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21 septembre 2025
LES AVENTURES DE MANÉ ET KOULIBALY AVEC METZ
Il y a un peu plus de six ans, Sadio Mané et Kalidou Koulibaly avaient d'autres préoccupations qu'un ticket pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions - Les Sénégalais étaient en mission pour éviter au FC Metz de descendre en National
So Foot |
Mathieu Rollinger |
Publication 11/12/2018
Il en a traversé des saisons galères avec le FC Metz, Joël Muller. Pourtant, il est catégorique sur celle de 2011-2012 : « La pire saison qu’a pu connaître le FC Metz dans son existence, puisque que c'est la seule fois où il termine en National. » Les Grenats commençaient à stagner dangereusement en Ligue 2 depuis trois ans déjà et avaient suffisamment joué avec le feu lors de l’exercice précédent. Pourtant, Dominique Bijotat, alors à la manoeuvre, avait à sa disposition un groupe qui ferait aujourd’hui saliver la plupart des clubs de Ligue 1. « L’effectif, si on le voit aujourd’hui, on a du mal à comprendre comment on a fait pour descendre » , grince-t-il. Car aux côtés des tauliers Fallou Diagne, Ludovic Guerriero et Mathieu Duhamel, ce sont Diafra Sakho, Bouna Sarr, Gaëtan Bussmann, Romain Métanire, Joris Delle, Andy Delort ou encore Yeni N’Gbakoto qui faisaient leurs armes. « Des gamins de 19-20 ans, souffle le coach. Ils ont sacrément évolué entre temps. Il manquait certainement d’unité dans le noyau des joueurs expérimentés. »
Pierre Bouby faisait justement partie de ce noyau et ne peut que déplorer cette « saison forcément frustrante » où Metz a dû se résoudre à accompagner Boulogne et Amiens en National. « Sur le papier, c’était super cohérent et on avait de quoi faire, ajoute l’actuel défenseur de l’US Orléans. Mais il n'y a pas uniquement le talent qui fait gagner les matchs. Il y a aussi l’esprit d’équipe et on n'a pas réussi à faire prendre la mayonnaise » . Un constat qui peut laisser amer surtout quand on se penche un peu plus sur ce fameux papier, où se trouvaient aussi les noms de deux garçons qui ont depuis crevé l’affiche : Sadio Mané et Kalidou Koulibaly. Pour les deux Sénégalais au destin en or, la capitale lorraine ressemble à un point d’accroche évident. Sauf qu’avant de s’y retrouver, l’actuel ailier de Liverpool et le défenseur du Napoli ont emprunté des chemins bien différents.
La « boule de neige » vosgienne
Si Kalidou Koulibaly est un homme qui aime aujourd’hui marcher le long de la mer Méditerranée et manger tout cru un Kylian Mbappé qui s’aventure au San Paolo, il fut à une époque un garçon recalé du centre de pré-formation du FC Metz.
À 14 ans, ce gamin originaire de Saint-Dié-les-Vosges, à plusieurs kilomètres en remontant la Moselle puis la Meurthe, bute sur les marches menant au haut-niveau, au point d’être gentiment raccompagné chez lui, auprès des siens. « Il avait du mal à vivre à l’internat, justifie Philippe Gaillot, alors en charge du recrutement à Metz. Son niveau était intéressant mais on sentait qu’il n’était pas très à l’aise. Il était soulagé de pouvoir rentrer à Saint-Dié. »
Le son de cloche est différent sur l’autre versant. Car dans ce « petit bout de Sénégal en France » , avec « une grande communauté de Peuls » , Kalidou ressassera ce qui restera son premier échec, et peut-être bien le dernier. « Ils ont jugé que je n’étais pas assez bon, lâchait-il à So Foot en juin dernier. Quand je suis rentré à Saint-Dié, j’étais insupportable. (...) Je ne suis pas fier de ça mais j’insultais mes coéquipiers pendant les matchs, parce qu’ils n’étaient pas assez motivés ou pas assez bons. Heureusement, le coach a fini par me mettre avec des mecs qui avaient trois ans de plus que moi. Eux, je ne pouvais pas les insulter(rires). En étant recalé du FC Metz, j’ai compris que mon rêve d’être footballeur pro était en cristal. »
Ainsi, Kalidou redevient trop intéressant pour être ignoré. Et Olivier Perrin, alors directeur de la pré-formation de Metz puis entraîneur de l'équipe des jeunes, n’hésite pas à aller récupérer ce môme qui est entre temps devenu un jeune homme. « Kalidou a cette capacité à apprendre, comprendre, et appliquer. C’est comme une boule de neige : plus il avance, plus il s’améliore, et ce de manière continue » , décrit l'actuel le boss de la formation. La métamorphose est telle qu’il devient un élément majeur des équipes jeunes messines. « Il nous a beaucoup aidés pour gagner la Gambardella en 2010, il a tiré l’équipe vers le haut grâce à son expérience car il côtoyait déjà le groupe pro, se souvient le Marseillais Bouna Sarr, issu de la même promo. Son leadership nous a tiré vers le haut. » Dès ce moment, Koulibaly fait l’unanimité. Tous louent sa maturité, son calme, son sens de l’anticipation, sa lecture du jeu et son intelligence tactique, en plus de qualités physiques exceptionnelles.
Au point d’intégrer très rapidement la rotation dans le onze de Dominique Bijotat et de s’installer progressivement à une place de titulaire à tout juste 20 piges. « Il a su prendre des responsabilités très tôt dans une équipe qui ne tournait pas forcément bien » , affirme admirativement le directeur sportif de l’époque, Joël Muller. « J’ai décelé chez lui des qualités primordiales pour un défenseur central : toujours de la même humeur, toujours concentré, à l’écoute, mais aussi de la personnalité, en se faisant respecter dans les actes et les paroles » , recense Bijotat. Pierre Bouby a ressenti la même aura auprès de son jeune coéquipier : « Kalidou s’est vite imposé en grand frère, en étant une espèce de sage. Il est discret la plupart du temps, mais dès qu’il parle, on l’écoute. »
Un Lion chez le Graoully
Si bien que le coach n’hésite pas à faire du défenseur un relais dans son vestiaire. « Quand je devais intervenir sur certains jeunes joueurs, il m’arrivait de passer par lui pour qu’il délivre un premier message et je passais après » . C’est ainsi que Kalidou a été amené à l'été 2011 à prendre sous son aile Sadio Mané, d’un an son cadet, fraîchement débarqué de Dakar. Un Sénégalais qu’il a aidé « à canaliser » . Mais si les deux joueurs partagent des origines communes et entretiennent une relation particulière, ils ont peu de choses en commun. Sadio est un gamin timide, mais conscient de son talent. Et à côté du bosseur Koulibaly, Mané voit « ses facilités lui jouer des tours » . Quelques années plus tôt, il avait débarqué avec des chaussures déchirées à une détection organisée par le club de Génération Foot, dont l’académie est partenaire du FC Metz. Mais le talent du fils de l’imam de Sédhiou n’a pu échapper à Olivier Perrin et PhilippeGaillot. « Il était capable d’amener le ballon d’und surface à l’autre sans se faire attraper » , se remémore le premier, quand le second a surtout été marqué par « une première prise de balle terrible » .
Le petit Sadio, qui jurait à ses oncles qu’il jouerait plus tard dans « un grand club français » , débarque donc à Metz à ses 18 ans, au cours de l’année 2010. D’abord dans la catégorie U19, avant d’intégrer par intermittence la CFA. Car en plus du « choc thermique » relevé par Bouna Sarr, les débuts difficiles de Mané en Moselle sont surtout dus à une pubalgie récalcitrante, qui lui empêche de montrer d’emblée ses qualités.
Mais le talent de ce « diamant à polir » sautera pourtant aux yeux de tout Messin dès l’automne 2011. « J’ai connu Sadio quand je suis allé jouer avec la réserve parce que j’avais un match de suspension, raconte David Fleurival, alors milieu indéboulonnable de l’équipe première. En un coup d’oeil, j’ai tout de suite compris que ce gamin avait un truc en plus. Il se rendait tout facile par sa vitesse, sa capacité à percuter et sa puissance. Je trouvais ça vraiment violent. J’en ai parlé directement avec le coach pour lui dire que ce joueur, il fallait le faire venir s’entraîner avec nous. Mais bon, je pense que le staff l’avait déjà remarqué, ce n’était qu’une question de temps. »
Et pour ce qui est du timing, Sadio a vraiment su choisir le sien. Sa première apparition avec les pros, un 14 janvier 2012 à « Saint-Symph’ » face à Bastia, coïncide avec le tournant de la saison des Messins. Une entrée un quart d’heure en fin de match pour voir Pierre Bouby poser un grain de sable dans la machine lorraine, « un penalty sur lequel je prends l’initiative de tirer, elle fait barre rentrante, l’arbitre ne le voit pas et donc ne valide pas le but » , précise-t-il, et Maoulida l’enrayer en marquant pour les Corses à la dernière minute. Le tournant de la saison pour cette équipe qui était jusqu’ici confortablement installée dans le première moitié de tableau. Derrière cet accroc, Metz n’avance plus, enchaîne dix matchs sans connaître le succès. Pas forcément la meilleure des entrées en matières, mais Sadio Mané et Kalidou Koulibaly sont déjà dans le vif du sujet.
Le meilleur des starters ?
Si jouer le maintien, pour leurs débuts en pro, ne présageait rien de bon pour la suite, les deux joueurs arrivent pourtant à ne pas couler avec le reste du navire. Sadio Mané progresse de match en match, gratte du temps de jeu et ira inscrire son premier but à Guingamplors d’une défaite 5-2, lors que les Grenats étaient au creux de la vague. Lui, le gamin discret, emmagasinait toute l’expérience nécessaire. De toute manière, même s’il ratait des choses, « on ne pouvait pas l’engueuler, puisqu’il avait toujours le sourire » , selon Perrin. Kalidou, lui, s’il a dû prendre ses responsabilités après le départ de Fallou Diagne en Allemagne au mercato hivernal, doit se résigner à voir le club se débattre depuis l’infirmerie : « Je me blesse à l’entraînement. Fracture du cinquième métatarse, forfait pour les dix derniers matchs. Je n’ai pas pu aider mes coéquipiers alors qu’on jouait notre survie. J’ai vécu la descente depuis les tribunes, comme un supporter. J’étais dégoûté. »
Mais dans ce naufrage collectif, Dominique Bijotat reconnaît rétrospectivement que cette demi-saison commune a peu être bénéfique pour eux. « Je pense que ça reste une expérience favorable, dans un contexte défavorable puisqu’à la fin on est descendus. Ils ont développé personnellement des qualités psychologiques qu’ils n’auraient peut-être pas eues s’ils n’avaient jamais joué le maintien dans leur vie »
, suppose celui qui se décrit comme celui qui n’a fait que « démarrer la voiture, avant que les jeunes prennent le volant » . Sans cette descente, rien ne dit qu’ils seraient partis aussi tôt de Lorraine. Mais une fois au troisième échelon national, Metz ne pouvait rivaliser avec des clubs autrement ambitieux. Kalidou a pu goûter à l’Europe dès l’année suivante en signant à Genk, contre un chèque d’1,6 millions d’euros quand le Red Bull Salzbourg, bien informé par son directeur sportif de l’époque Gérard Houllier, a posé 4 millions d’euros sur la table pour Mané. Une somme énorme pour un jeune n'ayant qu'à peine 19 rencontres de Ligue 2 dans les jambes.
À Metz, on ne veut pas se mentir : « ces transferts nous ont permis de traverser cette année en National dans des conditions financières assez confortables et qui nous ont permis de conserver un effectif de qualité pour remonter » , avoue Philippe Gaillot. Restera la satisfaction d’avoir lancé ceux qui sont aujourd’hui considérés comme deux des meilleurs joueurs d’Afrique (en sélection) et d'Europe (en club), comme un label de qualité, bien souvent oublié. Et ce mardi à Liverpool, les internationaux sénégalais se retrouveront pour un match qui déterminera l’avenir européen de leur club respectif, sous le regard d'Olivier Perrin, invité au match par ses « fils » . Mais si Kalidou Koulibaly et Sadio Mané n’ont partagé que 1080 minutes sous le maillot grenat, ils les auront forcément dans un coin de la tête au moment de se croiser dans le couloir d’Anfield.
L'AFFAIRE KHALIFA BIENTÔT EXAMINÉE PAR LA COUR SUPRÊME
Le dossier relatif à la Caisse d’avance de la mairie de Dakar devrait être examiné par la Chambre criminelle de la Cour Suprême le 20 décembre prochain
La Cour suprême a enrôlé l’affaire Khalifa Sall relative à la Caisse d’avance de la ville de Dakar. Ce dossier sera évoqué par la Chambre criminelle de la Cour suprême en son audience du 20 décembre prochain. Cette comparution survient trois mois seulement après l’arrêt pris par la Cour d’appel et condamnant Khalifa Sall et ses co-accusés à cinq ans de prison. Or, pour les deux autres affaires enrôlées le même jour, le délai de traitement a duré au moins neuf mois. Ce qui fait dire à Me El Mamadou Ndiaye que, si c’est pour écarter Khalifa Sall de la présidentielle, c’est peine perdue. D’autant que l’ancien édile de la capitale sera bel et bien candidat. Ni le président de la République, ni la Cour suprême ne peuvent empêcher sa candidature.
La date du procès de Kalifa Ababacar Sall relatif à la Caisse d’avance de la Ville de Dakar devant la Chambre criminelle de la Cour suprême de Dakar est connue. L’affaire a été enrôlée et sera évoquée à l’audience ordinaire du 20 décembre prochain à 10 heures. Outre l’affaire Khalifa Sall, les affaires Fatou Traoré et Yaya Bodian seront également évoquées par la juridiction suprême. En effet, sur les 14 affaires inscrites au rôle d’audience, les 12 concernent Khalifa Sall. Un procès ultime qui survient trois mois seulement après l’arrêt rendu par la Cour d’appel de Dakar dans cette affaire. Une décision qui n’avait fait que confirmer la peine d’instance infligée à l’ancien édile de la capitale. Cependant, ce coup d’accélérateur donné par la haute juridiction suffira-t-il pour boucler cette procédure enclenchée depuis 2017 et sceller ainsi définitivement, en cas de condamnation, le sort de l’ancien maire de Dakar et non moins candidat à l’élection présidentielle du 24 février prochain ? En tout cas, cette diligence suspecte donne raison aux partisans du leader de Taxawu Ndakaaru. Ces derniers ont toujours décrié le traitement du dossier, soupçonnant une main politique pour écarter Khalifa Sall avant la publication des candidats par le Conseil constitutionnel. Les souteneurs de Khalifa Sall avaient révélé que, jamais dans l’histoire judiciaire du Sénégal, la Cour suprême n’a examiné un pourvoi en cassation en moins d’un mois après le dépôt des conclusions et des répliques des différentes parties. Pourtant, en dépit de cette précipitation autour de cette affaire, les avocats de Khalifa Sall ont essayé de jouer avec le temps, notamment en ce qui concerne le pourvoi en cassation, sans compter la multiplication des procédures tant au niveau national qu’international.
KHALIFA SALL SERA BEL ET BIEN CANDIDAT
Au même moment, des dossiers souffrent dans les tiroirs de la haute juridiction et n’ont toujours pas été enrôlés, déclare un conseil de Khalifa Sall. De l’avis de Me El Mamadou Ndiaye, les deux affaires enrôlées en même temps que les affaires de son client remontent respectivement à novembre 2017 et février 2018. Ce qui le pousse à dire que la Cour suprême a réservé un délai de traitement de neuf (9) à 12 mois pour ces affaires. Or, regrette l’avocat, le dossier de son client a été enrôlé dans un délai de trois mois seulement. «Dans l’affaire Khalifa Sall, il y a un traitement spécial», affirme la robe noire au téléphone. Il pense que l’accélération de la procédure n’est pas dans l’intérêt du droit. «En tant qu’acteurs de la justice, nous estimons que le calendrier d’un procès ne peut être adossé à quelque calendrier que ce soit, y compris le calendrier politique. Il est vrai aujourd’hui qu’on ne peut pas dissocier l’affaire Khalifa Sall des élections qui s’annoncent. C’est pourquoi on se pose la question de savoir si la Cour suprême est en train de poser des actes allant à l’encontre de la candidature de Khalifa Sall ». Une question légitime et qui se justifie, selon Me Ndiaye.
Toutefois, si c’est pour écarter le candidat Khalifa Sall de la course à la magistrature suprême en cas de condamnation, l’avocat estime que c’est peine perdue. « Khalifa Sall est encore éligible. Le moment venu, nous allons démontrer que Khalifa Sall sera bel et bien candidat à cette élection présidentielle. Ce n’est ni le président de la République, encore moins la Cour suprême, qui va l’en empêcher », martèle Me El Mamadou Ndiaye qui révèle qu’il appartient au Conseil constitutionnel de trancher cette affaire. Mieux, il rappelle que les partisans de l’ancien maire de Dakar sont en train de confectionner leurs dossiers. Des dossiers qui, à l’en croire, sont recevables. « Le conseil constitutionnel ne peut pas invalider la candidature de Khalifa Sall. Cette précipitation n’en vaut pas la peine », tranche l’avocat. Pour rappel, Khalifa Sall a été condamné dans le procès relatif à la caisse d’avance de la ville de Dakar à cinq ans ferme. Une peine assortie d’une amende de cinq millions pour les délits de faux, usage de faux en écritures de commerce, de faux usage de faux dans un document administratif et escroquerie. Yaya Bodian avait également écopé de cinq ans ferme pour complicité et devrait payer 500.000 francs en guise d’amende. Quant à Fatou Traoré, condamnée à deux ans dont six mois ferme en instance, elle avait écopé en appel de cinq ans ferme.
LE MOUVEMENT SUXALI THIES SE MUE EN SUXALI SENEGAL
Après un déploiement de plusieurs années sur le terrain politique thiessois, mais surtout à travers un engagement citoyen auprès des couches vulnérables, Habib Niang Président du mouvement «Suxali thiès» a pris une autre option pour étendre sa zone d’impact et diversifier les sources de soutien pour le Président Macky Sall. C’est dans ce cadre qu’il a fait face à la presse pour annoncer que le mouvement «Suxalithiès » est devenu désormais «Suxali Sénégal»
Après une forte mobilisation au Mickey Land sur la Promenade des Thiessois lors du Sargal initié par les 72 groupements, Habib Niang Président du mouvement Suxali Thiès a fait face à la presse au siège du mouvement à Diakhao, pour faire un autre bond en avant dans le cadre du soutien au Président de la République. C’est ainsi que le mouvement Suxali Thiès s’est mu en mouvement Suxali Sénégal, pour étendre davantage sa zone d’intervention et accroître les opportunités d’accompagner la politique du Président Macky Sall dans un rayon beaucoup plus large.
Donc désormais, le mouvement Suxali Thiès devient mouvement Suxali Sénégal. Selon Habib Niang, depuis l’organisation du meeting et sa réussite, des leaders de l’opposition essaient de récupérer les femmes du mouvement, mais en vain car ces dernières leur ont opposé un niet catégorique et ont réaffirmé leur engagement à nos côtés. Nous allons poursuivre dans la même dynamique, mais en accélérant davantage la cadence de l’accompagnement de la formation et de l’encadrement des populations, pour explorer toutes les opportunités générant des revenus et un mieux être, et toutes autres initiatives à caractère social. D’après lui, l’année 2019 sera celle de la consolidation des acquis et l’élargissement des actions sur tout le territoire national, dans le seul et unique objectif d’accompagner le président dans sa politique sociale, et aussi la réélection du président Macky Sall au premier tour au soir du 24 février. Comme en témoigne, dit-il, la collecte de 7000 signatures remises lors du meeting du 24 Novembre ; et aujourd’hui 5000 mille autres signatures se sont ajoutées à la collecte. Ce qui fait un total de 12.000 signatures pour le désormais mouvement And Suxali Sénégal, alors que l’objectif initial était de 10.000 signatures. Les jours à avenir, dit-il, tout le territoire sera parcouru, avec comme cibles principales les sénégalais qui n’étaient pas intéressés par la chose politique ou qui étaient jusque-là dans l’opposition.
Dans ce sillage, il a dénoncé la démarche de certains leaders de la mouvance présidentielle qui ne trouvent rien de mieux à faire, après les mobilisations réussies, que de tenter de débaucher des militants du mouvement. Pour lui, c’est un acte à la fois malsain et irrationnel car ne participant nullement à l’élargissement des bases du Président de la République, seul gage pour une victoire éclatante et sans anicroches. Il a révélé que beaucoup de ses militants ont subi d’énormes pressions, sous fond de corruption, pour rejoindre l’opposition. Il affirme avoir lui-même été victime d’une telle pression, des leaders de l’opposition lui ayant proposé beaucoup d’argent pour les rejoindre. Selon lui, que tout le monde se le tienne pour dit, le seul engagement du mouvement Suxali Sénégal, c’est de réélire le Président Macky Sall en mobilisant le maximum d’électeurs qui n’étaient pas avec lui. Il a appelé à une mobilisation de tous les mouvements qui soutiennent le Président Macky Sall autour d’une dynamique unitaire pour mieux percer les bases de l’opposition et renflouer ainsi l’escarcelle électorale du président sortant afin qu’il décroche le deuxième mandat.
Selon lui, les divergences et les intérêts partisans doivent être définitivement rangés dans les oubliettes pour créer les conditions de l’atteinte de l’objectif. Il a par ailleurs annoncé qu’il n’exclut pas de prendre son bâton de pèlerin, dès la semaine prochaine, pour aller à la rencontre de tous les leaders des mouvements de soutien, pour des discussions sincères autour de cette question. A en croire Habib Niang, pour réélire le Président Macky Sall, le mouvement « And suxali Sénégal » maintient le cap de la stratégie de l’engagement citoyen, bâti sur le socle d’une véritable politique de développement, avec des actes sociaux très concrets qui impactent directement sur le vécu. Pour lui, tous ceux qui sont avec le Président Macky Sall sont à l’aise face à toutes les échéances électorales qui pointent à l’horizon car, dit-il, « nous avons un Président qui a un programme dont la mise en œuvre est en train de changer très positivement le visage du Sénégal ». Et aujourd’hui, il a décliné des programmes très ambitieux pour Thiès. Et c’est pourquoi, au-delà de la politique, il est du devoir de tout thiessois de l’accompagner pour que ces programmes générateurs d’épanouissement socio économique arrivent à leur terme ;
SEYDI GASSAMA PEINT UN TABLEAU SOMBRE DES DROITS HUMAINS
Ziguinchor : soixante dix ans de la déclaration des droits de l’homme
Le directeur exécutif d’Amnesty international section Sénégal regrette beaucoup le non respect des droits de l’homme dans le continent africain et au Sénégal en particulier. Se basant sur plusieurs exemples, Seydi Gassama soutient mordicus que le droit des citoyens n’est pas respecté au Sénégal. Et pour lui, les tenants du pouvoir font ce que bon leur semble, en bafouant complètement le droit des citoyens.
«C’est un triste constat. On a l’impression que les droits de l’homme ont reculé en Afrique. Il y a une grave crise pour le respect des droits des personnes dans certains pays comme le Mali, avec la rébellion, le Togo avec la crise politique qui y sévit et le Nigeria entre autres », relève Seydi Gassama qui ajoute que «le droit à la vie, le droit d’avoir un procès équitable, le droit à l’éducation des enfants sont, aujourd’hui, en train d’être bafoués dans la plupart des pays africains. Partout dans le monde, le constat est le même. Les droits des citoyens ne sont pas respectés. En Afrique, comme aux Etats Unis, en Amérique latine, les doits de l’homme sont violés».
Revenant sur le cas du Sénégal, le patron d’Amnesty international Sénégal pense que les droits humains ne sont pas respectés. Ils sont violés chaque jour que Dieu fait. De nombreux citoyens réclament toujours réparation sans avoir gain de cause. «Amnesty International porte le combat pour que personne ne meure dans les prisons, les commissariats ou gendarmeries», souligne M. Gassama. Cette année, indique ce dernier, plusieurs Sénégalais sont morts dans des brigades de gendarmerie et commissariats de police. «C’est parce que tout simplement les personnes chargées d’appliquer la loi pensent qu’elles ont un droit de plus sur les simples citoyens. Mais également, leurs droits sont violés quotidiennement. Le droit de manifester est toujours violé au Sénégal. On refuse aux citoyens d’organiser des marches, de manifester ou de se faire entendre. C’est profondément déplorable pour un pays comme le Sénégal», peste M. Gassama. «C’est déplorable et inacceptable que les préfets refusent aux citoyens le droit de marcher. Cela doit cesser au Sénégal».
Dans son analyse, il a parlé de la situation des enfants mendiants qui errent dans les rues des capitales régionales du pays. «Ces enfants sont exploités nuit et jour sans que des mesures draconiennes et idoines ne soient prises pour éradiquer définitivement ce fléau, devenu presque la carte postale de notre pays », déclare-t-il avant de citer quelques individus victimes de bavure policière entre 2017 et 2018. Il s’agit entre autres d’Ibrahima Mbow, décédé au commissariat du Port en 2017, d’Ablaye Yingou, un jeune casamançais tué par les policiers à Thiaroye. C’est le cas aussi de Bambo Danfakha, un autre jeune tué à Kédougou.
«J’AI ATTEINT UNE CERTAINE MATURITE MUSICALE»
Wally Ballago Seck lors de la présentation de son album symphonie
Le faramaren de la musique sénégalaise, Wally Ballago Seck, a présenté hier au grand public son nouvel album de 12 titres. C’était au King Fahd, au cours d’une conférence de presse. Un album qui fait déjà une forte impression avec un hommage rendu à feu Ndiouga Dieng.
Trois ans après son dernier album, le leader de «Faramaren Music», Wally Balago Seck, vient de sortir un nouvel opus intitulé «Symphonie».Un album de 12 titres dans lequel la coqueluche de la musique sénégalaise, très admirée par la gent féminine et les jeunes, revient en force. Lors de la présentation de son album, qui a refusé du monde avec la présence de nombreux fans, Wally Seck et son staff ont, après une séance d’écoute, fait face à la presse pour se prêter au jeu de questions-réponses avec les journalistes.
Interpellé sur le titre de l’album, Wally Seck a tenu à préciser que le titre «Symphonie» se justifie par le fait que l’album est un mélange de sons avec la participation de célèbres et grands instrumentistes comme Obam, Alain Oyono, Ibou Mbaye, pour ne citer que ceux-là. Pour le chef d’orchestre du Ram Daan, Papis Ndiaye, c’est un travail de longue haleine qui vient d’être terminé.Depuis le mois de juin, il (Wally Seck, Ndlr) travaille sur l’album. Pour le Faramaren en chef, cet album a été une demande musicale. D’autant que, dit-il, il vient 3 ans après son dernier album «Xel ».
Les titres des chants sont : « Désolé, Daf May Dal», «Taxi Love» ( un morceau dédié aux Taximen), «Woyal Li», «Gouney Wally Yé» (un tube dédié à Wally Family), «Symphonie» (du nom de l’album), «Baye Fallou» (un single sorti durant la période du Grand Magal de Touba), «Yobante», «Yaye» (un morceau dédié à sa mère), «Ndiouga Dieng» (où il rend hommage au défunt musicien avec la participation de son fils, l’artiste Momo Dieng), «Gaye Massar» (une reprise d’un morceau de son père Thione Balago Seck) et enfin «Gnegno» (où il chante les griots). Ce qui fait de cet opus un cocktail détonant avec moins de percussions.
Justifiant le choix de la personne de Ndiouga Dieng, il s’est borné à dire que ce dernier est un monument de la musique sénégalaise. Pour celui qui a su conquérir en un temps record le public sénégalais, avec ses envolées lyriques et ses soirées endiablées qui font toujours le plein, ces nouveaux rythmes dénotent de sa «polyvalence». Mieux, dit-il, «j’ai atteint une certaine maturité musicale».
A la question de savoir s’il compte produire un album international, Wally Seck répond par l’affirmative avant de recadrer le débat. « Avant de s’ouvrir à l’international, il faut conquérir le public national. Mais au courant de l’année 2019, je promets de faire un album à l’international», promet Ballago fils. « Symphonie », selon lui, c’est un mélange de rythmes. «Le choix de symphonie ne fait pas allusion à la symphonie. C’est une alchimie, cet album. On a jugé faire ça en décembre parce que il y a une demande de la part des mélomanes», a expliqué pour sa part le chef d’orchestre, Papis Ndiaye.
Par ailleurs, Wally a réitéré son attachement à son papa, Thione Seck. «Je ne suis pas à la hauteur de Thione, mais je porte la signature de mon père», avoue-t-il. Aussi, il est à noter que, pour faire la promotion de album, il est prévu une série d’événements avec des spectacles de haute facture à Dakar, Thiès, en Gambie, entre autres. Dans cet opus que les sénégalais pourront se procurer dès aujourd’hui le «Faramaren» a exploré d’autres sonorités pour montrer sa polyvalence, au grand bonheur de ses inconditionnels qui vont se régaler en cette période de fin d’année. Un album qui justifie assurément la maturité musicale de Wally Seck.
LE JARAAF DECROCHE SA PREMIERE VICTOIRE DE LA SAISON
La fin de la 5ème journée de la Ligue 1 Startimes a été marquée hier par la victoire du Jaraaf sur la Sonacos (2-0). Une première pour le club de la Médina qui semble enfin lancer sa saison.
Il a fallu attendre la 5ème journée pour assister à la première victoire de la saison du Jaraaf de Dakar. L’équipe coachée par Malick Daf a dominé hier la Sonacos (2-0). Dans ce match joué au stade Lamine Guèye de Kaolack, le Jaraaf a été réaliste, face à une formation diourbelloise qui sortait pourtant d’une belle victoire (5-0) sur l’EJ Fatick en Coupe du Sénégal. Pape Youssou Paye a ouvert le score juste avant la pause (40’), permettant aux visiteurs de rejoindre les vestiaires avec une nette avance. En toute fin de partie, Jaraaf se met à l’abri, avec un second but de Pape Youssou Paye (87’). Le capitaine des «Vert et blanc» s’offre ainsi un doublé, confirmant son statut d’«homme providentiel» du club de la Médina. Ce résultat permet au Jaraaf de gagner quelques places au classement (8ème, 6 pts). La qualification pour le second tour de la Ligue africaine des champions a sans doute été un facteur déterminant pour les hommes du coach Daf.
PAR FRANCIS KPATINDÉ
L'HISTOIRE DE MON ADN SUIT LE SILLAGE DES NAVIRES NÉGRIERS
J’ai fait un test ADN - Par curiosité, pour essayer de répondre à quelques questions sur mon identité - Pas de surprise renversante, du moins sur un point : je suis bien originaire de l’endroit où je situais de façon empirique mes « racines »
Le Monde Afrique |
Francis Kpatindé |
Publication 11/12/2018
J’ai fait un test ADN. Par curiosité, pour essayer de répondre à quelques questions sur mon identité et, je l’avoue, pour sacrifier à un rituel. En dépit des réserves qu’ils peuvent susciter, les tests ADN connaissent du succès, notamment auprès de ceux à qui la science offre l’opportunité, pour un coût accessible, d’en savoir plus sur eux-mêmes, leurs ancêtres, les « cousins » lointains disséminés dans le monde, tout comme sur les grandes migrations, qu’elles aient été coercitives, comme la traite esclavagiste, ou volontaires.
Pour un peu moins de 100 dollars, je me suis fait rapporter de New York un kit de la firme Ancestry DNA, considérée comme l’un des plus importants laboratoires génétiques américains, avec une banque de données de plus de 10 millions d’inscrits, selon des statistiques publiées en septembre. L’exercice, plutôt aisé, s’est déroulé dans le secret des commodités d’un restaurant parisien : un peu de salive dans un tube de prélèvement dont le bouchon, une fois vissé à fond, libère un stabilisateur de couleur bleue. Bien secouer le tube pour fixer le mélange et retour – sous pli prépayé – à l’envoyeur, une fois l’inscription en ligne terminée. Pour accroître le degré de confidentialité, je me suis inscrit sous une fausse identité et avec une adresse électronique de circonstance.
L’ignominieuse odyssée du peuple noir
Le verdict est tombé cinq semaines plus tard. A première vue, pas de surprise renversante, du moins sur un point : je suis bel et bien originaire, et dans une proportion rassurante (78 %), de l’endroit où je situais de façon empirique mes « racines » ; un ensemble lâche regroupant un peu plus que le Bénin et le Togo actuels. Pour le reste, je tire 20 % de mes origines d’une aire géographique correspondant aujourd’hui à la somme du Ghana et de la Côte d’Ivoire, et à 1 % du Nigeria. L’ultime pourcentage me vient du Portugal, résultat probable d’une correspondance génétique lointaine que ma mère, Agouda – Brésilienne du Bénin, pour faire simple –, partage avec Francisco Félix de Souza (1754-1849), très redouté marchand d’esclaves brésilien d’origine portugaise, héros du récit picaresque de Bruce Chatwin, Le Vice-Roi de Ouidah.
L’histoire de « mon » ADN emprunte les chemins de l’ignominieuse odyssée du peuple noir et le sillage des navires négriers convoyant le « bois d’ébène » vers les Amériques. De 1800 à 1900, on en trouve une forte présence dans la plupart des îles caribéennes, tout comme au Suriname, en Amérique du Sud. Au début du XXe siècle, fuyant la crise dans l’industrie sucrière, les ouragans, les inondations et les famines, cet ADN rejoindra la côte est des Etats-Unis et le Panama, où les Américains recrutent des bêtes de somme pour poursuivre les travaux mortifères – plusieurs milliers de morts – du canal qui permettra, dès 1914, de relier l’Atlantique au Pacifique.
Des « cousins » à Manama et Amsterdam
Dans sa base de données, le laboratoire a isolé 51 personnes, certaines avec des identités d’emprunt, ayant possiblement une relation de parenté avec moi à cause de la quantité d’ADN partagée. A travers le système de messagerie protégé de la plateforme, j’ai écrit à ma « cousine » la plus proche. Nathalie Cole partage avec moi 34 centimorgans (cM) sur trois segments d’ADN, ce qui en fait une arrière-arrière-arrière-cousine, le centimorgan étant l’unité utilisée en génétique pour évaluer la distance entre deux gènes liés sur un même chromosome. Elle affirme avoir été surprise des résultats lui attribuant un lignage relevant d’un concentré d’Afrique : Bénin-Togo, Ghana-Côte d’Ivoire, Nigeria, Cameroun-Congo et Mali. Née à Londres de parents jamaïcains, elle y a grandi et n’a jamais mis les pieds en Afrique. Elle vit et travaille depuis peu comme professeure d’anglais à Manama, capitale de l’archipel de Bahreïn, au Moyen-Orient.
D’Amsterdam, où il vit et enseigne l’histoire africaine, Gwayne Elshot aura été plus rapide que moi. Nous partageons 27 cM sur deux segments d’ADN. Nous avons rapidement échangé nos numéros de téléphone et poursuivi la discussion en visioconférence sur FaceTime avec mes deux garçons, tout aussi émus et excités que lui. Le jeune homme de 26 ans est originaire du Suriname. Sans y avoir jamais mis les pieds, il connaît assez bien l’histoire du Bénin, ses anciens royaumes, son panthéon religieux, ses recettes culinaires, les mêmes, dit-il, qu’au Suriname. Il m’a montré une photo de son père, dont la ressemblance avec l’auteur de ces lignes est pour le moins confondante, aux dires des autres participants à la conférence. Gwayne et moi sommes convenus de nous rencontrer prochainement à Paris ou Amsterdam et d’aller ensemble, l’an prochain, au Bénin.
Francis Kpatindé, ancien rédacteur en chef du Monde Afrique, est journaliste et enseignant à Sciences Po Paris
LE COLLECTIF DES «DIAMBARS» VA SAISIR UN JUGE COMPETENT
REQUETE – Paiement de leurs indemnités, 27 ans après la guerre du Golfe
Le Collectif des «diambars» du Golfe a tenu hier une marche pacifique de la Place de l’Obélisque au rond-point Rts. C’était pour réclamer leur indemnisation, 27 ans après la première guerre du Golfe. Ils annoncent qu’ils vont saisir un juge compétent au niveau national et si ce dernier se déclare incompétent, ils iront vers les juridictions internationales pour faire condamner l’Etat du Sénégal.
«Diambars du Golfe : 27 ans de misère, 27 ans de dilatoire, 27 ans d’injustice, après avoir servi sous les drapeaux», pouvait-on lire hier sur les pancartes des survivants de la première guerre du Golfe, des veuves et orphelins qui tenaient une marche hier pour réclamer leur indemnisation à l’Etat du Sénégal. De la Place de l’Obélisque, en passant par les Allées du Centenaire, pour finir à la Rts, les marcheurs scandaient ensemble, «primes de guerre, guerre du Golfe», pendant 1h et demie de temps de marche. Brassards rouges à la main, bandeaux rouges… Rien n’était de trop pour ces soldats et familles des victimes pour réclamer ce «qui leur revient de droit».
Mame Makhtar Guèye, médiateur dans ce dossier, d’expliquer les raisons qui les ont conduits à manifester. «500 milliards de francs Cfa ont été collectés pour l’indemnisation des victimes. Cet argent, l’Onu l’a réparti en deux tranches. La première, c’était pour indemniser les dommages collatéraux civils, la 2e partie consistait à dédommager les soldats qui avaient subi des pertes, notamment en vies humaines. Donc l’argent est venu, mais malheureusement, contrairement aux autres contingents, le contingent sénégalais n’a pas reçu un franc de cet argent», explique-t-il. Avant d’ajouter qu’ils ont interpellé le président de la République. «Mais par honnêteté, je ne peux pas dire que le dossier n’a pas avancé parce que l’Etat nous avait ouvert 4 portes», informe M. Guèye. Il cite : «J’ai été reçu par Augustin Tine (Ndlr : ministre des Forces armées), nous lui avons démontré que l’argent était venu, mais probablement détourné. Après le ministre des Forces armées, nous avons été reçus par Omar Youm (Ndlr : le directeur de Cabinet du président de la République), et enfin le Premier ministre a hérité du dossier.»
Le secrétaire général de l’Ong Jamra a, en outre, dit au Pm : «Vous avez tout pour passer au payement des indemnisations. Il m’a fait comprendre que le dernier mot revient au chef de l’Etat en sa qualité de chef suprême des Armées. Il m’avait dit de leur donner du temps et cela fait 3 mois, c’est trop.» C’est cette raison qui explique, selon lui, la tenue de cette marche pour interpeller le Président Sall.
L’avocat de ces soldats, veuves et orphelins, Me Abdoulaye Tine, a souligné qu’il y a eu plusieurs rencontres avec l’Etat du Sénégal, «sauf qu’il y a un temps pour la négociation et un autre pour l’action». Ainsi, il a annoncé que dès la semaine prochaine, ils vont saisir un juge compétent au niveau national pour lui demander d’ordonner une expertise financière concernant cet argent. «Nous allons nous battre aussi pour que les veuves, les orphelins soient indemnisés de manière adéquate. Il y a des personnes blessées, il va falloir que l’Etat les indemnise aussi», poursuit-il. Non sans soutenir qu’en cas de résistance abusive et pour X raisons par extraordinaire une de nos juridictions nationales compétentes se déclare incompétente, «nous irons vers les juridictions internationales où on pourra sans aucune difficulté faire condamner l’Etat du Sénégal».
L’historique de la première guerre du Golfe
Lorsque l’Arabie Saoudite, après l’agression d’un pays voisin à savoir le Koweït par l’Irak, avait lancé un Sos adressé à la Ummah islamique mondiale, le Sénégal avait répondu présent en envoyant 495 hommes qui sont venus renforcer les 33 contingents envoyés par 33 pays pour protéger le territoire saoudien. La mission a duré 6 mois, de septembre 1990 à mars 1991. Malheureusement, au terme de leur mission, alors que les «diambars revenaient de la Umra, leur avion a connu un crash terrible le 2 mars à 4h 40 du matin. Le résultat : il y a eu 93 morts sénégalais sur le coup».
Au retour de leur mission, se remémore Mame Makhtar Guèye, les 402 survivants, accompagnés des 93 veuves et de leurs orphelins, ont remué ciel et terre pour rentrer en possession de leur indemnité de guerre «parce qu’il y a eu des indemnisations qui viennent du fait qu’après la guerre, l’Onu avait exigé de l’Irak de réparer les dommages causés aux civils, mais également aux contingents», rappelle Mame Makhtar Guèye. Mentionnant que Saddam Hussein avait fait savoir qu’il n’avait plus d’argent, qu’il avait tout dépensé pendant la guerre. Les autorités onusiennes lui ont dit : «Vous n’avez pas d’argent, mais vous avez du pétrole.» C’est en ce moment-là que le Conseil de sécurité s’est réuni et avait construit la résolution 1483, communément appelée résolution d’embargo pétrole contre nourriture. Cela consistait, d’après M. Guèye, à bloquer les frontières irakiennes pour n’autoriser l’importation de blé, de maïs et autres vivres que si Saddam Hussein acceptait de payer en pétrole. «Il y avait une commission qui était chargée de collecter ces pétroles ; c’est la Commission d’indemnisation des Nation unies (Cinu). Au terme de cette collecte de pétrole, des millions de barils ont été vendus dans les marchés internationaux. Et cela a permis de récolter 500 milliards de francs Cfa», se rappelle-t-il enfin.
Le Pds réclame la carte d’identité biométrique de son candidat à Aly Ngouille Ndiaye. Dimanche, Omar Sarr et Cie avaient annoncé qu’ils saisiraient dès lundi (hier) un courrier «par voie de huissier» aux services du ministère de l’Intérieur «pour disposer au moins d’un duplicata de sa carte d’identité biométrique qu’il joindra à son dossier de candidature à l’élection présidentielle». Et le patron de la Place Washington n’a pas tardé à répondre. Joint par Le Quotidien, il précise d’abord qu’il n’a pas reçu cet huissier dont parle le Pds.
En revanche, il dit : «J’ai effectivement reçu une lettre de Me Seydou Diagne le 3 décembre qui avait pour motif qui dit avoir reçu procuration de son client pour le retrait de la carte d’identité biométrique Cedeao de M. Karim Wade.» Aly Ngouille Ndiaye indique avoir répondu à cette lettre de Me Diagne le 7 décembre, en ces termes : «Le ministre de l’Intérieur n’a eu à donner de carte d’identité à aucun Sénégalais. Il (Karim Wade) n’a qu’à s’adresser aux commissions d’inscription habilitées à donner les cartes. Il n’a qu’à faire comme tous les Sénégalais. Sa carte d’identité a été éditée et envoyée à l’ambassade du Sénégal au Koweït où il a fait sa demande d’inscription.»
Le ministre a par ailleurs fait remarquer un «glissement sémantique» dans ce que réclame le candidat déclaré du Pds. Le fils de l’ancien Président parle de carte d’identité biométrique Cedeao et non de carte d’électeur. En fait, Aly Ngouille Ndiaye semble renvoyer les Libéraux à l’article L.116 du Code électoral qui souligne, parmi les pièces devant accompagner le dossier de candidature, «une photocopie légalisée de la carte d’identité biométrique Cedeao faisant office de carte d’électeur». Et le premier flic du Sénégal en déduit que «tout le reste n’est que du cinéma».
Le gouvernement américain, via le Millennium challenge corporation (Mcc), et le gouvernement du Sénégal ont signé hier à Washington D.C., le deuxième compact pour l’énergie d’un montant d’environ 300 milliards de francs Cfa.
Le Processus a été long, mais les résultats escomptés ont été atteints. Le gouvernement du Sénégal a finalement, décroché un nouveau Compact du Millennium challenge corporation (Mcc) pour l’énergie. L’accord a été paraphé hier à Washington D.C. par la partie sénégalaise dirigée par le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne flanqué du ministre de l’Economie, des finances et du plan, Amadou Ba, et celle américaine composée du chef des opérations et directeur de l’Agence du Mcc, Jonathan Nash, et du secrétaire d’Etat américain, Michael Pompeo.
«Au nom des Etats-Unis, je félicite le Sénégal pour la signature de son compact du Millennium challenge corporation», a déclaré le secrétaire d’Etat Pompeo cité dans un communiqué. «Les Etats-Unis sont déterminés à stimuler la croissance économique en Afrique par le biais de partenariats, tels que celui-ci. Les efforts soutenus du Sénégal pour respecter les critères d’éligibilité stricts du Mcc portent leurs fruits sous la forme d’un rare second Compact du Mcc. Les partenariats américains, vus à travers des projets d’assistance comme celui-ci, constituent un élément essentiel de notre diplomatie», a-t-il ajouté.
Embouchant la même trompette, l’ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal, Tulinabo Mushingi, ajoute : «Nous sommes ravis de jouer un rôle crucial dans l’avenir du Sénégal, en améliorant les infrastructures énergétiques du pays.» A son avis, «ce compact aidera des millions de Sénégalais en fournissant une énergie fiable et abordable. Cela témoigne du profond engagement des Etats-Unis à l’égard de notre partenariat avec le Sénégal».
Pour rappel, «le compact comprend un financement de 550 millions de dollars des Etats-Unis (environ 275 milliards de francs Cfa) et un engagement du gouvernement du Sénégal à hauteur de 50 millions (environ 25 milliards de francs Cfa), portant l’investissement total pour le programme à 600 millions de dollars (environ 300 milliards de francs Cfa)».
Le deuxième compact du Sénégal «permettra de stimuler la croissance économique et de réduire la pauvreté à travers des investissements qui feront de l’électricité un service accessible à tous et au moindre coût pour les ménages et les entreprises». Déclaré éligible à formuler un second compact en décembre 2015, le Sénégal a mis en place une Unité de formulation et de coordination du deuxième programme Mca-Sénégal l’Ufc-Mca qui a identifié, «à travers une démarche scientifique et inclusive, les projets susceptibles d’adresser la contrainte majeure au développement et à la croissance portant sur le coût élevé de l’énergie et le faible accès à l’électricité en milieux rural et périurbain».
Le deuxième Programme Mca-Sénégal qui sera mis en œuvre sur une durée de cinq ans (mi 2020-mi 2025) s’articule autour des trois projets. Le premier a trait à la «modernisation et au renforcement du réseau de transport de Senelec». Le deuxième projet concerne
«l’amélioration de l’accès à l’électricité en zones rurales et périurbaines». Quant au troisième, il porte sur «l’amélioration du cadre légal et renforcement de capacités des acteurs».
Signé en 2009, le premier compact, d’un montant de 270 milliards de francs Cfa, a été bouclé en 2015. Ces financements avaient permis au gouvernement d’aménager 450 ha dans la vallée du fleuve Sénégal, de réhabiliter les systèmes d’irrigation permettant de desservir 38 mille 391 ha. Grâce à ce compact, 121,6 km ont été réhabilités sur la Route nationale n°2 et 64 km sur la Rn6.