C’est sans débat que le budget du Sénégal s’élevant à 4 071 milliards 770 millions de francs CFA a été voté samedi par les députés. A cette occasion, le ministre des Finances Amadou Bâ a égrené les avancées notées dans le pays au plan économique, depuis 2012.
Pour la dernière plénière, samedi, coïncidant avec le deuxième passage du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan à l’Assemblée nationale, le président de l’institution Moustapha Niass a encore fait appel au règlement pour le vote de la loi de Finances 2019. Et ceci après le vote du projet de loi portant approbation du programme Triennal d’Investissements Publics (PTIP) et du budget du ministère de l’Economie et des Finances qui s’élève à 245.274.363.495 francs CFA. Car avant 23 heures, les députés étaient appelés à examiner le projet de loi portant sur la loi de finances pour l’année 2019. Avec 45 orateurs dont le temps de parole devait durer 201 minutes (soit 3 heures 35 minutes), Moustapha Niass s’est appuyé sur le règlement intérieur pour rappeler qu’il est exclu de mener les travaux au delà de minuit. Ainsi, il a convoqué les deux présidents de groupe et le représentant des non-inscrits pour trouver une solution. Dans l’hémicycle, les autres députés discutent de la question, chacun essayant de convaincre l’autre du vote sans ou avec débat. A son retour, le président du groupe parlementaire Liberté et Démocratie, Serigne Cheikh Mbacké, montre son refus. Mais face à la majorité, il s’est plié à la décision des élus de Benno Bokk Yakaar après le rejet de sa question préalable. «Je n’ai jamais vu une seule fois une loi de finances votée sans débat. Ce n’est pas juste», hurle le député libéral Cheikh Abdou Bara Mbacké Dolli, en guise de réplique à Abdou Mbow.
Auparavant, Amadou Bâ avait répondu aux différentes interventions des députés axées sur la situation économique du pays dont le Président Macky Sall a hérité de l’ancien régime. A son arrivée au pouvoir, soutient M. Bâ, le chef de l’Etat a procédé à un redressement du pays. «En 2012 au moment où Macky Sall prenait le pouvoir, la croissance économique était à 1.8%. Le déficit budgétaire à 6,7% et l’inflation à plus de 3%. Ce sont des données incontournables sur lesquelles nous ne pouvons rien faire», dit-il. L’ancien patron de la Direction Générale des Impôts et des Domaines (DGID) rappelle à ceux qui parlent de gabegie sur le budget de fonctionnement qu’avant 2012, il dépassait la barre des 10% du Produit Intérieur Brut du Sénégal. En 2011, il avait même atteint les 12%. Et pour remettre les choses dans l’ordre, il a fallu d’abord réduire le train de vie de l’Etat.
ABSENCE DE TRANSPARENCE, MANQUE DE CREDIBILITE
Face aux députés, Amadou Bâ a également rappelé qu’il y avait un problème sur les politiques sectorielles inadaptées dont celle de la SONACOS, avec la campagne de commercialisation de l’arachide et la distribution de l’énergie. Ces difficultés au plan économique font dire à M. Bâ qu’elles ont été à l’origine de la dégradation des relations entre le Sénégal et les partenaires techniques et financiers. « Le Sénégal avait perdu la confiance des bailleurs, car la communauté internationale avait estimé que les politiques sectorielles mises en place n’étaient pas crédibles, encore moins transparentes, contrairement à la vision actuelle du président de la République», soutient Amadou Bâ. D’après le Fonds Monétaire International (FMI) et l’agence Modys, indique l’argentier de l’Etat, le Sénégal a un risque d’endettement faible. «Ceci fait que le Sénégal attire les investisseurs et il est facile de lever de l’argent pour le pays, car la gestion est rigoureuse et transparente.
Les investissements sont faits pour servir à améliorer la situation du pays, même si tout n’est pas encore réglé», lance Amadou Ba qui ajoute que le Sénégal a quitté le stade d’une croissance moyenne de 3% pour atteindre 6.6%. Sur la période 2019-2023, le Sénégal se projette vers un taux de 9.1%. «Cela suppose la poursuite de la politique menée par le président de la République Macky Sall, basée sur le Plan Sénégal Emergent», dit-il. Amadou Bâ a également apporté des explications sur le programme Triennal d’Investissements Publics (PTIP) 2019-2020. Selon lui, la première année du PTIP a concerné le Budget de Consolidation et d’Investissement (BCI), la deuxième et la troisième ont été une projection.
«KARIM WADE N’A PAS DE CASIER JUDICIAIRE VIERGE ET N’EST PAS ELIGIBLE»
Le porte-parole du gouvernement est formel. D’après Seydou Guèye, Karim Wade, candidat désigné du Pds, ne prendra pas part à la prochaine présidentielle. Selon lui, le fils de l’ancien président de la République, qui a déjà déposé un chèque de 30 millions à la Caisse des dépôts et de consignations en guise de caution en vue de la présidentielle, n’a pas un casier judiciaire vierge et n’est donc pas éligible.
« Je pense que c’est la chose la plus simple pour tout sénégalais qui veut être candidat », a dit samedi dernier au cours d’un point de presse. Seydou Guèye, porte-parole du Gouvernement. «Le processus de validation de candidature est rythmé par des séquences et jalonné d’exigences dont une qui est essentielle, la qualité d’électeur et la capacité à être éligible. Une deuxième, qui est non moins importante mais qui est la règle universelle, c’est le casier judiciaire vierge. Et puis, il y a d’autres, tel que le décompte des parrainages pour tomber sur ce qui est exigé par la loi », a martelé Seydou Guèye. «Déposer 30 millions est un acte ordinaire, comme pour tout sénégalais qui a envie de consigner à la caisse de dépôts et de consignations une somme d’argent par rapport à des engagements ou à des responsabilités», explique-il. Les responsables de l’Apr de la Médina ont collecté 19 167 signatures
Par ailleurs, les responsables de la mouvance présidentielle à la Médina annoncent avoir collecté 19 167 de signatures collectées pour le candidat Macky Sall. « Ce dépôt a été collecté par l’ensemble des forces de Benno Bokk Yaakaar de la Médina, y compris les différents mouvements la Catp, Comeva, Maimouna Ndoye Seck, Pape Abdoulaye Seck, Cheikh Tidiane Ba, Awa Marie Cole Seck », a informé, le secrétaire général du Gouvernement. Le gros souci, ajoute le porte-parole du gouvernement, « c’est de voir comment convertir les 19 000 parrains que l’Apr a eus à la Médina en électeurs ». « Il est heureux de constater qu’à la Médina, Benno Bokk Yaakaar, riche de sa diversité organisationnelle, s’est résolument engagée dans une dynamique de victoire pour donner à son candidat, Macky Sall, une assise électorale confortable et une majorité suffisante pour lui permettre de remporter dès le premier tour la présidentielle du 24 février 2019 », s’est-il réjoui. Il en veut pour preuve l’illustration parfaite qui réside dans l’acte unitaire posé par la délégation du comité stratégique de Benno Bokk Yaakaar de la Médina. Laquelle a remis, « 19 167 parrainages pour un objectif qui était initialement fixé 14 000 parrains », indique-t-il.
Le ministre Seydou Guéye est largement revenu sur l’actualité politique nationale. Selon lui, l’Etat du Sénégal a un engagement et une conviction forte de remettre à la société civile les textes du code pétrolier. « C’est le chef de l’Etat Macky Sall qui a inscrit le droit des Sénégalais sur les ressources naturelles dans notre Constitution », rappelle-il, en informant qu’un atelier de 3 jours a été tenu pour élaborer un texte qui sera soumis au gouvernement. La préoccupation du chef de l’Etat, dit-il, «c’est de faire du mieux dans l’intérêt des Sénégalais, mais aussi de travailler dans la transparence».
ME AMADOU SALL DEMANDE A KARIM DE TERRASSER MACKY, OUMAR SARR APPELLE A LA RESISTANCE
Lancement de la plateforme « Karim président 2019 »
Me Amadou Sall et Oumar Sarr n’ont pas raté le président Macky Sall, hier. Si le secrétaire général adjoint du Pds a appelé à la résistance, son camarade de parti, lui, a demandé à son candidat Karim Wade de « soulever Macky Sall, de le terrasser et s’assoir sur son ventre ».
Me Amadou Sall fusille encore le président de la République ! Profitant du lancement de la plateforme « Karim Président 2019 », Me Amadou Sall a d’abord fait savoir aux nombreux « Karimistes » venus prendre part à cette rencontre qu’il ne voulait pas d’un, de deux ou de trois millions de personnes à l’accueil de leur candidat Karim Meissa Wade. « Nous voulons que tout le peuple sorte pour accueillir le président Karim Meissa Wade », a appelé le responsable politique du Parti démocratique sénégalais (Pds) à Thiaroye Gare. Cet appel lancé, Me Amadou Sall fera savoir aux tenants du pouvoir que le jour de la venue de Karim Meissa Wade, soit ils vont l’accompagner jusqu’à chez lui, soit le pouvoir va « tous nous mettre en prison avec notre candidat. » « Macky Sall a l’habitude de dire qu’il ne combat pas mais qu’il sache que nous allons l’obliger au combat. Comme vous le savez, Abdoulaye Wade est depuis près d’un an à Doha pour mieux préparer notre candidat au combat. Ils savent bien que nous avons un excellent entraineur. Donc, le jour J, nous demandons à notre candidat de soulever haut Macky Sall, de le terrasser et s’assoir sur son ventre. Mais, avant cela, je lui demande de lui donner un bon coup sur sa tête et son ventre », a déclaré sur un ton railleur l’ancien ministre de la Justice sous le président Abdoulaye Wade.
Prenant la parole, le secrétaire général national adjoint du Pds, Oumar Sarr, a informé que Macky Sall et son régime sont aujourd’hui en train de tout faire pour bloquer Karim Wade. « Depuis 7 mois, Karim Wade avait déposé une demande pour obtenir une carte d’identité Cedeao et électorale. Mais, jusqu’à aujourd’hui, ils essaient de tout faire pour a lui refuser. Malgré tout ce qu’ils font, nous sommes plus que jamais déterminés à mettre en place cette coalition et à nous organiser avec force pour déposer la candidature de Karim Meissa Wade. Cette candidature est réclamée par le peuple. Karim est incontestablement le candidat du peuple. Qu’ils le veuillent ou pas, c’est ça la réalité. Partout où vous allez, les gens le réclament et nous sommes prêts à l’accompagner. Ils sont en train de tout faire pour l’empêcher de se présenter mais nous, nous avons notre force populaire et nos stratégies pour faire face », a indiqué Oumar Sarr. D’après le coordinateur du Pds, dès ce lundi, des responsables vont aller sur le terrain « dans les différents départements du pays pour récupérer les fiches de parrainage restants ».
Karim Wade officialisé aujourd’hui président de la coalition « Karim Président 2019 »
Selon l’ancien maire de Dagana, « nous allons atteindre le million de parrainage. Qui donc peut arrêter ce million de personnes qui ont parrainé Karim Meissa Wade ? Qui peut arrêter ses Sénégalaises et Sénégalais debout partout et qui disent que leur candidat c’est Karim Meissa Wade ? » Se voulant rassurant, l’ancien ministre de l’urbanisme et de l’Habitat confie que « nous voulons un Sénégal de paix. Nous ne voulons pas de violence. Mais, nous allons riposter. D’ailleurs, tout notre dossier sera complet demain (aujourd’hui, ndlr). Il ne restera que la photocopie de la carte d’identifié, qui également fait office de carte d’électeur. En même temps nous préparons tous nos autres documents. Avant que Karim Wade ne vienne, ils (Ndlr, les gens du pouvoir) sauront ce que c’est un plan. Nous les observons de très près, nous les voyons là où ils ne voient pas ». Auparavant, le secrétaire général national adjoint du Pds avait expliqué l’objectif de leur rencontre d’hier. « Nous lançons aujourd’hui la plateforme ‘’Président2019.com’’. C’est une plateforme de Karim Meissa Wade, qui est candidat du Parti démocratique sénégalais et nous allons l’officialiser dès demain (aujourd’hui, ndlr) président de la coalition ‘’Karim Président 2019’’ », a conclu M. Sarr.
« ALY NGOUILLE NDIAYE M’A FAIT SAVOIR SUR UN TON ARROGANT ET NARQUOIS QUE KARIM N’A PAS DROIT A UNE CARTE D’IDENTITE»
Face au « refus » du ministre de l’Intérieur de remettre à son candidat sa carte d’identité nationale Cedeao, le secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais avait, le 5 décembre dernier, joint au téléphone le ministre de l’Intérieur. Ce afin que Karim Wade soit édifié sur sa situation réelle afin d’envisager les mesures idoines. Selon Oumar Sarr, Aly Ngouille Ndiaye lui a « d’un ton arrogant et narquois fait savoir que Karim n’a pas droit à une carte d’identité Cedeao ».
A partir de mardi 11 décembre 2018 à 0h00, rappelle le secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais, les candidats à l’élection présidentielle du 24 février 2019 devront déposer leurs dossiers de candidatures auprès du Conseil constitutionnel. La photocopie légalisée de la carte d’identité biométrique Cedeao fait, souligne-t-il, partie des documents. « Alors que le candidat du Parti démocratique sénégalais Karim Meïssa Wade a demandé une carte d’identité biométrique Cedeao depuis plus de sept mois, Macky Sall, par son homme de main, le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, refuse de délivrer ladite carte d’identité qu’il a confisquée comme celles de millions de Sénégalais », soutient Oumar Sarr. Qui révèle que Karim Meissa Wade, face à cette situation « inacceptable » à la veille du dépôt de sa candidature devant le Conseil constitutionnel, a, par courrier d’un de ses avocats en date du 04 décembre 2018,saisi le ministre de l’Intérieur « pour que lui soit délivrée immédiatement sa pièce d’identité ou qu’on lui signifie les raisons pour lesquelles l’administration lui refuse ce droit élémentaire de tout citoyen ».
Le 5 décembre, le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, « joint au téléphone pour que Karim Wade soit édifié sur sa situation réelle afin d’envisager les mesures idoines, d’un ton arrogant et narquois a fait savoir que Karim Wade n’a pas droit à une carte d’identité nationale biométrique Cedeao ». Déduction de Oumar Sarr: « Chacun sait que l’unique objectif de cette manœuvre est d’empêcher le candidat du Pds de déposer, à temps, un dossier complet devant le Conseil Constitutionnel dès les premières heures du 11 décembre alors que plusieurs juridictions internationales et une haute instance de l’Onu ont considéré comme non valide l’arrêt de la Crei et validé ainsi la recevabilité de sa candidature à l’élection présidentielle de 2019 ».
« Karim Wade va saisir ce lundi Aly Ngouille Ndiaye »
Poursuivant, le secrétaire général national adjoint du Pds confie que ce lundi 10 décembre, par voie d’huissier, « le candidat de notre Parti saisira à nouveau les services du ministère de l’Intérieur pour disposer au moins d’un duplicata de sa carte d’identité biométrique qu’il joindra à son dossier de candidature à l’élection présidentielle, à la grande satisfaction du million de Sénégalais qui l’ont parrainé ». Selon Oumar Sarr, le Pds tient à informer les Sénégalais, l’opinion nationale et internationale des violations continues des droits de Karim Meïssa Wade et des « entorses insoupçonnées dressées contre sa candidature ». Après un emprisonnement « arbitraire » de plus de trois ans suivi d’un exil forcé, soutient-il, « une désinscription sans base légale sur les listes électorales digne de films tragi-comiques, le régime de Macky Sall veut dresser encore de nouveaux barrages contre sa candidature pour s’assurer un improbable second mandat, mais cela ne passera pas » assure le numéro deux du principal parti d’opposition.
Selon Oumar Sarr, les agissements de Macky Sall consacrent une des périodes « les plus hideuses de notre démocratie avec cette concentration des pouvoirs, l’incompétence et la corruption le disputant à l’ignominie ». « Le Pds tient à informer tous les Sénégalais des dernières manœuvres du régime finissant de Macky Sall qui, après avoir ruiné le Sénégal, hypothéqué notre démocratie, violé en permanence l’Etat de droit, s’apprête à plonger notre pays dans le chaos pour se maintenir au pouvoir alors que les Sénégalais, dans leur immense majorité, ne veulent plus de lui, de sa famille et de son clan », conclut Oumar Sarr dans un communiqué.
«MACKY A FAIT UNE RALLONGE DE 50 MILLIONS D’EUROS AUX FRANÇAIS POUR POUVOIR INAUGURER LE TER EN JANVIER»
Ousmane Sonko à Thiès
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 10/12/2018
« Des dizaines voire des centaines de milliards vont être ajoutés au coût initial du Train Express Régional (TER) pour que le président Macky Sall puisse l’inaugurer au mois de janvier et non en juin 2019 comme prévu ». La révélation est du leader de Pastef/Les Patriotes. Ousmane Sonko a bouclé sa tournée politique dans la capitale du rail, ce dimanche 9 décembre, par un méga meeting qui a enregistré une forte mobilisation des populations.
A ses nombreux militants et sympathisants venus des quatre coins du département de Thiès, le candidat à l’élection présidentielle Ousmane Sonko a rappelé que « dans le contrat entre l’Etat du Sénégal et les gestionnaires du Train express régional (Ter), les travaux de ce dit projet devraient être bouclés en juin, mais Macky Sall a demandé à ces derniers d’accélérer les travaux parce qu’il doit coûte que coûte inaugurer le projet en janvier prochain ».
Pour cela, poursuit-il, « les gestionnaires lui ont demandé d’ajouter encore beaucoup d’argent. Ce qui est d’ailleurs fait puisque 50 millions d’euros de plus ont été investis dans ce projet Ter ». Ousmane Sonko, sachant qu’il se trouvait dans la capitale du rail, donc dans une ville de cheminots, a donc à dessein centré son propos sur les problèmes de chemin de fer. Notamment le Ter financé à un coût de plus de 1.000 milliards de francs alors que la société Dakar-Bamako ferroviaire est presque en faillite. Poursuivant, le leader du parti Pastef renseigne que « les français lui (Ndlr, au président Macky Sall) ont fait d’autres requêtes concernant des entreprises françaises qui avaient fait des fraudes fiscales au Sénégal ». Il s’agit, selon lui, de « faire des abandons fiscaux sur des redressements de ces dites entreprises françaises.
Et ce sont des dizaines et des dizaines de milliards, pour ne pas dire des centaines de milliards FCFA, qui seront ajoutés simplement pour que le président Macky Sall puisse inaugurer le Ter au mois de janvier prochain au lieu de juin ». Par ailleurs le fils de Thiès a présenté l’essentiel de son offre politique aux habitants du département venus nombreux assister à son meeting. Et d’insister surtout sur la région de Thiès, en tant que « poumon du Sénégal » du fait de l’énorme potentiel de la cité du rail. Et d’énumérer : « en matière de ressources naturelles, surtout halieutiques, sur les 716 Km de côtes de notre pays, les 200 km se trouvent à Thiès.
Egalement les terres agricoles de la région sont extrêmement fertiles, sans compter les ressources minières(le phosphate, le zircon, le pétrole et le gaz) ». Lequel gaz, s’offusque t-il, « est exploité dans des conditions léonines contre les intérêts du Sénégal depuis 2008 ». Entres autres potentialités, Ousmane Sonko cite aussi « le tourisme et l’artisanat ». Selon l’ancien inspecteur des impôts et domaines radié de la Fonction publique, « c’est l’une des régions les plus prometteuses et porteuses pour le Sénégal mais malheureusement les Thiessois n’arrivent pas à s’épanouir à Thiès, beaucoup sont aujourd’hui à Dakar, comme d’ailleurs les fils des autres régions, parce que ce sont les mauvaises politiques publiques accumulées avec de mauvaises visions qui nous ont conduits à ces résultats ».Le leader de Pastef, qui propose aux Sénégalais « une alternative à la place d’une alternance », a annoncé avoir déposé sa caution à la Caisse de dépôt et de consignation.
En direction de la nombreuse assistance, Ousmane Sonko a assuré que « notre candidature n’est pas une candidature d’annonce et les Sénégalais seraient même surpris si, à la dernière minute, ils ne nous voyaient pas déposer cette candidature. Nous avons réuni beaucoup plus que ce qui était requis en termes de parrainages, avec toute la rigueur nécessaire en termes de collecte d’abord basée sur un système de volontariat. Ce sont les jeunes du parti qui se sont mobilisés dans toutes les villes pour faire ce travail et dans toutes les régions du Sénégal, nous avons largement dépassé le quota des 2000 alors qu’ils en demandaient sur 7. Il s’y ajoute que ce sont les Sénégalais qui se déplaçaient parfois de façon spontanée pour venir à nos différents points de collecte, pour concrétiser leur désir de nous parrainer ». Et de poursuivre : « nous avons également été très rigoureux dans le traitement et la saisie de toutes les données, mais aussi dans le contrôle du second niveau. Nous sommes sûrs qu’aucune signature ne pourra être rejetée de la liste qui sera déposée au Conseil Constitutionnel ».
Sur la caution, le leader de Pastef de souligner : « Nous ne sommes pas riche mais avec l’apport des Sénégalais, la caution a été déposée — et je n’y ai mis pas un seul centime — à la Caisse des Dépôts et Consignations et nous avons reçu une attestation. Nous sommes donc totalement prêts pour sacrifier aux formalités de dépôt de candidature et attendre la liste qui sera publiée par le Constitutionnel » a informé le candidat Ousmane Sonko.
«A PROPOS DE LA CSS, ALIOUNE SARR EST EN TRAIN DE MANIPULER GRAVEMENT L’OPINION…»
Louis Lamotte répond au ministre du commerce sur les importations sauvages de sucre
«Le ministre du Commerce n’a pas une posture d’un homme d’Etat» selon le directeur à la Css.
Les différentes déclarations sur le dossier du sucre faites par le ministre du Commerce, Alioune Sarr, au Cices d’abord puis à la tribune de l’Assemblée nationale lors du vote du budget de son département, répugnent au niveau de la Compagnie sucrière sénégalaise (Css). Si Alioune Sarr est allé jusqu’à dire que les menaces de fermeture à cause de l’importation sauvage du sucre brandies par les dirigeants et travailleurs de la CSS sont « irresponsables » et que l’usine aurait fait en 2017 un bénéfice de …120 milliards de francs, c’est parce que, selon Louis Lamotte, directeur à la CSS, le ministre se livre à une manipulation grave de l’opinion publique. Un exercice jugé acceptable et indigeste au niveau des dirigeants de la CSS qui demandent des explications plausibles et crédibles à Alioune Sarr sur les DIPA (déclarations d’importations de produits alimentaires) sur le sucre qui ont mis l’usine chère à Jean Claude Mimran et Mamadou Diagna Ndiaye ai bord de la banqueroute. A en croire Louis Lamotte, les postures affichées par le ministre du Commerce dans ce dossier montrent qu’il n’est pas un homme d’Etat. Pis, que M. Alioune Sarr ne connaît rien à l’Etat. Entretien.
Le Témoin – Monsieur Lamotte, vous êtes directeur à la Css. Récemment, le ministre du Commerce a fait des déclarations au Cices et devant les députés pour rejeter vos déclarations sur les menaces de fermeture de la CSS du fait d’importations massives et frauduleuses de sucre. Que pensez-vous de ces déclarations ?
Louis LAMOTTE - Dans ce débat, il va falloir faire la part des choses. Quand les travailleurs de la Compagnie sucrière sénégalaise se mobilisent pour exprimer leurs craintes de perdre leurs emplois face aux difficultés de leur société, je crois que la meilleure posture à avoir, c’est de les écouter. La posture n’est pas non plus de manipuler l’information pour se tirer d’affaire. Je veux juste reformuler les questions simples que les travailleurs, et les Sénégalais se posent : Pourquoi, le ministre du Commerce, à la veille de l’ouverture de la campagne de production de la CSS, faisant fi des stocks disponibles dont il est régulièrement informé, prend-il sur lui la décision de déclencher des importations totalement inopportunes dont il refuse de préciser les quantités et les bénéficiaires ? Quelle en est la justification économique ? La question a tout son sens si on se rappelle qu’il avait procédé de la même manière en juillet 2017 en inondant le marché de sucre importé, ce qui avait plongé la CSS dans la plus grande financière de son existence et dont elle peine encore à se relever.
Monsieur le directeur, CSS a-t-elle fait des bénéfices de 120 milliards de francs en 2017 ? Que répondez-vous à M. Alioune Sarr sur ce point précis ?
Nous avons beau vouloir être indulgents avec M Alioune Sarr, par rapport à quelqu’un qui ne sait pas de quoi il parle, mais il ne nous en donne vraiment pas l’occasion ! Quand on entend le ministre Alioune Sarr déclarer, du haut de la tribune de l’Assemblée nationale, face à la représentation nationale, que la CSS en 2017 a réalisé un bénéfice de 120 milliards de frs, on s’est posé légitimement la question de savoir s’il se trompe ou s’il cherche à manipuler. La CSS a réalisé en 2017 un chiffre d’affaires de 87 milliards de frs, alors que M. Sarr nous démontre comment on peut tirer un bénéfice de 120 milliards de frs d’un chiffre d’affaires de 87 milliards de frs ? J’ai beau consulter les meilleurs experts en gestion de la place, j’ai dû mal à trouver quelqu’un qui puisse donner un sens à cette déclaration. Le ministre du Commerce manipule, il détient nos statistiques annuelles de vente de 2017 et connait le prix de vente de la tonne de sucre, sortie usine, pour l’avoir fixé et homologué par arrêté ! Il lui aurait suffi de multiplier le tonnage vendu par le prix à la tonne pour se faire une idée de notre chiffre d’affaires ! Simple opération arithmétique de CM1 largement à la portée de ce brillant bachelier scientifique ! M. Sarr manipule la représentation nationale par de fausses informations distillées dans le but de brouiller la perception des députés du peuple ! Nous espérons que ce ne sont pas les mêmes informations erronées qu’il sert au Gouvernement pour obtenir sa caution sur ce dossier des importations de sucre. C’est lui-même qui fixe le prix de la tonne de sucre sortie usine, il lui aurait suffi de multiplier les volumes sortis par le prix de vente, il aurait déjà une idée du chiffre d’affaires. Sices déclarations visent à embrouiller les députés, c’est grave, c’est très grave. Si aussi ce sont ces informations qu’il donne aux autorités et sur la base desquelles des décisions sont prises, c’est de la manipulation. Je suis désolé mais nous attendons toujours les réponses aux questions suivantes. Combien de tonnes de sucre M. Alioune Sarr a-t-il mises sur le marché ? A qui a-t-il accordé ces quotas ? Pourquoi de 2013- 2016, il s’est attaché, lui le ministre du Commerce, à faire de sorte que les importations puissent être gérées de façon transparente en associant les organisations de commerçants, la CSS mais aussi la presse non seulement à la définition mais aussi à la distribution du gap ? Un exercice de transparence que nous avons tous loué en son temps. Qu’est-ce que qui fait qu’en 2017, comme en 2018, il ait subitement renoncé à ce devoir de transparence en gérant et en évaluant tout seul le gap et surtout en diffusant des DIPA tous azimuts pour des quantités que personne ne peut déterminer. Que nous, en tout cas, à notre niveau, nous n’avons pas pu déterminer. Notre droit est de savoir combien de tonnes de sucre ont été déversées sur le marché. Même la Douane qui avait naguère la liste des attributaires de DIPA pour pouvoir suivre la régularité des opérations de dédouanement ne peut plus accéder à la liste des personnes bénéficiaires des DIPA. On se pose des questions sur les intentions qui sont à la base de ce changement de méthode passant de la transparence la pluscristalline à cette forme de gestion la plus opaque qui soit. Quand le ministre Alioune Sarr aura répondu à ces trois questions, il aura fini de rassurer les travailleurs de la CSS et, au-delà de ces derniers, les Sénégalais.
Oui mais, comment se fait-il que, justement, on n’entende parler de Dipa qu’à propos du sucre ?
Le problème de DIPA ne se pose pas que sur le sucre. Comment expliquer que l’Etat se soit engagé dans un vaste programme d’autosuffisance en riz et que, malgré la tendance à la hausse de la production locale de riz, les importations de cette même céréale e suivent la même courbe en augmentant d’année en année ? On se trouve dans une situation où on poursuit une autosuffisance qu’on n’attrapera jamais puisque les importations ne font qu’augmenter. Cela veut dire qu’on perd de l’argent dans des projets qui n’arriveront jamais à terme parce que tout simplement contrecarrés par les importations ! Quand on voit actuellement la situation de la Sonacos, on est obligé de fermer un certain nombre de circuits d’importation de l’huile pour permettre à cette société nationale de pouvoir vivre, survivre j’allais dire. C’est la conséquence de la pagaille qui a régné en 2017 dans la distribution des DIPA et même des exonérations à tout vent. Cette société, la Sonacos, est en assistance respiratoire parce qu’elle a été rudement malmenée. Dans tous les secteurs que vous visitez, je suis assez bien placé pour le savoir puisque je suis membre des organisations syndicales patronales, ces mêmes difficultés sont endurées. Il faut impérativement corriger la façon dont le ministre du Commerce pense devoir régenter l’économie du Sénégal. Ce n’est pas son rôle. La régulation dont Alioune Sarr prétend être le responsable n’est pas la mise sous le coude de l’industrie au profit du commerce. Voilà les situations qui sont en train de tuer les velléités de la production locale au bénéfice des importations.
Il reste que vous n’avez pas répondu au ministre Alioune Sarr lorsqu’il soutient que les postures des dirigeants de la CSS sont irresponsables…
M. Alioune Sarr n’a pas la posture d’un homme d’Etat dans ce dossier. Je peux le comprendre parce qu’il n’a pas appris l’Etat. C’est un produit du privé qui s’est retrouvé subitement à la tête d’un département ministériel et qui cherche à apprendre ce qu’est la posture d’un homme d’Etat. Comme disait l’autre, un homme d’Etat doit avoir le cœur dans la tête. Je peux bien comprendre qu’il soit agacé par les interpellations fort légitimes des travailleurs de la CSS sur sa façon de gérer les Dipa mais ce qui est attendu de lui, c’est la sérénité et des réponses objectives à des questions factuelles. Les attaques crypto-personnelles n’ont pas de place dans ce débat qui est strictement technique. En ce qui me concerne, je n’ai pas le même plan de carrière que lui. Il aspire à être un bon politicien, moi j’aspire à être un bon citoyen. Je connais ce que doit être la posture des uns et des autres. J’ai appris ce qu’est un Etat puisque je suis Enarque, je veillerai à toujours à le respecter dans l’usage de mes droits de citoyen libre. Les hommes politiques devraient s’attacher, eux, à en lustrer tous les jours le mythe par l’exemplarité.
Mukwege est célébré pour son travail auprès des victimes de violences sexuelles en République démocratique du Congo aux côtés de Nadia Murad, une militante yézidi des droits humains.
Mukwege a fondé l’hôpital Panzi à Bukavu, la capitale du Sud-Kivu pour apporter son soutien à des centaines de femmes violées dans la région chaque année.
Le prix Nobel de la paix, doté de 1,4 million de dollars, sera présenté à Oslo, en Norvège, le 10 décembre, jour anniversaire du décès de l’industriel suédois Alfred Nobel, fondateur du prix éponyme selon son testament de 1895.
DES CAISSES ILLÉGALES DANS LES BRIGADES
Le commandant de la gendarmerie territoriale sénégalaise a révélé, dans une note de service, l'existence dans certaines brigades de caisses illégales alimentées par le fruit de ce racket sur les routes.
Le commandant de la gendarmerie territoriale sénégalaise a révélé, dans une note de service, l'existence dans certaines brigades de caisses illégales alimentées par le fruit de ce racket sur les routes.
Le porte-parole de la gendarmerie sénégalaise a indiqué que des mesures seront bientôt prises pour y mettre un terme.
La note de service date du 28 novembre, mais c'est seulement ce week-end qu'elle a fuité dans la presse.
Dans le document, dont la BBC a obtenu copie, le commandant de la gendarmerie territoriale sénégalaise, le général de brigade Moussa Fall indique avoir constaté l'existence dans certaines brigades de caisses ouvertes sans aucun fondement légal.
Des caisses qui, selon lui, vont de 10 mille et 15 mille francs CFA par jours à 100 mille par semaine et qui sont alimentées par un racket organisé par des responsables des brigades.
Le général de brigade Moussa Fall cite le cas de trois brigades des légions de gendarmerie sud, centre ouest et centre, tout en précisant que des investigations ont révélé qu'il s'agit d'une pratique à l'échelle nationale.
En réaction, le coordonnateur du Forum Civil, branche sénégalaise de Transparency International a fait un post sur Twitter dans lequel il dit saluer le courage du général Moussa Fall qui considère que la corruption dans les services de sécurité est une réelle menace pour la stabilité intérieure et sous régionale.
PIERRE GOUDIABY ATEPA LIVRE SON «DEVIS» POUR UN SENEGAL EMERGENT
Investi par Senegal-rek a la présidentielle 2019, ce dimanche
L’architecte Pierre Goudiaby Atepa à 100 à l’heure sur la route vers la présidentielle du 24 février prochain. Le président du Mouvement «Ensemble pour refonder et bâtir le Sénégal» (Sénégal-Rek) a été officiellement investi candidat dudit mouvement qu’il a créé et lancé le 7 juillet dernier. La cérémonie d’investiture a eu lieu à Dakar hier, dimanche 9 décembre, en présence des délégations venues de toutes les localités du pays mais aussi de la diaspora.
Prenant la parole à la suite des représentants de plusieurs mouvements de soutien à sa candidature, l’architecte-conseil spécial de l’ancien Président Abdoulaye Wade s’est présenté à son assistance comme candidat de la «révolution économique industrielle et sociale du Sénégal» avant de décliner quelques lignes du programme qu’il entend mettre en œuvre s’il sort vainqueur de la présidentielle de 2019. Soulignant que ce programme sera marqué par une réorganisation du mode de gouvernance politique, sociale et économique autour de la préférence nationale, Atepa a ainsi annoncé plusieurs mesures de rupture.
Pierre Goudiaby Atepa s’est ainsi engagé à faire un mandat unique de cinq ans qu’il a d’ailleurs baptisé mandat autour de la révolution économique industrielle et sociale du Sénégal «Reiss ». Et tout autant à composer un gouvernement de 12 ministres, à supprimer les fonds politiques et à remplacer la caisse noire du président de la République par une caisse grise destinée à financer des dépenses liées à la défense et à la sécurité nationale. Une politique dite de corruption zéro tolérance sera au centre de son action à l’endroit des institutions nationales. Le Conseil économique social et environnemental (Cese), «un machin qui ne marche pas» sera pour sa part rayé au profit d’un Conseil des chambres de commerce du Sénégal.
Poursuivant son discours d’investiture, le candidat Atepa a annoncé que le second chantier qu’il va entreprendre sera celui de la refondation des mentalités des Sénégalais à travers l’institutionnalisation du service militaire qui sera obligatoire pout tout jeune, âgé de 18 ans et sera sous forme d’un service civique au terme duquel l’intéressé sortira avec une formation ou un métier mais surtout « un esprit nouveau de patriotisme, de discipline et de rigueur ». Par ailleurs, il a également annoncé l’institutionnalisation de toutes les organisations dédiées à la formation civique des jeunes dont les mouvements de jeunesse tels que les Scouts, les Éclaireurs pour ne citer que ceux-là.
Dans le domaine de l’éducation, Atepa s’est engagé à renfoncer le caractère obligatoire et gratuit de la scolarisation des enfants à partir de cinq ans. Pour accompagner cette mesure qui sera marquée, selon lui, par l’introduction de l’éducation en ligne par les technologies de l’information et de la communication, il a annoncé la généralisation, du jardin à l’université, de l’éducation en ligne à travers des télé-écoles qui seront systématisées et étendues sur tout le territoire national. Sous ce rapport, annonçant qu’il va construire 6000 cybercases publiques, il a également exprimé son intention d’exiger de la télévision nationale au moins 20% du contenu éducatif dans ses programmes et 10% pour toutes les télévisions et radios privées.