo, battu par Lionel Messi au nombre de buts sur l’année civile (49 contre 51).
GROUPE CONSULTATIF 2018
Une année record en termes de mobilisation de ressources pour le Plan Sénégal émergent (PSE), avec la levée, le 17 décembre dernier, à Paris, de 7356 milliards de francs CFA pour son plan d’actions prioritaires (PAP) 2019-2023.
Ce jour-là, le Sénégal réussissait à réunir tout le gotha des bailleurs internationaux au siège de la Banque mondiale dans la capitale française.
Outre l’institution hôte de la réunion, le Fonds monétaire international (FMI), la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds saoudien, l’Union européenne (UE), la France, les Etats-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la Chine, etc. ont tous tenu à être présents.
A cette occasion, les représentants des partenaires techniques et financiers (PTF) ont tous réaffirmé leur volonté d’accompagner le Sénégal à poursuivre la mise en œuvre du PSE, dont la première phase est considérée comme une réussite.
Les uns et les autres se sont montrés enthousiastes, se disant convaincus de la pertinence de la vision déclinée à travers ce référentiel des politiques publiques, dont la première phase a été déroulée sur la période 2014-2018.
Après avoir soutenu le PAP 20114-2018 du PSE, la BAD est la première à casser littéralement la tirelire en annonçant 2 milliards de dollars.
La France ne se fera pas prier par l’intermédiaire de son ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Bruno Le Maire pour annoncer des engagements à hauteur de 1, 5 milliard d’euros.
Et c’est la Banque mondiale qui crèvera le plafond, en promettant 3,5 milliards de dollars. C’est dire que les compteurs se sont vite affolés, avec, au finish, 7356 milliards récoltés, alors que le besoin de financement n’était que de 2850 milliards de francs CFA.
-UNE CROISSANCE PROJETÉE DE 9,1% SUR LA PÉRIODE 2019-2023-
En 2014, les partenaires techniques et financiers avaient pris des engagements nouveaux de l’ordre de 3.729 milliards de francs CFA, portant à 5.785 milliards CFA le montant global de la phase 1 du PSE, contre 14 098 milliards pour la seconde phase.
Le PAP 2 vise à assurer une croissance de 9, 1% sur la période 2019-2023, avec "un déficit budgétaire maintenu sous le seuil des 3% du PIB dès 2019 et une pression fiscale à 20 en 2023".
L’ambition du plan se lit aussi à travers les indicateurs sociaux. A terme, les autorités sénégalaises veulent porter l’indice de développement humain (IDH) de 0, 51 à 0, 53 et le taux de pauvreté de 35, 6 % à 29, 9%.
Pour l’électrification, la barre est encore plus haute, l’objectif étant d’atteindre un taux d’accès à l’électricité de 100% contre 61, 7% actuellement.
Ainsi, en milieu rural, ce taux devrait passer de 37, 2 % à 100 %. Pour le taux brut de scolarisation, un taux de 96,3 % est visé, contre 87, 3 % aujourd’hui.
Pour parvenir à ces résultats, pas moins de 700 projets devraient voir le jour avec "une priorisation opérée sur la base de 11 critères", selon le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan.
Le succès de ce Groupe consultatif pour le Sénégal ne doit cependant pas faire oublier "la polémique" de plusieurs mois sur les "tensions de trésorie" ou difficultés budgétaires et le niveau d’endettement du Sénégal.
Cette question était devenue le cheval de bataille de l’opposition, une manière subtile de laisser penser que les deniers de l’Etat sont mal gérés. Mais plus sérieusement, le gouvernement a dû s’expliquer avec l’intervention de la Banque mondiale et le Fonds monétaire international dont les avis ont semblé aller dans le sens de ceux qui s’inquiétaient de cette situation, et pas seulement des opposants.
-L’ÉTERNEL DÉBAT SUR LE NIVEAU D’ENDETTEMENT-
La réponse du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan Amadou Bâ a été de dire qu’il s’agit de "difficultés passagères voulues, souhaitées" par le gouvernement, du fait de sa politique sociale consistant à faire des ajustements sur les dépenses, pour ne pas augmenter le prix de l’électricité et des produits pétroliers, par exemple.
Mais le débat économique de 2018 ne pouvait se limiter à cela, certains acteurs politiques ou économiques ne cessant de s’alarmer du niveau d’endettement du Sénégal, encore plus après les résultats du Groupe consultatif pour le Sénégal 2018, qui a vu le pays engranger de nouveaux financements.
Dans un rapport datant du premier semestre, la Banque mondiale, évoquant le cas de certains pays, notait que "la dette publique élevée, la dépréciation des monnaies nationales et la hausse des taux d’intérêt pourraient compromettre la capacité de certains pays africains à assurer le service de la dette", les financements non-concessionnels représentant une part importante de la dette publique.
Dans un entretien avec les médias sénégalais datant de mars dernier, la représentante-résidente du Fonds monétaire internationale (FMI) Chemille Sancak, notait pour sa part que le risque d’endettement du Sénégal demeurait "très faible", avant d’appeler le gouvernement à gérer sa dette avec "prudence".
"Jusqu’à ce jour, le risque d’endettement du Sénégal reste faible. Tout de même, il est important que le gouvernement continue à gérer sa dette avec prudence", déclarait-elle.
"Pour que le Sénégal conserve son faible risque de surendettement, il faudra traiter les problèmes structurels liés au besoin de financement global du secteur public, lequel n’est pas entièrement reflété par le déficit budgétaire global", suggérait Cemille Sancak.
Cela ne semble pas apaiser ce débat, spécialement après les finacements récoltés à Paris, qui paraissent avoir plutôt accentué les inquiétudes de certains économistes sur ce plan.
Son single fait partie des tubes les plus suivis du moment. Et pourtant, on ne lui connaissait pas un talent de chanteuse. Sonia Diop, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, vient de démarrer une carrière musicale en trombe, avec son morceau «Criminal Love», dont le clip a largement dépassé les 650 000 vues sur Youtube. Invitée de Seneweb, celle qui a joué dans la série Nafi, nous révèle les secrets de sa métamorphose.
EDUCATION AUX MÉDIAS
Des jeunes formés à combattre les violences basées sur le genre par les réseaux sociaux
Thiès, 29 déc (APS) - Quarante jeunes des régions de Kaolack, Dakar et Thiès ont bouclé vendredi dans la capitale du rail, une formation de deux jours portant sur l’utilisation des réseaux sociaux pour éradiquer les violences basées sur le genre.
Les participants à cette rencontre ouverte jeudi au centre Forêt de Thiès sont des étudiants, des lycéens, des élèves de "daaras" (écoles coraniques), des membres d’associations sportives et culturelles (ASC), des scouts et éclaireurs, des agents de centres de conseil ados, etc.
Le Projet d’appui à la stratégie nationale d’équité et d’égalité de genre (PASNEEG) du ministère de la Femme de la Famille et du Genre a initié cette session, avec le soutien de la Coopération italienne.
Elle consiste à amener les jeunes à "prendre conscience de la puissance des réseaux sociaux", de par le nombre de personnes qui y ont accès mais également compte tenu de l’utilisation future qui peut être faite des publications qui y restent pendant longtemps.
Aussi leur a-t-on appris à paramétrer leur compte pour ne pas céder leur droit à l’image. La formation a aussi orienté les jeunes vers la création de "contenus qui leur ressemblent", parce que conformes aux valeurs de la société sénégalaise, a rapporté la formatrice, Amina Diagne.
Une plateforme a été créée sur Facebook. Elle est dédiée au groupe intitulé "Contre les VBG, la jeunesse s’engage".
A partir du 14 janvier, chaque catégorie de participant profitera d’un jour qui lui sera réservé pour poster ses messages en rapport avec les VBG. Les éclaireurs seront les premiers à passer.
Selon Amina Diagne, cette démarche permettra au PASNEEG d’identifier les problématiques les plus récurrentes, afin d’y axer ses messages ultérieurs contre les viols, violences conjugales, etc.
L’utilisation des réseaux sociaux pour la préservation des droits humains est "une innovation", a relevé la coordonnatrice du projet, Awa Nguer Fall.
Elle a fait part de son optimisme quant aux résultats de cette "démarche holistique" mettant à profit les réseaux sociaux qui prennent "une place de plus en plus importante dans nos vies".
A son avis, vu "la complexité" du phénomène, seule une approche participative peut en venir à bout. Une expérience qui sera dupliquée début janvier 2019 à Kolda et Sédhiou, a annoncé Awa Fall Nguer.
L’idée de primer le groupe d’intervenants qui aura été le plus actif et qui aura publié les messages les plus pertinents, a été agitée par la formatrice.
Les participants, visiblement très enthousiastes, se sont engagés à relayer les connaissances acquises lors de cette formation une fois de retour chez eux.
LES GRIEFS DE L'ACT CONTRE LE SYSTÈME DE VÉRIFICATION DES PARRAINAGES
En attendant la notification officielle prévue le mercredi 02/01/2019 à 10 Heures, nous exigeons que les doublons soient identifiés tout comme la liste référente et que les autres motifs de rejets soient détaillés - COMMUNIQUÉ DU BUREAU POLITIQUE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de l'Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT), daté du 29 décembre 2018, suite à la séance de vérification des parrainages de son candidat à la présidentielle.
''Aujourd'hui 29/12/2018, notre représentant a assisté à la vérification des parrains. Il ressort de cette vérification les éléments d'appréciation suivants :
- l'exclusion de la vérification du fichier contenant les parrains de la diaspora sous le fallacieux prétexte que ce fichier ne contenait pas la première colonne portant le rang du parrain ;
- une totale ignorance de la base servant de référent pour le contrôle de parrainage. Et c'est ainsi que le taux de rejets de nos parrains atteint le chiffre excessif de plus de 28% (dont 10% de doublons?????). En attendant la notification officielle prévue le mercredi 02/01/2019 à 10 Heures, nous exigeons que les doublons soient identifiés tout comme la liste référente et que les autres motifs de rejets soient détaillés.
Il est constant que malgré toutes les alertes que nous avions agitées, le processus de vérification est entaché par une non-transparence des bases de données référentes et attendons donc du Conseil Constitutionnel tous les détails explicatifs desdits rejets."
DÉVELOPPEMENT CULTUREL
Tambacounda : des élèves réalisent un film sur la paix et la tolérance
Tambacounda, 29 déc (APS) - Environ 40 élèves de différents collèges et lycées de Tambacounda (est) ont réalisé un court métrage sur "la paix et la tolérance", en vue d’ancrer davantage ce sujet au sein de leurs communautés marquées par une diversité ethnique et culturelle.
Dans le but de contribuer au développement culturel, ces jeunes formés par "Imagination Afrika", une association à but non lucratif, ont réalisé un film sur la diversité ethnique et culturelle de leur région, dans le but d’amener leurs communautés à cultiver la tolérance pour une paix durable.
Ils abordent ainsi plusieurs thématiques dans cette œuvre, parmi lesquelles les problèmes de castes dans la société qui disent-ils constituent "un frein" à l’épanouissement des populations et au développement des terroirs.
Selon Fatimata Dieng, responsable de ce projet à "Imagination Afrika", ce film vise à sensibiliser les jeunes adolescents sur la tolérance et l’extrémisme violent, afin qu’ils deviennent des acteurs du changement escompté dans ce domaine.
"La région de Tambacounda est frontalière avec plusieurs pays. Donc, la diversité culturelle est une réalité dans la zone. Pour faire régner la paix et la tolérance, nous devons mettre les jeunes au premier plan pour un environnement assaini", a-t-elle dit lors de la projection du film au centre culturel régional.
Dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, des jeunes élèves ou non scolarisés ont été formés pendant deux ans en multimédia, codage et création de sites web pour véhiculer des messages portant sur la paix, le culte du travail, le courage et le leadership, a souligné Fatimata Dieng
"Imagination Afrika" a en projet de développer des programmes, des activités et surtout des expositions consacrés au développement de la culture en vue de développer "la pensée créative et critique" chez les enfants, selon Mme Dieng.
MUTUALISATION DE DEUX FORCES
Jumelage annoncé entre le Fesfop et le Festival des continents de Cherbourg
Louga, 29 déc (APS - Le Festival Festival international de folklore et de percussions (FESFOP) et le Festival des continents de Cherbourg (France) seront jumelés prochainement, a-t-on appris de la partie française.
"Le partenariat est déjà conclu, il ne reste que la formalisation du projet", a annoncé Boubekeur Khelfaoui, président du Festival des continents de Cherbourg, vendredi à Louga, à l’ouverture de la 18e édition du FESFOP portant sur le thème "Diversité, coopération, développement durable".
M. Khelfaoui dit avoir été invité au FESFOP "pour amorcer le jumelage’’ avec le festival des continents de Cherbourg, une initiative que les deux parties sont appelées à "concrétiser prochainement".
"Nous voulons traduire ce Festival et le monter à l’extérieur en tant qu’image de notre Afrique", a dit Boubekeur Khelfaoui, en parlant du Festival des continents de Cherbourg.
Selon lui, le Festival international de folklore et de percussions de Louga compte "un certain nombre d’activités qui démontrent à quel point la culture africaine est vaste et variée". "C’est une structure de rassemblement et de création qui constitue une vitrine de l’Afrique à l’extérieur", a-t-il ajouté.
Le FESFOP "constitue un modèle achevé" de ce que le ministère de la Culture du Sénégal attend d’un festival international, estime de son côté le directeur des arts du Sénégal, Abdoulaye Koundoul.
"Ce que nous sommes en train de vivre ici constitue le modèle à répliquer. Ce qui est étonnant avec le Festival, c’est sa capacité à générer des projets culturels chaque année", a-t-il relevé, se réjouissant du jumelage annoncé entre le FESFOP et le Festival des continents de Cherbourg.
"Nous ne cessons’’ de donner "en exemple’’ le FESFOP et de "demander aux autres promoteurs de festival de l’imiter", a soutenu le directeur des arts, jugeant que le thème de cette 18ème édition du FESFOP "est approprié et constitue une préoccupation majeure pour le gouvernement".
M. Koundoul note que "la culture est le meilleur moyen pour combattre tous les fléaux dont souffre une société. Il faut y croire et le parfaire de jour en jour".
TOTALE CONFIANCE DANS LE PSE
Le Groupe consultatif 2018, point d’orgue d’un débat économique animé
Dakar, 28 déc (APS) - L’année 2018 qui s’achève, laissera le souvenir d’une année record en termes de mobilisation de ressources pour le Plan Sénégal émergent (PSE), avec la levée, le 17 décembre dernier, à Paris, de 7356 milliards de francs CFA pour son plan d’actions prioritaires (PAP) 2019-2023.
Ce jour-là, le Sénégal réussissait à réunir tout le gotha des bailleurs internationaux au siège de la Banque mondiale dans la capitale française.
Outre l’institution hôte de la réunion, le Fonds monétaire international (FMI), la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds saoudien, l’Union européenne (UE), la France, les Etats-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la Chine, etc. ont tous tenu à être présents.
A cette occasion, les représentants des partenaires techniques et financiers (PTF) ont tous réaffirmé leur volonté d’accompagner le Sénégal à poursuivre la mise en œuvre du PSE, dont la première phase est considérée comme une réussite.
Les uns et les autres se sont montrés enthousiastes, se disant convaincus de la pertinence de la vision déclinée à travers ce référentiel des politiques publiques, dont la première phase a été déroulée sur la période 2014-2018.
Après avoir soutenu le PAP 20114-2018 du PSE, la BAD est la première à casser littéralement la tirelire en annonçant 2 milliards de dollars.
La France ne se fera pas prier par l’intermédiaire de son ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Bruno Le Maire pour annoncer des engagements à hauteur de 1, 5 milliard d’euros.
Et c’est la Banque mondiale qui crèvera le plafond, en promettant 3,5 milliards de dollars. C’est dire que les compteurs se sont vite affolés, avec, au finish, 7356 milliards récoltés, alors que le besoin de financement n’était que de 2850 milliards de francs CFA.
UNE CROISSANCE PROJETÉE DE 9,1% SUR LA PÉRIODE 2019-2023
En 2014, les partenaires techniques et financiers avaient pris des engagements nouveaux de l’ordre de 3.729 milliards de francs CFA, portant à 5.785 milliards CFA le montant global de la phase 1 du PSE, contre 14 098 milliards pour la seconde phase.
Le PAP 2 vise à assurer une croissance de 9, 1% sur la période 2019-2023, avec "un déficit budgétaire maintenu sous le seuil des 3% du PIB dès 2019 et une pression fiscale à 20 en 2023".
L’ambition du plan se lit aussi à travers les indicateurs sociaux. A terme, les autorités sénégalaises veulent porter l’indice de développement humain (IDH) de 0, 51 à 0, 53 et le taux de pauvreté de 35, 6 % à 29, 9%.
Pour l’électrification, la barre est encore plus haute, l’objectif étant d’atteindre un taux d’accès à l’électricité de 100% contre 61, 7% actuellement.
Ainsi, en milieu rural, ce taux devrait passer de 37, 2 % à 100 %. Pour le taux brut de scolarisation, un taux de 96,3 % est visé, contre 87, 3 % aujourd’hui.
Pour parvenir à ces résultats, pas moins de 700 projets devraient voir le jour avec "une priorisation opérée sur la base de 11 critères", selon le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan.
Le succès de ce Groupe consultatif pour le Sénégal ne doit cependant pas faire oublier "la polémique" de plusieurs mois sur les "tensions de trésorie" ou difficultés budgétaires et le niveau d’endettement du Sénégal.
Cette question était devenue le cheval de bataille de l’opposition, une manière subtile de laisser penser que les deniers de l’Etat sont mal gérés. Mais plus sérieusement, le gouvernement a dû s’expliquer avec l’intervention de la Banque mondiale et le Fonds monétaire international dont les avis ont semblé aller dans le sens de ceux qui s’inquiétaient de cette situation, et pas seulement des opposants.
L’ÉTERNEL DÉBAT SUR LE NIVEAU D’ENDETTEMENT
La réponse du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan Amadou Bâ a été de dire qu’il s’agit de "difficultés passagères voulues, souhaitées" par le gouvernement, du fait de sa politique sociale consistant à faire des ajustements sur les dépenses, pour ne pas augmenter le prix de l’électricité et des produits pétroliers, par exemple.
Mais le débat économique de 2018 ne pouvait se limiter à cela, certains acteurs politiques ou économiques ne cessant de s’alarmer du niveau d’endettement du Sénégal, encore plus après les résultats du Groupe consultatif pour le Sénégal 2018, qui a vu le pays engranger de nouveaux financements.
Dans un rapport datant du premier semestre, la Banque mondiale, évoquant le cas de certains pays, notait que "la dette publique élevée, la dépréciation des monnaies nationales et la hausse des taux d’intérêt pourraient compromettre la capacité de certains pays africains à assurer le service de la dette", les financements non-concessionnels représentant une part importante de la dette publique.
Dans un entretien avec les médias sénégalais datant de mars dernier, la représentante-résidente du Fonds monétaire internationale (FMI) Chemille Sancak, notait pour sa part que le risque d’endettement du Sénégal demeurait "très faible", avant d’appeler le gouvernement à gérer sa dette avec "prudence".
"Jusqu’à ce jour, le risque d’endettement du Sénégal reste faible. Tout de même, il est important que le gouvernement continue à gérer sa dette avec prudence", déclarait-elle.
"Pour que le Sénégal conserve son faible risque de surendettement, il faudra traiter les problèmes structurels liés au besoin de financement global du secteur public, lequel n’est pas entièrement reflété par le déficit budgétaire global", suggérait Cemille Sancak.
Cela ne semble pas apaiser ce débat, spécialement après les finacements récoltés à Paris, qui paraissent avoir plutôt accentué les inquiétudes de certains économistes sur ce plan.