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18 septembre 2025
«NOUS NE COMPRENONS PAS LE SILENCE, LE MEPRIS ET L’INDIFFERENCE DE L’ETAT»
Choisi pour défendre Lamine Diack en France aux côtés des autres conseils commis dans ce pays, Me Moussa Sarr s’est offusqué hier, lors d’un point de presse du mutisme des autorités sénégalaises.
«Nous ne comprenons pas le silence, le mépris et l’indifférence de l’Etat. C’est inadmissible et intolérable», fulmine-t-il.
Le collectif des amis de Lamine Diack a porté son choix sur Me Moussa Sarr pour défendre le dossier, aux côtés des conseils commis en France. Face aux journalistes à Keur Djaraf, hier, jeudi 27 décembre 2018, l’avocat a promis de participer au combat judiciaire en France.
Partant pour apporter sa «modeste contribution», il a souligné que quelques préalables doivent être respectés. Quelle que soit l’apparente gravité des chefs d’inculpation, a rappelé l’avocat, il faut retenir que Lamine Diack est présumé innocent. «C’est une règle universelle, il faut que l’opinion publique le sache. Cette présomption d’innocence doit être respectée par tout le monde.
Le combat pour la défense de son innocence continue», indique le conseil. Par ailleurs, Me Sarr a dénoncé le fait que le collectif ait écrit à la plus autorité du pays, à savoir le président de la République pour lui faire le point et demander à le rencontrer sans que celle-ci ne daigne accuser réception. «Je dénonce le mépris, le silence de l’Etat surtout son indifférence, parce que Lamine Diack est un citoyen sénégalais, un des illustres fils de ce pays.
L’Etat a pour vocation, quelles que soient les poursuites, de le soutenir. Nous ne comprenons pas pourquoi l’Etat du Sénégal garde le silence dans cette affaire. Cette indifférence est inadmissible et intolérable. Alors que pour moins que cela, de autorités de l’Etat ont reçu d’autres Sénégalais. Je tiens à dire cependant que je ne peux pas parler de la procédure parce que je ne suis pas encore constitué», affirme Me Moussa Sarr.
Le Président du collectif Lamine Diack, Abdou Majib Sène, a dit que lui et ses camarades mènent un combat depuis plus de 10 ans. Ils ont formulé des prières, fait signer de pétitions et adressé des courriers à différentes autorités sénégalaises. Pour rappel, Lamine Diack, ancien président de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (Iaaf) a été mis en examen en France dans une affaire de corruption pour couvrir des cas de dopage en Russie et pour abus de confiance.
«LA CAMPAGNE DE COMMERCIALISATION SE DEROULE DANS DE BONNES CONDITIONS»
Le ministre de l’Agriculture a visité, hier, les principales industries huilières de Kaolack telles que la Sonacos, la Copéol et Wao.
Au terme de sa visite, Pape Abdoulaye Seck a pris le contrepied des paysans en soutenant que la campagne de commercialisation se déroule dans d’excellentes conditions.
Au terme de la tournée qu’il effectuée, hier, dans les principales industries huilières de Kaolack, le ministre de l’Agriculture s’est montré rassurant quant au déroulement de la campagne arachidière.
Selon Pape Abdoulaye Seck, la commercialisation s’effectue de manière convenable. «De manière générale, on peut dire que la campagne de commercialisation arachidière est en train de se dérouler dans de bonnes conditions. Ce, grâce à l’implication de l’ensemble des acteurs et au soutien de l’Etat», a déclaré, face aux journalistes, le ministre qui a tenu à rappeler les efforts soutenus de l’Etat du Sénégal en faveur de la filière arachidière. A l’en croire, d’importantes dispositions ont été prises, en amont, pour sécuriser les revenus des acteurs du monde rural. «Cette dynamique de fortification de la filière arachidière explique que le prix au producteur qui devait coûter 145 francs Cfa a été maintenu à 210 francs Cfa, grâce à la subvention de l’Etat», argue-t-il.
Selon Pape Abdoulaye Seck, l’Etat a également pris des dispositions pour permettre à la Sonacos de disposer d’un budget conséquent afin de faire face à ses engagements. Il renseigne que l’enveloppe financière mise à la disposition de la Sonacos s’élève à 34 milliards FCFA. «Nous sommes en train de réfléchir et de tout mettre en œuvre pour que les Opérateurs privés stockeurs (Ops) puissent aussi disposer d’un financement conséquent au niveau des banques, afin que la collecte se fasse dans de bonnes conditions», a indiqué le ministre qui annonce que la campagne va atteindre sa vitesse de croisière dans les prochains jours.
LES LENTEURS DANS LE PAIEMENT DES CHEQUES
A l’heure actuelle, indique Pape Abdoulaye Seck, il est tout à fait prématuré de tirer le bilan de la présente campagne de commercialisation. Le directeur de la Sonacos Pape Dieng qui était aux côtés du ministre a soutenu que les opérations se déroulent normalement au niveau de sa boite. A l’en croire, la Sonacos dispose d’assez de liquidités pour payer les factures à sa charge. Cependant, Pape Dieng reconnaît des lenteurs dans la procédure de décaissement. Ce qui explique, selon lui, que le traitement se fait au bout de sept à dix jours. «Entre la réception, l’envoi des documents, les factures qui doivent être visées par le directeur d’usine, le représentant de la banque, cela nous parvient à peu près sur deux à trois jours. Ensuite, nous avons deux à trois jours au niveau de la comptabilité pour le traitement.
Après avoir traité, les chèques sont émis. Les chèques sont retournés au niveau des usines de Louga, de Diourbel, de Kaolack et de Ziguinchor. Cela fait à peu près un total de dix (10) jours», soutient Pape Dieng. Il s’avère aussi que beaucoup de points de collecte ne sont pas encore fonctionnels. Mais le ministre de l’Agriculture promet d’apporter une réponse aux problèmes identifiés. «A chaque fois qu’un problème se présente, on essaiera de trouver des solutions et on fera preuve aussi d’anticipation», assure Pape Abdoulaye Seck.
LES HUILIERS TOURNENT A PLEIN REGIME
Dans les huileries visitées hier par le ministre de l’Agriculture et sa délégation, les opérations de collecte se déroulent bien, si l’on s’en fie à leurs responsables. Selon le directeur de la Sonacos, Pape Dieng, le cout du tonnage réceptionné par la Sonacos s’élève à 2 milliards de francs Cfa depuis le démarrage de la commercialisation. Ceci, dans les usines de Kaolack, Diourbel, Ziguinchor et Louga. La sommes de 1,5 milliard a déjà été payée. L’objectif de la Sonacos est de collecter 200.000 tonnes. L’usine Copéol a, de son côté, réceptionné 16.702 tonnes à la date d’hier. La cadence de réception est en moyenne 960 tonnes par jour. Le paiement des factures se fait dans les 24 heures. D’après le responsable de la collecte, Abdou Aziz Lo, la Copéol attend 56.000 tonnes de l’Asprodeb dans le cadre de la contractualisation. D’une capacité de trituration de 100.000 tonnes d’arachides, la société Wao, s’est, quant à elle, fixée un objectif de 70.000 tonnes. Wao a déjà réceptionné 9.500 tonnes et sa cadence de réception est actuellement de 700 tonnes, soit 20 camions par jour
MADICKE NIANG PROMET LE FEU A MACKY LE 31 DECEMBRE
Macky Sall ne peut pas échapper à un deuxième tour lors de la prochaine présidentielle.
C’est la conviction fortement réaffirmée par Me Madické Niang qui animait hier une conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé l’arrivée de trois autres anciens candidats dans sa coalition. Parmi les nouveaux recrus de l’ex-ministre de la Justice, on peut citer le Pr Hamidou Dathe et le patron de L2m Ibou Yago Ndiaye.
Madické Niang est un homme comblé et ne s'en cache pas. Douze candidats à la candidature se sont désistés par «patriotisme» et ont rejoint la coalition Madické 2019. Il s'agit du ministre d'Etat Habib Sy, l’ex-ministre Aminata Lô, Ngouda Fall Kane, Niaga Fall, Ndella Madior Diouf, Djibril Diop, Bassirou Fall, Ndèye Selbé Diouf, Mamadou Fadel Niang, Bassirou Seck, le Pr Coumba Ndofène Ndiaye, Massamba Diop, Ousmane Ndoye, Serigne Modou Bousso Dieng, Mor Sylla et Modou Diop. Tous ces candidats à la candidature, indique Me Madické Niang, ont décidé de le soutenir en perspective du scrutin du 24 février. Face à la presse hier, l’ancien ministre des Affaires étrangères a commencé par la présentation de ses nouveaux «recrus ».C’est le Pr Hamidou Dathe, patron du L2m, qui s’est chargé de présenter Ibou Yago Ndiaye et le leader de plateforme Fal 2019, Modou Niara Diouf, dit Pape Diouf.
Renchérissant, Me Madické Niang a dépeint l'ambassadeur Ibou Yago Ndiaye comme un diplomate chevronné et un patriote. «C'est un homme représenté dans tout le Sénégal car il est très proche des citoyens. Grâce à son entregent, beaucoup de chefs religieux ont bénéficié de financement pour des projets dans leurs localités respectives», dit Madické Niang. Et d’ajouter : « Il est à savoir aussi que je suis un homme très fidèle et qui veut servir un pays et c'est pour cela que j'ai décidé d'être candidat». Se réjouissant par ailleurs d'avoir atteint le nombre de parrainages requis, il ne boude guère son plaisir d’être soutenu par tous ces candidats à la candidature.
MADICKE NIANG : «NOUS AVONS LA POTENTIALITE DE FAIRE TOMBER MACKY SALL»
Très en verve, Madické Niang a tressé une couronne de lauriers au Pr de Mathématiques, Hamidou Dathe qui a décidé aussi de soutenir sa candidature. «M. Dathe a participé aux dernières législatives, mais il a décidé de me soutenir en perspective de la présidentielle. Notre coalition est devenue l’une des coalitions les plus fortes. Nous avons la potentialité de faire tomber Macky Sall», hurle le patron de la coalition Madické 2019 qui prévoit de dévoiler son programme le 1er janvier prochain. Loin d’être fortuite, cette date sera l’occasion pour l’avocat de démonter l’argumentaire que le Président Macky Sall va développer dans son traditionnel message à la nation du 31 décembre. Il estime que son programme repose sur des valeurs fondamentales. «Nous voulons gouverner autrement. L'indépendance de la Justice ne sera plus remise en cause. Chaque Sénégalais retrouvera la voie de la dignité», a-t-il promis. A la suite de l’ex-chef de la diplomatie sénégalaise, le leader de L2m Ibou Yago Ndiaye a affiché sa très grande satisfaction. «C'est le fleuve qui se jette dans la mer. Ensemble, nous pouvons soulever des montagnes. Je suis convaincu qu’au soir du 24 février, on pourrait aller au 2ème tour et gagner l’élection présidentielle». Très remonté par ailleurs, il dénonce le fait que des mosquées soient peintes en marron beige. «Nous sommes passés de lutte contre la pauvreté à la lutte contre l'extrême pauvreté. Une pauvreté qui a atteint, au delà de certaines considérations, les cœurs. Tous les secteurs agonisent», clame-t-il. Le diplomate n'a pas manqué aussi de donner des gages permettant de remporter la victoire finale.
L'enseignant- chercheur, le Pr Hamidou Datte, président du Cadre de réflexion pour un développement intégral (Crédit), est revenu sur les raisons qui l’ont poussé à renoncer à sa candidature. «Nous avons battu campagne dans le camp du Non lors du référendum et participé aussi aux dernières élections législatives. Nous avons évalué nos signatures, mais nous avons décidé au final de nous engager dans la coalition Madické 2019. Nous avons vu en lui une personne qui peut enclencher l'alternative. Il répond actuellement à notre vision», a déclaré le Pr Dathe qui n’a pas manquer de s’attaquer au parrainage qui, selon lui, a été appliqué de la manière la plus inconséquente. Une position que partage Me Madické Niang qui considère que le parrainage est un recul démocratique appliqué dans trois pays. «Le président de la République a institué cela, mais une fois au pouvoir, je vais le supprimer. Ce n’est pas de cette manière que l'on aura des candidats crédibles. C'est au peuple d'en juger. Nous allons faire face et l'expression population le fera partir. Nous allons innover en le laissant parler le 31 décembre et le 1er janvier, nous allons parler et exposer notre programme aux Sénégalais», annonce l’ancien ministre de la Justice. Il ajoute qu’il s’apprête de nouveaux candidats qui ont même déjà déposé leur dossier candidature au niveau du Conseil constitutionnel.
«LA LEGITIMITE D’UNE REELECTION DU PRESIDENT MACKY SALL EST INCONTESTABLE»
Me Ousmane Ngom et son mouvement «Liberal Ca Kanam» ont investi hier le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) pour la présidentielle de 2019.
Rassuré et confiant du choix porté sur la personne de Macky Sall, l’ancien ministre de l’Intérieur sous Abdoulaye Wade a estimé que la légitimité d’une réélection du Président sortant est incontestable.
«Rebâtir ensemble le Sénégal avec Macky Sall (RES 2019)». Tel est le nom du mouvement mis sur pied par Me Ousmane Ngom pour accompagner le président de la République en quête d’un second mandat. Lors de la cérémonie de lancement hier, l’ancien ministre d’Etat sous Abdoulaye Wade, qui a entre-temps rejoint Macky Sall, a d’abord expliqué les raisons pour lesquelles il soutient le chef de l’Etat. Outre son bilan élogieux et éloquent, affirme-t-il, Macky Sall présente de belles perspectives pour le pays au terme de son premier mandat. C’est pourquoi, il estime que la légitimité d’une réélection du Président Macky Sall est incontestable. Mieux, il affirme que c’est parce qu’on est dans un Etat de droit, dans une démocratie qu’on est obligé de passer par l’épreuve des élections du 24 février 2019. « Mais les élections auraient pu déjà être faites naturellement par l’adhésion simplement des populations partout où le Président Macky Sall est passé. On aurait pu économiser de l’argent si la confiance était la chose mieux partagée par la classe politique sénégalaise. Mais, on nous aurait très vite accusés d’être des antidémocrates ou des autoritaristes ou des gens qui veulent s’accaparer du pays. C’est pourquoi, nous sommes prêts à passer par cette épreuve de feu qui sera une promenade de santé pour le Président Macky Sall», a-t-il expliqué.
Par ailleurs, Ousmane Ngom a tenu à livrer les clés de la victoire pour Macky Sall. Selon lui, la mouvance présidentielle a le meilleur candidat qui est le seul à détenir les trois clés de la victoire parmi tous les prétendants au fauteuil présidentiel. «La première clé de la victoire, c’est le bilan élogieux dont je viens de parler avec une mise en œuvre réussie du Plan Sénégal émergent (PSE) unanimement reconnu tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur du pays par toute la communauté internationale. La deuxième clé de la victoire, c’est une vision d’avenir avec la place stratégique de notre pays jusqu’en 2035. Et ce plan est déjà soutenu par toute la communauté internationale. Et la troisième clé de la victoire, c’est l’adhésion populaire à la personne du Président Macky Sall et à sa politique. Et ceci est attesté par les énormes masses populaires qui gravitent partout, surtout à l’occasion de ses tournées économiques», a-t-il indiqué.
MAHAMMAD BOUN ABDALLAH DIONNE : «IL Y A DES LIBERAUX SAUVAGES»
Prenant la parole, le Premier ministre s’est réjoui d’avoir un allié comme Ousmane Ngom qui, rappelle-t-il, a été le premier libéral à venir soutenir son frère Macky Sall. D’ailleurs, il pense que cela a porté bonheur au chef de l’Etat qui, au fur et à mesure, a vu la famille libérale se regrouper autour de sa personne. Toutefois, Mahammad Boun Abdallah Dionne a attiré l’attention de l’assistance sur l’existence de libéraux sauvages parmi lesquels il extirpe me Ousmane Ngom, Serigne Mbacké Ndiaye, Modou Diagne Fada, entre autres. «Vous n’en faites pas partie. Vous êtes des libéraux sociaux. Vous êtes pour l’économie de marché, mais contre la société de marché qui est la jungle économique et politique», a-t-il déclaré.
Poursuivant, il souligne que Macky Sall est un véritable libéral social. Et ceci transparait, dit-il, dans sa politique notamment par la mise en place de la Délégation à l’entreprenariat rapide (DER) ; de la Couverture maladie universelle, des bourses de sécurité familiales (BSF), entre autres. En outre, le Premier ministre demeure convaincu que malgré tout le vacarme noté autour du scrutin présidentiel, l’affaire est déjà pliée. Pour lui, il n’y a pas meilleur indicateur que le référendum de 2016 et les Législatives de 2017. « Le référendum était un baromètre. Il s’agissait de dire si Macky Sall devrait continuer ou pas.
A l’issue, il a remporté la consultation populaire à hauteur de 63%. Pour ce qui est des élections législatives, la coalition présidentielle a obtenu 125 sièges à l’Assemblée nationale, une majorité absolue qui soutient Macky Sall. Et nous pensons que cette loi des séries va continuer», a indiqué le chef du Gouvernement. En définitive, le Premier ministre a égratigné les candidats qui ont des ambitions présidentielles et qui lors des dernières législatives sont passés grâce au système du plus fort reste. « Qu’ils sachent que le système du «plus fort reste » ne marche pas dans un scrutin présidentiel », a-t-il conclu faisant ainsi allusion à Ousmane Sonko qui, par la force des choses, est devenu un challenger au Président sortant.
NDEYE DJAL A TENTE D’ENLEVER DES ENFANTS DE 8, 6, 2 ANS ET UN BEBE D’UN AN
Le phénomène traumatisant des rapts d’enfants va-t-il refaire surface avec l’approche de l’élection présidentielle de février 2019.
Espérons que non. Si l’on en fait état, c’est parce qu’une femme de 33 ans, Ndèye Djal, a été arrêtée hier, jeudi 27 Décembre 2018, par les éléments du Commissariat de Pikine pour tentative d’enlèvement d’enfants. Elle était avec 4 bouts de bois deDieu âgés de 8, 6, 2, et 1 ans. L’une des petites portait le plus jeune au dos.
Selon certaines sources proches de l’enquête, même si elle l’a nié, la jeune femme aurait agi avec la complicité d’un individu qui l’attendait à bord d’un véhicule pour amener les enfants Dieu sait où. Mais c’était sans compter avec la vigilance de la population qui a flairé le coup et alerté les policiers. La victime aurait remis des pièces de 100 Fcfa aux victimes pour les entraîner dans un piège. Les faits se déroulés à Tally Boubess vers 10 h.
Une enquête a été ouverte. Les témoins n’ont pas pu relever le numéro d’immatriculation de la voiture stationnée et qui attendait le moment propice pour prendre les enfants. Des rumeurs soutiennent qu’il s’agit de la sœur du lutteur Ama Baldé, mais nos sources n’ont pas pu le confirmer.
Cependant, à en croire nos informateurs, la suspecte est la petite fille du lutteur Fodé Baldé, plus connu sous le nom de Fodé Doussouba qui a fait les beaux jours de la lutte vers les années 60.
Natif de Kolda, il habitait à Pikine Darou Khoudouss et a laissé une quinzaine d’enfants à sa mort.
LES GERMES D’UNE FAIBLESSE
Pour expliquer les freins et engager une croissance durable pour le Sénégal, Macky Sall, à l’occasion de la 8ème édition du Groupe consultatif à Paris, a mentionné la faiblesse du système éducatif sénégalais.
Au lieu d’être un fer de lance pour impulser le développement, l’enseignement supérieur et la formation professionnelle en constituent des chapes. Qu’est-ce qui explique cette situation ? Convoquons les autres ordres d’enseignement (élémentaire, moyen et secondaire) pour expliquer les facteurs de contreperformances d’un secteur à milliards.
«Les faiblesses du système éducatif entravent la capacité du Sénégal à soutenir l’économie avec une main d’œuvre qualifiée, pénalisant ainsi, la compétitivité des entreprises, la productivité des travailleurs». Ces propos sont du président de la République qui l’a fait savoir à l’occasion de la 8ème édition du Groupe consultatif tenue à Paris, les 17 et 18 décembre derniers. A l’entendre parler, l’on se rend compte que Macky Sall pointe du doigt la très problématique et controversée adaptabilité formation et emploi. Autrement dit, il repose sur la table la sortie des étudiants dont les profils ne répondent plus aux exigences du tissu économique. Ainsi, les sous-secteurs de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle constituent des freins au développement d’un pays qui aspire à l’émergence. Qu’est-ce qui explique cette situation dans un pays comme le Sénégal qui consacre 35% de son budget national au secteur ? Les sous-secteurs sont-ils dans une mouvance de promouvoir la qualité des offres de formation ?
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET FORMATION PROFESSIONNELLE : LOIN DE LA REUSSITE !
Au regard du désespoir des étudiants à ne pas pouvoir poursuivre leurs études dans les universités sénégalaises et de multiplier leurs efforts pour étudier à l’étranger, on comprend aisément que nos établissements – la plupart - d’enseignement supérieur n’offrent plus une issue heureuse. Dans un environnement très problématique, l’éducation supérieure est confrontée à des taux d’échec élevés. «De 37,04% en 2012-2013, le taux de réussite est passé à 41,53% en 2014 au premier cycle (L1, L2, L3) », avait fait savoir le recteur de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), Pr Ibrahima Thioub.
«Depuis plusieurs décennies, l’éducation supérieure du Sénégal, surtout au niveau du premier cycle, est confrontée à des taux d’échec très élevés. Dans certaines facultés, il n’est pas rare de voir moins de 20 % d’étudiants qui réussissent en première année», ajoute Mamadou Vieux Sané Ph.D en Administration de l’éducation à l’université du Québec à Montréal-UQÀM, dans une contribution intitulée : l’échec scolaire dans les universités publiques du Sénégal en date de 2015.
L’ORIGINE D’UNE FAIBLESSE DU SYSTEME
En parlant de la faiblesse du système éducatif, le président de la République n’a peut-être pas tort de faire un constat alarmant d’un secteur pour en impulser suffisamment de changement. Quels sont les germes d’une faiblesse du système qui fait de la qualité des enseignements, apprentissages une sur-priorité à travers le Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet) ?
Pour expliquer cette situation, convoquons les autres ordres d’enseignement étant entendu que l’éducation est une continuité. L’acquisition et la maitrise des fondamentaux est une condition pour la réussite. Ici aussi, en 2018, les résultats du Bac (35%), du Bfem (52,11%) et du Cfee (55,47%) prouvent à suffisance que le système éducatif est dans un cycle de contreperformances. Dans le cadre du programme international pour le suivi des acquis des élèves présenté récemment à Dakar, il ne s’agit pas d’analyser les résultats scolaires, précise d’emblée Serigne Mbaye Thiam. Pour le ministre de l’Education nationale, il est question de voir le profil de l’apprentissage et d’étudier les éléments de contexte social, démographique, économique qui expliquent les résultats scolaires et ensuite explorer les facteurs de réussite.
«Au niveau des filles et garçons, la disparité n’est pas énorme, sauf en mathématiques. Les garçons ont le meilleur résultat que les filles », déclare le ministre, à l’occasion de la présentation du rapport Pisa/D.
Dans ce cas que dit le programme jangandoo de 2016 ? Les performances des élèves en lecture, mathématiques et culture générale connaissent un faible taux de réussite. Sur 22 000 enfants, seuls 20% ont réussi au test, indiquent les résultats de l’enquête 2016, pilotée par le Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (Lartes-Ifan).
L’étude démontre que les «enfants ont des difficultés dans les disciplines fondamentales comme la lecture, les mathématiques, surtout dans le domaine de la compréhension et de la résolution des problèmes». Le Laboratoire propose des programmes de remédiation pour que la tendance soit renversée.
Le rapport de performance du secteur de l’Education et de la Formation de mars 2017 souligne que 41,60% des élèves ont eu un seuil minimum de maîtrise en lecture au CP, contre 49,30% en mathématiques. Pour le CE2, 32,0% élèves ont eu un seuil minimum de maîtrise en lecture, contre 33,40% des élèves en mathématiques. Par conséquent, le taux d’achèvement de l’élémentaire est de 61,82% en 2017 pour une cible de 62,43%, soit un écart négatif de -0,61%.
Pour le taux d’abandon dans le primaire, en 2017, il a atteint 10,28%. Ce taux est plus élevé chez les garçons (11,01%) que chez les filles (9,6%). Selon le niveau, les plus forts taux d’abandon sont notés au CM1 (16,93%), au CI (10,55%) et au CE1 (8,53%). On note aussi, à ces différents niveaux que les garçons abandonnent l’école plus que les filles, lit-on toujours dans le rapport de performance.
Les principales raisons invoquées ici, sont les longues distances parcourues par les élèves, surtout en milieu rural et les écoles à cycle incomplet qui constituent aussi des obstacles, dans la mesure où le redoublement y est souvent impossible. S’y ajoutent l’absence ou la fermeture de cantines scolaires dans certaines localités et le manque d’eau et de toilettes fonctionnelles séparées surtout pour les filles. Sans oublier le faible pourcentage d’éducateurs qualifiés qui a connu une hausse en passant de 34,13% à 36,87% entre 2016 et 2017. Cela s’explique par la réforme concernant la formation initiale des éducateurs recrutés à travers le CREM (sortie avec des diplômes en fin de formation), mais aussi, de plus en plus les éducateurs en activité dans les structures privées et communautaires font les examens professionnels comme le CEAP et le CAP en candidature libre, indique le rapport.
Au niveau du moyen, le taux d’achèvement est de 37,05% tandis que celui de redoublement est de 19,14%. Pour le taux de redoublement, on nous signale que les statistiques ne sont pas pour l’instant disponibles pour 2017. En 2016, il est de 19,14% et est nettement au-dessus de la valeur cible de l’année qui est de 10%, soit un écart positif de 9,14 points de pourcentage.
Le secondaire général enregistre un taux de redoublement de 20,46% en 2016, soit une baisse de 3,14 points par rapport à l’année de référence 2015 (23,6%).
LES FONDAMENTAUX FAUSSES
Si on convoque des documents tels que l’annuaire statistique de 2015 ou encore le rapport national sur la situation de l’éducation de 2016, tout porte à croire que les fondamentaux d’une éducation de qualité sont faussés au départ. La quasi-inexistence des outils pédagogiques dans les classes, les équipements scolaires, la faible organisation des évaluations standardisées et le déficit d’enseignants constituent des facteurs qui favorisent un échec du système. Le rapport alternatif de suivi citoyen de la politique éducative au Sénégal 2015-2017 de la Cosydep fait état de la persistance des abris provisoires avec un niveau de résorption très faible. Sans oublier que le ratio est aujourd’hui d’un inspecteur pour 250 enseignants. Ce qui impacte la qualité de l’encadrement des enseignants.
LE SYTJUST ACCULE ISMAÏLA MADIOR FALL
En attendant la grève illimitée, le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust), a décrété hier, jeudi 27 décembre, 48 heures d’arrêt de travail.
Le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust), en grève de 48 heures avant un durcissement de son mouvement d’humeur, était en conférence de presse hier, jeudi 27 décembre. A l’occasion, les travailleurs de la justice ont attaqué leur ministre de tutelle, Ismaïla Madior Fall qu’il accuse d’avoir bloqué la mise en œuvre des engagements de l’Etat.
Aya Boun Malick Diop et ses collègues comptent ainsi tenir tête à leur ministre de tutelle. Ils restent convaincus que le blocage de la mise en œuvre des directives présidentielles les concernant est imputable au Garde des sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall. Les travailleurs de la justice estiment qu’aussi bien le président de la République que le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan avaient donné des engagements pour la matérialisation des décisions présidentielles.
Pis, Aya Boun Malick Diop et compagnie jugent que le ministre de la Justice pose des actes qui n’ont d’autres intérêts que de remettre en cause la volonté du chef de l’Etat. Par ailleurs, les travailleurs de la justice mettent en garde contre une substitution des greffiers, par d’autres fonctionnaires de l’Etat pour assurer leur travail qui leur est dévolu, une fois que la grève totale est entamée. «Ils ont décidé d’endiguer notre mouvement par le déploiement de gendarmes, d’agents de l’administration pénitentiaire pour se substituer aux travailleurs de la justice. Mais, d’ores et déjà, nous disons à l’opinion publique qu’ils vont subir un échec cuisant», disent-t-ils.
Pour rappel, les travailleurs de la justice ont enclenché depuis en certain temps, un mouvement de contestation. Des sit-in ont été organisés tous, les lundis, à l’échelle nationale devant les tribunaux du pays. Une marche de protestation nationale a été aussi tenue le mercredi 12 décembre dernier. La société civile a cherché à jouer aux pompiers dans ce bas de fer. Une médiation qui n’a pas encore porté ses fruits. Le Sytjust et le gouvernement avaient trouvé un accord, le 17 octobre 2018, au terme duquel il devait y avoir une augmentation de salaires dès fin novembre 2018. Une hausse qui n’est pas encore effective.
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QUELLE JUSTICE POUR LES SÉNÉGALAIS ?
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - Des citoyens s’interrogent de plus en plus sur la crédibilité d’un pouvoir judiciaire sous la commande du président de la République
Jallo Jerry et Oumar Niane |
Publication 28/12/2018
#Enjeux2019- La justice sénégalaise est au banc des accusés. Marqués par les différentes affaires ayant ponctué le septennat finissant, beaucoup de citoyens s’interrogent sur la crédibilité d’un pouvoir judiciaire sous la commande du président de la République.
Voir la Vidéo.
UN QUOTA DE 42400 TONNES SERA ALLOUE PAR MOIS
Les meuniers et industries du Sénégal ont procédé hier, jeudi 27 décembre, à la signature d’un protocole d’accord en vue de corriger les perturbations dans le secteur de la farine.
La signature effectuée par l’Association des meuniers industriels du Sénégal s’est déroulée en présence du ministre du Commerce, Alioune Sarr. « Le prix du sac de farine va revenir à la normale, c’est-à-dire 16200 francs et la farine améliorée sera cédée à 16700 francs. Une fois qu’on a relevé le prix du sac de farine, on va procéder à un quota. Chaque meunier aura droit à une quantité qui lui sera octroyée durant le mois et le cumul de ces quotas individuels répond à la demande nationale et même sous-régionale parce que dans ces quotas, la farine exportée est comprise. Si on s’en tient à l’évaluation, on aura donc une quantité de 42400 tonnes de farine qui sera mise à la disposition des consommateurs directs », a fait savoir Claude Demba Diop, président de l’Association des meuniers industriels du Sénégal.
Ainsi, une sanction de 15% sera appliquée sur tout dépassement du quota alloué. « A la fin de chaque trimestre, on va évaluer ceux qui ont respecté les quotas consensuels et ceux qui ne l’ont pas respecté seront sanctionnés. Il y a une double sanction : celle réglementaire et celle en interne qui est de 15%sur tout dépassement et cette amende sera reversée à l’Amis pour son fonctionnement », a-t-il souligné.
L’OPPOSITION REMET ÇA
Branle-bas général au niveau des partis de l’opposition pour la marche organisée, ce vendredi, à Dakar.
Moins de quarante-huit heures après la fin du dépôt des dossiers de candidature à la présidence, au niveau du greffe du Conseil constitutionnel, l’opposition accélère la cadence pour l’organisation d’une élection «juste, transparente et démocratique ». Pour autant, elle sonne la grande mobilisation pour une marche ce jour, vendredi 28 décembre, à Dakar. Principaux griefs des partis de l’opposition contre le « Macky» : le refus du supposé « hold-up électoral » que préparerait le régime en place, la gestion dite «solitaire » du fichier électoral, la « confiscation » des cartes d’électeur par le pouvoir en place, voire l’organisation du scrutin présidentiel par le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, qualifié de ministre partisan.
Devant partir de la place de l’Obélisque pour aboutir au rond-point RTS, la énième initiative du camp opposé au président Macky Sall pour contester le pilotage du processus électoral vers février 2019 risque de ne pas être de tout repos. Pour cause, plus que jamais déterminé à arriver à ses fins, le camp anti-Macky a encore décidé de battre le macadam à Dakar, ce vendredi, après la prière du « Tisbar » à 15h.
L’opposition compte marcher pour exiger l’«organisation d’une élection présidentielle juste, transparente et démocratique ». Cette marche est la énième faite par les opposants au pouvoir de Macky Sall, pour exiger entre autres une personnalité neutre pour l’organisation de l’élection présidentielle. Pour cause, ils considèrent l’actuel ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, comme «juge et partie» et sans bonne foi, surtout après sa déclaration où il disait qu’«il mettrait tous les moyens à sa disposition pour réélire le candidat Macky Sall».
Dans la même foulée, l’opposition, avec à sa tête le Pds, dénonce la « gestion solitaire et opaque du fichier électoral » et exige que ce fichier électoral soit mis à leur disposition comme indiqué par la loi, d’autant plus que 0,8% de ce fichier leur est exigé, suite à l’introduction de la loi sur le parrainage. A ce niveau, l’esquisse de fichier électoral mise à la disposition des experts de l’opposition par la Direction de l’autonomisation du fichier (Daf) n’a pas reçu l’agrément du camp opposé à Macky Sall qui y voit une subtile manigance du pouvoir qui détiendrait en fait trois fichiers à sa disposition pour leurrer l’opposition.
A soixante jours de l’élection présidentielle, les réclamations de la plateforme de l’opposition sont bien loin de se terminer. La distribution des cartes d’électeur est toujours à l’ordre du jour pour l’opposition, car elle juge que le pouvoir en place est dans une logique de « confiscation des cartes d’électeur » surtout dans les zones où le « Macky » n’a pas la faveur des populations. Enfin, la sécurisation de l’élection présidentielle reste une préoccupation majeure de l’opposition. Pour cause, elle soupçonne une « tentative de coup d’État électoral » non seulement avec les divers « dysfonctionnements » constatés dans le pilotage du processus électoral, mais encore avec le maintien ou nomination de certaines personnalités au niveau certaines institutions parties prenantes du processus électoral, à l’image de la Cena et du Cnra.