L’atteinte du dividende démographique passe par l’autonomisation des femmes et des filles, a déclaré, jeudi, à Dakar, le représentant assistant du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) au Sénégal, Moussa Faye, appelant à "travailler à changer les mentalités et les normes sociales".
"Nous sommes tous d’accord que pour réaliser l’autonomisation des femmes et des filles, nous devons investir dans le capital humain féminin", a-t-il dit au nom de la représentante résidente de l’organisation onusienne au Sénégal, lors d’une rencontre de restitution de la Conférence de haut niveau sur le dividende démographique, tenu en novembre dernier dans la capitale sénégalaise.
L’organisation de cette rencontre internationale visait à "accélérer et à mettre à l’échelle les expériences d’opérationnalisation de la capture du dividende démographique", a souligné Moussa Faye.
Selon le représentant assistant de l’UNFPA, "le principal défi" consiste désormais à décliner en ’’actions concrètes’’ la déclaration de Dakar, rendue publique à l’issue de la conférence, en vue de contribuer à "améliorer la vie des femmes, des filles et des jeunes en mettant en œuvre l’agenda du dividende démographique".
La déclaration de Dakar appelait à apporter "une attention particulière et plus soutenue aux questions relatives aux politiques nationales d’autonomisation de la femme et d’égalité de genre".
Une perspective qui devrait contribuer au "succès de la transition démographique et à l’accélération de la croissance économique induite par celle-ci".
L’atelier de restitution, sur recommandation de la conférence, était appelé à échanger sur le concept de dividende démographique en lien avec l’autonomisation des femmes et des filles, a expliqué le secrétaire général du ministère de la Famille, de la Femme et du Genre, Sidy Guèye.
Il sera question d’informer les chefs de service déconcentrés sur la nécessité pour les acteurs locaux d’investir sur les femmes et les jeunes en vue de la capture du dividende démographique, a-t-il dit.
De cette manière, il est possible d’arriver à "jeter les bases de l’opérationnalisation du dividende démographique à l’échelle locale à travers un plan d’actions", a-t-il ajouté.
Dans ce cadre, le SG du ministère de la Femme a exhorté les responsables du développement social et communautaire à s’approprier et à contribuer à la mise en œuvre des recommandations de la Conférence de haut niveau pour l’autonomisation des femmes et des filles.
Les membres de l'Unacois-Jappo ont fait face à la presse, en début de semaine. Ce, pour dénoncer "une campagne d'intoxication" menée par la Compagnie sucrière sénégalaise sur le sucre, tout en déclarant qu'ils vont reprendre l'importation massive de sucre. Conseiller spécial du président du groupe Mimran, Louis Lamotte a répliqué.
Quel est l'avis de la Css sur la récente sortie de l'Unacois-Jappo ?
Je n'ai vraiment pas de commentaire à faire suite aux déclarations, j'allais dire aux rêves bruyants de l'Unacois-Jappo, qui décrète la fin de la régulation sur le sucre, espérant ainsi envoyer au chômage des milliers de Sénégalais qui travaillent dans cette filière. Pendant qu'ils y sont, pourquoi ne décrètent-ils pas la fin de l'autosuffisance en riz et importer tout le riz dont notre pays a besoin ? Pourquoi pas pour l'huile, encore que sur cette denrée-là, ils ont fini de mettre à genoux toutes les huileries, y compris les huileries de nos bonnes femmes courageuses de Touba et environs par des pratiques maffieuses. S'ils rêvent de transformer le Sénégal en souks, avec des Sénégalais qui auront perdu leur pouvoir d'achat et qui lécheront leurs vitrines, eux les spécialistes de l'importation, qu'ils le fassent, ça ne mérite pas de commentaire de ma part.
Et pourtant, que le contexte est beau pour investir et entreprendre ! Pourquoi ne profiteraient-ils pas des opportunités qu'offre le gouvernement au secteur privé sénégalais pour investir dans une seconde usine de sucre ? Ils auraient créé des emplois au lieu d'en détruire et renforceraient notre souveraineté alimentaire. Les Sénégalais les attendaient sur ce combat patriotique auquel invite le Plan Sénégal émergent !
Par contre, j'ai une inquiétude !
Laquelle ?
Quand un monsieur qui se dit conseiller spécial du président de la République, s'autorise, sur les ondes, à défier l'Etat comme il l'a fait, à menacer l'Etat comme il l'a fait, à le menacer même de le traduire devant l'Omc, je me demande dans quelle République on est
Vous parlez de monsieur Moustapha Lô ?
Oui. Soit il ne comprend pas les charges de son statut, soit il ne sait pas ce que c'est une République. Quand même, être le conseiller du président de la République impose un minimum de tenue, de réserve et de sens de l'intérêt général qui fonde l'action de l'Etat ! A voir ce monsieur devant les caméras défendre ses intérêts privés au point de défier le gouvernement qui l'emploie, pose problème. Nous sommes en face d'une confusion de rôles et d'un conflit d'intérêts inacceptables.
Encore une fois, les termes du débat sont clairs : combien de tonnes de sucre le ministre du Commerce a distribuées à travers ses Dipa et à qui ? Les Sénégalais attendent une réponse claire ! C'est un devoir de transparence ! La réaction par procuration de l'Unacois-Jappo faite de surenchères et de menaces vaines vise à détourner l'opinion de la gravité des faits autour des Dipa, étant elle-même bénéficiaire de ce trafic qui ne dit pas son nom.
Ils décrètent la fin du blocage des importations de sucre. Quel impact cela pourrait avoir sur la production locale ?
Je ne veux pas vous éterniser dans la fiction puisque, de toute façon, ils ne peuvent strictement pas le faire face à un Etat qui veut asseoir le développement de la nation par le travail productif et saura défendre le potentiel industriel, seul capable de créer des emplois et des richesses. Mais il y a aussi que ceux qui y travaillent, qui sont des citoyens sénégalais beaucoup plus nombreux qu'eux et qui croient à cette mystique du travail pour pouvoir gagner honnêtement leur vie. Tout le monde ne peut pas être un businessman. Ils le sont, eux, tant mieux ! Mais ils ne vont jamais réaliser leurs rêves de richesse aux dépens de nos emplois, de nos moyens d'existence, nous les honnêtes gens qui croyons encore au travail ! Ne perdons pas trop de temps à nous poser des questions sur leurs menaces, ça reste des vociférations stériles.
Ils disent aussi que la Css a opéré une campagne d'intoxication sur le sucre, visant à les diaboliser…
Ce qu'ils sont en train de faire, c'est pire qu'une campagne d'intoxication. Là, ils sont en train de menacer l'autorité, ils sont en train de se rebeller. Autant nous, nous demandons qu'on nous laisse ce qui est notre droit, c'est-à-dire celui de tirer profit de notre labeur pour vivre, autant eux, ils cherchent à être milliardaires par le trafic d'influence et les magouilles.
Ils disent pourtant que l'importation est un droit qui leur est offert par la loi…
L'exportation est également une activité qui leur incombe ! Ils ont tous des cartes "import-export". Qui a jamais vu ou entendu l'Unacois exporter ? Personne, assurément ! Pendant qu'ils y sont, pourquoi ils n'importeraient pas des avions, des machines, du pétrole, du gaz, Pourquoi que du sucre et seulement quand les cours chutent ? Il y a tellement de choses qu'ils pouvaient importer et qui seraient parfaitement complémentaires dans notre économie. Mais pourquoi ne le font-ils pas ? Parce qu'ils pensent que la Css appartiendrait à un non Sénégalais ! Mais le sucre nourrit des milliers de Sénégalais bon teint comme eux qui ne se laisseront pas faire. Ça, il faut qu'ils le sachent. Et ils le savent d'ailleurs. On est capable de nous mobiliser pour garder nos droits. Et nous le ferons à chaque fois que cela sera nécessaire. Ce n'est certainement pas cette bande de mercenaires qui nous résisterait !
LES OUBLIÉS DE LA CAF
La liste finale des dix joueurs en lice pour le trophée du joueur africain de l'année a suscité quelques interrogations - Comment la Confédération africaine de football a-t-elle pu oublier certains prétendants majeurs à cette récompense ?
La Confédération africaine de football (CAF) a dévoilé vendredi la « shortlist » de dix joueurs restant en course pour le trophée du joueur africain de l’année, qui sera couronné le 8 janvier 2019 à Dakar. Figurent dans cette sélection les trois anciens vainqueurs (Pierre-Emerick Aubameyang, Riyad Mahrez, Mohamed Salah), ainsi que Sadio Mané, Mehdi Benatia, Alex Iwobi et André Onana, mais aussi trois joueurs locaux, désormais mélangés avec ceux évoluant hors d'Afrique : Anice Badri (Espérance Tunis), Denis Onyango (Mamelodi Sundowns) et Walid Soliman (Al-Ahly). Comme pour le Ballon d'Or France Football, cet écrémage de la première liste de 30 noms suscite le débat. Et pour le coup, cela paraît plutôt justifié quand on se penche sur le profil des joueurs oubliés dans ce Top 10.
Kalidou Koulibaly (Sénégal - Naples)
Pour la deuxième édition consécutive, Kalidou Koulibaly a été zappé par la CAF de la liste finale pour le trophée du meilleur joueur africain de l'année. Que va-t-il bien devoir faire de plus pour que cet oubli ne se reproduise plus ? On peut se le demander. A 27 ans, le joueur du Napoli fait partie des meilleurs défenseurs de Serie A, championnat exigeant s'il en est. Les entraîneurs passent (Carlo Ancelotti a succédé à Maurizio Sarri) et le natif de Saint-Dié-des-Vosges demeure fort comme un roc et fait la fierté des tifosi. Estimé à 100 millions d'euros, le Lion de la Teranga suscite aujourd'hui la convoitise des plus grands clubs anglais. Alors, la CAF croit-elle comme en son temps Didier Deschamps qu'il est encore sélectionnable par la France malgré sa première Coupe du monde avec le Sénégal ?
Hakim Ziyech (Maroc - Ajax Amsterdam)
Sa vision du jeu n'a que peu d'égal, son efficacité aussi. Avec l'Ajax Amsterdam, Hakim Ziyech enchaîne les saisons magistrales : 9 buts et 17 passes décisives en 34 matchs d'Eredivisie en 2017-2018, déjà 10 buts et 7 passes décisives lors de l'exercice en cours. Milieu de terrain à l'œil de lynx et au pied de velours, ce Néerlando-Marocain aurait à coup sûr eu sa place en équipe nationale des Pays-Bas, mais a choisi à 22 ans de défendre les couleurs du Maroc. S'il ne fut pas le meilleur des Lions de l'Atlas lors du Mondial 2018, il s'est imposé comme l'un des grands artisans de leur qualification pour la CAN 2019. Là aussi, il serait grand temps d'ouvrir les yeux.
Baghdad Bounedjah (Algérie - Al-Sadd)
13 matchs joués, 26 buts marqués : tel est le total hallucinant de Baghdad Bounedjah avec Al-Sadd, dans la Qatar Stars League. Certes, ce championnat n'est pas des plus relevés, mais quelle efficacité. Attaquant très complet, pas seulement physique et puissant, l'Oranais sait marquer dans toutes les positions, de près comme de loin, et brille en Ligue des Champions d'Asie, avec 13 buts en 12 matchs lors de l'édition 2018. L'arrivée de Djamel Belmadi sur le banc a fait de lui un titulaire indiscutable en sélection algérienne. Que faut-il de plus pour apparaître dans la liste finale de la CAF ? Peut-être un transfert vers l'Europe. Le club acheteur devra y mettre le prix : sa clause libératoire serait fixée à 15 millions d'euros.
Nous aurions aussi pu parler de Naby Keita, passé cet été du RB Leipzig à Liverpool, ou du Ghanéen Thomas Partey, vainqueur de la Ligue Europa avec l'Atlético Madrid. Ces absences ne sont pas les seules bizarreries de ces récompenses. Que penser par exemple de l'absence d'un trophée dédiée à la meilleure jeune joueuse de l'année, quand une statuette viendra distinguer le meilleur jeune joueur ? Les lauréats seront quoiqu'il en soit connus le 8 janvier, au cours d'un gala organisé à Dakar. Il se dit d'ailleurs que la cérémonie pourrait évoluer dans les années à venir, voire disparaître. A suivre.
AUTOSUFFISANCE EN BANANE
L'État débloque 2,5 milliards pour soutenir le secteur
Le gouvernement a dégagé 2,5 milliards de francs CFA cette année pour assurer l’autosuffisance en banane au Sénégal, a déclaré jeudi à Dakar le directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Tidiane Sidibé.
M. Sidibé s’exprimait lors de l’Assemblée générale constitutive de l’Interprofession nationale banane au Sénégal. Outre les structures techniques d’appui, l’Assemblée générale constitutive a également enregistré la participation des représentants du collège national des producteurs de banane, du collège national des commerçants de banane.
Il a aussi annoncé "l’aménagement de 500 hectares dans la région de Kolda", pour doubler, voire tripler la production de banane au Sénégal.
"Notre production de banane actuelle tourne autour de 30 mille tonnes par an. Or, il nous faut 55 à 60 mille tonnes dans l’année pour assurer notre autosuffisance et au-delà faire de l’exportation", a ajouté Tidiane Sidibé, par ailleurs chargé de l’organisation des filières de production au ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural.
M. Sidibé a également rappelé le processus qui a mené à l’aboutissement de cette interprofession banane, "la première pour l’ensemble des filières agricoles au Sénégal".
Suivant l’esprit et la lettre de la Loi d’orientation agro-sylvo-pastorale qui encourage des initiatives de ce genre, il a aussi souligné l’importance d’une interprofession dans la définition des politiques agricoles telles que recommandée par les textes dans l’espace UEMOA (Union économique et monétaire ouest africaine).
"Cette organisation interprofessionnelle agricole qui arrive à son heure devra permettre un renforcement de la chaîne de valeur avec une production de qualité", a-t-il dit.
Selon lui, elle permettra "surtout d’assurer à l’Etat des interlocuteurs mandatés par les producteurs et les commerçants qui vont, au besoin, identifier les problèmes pour ensuite les remonter à la tutelle".
Il a aussi invité les producteurs à ne pas s’arrêter uniquement à l’installation d’une interprofession, les exhortant à apporter une véritable valeur ajoutée, notamment dans la facilitation des concertations et l’élaboration des politiques agricoles.
DES SIAMOISES OPÉRÉES AVEC SUCCÈS AU SÉNÉGAL
Des chirurgiens de l'hôpital pour enfants Albert Royer de Dakar ont réussi à séparer des jumelles siamoises reliées à leur naissance par les foies
"Après 48 jours de vie", Sophie et Adja, des jumelles siamoises nées à l'hôpital de Pikine, dans la banlieue de Dakar, ont été séparées "avec succès", affirme le service chargé de la communication de l'hôpital Albert Royer.
Les deux filles étaient liées par le sternum, le péricarde, c'est-à-dire l'enveloppe du cœur, et principalement par les foies, selon les responsables de cet hôpital situé dans l'enceinte du Centre hospitalier national universitaire de Fann, l'un des plus grands hôpitaux du Sénégal, se trouvant à Dakar.
"C'est une opération d'une extrême précision, effectuée pour la première fois à Albert Royer au terme d'une procédure préparatoire de plusieurs semaines", est-il écrit dans le communiqué.
PAR DAMIEN GLEZ
DISNEY A-T-IL VOLÉ À L'AFRIQUE L'EXPRESSION "HAKUNA MATATA" ?
Peut-on s’approprier une combinaison de noms communs pour en faire une marque déposée ? Walt Disney s’est réservé l’expression « hakuna matata », mais une pétition s’insurge
Jeune Afrique |
Damien Glez |
Publication 20/12/2018
Au moment même où l’on envisage la restitution à l’Afrique d’œuvres d’arts mal acquises pendant la période coloniale, des voix déplorent des composantes culturelles africaines piégées par les blockbusters américains. Si personne ne s’est offusqué, il y a quelques mois, du passage à la moulinette de clichés afro-esthétiques dans le long-métrage Black panther – bien au contraire – , une pétition dénonce le verrouillage partiel d’expressions directement puisées dans les langues nationales du continent. C’est parce que la nouvelle version de l’afrophile Roi Lion s’annonce sur les écrans occidentaux que les plus vigilants des observateurs se souviennent d’un bien curieux dépôt de marque.
En 1994, Walt Disney tentait de s’accaparer l’expression « hakuna matata » par le biais des offices de protection de la propriété intellectuelle. Quand bien même ces mots constituent une phrase kiswahili générique et non une invention des parents de Mickey Mouse, le géant du divertissement obtenait gain de cause, en 2003, par une protection valable sur le territoire américain. Si la chanson du film prétend qu’il n’y a « pas de problème » et que « tout va bien », c’est bien à de sinistres ennuis judiciaires que s’exposerait un restaurateur américain qui souhaiterait nommer son établissement en référence à la formule fredonnée par les personnages Timon et Pumbaa.
« Arrêter le dépôt de marque sur le langage africain »
Il y a quelques jours, l’activiste zimbabwéo-canadien Shelton Mpala tirait donc la sonnette d’alarme en initiant une pétition appelant à « arrêter le dépôt de marque sur le langage africain ». Mis en ligne sur le site change.org, ce manifeste contre l’appropriation culturelle a déjà réuni près de 75 000 signatures. Il n’est pas sûr que ce cri du cœur émeuve Disney, tant la franchise « Roi Lion » rapporte des royalties jalousement empochées, grâce à la diffusion du film, aux produits dérivés ou encore à la comédie musicale adaptée du film.
Il faut dire que la société de production est coutumière de l’aspiration culturelle gourmande. En 1996, le fantôme de l’écrivain français Victor Hugo aurait-il aimé voir son roman « Notre-Dame de Paris » mué en « bossu de Notre-Dame » dessiné ? Les groupies de Disney affirment que les contes comme « Blanche-Neige » n’ont pas un auteur homologué et qu’une culture vieillissante survit notamment grâce à cette lumière cinématographique américaine. Et Le Roi Lion, a-t-il au moins boosté le tourisme en Afrique ?
POURQUOI L’ARRIVEE DE MBAYE DIONE DERANGE LE «SOVIET» DES TRAVAILLEURS…
A l’évidence, les braves travailleurs du Crédit Mutuel du Sénégal (CMS) ignorent encore que l’ère des « Soviets » ou du socialisme autogestionnaire de la Yougoslavie de Josip Broz Tito (l’un des fondateurs du Mouvement des Non-Alignés pour ceux qui ne le sauraient pas) est révolue. Voilà en effet de braves messieurs et dames qui prétendent s’auto-administrer, à tout le moins choisir leur propre directeur général et même exiger la fin d’une administration provisoire à la mise en place de laquelle leur comportement ne serait pas tout à fait étranger ! Car si cet établissement leader des Services financiers décentralisés (SFD), autrement dit de la microfinance, de notre pays a été placé sous administration provisoire c’est bien à cause des fautes de gestion, pour dire le moins, de quelques-uns de ses dirigeants maison. Lesquels, par leur manière de gérer, ont mis ce fleuron en péril. N’eussent été la vigilance des autorités et la rigueur de la Commission bancaire de la BCEAO basée à Abidjan, le CMS aurait d’ailleurs déjà déposé le bilan mettant sur la paille des dizaines de milliers de sociétaires. En effet, la forme mutualiste de l’établissement fait que tous les titulaires de comptes sont considérés comme des actionnaires qui participent donc aux organes délibérants. Une organisation assez originale et complexe donc.
Toujours est-il que, créé par des Français, le Crédit Mutuel du Sénégal a connu un développement fulgurant surtout dans les régions de l’intérieur du pays où, faute de réseau bancaire, fonctionnaires servant en brousse et opérateurs économiques locaux aux faibles moyens l’ont adopté tout de suite. Maisil doit surtout son expansion et sa croissance au défunt directeur général, Mamadou Touré, artisan de la sénégalisation de la structure. C’est sous son égide que le CMS a acquis de la visibilité avec des agences partout — 219 à ce jour sur l’étendue du territoire national —, ce qui en fait le plus grand réseau de notre pays avec celui de La Poste — et un afflux de la clientèle. C’est sous sa direction aussi qu’a été créée la banque du groupe, la BIMAO (Banque des institutions mutualistes d’Afrique de l’Ouest).
Cette création était devenue nécessaire dans la mesure où le CMS, de par sa nature même, ne pouvait pas accorder des crédits au-delà d’un certain montant. De ce fait, certains clients, devenus gros ou dont les affaires se développaient, étaient obligés de le quitter à un moment donné pour se tourner vers les banques classiques, seules à même de pouvoir répondre à leurs besoins pour certains montants. Bref, le CMS était un très bel outil qu’enviaient bien des établissements bancaires en raison de l’étendue de son réseau. Comme nous l’avons indiqué, du fait de fautes de gestion, la Commission bancaire a décidé de le placer sous administration provisoire pour en particulier sauver les dépôts des clients.
L’Etat lui-même, le président Macky Sall en tête, s’est beaucoup investi pour sauver cette réussite sénégalaise en matière de micro-finance et aussi de banque. Un instrument qui joue non seulement un rôle économique important mais aussi a une fonction sociale indiscutable en permettant d’irriguer financièrement le pays profond et de faire accéder des couches défavorisées à l’épargne et aux produits financiers. Un canal, aussi, utilisé par l’Etat pour distribuer des aides sociales. Autant de choses qui ont fait que, de Dakar aux bords de la lagune Ebrié, on s’est mobilisé pour sauver le CMS dont la disparition, encore une fois, entraînerait des conséquences sociales dramatiques. Un risque systémique.
Le banquier professionnel Mbaye Dione à la rescousse
Pendant que l’Etat se démène pour sauver ce SFD, que font donc ses travailleurs ? Ils multiplient les mouvements d’humeur, les AG, les ports de brassards rouges, demandent le paiement de primes —pour un établissement placé en état de coma artificiel ! —, passent leur temps à réclamer le départ des administrateurs provisoires nommés à la tête de leur structure. Nul ne trouve grâce à leurs yeux. Pour eux, le dirigeant idéal, ce serait quelqu’un issu de la promotion interne. Or, ce sont justement de cadres maison qui ont mis la boîte dans la situation où elle se trouve…
Après des années d’administration provisoire, le bout du tunnel est entrevu même si la Commission bancaire estime qu’il y a encore des choses à faire. C’est dans ce contexte que le président de la République, que le sauvetage du CMS tient à cœur, a fait appel à un grand banquier professionnel, un excellent cadre qui a fait ses preuves dans deux banques, dont la SGBS de la belle époque — où il dirigeait un département stratégique — pour lui confier les rênes de l’établissement. Objectif : non seulement le redresser mais encore en faire une vraie banque capable de rivaliser avec les meilleures de la place et la préparer à affronter la révolution du numérique. Mais voilà que plutôt que d’accueillir à bras ouverts ce sauveur—qui laisse un poste de DGA au Crédit International, une banque à capitaux libanais —, les preux « Soviets » du CMS déclenchent un tir de barrage médiatique. Curieuse façon de souhaiter la bienvenue à un urgentiste ! Que reproche-t-on donc à M. Mbaye Dione, car c’est le nom du futur administrateur provisoire en attendant d’en être le directeur général.
D’être un « politicien » ! Mais cela, c’est un secret de Polichinelle puisqu’il est de notoriété publique que M. Dione, en plus d’être une figure de proue de l’Alliance des Forces de Progrès(AFP), dont il a d’ailleurs dirigé le mouvement des jeunes, est aussi le maire de Ngoundiane et vice-président de l’Association des maires du Sénégal (AMS). Malgré cette casquette de politicien, aussi bien les Français de la Générale que les Libanais du Crédit international— des gens qui ne sont pas des enfants de chœur en ce sens qu’ils ne badinent pas avec leurs intérêts, croyez-moi — lui ont fait une confiance totale, n’hésitant pas à le promouvoir à des postes de responsabilité. Car l’homme sait faire la part des choses entre la politique et son travail en plus d’être un bourreau de travail — on n’en connaît pas beaucoup, les directeurs généraux qui arrivent à leur bureau à 7h et quittent après le crépuscule—,sans oublier d’être très compétent, bien sûr. L’autre chose que les travailleurs du CMS reprochent à leur futur administrateur provisoire — en attendant de passer DG si Dieu le veut—?Une grotesque affaire de détournement de deniers de la mairie de Ngoundiane sur laquelle la justice s’est prononcée en rendant une ordonnance de non lieu. Une affaire montée de toutes pièces par les adversaires politiques du maire Mbaye Dione et que nous avions dénoncée en son temps…
Pour dire que, plutôt que de se lancer dans des combats donquichottesques, les travailleurs du Crédit Mutuel du Sénégal gagneraient à faire corps avec leur nouveau dirigeant pour relever avec lui les nombreux défis auxquels leur entreprise est confrontée. Ce qui suppose des sacrifices de leur part plutôt que de se lancer dans une fuite en avant faite de revendications irréalistes. Car s’il advenait que leur établissement mette la clef sous le paillasson, les seuls perdants, ce serait eux. Nous sommes sûrs d’ailleurs que la majorité des employés du CMS n’aspire qu’à travailler et ne souhaite que le sauvetage de leur outil de travail. Ils ont donc intérêt à se méfier de ceux dont les ambitions de diriger ce fleuron qui a encore de beaux restes — 150 milliards de francs de dépôts — ont été contrariées par la nomination d’un futur directeur général banquier professionnel. Avec Mbaye Dione, nous sommes sûrs que le Crédit Mutuel du Sénégal va pouvoir relever de nouveaux challenges exaltants et boxer bientôt dans la cour des plus grands établissements financiers… Nos vœux de succès l’accompagnent, bien sûr !
L’OPPOSITION DENONCE DES CHOIX DOUTEUX, LE POUVOIR PARLE DE «GROS FAUX-DEBAT»
Cooptation de sept membres de la société civile au conseil constitutionnel
La cooptation de sept membres de la Société Civile pour suivre le processus de vérification des parrainages alimente, du côté de l’Opposition, les craintes d’une dérive partisane du Conseil constitutionnel. Mais, du côté du pouvoir, l’on soutient que l’Opposition anime un gros faux débat…
Pour permettre au Conseil Constitutionnel de mieux vérifier les parrainages déposés par les candidats à la candidature de la présidence de la République, le président de la République a, par décret présidentiel, coopté sept membres de la société civile il y a deux semaines. Il s’agit de Waldiodio Ndiaye, coordonnateur « Sunu élection », Pr Babacar Guèye président du Collectif des organisations de la Société civile, Moundiaye Cissé de l’ONG 3D, Abbé Alphonse Seck, Directeur exécutif de Caritas Sénégal, Mazide Ndiaye du Pacte, Maïmouna Dieng de la Plateforme des acteurs non étatiques et Rokhaya Gassama du Cosef. Un choix « douteux dans un climat de suspicion » selon Pape Medoune Sow, coordonnateur du pôle parrainage du Grand Parti. Selon ce membre du parti de Malick Gakou, il aurait mieux valu qu’on demande aux membres de la société civile de choisir à leur niveau des représentants devant aller travailler avec le Conseil constitutionnel au lieu de laisser le soin au chef de l’Etat de nommer qui il veut. D’après Pape Médoune Sow, depuis la cooptation de ces sept personnes, certains de leurs collègues de la société civile s’insurgent contre le choix porté sur elles Donc, tout montre, selon lui, que les gens du pouvoir sont en train de faire du n’importe quoi. « On demande un ministre de l’Intérieur neutre, ils mettent qui ils veulent. Au niveau également de la vérification des signatures, ils décident aussi tout seuls de ceux qu’il faut prendre. Au finish, les gens vont se dire : est-ce que réellement ces gens veulent des élections libres et transparentes ?
Compte tenu de cette situation, ils n’ont qu’à prendre leurs responsabilités par rapport à tout ce qui adviendra dans le futur », estime le responsable du Grand Parti. Cheikh Aliou Bèye, secrétaire national chargé de la Vie et de la massification de Pastef, et coordonnateur départemental de cette formation à Pikine, doute aussi de la fiabilité de la vérification des parrainages. Parce que, confie-t-il, « comme nous le savons tous, personne n’est neutre au Sénégal ». Raison pour laquelle, le responsable politique à Diamaguène Sicap Mbao demande la présence d’un de leurs responsables à la vérification des parrainages. Pour cause, dit-il, « nous n’avons pas confiance au pouvoir en place. »
Poursuivant, M. Bèye accuse les gens de la majorité présidentielle de vouloir « faire de la mascarade du genre de ce qu’a montré Mimi Touré au premier jour du dépôt des dossiers de candidatures lorsqu’on lui avait permis d’être au premier rang devant des hommes. C’est pourquoi, nous nous sommes dit qu’ils n’ont qu’à faire tout ce qu’ils veulent mais pourvu qu’un de nos représentants soit présent à la vérification. Il faut que toute l’Opposition soit représentée au moment où on ouvre les plis comme ça on est sécurisé. Parce que nous, au niveau du Pastef, on est tellement régulier que même si le ciel tombait, nos signatures ne pourraient être entachées d’aucune irrégularité. Nous avons fait les vérifications et nous avons toutes les preuves que nos signatures sont authentiques. Et la seule chose qui me fera tomber d’accord sur la vérification de ces parrainages, c’est notre présence. »
Me Amadou Sall Pds : « Le Conseil Constitutionnel a pris des agents de la présidence de la République et du ministère de l’Intérieur pour la vérification des parrainages »
Du côté du Parti démocratique sénégalais (Pds), on remet aussi en cause le mode de nomination des représentants de la société civile au Conseil constitutionnel. Me El Hadj Amadou Sall voudrait aujourd’hui que le niveau de la démocratie sénégalaise soit tel qu’on ne puisse plus se permettre de nommer de cette façon-là. Il faudrait, selon lui, que les nominations dans ce genre d’instances soit plus démocratique pour permettre une composition plus plurielle. « En réalité, c’est le président de la République qui nomme tout le monde. Même le président de l’Assemblée nationale n’a qu’un pouvoir de désignation. Il désigne un certain nombre de personnes qu’il propose au président de la République qui choisit. Il faudrait revoir tout ça. Parce que la démocratie sénégalaise a évolué de telle sorte qu’il ne doit plus y avoir ce genre de choses. C’est cela qui fait que les gens n’ont plus confiance au Conseil Constitutionnel. Il faudrait tirer les leçons de l’Histoire. Chaque fois, on dit qu’on n’a pas confiance. Etsi on veut que le Conseil Constitutionnel soit un organe de régulation, il faudrait que les Sénégalais aient confiance en lui. Nous, au Pds, nous n’avons pas confiance au Conseil Constitutionnel à la fois par sa désignation et le mode de composition de ses membres », déplore le responsable politique du Pds.
Poursuivant, l’ancien ministre de la Justice sous le président Wade soutient que le Conseil Constitutionnel n’a pas de compétences techniques pour vérifier les parrainages. En plus, il n’a pas dit comment il va faire pour contrôler. Pire, selon Me Amadou Sall, leurs responsables ont découvert que le Conseil Constitutionnel a pris des agents de la présidence de la République et du ministère de l’Intérieur pour la vérification des parrainages. « Comment peut-on faire confiance à la présidence de la République dans ces conditions ? Si le Conseil avait lancé un appel d’offres ou à candidatures, on aurait pu comprendre et c’est ce qui fait que la suspicion est déjà là. Nous n’avons pas confiance. Absolument pas!
L’élection présidentielle est une affaire politique. Elle n’est pas juridique. Nous, nous sommes dans des catégories politiques. Et tout doit se régler politiquement. Le processus même qui aboutit à l’élection présidentielle est politique. Il n’est pas technique. Donc, quel que soit ce que le Conseil fait, nous nous en tenons aux catégories politiques. Parce que nous craignons que le Conseil ait un agenda calqué sur l’agenda du politique », informe le partisan du président Abdoulaye Wade.
Pape Maël Thiam APR : « L’Opposition cherche des arguments pour expliquer son éventuelle défaite »
Bien évidemment, la position est autre au niveau de l’administrateur de l’Alliance pour la République (APR). Selon Pape Maël Thiam, toutes ces supputations autour des parrainages et ces commentaires sur le processus électoral pourtant adopté « en accord avec l’Opposition », le font penser aux dires de ces derniers qui affirmaient que Macky Sall n’irait même pas au deuxième tour. Déjà, il y a, selon lui, un aveu de contradiction de la part de l’opposition. D’après le vice-président du Haut Conseil des Collectivités territoriales (Hcct), l’Opposition a « sûrement fait le constat de la persistance des Sénégalais à plébisciter et à accompagner le président de la République, ce qui a été démontré par le résultat de la collecte des signatures qui donne un chiffre nettement supérieur à nos objectifs de départ. Ces deux combinés font que l’Opposition cherche des arguments pour expliquer éventuellement sa défaite si elle est battue ».
D’après l’administrateur de l’APR, « on risque, si on suit l’Opposition, de ne pas faire fonctionner les institutions de la République. Nous assistons à une mauvaise foi de l’opposition qui dit au premier échelon qu’elle ne veut pas d’un processus électoral. Deuxième niveau, elle dit qu’elle n’a pas confiance au ministre de l’Intérieur. Troisième niveau, elle n’a pas confiance au Conseil Constitutionnel. Quatrième niveau, elle n’a pas confiance à ses propres mandataires. Cinquième niveau, elle n’a pas confiance à ceux-là qui sont de la société civile et dont elle ne manque pourtant pas parfois de louer parfois les services. En fin de compte, l’Opposition veut qu’on lui affecte l’organisation du scrutin. Ce qui n’est pas de son ressort », ironise le responsable apériste qui pense que « ceci est une expression de candidats impréparés face à une échéance qui vient à grande vitesse ». « Dépourvus de programme, ils se permettent d’attiser l’adhésion du peuple. Je pense que l’Opposition parle de gros faux débat », raille en conclusion Pape Maël Thiam.
L’IGE CHARGE LES FINANCES ET DEDOUANE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
Affaire de l’étudiant Fallou Sène tué par balle à l’université Gaston Berger de Saint-Louis
L’Inspection générale d’Etat (Ige) innocente le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, notamment la Direction des bourses, et accuse les services du ministère de l’Economie et des Finances, comme étant indirectement responsables du crime abject commis sur l’étudiant Fallou Sène. Ce dernier a été atteint par balle lors d’affrontements entre des forces gendarmes et des étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint Louis (Ugb) il y a sept mois.
La conclusion du rapport de l’Inspection générale d’Etat (Ige) est tombée comme une balle dans la tête. Du genre de celle qu’avait reçue l’étudiant Fallou Sène, le 14 mai dernier ! Alors que tout le monde parlait d’une chaine de responsabilités dans cette affaire de meurtre, les enquêteurs de l’Ige n’auraient vu qu’un seul maillon défaillant danstoute la chaine de responsabilité qui a conduit à la mort par balle de cet étudiant de Saint Louis lors d’affrontements entre les forces de l’ordre et des étudiants de l’université Gaston Berger de Saint Louis (Ugb). Ces derniers réclamaient le paiement de leurs bourses.
Selon les résultats du rapport, seuls les services du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan seraient indirectement responsables de la mort de Fallou Sène !
Pour rappel, c’est parce que leurs bourses tardaient à être payées et qu’on voulait les empêcher de se restaurer gratuitement, qu’il y a eu des affrontements avec les gendarmes au cours desquelles l’étudiant a été mortellement atteint par balle. C’est aussi « la Direction du Budget de la tutelle qui n’a pas communiqué à temps certaines informations au niveau de la Direction des bourses et au niveau de Ecobank », a-t-on noté dans le rapport qui indique que cette négligence a entrainé des retards dans le paiement des bourses et poussé les étudiants à manifester pour réclamer le paiement de leur allocation d’études. Selon l’enquête de l’IGe, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, de même que la Direction des bourses n’auraient aucune responsabilité dans cette affaire tragique. Commentaire de Mary Teuw Niane : « le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a aujourd’hui l’esprit tranquille » dans la mesure où son département n’aurait « aucune responsabilité dans ce qui est arrivé ». « Je voulais souligner que la Direction des bourses particulièrement, et tous les autres services du ministère qui ont été impliqués dans le processus des bourses, ont fait correctement leur travail comme d’ailleurs l’a indiqué le rapport de l’Ige qui nous a été remis ce jour-ci », s’est-il réjoui en direct sur la Rfm (Radio futurs médias) qui a donné l’information et qui dit détenir le rapport en exclusivité.
Et le Pr Niane de préciser : « C’est un dossier tragique qui est au niveau de la justice. C’est la mort d’un étudiant. Le plan Sénégal émergent (Pse) met dans son axe 2 le capital humain, donc c’est une perte énorme pour le pays que de perdre un étudiant. Mais les questions relevant de la justice, elle a son temps et il faut que chacun laisse à la justice le soin de faire son travail en toute autonomie ». Après sept mois d’enquête, l’Inspection générale d’Etat (Ige) rend ainsi un rapport qui dédouane le ministère de l’Enseignement supérieur et la Direction des bourses pour accuser les services du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan pour négligence dans le paiement des allocations d’études des étudiants. Ce qui a conduit les étudiants de l’UGB en particulier à une manifestation s’étant soldée par la mort de l’étudiant diourbellois Fallou Sène.
BOUGANE GUÈYE, HOMME DE L'ANNÉE SELON HSF
L'ONG Horizon Sans Frontières (HSF) annonce avoir décerné le titre d’ « Homme de l’année » au président du groupe de presse D-media pour son «engagement » et son « soutien » aux migrants
L’organisation internationale de défense, d’orientation et d’intégration de migrants Horizon Sans Frontières (HSF), dans un communiqué dont APA a reçu copie jeudi, annonce avoir décerné le titre d’ « Homme de l’année » au Sénégalais Bougane Guèye Dany, président du groupe de presse D-media.
Premier ressortissant d’un Etat au sud du Sahara à recevoir pareille distinction, Bougane Dany Guèye doit ce titre, selon Horizon Sans Frontières, grâce, surtout, à son «engagement » et son « soutien » aux migrants.
En effet, la structure venant en aide aux migrants, rappelle que M. Guèye disait que « nous sommes tous responsables » lors de la crise des migrants en Lybie pour non seulement tirer la sonnette d’alarme mais aussi pour appeler à la responsabilité des dirigeants du continent face à cette jeunesse en quête d’un avenir digne.
En outre, souligne Horizon Sans Frontières, lors de « la persécution des Rohingyas », minorité musulmane de la Birmanie, Bougane Guèye Dany avait remis « un chèque de 30 millions F CFA à l’Organisation des nations unies (Onu) en guise de soutien ».
De plus, en mars 2018, il avait effectué un déplacement à Madrid (Espagne) pour partager la tristesse de la diaspora sénégalaise à la suite du décès de Mame Mbaye Ndiaye et Ousseynou Mbaye.
Enfin, Horizon Sans Frontières informe qu’ « à l’occasion de la journée mondiale du Migrant célébrée le 18 décembre dernier, Bougane Guèye est venu assister, de façon inopinée, à la conférence de presse de HSF pour qui, c’est « une démarche inédite et un soutien de taille à la diaspora ».
Le groupe de presse que dirige Bougane Guèye Dany comprend notamment une télévision (Sen TV) et une radio (Zik FM). Self made man, M. Guèye qui est aussi à la tête de Dakor, une grande agence de communication, s’est récemment lancé dans la politique en mettant sur pied son mouvement« Geum Sa Bopp » (croire en soi, en langue wolof).
L’ancien journaliste est candidat à la candidature pour l’élection présidentielle du 24 février 2019.