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18 septembre 2025
LE FRONT DE RESISTANCE NATIONALE REJETTE LES RESULTATS DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
Comme annoncé juste avant le début de la vérification des parrainages, le Front démocratique et social de Résistance nationale (FRN9) a complétement rejeté tout le processus lancé depuis vendredi par le Conseil Constitutionnel.
La Conférence des leaders FRN réunie ce dimanche 30 décembre 2018 « n’accorde aucun crédit à ces chiffres et les rejette systématiquement quel que soit le résultat auquel ils ont pu conduire pour les candidats concernés. Nous rappelons que, déjà dans la lettre adressée au Conseil constitutionnel le jeudi 27 décembre 2019, le FRN avait clairement indiqué que les résultats des vérifications effectuées n’engageaient pas ses membres notamment à cause du fait inadmissible qu’aucun candidat autre que le Président sortant n’a pu disposer du fichier électoral qui doit servir de base à la vérification des parrainages. Il s’y ajoute que le logiciel adopté n’a jamais fait l’objet de restitution devant les candidats pour recueillir leurs observations et préoccupations.
De plus, certains candidats ont été interdits d’accès à la salle et le Conseil n’a pas permis à certains représentants de poser des questions et à d’autres, il a fourni des réponses laconiques, incomplètes et donc insatisfaisantes sur les chiffres communiqués. Enfin l’origine et la fiabilité des données utilisées n’ont fait l’objet d’aucune certification » selon un document parvenu à la Rédaction. «Nous constatons en conséquence que le régime de Macky SALL est dans une stratégie d’élimination de ses adversaires à la présidentielle selon la méthode en cascades: D’abord élimination immédiate de certains candidats pour des motifs aussi fallacieux les uns que les autres et mise en sursis des autres pour les éliminer au fur et à mesure des étapes suivantes » ajoutent les leaders de l’opposition.
Le FRN alors de lancer un appel à toutes les citoyennes et à tous les citoyens pour une mobilisation massive en vue de barrer la route à Macky SALL qui est entrain de réunir toutes les conditions pour installer le chaos dans notre pays en voulant forcer le passage pour une élection dès le premier tour lors d’un scrutin préprogrammé. Le FRN rejette, encore une fois, le parrainage et toutes les opérations de vérification en cours et ultérieures sur cette question et considère que tous les candidats qui ont déposé la caution doivent participer à l’élection présidentielle de février 2019. Le FRN invite la presse nationale et internationale ainsi que tous les autres candidats qui veulent se joindre à nous à la Conférence de presse des leaders du FRN prévue le Mercredi 2 janvier 2019 à 17 heures au siège de BOKK GIS-GIS sur la VDN à Dakar.
L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UN GRAND CORPS MALADE
Des remous, il y en a eu dans toutes les universités après la mort de Fallou Sène lors d’un affrontement entre Forces de l’ordre et étudiants de l’Ugb
Le secteur de l’enseignement n’est jamais un long fleuve tranquille au Sénégal. 2018 n’a pas dérogé à cette règle. . La crise s’est fait aussi ressentir avec l’expulsion des étudiants orientés dans le privé pour non-paiement de la dette due aux Etablissements privés de l’enseignement supérieur (Epes).
L’année 2018 s’en va. Elle emporte avec elle la colère des étudiants des universités publiques, mais aussi ceux que le gouvernement a orientés dans le privé. Pour les étudiants des universités publiques, 2018 a été encore marquée par un événement tragique qui s’est déroulé à l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis le 15 mai. C’est encore la sempiternelle question du paiement des bourses qui avait fait sortir les étudiants des amphis. Lors de cette manifestation, en voulant se restaurer sans payer, il y a eu des affrontements avec les Forces de l’ordre. C’est dans ces circonstances que le jeune Fallou Sène va trouver la mort. Un drame qui a accentué la colère des étudiants qui se sont mobilisés dans toutes les autres universités pour dénoncer la bavure des Forces de l’ordre, mais aussi pour réclamer justice pour leur camarade tombé au front.
Durant plusieurs jours, de Dakar à Ziguinchor en passant par les universités de Bambey et Thiès, les amphis sont désertés pour dénoncer la violence exercée contre les étudiants. Dans cet élan de colère, les départs du ministre de l’Enseignement supérieur, celui de l’Intérieur et de l’Economie, des finances et du plan étaient réclamés par les étudiants. Pour calmer les ardeurs, c’est le recteur de l’Ugb qui sera démis de ses fonctions. Ne pouvant pas accéder à la demande des étudiants qui voulaient la tête des ministres «impliqués», le chef de l’Etat, recevant la Coordination nationale des amicales des étudiants le 29 mai, soit deux semaines après la mort de Fallou Sène, a pris la décision d’augmenter les bourses et de baisser le prix des tickets de restaurant.
Faisant passer ainsi les demi-bourses mensuelles de 18 mille à 20 mille F Cfa et les bourses entières de 36 mille à 40 mille F Cfa. Le Président Sall avait réitéré par la même occasion son instruction fixant les délais de paiement au plus tard le 5 de chaque mois. Autre mesure prise, la baisse du prix des tickets des restaurants universitaires. Ainsi le prix du petit-déjeuner est passé de 75 à 50 F Cfa et celui du déjeuner et du dîner de 150 à 100 F Cfa. Des mesures qui avaient calmé les étudiants de l’Ucad ayant mis fin à leur mot d’ordre de grève. Tandis que leurs camarades de Saint-Louis, réclamant toujours le départ des ministres cités plus haut, continuaient leur mouvement. Un blocage qui a duré des semaines avec comme conséquence la suspension des cours dans certaines Ufr et le refus d’accueillir de nouveaux bacheliers. Depuis ces événements, le calme est revenu, mais il reste précaire d’autant plus que les universités sont confrontées à la fermeture des restaurants à cause des dettes qui ne sont pas payées.
Augmentation des bourses et baisse du prix des tickets de restauration
L’année universitaire 2018 a été également secouée par la dette due aux Etablissements privés de l’enseignement supérieur (Epes). Le gouvernement qui oriente depuis 2013 de nouveaux bacheliers dans le privé leur devait 16 milliards de F Cfa sur lesquels il a payé les 3 milliards. Ces établissements qui courent après leur dû ont fini par expulser les étudiants orientés par le gouvernement. Ne sachant plus à quel saint se vouer, ces étudiants ont investi la rue pour demander à l’Etat de trouver une solution à leur problème. Pendant ce temps, les ministres de l’Enseignement supérieur et son collègue de l’Economie, des finances et du plan ne parlent pas le même langage. Dans notre édition du 22 novembre dernier, nous informions que les deux ministres concernés ne s’accordaient pas sur le montant dû aux Epes. Il est noté que la pomme de discorde se situe sur le point de savoir quel montant devrait être payé, à quel établissement privé et pour quel nombre d’étudiants. Au ministère de l’Economie, des finances et du plan, on suspend le paiement de cette dette à un audit qui doit être réalisé pour y voir plus clair.
Face aux députés lors de la session budgétaire, le ministre Amadou Ba a affirmé avoir dit clairement aux chefs d’établissements privés qu’il ne peut pas dépasser les 8 milliards inscrits dans le budget. Une version qui contraste avec celle tenue avec les représentants des Epes lors d’une réunion. Dans le journal Enquête du 27 novembre, le porte-parole de la Fédération des Epes soutenait que «l’argentier de l’Etat a proposé d’abord à ce que les 3 milliards de francs Cfa du mois de novembre soient payés sous forme de mandat. Ensuite, pour les 8 milliards prévus dans le budget 2019, il s’est engagé à les mobiliser au premier semestre de l’année, avec une partie disponible dès le mois de janvier». Une situation qui témoigne de la complexité de cette question. 2018 s’en va ainsi avec tous les remous vécus dans ce secteur, sûrement que 2019 va en hériter quelques-uns, à moins qu’une solution miracle soit trouvée.
LE SOMMET DE LA BARBARIE
Quelques jours après avoir fêté le nouvel An, les Sénégalais ont été émus par le drame de Boffa-Bayotte qui a coûté la vie à 14 personnes.
Parties à la recherche de bois dans cette forêt de la Casamance, les victimes ont été sauvagement exécutées. L’enquête menée par la gendarmerie a permis l’arrestation de 16 personnes considérées comme les présumés auteurs de ce massacre.
L’année 2018 a démarré sur une note triste. Le 6 janvier, 14 bûcherons ont été tués dans la forêt de Boffa-Bayotte en Casamance. Les 14 victimes de ce drame ne se doutaient pas qu’en allant dans cette forêt ce samedi-là pour chercher du bois, elles auraient rendez-vous avec la mort ou croiseraient sur leur chemin des assaillants qui leur ôteraient la vie. Revenant sur le film de ce triste événement, la Gendarmerie nationale, dans un communiqué, informait que «le samedi 6 janvier 2018, un groupe de plus d’une vingtaine de coupeurs de bois a été pris à partie par des assaillants armés dans la forêt de Bayotte Est». Une attaque, souligne la gendarmerie, qui a fait «14 morts constatés et 7 blessés et trois personnes qui réussiront à s’échapper indemnes». L’enquête ouverte à la suite de ce drame et les premières auditions effectuaient ont révélé que «les victimes sont tombées dans une embuscade tendue depuis les premières heures du 6 janvier 2018».
Tombées dans ce piège, elles «ont été regroupées, couchées par terre et sauvagement exécutées».
Ce drame qui est intervenu à un moment où une certaine accalmie était notée dans cette région minée par une guerre qui dure depuis plus de 30 ans a ému le Peuple sénégalais. Juste après ce drame, le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) a été indexé, mais les responsables ont très vite démenti, niant toute implication dans cette affaire. Un sujet sur lequel les autorités ne se sont pas attardées vue sa sensibilité. L’Armée a, après le drame, entamé une vaste opération de ratissage pour retrouver les auteurs de ce carnage et faire la lumière sur cette affaire. Les investigations menées n’ont pas tardé à donner des résultats. Une semaine après le drame, 22 personnes ont été arrêtées. A la suite des auditions effectuées par la gendarmerie, 16 personnes ont été placées sous mandat de dépôt et les 6 autres libérées. Les personnes inculpées sont poursuivies pour quatre chefs d’inculpation «association de malfaiteurs, assassinat, participation à un mouvement insurrectionnel et détention d’armes à feu sans autorisation».
PAR MADIAMBAL DIAGNE
CE QU’IL Y AURA À CHANGER AU SÉNÉGAL EN 2019
Il est question de rompre avec une pratique qui a pu s’installer depuis une vingtaine d’années consistant à placer à des fonctions stratégiques au sein de l’appareil d’Etat, des personnes simplement au regard de leur engagement politique
Le Sénégal devra s’engager dans des réformes dans la gestion des affaires de l’Etat. Le pays a besoin de réformes de structures dans la gestion politique et administrative. Les succès économiques enregistrés les dernières années, mais aussi la perspective de ressources importantes à tirer du secteur des hydrocarbures imposent des changements fondamentaux. Il est aussi établi que les performances économiques du Sénégal ont besoin d’être soutenues et confortées par l’amélioration du capital humain avec un développement des investissements dans le secteur de l’éducation. Les ressources déjà importantes, avec pratiquement plus du tiers du budget national (tous ordres d’enseignement confondus), allouées à ce secteur, devraient faire l’objet d’une meilleure gouvernance. Le secteur de l’éducation devrait être une grande priorité nationale, avec une population composée à plus de 62% par des personnes âgées de moins de 25 ans.
La condition première de l’émergence à laquelle le Sénégal aspire à l’horizon 2035 est tributaire de l’éducation et la formation de ces millions de jeunes qui investissent le marché de l’emploi. Le Sénégal a un impérieux besoin de procéder aux réformes et aux efforts nécessaires dans les secteurs de l’éducation, de la santé et de la création de revenus pour les populations afin d’améliorer ses piètres performances. Quant à l’indice de développement humain établi par le Pnud, le Sénégal est classé 162ème pays sur 188, à un niveau équivalent à des pays comme Haïti ou le Lesotho.
Les partenaires techniques et financiers du Sénégal ont saisi l’occasion de la réunion du Groupe consultatif du Sénégal, le 17 décembre 2018 à Paris, pour insister sur les appels lancés à l’endroit du gouvernement quant à des réformes à entreprendre. Ainsi, devrait-on s’attendre à une réforme de la fiscalité afin d’élargir l’assiette fiscale. Une telle opération devrait permettre de rendre plus effective la contribution au budget national des activités, notamment du secteur informel qui regroupe quelque 90% de l’activité économique du Sénégal. Le niveau d’investissement privé au Sénégal peine à décoller. Les efforts du gouvernement du Sénégal en vue d’aider le secteur informel à accéder à des sources de financement, avec des mécanismes comme la Banque nationale pour le développement économique (Bnde), le Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis), le Fonds souverain d’investissements prioritaires (Fongip) ou la Délégation générale à l’entreprenariat rapide (Der/Fj) et autres instruments et outils de la microfinance devront être accrus. Ces mécanismes devront permettre aux Pme de pouvoir accéder à des financements que le secteur bancaire traditionnel leur refuse.
Les investissements directs étrangers demeurent limités, avec un taux de l’ordre de 2,2% du Pib. La faiblesse s’expliquerait par un certain manque d’attractivité de l’économie sénégalaise. «L’efficacité des investissements étrangers est grevé par un climat des affaires globalement défavorable.» C’est ce qui explique notamment que le Sénégal reste au 140ème rang du classement mondial du Doing business sur 190 pays, au moment où des pays comme le Ghana et le Kenya occupent respectivement les 120ème et 80ème rang. ll y a à souligner quand même que les efforts devront être poursuivis, car le Sénégal, en l’espace de deux ans, a gagné quelque 20 places dans ce classement mondial.
Les actions entreprises dans le domaine de la modernisation de l’Etat, avec la dématérialisation des procédures, devront être poursuivies, de même que la simplification des systèmes de tarification et de transaction au niveau des Administrations fiscales et douanières. Ainsi, le Sénégal pourra faire la mutation de son Administration en passant d’une «Administration de commandement à une Administration de services», pour reprendre le mot du président Macky Sall. Il n’en demeure pas moins que les réformes des procédures et les méthodes sont une exigence première, mais il faudrait aussi un profond changement des mentalités des fonctionnaires et autres agents de l’Etat ; ce qui permettrait la réussite des réformes. Le laxisme criard qui a libre court dans les services publics doit impérativement être banni. Une politique de sanctions, qu’elles soient positives et/ou négatives, conduite de manière objective et transparente, y aiderait. C’est aussi le lieu de questionner les modes de recrutement et de traitement des fonctionnaires. La fonction publique sénégalaise est régie par une législation obsolète. La loi portant statut général des fonctionnaires remonte au 15 juin 1961, c’est-à-dire au tout début de l’indépendance du Sénégal et avant même la naissance de l’actuel président de la République Macky Sall. C’est un truisme que de dire que bien des choses ont pu avoir changé entre-temps.
Réformer jusqu’au gouvernement
La réussite de toute politique est tributaire des personnes qui la portent et la mettent en œuvre. De ce point de vue, le nouveau président de la République du Sénégal devra s’entourer d’une équipe constituée d’hommes et de femmes avec un pedigree qui illustre leurs compétences et leurs capacités à conduire une action gouvernementale efficace. Il est question en l’occurrence de rompre avec une pratique qui a pu s’installer depuis une vingtaine d’années au Sénégal et qui consiste à placer, à des fonctions stratégiques au sein de l’appareil d’Etat, des personnes simplement au regard de leur engagement politique.
Un véritable népotisme a pu être constaté et les exigences d’impulser des changements porteurs de progrès majeurs dans les domaines économique et social commandent une autre façon de faire. L’architecture gouvernementale devra être plus cohérente et plus efficace et le Sénégal devrait tourner la page de l’ère des gouvernements pléthoriques, constitués dans un objectif de satisfaire une clientèle politique. Tel devra être le leitmotiv d’un Macky Sall reconduit à la tête du Sénégal. En effet, la politique qu’il a eu à conduire durant son premier mandat lui a permis d’arriver à des résultats tangibles qui ont quelque part changé le visage du Sénégal. On peut être convaincu qu’il aurait pu mieux faire s’il avait eu les compétences pour garder le tempo des performances. A la vérité, de nombreux ministres ont pu apparaître comme facteurs de blocage ou de contre-performance.
Et la perception que les populations ont pu avoir du profil des membres du gouvernement n’a pas manqué d’impacter négativement la visibilité et la lisibilité des réussites dont le Président Sall peut légitimement s’enorgueillir. Jamais le Sénégal n’a eu à enregistrer des taux de croissance record de l’ordre de 7% par an et surtout dans la durée. Le déficit budgétaire est sous contrôle et reste en dessous de la norme communautaire fixée par l’Uemoa. De même, le Sénégal garde encore une bonne marge d’endettement, avec un PIB qui a considérablement accru, mais aussi un endettement inférieur au seuil toléré par l’Uemoa.
De même, tout opposant qui arriverait à supplanter Macky Sall à la prochaine Présidentielle devra savoir déjà les erreurs à ne plus commettre. De toute façon, des exigences de changement qu’auraient ainsi exprimées les populations par le truchement d’un vote en faveur d’un opposant ne laisseraient pas le choix à toute autre personne élue dans ces conditions.
Sur un autre plan, des réformes politiques ont déjà été conduites dans une perspective de modernisation des institutions politiques publiques. C’est dans ce cadre qu’il faudrait inscrire la mise en place d’un système de parrainage intégral pour les élections nationales. Une évaluation devra être conduite de ce système de parrainage et le renforcer. Cela aura l’avantage de clarifier le jeu politique et d’induire une limitation des partis politiques. On ne le dira jamais assez, la floraison des formations politiques à la petite semaine constitue le ventre mou du système démocratique sénégalais.
Bonne année 2019 !
DAKAR DECHARGEE A DIAMNIADIO
Avec la création du pôle urbain de Diamniadio, c’est tout le visage de la capitale sénégalaise qui va changer.
Dans les années à venir, la capitale sénégalaise va résolument changer de visage. Avec la création du Pôle urbain de Diamniadio à une trentaine de kilomètres de Dakar, plusieurs structures majeures du pays seront délocalisées sur ce nouveau site. Projet phare du Plan Sénégal émergent (Pse), la création d’un pôle industriel, d’un grand marché national, d’une salle de sports aux normes internationales, de nouvelles universités et des établissements d’enseignement professionnel, entre autres, sont les prémices de cette nouvelle ville. Le processus est d’ailleurs déjà lancé avec le déménagement d’une quinzaine de ministères sur le site des Sphères à Diamniadio. Il y a quelques années déjà, l’idée d’une nouvelle capitale était agitée par le Président Wade. Mais contrairement à son successeur, lui penchait pour le centre géographique du pays. Quelques années après, Macky Sall opte pour un déplacement du centre administratif de la capitale. Un choix qui est en train de se concrétiser, mais qui n’efface nullement les tares de Dakar.
Au contraire, le choix de Diamniadio pose encore des questions. En effet, une des raisons de la création de cette nouvelle ville était l’impérative nécessité de désengorger Dakar qui rassemble 25% de la population du pays sur 0,3% du territoire. Mais l’on se rend compte que Diamniadio est née avec les mêmes tares congénitales que Dakar. Unique porte d’entrée et de sortie de la presqu’île, Diamniadio est à l’image de Brasilia, la capitale du Brésil, sortie de terre par la volonté des autorités. Et la nature argileuse des sols sur cet espace place les investissements immobiliers hors de portée du Sénégalais moyen. Malgré tout, Diamniadio se positionne désormais comme la future capitale administrative du Sénégal. Lancés en 2014, les bâtiments ne cessent de sortir de terre sur les 2 000 ha du pôle urbain. Au total, 350 mille habitants y sont attendus. Les programmes immobiliers se multiplient et 2019 est l’année de démarrage effectif de cette nouvelle ville.
MILLE ET UNE SIGNATURES
2018, une année politiquement feutrée parce que préélectorale. Et l’on pourrait dire qu’il n’y a pas d’homme de l’année cette fois-ci, mais de loi de l’année : le parrainage.
Puisqu’en réalité, tout le processus électoral menant à la Présidentielle du 24 février tourne autour de ce système qui a fait débat et dégâts dans le milieu politique. Débat pour avoir provoqué un 19 avril annoncé chaud comme un 23 juin, mais qui n’en était pas un.
Dégâts parce que sur une centaine de prétendants, cette campagne fastidieuse en a dissuadé plus de la majorité. Et encore que la vingtaine de candidats qui a déposé devrait se rétrécir après la publication définitive par le Conseil constitutionnel. Bien sûr que d’autres candidats déclarés comme Karim Wade et Khalifa Sall seront jugés sur pièces par d’autres pièces comme le casier judiciaire et autres. Ce sera seulement en 2019 que l’on saura qui affrontera Macky Sall. Il y a aussi les faits marquants dans les domaines économique comme le financement de la Phase 2 du Pse, social comme le mouvement d’humeur d’And gueusseum, culturel comme l’inauguration du Musée des civilisations noires et la nomination de «Félicité» de Alain Gomis aux Oscars, sportif comme la participation du Sénégal à la Coupe du monde de Russie, la perte de personnalités comme Bruno Diatta, Sidy Lamine Niass…
Bref, puisque nous sommes sur le parrainage, Le Quotidien a collecté… 2019 signatures pour 2018.
"LA FRANCE A CONSTRUIT L'IMAGE D'UN TIRAILLEUR COURAGEUX, OBÉISSANT ET PARFOIS SANGUINAIRE"
Auteur du roman « Frère d’âme », le lauréat du Goncourt des lycéens décrypte les représentations liées aux combattants africains pendant la première guerre mondiale - ENTRETIEN
Le Monde Afrique |
Gladys Marivat |
Publication 31/12/2018
A 52 ans, David Diop a obtenu le très prescripteur prix Goncourt des lycéens pour son deuxième roman, Frère d’âme (Seuil). Un livre remarqué dès sa parution en août, en cette année du centenaire de la première guerre mondiale. L’écrivain né à Paris, qui a grandi au Sénégal, y suit la trajectoire d’Alfa Ndiaye, originaire, comme la famille paternelle de l’auteur, de Gandiol, au sud de Saint-Louis.
Quand l’histoire commence, Alfa a perdu Mademba Diop, son ami d’enfance, son « plus que frère »,tué par l’ennemi. Depuis, l’esprit du narrateur a comme vrillé. Il n’entend plus la voix de ses ancêtres et a décidé de faire ce que le capitaine Armand attend de lui : le soldat « chocolat », sauvage et sanguinaire. Avec son coupe-coupe, il se glisse dans les tranchées une fois la retraite sonnée, éventre l’adversaire aux yeux bleus, lui coupe une main et rapporte son butin à ses camarades. Ces derniers le célèbrent, puis, quand la septième main arrive, prennent peur.
Avec sa concision, son style incantatoire qui évoque les griots, ses références subtiles aux poèmes d’Apollinaire ou de Senghor, le roman emporte indéniablement. En outre, rares sont les fictions qui donnent à entendre l’expérience vécue par les milliers de soldats colonisés lors de la Grande Guerre. Ce silence a inspiré David Diop, enseignant-chercheur à l’université de Pau, spécialiste des représentations européennes de l’Afrique et de l’Africain au siècle des Lumières.
Un mois après le Goncourt des lycées, l’auteur évoque ses inspirations, sa méthode de travail, l’image et la mémoire des tirailleurs sénégalais en France et en Afrique, ainsi que les relations entre les deux espaces.
Votre premier roman, 1889, l’Attraction universelle(L’Harmattan, 2012), imaginait une délégation africaine en France, attirée dans un cirque pour participer à un spectacle de nègres à Bordeaux. Quel a été le point de départ de ce travail ?
David Diop : Il y a très longtemps, j’ai lu un numéro du Monde diplomatique construit par Pascal Blanchard et d’autres universitaires sur les zoos humains. En cherchant de la documentation sur les exhibitions, j’ai appris qu’il y avait eu un cirque en Allemagne, le cirque Hagenbeck, qui fut le premier à avoir fait venir des Ashanti en Europe. A cette époque commence à poindre un intérêt pour les cultures africaines, mais, en même temps, du fait de l’organisation de l’empire colonial, il faut que les colonisés restent des sujets et non des citoyens, il faut conserver une hiérarchie. J’ai voulu mettre à l’épreuve les regards qui s’affrontent à ce moment-là.
Qu’est-ce qui vous a poussé, six ans plus tard, à écrire sur la première guerre mondiale ?
Non seulement la lecture des lettres de poilus rassemblées par Jean-Pierre Guéno, mais aussi peut-être l’histoire de mon arrière-grand-père maternel, qui a été gazé à l’ypérite [gaz moutarde] lors de la Grande Guerre et qui n’a pas raconté grand-chose de son parcours. Son mutisme, qui a intrigué ma mère, a dû être celui de tous ces soldats traumatisés par la guerre qui n’ont pas voulu revivre leur calvaire en le racontant à leurs proches. Raconter, c’est revivre. Du coup, il me semble que même si Alfa Ndiaye est un tirailleur sénégalais venant de bien plus loin que les Landes, il y a peut-être dans mon roman une part de ce que j’ai imaginé de la vie de mon arrière-grand-père à la Grande Guerre.
Et du côté de votre père ?
Du côté de mon père, il n’y a pas de tirailleur. Un de mes oncles, historien, vient de m’apprendre qu’il a interrogé dans sa jeunesse un ancien tirailleur d’une famille alliée à la nôtre qui a combattu en Grèce, à Mytilène. Il lui a raconté que les Turcs et les Grecs avaient très peur d’eux et que l’armée française en jouait. Ceci dit, Frère d’âme est une œuvre de pure fiction. Je me suis demandé s’il y avait des lettres de tirailleurs sénégalais qui ont la même intimité avec la guerre, qui expriment la même émotion que les lettres de poilus. Il n’y en a pas. Alors j’ai eu envie d’imaginer ce qu’avait pu être l’émotion d’un combattant paysan qui arrive d’Afrique de l’Ouest dans le grand théâtre de la guerre.
Il n’existe aucune lettre de tirailleur sénégalais ?
Si. Mais celles que j’ai trouvées étaient administratives. Il s’agit des lettres de tirailleurs sénégalais citoyens français car ils font partie des quatre communes [la loi Diagne du 29 septembre 1916 conférait aux habitants de Saint-Louis, Gorée, Rufisque et Dakar la pleine citoyenneté française]. Souvent très instruits, ils demandent par exemple le paiement des retards de solde. Toutefois, quelques-uns sont un peu plus explicites sur la dureté de la guerre. Dernièrement, j’ai découvert la lettre d’un tirailleur qui écrit à son petit frère : « Ne viens pas dans cet enfer-là. »
Depuis la parution du livre, beaucoup de gens m’alimentent en témoignages et en travaux historiques. J’ai l’impression d’en apprendre beaucoup plus maintenant. Mais je ne souhaitais pas écrire un roman historique. J’ai voulu éviter de tomber dans un documentaire, pour arriver à la vérité des émotions de ces Africains – ou en tout cas de l’un d’entre eux.
Comment, à l’époque, étaient représentés les tirailleurs sénégalais ?
En 1910, le général Charles Mangin écrit La Force noire, livre dans lequel il préconise l’utilisation de tirailleurs sénégalais en cas de conflit en Europe. Pour lui, ce sont des soldats féroces qui ont aidé à la colonisation. Ils viennent de sociétés nobiliaires d’Afrique de l’Ouest où la capacité guerrière est valorisée. Il ne reste plus qu’à construire l’image – et ce ne fut pas très difficile – d’un tirailleur sénégalais courageux, qui obéit aux ordres. Et qui peut être sanguinaire. L’armée française joue là-dessus pour terroriser les Allemands. On envoie parfois les tirailleurs sénégalais avec le coupe-coupe pour nettoyer les tranchées. Cela crée un passif très fort. L’Allemagne lance une contre-propagande qui met en scène un tirailleur sénégalais violent, sauvage, tout en accusant la France de négrifier son armée et d’introduire la barbarie en Europe. Le tirailleur est donc pris entre deux feux, deux propagandes, l’allemande et la française.
Ce passif-là dure jusqu’à la seconde guerre mondiale puisque des tirailleurs sénégalais, dans bien des cas, sont tués, mitraillés sur le bord du chemin par des nazis au sein de l’armée allemande, sans autre forme de procès. Par la suite, les Allemands supportent très mal l’occupation de la Rhénanie en 1920 par les troupes coloniales. Pour eux, c’est une humiliation que des Nègres gardent la Rhénanie. Il y a tout un jeu de représentations négatives dans lequel le tirailleur est piégé. Enfin, une autre image exploitée est celle du grand enfant. C’est logique. Nous sommes dans l’empire colonial et il faut maintenir une hiérarchie des races et justifier une mission civilisatrice. Senghor le voit dans les affiches « Y’a bon Banania ». Il le dit dans le poème liminaire du recueil Hosties noires (1948) : « Je déchirerai les rires banania sur tous les murs de France. »
Vous avez vécu entre la France et le Sénégal. Quelles mémoires ces pays conservent-ils des tirailleurs sénégalais ?
Je pense que dans l’inconscient collectif en France, le tirailleur sénégalais est courageux. Quand je suis arrivé en France dans les années 1980 pour mes études supérieures, j’ai eu l’occasion de rencontrer à plusieurs reprises des personnes qui me racontaient que leur père avait été ramené blessé mais sauf vers les lignes arrières grâce au courage d’un tirailleur sénégalais. La grande histoire ne parle pas trop de la fraternisation qui a dû exister entre les troupes issues de la métropole et celles de son empire colonial. Il n’est pas simple de la quantifier. La solidarité des troupes prises dans la grande misère de la guerre a dû permettre à plus de métropolitains qu’on ne le croit de dépasser leurs préjugés racistes.
Quand j’étais au collège et au lycée à Dakar, tout ce que j’entendais autour de cette question des tirailleurs sénégalais était lié à une forme de ressentiment. Longtemps les associations d’anciens combattants tirailleurs se sont battues pour faire connaître leurs droits. Et puis dans les années 1960, au moment où les pays d’Afrique noire prennent leur indépendance, les soldes ont été indexées sur un rapport fiduciaire de 1960, ce qui fait que des tirailleurs ne gagnaient que 5 euros par mois à la fin de leur vie. Cela a créé un sentiment d’injustice. Et en même temps, dans certaines familles, puisqu’on est dans des sociétés nobiliaires, il y a une fierté d’avoir participé à travers leur arrière-grand-père à cette guerre-là.
Qu’avez-vous pensé de l’hommage rendu par les présidents français et malien aux troupes coloniales ?
J’en ai eu écho par mon ami Alain Mabanckou, qui était invité à l’inauguration du monument aux Héros de l’armée noire, le 6 novembre à Reims. J’ai trouvé que c’était une belle initiative. Beaucoup de gens que je rencontre ignorent l’existence des tirailleurs sénégalais. C’est important de savoir que, quand la France avait un empire colonial, les tirailleurs sénégalais ont participé à l’effort de guerre et ont payé l’impôt du sang.
Et du rapport sur la restitution du patrimoine africain ?
La restitution est une excellente chose. Beaucoup d’objets ont été emportés, et pas simplement en Afrique. Cela peut être très intéressant pour les populations qui n’ont pas vu ces objets de les contempler chez elles.
Comprenez-vous ceux qui craignent de voir les musées français se vider ?
Les musées français que je fréquente sont très fournis. Je ne pense pas qu’on pourra les vider d’un coup. D’autre part, si les Etats africains le souhaitent – j’ai entendu parler du Bénin, qui se réjouit de récupérer ces œuvres –, on peut leur faire confiance pour en organiser la conservation de façon tout à fait correcte. Après, à charge pour ceux qui sont intéressés par ces objets de venir, pour une fois, les admirer en Afrique.
En tant que Franco-Sénégalais et enseignant chercheur, que vous inspire la hausse des frais d’inscription à l’université pour les étudiants non européens ?
Je regrette que la France fasse le choix d’élever les droits d’inscription dans des proportions qui interdiront à beaucoup d’étudiants d’Afrique francophone, qui venaient traditionnellement dans les universités françaises, de poursuivre leurs études ici. Depuis longtemps, cela crée des liens ou en entretient. En général, les étudiants africains les plus fortunés se tournent vers les pays anglo-saxons, où les droits d’inscription sont beaucoup plus élevés. La France avait donc une spécificité. C’est dommage de fermer l’université, qui a vocation à être ouverte au monde entier. Et cela pourrait dégrader les relations futures de la France avec le continent africain.
PAR GUY MARIUS SAGNA
2019 DE LUTTES, DE RESISTANCES ET DE VICTOIRES
La nouvelle année risque d’être pire si Macky Sall est réélu ou ses clones de l’opposition. L’enjeu c’est l’accaparement de nos ressources naturelles, de notre distribution, de notre audiovisuel, de nos terres…par l’impérialisme et la jouissance..
2018 a été une année sociale pour la bourgeoisie bureaucratique et collabo de l’impérialisme au pouvoir et sa clientèle politique. Mais pour les commerçants, les distributeurs de produits de télécommunication, les prestataires de transferts d’argent, les travailleurs licenciés du Bureau Veritas, les travailleurs de PCCI, les gardes forestiers, les sortants de l’ENA, les habitants de Bargny menacés d’expropriation foncière, les animateurs polyvalents des cases des tout petits, les familles des victimes de violences policières…2018 a été antisociale.
2019 risque d’être pire si Macky Sall est réélu ou ses clones de l’opposition. L’enjeu c’est l’accaparement de nos ressources naturelles, de notre distribution, de notre audiovisuel, de nos terres…par l’impérialisme et la jouissance parasitaire des miettes de cette oppression économique par ses suppôts locaux du pouvoir comme de l’opposition.
C’est pourquoi le FRAPP FRANCE DEGAGE a appelé à « Système dégage, Macky dégage ».
Les élections ne sont qu’un des moments – le plus bref – de la lutte des peuples. A travers les élections, les peuples sanctionnent les représentants de l’impérialisme mais peinent, au Sénégal, à cause du système politique à élire de dignes représentant.e.s du peuple comme président de la république et très peu comme députés. Voilà pourquoi, sans se faire d’illusion armé de l’optimisme révolutionnaire nous ne devons pas déserter les élections. Mais aucune élection, aucun processus électoral ne peut justifier la désertion des luttes des sénégalais.e.s contre Auchan et Carrefour, contre Suez qui veut contrôler notre eau, contre Orange, Bureau Veritas, les patrons de Pcci, Eiffage, l’Etat, contre les Ape, le franc Cfa, les bases militaires étrangères, les politiques du Fmi et de la Banque mondiale…
Le FRAPP félicite les résistances des commerçants, des travailleurs de Pcci, des populations de Guinaw Rails, de l’UDPTS, des 17 licenciés du Bureau Veritas, des animateurs polyvalents des cases des tout petits, des « Samedis de l’économie » organisés par Arcade, des économistes comme Ndongo Samba Sylla qui avec Fanny Pigeaud a publié « L’arme invisible de la Françafrique : Une histoire du franc CFA »…
Les résistances de tout le peuple sénégalais diverses, multiformes sont nombreuses mais encore largement émiettés, éparses en ruisseaux qui remportent des batailles mais pas suffisamment forts pour changer le système.
FRANCE DEGAGE est satisfait d’avoir contribué à rendre plus audibles ces luttes, à sensibiliser les sénégalais, à mobiliser les victimes…Cela a permis de gagner des batailles. Mais la lutte continue. FRAPP FRANCE DEGAGE souhaite à tous une bonne année 2019 de résistances et de victoires dans les luttes du peuple sénégalais et des peuples africains. Ces victoires passent par l’unité des différents résistants, l’unification des différentes organisations pour ensemble faire face l’unité de nos oppresseurs. Le FRAPP appelle et travaille à l’alliance des opprimés du système pour arracher des concessions à nos oppresseurs communs, mais aussi et surtout pour réfléchir sur la nature du système, proposer des alternatives et DEGAGER ce système.
BONNE ANNEE 2019 DE LUTTES ET DE VICTOIRES DES PEUPLES ET DES TRAVAILLEURS !
Le comité de coordination nationale
Dakar, le 30 décembre 2018
LES «7 SAGES» FILTRENT LA TROUPE
Examen des listes de parrainages à la présidentielle
La première étape de la vérification des listes de parrainage, au niveau du Conseil constitutionnel, n’a pas été de tout repos pour les candidats à la candidature pour la présidentielle de février prochain.
Débutée depuis vendredi dernier, l’acte 1 de la procédure de vérification des signatures de parrainage a pris fin hier, dimanche 30 décembre. Et cette première étape de la validation de la liste des parrains pour les candidats à la candidature au scrutin présidentiel est apparue comme un véritable chemin de croix. Et pour cause, sur les sur les 27 personnalités politiques ou autres qui avaient déposé leur dossier de candidature au niveau du greffe du Conseil constitutionnel, seules quelques unes ont franchi cette première étape de la vérification des parrains.
La grande majorité devant repasser au niveau du siège des « 07 Sages » pour compléter leur lot de parrains invalidés, pour diverses raisons liées aux doublons et non-inscription des parrains sur les listes électorales. Si le bal des admis au « premier tour » de l’examen des parrainages avait été ouvert par le candidat de Bennoo Bokk Yaakaar, en l’occurrence Macky Sall, suivi en cela par des candidats à la candidature comme Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Me Madické Niang, Khalifa Sall, Karim Wade, Issa Sall, et éventuellement Malick Gakou ( selon sa cellule de communication), le gros de la troupe a été recalé par les « 7 Sages ».
Aux dernières nouvelles, il s’agirait de Boubacar Kamara, Cheikh Hadjibou Soumaré, Moustapha Guirassy, Serigne Mansour Sy Djamil, Bougane Gueye, Aïda Mbodj, Amsatou Sow Sidibé, Pierre Goudiaby Atépa… La liste qui est loin d’être exhaustive recense également des ténors de la scène politique comme Me Aissata Tall Sall, Mansour Sy Djamil et Pape Diop de Bokk Gis Gis. A noter que certains mandataires de candidats à la candidature ont préféré garder un flou artistique autour de la validation ou rejet de leurs parrainages. En tout cas, ces candidats recalés ont moins de quarante-huit heures pour puiser dans leur réserve de parrains et combler le vide « constaté par le Conseil constitutionnel après son opération d’élagage.
A défaut de réserve élastique, beaucoup de candidats à la candidature ne passeront pas l’épreuve du parrainage dont les résultats définitifs sont attendus mercredi 02 janvier, à 10H.
«LES DISCUSSIONS COMMENCENT A PORTER LEURS FRUITS»
L’ancien ministre d’Etat, Robert Sagna, coordonnateur du Groupe de réflexion pour la paix en Casamance (GRPC) l’a fait savoir hier, dimanche 30 décembre 2018 au micro de la RFM.
Les différentes factions du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) sont très en avance dans les négociations en perspective des «assises inter-MFDC». Toutefois, précise-t-il, Salif Sadio, considéré comme le chef de l’aile «radicale» de la rébellion casamançaise, n’est pour l’instant pas impliqué dans ce processus.
Les échanges entre les différents chefs rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) devant aboutir à des retrouvailles inter-MFDC ont commencé à porter leurs fruits. Selon Robert Sagna, coordonnateur du Groupe de réflexion pour la paix en Casamance (GRPC) qui s’exprimait hier dimanche sur la RFM, ces retrouvailles sont engagées en perspective des assises internes du MFDC devant permettre au mouvement indépendantiste de parler d’une voix lors d’éventuelles négociations avec le gouvernement sénégalais. Les différents chefs rebelles des différentes factions du MFDC «sont aujourd’hui très avancés dans ces retrouvailles» devant précéder «ce qu’ils appellent des assises inter-MFDC», a-t-il déclaré.
L’ancien ministre d’Etat et ancien maire de Ziguinchor souligne que les efforts des responsables des différentes factions du MFDC «sont en train de porter leurs fruits», sur ce plan. Toutefois, précise-t-il, Salif Sadio, considéré comme le chef de l’aile «radicale» du MFDC, n’est pour l’instant pas impliqué dans ce processus. N’empêche, le coordonnateur du GRPC reste convaincu que cette initiative globale est nécessaire compte tenu de l’impératif de voir la rébellion parler d’une seule voix pour que les décisions qui seront prises, en cas de négociations avec le gouvernement par exemple, puissent engager l’ensemble des parties. A son avis, les chefs de factions du MFDC, «pour la plupart», sont désormais en contact et se parlent, en attendant de voir Salif Sadio rejoindre la mouvance et s’ouvrir au dialogue et à la paix. D’ailleurs, il sera alors le bienvenu, assure Robert Sagna, pour qui les membres du GRPC doivent être considérés comme «des facilitateurs» et non des médiateurs.
Déjà, rapporte l’APS, plusieurs médias sénégalais citant Alain Yoro Mballo, le correspondant de Radio France internationale (RFI) en Guinée Bissau, qui s’est dernièrement entretenu avec Salif Sadio, le chef rebelle serait prêt à négocier pour la paix en Casamance, mais attendrait pour cela un interlocuteur, «un médiateur crédible». Le MFDC est entré en rébellion en 1982, pour réclamer l’indépendance de la Casamance, la partie sud du Sénégal regroupant les régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor.