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18 septembre 2025
«LA SITUATION SOCIALE DES MALADES EXIGE UNE LEVEE DU MOT D’ORDRE»
En marge de la cérémonie de remise du Grand Prix du chef de l’Etat pour l’enseignant, le président de la république a demandé aux dirigeants de l’Alliance Autonome des Syndicats de la Santé et de l’Action Sociale (ASAS) de lever leur mot d’ordre de grève
C’est seulement à la suite de cette démarche qu’il va entamer avec eux des discussions, au mois d’avril prochain. Les discussions vont tourner autour du régime indemnitaire et du logement.
Les grèves récurrentes des syndicalistes de la santé ont fait réagir le Président Macky Sall, hier. Il a profité de la cérémonie de remise du Grand prix du chef de l’Etat pour demander aux syndicalistes affiliés à l’Alliance des Syndicats Autonomes de la Santé et de l’Action Sociale (ASAS) de lever leur mot d’ordre de grève. «La situation sociale des malades dans les districts sanitaires, dans les hôpitaux, les centres et postes de santé exige aujourd’hui la levée du mot d’ordre. Je peux comprendre les revendications, mais à cette période de l’année préélectorale, il est impossible pour le gouvernement d’entamer des négociations avec quel que syndicat que ce soit», a déclaré le chef de l’Etat. Cependant, Macky Sall s’est engagé à recevoir les syndicalistes si le mot d’ordre de grève est levé.
D’ailleurs, il soutient que le gouvernement va ouvrir des négociations avec les syndicalistes de la santé, mais seulement au mois d’avril afin de discuter des points soulevés par Mballo Dia Thiam et ses camarades. «Je comprends parfaitement la problématique des syndicalistes qui concerne la question du régime indemnitaire de notre administration, car il y a des déséquilibres et des distorsions qui méritent une étude sérieuse et responsable entre le gouvernement et les partenaires sociaux», dit-il avant de promettre d’évoquer, avec les syndicalistes, les transformations attendues de la question et qui seront appliquées à toute l’administration. «Ce n’est pas seulement un problème qui touche le secteur sanitaire, car il est transversal et touche plusieurs secteurs.
En 2012, nous avons trouvé une administration complètement désorganisée à cause d’allocations faites sans tenir compte des niveaux de formation des uns et des autres. Il nous faut mettre de l’ordre dans tout cela», affirme Macky Sall qui demande une nouvelle fois aux syndicalistes de lever le mot d’ordre de grève au nom de l’intérêt national.
MOMAR NGUER, À TOTAL POUR TOUJOURS ?
Bien qu'il se défende de toute ambition politique, sa nomination en avril 2016 comme directeur général marketing et services et membre du comité exécutif du Groupe Total, soit N°2 du groupe, a fait l'effet d'un coup de tonnerre à Paris comme à Dakar
Premier Africain à accéder à ce niveau de responsabilité au sein d'une entreprise du CAC40, Momar Nguer devient un symbole de diversité. Mais Momar Nguer doit désormais composer avec les passions électives et parfois florentines de la presse et des élites.
Bien qu'il se défende de toute ambition politique, la nomination en avril 2016 de Momar Nguer comme directeur général marketing et services et membre du comité exécutif du Groupe Total, soit N°2 du groupe, a fait l'effet d'un coup de tonnerre à Paris comme à Dakar, pour des raisons radicalement différentes. Premier Africain à accéder à ce niveau de responsabilité au sein d'une entreprise du CAC40, il devient un symbole de diversité. Mais Momar Nguer doit désormais composer avec les passions électives et parfois florentines de la presse et des élites sénégalaises qui lui prêtent régulièrement l'envie d'embrasser un « destin national » et de se présenter à la magistrature suprême de son pays.
L'homme, la main sur le cœur, jure toutefois qu'il n'en est rien et qu'il « restera à Total pour toujours », comme il l'a affirmé au début de l'été devant une assemblée de hauts responsables de l'entreprise réunis autour de lui après sa nomination. Momar Nguera a fait presque toute sa carrière au sein de la multinationale qu'il a intégrée en 1984, après un bref passage par la direction financière de HP France. Mais c'est au sein de la première major pétrolière en Afrique que ce diplômé de l'ESSEC a développé une véritable expertise des marchés africains.
Après avoir servi dans le secteur aval du groupe, Momar Nguer rejoint la direction Afrique et sert d'abord comme directeur commercial de Total Sénégal en 1985, puis responsable Réseau et consommateurs de Total en Afrique, en 1991. En 1995, il prend la direction générale de Total Cameroun puis Total Kenya en 1997 avant de monter en grade en 2000, avec sa nomination comme directeur Afrique de l'Est et Océan Indien au sein de la branche raffinage et marketing.
Propulsé directeur général Aviation en 2007, avant de devenir en 2011, directeur Afrique Moyen-Orient de la branche marketing et Services, il devient l'homme de confiance du PDG Patrick Pouyanné, qu'il accompagne partout sur le Continent, et qui l'a chargé de présider, depuis août 2015, le conseil de la Diversité de Total.
Membre du comité de performance du groupe depuis 2012, il est bien introduit dans les capitales africaines où le groupe Total est présent et a développé un solide réseau sur le Continent, notamment au sein de l'ARA, la principale association continentale du secteur africain de l'aval pétrolier, créée le 23 mars 2006 au Cap et qui regroupe une cinquantaine de sociétés parmi les plus importantes du Continent. Président du Conseil des chefs d'entreprise France-Afrique de l'Est du MEDEF International, il conduit depuis quelques mois, des missions de prospection, mais aussi d'affaires dans cette région du continent qui attise de plus en plus la convoitise des opérateurs français, et que Momar Nguer connait très bien.
L’ANSTS VEUT METTRE A CONTRIBUTION LA DIASPORA SCIENTIFIQUE
L’Académie Nationale des Sciences et techniques du Sénégal (ANSTS) veut pousser les scientifiques essaimés à travers le monde à apporter leur pierre à l’édification du pays
D’où l’intérêt du séminaire qu’elle a organisé autour du thème : «Mobilisation des scientifiques sénégalais de la diaspora pour le développement économique, social, et culturel du Sénégal». La rencontre a vu la participation de plusieurs universitaires du pays et de la diaspora dont le Professeur de philosophie et ancien ministre de la culture, Abdoulaye Elimane Kane.
Le professeur de droit Ndiaga Loum a été lauréat du Prix Excellence en Enseignement à l’Université au Canada. Le Dr Moustapha Cissé est le responsable du Centre de recherche de Google en intelligence artificielle basé à Accra. Comme ces deux universitaires, nombreux sont les scientifiques sénégalais qui font les beaux jours des universités du monde. Mais selon l’ANSTS, ils ne sont pas mis dans les dispositions de pouvoir bien servir le Sénégal. «Les pays qui mobilisaient leur diaspora ont pu faire des avancées assez significatives au niveau de leur développement», clame Dr Aboubacar Sadikh Ndoye, président de la Commission des relations avec les partenaires de l’ANSTS.
Aussi, propose-t-il la création d’une base de données pour savoir parmi les Sénégalais de la diaspora qui est où ? Qui fait quoi ? Quelle compétence at-il ? «Nous pensons que notre rôle en tant que conseiller de l’Etat est de travailler sur cette base de données», soutient l’universitaire. Avec la base de données, on va voir comment, ils peuvent être en réseau avec les scientifiques du pays. C’est cela aussi un des objectifs de l’Union Africaine par rapport à la diaspora africaine», affirme-t-il. Pour sa part, Mouhamad Lamine Sagna, professeur à l’université de Princeton pense que la diaspora scientifique n’est pas exempte de reproches.
A l’en croire, il y a trois catégories de scientifiques de la diaspora. «Les patriotes altruistes qui veulent participer de manière désintéressée au développement du pays. Il y a les altruistes opportunistes qui veulent allier l’utile à l’agréable.
Enfin viennent les opportunistes qui sont des businessmans», a-t-il indiqué devant ses collègues. Ce qui intéresse le pays, affirme ce chercheur qui enseigne aussi au Nigéria, c’est la diaspora scientifique altruiste. Le professeur Ousmane Kane, enseignant à l’Université de Thiès pense quant à lui que l’Etat n’a pas encore une stratégie nationale pour l’implication de la diaspora sénégalaise. Pour rappel, l’ANSTS a été créé en novembre 1999. Sa mission est d’assister l’Etat en matière de science et de technologie. Elle vise aussi à contribuer au développement de la culture scientifique et au rapprochement entre science et société.
UN TRIO VOULAIT LAVER DES BILLETS NOIRS ESTIMES A 9 MILLIARDS DE FCFA
Des Djinns qui emportent le mercure et laissent à la place des billets propres, 98 faux billets en coupures de 10.000 FcFA qui seraient ramassés dans la rue, une rame de papier et un cutter pour combler des heures libres en écrivant, un dérivé du mercure extrait du thermomètre qui serait recommandé par un marabout pour des talismans et des incantations…ce sont quelques explications tirées par les cheveux, données par des suspects, arrêtés par la Sûreté Urbaine dans une affaire de lavage de billets noirs estimés à 9 milliards de Fcfa.
T. Adongon alias Mouhamed Diop, né en 1977 à Abobo en Côte-d’Ivoire, transitaire, M. Diouf, courtier, né en 1974 et E. H. M. S. Diaw, commerçant né en 1974, ont été déférés devant le procureur de la République par la Sûreté Urbaine pour «association de malfaiteurs, détention et production de faux billets de banque, blanchiment de capitaux, détention de mercure sans autorisation administrative, faux et usage de faux en documents administratifs ».
Lors d’un contrôle de routine, T. Adongon a été interpellé avec une carte nationale d’identité (Cni) version Cedeao et une carte d’électeur sénégalais avec sa photo sous le nom de Mouhamed Diop. Une fois au poste de Police, l’exploitation du téléphone portable d’Adongon a permis de découvrir des discussions via WhatsApp (audios, images, vidéos) entre lui et deux de ses contacts.
Dans leurs conversations, ils parlaient d’achat de mercure pour le lavage de billets noirs d’une valeur de 9 milliards de Fcfa.
Interrogé, l’Ivoirien reconnaît les faits sans difficulté. Au sujet de la Cni et de la carte d’électeur qu’il détient depuis 1999, il dit les avoir obtenues en produisant un faux extrait de naissance, avec une filiation typiquement sénégalaise, sans passer par le circuit de naturalisation. A l’époque, c’est un rabatteur qui officiait à la mairie de la Médina qui lui avait vendu le document à 2000 Fcfa. Muni de ce faux acte, il l’a déposé et obtenu une Cni et une carte d’électeur avec lesquelles il a voté en 2000.
Les perquisitions aux trois domiciles qu’il a indiqués à Colobane, sur l’avenue Lamine Guèye et à Bayakh ont été infructueuses. D’ailleurs, personne ne connaît T. Adongon à ces endroits.
En ce qui concerne les discussions sur WhatsApp, l’Ivoirien indique qu’il s’adressait à «Mback» et «Khadim SaintLouis». Les séquences montrent l’expérimentation de lavage par mercure qui ont été envoyés par «Mback» qui s’appelle en réalité M. Diouf. Ce dernier l’a chargé de proposer en vente le mercure à Khadim qui serait en possession de 9 milliards de Fcfa en billets noirs à laver.
M. DIOUF RECLAMAIT 8 MILLIONS DE FCFA POUr LE LAVAGE
Dégageant toute responsabilité, Adongon a soutenu n’avoir joué qu’un rôle d’intermédiaire, même s’il a reconnu, «dans une autre vie», avoir exercé le métier de laveur de billets noirs. De toutes les façons, la transaction n’a pas été faite parce que M. Diouf réclamait 8 millions de Fcfa pour deux flacons de mercure rouge qu’il détenait. Khadim n’avait pas encore déboursé cette somme. M. Diouf a reconnu avoir envoyé les images à Adongon, mais lui aussi insiste pour dire qu’il n’est qu’un intermédiaire. En réalité, déclare-t-il, les images ont été envoyées par un certain Mansour, véritable propriétaire du mercure rouge. Une photo d’un tube contenant ce produit a été trouvée sur le portable de M. Diouf.
LES DjINNS CONSOMMENT LE MERCURE ET LAISSENT DES BILLETS PROPRES
Selon ce dernier, Diaw lui a dit que les Djinns consomment le mercure et laissent des billets propres. E. H. M. S. Diaw, dit Mansour a lui aussi été arrêté. Dans son armoire, il y avait 98 faux billets en coupures de 10.000 FCFA, deux tubes en verre contenant du mercure rouge et du mercure blanc, un cutter pour couper le papier, une rame de papier, un tube contenant des puces de téléphone dont certaines d’opérateurs de téléphonie étrangers, un lot de documents administratifs composés de passeports sénégalais et bissau-guinéens, des Cni sénégalaises, etc.
Au sujet des billets, E. H. M. S. Diaw a dit les avoir ramassés dans la rue et ce n’est qu’une fois chez lui qu’il s’est rendu compte de leur caractère faux. Pour ce qui est des tubes de mercure rouge et blanc, il essaie sur ce point aussi de jouer au plus fin en déclarant qu’il s’agit d’un élément extrait du thermomètre, un dérivé communément appelé «Betekh». Ces produits ne sont nullement destinés au lavage de billets noirs, mais lui ont été recommandés par son marabout pour des incantations et de talismans.
Quid de la rame de papier et du cutter ? Eh bien, Monsieur dit être, à ces heures libres, écrivain qui a besoin de ce matériel pour ces inspirations.
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NOUS CONTINUERONS LA MOBILISATION SI...
EXCLUSIF SENEPLUS - Aida Mbodje accuse le pouvoir de Macky Sall de s'accaparer des ressources du pays et promet une pression croissante sur le régime tant que les revendications de l'opposition ne sont pas satisfaites
Alioune G Sall et Oumar Niane |
Publication 29/12/2018
‘’ Nous avons en face un clan qui s’accapare des ressources du pays et ne se préoccupe guère de la demande sociale’’ a déclaré ce vendredi au micro de SenePlus, Aida Mbdojie à la marche organisée par le Front national de résistance pour réclamer un processus électoral juste et transparent.
Le Quotidien, la Une de ce samedi 29 décembre 2018
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ILS VEULENT INVALIDER LA CANDIDATURE DE KHALIFA
EXCLUSIF SENEPLUS - Bamba Fall alerte l'opinion sur de possibles "manigances" en vue d'écarter Khalifa Sall de la course à la présidentielle - Il regrette par ailleurs que Macky Sall ait laissé Aly Ngouille Ndiaye aux commandes du processus électoral
Alioune G Sall et Youssou Ba |
Publication 29/12/2018
Venu à la marche du Front national de résistance, Bamba Fall critique le choix du président Macky Sall de laisser Aly Ngouille Ndiaye à l’organisation des élections. "Aly Ngouille Ndiaye ne peut pas être juge et parti’’, a-t-il déclaré. Le maire de la Médina a aussi révélé que le pouvoir est en train de tout faire pour invalider la candidature de Khalifa Sall. ‘’Ils font actuellement des tripatouillages pour que Khalifa ne participe pas à l’élection présidentielle. Mais c’est peine perdue car notre Khalifa remplit tous les critères pour être candidat’’, tone Bamba Fall.
Voir la vidéo.
L'OPPOSITION GAGNE LE PARI DE LA MOBILISATION
Avec une forte mobilisation, les membres de cette plateforme de l’opposition et leurs militants ont marché de la place de l’Obélisque au Rond-point de la Rts
Le Front démocratique et social de résistance nationale (Frn) a battu le macadam hier, vendredi 28 décembre 2018. Cette manifestation qui a vu la participation des ténors de l’opposition est un « signal fort », donné au pouvoir en place dans sa pseudo-tentative de « hold-up électoral ».
A moins de 60 jours des élections présidentielles du 24 février prochain, la tension est palpable. En effet, pouvoir et opposition affûtent leurs armes et déclenchent les premières salves. Cette dernière accuse le pouvoir de vouloir organiser des élections dans la plus grande opacité. Pour y faire face, les tenants de l’opposition ont mis sur pied la plateforme opérationnelle pour la sécurisation des éléctions (Pose) afin de parer à toute tentative de hold-up électoral. Et sur la même lancée, ils ont organisé hier, vendredi, « la grande marche nationale », 72 heures après la clôture du dépôt des fiches de parrainage par le Conseil constitutionnel.
Le choix de cette journée en corrélation avec la convocation des candidats Macky Sall, Idrissa Seck, Madické Niang, Ousmane Sonko, n’était donc pas fortuit. Le pari de la mobilisation étant d’ailleurs gagnée, l’opposition se dit plus que « jamais déterminée » dans cette lutte.
A la marche d’hier, on pouvait lire sur les pancartes «Avenir sombre et manque de perspective pour la jeunesse », ou encore «Non à une justice couchée», «Une autorité neutre et consensuelle pour l’organisation des élections», ou même «Sages du Conseil, le peuple vous jugera», «Accès au fichier électoral», «Election libre et transparente», entre autres. Presque tous les partis de l’opposition ont pris part à la manifestation. Il y avait le «Rewmi» d’Idrissa Seck, le Grand parti de Malick Gakou, le Pur de Issa Sall, And Saxaal liguey de Aida Mbodj etc. Chacun y est allé avec son style : des teeshirts portant l’effigie de leur candidat, des casquettes, des banderoles, des brassards rouges, de la sonorité, tout un cocktail explosif pour mettre «à terre ce système à la gestion nébuleuse». Les candidats Karim Wade du Pds et Khalifa Sall de « Taxawu Senegaal ak Khalifa », étaient les absents les plus présents à la manifestation.
En effet, on voyait partout des banderoles avec des photos de Karim Wade, avec des slogans du genre «Karim président», «Karim est le choix du peuple», «Non à la candidature hypothéquée de Karim». Les khalifistes n’étaient pas en reste et lançaient : «Khalifa est un otage politique», «Non à une justice partisane», ou même «Libérez khalifa». Les militants étaient venus de tout bord, pour prendre part à cette manifestation qui pose «les remparts», en vue d’élections transparentes lors du scrutin du 24 février prochain. L’opposition a dit ainsi «lancer un signal fort», au président de la République, à la Cena, à la Dge pour des élections apaisées et transparentes.
REACTIONS...
MAMADOU DIOP DECROIX : «Les conflits africains sont le résultat de gestion nébuleuse des élections »
Le président de la République est sur la voie d’enflammer le pays. Car il a été démocratiquement élu, et aujourd’hui il pose des actes allant dans le sens de pourfendre la démocratie. Abdoulaye Wade ne s’est pas opposé à sa candidature, donc ce n’est pas à lui de choisir ses opposants. Notre démocratie est agonisante. Nous exigeons le contrôle du fichier électoral, l’accès au contrôle des fiches de parrainages. Macky Sall est un anti modèle de la démocratie qu’il faut dégager le plus rapidement. le Front de résistance nationale appelle tous les Sénégalais, à l’occasion d’aborder cette marche, mais aussi de continuer la cadence de cette marche jusqu’au 24 février prochain.
BARTHELEMY DIAS, MAIRE DE MERMOZ SACRE CŒUR : «Nous exigeons le respect de tous les droits légiférés à Khalifa Sall en ma- tière électorale»
Son droit de vote et celui de battre campagne doivent être respectés. Son temps d’antenne doit être respecté et cela doit passer par une liberté provisoire. A ce titre, nous interpellons le bureau des magistrats du Sénégal, la Cena, le Cnra de prendre l’exemple sur Barthélémy Dias qui avait été investi par Macky Sall en 2012, alors que j’étais en prison. Du moment que cette liste a été validée, j’ai immédiatement obtenu une liberté provisoire, sur la demande de mes avocats. Parce que la loi électorale confère à chaque candidat le droit de vote mais aussi de battre campagne. Les conditions de liberté provisoire et de surveillance sont adossées à des questions de représentativité. Nous exigeons que la loi démocratique soit respectée dans son fond et dans sa forme.
DETHIE FALL DE REWMI : «Nous allons intensifier le combat davantage»
Nous exprimons toute notre satisfaction aux différents acteurs de l’opposition, pour cette marche réussie. Macky Sall ne cesse de nous montrer qu’il n’accorde aucune importance aux actes démocratiques. Il ne s’agit pas de mettre le pays à feu et à sang, comme le veut le pouvoir, mais de faire respecter les acquis démocratiques de notre pays. Vouloir maintenir Aly Ngouille Ndiaye comme organisateur des élections est un recul démocratique. Vouloir utiliser le parrainage comme filtre pour se choisir des adversaires politiques est aussi un recul démocratique. De même que catalyser la candidature de Khalifa Sall et de Karim Wade ce sont là des actes anti-démocratiques. Nous sommes ici pour nous dresser contre ce système et exiger des élections transparentes.
LES «7 SAGES» MENENT LA DANSE
La première journée de vérification des parrainages pour la présidentielle de février prochain a eu lieu hier, vendredi 28 décembre 2018, au niveau du Conseil constitutionnel.
Bunkerisé par les forces de l’ordre à l’occasion, le siège des «7 Sages» a reçu pour le décompte des signatures les mandataires des candidats en lice. Au final, certains candidats comme Macky Sall, Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Madické Niang ont reconnu la validation de leur liste de parrains alors que d’autres comme Malick Gakou ou Hadjibou Soumaré entretiennent savamment le flou autour de l’approbation ou non de leurs parrainages par le Conseil constitutionnel.
Pour éviter tout risque de débordement entre militants de camps opposés hier, vendredi, au premier jour de la vérification des listes de parrains pour la présidentielle de février prochain, les alentours du Conseil constitutionnel ont été sécurisés, avec notamment des barrages érigés avant et après l'entrée principale. Des véhicules de la gendarmerie faisaient office de rempart alors qu’une fouille et un contrôle systématique des journalistes et particuliers passant dans la zone étaient opérés. Les mandataires de Bennoo Bokk Yaakaar de Macky Sall, d’Idy 2019 de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, de Pastef/Les Patriotes d’Ousmane Sonko, du Grand Parti de Malick Gakou avaient été convoqués les premiers au Conseil constitutionnel, selon l'ordre de dépôt. Pour procéder à la vérification des listes de signatures, les sept observateurs de la société civile cooptés par le Conseil constitutionnel, par souci de transparence dans le décompte, étaient mis à contribution en compagnie des mandataires en question.
MIMI TOURE SALUE LA TRANSPARENCE DU PROCESSUS
«Il faut saluer la transparence du processus de vérification des parrainages en présence du mandataire du candidat à l’élection présidentielle, des observateurs de la société civile et des membres du Conseil Constitutionnel. Ce processus participatif est le signe incontestable de la vitalité de notre démocratie. Ce matin, notre candidat, le candidat de Bennoo Bokk Yaakaar, le Président Macky Sall a été le premier à satisfaire largement aux conditions requises par la loi sur le parrainage. C’est l’occasion en son nom propre de féliciter ses délégués régionaux ainsi que tous les responsables de Bennoo Bokk Yaakaar, de la Grande Coalition Présidentielle et des mouvements de soutien sur l’ensemble du territoire national et de la diaspora pour l’excellent travail accompli durant la campagne de parrainage».
IDY PASSE, SANS 10000 DE SES PARRAINS
La coalition « Idy 2019 » qui porte la candidature d’Idrissa Seck de Rewmi est passée devant la commission de vérification du parrainage au niveau du Conseil Constitutionnel. Et il est ressorti de cet exercice effectué en présence de son mandataire Ass Babacar Guèye, que des 68 820 parrains déposées, seuls 58 000 ont été validés par les « 7 Sages ». Le mandataire d’« Idy 2019 » a tiré pour autant la sonnette d'alarme en fustigeant la procédure technique du décompte des parrainages. Pour cause, pas moins de 10 000 des parrains d’Idy ont été rejetés sans aucune explication, selon ses propos. Toujours selon le mandataire de Rewmi, cela prouverait que le régime en place compte manipuler la procédure de décompte des signatures. Avec comme finalité la réduction des candidats à la présidentielle de 2019 au nombre de cinq.
MADICKE NIANG PARTANT, QUOIQUE DELESTE DE 5000 PARRAINS
Les 65.000 signatures de parrains déposées par la coalition « Madické2019 » au niveau du greffe du Conseil constitutionnel ont été examinées hier, vendredi. Au final, Me Madické Niang franchit l’étape des signatures, mais il a été de près de 5000 parrains. L’annonce a été faite par son mandataire Ibra Diouf Niokhobaye. Lequel a tenu à préciser, après le décompte, qu’« Il fait partie des derniers qui ont eu à chercher des parrains et nous avons déposé 65.000 signatures dans la régularité ». Toutefois, le coordonateur national de la coalition «Madické 2019 » a signalé que plus de 5000 doublons ont été rejetés.
OUSMANE SONKO VALIDE SES 61.171 PARRAINS
Le tout nouveau candidat à la candidature pour la présidentielle de février 2019 Ousmane Sonko a officiellement réussi le test grandeur nature des parrainages qui s’est déroulé hier, vendredi, au Conseil constitutionnel. Ainsi qu’en a témoigné son mandataire, Me Amadou Sow, qui a révélé que le leader de Pastef/Les Patriotes a obtenu 61.171 parrains validés par les « 7 Sages ». Le mandataire d’Ousmane Sonko précisera dans le même temps la satisfaction de son parti, pour ce qui concerne le déroulé de la séance de vérification, tenue de façon réglementaire.
LES MAGISTRATS SORTENT DU BOIS
Le président de la Commission nationale de recensement des votes, Demba Kandji, et le président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), Souleymane Téliko, déplorent les manquements à la bonne marche de la structure en charge du décompte des voix.
Ils se sont exprimés hier, vendredi 28 décembre, lors d’un atelier de formation des magistrats sur le processus électoral.
Le Premier président de la Cour d'appel de Dakar, président de la Commission nationale de recensement des votes, Demba Kandji, n’est pas trop content de la situation de la structure qu’il dirige. Hier, vendredi 28 décembre, lors d’un atelier de formation des magistrats sur le processus électoral, il a déploré le manque de considération dont est victime sa structure. « La Commission nationale de recensement des votes fait partie du processus électoral mais elle n’est pas regardée avec le même respect que les autres comme la Cena et le ministère de l’Intérieur par exemple. Cela est dû à une perception selon laquelle la Cour d’appel relève du ministre de la Justice », s’est-il indigné. Pis, ajoute-t-il, «la commission est un organisme de gestion au même titre que la Cena et le Conseil Constitutionnel, mais n’est pas regardée avec le même respect et ne bénéficie pas non plus du même traitement ».
A sa suite, le président de l’Union des magistrats du Sénégal, Souleymane Téliko, a estimé lui aussi que la Commission nationale de recensement des votes doit être logée à la même enseigne que les structures impliquées dans le processus électoral. Souleymane Téliko juge que la Commission nationale de recensement des votes doit recevoir son budget à temps. Mieux, estime-t-il, celuici doit aussi être suffisant pour permettre aux magistrats d’exercer convenablement leur travail. Il ajoute par ailleurs que la structure devra aussi bénéficier de véhicules pour permettre aux magistrats de se déployer sur le terrain. Le président de l’Ums annonce par ailleurs l’achat de matériels pour les juridictions impliquées dans le processus électoral. Mieux, un guide est aussi confectionné pour permettre aux magistrats de disposer du code électoral.
A signaler que la rencontre de formation des magistrats sur le processus électoral est l’occasion, selon le président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), de renforcer les capacités des magistrats sur le code électoral qui est très souvent modifié. Mieux, elle permettra aux nouvelles recrues de la justice de se parfaire. La formation permettra aussi de lutter contre certaines erreurs comme les failles notées dans l’établissement des procès-verbaux. Demba Kandji, a quant à lui invité ses pairs à être vigilants. « Si les différentes élections ont pu se dérouler sans heurts dans notre pays, si les gens ont pu aller au travail sans crainte et avec sérénité, le lendemain, c’est parce que les magistrats ont fait leur travail », a-t-il dit.