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18 septembre 2025
PAR MOMAR DIENG
PREMIER TOUR !
Résumer une élection présidentielle à deux tours en une seule manche dans le contexte d’un mécontentement populaire audible et visible jusque chez les morts n’est possible que par la technique
Gagner une élection présidentielle à deux tours dès le…premier tour relève d’un tour de force peu commun, surtout au Sénégal. Pour y arriver, il faut avoir été proprement irréprochable pendant un septennat dans la gouvernance publique, dans ses rapports avec les citoyens électeurs, dans la lutte contre les inégalités de toutes sortes, dans le fonctionnement des services sociaux de base, dans l’Education et l’Enseignement supérieur, dans les secteurs vitaux de l’économie nationale, etc.
Des investissements massifs mais souvent désordonnés ont été réalisés dans l’Agriculture – en dépit des manipulations des statistiques relevées par nombre d’experts du domaine ; l’électricité s’est améliorée en termes de distribution notamment ; des pistes rurales et semi-urbaines sortent de terre…
Mais cela suffit-il quand des milliers de travailleurs ont perdu leur jobs à travers la déliquescence du tissu économique des Pme/Pmi ; quand le capital étranger, impitoyable et cynique, capte des centaines de milliards de francs en marchés publics avec l’aide intéressée des gouvernants ; quand les hôpitaux peinent à s’approvisionner en produits de base faute de ressources ; quand la pauvreté envahit les rues et ruelles des centres urbains ; quand les acteurs socio-éducatifs exigent le respect de la parole donnée trop souvent bafouée de l’Etat ; quand le Prince tout-puissant – d’aucuns indexent la princesse – protège de manière grotesque des ouailles qui méritent de faire face à la justice pendant que d’autres sont victimes d’harcèlement sans fin…
Résumer une élection présidentielle à deux tours en une seule manche dans le contexte d’un mécontentement populaire audible et visible jusque chez les morts n’est alors possible que par la technique. Comme aux législatives de juillet 2017…
DIOURBEL : LA DER INJECTE 1 MILLIARD 711 MILLIONS
"Nous avons reçu 360.000 dossiers et nous procédons par phase en nous assurant, conformément à l’objectif de territorialisation, de toucher toutes les communes’’ Pape Amadou Sarr.
La délégation générale à l’entreprenariat rapide (DER) a donné suite à 4873 demandes de financement dans la région de Diourbel (centre), pour un montant global de 1 milliard 711 millions 376.120 FCFA dont les bénéficiaires, principalement des femmes, sont répartis à travers différents Groupements d’intérêt économique (GIE) opérant dans le Baol.
De ce total, 426 millions 62.655 FCFA sont revenus à 130 bénéficiaires ne faisant pas partie du volet "autonomisation" des missions de la DER, a-t-on appris vendredi lors d’une cérémonie de remise de chèques aux bénéficiaires.
"La région de Diourbel regorge d’énormes potentialités à inscrire dans les actions de la DER’’, a souligné le délégué général, citant des secteurs comme l’agriculture, l’artisanat, l’économie numérique, l’élevage, les multiservices, la pêche, les services, le transport et la logistique.
"Nous avons reçu 360.000 dossiers et nous procédons par phase en nous assurant, conformément à l’objectif de territorialisation, de toucher toutes les communes’’, a ajouté Pape Amadou Sarr.
Les financements de la DER ont selon lui contribué à augmenter la bancarisation à Diourbel, où 4800 comptes ont été ouverts, sans compter "la création d’un historique de crédit avec les institutions financières pour assurer les financements ultérieurs".
L’adjoint au gouverneur chargé du développement, Sidy Sarr Dièye, présent à cette cérémonie, a exhorté les bénéficiaires à faire un bon usage des sommes allouées mais surtout à rembourser leurs prêts.
FESTIVAL DES CONTINENTS DE CHERBOURG
Le Festival Festival international de folklore et de percussions (FESFOP) et le Festival des continents de Cherbourg (France) seront jumelés prochainement.
Le Festival Festival international de folklore et de percussions (FESFOP) et le Festival des continents de Cherbourg (France) seront jumelés prochainement, a-t-on appris de la partie française.
"Le partenariat est déjà conclu, il ne reste que la formalisation du projet", a annoncé Boubekeur Khelfaoui, président du Festival des continents de Cherbourg, vendredi à Louga, à l’ouverture de la 18e édition du FESFOP portant sur le thème "Diversité, coopération, développement durable".
M. Khelfaoui dit avoir été invité au FESFOP "pour amorcer le jumelage’’ avec le festival des continents de Cherbourg, une initiative que les deux parties sont appelées à "concrétiser prochainement".
"Nous voulons traduire ce Festival et le monter à l’extérieur en tant qu’image de notre Afrique", a dit Boubekeur Khelfaoui, en parlant du Festival des continents de Cherbourg.
Selon lui, le Festival international de folklore et de percussions de Louga compte "un certain nombre d’activités qui démontrent à quel point la culture africaine est vaste et variée". "C’est une structure de rassemblement et de création qui constitue une vitrine de l’Afrique à l’extérieur", a-t-il ajouté.
Le FESFOP "constitue un modèle achevé" de ce que le ministère de la Culture du Sénégal attend d’un festival international, estime de son côté le directeur des arts du Sénégal, Abdoulaye Koundoul.
"Ce que nous sommes en train de vivre ici constitue le modèle à répliquer. Ce qui est étonnant avec le Festival, c’est sa capacité à générer des projets culturels chaque année", a-t-il relevé, se réjouissant du jumelage annoncé entre le FESFOP et le Festival des continents de Cherbourg.
"Nous ne cessons’’ de donner "en exemple’’ le FESFOP et de "demander aux autres promoteurs de festival de l’imiter", a soutenu le directeur des arts, jugeant que le thème de cette 18ème édition du FESFOP "est approprié et constitue une préoccupation majeure pour le gouvernement".
M. Koundoul note que "la culture est le meilleur moyen pour combattre tous les fléaux dont souffre une société. Il faut y croire et le parfaire de jour en jour".
«L’OBTENTION DU MINIMUM REQUIS NE PRESAGE PAS DE LA RECEVABILITE»
Le Conseil constitutionnel a démarré ce vendredi 28 décembre 2018 les séances de vérification des parrainages. Cette opération est une étape du processus d’examen des conditions de recevabilité des candidatures qui sont cumulatives.
Le Conseil rappelle à cet égard : d’une part que l’obtention du minimum requis des électeurs inscrits au fichier et du minimum requis par région ne préjuge pas de la recevabilité des candidatures ; d’autre part que la recevabilité s’apprécie au regard de l’ensemble des conditions exigées par les dispositions conditionnelles, législatives et règlementaires et sera l’objet d’une décision du Conseil constitutionnel arrêtant la liste des candidats.
«LEUR PRISE EN CHARGE N’EST PAS PREVUE DANS LE BUDGET»
Le ministère de l’Education nationale réagit et apporte des explications sur les raisons pour lesquelles le gouvernement n’a pas donné une suite favorable à la demande des grévistes de la faim de certains sortants de la promotion 2013 de la Fastef
Pour le ministère, leur prise en charge salariale n’est pas prévue dans le budget.
Les grévistes de la faim de la Fastef vont garder leur mal en patience. Le ministère de l’Education nationale, qui apporte des précisions sur les raisons pour lesquelles les grévistes de la faim de la promotion 2013 de la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation (Fastef) ne sont pas recrutés dans la Fonction publique, n’est pas dans une logique de négociation. Dans un communiqué, le ministère rappelle que les recrutements dans la Fonction publique pour servir dans le secteur de l’Education se font sur la base de concours, des besoins en enseignants exprimés par le ministère et en fonction des postes budgétaires dûment autorisés.
En d’autres termes, explique le communiqué, pour qu’un «enseignant soit recruté, il faut d’abord que son profil corresponde à un déficit d’encadrement et ensuite que sa prise en charge salariale soit prévue dans le budget», fait-il savoir. Or, écrit le ministère de l’Education nationale, «ces grévistes de la faim ne répondent à aucun de ces critères puisqu’ils ont effectué leur formation à la Fastef sans que le ministère de l’Education nationale ne l’ait demandée. Ils ont donc eux-mêmes payé leur formation ; d’où le nom de sortants de la Formation payante. En conséquence et de plus, les crédits nécessaires à leur rémunération n’ont jamais été budgétisés», explique-t-il.
En outre, le ministère renseigne que ces sortants ont effectué leur formation de leur propre chef et sans aucun engagement de l’Etat de les recruter à leur sortie, tout comme l’Etat ne prend aucun engagement de recruter des sortants de la Faculté de médecine, de la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg) ou d’autres facultés, Ufr et instituts. Il rappelle également que la formation payante, depuis lors abandonnée, a «initialement été instituée pour permettre à ceux qui en seraient diplômés de servir notamment dans l’enseignement privé pour en relever le niveau», renseigne le communiqué.
Le ministère indique qu’en dépit de ces considérations, le gouvernement a pris l’engagement formel de «privilégier», en matière de recrutement, quand un poste budgétaire serait disponible et qu’un besoin en enseignants se manifesterait, les sortants de la Fastef non encore recrutés. Un engagement qui, selon le communiqué, a permis à la majorité des diplômés de la promotion 2013, auxquels il faut ajouter ceux restant de la promotion 2012, d’être recrutés. Apportant des explications pour les sortants non encore retenus, le ministère informe que leur profil ne «correspond toujours pas à des besoins avérés». Il ajoute que ceux-ci sont diplômés dans des disciplines où le système éducatif enregistre en ce moment des surnombres d’enseignants encore sous-employés en deçà de leur crédit horaire.
Depuis quelques jours, certains des sortants de la formation payante, promotion 2013, de la Fastef ont entamé une grève de la faim. Ils réclament au gouvernement leur recrutement dans la Fonction publique. A ce jour, plusieurs d’entre eux ont été acheminés dans les structures sanitaires pour des soins.
MACKY SALL SALUE «LA REVALORISATION DE LA FONCTION ENSEIGNANTE»
BILAN – Suppression des corps émergents, la formation continue…
En présidant hier la cérémonie de remise du grand Prix du chef de l’Etat pour l’enseignant, M. Macky Sall a rappelé l’objectif de cette initiative qui consiste à valoriser la fonction enseignante.
La cérémonie de remise du grand Prix du chef de l’Etat pour l’enseignant a été une occasion pour le président de la République de montrer son engagement pour la revalorisation de la fonction enseignante. Macky Sall, qui tient à la crédibilité de ce prix, a exhorté le jury national «à maintenir et à renforcer au besoin les critères d’attribution du grand prix».
Pour lui, «on n’est pas obligé de le délivrer chaque année». «S’il n’y a pas d’enseignant qui atteint les conditions fixées par le décret, le prix n’est pas décerné», a-t-il rappelé aux membres du jury. D’après le Président Sall, ce prix illustre son ambition de faire de l’enseignant «le premier acteur, le premier bâtisseur de qualité». «Au-delà de la formation, du niveau académique requis, l’enseignant doit être un vecteur de pensée, de créativité, il doit surtout être doté du sens de la communication et de la collaboration», a-t-il dit. A l’en croire, c’est dans ce cadre que des réformes ont été entreprises «dans le recrutement des élèves-maîtres, professeurs» et des dispositions prises pour la formation continue.
Parlant de la «professionnalisation de la fonction enseignante», il renseigne que «la part des enseignants non-fonctionnaires, appelés corps émergents, a considérablement baissé, passant de 65,40% en 2011 à 28% en 2018».
S’agissant des vacataires, il soutient que leur nombre «est passé de 7 785 en 2012 à seulement 86 en 2018». De même, le Président Sall souligne que «les volontaires au nombre de 9 038 en 2012 ont été tous intégrés, entraînant la suppression de ce corps». Pour lui, ces résultats montrent que «la valorisation de la fonction enseignante est devenue une réalité».
Création d’une fondation dédiée aux enseignants
Le président de la République est revenu par ailleurs sur les efforts qui ont été faits pour la satisfaction des revendications des syndicats d’enseignants. D’après lui, beaucoup d’actes ont été posés mais, souligne-t-il, «tout ne peut être supporté par les finances publiques». La trouvaille du chef de l’Etat c’est «d’inventer d’autres mécanismes de financement».
Le Président Sall demande ainsi «au gouvernement de réfléchir sur la possibilité de créer une fondation dédiée aux enseignants». Cela, renseigne-t-il, «en vue de concevoir au profit des adhérents un régime maladie complémentaire encore plus performant, de promouvoir un régime mutualiste, une agence de crédit permettant aux adhérents de faire face à des investissements futurs ; cela, avec des taux bonifiés». D’après Macky Sall, «cette fondation pourrait également poursuivre des objectifs d’aide à l’acquisition, à la construction de logements». «Toutes ces initiatives sont prises pour apporter une réponse à la nécessité absolue de restaurer l’enseignant dans son rôle de vecteur de connaissance, apte à conduire notre pays vers le progrès», a-t-il dit.
L’ECLAIRAGE DE LA MAIRIE DE CAYAR
Au lendemain de la sortie du collectif «Takhawou Cayar» pour contester l’installation d’une usine de fabrique de farine et d’huile de poisson sur leurs terres, les autorités municipales sur place ont fait face à la presse, ce jeudi, dans un souci de recad
Elles accusent cette dernière entité d’être constituée d’«un groupuscule de leaders politiques locaux de l’opposition animés d’une volonté de vouloir saboter le projet».
A la suite de la sortie du collectif «Takhawou Cayar» pour s’insurger contre l’installation d’une usine de fabrique de farine et d’huile de poisson, la mairie de Cayar, par la voix du premier adjoint au maire, a jugé nécessaire d’apporter quelques précisions sur ce qu’elle appelle «l’agitation d’une infime minorité de la population»
. A en croire Alioune Ndoye, «ce collectif ne représente pas les intérêts des populations. Ce sont des politiciens tapis dans l’ombre. Un groupe de jeunes de 10 à 12 personnes qui, depuis l’installation de l’usine, se manifestent parce qu’ils sont contre la politique du gouvernement. Ce sont des opposants et ils sont obligés de râler», dit-il. Et d’expliquer : «Au niveau de Cayar, ce qui s’est passé avec l’usine de fabrique de farine et d’huile de poisson est simple. C’est un promoteur qui est venu avec des Espagnols pour implanter cette usine. Ils ont choisi Cayar compte tenu du poids important de débarquement que nous avons ici. Ensuite, ils ont demandé un terrain qu’ils ont obtenu. Après, ils sont passés par toutes les procédures normales avant de convier un cabinet pour faire une étude d’impact environnemental.» Laquelle étude, poursuit l’élu, «a été adoptée par une validation technique régionale au niveau de Thiès le 12 février 2018. Il s’en est suivi une audience publique qui a été organisée au niveau du Service départemental de pêche pour une validation publique. Et le projet a été adopté par une très grande majorité des populations de Cayar». Ce jour-là, se rappelle Alioune Ndoye, «il n’y avait que trois personnes qui ont levé la main pour dire qu’elles sont contre le projet, mais tout le reste, composé d’acteurs de la pêche, l’avait adopté parce qu’il savait que c’était pour l’intérêt des Cayarois».
Selon lui, «les contestataires ne disent pas la réalité. Ils veulent tout simplement bloquer le projet parce qu’ils ne veulent pas que le maire capitalise le premier résultat qu’il y a dans la Responsabilité sociétale d’entreprise de ce projet qui consiste à construire un centre de santé à Cayar. Et ce, dès qu’ils ont vu le début des travaux de construction de cette infrastructure sanitaire d’un montant de 200 millions de F Cfa qui va relever le plateau technique de Cayar. Laquelle infrastructure est composée de 4 cabines climatisées et équipées, de salles de bain incorporées, avec une capacité d’une vingtaine de lits. Et c’est lorsqu’ils ont vu une telle réalisation qu’ils se sont levés dans l’intention de nuire. Mais le projet a commencé depuis longtemps», renseigne-t-il.
Aussi, ce partenariat entre l’exploitant, la société Barna S.a et la mairie de Cayar aura «d’autres impacts sur les populations», selon le premier adjoint au maire. Il s’agit, renseigne-t-il, «de régler le problème de la plus-value à Cayar». Il évoque «l’abondance des quantités de poisson qui pourrissent au niveau de la plage» et se réjouit du fait que «cette entreprise va régler ce problème avec l’achat de ce stock de poisson. Sans compter l’achat du poisson frais». Mieux, nous apprend Mr Ndoye, «le projet va générer 300 emplois directs et indirects au niveau de Cayar». Pour lui, «le projet sera très bénéfique pour les populations et il va booster le développement économique de Cayar». Il se veut catégorique : «Nous allons le défendre avec bec et ongles. Ça, il faut que les gens le sachent.» Il fera noter qu’«il y a cet arrêté (il brandi un document) du ministre de l’Environnement portant certificat de conformité environnementale du projet. C’est le ministre de l’Environnement lui-même qui a signé cet arrêté. Donc, nous pensons que nous sommes dans la légalité».
Par rapport aux inquiétudes des populations relatives à l’installation de l’usine dans une zone habitable, l’adjoint au maire de rétorquer : «Barna S.a a installé cette même usine de fabrique de poisson en Espagne, à Bilbao. Laquelle n’a aucun effet néfaste sur la santé des populations qui sont au niveau de sa zone d’implantation. Et c’est dû au fait que l’exploitant produit de la farine et de l’huile de poisson avec une technologie de dernière génération. Donc, l’impact dont ces gens-là font état n’existe pas.» Il poursuit que «beaucoup de mareyeurs qui habitent Cayar savent qu’il y a cette même usine à Joal. Et jusqu’à aujourd’hui, on n’a pas encore entendu ou vu une personne tuée par les soi-disant effets néfastes qui proviendraient de cette usine. Et ce sont ces mêmes mareyeurs de Cayar qui vont vendre leur poisson là-bas».
MACKY SALL PROPOSE UNE FONDATION DEDIEE AUX ENSEIGNANTS
Dans le souci d’améliorer les conditions sociales des enseignants, le Président Macky Sall a proposé, hier, lors de la remise du Grand Prix du chef de l’Etat pour l’Enseignant la mise en place d’une fondation.
Ce qui permettra aux enseignants de profiter d’un régime indemnitaire et d’une couverture maladie complémentaire.
Le président de la République n’est pas insensible à la situation sociale des enseignants qui ne cessent de revendiquer de meilleures conditions de travail. Hier, lors de la remise du Grand Prix du chef de l’Etat pour l’Enseignant, Macky Sall a reconnu qu’il reste beaucoup de choses à faire dans ce domaine. «Je sais qu’il reste beaucoup à faire pour améliorer la situation sociale des enseignants. Mais, tout ne peut être supporté par les finances publiques, il nous faut nécessairement inventer d’autres mécanismes de financement. A cet égard, je demande au gouvernement de réfléchir sur la possibilité de créer une fondation dédiée aux enseignants en vue de concevoir, au profit des adhérents, un régime de couverture maladie complémentaire encore plus performant, de promouvoir un régime mutualiste d’épargne et de crédit permettant aux adhérents de faire face à des investissements futurs, et ceci avec des taux bonifiés», propose-t-il.
Cette fondation, dit-il, pourrait également initier des objectifs d’aide à l’acquisition et à la construction de logements. Ce qui cadre parfaitement, à l’en croire, avec sa volonté de doter chaque Sénégalais d’un logement décent. «Toutes ces initiatives sont prises pour apporter une réponse à la nécessité absolue de restaurer l’enseignant dans son rôle de vecteur de connaissance et de valeurs aptes à conduire notre pays vers le progrès», explique le Président Sall. Par ailleurs, il a rappelé que la part des enseignants non fonctionnaires appelés corps émergents a fortement baissé. D’autant qu’elle est passée de 65.40% en 2011 à 28% en 2018. Il en est de même pour le nombre de vacataires qui est passé de 7 785 en 2012 à seulement 86 en 2018. Macky Sall ajoute que les 9308 volontaires ont été tous totalement intégrés en 2018, entraînant ainsi la valorisation de ce corps. Du coup, les enseignants fonctionnaires sont passés de 34.60% en 2011 à 71.92% en 2018 avec une hausse des charges du personnel qui sont passées de 45.6% à 51% en 2018. Il n’a pas manqué de rappeler les efforts fournis par le Gouvernement pour la satisfaction de certains besoins comme celui de l’indemnité de logement qui s’élève aujourd’hui à 100.000 FCFA par mois.
250 MILLIARDS DE FRANCS CFA DEPENSES EN TROIS ANS
Entre 2015 et 2018, la mise en œuvre des décisions du gouvernement dans le secteur de l’éducation aura coûté, au total, 250 milliards FCFA. Dans son discours, le chef de l’Etat est revenu sur l’importance et le rôle de l’enseignant dans un pays. Il estime que dans un monde confronté à des révolutions d’ordre numérique, climatique et sociale sans précédent, l’éducation constitue un des leviers les plus sûrs pour nous préparer aux mutations et incertitudes radicales. «Il nous faut donc réinventer sans cesse notre système éducatif en privilégiant la promotion de l’enseignant, fer de lance de notre vision d’une école de qualité, de l’excellence, de l’équité et de vérité», affirme Macky Sall.
Et d’ajouter que cela est d’autant plus nécessaire que l’acte d’enseigner est devenu plus complexe et requiert de plus en plus de compétence, d’engagement, d’inventivité, de rigueur morale et de souplesse mentale. «Le métier d’enseignant est, par essence, une mission sacerdotale qui exige à l’enseignant de rester un modèle de citoyen ayant toujours en bandoulière la conduite irréprochable que lui imposent les hautes responsabilités dont il répand devant l’élève, la famille et la société toute entière. D’où l’intérêt de cette distinction dédiée à l’enseignant. «Ce Grand Prix que j’ai institué en 2017 illustre mon ambition de faire de l’enseignant le premier acteur d’une éducation de qualité, le premier bâtisseur de notre Nation», souligne-t-il.
De nos jours, dit-il, l’enseignant doit être un vecteur de pensée critique, de créativité, et être doté d’un sens de la communication et de la collaboration. «C’est tout le sens de la réforme entreprise dans le processus de recrutement des maîtres et des professeurs ainsi que les nouvelles dispositions prises dans la formation continue», argue Macky Sall.
«LA CULTURE EST UN LEVIER ECONOMIQUE, AU-DELA DE L’ASPECT PATRIMOINE»
La culture est au début et à la fin de tout développement, selon le ministre Abdou Latif Coulibaly.
C’est pourquoi, M. Coulibaly qui présidait hier, la journée nationale du patrimoine a estimé que la culture doit être considérée comme un véritable levier de développement au-delà de l’aspect patrimoine.
Entre la belle prestation de la troupe théâtrale de Ziguinchor, les «Ndawrabines » des danseuses lébous et la belle voix de la chanteuse Khady Mbour, le public du Monument de la Renaissance a vibré au rythme des diversités culturelles du pays. C’est pourquoi, les acteurs culturels qui étaient présents ont appelé à une valorisation du patrimoine culturel sénégalais. Le ministre de la Culture qui animait une conférence sur l’identité culturelle comme socle du développement pense que la culture a une dimension économique importante . C’est pourquoi, il a soutenu que la culture doit être considérée au-delà de son aspect patrimoine et savoir que c’est un important levier économique.
De l’avis de M. Coulibaly, c’est un support sur lequel l’Etat peut s’appuyer pour développer le pays. Le ministre estime que les politiques culturelles mises en place au Sénégal depuis le président Léopold Sédar Senghor n’ont de sens que lorsqu’elles participent au développement économique du pays. L’ancien journaliste donnant l’exemple de la France a indiqué ce pays investit plus de 20 milliards d’euros dans la culture.
Pour sa part, le représentant de l’UNESCO à Dakar, Dimitri Sango a souligné que L’UNESCO a toujours invité les pays africains à investir dans la valorisation et la transmission du patrimoine culturel. A l’en croire, en Afrique de l’Ouest 17 sites sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO et les 7 se trouvent au Sénégal. Selon lui, le Sénégal doit bénéficier des retombées économiques de ces sites .Cependant, il pense que le défi et les enjeux restent la problématique de la transmission du patrimoine qui doit se faire au moyen de tous les supports qui existent.
«LA SITUATION SOCIALE DES MALADES EXIGE UNE LEVEE DU MOT D’ORDRE»
En marge de la cérémonie de remise du Grand Prix du chef de l’Etat pour l’enseignant, le président de la république a demandé aux dirigeants de l’Alliance Autonome des Syndicats de la Santé et de l’Action Sociale (ASAS) de lever leur mot d’ordre de grève
C’est seulement à la suite de cette démarche qu’il va entamer avec eux des discussions, au mois d’avril prochain. Les discussions vont tourner autour du régime indemnitaire et du logement.
Les grèves récurrentes des syndicalistes de la santé ont fait réagir le Président Macky Sall, hier. Il a profité de la cérémonie de remise du Grand prix du chef de l’Etat pour demander aux syndicalistes affiliés à l’Alliance des Syndicats Autonomes de la Santé et de l’Action Sociale (ASAS) de lever leur mot d’ordre de grève. «La situation sociale des malades dans les districts sanitaires, dans les hôpitaux, les centres et postes de santé exige aujourd’hui la levée du mot d’ordre. Je peux comprendre les revendications, mais à cette période de l’année préélectorale, il est impossible pour le gouvernement d’entamer des négociations avec quel que syndicat que ce soit», a déclaré le chef de l’Etat. Cependant, Macky Sall s’est engagé à recevoir les syndicalistes si le mot d’ordre de grève est levé.
D’ailleurs, il soutient que le gouvernement va ouvrir des négociations avec les syndicalistes de la santé, mais seulement au mois d’avril afin de discuter des points soulevés par Mballo Dia Thiam et ses camarades. «Je comprends parfaitement la problématique des syndicalistes qui concerne la question du régime indemnitaire de notre administration, car il y a des déséquilibres et des distorsions qui méritent une étude sérieuse et responsable entre le gouvernement et les partenaires sociaux», dit-il avant de promettre d’évoquer, avec les syndicalistes, les transformations attendues de la question et qui seront appliquées à toute l’administration. «Ce n’est pas seulement un problème qui touche le secteur sanitaire, car il est transversal et touche plusieurs secteurs.
En 2012, nous avons trouvé une administration complètement désorganisée à cause d’allocations faites sans tenir compte des niveaux de formation des uns et des autres. Il nous faut mettre de l’ordre dans tout cela», affirme Macky Sall qui demande une nouvelle fois aux syndicalistes de lever le mot d’ordre de grève au nom de l’intérêt national.