L’exploitation minière, un secteur à problèmes en Afrique. Pour autant, ce secteur constitue le fer de lance des politiques économiques de développement de l’Afrique. Mais «elle n’a jamais profité au continent en termes de richesse pour sa population malgré son abondance», constate Me Mamadou Touré, administrateur de Simex Sa. Paradoxe ! Certains observateurs parlent même de malédiction pour caractériser ces ressources minières.
«Comment des pays peuvent-ils avoir une potentialité minière énorme et être classés parmi les pays les plus pauvres au monde», se demande Fatimata Ly, directrice d’Aps Consulting, coorganisatrice avec Simex Sa du séminaire sur la vision minière africaine et son appropriation locale au Sénégal. «A qui profite l’exploitation minière en Afrique ?», se demande Abdoulaye Sakho, professeur agrégé de droit privé à l’université Cheikh Anta Diop.
C’est ce que la Vision minière africaine se propose de changer. L’Union africaine a élaboré et adopté ce document (Vma) à l’horizon 2050 au Sommet des chefs d’Etat en 2009 qui permet aux pays africains de lever les obstacles au développement du continent dans le secteur minier. Son application locale se poursuit à des degrés divers.
Le directeur de Cabinet du ministère des Mines et de la géologie, Emmanuel Diédhiou, annonce une mise en œuvre progressive pour le cas du Sénégal. Mais en tout cas, soutient Pr Abdoulaye Sakho, cet outil est nécessaire, car la thématique est plus qu’actuelle et les enjeux plus qu’importants.
Quant à Jean Antoine Diouf, directeur intégration régionale de la Cedeao, il qualifie le secteur de complexe. La première contrainte pour nos Etats, c’est qu’ils ne sont pas assez outillés pour négocier les contrats. «Les multinationales viennent avec un cabinet composé de mille experts en face d’un Directeur général pour négocier un contrat. Vous imaginez qu’il y a peu de chance pour ce directeur de s’en sortir avec un contrat gagnant-gagnant», indique-t-il. Pour le directeur de l’intégration régional de la Cedeao, le premier combat serait de voir comment nos dirigeants arrivent-ils à avoir des aptitudes pour négocier et équilibrer ces contrats.
Pour ce faire, il suggère une harmonisation des politiques régionales ce à quoi nous invite d’ailleurs l’Union africaine à travers la vision minière africaine. Mais aussi il faut au niveau local, une approche participative. «Encourager le dialogue, écouter toutes les parties, la Société civile, les communautés et dépassionner le débat», plaide-t-il.
Le Sénégal est le premier pays à avoir la norme Itie satisfaisante en Afrique. Une belle réussite certes mais, d’après Antoine Diouf, «il ne faut pas dormir sous nos lauriers».
Le directeur de Cabinet du ministre des Mines et de la géologie appuie et souligne qu’il ne faut pas qu’on se complaise dans ces notes, surtout que cette note ne vient pas de nos communautés. «Ce n’est pas une note glorieuse», commente-t-il.
Le Cameroun est d’accord pour organiser la CAN 2021. Dans un entretien à l’Agence France Presse, Ahmad Ahmad le président de la Confédération africaine de football assure s‘être mis d’accord avec Yaoundé pour tenir l‘événement dans trois ans.
Reste que sur 2021 justement, l’affaire n’est elle-même pas encore complètement entendue. La Côte d’Ivoire, pays-organisateur désigné de la Coupe d’Afrique des Nations cette année-là n’a pas encore dit si elle accepterait de tenir l‘événement en 2023, c’est-à-dire avec deux ans de décalage.
En attendant, le président de la CAF prévient Abidjan, le pays ne sera jamais prêt pour 2021.
COMMERCE ÉLECTRONIQUE
L’Île Maurice en tête des achats en ligne en Afrique
Selon cette agence onusienne basée à Genève, les pays africains accusent d’ailleurs un retard par rapport au reste du monde en termes d’indice de commerce électronique de détail. En effet, quarante-trois pays africains figurent dans l’indice des 151 pays mais constituent jusqu’à neuf des dix derniers pays. L’Ile Maurice, premier au classement, ne s’est classé qu’au 55e rang de l’indice mondial dominé au sommet par les Pays-Bas suivis de Singapour et de la Suisse.
« L’Afrique est en retard par rapport au reste du monde dans sa préparation à s’engager dans l’économie numérique et à en tirer profit. Les trois quarts de la population africaine n’ont pas encore commencé à utiliser Internet », a admis le Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED). « Cependant, le continent montre des progrès en ce qui concerne les indicateurs clés liés au commerce électronique de détail. Depuis 2014, l’Afrique subsaharienne a dépassé la croissance mondiale avec trois des quatre indicateurs utilisés dans l’indice », a déclaré Mukhisa Kituyi.
Maurice a un score considérablement supérieur de 12 points à son poursuivant sur le continent africain. Ce petit pays insulaire en développement affiche des résultats relativement élevés selon les critères de la CNUCED, mais particulièrement dans la proportion de la population ayant un compte bancaire ou des services financiers par téléphone mobile (90%). Les trois principaux pays africains de l’indice ont chacun une force distincte dans l’un des quatre domaines mesurés par l’indice, qui non seulement compte le nombre de clients en ligne, mais mesure également la facilité de paiement et de livraison.
Le Nigéria, pays africain le plus peuplé, occupe le deuxième rang, en grande partie grâce à une augmentation significative de la fiabilité de ses services postaux, telle que mesurée par l’Union postale universelle (UPU). L’Afrique du Sud est au troisième rang, à égalité avec plusieurs autres pays africains - Cap-Vert, Gabon, Maurice et Maroc - pour ses taux de pénétration d’Internet, avec environ six habitants sur dix en 2017 utilisant internet en 2017.
« Nous estimons qu’il y avait au moins 21 millions de clients en ligne en Afrique l’année dernière, moins de 2% du total mondial, avec trois pays - le Nigeria, l’Afrique du Sud et le Kenya - représentant près de la moitié de ce total sur le continent », a ajouté le chef de la CNUCED. Néanmoins, le nombre d’acheteurs en ligne africains a augmenté de 18% par an depuis 2014, ce qui est supérieur au taux de croissance moyen mondial de 12%.
Alors que les pays africains doivent accroître leur taux de pénétration de l’Internet pour développer le commerce électronique, nombre d’entre eux doivent également faire en sorte que davantage d’utilisateurs d’Internet actuels fassent confiance au marché en ligne pour leurs achats. Contrairement aux marchés dans les pays développés, comme dans l’Union européenne, où 68% des utilisateurs d’Internet ont effectué un achat en ligne en 2017, le chiffre correspondant en Afrique n’était que de 13% en moyenne en 2017. (news.un.org)
ÉTATS-UNIS: JAMMEH ET SA FAMILLE INTERDITS D'ENTRER
Selon le Département d’Etat, cette mesure s’applique à tous les représentants de gouvernements étrangers soupçonnés d’avoir commis de graves faits de corruption ou une violation flagrante des droits de l’homme.
Près de deux ans après son départ au forceps de la Gambie, l’ancien président Yahya Jammeh de nouveau sous le coup de sanctions internationales. Le Département d’Etat américain a déclaré que l’ex-chef d’Etat, de même que les membres de sa famille immédiate, sont désormais interdits de fouler le sol américain.
Selon le Département d’Etat, cette mesure s’applique à tous les représentants de gouvernements étrangers soupçonnés d’avoir commis de graves faits de corruption ou une violation flagrante des droits de l’homme. Dans le cas présent, outre Yahya Jammeh, son épouse Zineb ainsi que leurs enfants Mariam et Muhammad sont également bloqués.
Ces sanctions américaines interviennent à quelques semaines du deuxième anniversaire du départ en exil forcé de Yahya Jammeh en Guinée équatoriale. L’ancien homme fort de la Gambie s‘était résigné à ce choix sous la pression de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). L’organisation brandissait alors la menace d’une intervention militaire si Yahya Jammeh ne reconnaissait pas les résultats de la présidentielle, donnant son adversaire Adama Barrow vainqueur.
AND GEUSSEUM RESTITUE TOUS LES VACCINS AU MEDECIN-CHEF DE DISTRICT
Saint-Louis - mise en application de son 16ème plan d’action
Cette manifestation entre dans le cadre des directives émises par les responsables de l’Alliance des Syndicats autonomes de la santé “And Gueusseum”. C’est ainsi que par respect au mot d’ordre donné par le secrétariat général de l’Alliance, les membres de la section de Saint-Louis ont restitué tous les antigènes (vaccins) du Programme élargi de vaccination.
Des vaccins qu’ils ont remis hier, lundi 10 décembre, au Médecin Chef du District Sanitaire de Saint-Louis. Ce boycott est l’un des points de leur 16ème plan d’action qui est sanctionné également par des grèves, des sit-in et le boycott d’autres programmes. «Aujourd’hui, on ne vaccine plus dans tous les postes et centres du district de santé du Département de Saint-Louis», précise Madara Niang, chargé des revendications au niveau du District Sanitaire de Saint-Louis. Ces syndicalistes s’insurgent contre le mutisme de la tutelle face aux revendications des corps paramédicaux. Une plateforme revendicative émise depuis le mois d’avril dernier au ministre de la Santé et de l’Action sociale », regrette le syndicaliste.
Avec ses camarades, ils se disent tous plus que jamais déterminés et engagés à aller jusqu’au bout de leur combat. «Le gouvernement aura beau ponctionner nos salaires et même les couper, cela ne nous fera pas reculer. N’empêche que nous sommes ouverts au dialogue pour des négociations», rassure-t-il tout en exprimant la volonté de l’Alliance de voir tout revenir à la normale au sein des structures de santé du pays.
Les travailleurs de la justice sont en mouvement d’humeur, depuis le 03 décembre dernier, pour exiger du gouvernement le respect des accords signés. Le Sytjust avait alors décrété des sit-in tous les lundis, allant de 10h à 12h sur l’ensemble du territoire national à compter du lundi 10 décembre 2018. Selon son secrétaire général, Ayé Diop, le mot d’ordre a été respecté hier, au Palais de justice de Lat Dior et dans toutes les autres juridictions du Sénégal. Tout de même, le Sytjust menace de passer à la radicalisation si aucune suite n’est donnée à son combat.
Arrêt du travail dans tous les Palais de justice du Sénégal, tous les lundis de 10h à 12h, à compter du lundi 10 décembre 2018. Tel est le second plan d’action, après le premier sit-in tenu le lundi 03 décembre par le Syndicat des travailleurs de la justice, sur l’ensemble du territoire national. Pour rappel, le mouvement d’humeur des travailleurs de la justice fait suite au non « respect » des accords signés par le gouvernement du Sénégal et au mutisme total de leur ministère de tutelle. Pour ce qui est du sit-in d’hier, lundi 10 décembre 2018, le SG du Sytjust Ayé s’en est vivement félicité : « Le sit in d’aujourd’hui (hier-Ndlr) est largement suivi dans toutes les juridictions du Sénégal, notamment au Palais de Justice Lat Dior de Dakar », lance t-il au bout du fil.
Joint en effet par Sud quotidien, il affirmera que ses camarades sont « massivement sortis pour participer à la manifestation. C’est dire qu’ils ont tous compris les enjeux de l’heure ». Pour défendre ses camarades, Ayé Diop déclare : « en effet, il s’agit pour nous, travailleurs de la justice, de nous battre pour améliorer nos conditions d’existence sociale et professionnelle». Tout en étant conscient que « cette bataille ne sera pas facile», il a fait savoir qu’il y a « des gens tapis dans l’ombre qui veulent faire obstacle à notre progrès ».
Indexant directement leur ministre de tutelle, Me Ayé Diop souligne que « tous les efforts qui ont été consentis sont en train d’être réduits à néant par les actes de remise en cause des engagements du gouvernement que pose le ministre de la Justice Ismaila Madior Fall ». Mais le secrétaire général du Sytjust déclare être plus déterminé que jamais : « aujourd’hui, nous faisons face à sa volonté de nous maintenir dans la précarité contre laquelle nous nous battons depuis des années ». Pour ce qui est du troisième plan d’action, à savoir la marche prévue le 12 décembre prochain, le syndicaliste s’est voulu explicite explicite. « La marche est soumise au régime de déclaration. Nous avons fait part au préfet de Dakar, par déclaration, de notre volonté d’organiser une marche le 12 décembre 2018 à partir de 11 heures.
Les travailleurs de la justice se mobilisent pour arpenter le boulevard des allées du centenaire au rond point de la RTS », fait-il savoir. Tout en se disant déterminé à «exprimer le ras-le-bol et dénoncer les tentatives de sabordage du service public de la justice impulsée savamment par le ministre de la Justice». Pour ce qui des autorités étatiques, Ayé Diop se désole de son mutisme total. Aussi a-t-il déclaré à l’encontre des tenants du pouvoir « qu’ils n’ont pas réagi », depuis le début de ce mouvement d’humeur. Ayé Diop accusera finalement le ministère d’être «visiblement dans la logique du pourrissement et de la confrontation parce qu’au ministère de la Justice, il y a des faucons qui inciteront toujours le ministre à en découdre avec le Sytjust. Ça s’est toujours passé comme ça», conclut Ayé Diop.
Vers une nouvelle paralysie de l’Agence de presse sénégalaise (APS). La section du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS) de l’APS annonce une grève à partir de demain, mercredi 12 décembre 2018, et ce, jusqu’à approbation du budget réaménagé de ce média d’Etat.
«La section du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS) de l’Agence de presse sénégalaise (APS) informe qu’elle a reçu mandat de l’Assemblée Générale réunie ce lundi 10 décembre de déclencher une grève à partir de mercredi 12 décembre 2018 jusqu’à approbation du budget réaménagé de l’APS, bloqué par l’attitude irresponsable du directeur de Cabinet du ministère de la Communication.» C’est la section SYNPICS de l’APS qui annonce ainsi de nouvelles perturbations au sein de l’entreprise de presse étatique.
La Section SYNPICS de l’APS précise, à l’intention de l’opinion nationale et internationale, que «la situation de l’Agence de presse n’a pas encore connu d’évolution notable malgré les efforts financiers consentis par l’Etat du Sénégal suite aux instructions du président de la République, réitérées au mois de septembre dernier.» Donc «plus de deux mois après que l’APS ait bénéficié d’une rallonge budgétaire (le 4 octobre 2018), l’exécution de celle-ci n’est toujours pas possible du fait de la seule mauvaise volonté du directeur de Cabinet du ministère de la Communication, des Télécommunications, de la Poste et de l’Economie numérique. Alors que le budget réaménagé a été adopté par une réunion expresse du Conseil d’administration datée du 23 octobre, le processus d’adoption de celle-ci qui implique un visa de la tutelle technique (signature de documents) est rendu impossible par le refus inexplicable du directeur de Cabinet du ministère, Monsieur Souleymane Diallo, exigeant un inversement du processus de signature, en violation flagrante de l’orthodoxie administrative.» Selon les travailleurs de l’APS, «la résolution déjà signée par le Président du Conseil d’administration, autorisant une augmentation partielle des émoluments des agents suite à la signature d’un accord d’entreprise, est bloquée par le Sieur Diallo, au simple motif qu’il «ne comprend pas et qu’avant de signer il faudra que le ministre des Finances signe d’abord».
Or, la tutelle financière, dernier destinataire de cette résolution qui est une partie du dossier de validation du réaménagement budgétaire, ne peut en aucun cas apposer une quelconque signature sur ledit document si celui-ci n’est pas préalablement visé par la tutelle technique.» Et d’ajouter que «Monsieur Diallo, coutumier des faits, puisqu’ayant déclaré dans un échange avec le secrétaire général de la section SYNPICS que «ce ne sont pas des syndicats qui vont régler le problème de l’APS» s’est inscrit dans une logique de «bloquer l’APS» depuis son arrivée au département de la Communication. En effet, c’est la deuxième fois que son «indolence administrative» bloque ou retarde l’exécution du budget de l’APS, le même Souleymane Diallo ayant l’année dernière trainé des pieds pour le même exercice au point que l’APS a frôlé le «blocage de son budget», explique-t-on dans le texte.
AGENCE DE PRESSE SÉNÉGALAISE: LA GRÈVE REPREND MERCREDI
Plus de deux mois après que l’APS ait bénéficié d’une rallonge budgétaire, l’exécution de celle-ci n’est toujours pas possible.
« La section SYNPICS de l’APS informe qu’elle a reçu mandat de l’Assemblée Générale réunie ce lundi 10 décembre de déclencher une grève à partir de mercredi 12 Décembre 2018 jusqu’à approbation du budget réaménagé de l’APS, bloqué par l’attitude irresponsable du Directeur de Cabinet du ministère de la communication.
La Section SYNPICS de l’Agence de Presse Sénégalaise informe l’opinion nationale et internationale que la situation de l’Agence de presse n’a pas encore connu d’évolution notable malgré les efforts financiers consentis par l’Etat du Sénégal suite aux instructions du Président de la République, réitérées au mois de septembre dernier.
Plus de deux mois après que l’APS ait bénéficié d’une rallonge budgétaire (le 4 octobre 2018), l’exécution de celle-ci n’est toujours pas possible du fait de la seule mauvaise volonté du Directeur de Cabinet du ministère de la Communication, des Télécommunications, de la Poste et de l’économie numérique.
Alors que le budget réaménagé a été adopté par une réunion expresse du Conseil d’Administration datée du 23 octobre, le processus d’Adoption de celle-ci qui implique un visa de la tutelle technique (signature de documents) est rendu impossible par le refus inexplicable du Directeur de Cabinet du ministère, Monsieur Souleymane Diallo exigeant un inversement du processus de signature en violation flagrante de l’orthodoxie administrative.
La résolution déjà signée par le Président du Conseil d’Administration, autorisant une augmentation partielle des émoluments des agents suite à la signature d’un accord d’entreprise est bloquée par le Sieur Diallo au simple motif qu’il ‘’ne comprend pas et qu’avant de signer il faudra que le ministre des finances signe d’abord’’.
Or, la tutelle financière dernière destinataire de cette résolution qui est une partie du dossier de validation du réaménagement budgétaire, ne peut en aucun cas apposer une quelconque signature sur ledit document si celui-ci n’est pas préalablement visé par la tutelle technique.
Monsieur Diallo, coutumier des faits, puisqu’ayant déclaré dans un échange avec le secrétaire général de la section SYNPICS que ‘’ce ne sont pas des syndicats qui vont régler le problème de l’APS’’, s’est inscrit dans une logique de ‘’bloquer l’APS’’ depuis son arrivée au département de la communication.
En effet, c’est la deuxième fois que son ‘’indolence administrative’’ bloque ou retarde l’exécution du budget de l’APS, le même Souleymane Diallo ayant l’année dernière trainé des pieds pour le même exercice au point que l’APS a frôlé le ‘’blocage de son budget’’. »
AND GEUSSEUM ANNONCE UNE MARCHE POUR LE 19 DECEMBRE
Ponction sur les salaires des agents de sante en grève
And Geusseum compte battre le macadam le 19 décembre prochain pour protester contre le «mutisme» du gouvernement face à sa revendication qui touche le régime indemnitaire. Une manière pour les camarades de Mballo Dia Thiam de réaffirmer leur ancrage dans la lutte, malgré la ponction sur les salaires qui a déjà démarré pour certains agents de santé, membres de leur plateforme. La révélation a été faite par Sidya Ndiaye d’And Geusseum. Du côté du Syndicat démocratique des travailleurs de la santé et du secteur social (Sdt3s), bien qu’il ne soit pas concerné par la ponction sur les salaires, son secrétaire général, Cheikh Seck, estime que l’Etat n’a pas à forcer la main aux autres, d’autant plus qu’il reconnait que ces revendications sont légitimes.
Le ministre de la Santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a adressé une note circulaire à son collègue du ministère de l’Economie et des finances en date du 07 décembre, l’invitant à effectuer des ponctions sur le salaire de ces agents ayant observé la grève au cours des mois de novembre et décembre 2018. Cette note dont Sud quotidien a eu copie informe que cette mesure s’applique aussi aux agents contractuels des établissements publics de santé. And Geusseum, en mouvement depuis quelques temps, a déclaré avoir reçu cette note.
Selon Sidya Ndiaye, « les menaces et les intimidations » du ministère de la Santé ne peuvent pas prospérer. « C’est une tentative de diaboliser la direction de And Geusseum et de la couper de la base. Le ministère de Santé s’est dit que, si on tape à la bourse, cela va faire mal et c’est vrai, mais les camarades sont décidés à mener le combat », souligne M. Ndiaye. Et de poursuivre : « nous avons toujours demandé à avoir un dialogue franc, nous nous demandons pourquoi le gouvernement s’entête à ne pas le faire. Qu’il parle aux Sénégalais et leur dise pourquoi. C’est quand même extraordinaire dans un pays démocratique, quand un secteur a des problèmes, le devoir d’un gouvernement est d’appeler à une négociation et non de menacer ».
Du coté du Syndicat démocratique des travailleurs de la santé et du secteur social (Sdt3s), bien qu’il ne soit pas concerné par cette mesure du ministère de la Santé car n’ayant pas été en mouvement, Cheikh Seck, le secrétaire général, qualifie la sortie du ministre d’«inopportune ». « Je dirais que le ministre a été mal conseillé là-dessus, car cela ne fera que braquer les gens. L’Etat n’a pas à forcer la main aux autres, d’autant plus qu’il reconnait que ces revendications sont légitimes. Et l’Etat avait invité les gens à discuter sur la question des indemnités. Et sur ce, il nous avait suggéré d’attendre le temps qu’il termine la faisabilité de l’étude sur le système de rémunération des agents de la fonction publique. Mais avant même que cette étude ne se termine, ils ont alloué des indemnités à certains corps. La solution pour mettre fin à cette grève, ce n’est pas de faire une ponction salariale », a-t-il fait comprendre.
Cheikh Seck n’y est pas allé du dos de la cuillère, il tient le gouvernement responsable des états d’humeurs au sein de la santé. « Bien que nous ne sommes pas de And Geusseum, nous pensons que si nous en sommes à cette situation, c’est en grande partie la responsabilité de l’Etat. Parce que quand on est dans un environnement tel que celui des fonctionnaires par exemple, même s’ils ne sont pas de la même hiérarchie, ils doivent tous être traités à la hauteur de leur diplôme, de leur qualification, et aussi de leur charge de travail et des responsabilités qu’ils ont ». Pour montrer leur détermination à aller jusqu’au bout de leur lutte, les membres d’And Geusseum annoncent une marche de protestation le 19 décembre prochain à Dakar. « Nous sommes un syndicat reconnu, nous avons suivi toutes les procédures pour aller en grève en matière de lutte, nous allons faire une marche de protestation le 19 décembre pour leur montrer que, malgré les ponctions, nous sommes là debout, imperturbables, que la plateforme And Geusseum est là et résiste», a déclaré Sidya Ndiaye.
AMINATA TOURE OCCUPE LE PREMIER RANG
Course au dépôt des dossiers de candidature à la présidentielle
Malgré la farouche opposition du candidat Malick Gakou qui s’est bousculé avec les gendarmes, la liste déjà constituée depuis l’après-midi d’hier a été suivie pour l’ordre de dépôt des dossiers de candidature. Ainsi donc, étant première sur les lieux et à s’inscrire sur ladite liste, la représentante de la mouvance présidentielle, Aminata Touré, a de fortes chances de déposer en première son dossier.
L’ambiance était électronique hier nuit au Conseil constitutionnel, aux premières heures du jour de dépôt des dossiers des candidats à la candidature de la présidentielle de février prochain. En tout cas, tout y est passé, de la bousculade aux coups de poings, en passant par les injures et invectives. Au final, la liste concoctée en début d’après-midi par ordre d’arrivée des représentants des candidats a été respectée pour placer les mandataires, en attendant l’ouverture du Conseil constitutionnel pour recevoir les dossiers. Par conséquent, l’ancienne Première ministre, Aminata Touré, mandataire de la mouvance présidentielle est en première position pour déposer le dossier de son candidat. En effet, inscrite la première sur ladite liste que détenaient les gendarmes, Aminata Touré a été placée au premier siège devant la porte du Conseil, en attendant le démarrage officiel des dépôts.
Auparavant, il y a eu une farouche résistance du candidat du Grand parti. En effet, Malick Gakou s’était farouchement opposé à la volonté des gendarmes de suivre ladite liste qu’il avait d’ailleurs déchirée dès son arrivée. Devant un rang où il occupait la première place, le leader du Grand parti s’est débattu de toutes ses forces pour passer le barrage érigé par les préposés à l’ordre et à la sécurité, lorsque le commandant des gendarmes a procédé à l’appel ) partir de la liste arrêtée. Impossible de le retenir sans le violenter. Par conséquent, échappant au dispositif mis en place par les gendarmes, il est allé occuper le deuxième siège, destiné normalement au mandataire de la coalition Idy 2019. Ce dernier, n’ayant pas de siège, est allé se mettre à côté d’Aminata Touré, occupant ainsi la première place. Ainsi donc, tous attendaient le démarrage des dépôts prévu, selon certains, à partir de 8h. A noter, par ailleurs, la présence au niveau du Conseil des responsables politiques Benoit Sambou, Abdou Mbow, Zahra Iyane Thiam de l’Apr, Oumar Sarr du Pds, Nicolas Ndiaye de la Ld (mouvance présidentielle), Cheikh Guèye de la Ld pro Khalifa Sall, Mame Adama Guèye de « Sénégal Bou Bess », Déthié Fall de Rewmi et autre Barthélémy Dias, maire de Sicap Baobab. Beaucoup de militants de Rewmi, du Grand parti, de l’Apr et du Pds avaient aussi effectué le déplacement. Tout au long de l’attente, les partisans de l’opposition entonnaient des chansons hostiles au régime de Macky Sall ou encore des slogans en faveur de leur candidat.
POUR ETRE PREMIERE A DEPOSER SON DOSSIER : Aminata Touré avait pris des dispositions
La course au premier à déposer le dossier de candidature de son candidat à la présidentielle a été pris très au sérieux par la mouvance présidentielle. En effet, déjà vers 11h, un tour au Conseil constitutionnel a permis de trouver sur les lieux les jeunes de la mouvance présidentielle, membres du pôle de parrainage de Bby, ainsi que certains mandataires de coalition. Sur demande d’un des membres de cette équipe d’Aminata Touré, notre interlocuteur nous renseigne que pour être les premiers, ils ont été logés à quelques pas du Conseil constitutionnel, depuis le samedi. Chaque matin, de très bonne heure, ils passaient leur journée devant ledit conseil depuis ce jour. Mieux, ils se sont installés devant les barrières de la gendarmerie tôt le matin du lundi 10 novembre, pour occuper la première place au nom de leur cheftaine d’équipe, non moins représentante du candidat de Bby, Aminata Touré. En tout cas, à 11h déjà, nous avons trouvé ces jeunes devant les barrières, attendant d’occuper la première place.
AYANT DÉCHIRÉ LA LISTE D’ARRIVÉE DES MANDATAIRES : Malick Gakou arrêté puis relâché par la gendarmerie
Le dépôt des dossiers de candidature à la présidentielle prochaine au Conseil constitutionnel hier, lundi 10 décembre, en dit long sur ce que pourrait être la prochaine élection. En tout cas, ça sent vraiment le roussi, en prélude des prochaines joutes. Hier, déjà vers 16h, les premiers incidents ont éclaté. Venu s’enquérir de la situation qui prévaut au Conseil constitutionnel à quelques heures seulement du dépôt des dossiers de candidature, le candidat du Grand parti s’en est pris à la liste formée par ordre d’arrivée des représentants des candidats, par les gendarmes préposés à la sécurité du siège du Conseil constitutionnel. En effet, selon un témoin, Malick Gakou est arrivé, vers 16h, au moment où le gendarme était en train d’afficher la liste provisoire des représentants des coalitions qui se sont inscrits par ordre d’arrivée. Sur ladite liste imprimée, où étaient déjà inscrites 11 coalitions, poursuit notre source, se trouvait en première position le nom de la coalition présidentielle, Bennoo Bokk Yaakaar, suivie de celle d’Idy2019, du représentant de Fippu, du Pur, du Pds, de Madicke 2019, etc. Furieux de cet état de fait, Malick Gakou aurait arraché ladite liste, avant de la déchirer aux yeux et au su de tout le monde, tout en jurant qu’il n’y aura pas de liste là-bas. Ce serait sur ces entrefaites qu’il aurait été arrêté par les gendarmes et conduit à l’intérieur du Conseil constitutionnel. Il aurait même proféré des injures contre eux, selon certains. Ce que sembla confirmer un communiqué rendu public par le service de communication du candidat Malick Gakou. Dans la note, il est indiqué qu’une fois sur les lieux Malick Gackou « a trouvé une liste kilométrique qui ressemble plus à du sabotage de la part du gouvernement de Macky Sall ». Poursuivant, la note indique que le leader du Grand parti « a tout simplement déchiré la liste. Suffisant pour qu’il soit arrêté ». A noter, par ailleurs, qu’après cet incident, et d’autres querelles de positionnement sur les chaises placées pour l’occasion, les gendarmes ont décidé de déloger tout le monde de la devanture du Conseil constitutionnel. Même l’ancienne Première ministre, Aminata Touré, assise sur la première chaise qui constituait le rang, a été sommée de quitter les lieux.
DECIDE A ETRE LA PREMIÈRE COALITION A DÉPOSER SON DOSSIER : Malick Gakou se charge lui même du rang
Contrairement aux autres candidats à la candidature qui ont mandaté des représentants pour déposer leurs dossiers de candidature au Conseil constitutionnel, le candidat du Grand parti Malick Gakou s’est lui-même chargé de le faire. En effet, à peine relâché par les gendarmes, vers 20h, le leader du Grand parti, bien entouré de ses gros bras s’est mis devant les barrières posées devant le Conseil constitutionnel. Occupant le premier rang, il a juré ne pas se déplacer de là, en tenant bien les barrières. Les mandataires des autres candidats sont venus aussi se masser devant les barrières, créant ainsi un désordre indescriptible. Les injonctions des gendarmes n’y feront rien. C’est debout, depuis environ 20h, à la même place, que Malick Gakou a attendu l’heure de démarrage des dépôts, à savoir minuit. A noter que l’ancienne Première ministre, Aminata Touré n’a pas fait partie de ce rang formé de force par Malick Gakou. Dans ce rang où il fallait de la force pour se faire une bonne place, se trouvait un jeune de Mimi Touré, Amadou Niang, coordinateur de la Cojer de Dakar. Mais, comme il ne faisait pas le poids devant les gros bras, il s’est retrouvé en très mauvaise posture. Quant à Aminata Touré, elle s’est mise derrière, bien entourée de ses gardes du corps.
SÉCURITÉ AU PREMIER JOUR DE DÉPÔT DES DOSSIERS : Gendarmes et nervis répondent présents
Ils étaient nombreux, les gendarmes et les nervis, présents au Conseil constitutionnel, aux premières heures de dépôt des dossiers de candidature à la présidentielle. En effet, un impressionnant dispositif sécuritaire mis en place par la gendarmerie nationale était visible hier nuit devant les locaux du Conseil constitutionnel. Vénus en nombre dans 3 fourgonnettes protégées par des grilles et un pick-up, les gendarmes ont positionné leurs véhicules devant le siège dudit conseil. Comme si cela ne suffisait pas, un renfort de 4 autres fourgonnettes remplies d’éléments et un pick-up, est arrivé à quelques minutes du démarrage des dépôts, plus précisément à 23h00mn. Trente minutes avant minuit, la gendarmerie déploie ses hommes tout au long de la barrière de sécurité avant de repousser tous les militants, sympathisants et autres nervis venus accompagner leur représentant. Un dispositif mis en place à cause de la forte présence de nervis dans les lieux. Presque chaque coalition est venue avec ses gros bras. A part quelques uns qu’on parvient à reconnaître pour les avoir vus en train de discuter avec certains mandataires de coalition, impossible de savoir qui a apporté le plus de nervis, tellement c’était sens dessus dessous. A noter, par ailleurs, que c’était la foire aux empoignades et autres bousculades. En voulant repousser tout le monde, les gendarmes ont fait face à une résistance de certains nervis. Les tentatives de faire déplacer la voiture où se trouvait Aminata Touré sont restées ainsi vaines face à la détermination des militants et autres gros bras de l’Apr.