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18 septembre 2025
PAR ADAMA GAYE
LE SIEUR BOB, ENCORE LUI...
Il est regrettable de savoir qu’un homme élu par les sénégalais puisse encore passer par Robert Bourgi pour en faire le missi dominici, l’intermédiaire quasi officiel du Sénégal dans ses relations avec l’Hexagone
Encore et encore lui. On croyait que sa lugubre silhouette cesserait de hanter les paysages africains. Le revoici qui refait donc surface à la veille d’un de ces moments politiques décisifs.
Il, c’est Robert, Uncle Bob, Bourgi. Celui qui il y a deux ans, en le disant lui-même, verbatim, avait “niqué” François Fillon en lui filant des costards chics pour mieux le tailler en pièces. Toujours lui, dans ses méthodes sulfureuses mais lethales. Elles ont fait sa triste réputation.
L’audacieux, c’est lui, qui ose encore se présenter en dernier Mohican d’une culture politique que l’on souhaite voir ensevelie: la francAfrique !
Son interview de ce matin dans le journal, l’Observateur, parfois voix de son maître, en dit long sur sa résilience. Sa détermination à maintenir les pays du pré-carré français sous le joug toxique des forces les plus rétrogrades, d’exploitation, rémanences de la France coloniale.
Ce que Bourgi dit est grave. Celui qui avait voulu encadrer l’opposition gabonaise contre le président sortant, Ali Bongo Ondimba, quitte à la voir se faire coiffer au poteau, peu importe qu’il y ait eu massive fraude, revient ici, chez nous, pour vouloir dicter aux Sénégalais un choix unique. Le sien. Il s’appelle Macky Sall. Qu’il couvre de toutes les vertus en refusant de voir ses tares qui en font l’homme politique le plus détesté du Sénégal. Lui, le voit en homme providentiel !
Outre que son ingérence dans notre processus électoral la fout mal, il est regrettable de savoir qu’un homme élu par les sénégalais puisse encore passer par lui pour en faire le missi dominici, l’intermédiaire quasi officiel, du Sénégal dans ses relations avec l’Hexagone. C’est évident : pour sauver sa peau, Macky Sall agit ainsi en militant actif d’un maintien voire d’un réveil de la très détestable franceafrique. Je n’en suis pas étonné. Le 3 ou 4 avril 2012, juste après l’investiture de Mickey, j’avais aperçu Robert en compagnie de Aliou Mongol Sall entrant à son domicile dakarois.
Robert est, en réalité, un rat des palais africains, un sans-gene, cynique, capable des coups les plus tordus, qui ne s’acoquine qu’avec les pouvoirs en place pour ne leur tourner le dos qu’après leur chute. Il sait aussi monter des processus de fraudes électorales: il y a près de 20 ans, n’est-ce pas lui qui avait acheté des magistrats français pour qu’ils viennent au Gabon couvrir un scrutin truqué par celui qu’il appelait papa, Omar Bongo. Seules les révélations du journal satirique, le Canard Enchaine, avaient pu déjouer la manoeuvre en exposant les magistrats !
J’ai fait la connaissance de Robert Bourgi au milieu des années 1980.
Assis un jour à mon bureau de Jeune Afrique, c’est lui qui m’appelle au nom de feu le Président Omar Bongo pour m’inviter à dîner dans un restaurant parisien.
Sur place, il me sort sa formule fétiche que lui a enseignée son mentor, Jacques Foccart, le chef des réseaux de renseignements français en Afrique: “secret de 2, secret des Dieux; secret de 3, secret de tous”.
Je ne comprends pas dès lors qu’il tombe dans le piège en racontant presque par le menu ses audiences à trois avec Sarkozy, l’une avec Karim, l’autre avec Macky.
Ce sont nos officiels qui manquent de personnalité. Ou as-t-on vu un africain, sénégalais ou pas, accompagner une autorité libanaise dans un rendez-vous de haute importance? Jamais ! Qui a même vu nos compatriotes Libano-Sénégalais se mêler avec le peuple autochtone. L’autre avait raison de voir en eux des “sénégalais à part entière, au terme de la Loi, mais entièrement à part, envers la société”. Et où as-t-on entendu l’un d’eux se révolter contre le traitement d’esclave infligé à nos sœurs au Liban où elles sont victimes de sévices inhumains ?
Que Robert Bourgi ait ou non la nationalité sénégalaise ne devrait pas en faire un pilier dans nos relations diplomatiques.
Ou, pis, qu’il puisse nager comme un poisson dans l’eau de notre vie politique, au point d’en faire la Une.
Ce n’est assurément-là que le signe d’un manque de personnalité. D’une société qui se laisse pénétrer par des forces toxiques sans les dompter, éliminer.
Le maître de Robert Bourgi, le très puissant Foccart, n’avait pas pu m’imposer sa volonté quand, en sa présence et celle d’Yves Guena, deux grognards du Gaullisme, j’étais allé interviewer en exclusivité Jacques Chirac alors Premier ministre français à la tête d’un gouvernement de cohabitation avec François Mitterand.
C’était à l’hôtel Éden Roc à Antibes Juans-les-Pins en 1986. Foccart n’avait pas pu obtenir que je change mes questions: “Ah, les Sénégalais”, s’était-il exclamé, dans un aveu d’impuissance.
Voilà que maintenant son poulain veut se poser en maître des pensées des acteurs politiques sénégalais.
N’est-il pas temps, grand temps, que la classe politique, dans un sursaut d’honneur, notamment l’opposition, sorte un communiqué conjoint pour demander à Robert Bourgi de cesser de se mêler de nos affaires intérieures avec ampliation à l’Union africaine, la CEDEAO, l’Elysee, l’Union Européenne et l’ONU ?
Il faut arrêter Bob Bourgi. Donner le coup de massue, fatal, que l’hydre francafricaine mérite de recevoir en pleine gueule. Il faut qu’elle rende l’âme enfin. Cela n’est pas envisageable sans une neutralisation définitive de Robert Bourgi. Possible. Urgente.
Ps: La dernière fois que j’ai vu Robert Bourgi, c’était lors des obsèques parisiennes de Evelyne Valentin, ex-Secrétaire particulière du Président Omar Bongo. En compagnie de son épouse nous avions fait le trajet en voiture de l’église du 8eme arrondissement parisien vers le cimetière de Nanterre. C’était il y a 5 ans. Robert, je te prie de ne pas toucher à nos affaires...
L’image que véhicule Macky Sall, président du Sénégal de Cheikh Anta Diop, d'Ahmadou Bamba, est celle d’un chef d'Etat portant les couleurs d’une République étrangère pour s'adresser à ses concitoyens qui l’ont pourtant largement élu
Quelle est la signification ou le symbolisme des couleurs dans le port vestimentaire de nos dirigeants. Un ami, qui est dans le Marketing, m’a dit que c’est, pour tout président, un branding. Aidez-moi à y voir clair.
Pourquoi la question ? Je me suis toujours offusqué de regarder Macky Sall, notre président, lors du traditionnel discours à la Nation, s’habiller en veste de couleur bleu, cravate bleue sur fond de chemise blanc. Regardez bien les images : le drapeau du Sénégal à sa droite (Vert, jaune et rouge) et debout le président en Bleu (cravate) et Blanc (Chemise). Il y a comme une contre-valeur !
Alors, j’ai regardé dans le dico ce qu’est le Branding
Historique : le terme Branding est issu du mot anglais brand (marque) correspond au "marquage par le feu ", par un « brandon ». Aux USA, à l'époque de la conquête de l'Ouest, le branding correspondait au marquage des troupeaux au fer rouge. Au Sénégal, dans le Ferlo, cette pratique existe encore.
Aujourd’hui : le terme Branding caractérise davantage une sorte de pouvoir de la marque principalement utilisé en marketing et dans le design graphique. Une « brand culture » cohérente, consistante et valorisant l’image, les valeurs, les signes, un logo ou charte graphique qui permet d’attribuer à une entreprise (donc un Etat) une personnalité forte et une identité unique.
Donc, en politique (n’y connaissant que dalle), j’ai le sentiment que les tenues et couleurs vestimentaires que portent nos présidents successifs, ministres et maires véhiculent des valeurs et une communauté d’appartenance nationale. Si l’on considère que les emblèmes du Sénégal sont le lion et le baobab sur fond de couleur Vert, jaune et Rouge, j’en déduis naïvement, qu’au moins, la cravate de M. le président Sall devrait être de couleur rouge (soleil levant), vert ou jaune ou de couleurs mariées. Ce qui n’est pas le cas d’où mon courroux !
Allons ensemble sur Google Images et regardons ses prédécesseurs, nos voisins d’à côté et ceux outre Atlantique pour comparer :
Les prédécesseurs :
Abdoulaye Wade : cravate rouge sur chemise blanc, pochette rouge : couleur du drapeau national à sa droite, fier comme un lion.
Abdou Diouf : cravate rouge sur chemise blanc ou bleu ciel ou mariage de couleurs
Léopold Senghor : cravate noir sur fond de chemise blanche : culture de l’intellectuel et du fonctionnaire (peut-être)
En Afrique :
Nana Ado : tenue traditionnelle africaine, très chic et fierté bien placé
Paul Kagamé : cravate noir ou bleu foncé identique au bleu du drapeau rwandais, fier et majestueux
ADO : cravate Noir ou bleu ciel sur fond de chemise blanche, pas loin de Macky mais plus mesuré
Alpha condé : cravate Rouge, jaune ou violet selon l’humeur du Chef
Outre Atlantique :
USA : plus Branding que Trump y’en a pas : cravate rouge ou bleu ou strié bleu blanc, large et long comme The America Great
France : Veste et cravate noir ou veste et cravate bleu : les couleurs du fonctionnaire neutre et serviteur de l’Etat (couleur de son drapeau)
Je me suis intéressé un peu aux aspirants président du Sénégal :
Idrissa Seck, ancien premier Ministre, cravate et pochette rouges (à l’époque)
Madické Niang : cravate rouge sur chemise blanc, pochette rouge
Ousmane Sonko (pour le moment) : Noir intellectuel et fonctionnaire
Etc. Allez voir sur Google ou YouTube. C’est instructif.
En conclusion, l’image que véhicule Macky Sall, le président du Sénégal de Cheikh Anta Diop, Ahmadou Bamba, est celle d’un président portant les couleurs d’une République étrangère s’adressant à ses concitoyens qui l’ont largement élu. Car avant 2012, M. Sall était en cravate rouge (voir 1er discours)
J’ose espérer que, le soir du 31 décembre 2018, Macky Sall portera fièrement les belles couleurs nationales quand il aura à sa droite les emblèmes de son pays. Autrement...
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LE PROCHAIN PRÉSIDENT DOIT ENGAGER DE PROFONDES RÉFORMES
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - Mettre en avant les intérêts du Sénégal et des Sénégalais - Respecter les promesses de campagne – Rester dans la bonne gouvernance - Des Sénégalais énumèrent les enjeux de la présidentielle
#Enjeux2019 - "Les Sénégalais n’ont pas encore atteint la maturité requise pour choisir le meilleur profil pour le poste de président de la République", estime Pape Mor Sylla. Commerçant au marché Kermel de Dakar, il pense que le prochain chef de l'Etat doit lancer le chantier des réformes pour mettre le pays sur les rails du développement.
Mame Thierno met l’accent sur le respect des promesses de campagne par les différents aspirants à la présidence. Mounirou Sakho et Mohamed Diagne abodent dans son sens.
Voir la vidéo.
45 ANS, L’AGE POLEMIQUE !
L’âge de la retraite à 45 ans n’agrée pas la majorité des lutteurs et des anciennes gloires qui veulent que ce règlement soit revu à la hausse ou laissé à l’appréciation des intéressés. Ce n’est pas l’avis du patron du Cng et aussi du président des amateu
«Tout travail mérite repos», a-t-on l’habitude de dire. Si cette assertion rencontre l’adhésion d’une majorité de l’opinion, il n’en demeure pas moins qu’au niveau de la lutte la question constitue un sujet à polémique. Plafonné à 45 ans par le Cng de lutte, l’âge de la retraite des lutteurs est diversement apprécié par les acteurs du milieu. Certains lutteurs en activité et anciennes gloires disent non à cette réglementation concernant l’âge où l’athlète doit ranger son «nguimb» et persistent à soutenir qu’il doit être revu à la hausse ou laissé à l’appréciation de l’intéressé qui peut arrêter quand il veut.
Tapha Guèye : «L’exemple de Baboye prouve que ce n’est pas cohérent de limiter l’âge à 45 ans»
Et pour donner force à cet argumentaire, l’ancien Tigre de Fass, Moustapha Guèye, donne l’exemple récent de Balla Bèye 2 dit Baboye. «Balla Bèye 2 a pris sa retraite à la suite d’une belle victoire sur Baye Mandione. Un combat où il a montré que ses qualités techniques et physiques sont restées intactes malgré ses 45 ans», a soutenu le Fassois à Lutte Tv. Qui juge que le lutteur pikinois devait pouvoir continuer à lutter et vivre pleinement sa passion pour ce genre de sport. «L’exemple de Baboye prouve donc que ce n’est pas cohérent de limiter l’âge à 45 ans», a souligné le frère de Mbaye Guèye.
Un certain nombre d’acteurs restent donc convaincus qu’on ne devrait pas fixer une limite d’âge à un athlète qui souhaiterait poursuivre sa carrière. La seule condition qui vaille est qu’il soit en pleine possession de ses moyens physiques. C’est l’argument avancé par l’écurie de Mbour qui a pris l’option de permettre à son poulain, Bombardier, de pouvoir poursuivre sa passion pour les sports de combat en s’investissant dans le Mma.
A trois ans de sa retraite en lutte avec frappe où il a été à deux reprises intronisé «Roi des arènes», Bombardier est en train de planifier sa reconversion dans cette discipline où il s’est déjà illustré en dominant Rocky Balboa avant son combat contre un champion polonais à une date qui reste à être fixée.
«Ce n’est que dans la lutte avec frappe qu’un lutteur est frappé par la limite d’âge. C’est un dispositif qui devrait être supprimé du règlement de la lutte. Sans sa blessure au genou, je pense qu’un lutteur comme Yékini avait les moyens de profiter de sa carrière. Je dirai la même chose pour Tyson qui a raccroché à un moment où il avait la possibilité de poursuivre encore quelques années sa carrière. Tous les deux avaient les moyens physiques de gagner encore de l’argent dans la lutte», a argumenté Pape Dia, manager du champion mbourois.
Ayant voulu poursuivre sa carrière jusqu’à la limite d’âge pour sortir par la grande porte, après son revers historique en 2012 contre Balla Gaye 2 qui lui coûta sa couronne de «Roi des arènes», Yékini a fini par jeter l’éponge, mettant fin à sa carrière avant terme après une blessure au genou révélée après une deuxième contreperformance contre Lac 2.
Mohamed Aly : «J’ai lutté jusqu’à 50 ans, Samba Diaw jusqu’à 60 ans»
Même son de cloche chez une autre ancienne gloire. Mouhamed Aly, manager de Lac 2, souligne que «rien ne devrait s’opposer à ce qu’un lutteur continue de vivre sa passion au-delà de 50 ans».
Ayant mis fin à sa carrière à 50 ans, il cite l’exemple d’une ancienne gloire nommée «Samba Diaw qui a lutté jusqu’à 60 ans». «L’essentiel, c’est d’être en bonne santé. C’est à l’âge de 60 ans que Samba Diaw a mis fin à sa carrière après son combat contre Mor Nguër. J’ai décroché après mon dernier combat perdu contre Zale Lô. A ce moment-là, j’étais âgé de 50 ans», a soutenu l’ancienne gloire.
Doudou Diagne Diécko : «Tout le monde ne peut pas être comme Baboye»
Le président de l’Association des amateurs, Doudou Diagne Diécko, s’est dit pourtant favorable à un tel règlement. «L’âge fixé par le Cng suffit pour dire au revoir à la lutte, car tout le monde ne peut pas être comme Baboye qui est doté d’une force naturelle», a-t-il soutenu.
Une provocation de vouloir baisser encore l’âge jusqu’à 35 ans
Faut noter que le Dr Alioune Sarr, qui tient à envoyer à la retraite les lutteurs à 45 ans (voir par ailleurs), avait poussé le bouchon plus loin en proposant, il y a deux saisons, que cet âge de la retraite soit ramené de 45 à 35 ans. Une proposition que d’aucuns ont jugée comme étant une «provocation».
Réagissant à une telle proposition, les lutteurs étaient montés au créneau pour manifester en chœur leur désaccord par rapport à une éventuelle mesure. «Prendre une telle décision, c’est montrer qu’on ne nous accorde pas trop de respect. C’est de la provocation. Nous sommes tous des acteurs de la lutte et nous devons organiser des concertations avant de prendre certaines mesures. Alors, je ne vois pas pourquoi prendre une telle décision de cette manière. Ce n’est pas juste. En tout cas, je fustige une telle démarche, ce n’est pas normal», avait réagi sur un ton ferme Balla Gaye 2 sur Métro Dakar.
La position du lutteur de Guédiawaye était partagée par Zoss des Parcelles Assainies qui, même s’il a annoncé sa retraite, trouve que cette décision «est inadmissible et anormale.» «Quand j’ai entendu que la date limite des lutteurs va être fixé à 35 ans, je n’en revenais pas. Il faut qu’on nous laisse travailler. Est-ce que, eux, ils ont arrêté de travailler à 35 ans ? La lutte est notre gagne-pain», avait-il rapporté à La Tribune. Depuis, cette proposition controversée a été rangée dans les tiroirs, mais celle des 45 ans continue de diviser le monde de la lutte.
L’ALERTE DE MOODY’S
L’agence de notation Moody’s indique que si ce pays peut aider à combler certains besoins, le manque de transparence qui entoure ses financements pourrait conduire à une forte dépendance des pays débiteurs à son égard.
Pour contourner les conditions draconiennes des partenaires occidentaux, de nombreux pays d’Afrique au sud du Sahara préfèrent s’adresser à la Chine pour couvrir leurs besoins en infrastructures.
Au moment où le Sénégal se voit proposer plus de 7 000 milliards de francs Cfa pour ses projets dans le cadre de la seconde phase du Plan Sénégal émergent (Pse2), le débat sur les niveaux d’endettement bat son plein partout dans le monde. A titre d’exemple, aux Etats-Unis, plusieurs services gouvernementaux sont quasiment à l’arrêt (Shutdown, Ndlr) parce que le gouvernement et le Congrès ne sont pas encore tombés d’accord sur le niveau d’endettement autorisé à l’Etat pour faire face à ses besoins. En France, le gouvernement a déjà estimé que la nécessité de tenir les promesses faites aux «Gilets jaunes» devra conduire le pays à s’endetter d’environ 200 milliards d’euros pour l’année à venir. Ce qui relativise très fortement les 7 000 milliards dont se gargarise l’opinion sénégalaise. Et qui indique également que le niveau de richesses d’un pays ne l’empêche pas de recourir à l’emprunt extérieur.
Néanmoins, il est important d’évoquer la dette d’un pays, parce que tous les crédits ne viennent pas avec des conditions similaires. Si le Sénégal a la chance d’avoir dans son portefeuille une grosse part de dette à des conditions plus ou moins soutenables, c’est parce qu’elle se négocie de façon transparente, sous le regard des gendarmes de Bretton Woods et d’autres partenaires. Mais toute la dette sénégalaise n’entre pas dans ce moule, et tous les pays africains ne sont pas aussi bien lotis.
L’alerte de Moody’s
L’agence Moody’s vient de publier une monographie sur la dette des pays africains envers la Chine, dont le titre lui-même est très explicatif. En anglais, cela donne China’s lending supports growth exacerbates fiscal and external pressures in Sub Saharan Africa. En résumé, si les prêts chinois sont utiles pour permettre aux pays africains de combler leurs déficits en termes d’infrastructures de développement comme les routes, les ports ou les centrales électriques, ils viennent aussi parfois avec des conditionnalités qui alourdissent les niveaux d’endettement de certains pays et les contraignent parfois à renoncer à leur souveraineté dans des domaines parfois vitaux. Le document cite entre autres l’exemple du Kenya, où vient d’être inaugurée la ligne de chemin de fer qui relie Nairobi, la capitale du pays, à Mombasa, le principal port de l’Afrique de l’Est. Cette infrastructure majeure est présentée comme la principale réalisation grandiose depuis l’accession du pays à l’indépendance.
A côté du Kenya, des pays comme le Congo Brazzaville, le Nigeria, l’Ethiopie ou l’Angola ont également largement profité des largesses de la Chine. Le Sénégal, avec son autoroute Ila Touba et ses autres infrastructures financées par la Chine, n’est pas le débiteur le plus important, même si son endettement envers la Chine représente tout de même une part non négligeable de ses créances étrangères.
Forte augmentation des créances
Ces créances envers la Chine, facilitées par les fortes disponibilités financières de l’Empire du Milieu, qui, lors du dernier Forum Chine-Afrique (Focac), a promis de consacrer 60 milliards de dollars à ses partenaires africains, se négocient parfois dans des conditions plus souples sur le plan financier, mais qui demanderaient plus de vigilance. Moody’s insiste sur le fait que l’absence des conditionnalités politiques ou liées à la gouvernance économique et sociale, si elle facilite l’acquisition de ressources importantes de la part d’un partenaire peu regardant sur les questions de politique intérieure, n’en rend pas moins les pays dépendants du fait de leurs faibles capacités de remboursement. Et le robinet chinois semble intarissable. En 2001, la Chine a prêté 1 milliard de dollars aux Africains. Mais depuis 2012, c’est plus de 10 milliards par an que ce pays injecte sur le continent. En conséquence, 72% des 42 milliards d’euros de dette du Kenya sont dus à la Chine, ce qui rend ce pays quasiment dépendant. L’Angola, frappée de plein fouet par la baisse du prix du baril, a été obligée de négocier le remboursement d’une partie de sa dette en pétrole brut. C’est d’ailleurs la même option qu’avait adoptée le Congo Kinshasa dès 2011, lorsque le Président Kabila avait négocié 3 milliards de dollars auprès de la Chine, soi-disant pour construire des infrastructures à travers le pays. La plupart desdites infrastructures n’ont jamais vu le jour, mais une partie de la production du pays en or, diamant, bois, cobalt et autres minerais dont est doté ce pays continue de prendre le chemin des ports de Chine.
Face-à-face intenable à terme
Pour beaucoup de pays emprunteurs, la mise à l’écart des organismes régulateurs comme les institutions de Bretton Woods ou les pays du Club de Paris crée un face-à-face avec la Chine et ses institutions financières qui peut rapidement devenir intenable. Des études citées par l’étude de Moody’s soulignent que sur les près de 57 milliards de dollars prêtés par la Chine aux pays d’Afrique au sud du Sahara entre 2000 et 2014, seuls 28% l’ont été à des taux concessionnels. Au Ghana, en Zambie et au Nigeria, le service de la dette a dépassé les 20%, tandis que dans des pays comme l’Ethiopie, le Congo ou le Mozambique, le déficit du compte courant frôle les 30%.
Ces niveaux d’endettement contraignent les partenaires à négocier certaines conditions de remboursement. Si aucun pays africain n’a encore subi le sort du Sri Lanka qui a perdu la gestion de sa part de Hambantota au profit de la Chine, ou du Tadjikistan, obligé de céder des milliers d’hectares de terres au pays de Xi Jin Ping pour effacer certaines ardoises, Moody’s estime que des pays comme le Kenya, l’Angola, le Congo ou la Zambie ne sont pas à l’abri du danger.
DEUX SURVIVANTS EN COURSE
PRÉSIDENTIELLE – Candidats déclarés en 2012 et 2019, Idy et Amsatou Sow résistent, les autres à la retraite
La Présidentielle de 2012 était déjà un filtre pour les candidatures. A part Macky Sall devenu Président sur les 12 autres qui avaient fait face à Wade, seuls Idrissa Seck et Amsatou Sow Sidibé ont déposé leurs dossiers. En attendant la publication de la liste définitive.
L’on ne peut pas dire, pour le moment, que le parrainage n’a pas permis un filtrage. Sur une centaine de personnes ayant retiré la fiche de collecte au ministère de l’Intérieur, moins d’une trentaine seulement ont pu déposer leurs dossiers. Et on ne peut dire à ce stade qu’ils ont réuni le nombre requis, au moins 0,8% de signatures. La question est combien seront autorisés par le Conseil constitutionnel à participer au scrutin. Il est clair que nombre de ces 27 candidats à la candidature n’ont pas trop souffert de la caution. Ils sont, selon les profils, entre ancien ministres ou Premiers ministres, homme d’affaires réputés milliardaires, députés ou avocats à trouver les 30 millions. Sans doute, d’autres ont dû emprunter. Ce ne serait pas une surprise puisqu’on se rappelle le cas Alioune Petit Mbaye qui a eu des démêlés judiciaires pour une dette contractée pour participer à la Présidentielle de 2007. Mais voilà qui prouve que les 65 millions n’auraient en rien stoppé les candidats «Crésus» ou pris comme tel qui, au final, se sont heurtés au filet du parrainage. En effet, beaucoup parmi ceux qui ont renoncé à leur candidature ont avancé la difficulté à se mettre dans la fourchette de 0,8 à 1% de parrainages. Et d’autres qui en ont devront faire face, au moment de la vérification, aux doublons et éventuellement du court délai de 48 heures pour les remplacer. C’est dire qu’il y aura encore moins que ceux qui ont déposé entre le 11 et le 26 décembre. Comme en 2012 d’ailleurs.
Seuls Idy et Amsatou Sow en course
Sur les starting-blocks de 2012, il y avait 17 candidats déclarés. Il est vrai qu’en ce moment-là il n’y avait de parrainage que pour les indépendants. Au nombre de trois, ils n’ont pas pu réunir chacun les «10 mille inscrits domiciliés dans six (6) régions à raison de cinq cent (500) au moins par région», comme le stipulait l’article L. 116 de la Loi n° 2012-01 du 3 janvier 2012 abrogeant et remplaçant la loi n° 92-16 du 7 février 1992 portant Code électoral. Les candidatures de Youssou Ndour, Kéba Keinde et Abdourahmane Sarr ont donc été invalidées par le Conseil constitutionnel. Les 5 «sages» d’alors avaient retenu 14 candidats au total. Macky Sall est devenu Président en battant Abdoulaye Wade.
Et justement, parmi les 12 candidats perdants au premier tour de 2012, il n’y en a que 2 qui sont revenus en 2019 pour faire face à Macky Sall. Il s’agit de Idrissa Seck qui n’a pas pu être le 4ème Président pour son score de moins 8% et de Amsatou Sow Sidibé (0,19%). Moustapha Niasse (13,20%) n’a pas tenté une quatrième candidature (2000, 2007 et 2012). Ousmane Tanor Dieng (11,30%) n’a pas risqué une troisième (2007, 2012). Les leaders de l’Afp et du Ps ont bien sûr choisi leur candidat : Macky Sall. Tout comme Cheikh Tidiane Gadio (0,98%) et Diouma Dieng Diakhaté (0,12%). Alors que Cheikh Bamba Dièye (1,93%) s’est ligué avec Khalifa Sall. Mor Dieng, Doudou Ndoye, Djibril Ngom, Ibrahima Fall, Oumar Khassimou Dia qui avaient tous rallié le candidat Macky Sall eu second tour ne sont plus visibles depuis. Certains sont partis à la retraite. D’autres qui voulaient être des héros sont groggy par leurs zéros. Et le 24 février, il y en aura encore qui connaîtront la désillusion. Comme quoi, la Présidentielle est aussi un autre filtre.
L’INTERSYNDICALE DES TRAVAILLEURS S’APPUIE SUR LES CENTRALES
Regroupés en intersyndicale, les syndicats de l’Isra qui disent avoir épuisé toutes les voies de négociation à l’interne ont décidé de se référer à la Coalition des centrales syndicales qui va mettre en œuvre une stratégie pour amener les autorités à trou
Trouver une solution à la crise financière et budgétaire qui sévit à l’Institut sénégalais de recherches agricoles (Isra) : c’est le vœu des syndicats des travailleurs de cette organisation.
Après avoir essayé de régler les difficultés dont ils sont confrontés au niveau interne «en vain», les syndicats de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (Isra) ont décidé de porter le combat avec les centrales auxquelles ils sont affiliés «pour des solutions urgentes et durables».
En conférence de presse hier, le porte-parole de cette intersyndicale a d’emblée dénoncé «la crise budgétaire et financière persistante qui sévit» dans cette institution. Saliou Niang informe qu’en plus de cette crise financière qui a duré 12 mois s’ajoute celle structurelle vécue depuis des années. Listant les difficultés notées à l’Isra, le syndicaliste renseigne que «les programmes de recherches sont exécutés avec beaucoup de difficultés du fait de l’insuffisance et de la précarité du budget annuel basé à près de 50% sur les financements de bailleurs de fonds externes». Selon lui, «cette absence de financement durable se traduit par un défaut de prise en charge correcte des recherches stratégiques publiques pas toujours une priorité pour les bailleurs étrangers». Selon M. Niang, «ces faibles moyens financiers induisent ainsi un déficit chronique en personnels techniques et scientifiques, accentué chaque année par les vagues de départs à la retraite non remplacés et le durcissement des conditions de recrutement des stagiaires».
Pendant ce temps, fustige-t-il, «le personnel administratif est renforcé. Le recrutement de 10 chercheurs et 20 techniciens par an sur une période de 10 années, conformément aux engagements du ministère de l’Agricul¬ture et de l’équipement rural auprès du Conseil scientifique technique, tarde à se réaliser». La crise à l’Isra, d’après les syndicalistes, est profonde au point que les salaires ne sont plus payés à temps et les couvertures sociales ne sont pas prises en charge. «Les salaires qui étaient payés entre le 25 et le 27 du mois échu n’arrivent qu’au-delà du 10 du mois suivant. En plus de cette situation qui affecte les travailleurs à tous les niveaux, les charges sociales sont suspendues jusqu’à nouvel ordre. Les travailleurs de l’Isra et leurs familles ne sont plus admis par les structures publiques et privées de santé qui prenaient en charge leurs consultations, analyses et ra¬dios, pour défaut de paiement des factures», a informé M. Niang.
Se prononçant au nom de la Coalition des centrales syndicales nationales, Cheikh Diop de la Cnts/Fc souligne que leur organisation va faire «siennes les préoccupations des travailleurs de l’Isra». Ainsi, informe-t-il, ils vont mener «le combat à un niveau supérieur jusqu’à la résolution du problème». D’après Cheikh Diop, il s’agira de mettre en œuvre une stratégie pour faire face à «cette situation qui hypothèque l’avenir de la recherche agricole au Sénégal et les menaces qui pèsent sur ses employés». Le secrétaire général de la Cnts/Fc a également lancé un appel au président de la République pour une «hausse substantielle du budget de l’Isra, dégagé des canevas permettant de faire bénéficier aux départements concernés logés à l’Isra des contributions (…)». Cela, «pour une meilleure prise en charge des besoins stratégiques et de veille dans toutes les productions agricoles au sens large et enfin de revoir en profondeur le système d’exécution budgétaire».
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LES PRÉSIDENTS SE SUCCÈDENT ET SE RESSEMBLENT
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - Las des changements de régime sans amélioration significative de leurs conditions de vie, des citoyens sénégalais exposent leurs priorités aux aspirants à la magistrature suprême
#Enjeux2019 - A quelques jours de la publication de la liste des candidats à l’élection présidentielle de février 2019, les sénégalais dessinent le profil du futur président et donnent des orientations sur ce que devrait être ses priorités pour le pays.
Accès à l'emploi, réduction de la pauvreté, augmentation du panier de la ménagère...les préoccupations des uns et des autres, ont une consonnance éminemment sociale. Tant le niveau de vie de la population s'étiole au fil des années, malgré les professions de foi des gouvernants.
Voir la vidéo.
TOP 5 DES MEILLEURS JOUEURS AFRICAINS EN 2018
Mohamed Salah occupe logiquement la première place du classement Jeune Afrique des cinq meilleurs joueurs africains de l’année, devant le duo sénégalais composé de Sadio Mané et Kalidou Koulibaly
Jeune Afrique |
Alexis Billebault |
Publication 28/12/2018
Mohamed Salah occupe logiquement la première place du classement Jeune Afrique des cinq meilleurs joueurs africains de l’année, devant le duo sénégalais composé de Sadio Mané et Kalidou Koulibaly. Mentions spéciales pour Ziyech (Maroc) et Ben Mohamed (Comores).
Établir ce classement n’a pas posé de problème particulier pour les trois premières places. La tâche est devenue plus compliquée pour les deux suivantes. Nous avons choisi le brillant gaucher marocain Hakim Ziyech et le méconnu Comorien El Fardou Ben Mohamed, qui brille avec l’Étoile Rouge Belgrade, un prestigieux club européen.
D’autres auraient pu figurer dans ce top 5 en fonction des titres remportés ou de leurs performances individuelles. Comme le Malien Moussa Marega, très efficace avec le FC Porto, moins avec sa sélection, ou le Togolais Djene Dakonam (Getafe/Espagne), un des meilleurs défenseurs latéraux de la Liga espagnole ; l’attaquant ivoirien Nicolas Pépé (Lille/France), le buteur tanzanien Mbwana Samatta (KRC Genk/Belgique) ; les Marocains Mahmoud Benhaloub, meilleur réalisateur de la Coupe de la CAF avec le Raja Casablanca (12 buts), et Ayoub El Kaabi (China Hebei Fortune/Chine), révélé lors du CHAN ; le Sénégalais Mbaye Diagne, qui affole les compteurs du championnat de Turquie avec Kasimpasa, ou encore l’Algérien Baghdad Bounedjah, buteur obsessionnel d’Al Sadd (Qatar) et dont les performances avec la sélection sont de plus en plus convaincantes (6 buts en 2018). Mais il fallait bien faire un choix…
1. Mohamed Salah (Égypte/Liverpool)
C’est vrai, Mohamed Salah (26 ans) n’a remporté aucun titre collectif en 2018, que ce soit avec les Reds de Liverpool ou avec l’Égypte. Il a tout de même atteint la finale de la Ligue des champions face au Real Madrid (1-3), qu’il a dû quitter précocement après une vilaine faute de Sergio Ramos. Une blessure qui ne lui a pas permis de participer à la Coupe du monde à son meilleur niveau.
Mais l’Égyptien, qui a aidé son pays à se qualifier pour la CAN 2019 en inscrivant quatre buts lors des trois derniers matches des éliminatoires, a surtout flambé avec son club. Il a ainsi terminé meilleur buteur du championnat d’Angleterre en 2017-2018 (32 buts), établissant au passage un record. Son but face à Naples (1-0) a permis a Liverpool de se qualifier pour les huitièmes de finale de la C1. Le Pharaon, apprécié pour sa discrétion et son humilité, est devenu l’homme le plus populaire de son pays, où il s’engage régulièrement pour des actions humanitaires. Il a par ailleurs terminé sixième du classement du Ballon d’Or 2018.
2. Sadio Mané (Sénégal/Liverpool)
Avec Mohamed Salah, l’attaquant sénégalais contribue largement aux bons résultats de Liverpool. Depuis son arrivée chez les Reds, en 2016, Sadio Mané, 26 ans, devient à chaque saison un peu plus important. En 2017-2018, il a ainsi marqué 20 buts avec son club (10 en championnat et 10 en Ligue des Champions), effectuant régulièrement des prestations de très haut niveau.
Vingt-deuxième du Ballon d’Or 2018, Sadio Mané a en revanche moins brillé avec sa sélection. Il a certes inscrit un but lors de la Coupe du monde, face au Japon (2-2), et aidé les Lions de la Teranga à se qualifier pour la CAN 2019, mais ses performances avec le Sénégal restent moins décisives qu’avec Liverpool.
3. Kalidou Koulibaly (Sénégal/Naples)
Diego Maradona avait parlé de lui en le qualifiant de « meilleur défenseur de Série A », un compliment qui prend tout son poids dans un pays comme l’Italie, où bien défendre est considéré comme un art. Le joueur, formé à Metz, semble avoir pris une dimension supplémentaire cette saison avec Naples, un des meilleurs clubs européens. En plus d’être un excellent défenseur, Kalidou Koulibaly, 27 ans, est capable d’apporter offensivement.
Il est évidemment devenu l’un des cadres de la sélection nationale, et est aujourd’hui considéré comme l’un des meilleurs défenseurs centraux du monde. L’été dernier, Chelsea s’était intéressé à lui. C’est aujourd’hui Manchester United qui envisage de le faire venir en Premier League anglaise… pour plus de 100 millions d’euros !
4. Hakim Ziyech (Maroc/Ajax Amsterdam)
Le talentueux milieu de terrain offensif marocain, né aux Pays-Bas, n’a certes remporté aucun titre collectif en 2018. Mais il a accumulé les distinctions individuelles, dont celles de meilleur joueur du championnat des Pays-Bas en 2017-2018 et de Soulier d’Or 2018.
Plus passeur que buteur, même s’il reste adroit dans le dernier geste, Hakim Ziyech, 26 ans, qui dispute la Ligue des Champions avec l’Ajax Amsterdam, est convoité par plusieurs grands clubs européens. Il a également contribué à la qualification du Maroc pour la phase finale de la CAN 2019. Il a marqué à cinq reprises avec les Lions de l’Atlas en 2018.
5. El Fardou Ben Mohamed (Comores/Étoile Rouge Belgrade)
Le choix de classer l’attaquant comorien dans le Top 5 africain 2018 peut surprendre et fera certainement réagir. Mais Ben Mohamed, 29 ans, champion de Serbie avec l’Étoile Rouge et bien parti pour rééditer cette performance, a aussi largement contribué à aider son club à retrouver la phase de groupes de la Ligue des champions.
Ses statistiques avec la formation serbe en 2018 sont parlantes. Elles le sont également avec sa sélection, qui ne cesse de progresser. Si les Comores sont encore en lice pour une qualification à la CAN 2019, elles le doivent à leur attaquant, auteur de quatre buts lors des trois derniers matches éliminatoires face au Cameroun (1-1), au Maroc (2-2, avec un doublé) et au Malawi (2-1).