Les frères Benjelloun, Fahd et Badr, ont en effet du bol. Arrêtés lundi dernier par la section de Recherches de la Gendarmerie pour recel, ils ont hier encore fait l’objet d’un retour de parquet. Moins chanceux, leur coaccusé sénégalais, Ibra Badiane, a été déféré et placé sous mandat de dépôt. Et pourtant, les frères Benjelloun, pris la main dans le sac, ont non seulement reconnu les faits, restitué une partie du matériel recelé mais encore sorti leur chéquier pour verser un acompte au propriétaire des meubles volés… Selon eux, le « business » avec les voleurs durait depuis «un an et demi » !
L’affaire commence il y a un mois lorsque M. Sène, gérant de la société CONTECHS, une PME qui s’active dans la vente de mobiliers et de matériels de bureau, matériels informatiques, électroniques, de fournitures de consommables informatique et bureautique entre autres, met la main sur les voleurs qui écumaient ses entrepôts depuis deux ans. Durant toute cette période, M. Sène voyait ses stocks fondre à vue d’œil sans pouvoir s’expliquer ces disparitions mystérieuses. Il avait eu beau renforcer le gardiennage, redoubler de vigilance et même installer un système de vidéosurveillance, rien n’y avait fait. Les marchandises disparaissaient sans qu’il puisse savoir par où elles passaient. Ce n’est que le mois dernier, en novembre, qu’il a pris sur le fait deux de ses employés, les sieurs Alassane Ndiaye et Thierno Ndiaye.
Pris en flagrant délit, ils ont expliqué leur modus opérandi qui consistait à débrancher le système de vidéosurveillance pour embarquer des meubles dans un camion avant de le rebrancher. Simple comme bonjour ! Ces vols ont duré deux ans, une période pendant laquelle les meubles dérobés étaient revendus à deux receleurs ayant pignon sur rue à Dakar. Le premier à l’avenue Blaise Diagne où il tient un magasin de meubles à l’enseigne de complexe Tahra, une boutique tenue par les frères Benjelloune. Le second, Ibra Badiane, gère les « Ets Darou Salam » sur l’avenue Bourguiba. Une descente effectuée dans les « show rooms » et les entrepôts de ces commerçants permet de retrouver sans peine des meubles appartenant à la société CONTECHS.
Confondus, aussi bien les frères Benjelloune que la fratrie Badiane reconnaissent non seulement les faits mais encore restituent les marchandises trouvées en leur possession et acceptent même de rembourser celles qu’ils ont déjà vendues. Le tout devant huissier qui a recueilli leurs dépositions. Les Marocains avaient acquis auprès de leurs « fournisseurs », les voleurs Alassane et Thierno Ndiaye, des meubles évalués à 27 millions de francs et en avaient déjà vendu pour une valeur de 11 millions. Séance tenante, ils ont fait un chèque de 11 millions pour rembourser tout en restituant le restant des meubles.
Quant aux établissements « Darou Saloum », ils avaient acheté pour 10 millions sur lesquels Pape, le frère de Ibra, a versé un acompte de trois millions en attendant de solder le reste. Des remises que M. Sène, le patron de CONTECHS, a acceptées sous réserve d’inventaire car, sur deux ans, les voleurs Alassane Ndiaye et Thierno Ndiaye avaient eu le temps de dévaliser ses stocks, mettant d’ailleurs sa Pme dans une situation délicate qui l’a contraint à recourir aux emprunts bancaires pour faire tourner son activité. L’inventaire finalement réalisé par un cabinet d’experts a fait apparaître un trou de 239 millions de francs représenté par les marchandises disparues. C’est alors que le gérant de Contechs, après avoir porté la nouvelle donne à la connaissance des receleurs) les Marocains ont admis que le « business » durait depuis un an et demi, a porté plainte au niveau de la section de Recherches de la Gendarmerie.
Sans tarder, les pandores ont procédé à l’interpellation des deux voleurs et de leurs receleurs. Et curieusement, si Ibra Badiane des établissements « Darou Salam » a été déféré au parquet, hier, les frères Benjelloune, eux, ont fait l’objet d’un énième retour de parquet… On attend de connaître la suite judiciaire réservée à cette passionnante affaire !
«LES RESULTATS DU GROUPE CONSULTATIF APPRECIABLES MAIS…»
Lors d’une conférence de presse tenue, hier, à son siège, l’ancien Premier ministre, Hadjibou Soumaré, a apprécié les résultats obtenus lors du Groupe consultatif de Paris tout en indiquant que le gouvernement n’a pas endetté le pays fortuitement.
A cet effet, il souligne espérer que les financements décrochés pourront booster l’économie du pays.
Au moment où beaucoup de candidats avaient déploré l’accroissement de la dette publique induit par la levée par notre de plus de 7000 milliards de francs auprès des partenaires internationaux, Cheikh Hadjibou Soumaré, lui, se démarque en refusant de ruer dans les brancards. Le candidat de la coalition Démocratie et République soutient que l’endettement est tout à fait normal. Selon lui, le plus important c’est de savoir comment utiliser ces fonds pour qu’ils impactent positivement sur la population sénégalaise. « J’avais évoqué les difficultés financières du Sénégal qui ne sont plus qu’un secret de Polichinelle. Bien sûr que le Sénégal est endetté. Je fais partie des personnes qui se sont battues pour que le taux d’endettement de 70 % qui a été fixé dans le cadre de l’Uemoa puisse être maintenu. Mais, quand nous nous battions pour ça, nous pensions à un endettement qui boosterait notre économie vers une croissance plus inclusive dans les prochains jours dans le cadre de mon programme », fait-il savoir.
Toutefois, l’ancien président de la Commission de l’Uemoa estime que notre pays se trouve aujourd’hui dans une situation d’endettement qui peut poser un sérieux problème. « Le Sénégal a un endettement qui, pour les connaisseurs, peut poser un problème. Un pays doit s’endetter, c’est normal. Mais il y a endettement et endettement. Si on s’endette pour des projets qui n’impactent pas la pauvreté, je pense que ce serait un endettement dirigé vers de non priorités. C’est ça qui pose problème », a soutenu l’ancien Premier ministre.
Tout en donnant une appréciation favorable aux résultats du Groupe Consultatif, Cheikh Hadjibou Soumaré ne manque pas de faire part de ses inquiétudes. « Nous pouvons dire que les résultats du Groupe consultatif sont appréciables, mais il serait bon que le gouvernement puisse nous dire quelles sont les conditionnalités qui sont adossées à ces financements qui sont prévus et dont les plus importants seraient les nombreuses réformes que le gouvernement tarde à faire et qui pourraient booster notre économie », a confié le candidat à la prochaine élection présidentielle.
La supposée lettre du gouvernement français au ministre des Finances
Par ailleurs, l’ancien Premier ministre a évoqué la fameuse lettre qui émanerait du gouvernement français et serait adressée au ministre des Finances dont il n’est pas sûr de l’authenticité. Il précise et appelle les parlementaires à y apporter des éclairages. « Ces derniers jours, pour en arriver à l’actualité, nous avons vu circuler dans la presse une lettre supposée être du gouvernement français adressée au ministre des Finances. Si cette lettre est avérée, elle doit pousser l’Assemblée nationale à interpeller le gouvernement pour la clarification autour des questions posées par cette lettre. Parce que les termes qui sont utilisés dans cette lettre me paraissent si importants à éclairer pour les Sénégalais que j’aurais souhaité en savoir davantage. Le contenu de la lettre, vous le savez (Ndlr : la presse), quand on évoque les secours de l’ordre de 140 millions d’Euros, 80 milliards sur un investissement. Donc, il est normal que les Sénégalais puissent être éclairés sur cette question », indique-t-il. Ayant déjà déposé ses fiches pour le parrainage, Hadjibou Soumaré ne doute point de l’honnêteté des magistrats à trancher dans la plus grande équité les candidatures. « J’ai un grand respect pour les institutions de notre pays à fortiori le Conseil constitutionnel. Je pense que les magistrats du Conseil constitutionnel sont assez outillés pour prendre leurs responsabilités. En ce qui me concerne, je pense qu’ils feront leur travail pour le plus grand bien de tous les Sénégalais », confie Cheikh Hadjibou Soumaré.
Fonds d’appui à la presse
Evoquant la contribution pesante de la presse dans le processus électoral, l’ancien Premier ministre du président Wade estime qu’un fonds d’appui à la presse devait être mis en place pour une élection transparente. « Pour la transparence du processus électoral, je lance l’idée de la création d’un fonds d’appui à la presse en période électorale. Tout le monde sait que la presse de notre pays traverse des difficultés. Lesjeunes et les présidents des groupes de presse qui y travaillent, ont des grandes difficultés à asseoir une presse digne de ce nom. Ils font beaucoup d’efforts certes, mais en période électorale, pour garantir la transparence des élections, il serait normal que nous pensions à un fonds pour que la presse puisse être présente dans chaque bureau de vote au Sénégal. On se souvient à cet effet qu’en 2000 et 2012, la presse a joué un rôle déterminant dans l’Alternance. C’est à ce titre que j’ai pensé à ça », lance M. Soumaré. Une presse dans de bonnes conditions… donne des élections transparentes ! Le pouvoir en place, qui est bien conscient de cela, serait-il disposé à suivre cette suggestion pertinente d’un ancien Premier ministre du Sénégal qui connaît sur le bout des doigts les problèmes de notre pays ? Grande question dont on devine déjà la réponse !
QUAND LA VIOLENCE CONJUGALE SE FEMINISE…
Aujourd’hui, la femme sénégalaise bat et tue son mari.
Le grand fossé qui existe entre les normes religieuses et les pratiques quotidiennes qui fondent le mariage, notamment la polygamie, la méconnaissance des tenants et aboutissements des liens du mariage, le non-respect des critères de choix d’une bonne épouse, la mésentente sexuelle sans compter la disparition des valeurs sociales… Tout cela fait qu’aujourd’hui, la ligne qui séparait la masculinité de la féminité s’est rétrécie, pour ne pas dire qu’elle tend à disparaitre de façon progressive. Le Témoin fait le point sur ce phénomène des temps nouveaux avec des Sénégalais lambda, des sociologues, des islamologues et associations de maris battus, pour mieux comprendre ce qui, de jour en jour, réveille l’esprit « criminel » qui dort chez la femme.
Les faits divers macabres où les femmes tiennent le (mauvais) rôle central se multiplient et sont devenus banals. Aujourd’hui, la femme sénégalaise, hier soumise et fataliste, brûle et tue son homme. Le drame de Hann Maristes où la Aïda Mbacké a brûlé vif son mari et ce qui s’est passé tout dernièrement à Yeumbeul où un agent d’une compagnie pétrolière du nom de Mangoné Léye a failli être tué par sa femme lorsqu’il a annoncé à cette dernière son désir de prendre une seconde épouse, sont les derniers exemples en date de cette furie vengeresse, pour ne pas dire criminelle, de nos femmes. D’autres faits divers aussi cruels les uns et les autres remplissent les pages Société des quotidiens. On pourrait aussi citer cette femme qui, à Thiaroye, a charcuté à l’aide d’une machette sa nouvelle coépouse. Elle est d’ailleurs dans l’attente du verdict de son procès devant le tribunal de Pikine-Guédiawaye. Le paradoxe, c’est que si, jusqu’à un passé encore récent, ce sont les hommes qui se signalaient par des crimes et autres atrocités, de nos jours, et plus en plus, ce sont les femmes qui défraient la chronique au rayon cruauté. L’une des causes en est qu’aujourd’hui, nous vivons dans un monde où copier et adopter les comportements d’autres sociétés est devenu une banalité. Ces postures sont facilitées par les réseaux sociaux ! Au Sénégal, on ne parvient plus à différencier l’homme de la femme.
L’identité sexuelle exprimée est d’une ambiguïté inquiétante aussi bien dans l’habillement, le langage, l’activité professionnelle… Disons dans presque tous les aspects de la vie ! On a mal assimilé les influences venues des autres notamment des occidentaux. Nous nous sommes appropriés ce que ces derniers ont de plus pernicieux. Hélas ! La situation est même devenue alarmante. Les mouvements féministes, la lutte contre la misogynie et le machisme tendent à rendre le sexe et le genre totalement homogènes. Permettant ainsi de déclassifier les cases homme ou femme. Au nom de la liberté, dit-on, certains réclament même la suppression du genre tel que connu, où alors une plus grande diversité de genre, de telle sorte que le sexe ne définisse plus le genre.
A cela s’ajoute la disparition de certaines valeurs sociales qui conféraient à l’homme où à la femme le statut de son genre à savoir un langage particulier, en tout cas une certaine façon de s’exprimer, un comportement physique spécifique, l’intégration du sens de la responsabilité sous l’autorité d’une famille qui veille au respect des principes de base, le changement de modèle social institutionnalisé à travers le concept des droits humains incluant l’idéal d’égalité entre les hommes et les femmes, entre autres. Des hommes utilisent certaines expressions qui, dans l’opinion générale, étaient associées à la femme. Il n’y a presque plus d’activités qui appartiennent strictement à un sexe et ainsi de suite
Disparition progressive de l’identité sexuelle
Pour le sociologue Djiby Diakhaté, l’explication à cette « masculinisation » des femmes est simple. « Nous sommes dans une société où la ligne qui séparait la masculinité de la féminité est en train de se rétrécir, de disparaitre progressivement. Avant, il y avait un type d’éducation qui avait essentiellement pour objectif de conférer à l’individu une identité sexuelle remarquable. Dès le bas âge, on éduquait le jeune garçon de manière à l’amener à se rendre compte qu’il est un garçon, qu’il est un homme. Or, un homme, c’est un comportement, une attitude, une façon de parler, de s’habiller, de se coiffer… Le garçon intériorisait cela par ce processus d’insertion psychologique... Aujourd’hui, les façons de parler deviennent identiques, les hommes s’habillent, se tressent et mettent des boucles d’oreille de la même manière que les femmes. Cette identité sexuelle remarquable est en train de disparaitre ».Le spécialiste des faits sociaux estime qu’il est donc difficile, de nos jours, de distinguer l’homme de la femme dans certaines situations. Or, le statut d’homme sous-entend, dans notre société, la domination, la virilité, la suprématie et la puissance. Aujourd’hui la tendance s’est inversée. La « puissance » de la femme est en train de prendre le dessus sur celle de l’homme. Notamment dans la vie de couple où la puissance rivalise d’ardeur avec la « férocité ». Et où des coépouses s’éborgnent, se mordent, s’entretuent et s’aspergent d’eau ou d’huile chaudes. Et où l’épouse va jusqu’à brûler vif celui qui l’a choisie parmi tant d’autres femmes pour être sa compagne pour la vie. Comme cela s’est passé avec la dame Aïda Mbacké Moukabaro qui, dans le courant du mois de novembre, a écourté la vie de son époux en le brûlant vif. Une réalité de violences que vivent aujourd’hui beaucoup d’hommes dans leur vie conjugale.
La « férocité » de la femme sur l’homme
Les femmes trottent très souvent sur l’intégrité morale et même physique de leurs hommes. Qui subissent d’abord une emprise psychologique qui les affaiblit. Une faiblesse que la femme exploite avec des menaces puis une violence physique allant même jusqu’à gifler, griffer ou donner des coups de talon, de pilon ou de louche aux conjoints. Par peur d’être taxés de maris « faibles, complexés et impuissants » au sens large des termes, les hommes ont honte de faire part de ces violences conjugales subies à leur entourage. Seuls les plus courageux osent en parler. Comme ceux, à l’image de l’artiste comédien Charles Foster, qui se sont constitués en un réseau dénommé : « Association des maris battus » pour dénoncer leur situation de « maris terrorisés, maltraités et humiliés » par des conjointes violentes. Et qui ne se contentent plus seulement d’être des mégères. On assiste aujourd’hui à une féminisation de la violence physique entre conjoints (mari et femme) et entre coépouses. Des violences perpétrées par une femme contre son mari, ou par une femme contre sa coépouse.
Pourtant la marque de fabrique de la femme — du moins, dans nos sociétés — serait la délicatesse, la soumission et le respect ! Hélas, aujourd’hui, ces valeurs tendent à s’effriter de jour en jour pour céder la place à l’esprit criminel ! Les femmes sénégalaises d’aujourd’hui mordent bêtement, brûlent vif, ébouillantent leurs conjoints ou leur coépouses voire tuent froidement, et de la manière la plus odieuse ! Des actes ignobles que Dieynaba Keïta Diakité, femme au foyer et mère de deux bouts de bois de Dieu, ne souhaiterait même pas à son pire ennemi à plus forte raison celui qu’on dit aimer. D’ailleurs son mari, Abdoulaye Diakité, se demande, lui, « comment peut-on regarder une personne que l’on a choisie comme celle qui mérite d’être notre moitié pour lui faire une chose aussi ignoble que répugnante consistant à lui verser de l’eau ou l’huile chaude dessus voire d’autres formes de violences ? ». Le sieur Diakité pense qu’on assiste tout simplement à une crise profonde des valeurs qui, dit-il, le dépasse.
Décalage entre la norme et la pratique
Quant au sociologue Djiby Diakhaté, il convoque le « décalage qui existe entre les normes religieuses et les pratiques quotidiennes du mariage qui sont édictées pour donner une orientation à nos couples ». Il considère que, « autant nous disons que c’est la religion qui constitue la base du lien du mariage, oriente et organise le fonctionnement du couple, autant, dans nos conduites quotidiennes, nous posons des actes qui n’ont absolument rien à voir avec les principes du mariage. En réalité, il ne faudrait pas que, lorsque l’homme choisit la polygamie, cela repose essentiellement sur des considérations de type physique ou matérialiste. Et dire que ma femme s’est enlaidie, qu’elle est devenue vieille, qu’elle me crée des problèmes, donc je vais chercher une seconde épouse. Il ne faudrait pas non plus que la femme dise que je n’accepterai pas du tout d’avoir une coépouse parce que je serais mal vue dans ma communauté ». Il se demande même s’il y a réellement une rupture correcte des considérations spirituelles qui fondent le mariage notamment la polygamie. Ces considérations qui invitent à respecter normalement les règles sociales et religieuses qui organisent le mariage. « On ne peut pas avoir avec la religion une relation de type opportuniste ». Telle est la philosophie de notre interlocuteur pour qui les dogmes sont à respecter comme tels. Non sans souligner que la femme doit certes accepter de jouer le jeu mais que l’homme doit surtout faire preuve d’équidistance et de communication dans cette atmosphère de vie à deux ou polygame.
Critères de choix d’une bonne épouse
Seulement beaucoup d’hommes ne disent pas la vérité aux femmes qu’ils veulent prendre comme épouses. C’est l’avis de l’islamologue Iran Ndao qui reste convaincu qu’ « un homme qui n’est pas dans la capacité de bien entretenir une femme ne doit jamais s’engager à en épouser deux, trois voire quatre ». Et le célèbre prédicateur religieux de rappeler les critères du choix d’une bonne épouse. Ce sont entre autres, selon lui, la bonté de cœur, l’éducation, la richesse, le niveau de croyance en Dieu pour que, dans la famille, y règnent la paix et la stabilité. « Malheureusement, le choix pour le meilleur et le pire ne repose plus sur ces critères », a-t-il déploré. Et son collègue prêcheur Oustaz Taïb Socé de renchérir. « En s’engageant aujourd’hui en mariage, on ne met plus le côté amour et affectif en avant. Mais plutôt le matérialisme ». Taïb Socé plaide d’ailleurs pour le retour aux valeurs et recommande surtout d’« éviter les appartements toi et moi pour aller vivre chez les beaux-parents ». Une meilleure manière pour lui de régler les conflits à temps. « Quand un jeune couple est guidé par une grande personne, les deux conjoints déraillent rarement. Et apprennent mieux les règles de base qui fondent le mariage. Ce qui va épargner aux conjoints des conséquences fâcheuses comme le divorce ou encore les violences physiques qui peuvent finir par mort d’homme ». Comme c’est arrivé avec le cas Khadim Ndiaye brûlé vif par sa femme. Ce qui fera dire au président de l’Association des maris battus, Charles Foster, lui également « homme battu », que toute femme et tout homme doivent connaitre les tenants et les aboutissants du mariage avant de s’engager pour le meilleur et pour le pire. Pour avoir eu à subi les affres de sa femme — l’affaire, qui avait fait grand bruit à l’époque, avait même atterri au tribunal —, M. « Kakatar » pense que c’est le mariage dans toute sa dimension qui doit être revu avec une communication permanente entre les conjoints. Lesquels devraient être accompagnés et guidés dans ce défi. Comme on le voit, le mariage, ce n’est pas une affaire simple !.
L’INQUIETANTE MONTEE EN PUISSANCE DE LA VIOLENCE FEMININE !
Aujourd’hui, la violence perpétrée par la femme sur son mari ou sur sa coépouse va crescendo jusqu’au meurtre...
L’homme a toujours été violenté par la femme. Seulement cette dernière avait comme arme de défense sa bouche pour se plaindre, accabler son homme de toutes insanités pour blesser son orgueil. Si elle ne restait dans son coin pour pleurer et libérer sa colère.
Retour sur quelques cas de violences !
Tend à minimiser le phénomène. Et on se demande même avec un sourire narquois comment un homme peut-il être bastonné par une « simple » femme ? Chez certaines femmes, on en rigole même. Pour d’autres sœurs sans cœur, « tabasser » son mari n’est qu’un phénomène de mode. En atteste cette vidéo dans laquelle cinq femmes — sûrement des Awo —, menacent de « brûler vif » tout homme qui s’évertuerait à prendre une deuxième femme. Toutes déclenchent un fou rire en chantonnant : « Koufi takk niaarél, dagnoulay taal. Koufi Takk niaarél, dagnoulay tall. Takk tall. Takk Tall. Takk taal ».
Pourtant, la violence exercée par des femmes sur des hommes n’a rien de drôle. Des hommes victimes de leur masculinité. On leur a appris, dès le bas âge, à ne pas pleurer, à rester hommes devant toutes situations et en toutes circonstances. Ce qui fait que, dans l’esprit général, la violence conjugale rime avec la femme battue. Ce qui semble être la norme si on se fie aux cas recensés par une étude produite par le laboratoire Genre et sociétés(Gestes) de l’Université Gaston Berger de Saint Louis. Une étude qui révèle que plus de 60 % des violences conjugales sont perpétrées par des hommes sur leurs épouses. La catégorie la plus touchée par ces violences physiques est la tranche d’âge des femmes âgées de 25 à 40 ans.
Seulement voilà, les hommes n’ont plus l’apanage de la violence. Mais si dans certains pays africains le phénomène a fait l’objet d’études comme au Togo où le nombre d’hommes battus était estimé à 20 % en 2016, au Ghana où on a recensé quelque 770 cas en 2013, et un peu plus de 23 000 hommes affaiblis au Maroc, au Sénégal, le nombre d’hommes battus occupe une part marginale dans les chiffres des violences conjugales. A part les quelques cas rendus publics par la presse, « il n’y a pas d’hommes battus au Sénégal », serait-on tenté dire. Au niveau national, il est en effet impossible d’avoir des données sur le nombre d’hommes victimes de violences conjugales. Il n’y a aucune étude sur la question. Du moins, à notre connaissance. La question ne semble intéresser personne. Leur situation d’hommes battus est pourtant devenue une réalité douloureuse. Beaucoup d’hommes vivent dans la solitude et en situation de détresse. La violence sur les hommes est même allée crescendo puisque, des simple sinsultes, on est passé à présent aux meurtres.
Les chefs de ménages vivent l’enfer dans leur ménage. Ils sont terrorisés, malmenés, battus, bastonnés, poignardés, séparés de leurs enfants… S’ils ne sont pas envoyés en prison, ils sont tués. La liste est plus que sombre. Le plus récent, le plus dramatique, et le plus atroce des cas, reste celui de Khadim Ndiaye qui a été brûlé vif, le 04 novembre dernier, par son épouse Aïda Mbacké Moukabaro dans le quartier des Maristes où logeait le couple Ndiaye. La dame, pour une histoire de jalousie, nous-dit-on, avait aspergé d’essence sa victime avant de mettre le feu dans la chambre.
Le pauvre mari, brûlé au troisième degré, a finalement rendu l’âme quelques jours après l’acte odieux perpétré par sa « dulcinée ». Alors que sa famille n’a pas encore fini de faire le deuil, un autre homme a failli perdre la vie le 14 décembre passé au centre-ville. Un certain M. Kane, habitant le quartier populeux de la Medina, a failli perdre sa virilité. Sa femme l’aurait mordu. Au cours d’un échange de propos aigres-doux, A. Niang s’était vite agrippée au sexe de M. Cissé, son époux, pour le mordre. Un cas moins dramatique que celui perpétré en juin 2016 par la dame F. Nd qui avait abrégé la vie de son mari à Darou Tanzil, à Touba. Le drame avait pour soubassement, la série Wiri Wiri. L’épouse furieuse reprochait à son mari son manque de galanterie. Elle voulait que son homme soit comme Jojo, un des héros de la série télévisée. Quatre mois seulement après ce drame, un jeune fraichement marié avait été ébouillanté par son épouse. Dans le même mois de cette année 2016, Babacar Mbaye a été ébouillanté par sa femme Ndèye Diallo qui lui avait versé de l’huile chaude sur le visage.
L’acte horrible et inhumain s’était passé dans la banlieue dakaroise, précisément à Yeumbeul. La féminisation des violences conjugales ne se traduit pas seulement par des altercations entre maris et épouses. En effet, il y a souvent, on l’a dit, mort d’hommes. Des bagarres, des agressions et des machinations entre coépouses sont souvent sources de conflits qui se traduisent par des drames.
Dans le Fouladou, région de Kolda, le cas de la dame Adama Cissokho qui avait été ébouillantée avec de l’huile chaude par sa coépouse Mariama Bayo n’est que l’arbre qui cache la forêt. Le 30 octobre passé, une femme ne pouvant plus supporter l’idée de partager encore moins de cohabiter avec sa nouvelle coépouse avait décidé de la charcuter à la machette. En emportant une bonne partie du côté gauche du visage de la nouvelle épouse de son mari. Laquelle s’en était tirée avec une incapacité temporaire de travail (Itt) de 60 jours. Soit deux mois de congés forcés. L’affaire a atterri au tribunal d’instance de Pikine-Guédiawaye pour coups et blessures volontaires. Au cours du mois de novembre passé, une autre histoire de jalousie entre coépouses a viré au drame suite à une altercation. Dans cette bagarre, Mbodja Gadiaga a charcuté et édenté sa coépouse. Mama Diarra, la niaarél, a été lacérée avec des débris de verre par la Awo, laquelle, après avoir commis son forfait, a pris la tangente. La scène s’est passée à Touba Darou Minam.
«NOUS NE SOMMES PAS DES POLITICIENS…»
Palabres avec… Pape Amadou Fall du groupe Pape et Cheikh
Pape et Cheikh sont des artistes reconnus au Sénégal. Ils ont la particularité d’avoir toujours fait parler d’eux au moment des élections. Nous avons rencontré le lead vocal et autre membre du duo Pape Amadou Fall pour parler des sujets brulants de l’heure et de leurs projets.
Pape, pouvez- vous nous parler de la dernière actualité de votre groupe ?
Nous avons tenu à animer une grande soirée dédiée à nos fans au soir du 24 décembre dernier. Une manière de leur manifester toute notre gratitude en leur souhaitant de passer une bonne fête de Noël en notre compagnie. Sinon, comme d’habitude, en cette veille de fin d’année, nous sommes très chargés et nous nous produisons presque tous les soirs.
Pourquoi avez-vous choisi de rendre cet hommage à vos fans, cette année précisément ?
Je pense que c’est tout à fait naturel. Cela fait partie de nos habitudes. Nous cultivons la proximité avec notre public. Nous ne sommes pas dans ces histoires de Fans clubs. Nous partageons vraiment tout avec ces personnes que nous considérons comme des amis car ils ont toujours été fidèles à Pape et Cheikh. Nous partageons toujours d’intenses moments de communion et cela dure depuis nos débuts. C’est vraiment pour magnifier cette solide relation quasi familiale que nous avons décidé de leur dédier une date symbolique dans l’année. Ça pourrait être un autre mois que celui de décembre, mais pour cette année, cela s’est produit avec ce jour plein de symboles. C’est vraiment une manière de leur rendre un vibrant hommage. « Danioulen di Sargal. » Pour nous, notre public est la vraie star et il doit être fêté à tous les instants. C’est vraiment grâce à eux que nous en sommes là. Il y a aussi la sortie d’un maxi de trois titres… En réalité, il s‘agit de trois titres que nous avons vraiment l’habitude de partager avec notre public. Durant tout le processus de création, jusqu’à sa sortie sous forme de CD, nous avons presque tout partagé avec nos inconditionnels. A l’heure actuelle, nous sommes en train de plancher sur la mise en clip d’un des trois titres. Avec le temps, nous avons remarqué que les gens continuent de nous suivre et qu’ils nous écoutent toujours. Il est évident que de nos jours, les albums ne se vendent plus mais nous avons juste tenu à marquer notre présence et à faire plaisir à nos nombreux amis. Pour cette sortie il n’est pas du tout question de revendre des CD, nous avons plutôt décidé de presser des centaines d’exemplaires pour les offrir gracieusement à notre charmant public. C’est pour cette principale raison que nous avons décidé de le sortir en cette période de fin d’année propice à offrir des cadeaux. «Le charme de la création et tout le mystère qui entourait la musique s’est rompu avec l’avènement des NTIC» La musique Folk avait réussi à s’imposer au Sénégal de par la qualité des textes et de la musique. Mais force est de reconnaitre qu’elle a perdu du terrain.
Comment l’expliquez- vous ?
Effectivement ! Mais force également est de reconnaitre que c’est la musique sénégalaise dans sa totalité qui traverse une période de turbulences. Naguère, à l’occasion des sorties officielles de cassettes, c’était la grande ruée et la bousculade à Sandaga. Après cela, il y a eu la période moins faste des CD. Par la suite, il y a eu les téléchargements. Et depuis, c’est une morosité ambiante car nos œuvres sont partagées partout à travers le monde avant même leur sortie. Il y a aussi le fait qu’il n’existe plus de frontières ou de barrières dans la musique. Il y a des artistes qui sont au bout du monde. Ils m’envoient des instrumentaux et je chante dessus sans pour autant les voir ou les connaitre. C’est un monde où la vitesse prime sur tout. Forcément, cela rejaillit négativement sur la musique. Le charme de la création et tout le mystère qui l’entourait se sont justement rompus avec l’avènement des NTIC. Le monde a évolué rapidement et il faut essayer de suivre la mouvance pour ne pas se laisser larguer. Actuellement, sortir des albums équivaut quelque part à continuer à enrichir les pirates qui en sont les seuls bénéficiaires. Malheureusement, malgré tout le tintamarre, nous sommes tous impuissants devant l’impunité des pirates. La seule alternative qui nous reste consiste à continuer à nous produire régulièrement et à fidéliser notre public. Après plus de 20 ans de présence sur la scène musicale, on ne vous a jamais vu fêter cela.
A quand un grand événement pour commémorer cette longévité ?
Là, je dois dire que cette question vient de me donner une idée. Je crois que cela fait exactement 22 ans que le groupe est sur la sellette. Comme je disais tantôt, nous sommes très proches de notre public et de nos amis. C’est pour cela que nous avons entamé des discussions avec certains de nos amis comme le journaliste Alassane Samba Diop qui nous ont conseillé de participer à la production d’un film documentaire sur la marche du groupe. En plus de deux décennies de pratique, nous avons quand même un petit vécu qui peut être porté à la connaissance de tous nos amis.
A ce propos, ou en êtes-vous avec l’organisation du Festival de Folk ?
Il faut savoir s’adapter et suivre la marche du temps. Après avoir lancé ce bébé, nous avons été obligés d’observer une pause. Il faut faire un bilan et essayer de repartir sur de nouvelles bases car le contexte a changé. Cependant nous sommes toujours dans les dispositions à organiser ce festival qui avait connu un immense succès. Il faut également convenir que la demande existe toujours. «Si on nous paye convenablement, nous sommes disposés à travailler pour n‘importe quel postulant à la présidentielle»
Votre destin est intimement lié aux élections. De « Yataal Geew » en 2000 à « Gorgui Doliniou » en 2007, vous avez toujours été au cœur des élections. A l’approche de la présidentielle, quel appel lancez-vous aux populations ?
Comme d’habitude, nous ne pouvons pas nous empêcher de lancer un appel. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons décidé de sortir à nouveau le titre « Yateul Geew ». Nous sommes arrivés à un stade où nous n’avons pas le droit de ne pas dire notre avis. Cependant, il faut savoir que nous sommes conscients, qu’en tant que porteurs de voix qui sont vraiment écoutés, il faut savoir faire la part des choses et ne pas dire n’importe quoi. Cela n’enlève en rien au fait que nous soyons des professionnels. A ce propos, je voudrais être assez clair. Si on nous paye convenablement, nous sommes disposés à travailler pour n‘importe quel postulant à la présidentielle car c’est notre métier. Si le cachet nous convient, nous sommes disposés à travailler avec tout le monde.
Cela signifie- t-il que vous ne faites pas de politique ?
Pas du tout ! Nous ne pouvons pas la faire car nous sommes à équidistance de toutes les formations politiques. Nous sommes des musiciens professionnels. Ne regrettez-vous pas d’avoir soutenu Me Abdoulaye Wade ? Jamais ! Jamais ! Jamais de la vie ! (Il se répète) Au contraire, cela a été une belle victoire pour nous. A l’époque, nous avons osé le faire. Actuellement, tout le monde fait la même chose et affiche même son choix de soutenir un candidat. Cela a été une belle réussite pour nous. Je profite de cette occasion pour rappeler aux Sénégalais que nous n’avions rien inventé. Tout ce que nous avions dit reste et demeure indéniable. Nous avons juste constaté et mis en avant les réalisations d’un candidat. C’est juste le choix que nous nous étions imposés et ce sera toujours valable pour toute autre personne qui voudrait recourir à nos prestations pour ce même type de services. Nous allons toujours mettre en avant les réalisations et non chanter des louanges. Nous ne pouvons pas nous permettre de raconter des histoires car nous avons aussi des enfants et des femmes et cela ne doit pas les affecter. Ils sont des citoyens au même titre que nous et nous ne chantons que des choses vérifiables et indéniables. Pape et Cheikh, c’est toujours des textes engagés.
Est- ce que vous êtes toujours les auteurs ou écrit-on pour vous ?
A nos débuts, nous écrivions nos textes. Mais depuis un bon moment, la donne a changé. Soit nous coécrivons avec d’autres auteurs ou bien ces derniers écrivent totalement pour nous.
Quelles sont vos habituelles sources d’inspiration ?
La vie de tous les jours ou plus exactement « Aduna ». Nous sommes inspirés par notre vécu. Il peut arriver que l’on observe quelque chose qui est habituel ou récurrent et nous nous faisons un devoir d’échanger sur ce sujet et d’inviter à une introspection positive. Nous ne détenons pas le monopole de la vérité, mais nous essayons de jouer notre partition.
On constate également que vous êtes très préoccupés par la mort dans vos textes…
Effectivement ! Dernièrement on a bien chanté « Kouy Déé bayifi mébeute » (Chaque mort part avec un projet inachevé). C’est vrai que nous évoquons la mort, mais cela fait partie de la vie. Je peux vous dire que certains de nos fans n’aiment pas que l’on joue le titre « Lahou dina kheuy Beuss dikaléniou ». Ils sont souvent contrariés quand nous le jouons ou bien ils ne sont pas à l’aise. Il me semble que cela les gène quelque part. Nous ne sommes pas des censeurs ou des prêcheurs et nous ne détenons pas le monopole de la vérité. Nous voulons juste contribuer à rappeler certaines choses car la mort peut surprendre à tout moment. Nous avons tous perdu un jour ou un autre un proche. Nous voulons juste rappeler aux uns et aux autres l’imminence de la mort.
En 20 ans quels sont les moments qui vous ont le plus marqués ?
Je dirai sans hésiter que c’est le sucés du morceau « Yatal Gueew ». Il y a aussi l’impact du titre « Lahou Dina Kheuy Beuss Diakaléniou ». Nous avons compris que notre force réside en notre public. C’est pour cela que nous le portons sur un piédestal. Nous sommes conscients que c’est l’homme qui est la principale richesse. Nous sommes obligés de les vénérer et de les respecter. C’est grâce à eux que nous avons ce succès qui dure et perdure. Nous faisons tout pour ne pas les snober ou les ignorer. Nous avons toujours en tête que la seule et unique force d’un groupe reste et demeure son public.
Quel appel lancez-vous aux populations à la veille des élections ?
Nous n‘avons qu’un seul souhait ! Que la paix continue de régner au Sénégal. Il faut tout faire pour préserver la paix et la concorde nationale. Nous avons en commun ce pays que nous ne pouvons pas partager comme on le dit de manière triviale. Il faut toujours garder à l’esprit que la paix doit vraiment être préservée à tout prix. Que tout se passe dans le respect et le fairplay et qu’au lendemain des élections, que tout le pays se remettre au travail dans l’union des cœurs et des esprits.
«NOUS NE COMPRENONS PAS LE SILENCE, LE MEPRIS ET L’INDIFFERENCE DE L’ETAT»
Choisi pour défendre Lamine Diack en France aux côtés des autres conseils commis dans ce pays, Me Moussa Sarr s’est offusqué hier, lors d’un point de presse du mutisme des autorités sénégalaises.
«Nous ne comprenons pas le silence, le mépris et l’indifférence de l’Etat. C’est inadmissible et intolérable», fulmine-t-il.
Le collectif des amis de Lamine Diack a porté son choix sur Me Moussa Sarr pour défendre le dossier, aux côtés des conseils commis en France. Face aux journalistes à Keur Djaraf, hier, jeudi 27 décembre 2018, l’avocat a promis de participer au combat judiciaire en France.
Partant pour apporter sa «modeste contribution», il a souligné que quelques préalables doivent être respectés. Quelle que soit l’apparente gravité des chefs d’inculpation, a rappelé l’avocat, il faut retenir que Lamine Diack est présumé innocent. «C’est une règle universelle, il faut que l’opinion publique le sache. Cette présomption d’innocence doit être respectée par tout le monde.
Le combat pour la défense de son innocence continue», indique le conseil. Par ailleurs, Me Sarr a dénoncé le fait que le collectif ait écrit à la plus autorité du pays, à savoir le président de la République pour lui faire le point et demander à le rencontrer sans que celle-ci ne daigne accuser réception. «Je dénonce le mépris, le silence de l’Etat surtout son indifférence, parce que Lamine Diack est un citoyen sénégalais, un des illustres fils de ce pays.
L’Etat a pour vocation, quelles que soient les poursuites, de le soutenir. Nous ne comprenons pas pourquoi l’Etat du Sénégal garde le silence dans cette affaire. Cette indifférence est inadmissible et intolérable. Alors que pour moins que cela, de autorités de l’Etat ont reçu d’autres Sénégalais. Je tiens à dire cependant que je ne peux pas parler de la procédure parce que je ne suis pas encore constitué», affirme Me Moussa Sarr.
Le Président du collectif Lamine Diack, Abdou Majib Sène, a dit que lui et ses camarades mènent un combat depuis plus de 10 ans. Ils ont formulé des prières, fait signer de pétitions et adressé des courriers à différentes autorités sénégalaises. Pour rappel, Lamine Diack, ancien président de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (Iaaf) a été mis en examen en France dans une affaire de corruption pour couvrir des cas de dopage en Russie et pour abus de confiance.
«LA CAMPAGNE DE COMMERCIALISATION SE DEROULE DANS DE BONNES CONDITIONS»
Le ministre de l’Agriculture a visité, hier, les principales industries huilières de Kaolack telles que la Sonacos, la Copéol et Wao.
Au terme de sa visite, Pape Abdoulaye Seck a pris le contrepied des paysans en soutenant que la campagne de commercialisation se déroule dans d’excellentes conditions.
Au terme de la tournée qu’il effectuée, hier, dans les principales industries huilières de Kaolack, le ministre de l’Agriculture s’est montré rassurant quant au déroulement de la campagne arachidière.
Selon Pape Abdoulaye Seck, la commercialisation s’effectue de manière convenable. «De manière générale, on peut dire que la campagne de commercialisation arachidière est en train de se dérouler dans de bonnes conditions. Ce, grâce à l’implication de l’ensemble des acteurs et au soutien de l’Etat», a déclaré, face aux journalistes, le ministre qui a tenu à rappeler les efforts soutenus de l’Etat du Sénégal en faveur de la filière arachidière. A l’en croire, d’importantes dispositions ont été prises, en amont, pour sécuriser les revenus des acteurs du monde rural. «Cette dynamique de fortification de la filière arachidière explique que le prix au producteur qui devait coûter 145 francs Cfa a été maintenu à 210 francs Cfa, grâce à la subvention de l’Etat», argue-t-il.
Selon Pape Abdoulaye Seck, l’Etat a également pris des dispositions pour permettre à la Sonacos de disposer d’un budget conséquent afin de faire face à ses engagements. Il renseigne que l’enveloppe financière mise à la disposition de la Sonacos s’élève à 34 milliards FCFA. «Nous sommes en train de réfléchir et de tout mettre en œuvre pour que les Opérateurs privés stockeurs (Ops) puissent aussi disposer d’un financement conséquent au niveau des banques, afin que la collecte se fasse dans de bonnes conditions», a indiqué le ministre qui annonce que la campagne va atteindre sa vitesse de croisière dans les prochains jours.
LES LENTEURS DANS LE PAIEMENT DES CHEQUES
A l’heure actuelle, indique Pape Abdoulaye Seck, il est tout à fait prématuré de tirer le bilan de la présente campagne de commercialisation. Le directeur de la Sonacos Pape Dieng qui était aux côtés du ministre a soutenu que les opérations se déroulent normalement au niveau de sa boite. A l’en croire, la Sonacos dispose d’assez de liquidités pour payer les factures à sa charge. Cependant, Pape Dieng reconnaît des lenteurs dans la procédure de décaissement. Ce qui explique, selon lui, que le traitement se fait au bout de sept à dix jours. «Entre la réception, l’envoi des documents, les factures qui doivent être visées par le directeur d’usine, le représentant de la banque, cela nous parvient à peu près sur deux à trois jours. Ensuite, nous avons deux à trois jours au niveau de la comptabilité pour le traitement.
Après avoir traité, les chèques sont émis. Les chèques sont retournés au niveau des usines de Louga, de Diourbel, de Kaolack et de Ziguinchor. Cela fait à peu près un total de dix (10) jours», soutient Pape Dieng. Il s’avère aussi que beaucoup de points de collecte ne sont pas encore fonctionnels. Mais le ministre de l’Agriculture promet d’apporter une réponse aux problèmes identifiés. «A chaque fois qu’un problème se présente, on essaiera de trouver des solutions et on fera preuve aussi d’anticipation», assure Pape Abdoulaye Seck.
LES HUILIERS TOURNENT A PLEIN REGIME
Dans les huileries visitées hier par le ministre de l’Agriculture et sa délégation, les opérations de collecte se déroulent bien, si l’on s’en fie à leurs responsables. Selon le directeur de la Sonacos, Pape Dieng, le cout du tonnage réceptionné par la Sonacos s’élève à 2 milliards de francs Cfa depuis le démarrage de la commercialisation. Ceci, dans les usines de Kaolack, Diourbel, Ziguinchor et Louga. La sommes de 1,5 milliard a déjà été payée. L’objectif de la Sonacos est de collecter 200.000 tonnes. L’usine Copéol a, de son côté, réceptionné 16.702 tonnes à la date d’hier. La cadence de réception est en moyenne 960 tonnes par jour. Le paiement des factures se fait dans les 24 heures. D’après le responsable de la collecte, Abdou Aziz Lo, la Copéol attend 56.000 tonnes de l’Asprodeb dans le cadre de la contractualisation. D’une capacité de trituration de 100.000 tonnes d’arachides, la société Wao, s’est, quant à elle, fixée un objectif de 70.000 tonnes. Wao a déjà réceptionné 9.500 tonnes et sa cadence de réception est actuellement de 700 tonnes, soit 20 camions par jour
MADICKE NIANG PROMET LE FEU A MACKY LE 31 DECEMBRE
Macky Sall ne peut pas échapper à un deuxième tour lors de la prochaine présidentielle.
C’est la conviction fortement réaffirmée par Me Madické Niang qui animait hier une conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé l’arrivée de trois autres anciens candidats dans sa coalition. Parmi les nouveaux recrus de l’ex-ministre de la Justice, on peut citer le Pr Hamidou Dathe et le patron de L2m Ibou Yago Ndiaye.
Madické Niang est un homme comblé et ne s'en cache pas. Douze candidats à la candidature se sont désistés par «patriotisme» et ont rejoint la coalition Madické 2019. Il s'agit du ministre d'Etat Habib Sy, l’ex-ministre Aminata Lô, Ngouda Fall Kane, Niaga Fall, Ndella Madior Diouf, Djibril Diop, Bassirou Fall, Ndèye Selbé Diouf, Mamadou Fadel Niang, Bassirou Seck, le Pr Coumba Ndofène Ndiaye, Massamba Diop, Ousmane Ndoye, Serigne Modou Bousso Dieng, Mor Sylla et Modou Diop. Tous ces candidats à la candidature, indique Me Madické Niang, ont décidé de le soutenir en perspective du scrutin du 24 février. Face à la presse hier, l’ancien ministre des Affaires étrangères a commencé par la présentation de ses nouveaux «recrus ».C’est le Pr Hamidou Dathe, patron du L2m, qui s’est chargé de présenter Ibou Yago Ndiaye et le leader de plateforme Fal 2019, Modou Niara Diouf, dit Pape Diouf.
Renchérissant, Me Madické Niang a dépeint l'ambassadeur Ibou Yago Ndiaye comme un diplomate chevronné et un patriote. «C'est un homme représenté dans tout le Sénégal car il est très proche des citoyens. Grâce à son entregent, beaucoup de chefs religieux ont bénéficié de financement pour des projets dans leurs localités respectives», dit Madické Niang. Et d’ajouter : « Il est à savoir aussi que je suis un homme très fidèle et qui veut servir un pays et c'est pour cela que j'ai décidé d'être candidat». Se réjouissant par ailleurs d'avoir atteint le nombre de parrainages requis, il ne boude guère son plaisir d’être soutenu par tous ces candidats à la candidature.
MADICKE NIANG : «NOUS AVONS LA POTENTIALITE DE FAIRE TOMBER MACKY SALL»
Très en verve, Madické Niang a tressé une couronne de lauriers au Pr de Mathématiques, Hamidou Dathe qui a décidé aussi de soutenir sa candidature. «M. Dathe a participé aux dernières législatives, mais il a décidé de me soutenir en perspective de la présidentielle. Notre coalition est devenue l’une des coalitions les plus fortes. Nous avons la potentialité de faire tomber Macky Sall», hurle le patron de la coalition Madické 2019 qui prévoit de dévoiler son programme le 1er janvier prochain. Loin d’être fortuite, cette date sera l’occasion pour l’avocat de démonter l’argumentaire que le Président Macky Sall va développer dans son traditionnel message à la nation du 31 décembre. Il estime que son programme repose sur des valeurs fondamentales. «Nous voulons gouverner autrement. L'indépendance de la Justice ne sera plus remise en cause. Chaque Sénégalais retrouvera la voie de la dignité», a-t-il promis. A la suite de l’ex-chef de la diplomatie sénégalaise, le leader de L2m Ibou Yago Ndiaye a affiché sa très grande satisfaction. «C'est le fleuve qui se jette dans la mer. Ensemble, nous pouvons soulever des montagnes. Je suis convaincu qu’au soir du 24 février, on pourrait aller au 2ème tour et gagner l’élection présidentielle». Très remonté par ailleurs, il dénonce le fait que des mosquées soient peintes en marron beige. «Nous sommes passés de lutte contre la pauvreté à la lutte contre l'extrême pauvreté. Une pauvreté qui a atteint, au delà de certaines considérations, les cœurs. Tous les secteurs agonisent», clame-t-il. Le diplomate n'a pas manqué aussi de donner des gages permettant de remporter la victoire finale.
L'enseignant- chercheur, le Pr Hamidou Datte, président du Cadre de réflexion pour un développement intégral (Crédit), est revenu sur les raisons qui l’ont poussé à renoncer à sa candidature. «Nous avons battu campagne dans le camp du Non lors du référendum et participé aussi aux dernières élections législatives. Nous avons évalué nos signatures, mais nous avons décidé au final de nous engager dans la coalition Madické 2019. Nous avons vu en lui une personne qui peut enclencher l'alternative. Il répond actuellement à notre vision», a déclaré le Pr Dathe qui n’a pas manquer de s’attaquer au parrainage qui, selon lui, a été appliqué de la manière la plus inconséquente. Une position que partage Me Madické Niang qui considère que le parrainage est un recul démocratique appliqué dans trois pays. «Le président de la République a institué cela, mais une fois au pouvoir, je vais le supprimer. Ce n’est pas de cette manière que l'on aura des candidats crédibles. C'est au peuple d'en juger. Nous allons faire face et l'expression population le fera partir. Nous allons innover en le laissant parler le 31 décembre et le 1er janvier, nous allons parler et exposer notre programme aux Sénégalais», annonce l’ancien ministre de la Justice. Il ajoute qu’il s’apprête de nouveaux candidats qui ont même déjà déposé leur dossier candidature au niveau du Conseil constitutionnel.
«LA LEGITIMITE D’UNE REELECTION DU PRESIDENT MACKY SALL EST INCONTESTABLE»
Me Ousmane Ngom et son mouvement «Liberal Ca Kanam» ont investi hier le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) pour la présidentielle de 2019.
Rassuré et confiant du choix porté sur la personne de Macky Sall, l’ancien ministre de l’Intérieur sous Abdoulaye Wade a estimé que la légitimité d’une réélection du Président sortant est incontestable.
«Rebâtir ensemble le Sénégal avec Macky Sall (RES 2019)». Tel est le nom du mouvement mis sur pied par Me Ousmane Ngom pour accompagner le président de la République en quête d’un second mandat. Lors de la cérémonie de lancement hier, l’ancien ministre d’Etat sous Abdoulaye Wade, qui a entre-temps rejoint Macky Sall, a d’abord expliqué les raisons pour lesquelles il soutient le chef de l’Etat. Outre son bilan élogieux et éloquent, affirme-t-il, Macky Sall présente de belles perspectives pour le pays au terme de son premier mandat. C’est pourquoi, il estime que la légitimité d’une réélection du Président Macky Sall est incontestable. Mieux, il affirme que c’est parce qu’on est dans un Etat de droit, dans une démocratie qu’on est obligé de passer par l’épreuve des élections du 24 février 2019. « Mais les élections auraient pu déjà être faites naturellement par l’adhésion simplement des populations partout où le Président Macky Sall est passé. On aurait pu économiser de l’argent si la confiance était la chose mieux partagée par la classe politique sénégalaise. Mais, on nous aurait très vite accusés d’être des antidémocrates ou des autoritaristes ou des gens qui veulent s’accaparer du pays. C’est pourquoi, nous sommes prêts à passer par cette épreuve de feu qui sera une promenade de santé pour le Président Macky Sall», a-t-il expliqué.
Par ailleurs, Ousmane Ngom a tenu à livrer les clés de la victoire pour Macky Sall. Selon lui, la mouvance présidentielle a le meilleur candidat qui est le seul à détenir les trois clés de la victoire parmi tous les prétendants au fauteuil présidentiel. «La première clé de la victoire, c’est le bilan élogieux dont je viens de parler avec une mise en œuvre réussie du Plan Sénégal émergent (PSE) unanimement reconnu tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur du pays par toute la communauté internationale. La deuxième clé de la victoire, c’est une vision d’avenir avec la place stratégique de notre pays jusqu’en 2035. Et ce plan est déjà soutenu par toute la communauté internationale. Et la troisième clé de la victoire, c’est l’adhésion populaire à la personne du Président Macky Sall et à sa politique. Et ceci est attesté par les énormes masses populaires qui gravitent partout, surtout à l’occasion de ses tournées économiques», a-t-il indiqué.
MAHAMMAD BOUN ABDALLAH DIONNE : «IL Y A DES LIBERAUX SAUVAGES»
Prenant la parole, le Premier ministre s’est réjoui d’avoir un allié comme Ousmane Ngom qui, rappelle-t-il, a été le premier libéral à venir soutenir son frère Macky Sall. D’ailleurs, il pense que cela a porté bonheur au chef de l’Etat qui, au fur et à mesure, a vu la famille libérale se regrouper autour de sa personne. Toutefois, Mahammad Boun Abdallah Dionne a attiré l’attention de l’assistance sur l’existence de libéraux sauvages parmi lesquels il extirpe me Ousmane Ngom, Serigne Mbacké Ndiaye, Modou Diagne Fada, entre autres. «Vous n’en faites pas partie. Vous êtes des libéraux sociaux. Vous êtes pour l’économie de marché, mais contre la société de marché qui est la jungle économique et politique», a-t-il déclaré.
Poursuivant, il souligne que Macky Sall est un véritable libéral social. Et ceci transparait, dit-il, dans sa politique notamment par la mise en place de la Délégation à l’entreprenariat rapide (DER) ; de la Couverture maladie universelle, des bourses de sécurité familiales (BSF), entre autres. En outre, le Premier ministre demeure convaincu que malgré tout le vacarme noté autour du scrutin présidentiel, l’affaire est déjà pliée. Pour lui, il n’y a pas meilleur indicateur que le référendum de 2016 et les Législatives de 2017. « Le référendum était un baromètre. Il s’agissait de dire si Macky Sall devrait continuer ou pas.
A l’issue, il a remporté la consultation populaire à hauteur de 63%. Pour ce qui est des élections législatives, la coalition présidentielle a obtenu 125 sièges à l’Assemblée nationale, une majorité absolue qui soutient Macky Sall. Et nous pensons que cette loi des séries va continuer», a indiqué le chef du Gouvernement. En définitive, le Premier ministre a égratigné les candidats qui ont des ambitions présidentielles et qui lors des dernières législatives sont passés grâce au système du plus fort reste. « Qu’ils sachent que le système du «plus fort reste » ne marche pas dans un scrutin présidentiel », a-t-il conclu faisant ainsi allusion à Ousmane Sonko qui, par la force des choses, est devenu un challenger au Président sortant.
NDEYE DJAL A TENTE D’ENLEVER DES ENFANTS DE 8, 6, 2 ANS ET UN BEBE D’UN AN
Le phénomène traumatisant des rapts d’enfants va-t-il refaire surface avec l’approche de l’élection présidentielle de février 2019.
Espérons que non. Si l’on en fait état, c’est parce qu’une femme de 33 ans, Ndèye Djal, a été arrêtée hier, jeudi 27 Décembre 2018, par les éléments du Commissariat de Pikine pour tentative d’enlèvement d’enfants. Elle était avec 4 bouts de bois deDieu âgés de 8, 6, 2, et 1 ans. L’une des petites portait le plus jeune au dos.
Selon certaines sources proches de l’enquête, même si elle l’a nié, la jeune femme aurait agi avec la complicité d’un individu qui l’attendait à bord d’un véhicule pour amener les enfants Dieu sait où. Mais c’était sans compter avec la vigilance de la population qui a flairé le coup et alerté les policiers. La victime aurait remis des pièces de 100 Fcfa aux victimes pour les entraîner dans un piège. Les faits se déroulés à Tally Boubess vers 10 h.
Une enquête a été ouverte. Les témoins n’ont pas pu relever le numéro d’immatriculation de la voiture stationnée et qui attendait le moment propice pour prendre les enfants. Des rumeurs soutiennent qu’il s’agit de la sœur du lutteur Ama Baldé, mais nos sources n’ont pas pu le confirmer.
Cependant, à en croire nos informateurs, la suspecte est la petite fille du lutteur Fodé Baldé, plus connu sous le nom de Fodé Doussouba qui a fait les beaux jours de la lutte vers les années 60.
Natif de Kolda, il habitait à Pikine Darou Khoudouss et a laissé une quinzaine d’enfants à sa mort.