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21 septembre 2025
CRISE DES "GILETS JEUNES": MACRON PEINE À CONVAINCRE
Dans une « adresse à la nation », Emmanuel Macron a tenté de rétablir le calme et le dialogue par l'annonce de mesures fortes sur le plan économique et social. Objectif atteint ?
Sur les réseaux sociaux, les réactions des gilets jaunes ou sympathisants ont été nombreuses pendant et après le discours. Indéniablement, c'est au minimum le scepticisme et l'incrédulité qui dominent les commentaires, même si un certain nombre de voix s'élèvent pour dire que du lest a été lâché par l'Elysée, que des efforts ont été faits.
« 100 euros ce n’est rien. Le pouvoir d'achat va-t-il baisser? Eh ben non alors ces 100 euros nous serviront à rien, je continue », explique une certaine Isabelle sur le groupe Facebook de la France en colère. « Il faut se battre pour la baisse de la TVA !!! », « il a parlé pour ne rien dire toujours dans ses délires », écrivent d'autres.
Certes, certains essaient de tempérer : « Mais non : il a quand même dit que les Français voulaient un nouveau modèle de démocratie, il a parlé des votes blancs, et de taxer les entreprises qui vendent en France... Rendez-vous compte, le pas de géant en seulement un mois. Certes, il faut continuer jusqu'à ce que ce soit mis en place. »... Quand d'autres étaient même vraiment convaincus : « Cette fois, il y a vraiment une avancée. Au fur et à mesure qu'il parlait, j'avais le sourire qui s'agrandissait », s'est réjoui Erwan, l'un des porte-parole des « gilets jaunes » de Rennes.
Mais très globalement, c'est plutôt : « on ne lâche rien », affirme Vincent, « gilet jaune », au micro de RFI.
Pour Pierre-Gaël Laveder, manifestant à Montceau-les-Mines, « Macron n'a pas pris la mesure de ce qui se passait ». « Chaque annonce a été huée et la première réaction a été : "On se fout de notre gueule" », a-t-il témoigné auprès de l'AFP.
« Ce n'est pas encore ce qu'on veut, s'agace de son côté Rachel, à Senlis. Moi, je veux qu'il baisse tout : qu'il baisse les logements, parce qu'on n'en a marre de payer des loyers, on ne s'en sort pas, on est au Smic. Moi, j'ai un enfant, je suis en train de me séparer, ce n'est pas possible. Il augmente le Smic ? Mais derrière, ils vont nous le taxer, on va le repayer sur nos impôts, ça sert à quoi ? », interroge la jeune femme qui dort depuis une semaine sur son spot. « L'électricité, c'est 100 euros de facture tous les mois, c'est 650 euros de loyer, c'est les mutuelles... il faut baisser tout ce qu'on paye. » Pour Rachel, c'est clair : « On sera là à Noël, au Nouvel An, on va continuer, on ne lâchera rien, c'est clair. On est tous dans la même galère, mais avec des situations différentes. Donc, une fois qu'on aura tout ce qu'on veut, les femmes seules, les retraités, on pliera les bâches. »
Dans les Bouches-du-Rhône, entre Marseille et Aix-en-Provence, des « gilets jaunes » réunis autour du braséro pour écouter l’allocution à la radio font la moue, voire sont passablement écoeurés.
Sur Twitter, le mot-clé #ActeV s'est profilé dans les sujets les plus commentés, indice d'une colère pas encore éteinte.
Côté responsables politiques, les réactions au discours d’Emmanuel Macron sont variées. Si dans son camp, on salue un président à l’écoute des Français qui a su trouver les mots justes pour répondre à la colère des Français, dans les rangs de l’opposition, les avis sont beaucoup plus contrastés, voire carrément critiques.
Sur Twitter, le député de La République en marche du Val d’Oise Aurélien Taché se dit « fier et heureux » après l’allocution du chef de l’Etat. « Ce soir, Emmanuel Macron a redonné espoir à toute la Nation », affirme-t-il, estimant que dès janvier, la vie des salariés et des retraités va changer grâce aux différentes mesures annoncées par Emmanuel Macron.
« La colère des Français a été entendue et le président de la République l’a très bien décrite », juge pour sa part le secrétaire d’Etat au Numérique Mounir Mahjoubi, qui appelle désormais au rassemblement. La vice-présidente du MoDem, associé à LREM au sein de la majorité présidentielle, parle d’un discours « à la hauteur des attentes et de l’histoire ».
Dans l'opposition, on trouve aussi des convaincus. « Je n'ai pas été déçu (...), clame Guillaume Peltier, vice-président des LR. Emmanuel Macron n'est jamais aussi bon que lorsqu'il fait de l'anti-Macron, c'est-à-dire exactement l'inverse de ce qu'il a porté sur ces 18 derniers mois (...) Ce soir il y a pour une fois, une victoire pour les classes moyennes, pour les territoires, pour la France oubliée. »
Sur le plateau de TF1, le député Les Républicains de l’Oise Eric Woerth s’est montré plus mitigé, qualifiant les annonces d’Emmanuel Macron d’efficaces pour certaines, mais de « courts termes » et avec « leur part d’injustice ». « Emmanuel Macron corrige des erreurs commises depuis son élection mais il n’améliore pas la situation du pays et le quotidien des Français : il amortit la chute qu’il a lui-même provoquée. 20 mois pour rien », lâche de son côté, Eric Ciotti.
A l’image de celle du député des Alpes-Maritimes, les réactions critiques formulées par les responsables politiques sont nombreuses. « Le nouveau monde, c’est ‘retour vers le futur’, dénonce ainsi le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure. Le nouveau monde c’est du Sarkozy. » Un avis partagé par l’ancien candidat à la présidentielle et fondateur du mouvement Génération.s, Benoît Hamon, qui partage sur son compte Twitter une capture d’écran d’une allocution télévisée de Nicolas Sarkozy pour illustrer celle de ce soir. « Le compte n’y est pas », affirme-t-il.
« Des bonnes intentions : oui. Des réponses : non », a tweeté le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, qui entrevoit déjà un cinquième samedi consécutif de mobilisation des « gilets jaunes ». « Je crois que l’acte V de la révolution citoyenne dans notre pays samedi prochain sera un grand moment de mobilisation. »
De l’autre côté de l’échiquier politique, la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen salue le fait qu’Emmanuel Macron ait renoncé « à une partie de ses errements fiscaux ». « Mais il refuse d’admettre que c’est le modèle dont il est le champion qui est contesté », critique-t-elle.
Quant à Jean-Pierre Chevènement, ex-ministre de la Défense et de l'Intérieur, son opinion se veut plus analytique : « Les annonces faites ce soir par le président de la République sont substantielles. Reste à savoir comment elles seront financées et si le gouvernement sera en mesure de desserrer les contraintes budgétaires européennes. La question de "l'Europe qui protège est posée". Le président de la République a par ailleurs souhaité mettre en oeuvre un nouveau contrat pour la France. C'est un tournant pour son quinquennat. Il ne faut pas refuser d'ouvrir ce vaste chantier de rénovation de notre démocratie. Car, en dehors de cette perspective, il n'y aurait que désolation pour la République et pour la France. »
Enfin, les syndicats - qui font partie des corps intermédiaires oubliés du macronisme - n'ont pas été en reste. Pour le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, le président de la République « n'a rien compris ou ne veut rien comprendre de la colère qui s'exprime ». La hausse de 100 euros mensuels au niveau du Smic, « c'est très loin de ce que nous demandions », a-t-il réagi sur Franceinfo. La CGT revendique un Smic à 1800 euros. « On n'annonce rien sur la revalorisation des pensions des retraités », a-t-il également regretté, « rien sur les minima sociaux » et « rien sur les jeunes ».
De son côté, l'Unsa semble plus satisfaite mais « s'inquiète cependant, alors que le pouvoir d'achat est en berne pour tous, que les agents publics n'aient pas été cités ». Enfin, Solidaires est beaucoup plus critique, estimant dans un communiqué que les annonces sociales « sont loin de constituer un tournant dans la politique de ce gouvernement ».
CAN BEACH SOCCER : L’EGYPTE ET LE NIGERIA QUALIFIÉS POUR LES DEMI-FINALES
Les équipes de l’Egypte et du Nigeria ont obtenu leur qualification pour les demi-finales de la CAN de beach soccer à l’issue de la 3-ème journée de cette compétition, lundi à Sharm-El Cheikh, en Egypte.
Le Nigeria, après avoir perdu (1-2) aux tirs au but contre le Sénégal dans la poule B, s’est relancé en dominant respectivement la Libye, dimanche (6-3), et la Tanzanie, ce lundi (4-2).
Dans le groupe A, le pays organisateur, l’Egypte, a aussi obtenu sa qualification après sa 2-ème victoire lors de cette compétition enregistrée contre Madagascar 4-2.
Samedi déjà, l’Egypte avait dominé le Maroc 6-1.
Le Sénégal pour sa part, après avoir gagné aux tirs au but contre le Nigeria 2-1 (4-4 à la fin du temps réglementaire et des prolongations) et avoir dominé la Tanzanie (12-2), dimanche, doit impérativement gagner contre la Libye ce mardi pour se qualifier en demi-finale.
Les finalistes de la compétition représenteront l’Afrique à la prochaine Coupe du monde de la compétition.
HANDBALL: LE SÉNÉGAL QUALIFIÉ POUR LA FINALE DE LA CAN 2018
Avec ce résultat, les Lionnes obtiennent leur billet pour les Championnats du monde de handball féminin prévus au Japon en décembre 2019.
L’équipe du Sénégal de handball féminin a obtenu son ticket pour la finale de la Coupe d’Afrique des nations, lundi, en battant (22-21) la RD Congo, une victoire qui la qualifie en même temps pour les prochains championnats du monde de la discipline.
Avec ce résultat, les Lionnes obtiennent leur billet pour les Championnats du monde de handball féminin prévus au Japon en décembre 2019.
L’équipe féminine du Sénégal enregistre ainsi sa 5e victoire consécutive et fait donc carton plein lors de la Coupe d’Afrique de handball féminin, qui a débuté le 2 décembre dernier à Brazzaville.
Après les matchs de poule, l’équipe sénégalaise a battu celle de Guinée pour le compte des quarts de finale de cette compétition qui prend fin le 12 décembre.
L’AGRICULTURE IRRIGUÉE: "UNE SOLUTION FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES"
"L’Afrique doit s’adapter aux changements climatiques. On ne peut pas compter seulement sur les pluies. L’agriculture irriguée est la clé, la solution face aux changements climatiques qui affectent l’Afrique".
L’Afrique doit s’adapter aux changements climatiques en misant notamment sur l’agriculture irriguée, a souligné, lundi, à Dakar, le chef du bureau de la division Afrique du ministère israélien des Affaires étrangères, l’ambassadeur Gideon Behar.
"L’Afrique doit s’adapter aux changements climatiques. On ne peut pas compter seulement sur les pluies. L’agriculture irriguée est la clé, la solution face aux changements climatiques qui affectent l’Afrique", a-t-il notamment déclaré.
Le diplomate israélien animait une conférence de presse, dans le cadre d’un séjour de son séjour (5-10 décembre) qu’il effectue au Sénégal, visite au cours de laquelle il a rencontré des officiels sénégalais et des familles religieuses.
Il a aussi visité des périmètres agricoles dans lesquels intervient son pays dans le domaine de l’irrigation, avant d’animer une conférence publique sur les changements climatiques, à l’Institut des sciences de l’environnement (ISE) de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.
Selon M. Behar, Israël peut apporter son appui au Sénégal dans le domaine de l’irrigation agricole, du dessalement et de la purification des eaux, en lui transférant sa technologies et son savoir-faire.
Il juge par ailleurs "très importantes" les relations entre son pays et le Sénégal, ajoutant que Tel Aviv est en train de voir comment augmenter le nombre de stagiaires sénégalais présents en Israël dans le domaine agricole.
M. Behar, ancien ambassadeur au Sénégal, a dit avoir en outre constaté à Dakar "des changements visibles très positifs", en particulier dans le domaine des infrastructures.
"Nous espérons aider cette vision pour le développement du Sénégal", a conclu Gideon Behar.
KAFFRINE : PLUS DE 39 MILLIONS CFA AU BÉNÉFICE DE LA PETITE ENFANCE À DIOKOUL
World vision a construit entre autres, cinq cases des tout-petits dans la commune de Diokoul, sans compter des Kits scolaires distribués par l’ONG aux enfants vulnérables des villages concernés, a indiqué sa représentante.
World Vision a construit cinq cases des tout-petits en 2018 à Diokoul, une commune du département de Kaffrine (centre), sans compter d’autres investissements pour la prise en charge de la petite enfance, pour un montant de 39.613.375 de francs CFA, affirme la responsable de l’ONG pour la zone centre, Marie Louise Diouf.
"Le montant investi dans la commune de Diokoul pour la petite enfance en 2018 s’élève à 39.613.375 de frs CFA", a-t-elle déclaré lundi, en marge de la cérémonie de lancement de la Semaine nationale de la petite enfance à Nguer Mandah, un village dépendant de la commune de Diokoul.
Cette manifestation présidée par le gouverneur de Kaffrine, Jean Baptiste Coly, a enregistré la présence du préfet de Kaffrine, Mame Less Cabou, et de nombreux enfants.
En termes de construction, World vision a construit entre autres, cinq cases des tout-petits dans la commune de Diokoul, sans compter des Kits scolaires distribués par l’ONG aux enfants vulnérables des villages concernés, a indiqué sa représentante.
S’y ajoute "une grande campagne" menée par l’ONG pour l’inscription des enfants à l’état civil, laquelle a permis à 2536 enfants d’obtenir un extrait de naissance.
De même, a-t-elle déclaré, 50 femmes de Diokoul ont également bénéficié de programmes d’alphabétisation numérique, en vue d’accompagner les parents à mieux investir dans l’éducation de leurs enfants.
"Ce programme a mis le focus sur les applications de la lecture, des écritures et des calculs. Et les compétences acquises de ces apprentissages ont permis aux bénéficiaires de mieux prendre en charge les activités génératrices de revenus des associations", a expliqué Mme Diouf.
A en croire la responsable zone centre de Word Vision, "tous ces projets ont pour but de créer des conditions propices aux enfants, de les aider à bénéficier de leur droit et de favoriser la prise de conscience des parents".
Aussi Marie Louise Diouf a-t-elle appelé les parents à tourner le dos aux mariages précoces qui, selon elle, "empêchent les jeunes filles de développer leur potentiel et de contribuer efficacement au développement de leur terroir".
"TOUTES LES FACETTES DU CONTINENT AU MUSÉE DE DAKAR"
Hamady Bocoum, le directeur du Musée des Civilisations Noires (MCN) de Dakar, présente les ambitions de ce musée inauguré le 6 décembre 2018, unique sur le continent africain par son ampleur - ENTRETIEN
La Croix |
Clémence Cluzel |
Publication 11/12/2018
La Croix : Quelle est l’ambition du nouveau Musée des Civilisations noires, inauguré le 6 décembre 2018 à Dakar ?
Hamady Bocoum : Ce musée parlera de l’Afrique, des diasporas mais aussi du monde. C’est un projet panafricain puisqu’il veut montrer toutes les facettes du continent et réhabiliter ce berceau des civilisations.
Mais nous ne voulions pas d’un musée d’art africain. Cela est dépassé. Il s’agissait de ne pas réduire le contenu à la période coloniale ou aux arts anciens. L’Histoire du continent, datant de 7 millions d’années, est bien plus riche et son patrimoine extraordinaire.
Ce musée, unique sur le continent, sera donc polysémique : des objets traditionnels et modernes permettront d’aborder aussi bien le passé que le temps présent. La première exposition « Civilisations africaines : création continue de l’humanité » couvre la période des premiers hominidés jusqu’à nos jours à travers 600 pièces environ (peintures, sculptures, crânes, masques…).
En priorité, nous avons exposé des collections déjà présentes sur le continent. Puis nous les avons complétées par des prêts de nos partenaires, des musées du monde entier tels que celui du Havre, celui du Quai Branly à Paris (qui a prêté 18 masques), mais aussi ceux du Nigeria et du Kenya… À terme, notre bâtiment devrait accueillir 18 000 pièces.
Le rapport de Felwine Sarr et Bénédicte Savoy remis au président Emmanuel Macron le 23 novembre 2018 encourage la restitution des œuvres d’art aux anciennes colonies. Quel est votre avis sur la question ?
H.B. : Je salue l’acte du président Emmanuel Macron car c’est une décision forte. Seule une personne de sa génération, qui n’a pas connu la colonisation pouvait la prendre. Choisir des intellectuels reconnus, externes au monde des musées, est intelligent. Les querelles auraient été nombreuses si les experts avaient été des conservateurs de musées… Ce rapport permet de poser les vraies problématiques.
Plusieurs spécialistes opposent à la restitution des œuvres d’art le manque d’infrastructures et de capacités de conservation. L’ouverture de ce musée prouve le contraire : il s’agit d’un musée moderne oùla technologie est au service de l’art. Nous attendons de voir l’inventaire complet des pièces détenues en Europe pour étudier leur origine et le nombre de restitutions possibles avant d’en faire les demandes. Mais, une fois celles-ci récupérées, personne ne doit nous dicter notre conduite. Nous sommes libres d’en faire ce que bon nous semble, d’autant que nombre d’entre ces pièces ne sont ici pas des objets d’art mais des objets de culte.
La Chine a financé ce musée à hauteur de 30 millions d’euros. Que cache cet investissement ?
H.B. : Nous sommes dans un monde mondialisé, les échanges entre pays sont donc normalisés. La Chine nous a fait ce cadeau. Nos deux pays ont des similarités : comme le nôtre, la Chine a connu la colonisation et c’est également un pays en voie d’émergence. Ce soutien est bienvenu car il contribue à aider le développement du Sénégal. On m’a demandé si ce n’était pas une nouvelle forme de colonisation… À supposer que cela soit le cas, ce serait une colonisation choisie ! Les Chinois n’auront aucune influence sur notre programme.
PAR MOHAMED DIA
LE SÉNÉGAL EST-IL PRÊT POUR L'EXPLOITATION DU PÉTROLE ?
N’est-il pas plus sage de combattre la corruption avant de se lancer dans la production de cet or noir souvent synonyme de malédiction ? Ne devait-on pas forcer Total pour la création d'un système de prévention des accidents de forage ?
L’homme est rentré en contact avec le pétrole des milliers d’années avant Jésus-Christ, ce qui est d’ailleurs confirmé par les anciens livres révélés. Cependant, la date officielle du forage du premier puits ne verra le jour que le 27 août 1859 grâce à l'Américain Edwin L. Drake. Il extrait pour la première fois du pétrole à Titusville, en Pennsylvanie aux Etats-Unis. Cette date, était-elle le début de la fin pour la population des pays pauvres où ces multinationales s’installent et font comme bon leur semble face à un gouvernement corrompu ?
Pétrole et Pêche : Mélange non-miscible ?
Comme la plupart des pays à vocation maritime, le secteur de la pêche joue un rôle socioéconomique très considérable au Sénégal. Le Sénégal dispose, d’un littoral de 718 km de côtes réputées parmi les plus poissonneuses du monde. Le Sénégal dispose du fleuve Sénégal (1700 km), le fleuve Gambie long 1150 km dont 477 km en territoire sénégalais, le fleuve Casamance (350 km) et le fleuve Sine Saloum (130 Km). Selon la Direction de la Prévision et des études économiques qui se base sur des données datées de 2016, le Sénégal est le deuxième pays producteur de la sous-région, derrière le Nigéria (530 000 tonnes), et suivi de près par le Ghana (344 000 tonnes). L’abondance de la pêche au Sénégal est liée à « l’upwelling » qui est la remontée d’eaux froides profondes des océans le long de certains littoraux. Ces écosystèmes fournissent plus de 40 % des captures de pêcheries dans le monde pour 3 % de la surface de l’océan. Les recettes générées par cette activité sont estimées à plus de 200 milliards et plus de 190 000 tonnes de produits halieutiques exportés. La pêche contribue considérablement au PIB du Sénégal sans compter l’apport considérable en devises. Elle contribue aussi aux emplois génères et surtout à la sécurité alimentaire sans oublier de l’apport important en protéines. Cependant, selon la DPEE, le sous-secteur de la pêche fait face à un ralentissement. La pêche artisanale est en baisse à cause de la migration des poissons vers le Sud, mais également le retard noté dans la signature des accords de pêche avec la Mauritanie. L’Agence nationale de la Statistique nous dit que la pêche artisanale, avec ces 19 000 bateaux contribue à hauteur de 11 % du PIB primaire et 2,5 % de PIB total. En 2016, plus de 144 000 tonnes étaient dérivées de la pêche artisanale et sur les 600 000 Sénégalais qui travaillent dans ce secteur, 400 000 sont dans la pêche artisanale.
« Les derniers accords signés entre le Sénégal et l’UE en novembre 2014 pour une durée de 5 ans prévoient que les navires européens pourront prélever 14 000 tonnes de thon et 2 000 tonnes de merlu par an dans les eaux territoriales du Sénégal en échange du paiement d’un droit d’accès et d’un soutien financier sectoriel ». L’Etat perd plus de 250 milliards par an aussi à cause du manque de moyens dû à la pêche illégale. Non seulement notre secteur souffre de manquements que nous devrions adresser, mais aussi, nous ne sommes pas regardant concernant ce que ce secteur deviendra avec le pétrole.
Avec le pétrole, la santé et la stabilité sociale seront menacées. Notons aussi que la pollution des plages est en jeu alors que le Sénégal veut redynamiser son secteur touristique. La destruction floristique, faunique et surtout les maladies respiratoires seront aussi en jeu avec le pétrole. Parmi ces maladies, il faut surtout noter la tuberculose et le cancer du poumon à cause des poussières chargées de bacilles et les hydrocarbures polycycliques aromatiques qui sont des cancérigènes. Les torchères de gaz qui brûlent sans arrêt et l'odeur des hydrocarbures peuvent aussi être à l’origine des maladies respiratoires pour la population et surtout pour les employés.
Coupable : Pétrole ou problème de gouvernance ?
A y regarder de plus près, on dirait que le problème de gouvernance est le véritable coupable et non le pétrole. Dans tous les pays producteurs en Afrique, on y voit la corruption et les détournements de fonds. Il y a eu quelques désastres dus aux marées noires, certains volontaires tandis que d’autres accidentels.
Le plus grand déversement de pétrole est survenu au Koweït, au cours de la guerre du Golfe, le 19 janvier 1991. Les forces iraquiennes ont délibérément ouvert des vannes de protection anti-huile pour ralentir la progression des troupes américaines. Environ 1249 millions de litres de pétrole ont été déversés dans la mer, qui couvrait plus de 4 000 km 2 avec une nappe de pétrole de 4 pouces d'épaisseur.
La marée noire dans le golfe du Mexique, le 22 avril 2010, connue comme le plus important déversement accidentel de l'histoire, a déversé dans l'océan environ 794 millions de litres de pétrole. Le déversement a été causé par l'explosion de la plate-forme pétrolière « Deepwater Horizon » dans la région du Golfe. Le pétrole a coulé de façon continue pendant plus de 85 jours, jusqu’à ce qu’il soit recouvert le 15 juillet 2010. L’énorme marée noire a laissé 572 milles de littoral recouvert de marée noire et coûté la vie à des milliers d’oiseaux et de créatures marines. Les experts ont déclaré que cette marée noire aurait un impact à long terme sur l'environnement.
En 2008 et 2009, un oléoduc de 55 ans appartenant à Shell s'est rompu à deux reprises, donnant 600 000 barils de pétrole brut, dans les criques environnantes du delta du Niger. Royal Dutch Shell et la multinationale pétrolière italienne ENI ont admis plus de 550 déversements de pétrole dans le delta du Niger l'année dernière, selon une analyse publiée par Amnesty International. Les marées noires de Bodo, au Nigeria, ont fait l’objet d’années de querelles juridiques. En 2015, Shell a accepté la responsabilité des déversements et accepté de verser 83 millions de dollars aux villageois de Bodo et d'assainir leurs terres et leurs cours d'eau.
Et le Sénégal dans tout ça ?
Dans le contrat de recherche et de partage de production d’hydrocarbures entre l’Etat du Sénégal et Total, nous y notons quelques points parlant de prévention et de réduction de pollution :
b- éviter que les hydrocarbures ainsi que la boue ou tout autre produit utilisés dans les opérations pétrolières ne soient gaspillées ou ne polluent les nappes aquifères.
d- assurer la protection de l’environnement, prévenir les accidents et en limiter les conséquences, et notamment prévenir, réduire et maitriser la pollution de l’environnement et s’il y a lieu restaurer les sites et entreprendre les travaux d’abandon à l’achèvement de chaque opération pétrolière dans les conditions fixées à l’article 20-ci dessous
Article 32.2 L’arbitrage aura lieu à Paris (France). La procédure d’arbitrage sera conduite en langue française et la loi applicable sera la loi sénégalaise. La sentence du tribunal est rendue à titre définitif et irrévocable ; elle s’impose aux Parties et est immédiatement exécutoire.
Le Sénégal, ne devait-il pas forcer Total à mettre en place un fond détenu par le pour la mise en place d'un système de prévention contre les accidents de forages ?
Le Sénégal, est-il vraiment prêt pour la production de pétrole ? Tous les pays africains producteurs de pétrole n’ont pas eu un indice de développement humain élevé relatif à la production de pétrole. Dans ce cas, n’est-il pas plus sage de combattre la corruption avant de se lancer dans la production de cet or noir qui est souvent synonyme de malédiction du pétrole ?
TEXTE COLLECTIF
LETTRE OUVERTE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Nous, responsables de la Médina, avons décidé de mettre en place une structure d’alerte et de veille politique, dénommée « Alternative Gagnante » pour votre réélection au premier tour de la présidentielle de 2019
Excellence monsieur le président de la République,
Nous, responsables, cadres, leaders d’opinion et membres de tous mouvements de soutien de la commune de la Médina, après observation et analyse de la situation politique des cinq dernières années, avons, ensemble, décidé de mettre en place une structure d’alerte et de veille politique, dénommée « Alternative Gagnante » dont l’objectif principal est votre réélection, dès le premier tour, à la présidentielle de février 2019.
En effet, c’est conscient des enjeux des futures échéances électorales, que nous avons pensé taire toutes nos divergences et nous unir comme un seul homme pour défendre le bilan fort élogieux de vos réalisations depuis que vous avez été porté à la magistrature suprême.
Vous avez engagé avec le PSE, monsieur le président, les ruptures qui permettent d’inscrire le Sénégal sur la nouvelle trajectoire de développement « l’horizon 2035 ».
Vos actions visent à relever durablement le potentiel de croissance, stimuler la créativité et l’initiative privée afin de satisfaire la forte aspiration des populations à un mieux-être.
« Un Sénégal émergent en 2035 avec une société solidaire dans un État de droit», voilà les orientations stratégiques qui guident les initiatives que vous avez prises pour traduire cette vision en résultats tangibles, pour le bénéfice exclusif des populations de ce pays.
La Médina qui largement bénéficié de votre programme ne doit pas rester derrière.
C’est tout le sens d’une redynamisation de ce groupe constitué majoritairement de militants de la première heure qui avaient choisi de vous accompagner depuis le Dekkal Ngor en 2008.
Il vous réaffirme son engagement invétéré à vous accompagner pour un succès éclatant dès le premier tour à l’élection présidentielle de février 2019.
Ce groupe a, pour rappel, engagé et gagné trois élections à la Médina : le premier et le second tour de l’élection présidentielle de 2012 ainsi que les élections législatives de 2012.
Par la suite les changements intervenus dans le management à la tête du parti au niveau local, ont contribué à saper l’entente et la cohésion qui faisaient notre force, plombant ainsi toutes nos actions et nous conduire à la perte de toutes les élections suivantes, face à des coalitions mieux organisées.
Une gestion gabégique, inefficace voire inefficiente des ressources, tant humaines (électorat), matérielles que financières et politiques de la coalition BBY au niveau de la Médina, est encore passée par là.
Monsieur le président saviez-vous qu’à la Médina il existe un Benno VIP, groupe très fermé et constitué uniquement de militants ou partisans devenus responsables par le seul fait d’une nomination ?
Dans le passé, multiples actions d’alerte ont été initiées mais combattues.
Déjà dès 2014, l’entité dénommée IRM (Initiative de Réflexion pour la réorganisation politique de la Médina), regroupant l’essentiel des leaders, fut la première alerte pour fustiger et dénoncer certains agissements.
Cette action sera suivie en janvier 2018 par la sortie spontanée des jeunes de la COJER locale qui nous citons : « dénoncent un manque de considération notoire, et cela en dépit d’un engagement et un dévouement sans commune mesure pour la cause de l’Alliance pour la République (APR) ».
Enfin la sortie de la CCR/Medina, un mois plus tard, en février 2018, qui est largement revenue dans son analyse sur l’entière et unique responsabilité dans cette désastreuse situation du soi-disant coordonnateur de BBY/ Médina.
Nombre d’articles de presse et de contributions sont à notre actif pour déplorer et dénoncer ces situations catastrophiques pour notre coalition.
Nos principaux responsables, et surtout notre coordonnateur, ont fini de démontrer leur carence, leur manque de vision politique et de leadership. Le terrain politique actuel s’exprime clairement de lui-même dans ce désarroi qui a fini de faire sa propre publicité.
Excellence monsieur le président, c’est fort de tant d’arguments et suivant une démarche participative et inclusive, que nous avons initié la réflexion pour voir les solutions les plus appropriées à apporter afin de redorer le blason de notre parti dans cette commune qui a un fort potentiel dans la capitale de ce pays.
Aussi des actions ont-elles été entreprises et ont consisté à :
Repérer et rencontrer un ensemble de leaders mais aussi de militants de la 1ère heure ; ceux-ci étant tous découragés et touchés par l’incompétence évoquée ci-haut du responsable ;
Analyser de façon approfondie les résultats des réflexions issues de ces rencontres ;
Organiser un point de presse pour informer largement sur les objectifs de la structure ;
Elaborer une feuille de route jusqu’en février 2019 ;
Elaborer un plan d’action adapté pour gérer efficacement et de manière durable toute la problématique politique de la Médina.
Excellence, monsieur le président, voilà la volonté de ce groupe de fidèles (le nom de chaque signataire vous rappellera bien des choses) parmi les fidèles qui a pris la ferme résolution d’être toujours à vos côtés pour un devenir meilleur du Sénégal et des Sénégalais.
Monsieur le président ce groupe doit être soutenu dans son élan et dans ses légitimes initiatives.
Nous vous prions d'agréer, monsieur le président de la République, l'expression de notre très haute considération.
Ont signé :
1-Hajj Pape jean NDIAYE, conseiller municipal, entrepreneur bâtiment, prt comité électoral 2009/2012
Au Sénégal, la mise en garde du commandant de la gendarmerie territoriale est un coup de semonce. Dans une note interne, le général Moussa Fall a dénoncé des rackets au sein de trois brigades. Concrètement, la hiérarchie de la gendarmerie a découvert l’existence de caisses noires gérées directement par des gradés. Des enquêtes sont toujours en cours.
Datée du 28 novembre dernier, la note interne, explosive, a fuité ce week-end. Le général Moussa Tall y exprime sa colère et son inquiétude.
« Des caisses sont ouvertes au nom de l’unité sans aucun fondement légal. De telles pratiques scandaleuses n’honorent pas la valeur incarnée du gendarme », a déclaré le commandant de la gendarmerie territoriale.
Découvertes dans les brigades des régions sud, centre-ouest et centre, le général détaille ensuite ces « caisses illicites » en indiquant la caisse journalière du commandant de brigade tenue à hauteur de 10 000 francs CFA ou plus, la caisse hebdomadaire établie à 15 000 francs par jour, et enfin la caisse spéciale du commandant de brigade avec des versements de 100 000 francs CFA, une à deux fois par semaine.
L’inquiétude du général est donc forte. Il ajoute, en effet, que les investigations menées confirment que « ces pratiques se font à l’échelle nationale ». Moussa Tall appelle à les dénoncer et demande aux gradés qui sont directement visés d’y mettre fin immédiatement. Il indique par ailleurs que des sanctions seront prises.
PAR ADAMA GAYE
DIONNE VA À WASHINGTON
Cette cérémonie de signature du compact MCC n’est qu’une réédition, sur les bords du Potomac, du film le Mandat - Faire rêver les Sénégalais en leur masquant le cauchemar qu’ils vivent
Il se trompe lourdement s’il pense se jouer de nous en nous brandissant son compact du Millenium Challenge Account (MCC), qu’il a préféré aller signer lui-même, ce jour, à Washington, au lieu de laisser notre ambassadeur sur place le faire. Makhala Jikko wala juddu dou rerrr...
Pire que du buzz, du griotisme crasse rek. C’est par ces comportements qu’on légitime les plus detestables stéréotypes de notre société !
Sans inspiration, de surcroît. Cette cérémonie de signature du compact MCC n’est, en effet, qu’une reedition, sur les bords du Potomac, du film le Mandat.
Faire rêver les Sénégalais en leur masquant le cauchemar qu’ils vivent... Plus dure, sera la chute !
C’est dommage. Voilà qui prouve encore l’immaturité des gens de ce pouvoir. Dionne, celui derrière le bradage a Total, de connivence avec Momar Nguer, de deux blocs pétroliers sur les côtes de Rufisque, ne réalise pas combien est ridicule sa tentation de nous jeter la poudre des 600 millions de dollars, une aumône, que l’Amerique, devenue ambivalente, jette, comme une pitance à des pays comme le nôtre. Sous le fallacieux prétexte de soutenir la...gouvernance !
Mais bon, ce ne sera que la prolongation d’un folklore institué par Abdoulaye Wade. Premier à avoir signé un compact MCC, il avsit déplace tout ce que le pays compte de troubadours. Ça ne l’avait pas empêché de chuter lourdement. En claquant cette dernière carte, son sanni tathiou, Dionne, au nom d’un pouvoir agonisant, fera ce qu’il sait faire de mieux: du bruit, du griotisme, du riti... Sénégalais, je vous invite à lui dire collectivement : Tchimmm !
Qui est fou ? Mod’Dionne se moque du monde s’il pense nous fsire croire que 300 milliards cfa jetés par l’Amerique tout en sachant que ceux qui vont les recevoir en ont empochés beaucoup plus en corruption (rien que Le farm out de Timis à Kosmos en a rapporté plus de milliards, qu’ils ont détournés). Nous sommes lucides, éveillés.
Seul regret : voir une Amérique mettre en place des financements pour la bonne gouvernance et les donner à des régimes aussi corrompus que celui de Macky. En réalité, c’est, une fois encore, le cynisme américain à son summum qui se donnera à voir et entendre au milieu du tintamarre autour de cette loufoque cérémonie de signature de ce compact -une autre idée qu’ils ont chipée de Wade, sans lui en reconnaître la paternité - la encore ! Sénégalais, debout : cette somme ne réglera rien du sous-développement financier, politique et éthique, de la mal-gouvernance, de notre pays. Reprenons-le en mains. Macky-Dionne : game over !
MCC ou pas, vous dégagerez : seule une Amérique en proie aux folies du Trumpisme, sans administration ni direction, ne sait pas que vous êtes les symboles de la gestion malheureuse, mafieuse, médiocre. 600 millions de dollars, ou 300 milliards cfa, ca nous laissé de marbre: et les bruits autour nous dérangent plus qu’ils ne nous amusent.