Le président Macky Sall, candidat investi de la coalition Benno Bokk Yaakaar à la présidentielle du 24 février a décliné, ce samedi 1er décembre, lors de son congrès d’investiture organisé au complexe Dakar Arena de Diamniadio, les grandes lignes de son programme pour le prochain quinquennat. Une feuille de route qui s’articule autour de cinq nouvelles initiatives majeures dans divers domaines et des programmes sectoriels ainsi que la consolidation des acquis de son premier mandat.
Prenant la parole dans une salle du complexe Dakar Aréna vidée cependant de plus de la moitié de ses occupants, le candidat Macky Sall est notamment revenu sur les domaines qui seront touchés par les 5 initiatives majeures de sa nouvelle feuille de route. C’est ainsi qu’il a cité entre autres les domaines de la jeunesse, de l’économie sociale et solidaire, de l’économie numérique inclusive, de l’industrialisation et de la transition agro-écologique du fait, selon lui, de la perte de plus 40 000 hectares de forêt au Sénégal.
Dans la même dynamique, le candidat Macky Sall a également indiqué au sujet des trois nouveaux programmes sectoriels en mire qu’ils seront axés sur la lutte contre les bidonvilles, les déchets et la promotion de la créativité artistique des zones urbaines. L’objectif visé, selon lui, est de parvenir «à zéro bidonville», «zéro déchet » et des «villes créatrices ». Poursuivant son propos, le candidat Macky Sall a également promis la poursuite de la politique de consolidation des acquis obtenus par son régime dans plusieurs domaines notamment celui de l’eau, de l’électricité, des services sociaux de base, de la mobilité et des infrastructures. Dans son discours, il a également réaffirmé son engagement ferme à renforcer l’Etat de droit et la sécurisation des deniers publics contre la corruption et le détournement. De même, il a aussi promis de poursuivre le travail pour la consolidation de la paix en Casamance.
Auparavant, le chef de l’Etat est revenu sur quelques réalisations de son régime durant son premier septennat en annonçant plus de 500 00 emplois nets hors secteurs agricole et commerce, générés avec le Plan Sénégal émergent (Pse), le taux de croissance du Pib qui a quadruplé en cinq ans en dépassant la barre des 6,8% en 2017 alors qu’il était à 1,7 % en 2012. Dans le domaine de la protection sociale, Macky Sall s’est également réjoui de la place occupée aujourd’hui par les bourses de sécurité familiale et la Couverture maladie universelle. Poursuivant son propos, il a également annoncé dans le domaine de l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes, la mobilisation à ce jour de 18 milliards de F Cfa, sur une enveloppe annuelle de 30 milliards prévue cette année et les années à venir dans le financement des projets par la Der (Direction de l’entreprenariat rapide).
MACKY SALL FAIT LE PLEIN A DAKAR ARENA
Une opération de démonstration de force sanctionnée par une réussite totale. C’est ainsi que l’on pourrait qualifier la forte mobilisation des partisans de la majorité au pouvoir lors du congrès d’investiture de leur candidat à la présidentielle. En effet, le complexe sportif multifonctionnel, Dakar Aréna de Diamniadio qui a accueilli la cérémonie d’investiture a été pris d’assaut par des milliers de partisans de la majorité, venus de toutes les localités du pays. Transportés dans ce nouveau joyau sportif de 15 000 places à bord de cars de transports en commun : « Car Ndiaga Ndiaye, « Car rapide » et bus, des centaines de militants n’ont toutefois pas pu suivre la cérémonie d’investiture de leur candidat, tenue à l’intérieur du complexe Dakar Aréna et retransmise à l’extérieur par des écrans géants installés dans les chapiteaux aménagés, faute de place. Du coté des officiels, tout ce que le Sénégal compte de responsables d’institutions publiques étaient à Diamnaidio, du président de la République aux députés en passant par le président de l’Assemblée nationale, le Premier ministre, le président du Hcct et celui du Cese. La présence de quatre chefs d’Etat étrangers, d’un Premier ministre, de la présidente de l’Internationale Libérale et des représentants de formations politiques de pays amis du Sénégal a été également enregistrée, lors de cette cérémonie. À son arrivée dans le complexe Dakar Arena, le chef de l’Etat, Macky Sall qui était accompagné de son épouse a été accueilli comme un roi revenant d’une conquête victorieuse, sous les slogans et autres chants à la gloire du candidat de la majorité.
MACKY SALL DÉCROCHE LE SOUTIEN DE SES PAIRS ET DE L’INTERNATIONALE LIBÉRALE
Outre le pari de la mobilisation de toutes les composantes de la majorité présidentielle, lors de ce congrès d’investiture, le chef de l’Etat, Macky Sall, a également réussi à avoir à ses côtés certains de ses pairs chefs d’Etat et des responsables de l’Internationale libérale. Il s’agit du président de la Gambie, Adama Barro, d’Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, de Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie, de Georges Weah du Liberia et du Premier ministre de la Guinée Bissau, Aristide Gomez ainsi que de la présidente de l’Internationale libérale, Hakima El Haile. Les opposants malien Soumaïla Cissé et guinéen Cellou Dalein Diallo, par ailleurs un des vice-présidents de l’International libérale, pour ne citer que ceux-là étaient également de la partie. Invité à prendre la parole lors de cette cérémonie qui a également enregistré la présence des représentations de plusieurs autres organisations politiques étrangères dont le Parti communiste Chinois, l’Akp du président turc Erdogan, le président ivoirien Ouattara et mauritanien Abdel Aziz, soulignant «l’ancrage de la démocratie sénégalaise » ont tous deux exprimé leur vœu d’une élection présidentielle «apaisée », le 24 février, afin disent-ils que le «Sénégal puisque continuer à garder sa place de vitrine de la démocratie en Afrique ». Non sans souhaiter à Macky Sall de décrocher un second mandat à la tête du Sénégal. Les présidents Adama Barrow et Georges Weah ainsi que le Premier ministre de la Guinée Bissau n’ont pas pris la parole lors de cette cérémonie d’investiture.
DOMMAGES COLLATERAUX DE L’INVESTITURE DE MACKY SALL : Embouteillage monstre sur l’autoroute à péage
Si la cérémonie d’investiture du candidat-président a fait des heureux, elle ne demeure pas moins qu’elle a été à l’origine de très nombreux désagréments du fait des embouteillages monstres provoqués par les véhicules transportant les militants, rendant ainsi difficile la circulation sur l’autoroute à péage. Il fallait deux, trois et même quatre heures pour dépasser le complexe Dakar Aréna à cause de l’embouteillage monstre sur l’axe Dakar-Diamniadio. On a même vu des passagers au risque de rater leurs vols descendre des véhicules de transport qu’ils ont pourtant payés pour marcher hasardeusement sur le chemin afin de rallier l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD). D’autres, en revanche, ont subi désespérément leur sort. D’après des informations reçues, certains véhicules de transport en partance pour Thiès auraient même augmenté le prix du ticket en faisant débourser à leurs clients 2500 F Cfa alors que le coût normal est de 2000 F. Pis, certains véhicules qui ont convoyé les militants en quasi-totalité des cars rapide et Ndiaga Ndiaga tombaient en panne sur l’autoroute.
ECHOS... ECHOS...
En plein discours, Macky Sall abandonné par ses militants
Des milliers de militants de la majorité présidentielle, venus prendre part au congrès d’investiture, n’ont pas pu entendre le message de Macky Sall. Lassés du temps qu’a pris la cérémonie d’ouverture, la plupart de ces militants convoyés au complexe multi sportif Dakar Arena ont tout simplement boudé la salle. Ils ont quitté la salle au moment même où Macky Sall s’apprêtait à prendre la parole. Résultat, le chef de l’Etat a été obligé de faire son discours dans une salle quasiment vide. Interpellés, certains d’entre eux ont déploré les conditions de leur prise en charge par les responsables de l’organisation de cette cérémonie qui n’ont pas, selon eux, pensé à mettre à leur disposition pas même un petit sachet d’eau en dépit de leur présence sur les lieux dès les premières heures de la matinée.
Embouteillage monstre sur l’autoroute à péage
Si la cérémonie d’investiture du candidat-président a fait des heureux, elle ne demeure pas moins qu’elle a été à l’origine de très nombreux désagréments du fait des embouteillages monstres provoqués par les véhicules transportant les militants, rendant ainsi difficile la circulation sur l’autoroute à péage. Il fallait deux, trois et même quatre heures pour dépasser le complexe Dakar Aréna à cause de l’embouteillage monstre sur l’axe Dakar-Diamniadio. On a même vu des passagers au risque de rater leurs vols descendre des véhicules de transport qu’ils ont pourtant payés pour marcher hasardeusement sur le chemin. D’autres par contre ont subi désespérément leur sort. D’après des informations reçues, certains véhicules de transport en partance pour Thiès auraient même augmenté le prix du ticket en faisant débourser à leurs clients 2500 F Cfa alors que le coût normal est de 2000 F. Pis, certains véhicules qui ont convoyé les militants en quasi-totalité des cars rapide et Ndiaga Ndiaga tombaient en panne sur l’autoroute.
DES TRAVAILLEURS DE LA CSS ETALENT LEUR COLERE ET RECLAMENT LA TETE D’ALIOUNE SARR
Saint-Louis : marche contre l’imploration de sucre
Les travailleurs de la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS), regroupés dans les neuf organisations syndicales présentes au sein de l’entreprise, ont battu le macadam ce samedi 1er décembre dans la commune de Richard-Toll pour protester contre l’autorisation d’importations de sucre accordée à des membres de l’Unacois. Une situation qu’ils tiennent pour responsable le Ministre du Commerce Alioune Sarr, auteur, selon eux, de cette autorisation qui serait une grande menace pour leur entreprise.
Une marche pacifique initiée par les travailleurs de la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS) a regroupé toutes les neuf organisations syndicales de l’entreprise en présence aussi de toutes les forces vives et couches de la population du Département de Dagana. Des marcheurs qui ont sillonné la route principale allant du stade à la mairie de la commune de Ricard-Toll, munis de brassards rouges. On pouvait lire à travers leurs multiples pancartes des messages tels que «Non à l’importation du sucre !» ; « Stop à la fragilisation de nos emplois» ; «Démission du Ministre Alioune Sarr» ; «Sécuriser notre entreprise» ; etc.
«C’est toute la population de Richard-Toll qui est dehors, notamment des personnes qui, directement ou indirectement, tirent leurs revenus de la CSS et vous constatez que ce sont des dizaines de milliers de personnes. Aujourd’hui, la CSS est à l’article de la mort et elle risque d’être sacrifiée à l’autel des appétits en Dipa» (distribution des déclarations d’importations des produits alimentaires), regrette Louis Lamotte de l’Association des Agroindustrielle de la Vallée (Vallagri) et porte-parole du jour. Selon lui, l’Etat n’avait pas besoin d’importer un seul kilogramme de sucre au moment où la CSS avait repris sa production et détenait 11.000 tonnes de sucre dans ses stocks.
«Pourtant, on nous avait promis, à travers une lettre que jusqu’en juin 2019, il n’y aurait aucune importation puisqu’il y avait suffisamment de sucre au Sénégal produit par la CSS pour se passer d’importations», poursuit Louis Lamote regrettant cet état de fait.
Il estime que la CSS risque fort bien de fermer ses portes si l’on n’y prenne pas garde et cela sacrifiera des dizaines de milliers de sénégalais qui croient encore au travail. Et le porte-parole de faire savoir à l’Etat «que la plus grande catastrophe économique et sociale de l’histoire du Sénégal se produit actuellement au Walo. Il est temps qu’on privilégie l’intérêt général sur l’intérêt particulier en sécurisant les milliers d’emplois qu’offre la CSS».
Selon lui, les importations sont en train de tuer leur entreprise. Ce qui risque sans doute de tuer aussi l’économie de la région de Saint-Louis. D’où la nécessité pour l’Etat d’agir au plus vite pour sauver cette situation alarmante aux yeux des travailleurs de cette entreprise. Ils comptent alors s’opposer de toutes leurs forces à la distribution incontrôlée de DIPAS par le Ministre du Commerce. C’est ainsi qu’ils ont pu remettre leur mémorandum aux autorités administratives et locales de la commune de Richard-Toll pour exprimer leur strict désaccord quant à l’autorisation d’importations de sucre dans le pays par le Ministre du Commerce.
PRÈS DE 80 ADOLESCENTS PAR JOUR MOURRONT DU SIDA D'ICI 2030 À TRAVERS LE MONDE
Sans investissement supplémentaire dans les programmes de prévention, de dépistage et de traitement du VIH, quelque 360.000 adolescents mourront de maladies liées au sida entre 2018 et 2030 à travers le monde, selon un rapport publié jeudi par l’UNICEF
« Le rapport indique clairement, sans l'ombre d'un doute, que le monde n'est pas sur la bonne voie pour mettre fin au sida chez les enfants et les adolescents d'ici 2030 », a déclaré la Directrice générale du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), Henrietta Fore.
« Les programmes de prévention de la transmission du VIH des mères aux bébés portent leurs fruits, mais ne sont pas allés assez loin, alors que les programmes de traitement du virus et de prévention de sa propagation chez les enfants plus âgés sont loin d’être où ils devraient être », a précisé Mme Fore.
Selon le rapport intitulé « Les enfants, le VIH et le sida : Le monde en 2030 », d’après les projections démographiques et les tendances actuelles, le nombre de personnes âgées de 0 à 19 ans nouvellement infectées par le VIH devrait diminuer d’un tiers et atteindre 270.000 environ en 2030.
Le nombre d'enfants et d'adolescents décédés des suites du sida devrait également chuter de près de plus de la moitié,passant de 119.000 à 56.000 en 2030.
Toutefois, cette tendance à la baisse serait trop lente, en particulier chez les adolescents, selon l’étude.
Le nombre de décès liés au sida devrait diminuer de 57% chez les enfants de moins de 14 ans, contre 35% chez les 15 à 19 ans. En outre, le nombre de nouvelles infections à VIH chez les enfants au cours de la première décennie de la vie sera réduit de moitié, tandis que le nombre de nouvelles infections chez les adolescents âgés de 10 à 19 ans ne diminuera que de 29%.
-PLUS DE LA MOITIÉ DES ENFANTS ET ADOLESCENTS VIVANT AVEC LE SIDA SONT EN AFRIQUE DE L'EST ET AUSTRALE-
Environ 1,9 million d'enfants et d'adolescents vivront toujours avec le VIH en 2030, principalement en Afrique orientale et australe (1,1 million), suivis de l'Afrique occidentale et centrale (571.000) et de l'Amérique latine et des Caraïbes (84.000).
Actuellement, 3 millions d'enfants et d'adolescents vivent avec le VIH dans le monde, dont plus de la moitié en Afrique orientale et australe.
Les réductions du nombre de personnes âgées de 0 à 19 ans vivant avec le VIH entre 2018 et 2030 varieront également d'une région à l'autre, la plus forte diminution ayant été enregistrée en Asie du Sud (près de 50%) et en Afrique orientale et australe (40%). En revanche, ce nombre ne diminuera que de 24% en Afrique centrale et occidentale, la région au deuxième rang des pays les plus touchés.
La lenteur des progrès en matière de prévention du VIH chez les jeunes enfants et l’absence de prise en compte des facteurs structurels et comportementaux de l’épidémie consitutent deux lacunes majeures selon l’UNICEF. Beaucoup d'enfants et d'adolescents ne savent pas s'ils sont séropositifs ou non, et parmi ceux qui ont été déclarés séropositifs et sous traitement, très peu adhéraient à ce traitement, a souligné le Fonds.
Pour remédier à ces lacunes persistantes, le rapport recommande notamment : des tests axés sur la famille pour aider à identifier et à traiter les enfants vivant avec le VIH mais non encore diagnostiqués; plus de technologies de diagnostic sur le lieu de soins pour améliorer le diagnostic précoce du nourrisson; l’utilisation accrue des plateformes numériques pour améliorer les connaissances sur le VIH chez les adolescents; des services adaptés aux adolescents; et la sensibilisation communautaire ciblée pour les adolescents.
« Nous ne pouvons pas gagner la lutte contre le VIH si nous n’accélérons pas les progrès en matière de prévention de la transmission à la génération suivante », a déclaré Mme Fore. « Nous devons maintenir le sentiment d'urgence pour maintenir les progrès réalisés au cours de la dernière décennie - pour les garçons comme pour les filles. Et pour ce faire, nous devons rechercher des moyens novateurs et préventifs d’atteindre les jeunes les plus vulnérables et les plus à risque ». (news.un.org)
3 PRESUMES TRAFIQUANTS ARRETES A THIAROYE KAO
Criminalité faunique - trafic de peaux de lions et léopards
La lutte contre la criminalité faunique porte ses fruits. Après Tambacounda puis Mbour où ils avaient déjà saisi des contrebandes de grands fauves africains, la Direction des Eaux, Forêts et Chasse a mis hors état de nuire des présumés trafiquants d’espèces protégées à Thiaroye Kao (Pikine) et à la Médina, le samedi 1er décembre dernier. 8 prévenus ont été interpellés et la valeur des produits saisis lors de cette sortie «représente plus de 2.000.000 F CFA et le quadruple une fois exportés.»
1 peau de tête de lion, 1 peau de tête de léopard, 2 peaux de têtes de lion découpées, une vingtaine de morceaux de lion (pattes, dos, flancs) une dizaine de mètres de bandes de peaux de lion, les dépouilles d’au moins 6 servals (félin sauvage). C’est la saisie de contrebandes de grands fauves africains opérée par les agents des Eaux et Forêts chez les sieurs Amadou Sougou et Abdoulaye Ba, tous arrêtés à Thiaroye Kao, qui étaient également en possession de munitions de calibre 22, informe une note parvenue à notre rédaction.
«Immédiatement, deux perquisitions à leurs magasins ont été autorisées. A l’issu de ces 2 perquisitions, ce n’est pas moins de 20 espèces différentes de dépouilles d’animaux sauvages dont 6 espèces intégralement protégées et en voie de disparition sur le Continent et plus de 10 espèces partiellement protégées nécessitant une autorisation de commercialisation délivrées par les autorités compétentes qui ont été saisies», précise la source.
Et d’ajouter que «suite à dénonciation, une 3e interpellation a eu lieu immédiatement à la Médina où il a été arrêté le sieur Cissé Sany à son domicile, en possession de plusieurs morceaux de peaux de lion et diverses autres espèces protégées. Le découpage des peaux entières de lion et léopard est devenu le nouveau mode opératoire des trafiquants fauniques pour traverser les frontières et échapper à la vigilance des contrôles de trafic faunique de plus en plus performants.»
DES PRODUITS DE CONTREBANDE EVALUES A PLUS DE 2.000.000 F CFA AU SENEGAL
En tout, au cours de cette opération qui s’est déroulée, le samedi 1er décembre, les agents des Eaux et Forêts du département de Pikine, renforcés par la présence importante des éléments du Commissaire Dramé de la Sureté Urbaine de Dakar et appuyés par l’ONG Wara-Salf-Eagle, «ont interpellés 8 présumés trafiquants de faune en flagrant délit de détention, circulation, commercialisation de dépouilles d’espèces animales intégralement protégées.» Une infraction prévue et réprimée par la loi sénégalaise de 1986 portant Code de la chasse et de la protection de la faune.
Cependant, «à la suite des premiers interrogatoires, 5 personnes ont été relâchées. La procédure se poursuit actuellement», renseigne la même source. Non sans révéler que «la valeur des produits saisis sur ces 2 opérations représente plus de 2.000.000 F CFA et le quadruple une fois exportés».
Cette opération a mis en évidence l’importance du commerce illicite de lion au Sénégal, des grands félins en général, malgré les efforts de conservation des autorités environnementales nationales et internationales au Sénégal. Or, l’abattage de lion, emblème du Sénégal, ne peut être autorisé que sur ordre présidentiel. C’est pourquoi notre pays est appelé à «réprimer et sanctionner sévèrement les trafiquants pour sauver ses derniers lions et sa faune… Cette arrestation va donner un signal fort aux trafiquants sur la volonté des autorités sénégalaises de lutter contre le trafic et de faire appliquer la loi.» Car «le Sénégal est un point chaud du trafic international de peaux», selon le texte qui relève que la corruption est souvent utilisée par les trafiquants pour traverser les frontières dans le monde.
MOINS DE 400 LIONS VIVANTS EN AFRIQUE DE L’OUEST
Déjà en novembre 2014, des trafiquants nigériens avait été arrêtés à Dakar par les Eaux et Forêts et la Division des Investigations Criminelles (DIC), avec l’appui de Salf, avec une saisie record de 2634 peaux de félins et autres espèces. «Cette action forte avait été fortement salué par la communauté internationale et avait fait les titres de la presse française, américaine et africaines tellement la prise était importante», renchérit la source.
En effet, rappelle le texte, le lion et le léopard sont deux espèces menacées d’extinction dans leur milieu naturel et bénéficient d’une protection absolue sur toute l’étendue du territoire national. Il est interdit de les abattre, de les détenir et d’en faire commerce. Mieux, le lion est une espèce gravement menacée en Afrique et dans le monde. Et il reste moins de 400 lions vivants dans la région de l’Afrique de l’Ouest, lit-on dans le document.
«LE SENEGAL ET LES SENEGALAIS SONT IMMATURES EN MATIERE DE DEMOCRATIE»
Alioune Tine, expert indépendant des nations unies pour les droits de l’homme
Au-delà de cette grande «pression» exercée sur les partis de l’opposition, avec la répression systématique de toutes les manifestations des adversaires politiques, le régime du président Macky Sall aurait maintenant dans son viseur la société civile. C’est du moins le sentiment de l’expert indépendant des Nations Unies pour les droits de l’homme au Mali, Alioune Tine, qui s’inquiète de voir que «l’espace civique se rétrécit comme une peau de chagrin». Il reste par ailleurs convaincu que le pouvoir de Macky Sall gagnerait à laisser la société civile faire son travail et/ou à discuter avec elle. Dans cet entretien accordé à Sud quotidien, l’ancien directeur régional d’Amnesty international pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre s’interroge sur les remises en cause des acquis démocratiques. Il revient ainsi sur la nécessité d’un débat national de fond, non sans insister sur l’obligation de la mise en place d’institutions fortes, ou encore l’exigence d’une bonne volonté des acteurs politiques pour un dialogue sincère avant la présidentielle.
Une élection présidentielle en 2019, sans le candidat du premier parti d’opposition (le Pds-Ndlr), est-ce un recul démocratique pour vous ?
Écoutez ! Il ne faut pas dire qu’il n’y aura aucun impact en l’absence des candidats du Pds, du maire Khalifa Sall. La plupart des difficultés que nous avons même pour le dialogue, ce n’est pas quelque chose de très explicite, c’est des non-dits, c’est lié effectivement à cette situation. Nous, nous préconisons toujours le dialogue, l’ouverture et également les solutions par le dialogue politique, pour que toutes les difficultés qui pourraient surgir dans la période postélectorale soient mises à plat. Le dialogue est absolument nécessaire. La société civile sénégalaise a lancé un appel aux partis politiques, à tous les leaders, pour que le dialogue ait lieu, pour que tous les contentieux qu’on trouve sur le plan interne soient réglés. Il faut qu’il y ait beaucoup de bonne volonté du côté du pouvoir mais il faut qu’il y ait aussi de la bonne volonté du côté de l’opposition. Il faut aussi que, quand on appelle au dialogue, que l’opposition vienne, que l’opposition discute, qu’elle soit ouverte pour trouver les solutions les plus positives pour le Sénégal. 2019 ne doit pas être un recul par rapport aux autres années. Pour cela, le président de la République lui-même doit prendre toutes les dispositions pour que tout ce qui est du ressort de son propre pouvoir, qu’il le règle.
A quoi faites-vous allusion ?
Je crois que le mandat du président de la Cena doit être réglé par le président de la République. La loi, c’est la loi. Si quelqu’un a terminé son mandat, qu’on le remplace par quelqu’un d’autre. Vous allez voir que cela va se calmer. Il y a des mesures qui ont été prises pour le fichier électoral. Moi, je trouve qu’il y a une ouverture. Les gens peuvent aller regarder, critiquer. C’est déjà engager le dialogue en critiquant et en disant «voilà ce qu’on pense» et au fur et à mesure en finir avec ces difficultés. Pour les difficultés qui restent, moi je pense aussi qu’avec le dialogue et la bonne volonté du pouvoir, la bonne volonté de l’opposition, on peut y arriver et nous avons intérêt à avoir une élection présidentielle transparente, pacifique. Nous avons intérêt à avoir un consensus sur l’ensemble des règles du jeu pour nous en sortir. Parce que, nous avons quand même un grand problème avec la gestion du gaz et du pétrole. Nous, nous voulons avoir les bénédictions du gaz et du pétrole.
Comment s’y atteler ?
Il faut que les gens s’entendent sur un certain nombre de problèmes stratégiques. Ce sont les problèmes de transparence, le problème de la confiance par rapport au processus électoral. Je pense que ces problèmes sont importants. Il faut que les citoyens soient debout. Il faut que nous soyons des citoyens responsables. Jusqu’ici, nous sommes des citoyens qui avons fait que le Sénégal soit une exception en matière de démocratie, en matière d’Etat de droit et de droits humains. Les citoyens doivent continuer à rester debout. Il faut que les intellectuels qui avaient l’habitude d’écrire, de réfléchir et de critiquer, de dire ce qu’ils pensent sur l’essentiel, s’organisent pour que l’on renforce les fondamentaux de la démocratie au Sénégal. C’est cela qui nous a valu la paix et la stabilité dans la sous-région. Nous voulons le renforcement de tout cela.
Quel regard portez-vous sur la crispation de la classe politique autour du fichier électoral ? Le Sénégal n’aurait-il pas dû franchir de cet écueil depuis le Code consensuel de 1993 ?
La situation et le champ politique ont beaucoup évolué au Sénégal. La situation de 2000 est totalement différente de celle de 2011-2012 qui est aussi différente de la situation de 2019. Donc, on ne peut pas avoir les mêmes appréciations et les mêmes attitudes. Mais ce qui est constant et inquiétant, c’est que le système continue à produire de la tension, que le système continue à créer des divergences sur des questions de fond, des questions institutionnelles, des questions électorales. Je pense que cela montre effectivement qu’on a vite fait de parler de maturité démocratique. Le Sénégal et les Sénégalais doivent reconnaître qu’ils sont immatures en matière de démocratie. Pour une maturité démocratique, il leur faut faire beaucoup de choses, beaucoup d’efforts et le jour où, ils vont stabiliser les acquis démocratiques, en ce moment-là, on pourrait parler effectivement de maturité démocratique.
Un « Monsieur Elections » ne pourrait-il pas permettre de dépasser les clivages opposition/pouvoir relatifs au processus électoral ?
Je pense que cette question est importante et pertinente dans le cadre d’une défiance par rapport au système. Je dirais que cela a été testé dans le passé, à partir des années 1998 où la défiance était énorme. On a eu le général Niang. Quand, en 2012, on a eu des problèmes, c’était le général Guèye. Je pense que les solutions, nous les avons. Nous les avons inventées, elles avaient bien marché dans le passé. Pourquoi pas ne pas essayer aujourd’hui encore, si c’est la solution pour qu’on puisse avoir une élection apaisée ? Tout ce qu’il faut faire pour avoir une élection apaisée, il faut le faire et le faire dans le cadre de la concertation et dans le cadre également d’une démocratie de la délibération.
Le contexte pré-électoral chargé n’est-il pas vecteur d’un scrutin présidentiel émaillé d’incidents ou de violences électorales ?
Je ne peux pas le dire. Ce que nous pouvons faire, c’est de parler au pouvoir, à l’opposition, les inviter au dialogue pour qu’avant qu’on puisse aller à l’élection présidentielle, les gens soient d’accord sur l’essentiel. Quand ils sont d’accord sur l’essentiel et qu’on a les conditions pour que les résultats qui vont sortir des urnes soient acceptés par tous, quel que soit le vainqueur, c’est le Sénégal qui gagne.
A trois mois du scrutin présidentiel, n’est-il pas trop tard ?
De mon point de vue, il n’est jamais trop tard, même en une semaine. Moi, je me rappelle qu’en 2000, Wade disait à une semaine de l’élection qu’il n’allait pas voter avec les nouvelles cartes israéliennes. En une semaine on s’est réuni, on a discuté. Je me rappelle même qu’au lendemain de l’élection en 2000, j’étais chez Me Wade pour lui faire signer un accord. Donc, il n’est jamais trop tard. Mais aujourd’hui quand même, il faut aller vite, il faut que les gens comprennent très vite que le Sénégal n’a pas besoin d’instabilité après l’élection. Le Sénégal a besoin vraiment, de gérer son pétrole et son gaz dans la paix et dans la stabilité. Il faut le dire quand même, les compagnies pétrolières sont beaucoup plus puissantes que les États, y compris les États européens et quand leurs intérêts sont en jeu, ils utilisent tous les moyens qui sont à leur portée. Partout où nous avons parlé de la malédiction du pétrole, c’est parce que, effectivement les compagnies pétrolières étaient là. Maintenant, il faut que les Sénégalais soient rassemblés sur ces questions qui sont importantes. Actuellement, l’opinion s’interroge beaucoup sur la gestion des ressources naturelles du Sénégal, surtout avec les découvertes de pétrole et de gaz.
Pensez-vous à ce propos que notre pays a véritablement jeté les fondements d’une bonne gouvernance de ces ressources ?
Je pense qu’il y a des efforts qui ont été faits par l’État. Mais l’État doit être à l’écoute des propositions qui lui sont faites à la fois par la société civile. Récemment, nous avons fait des propositions et nous allons apporter les conclusions dans la balance, parce que, plus on fait d’efforts dans le cadre de la transparence, dans la gestion des affaires pour éviter la corruption, mieux c’est. Donc, il faut saluer les efforts qui sont faits mais on peut faire mieux. On peut faire mieux avec le dialogue, avec une grande capacité d’écoute des différents acteurs.
Que dire alors du retrait de l’agrément de Lead Afrique francophone. Ne serait-t-il pas une sorte de coup de semonce adressée par le pouvoir à la société civile, à la veille de la présidentielle ?
Cela ressemble beaucoup à un coup de semonce, mais ça va beaucoup plus loin que ça parce qu’au moment où l’on célèbre le trentième anniversaire de la Déclaration des Nations Unies sur les Défenseurs des droits de l’Homme, adoptée à l’unanimité en 1998, personne ne comprend aujourd’hui le harcèlement dont Y’en a marre fait l’objet, mais aussi les partenaires financiers de la société civile Sénégalaise (Osc). D’autant plus que c’est bien connu, la majorité des Etats africains refusent de financer les Osc qu’ils ne contrôlent pas. Par contre, ils financent ce qu’on appelle souvent des organisations véritablement gouvernementales (les Gongos). Le harcèlement des partenaires financiers des Osc n’a pas commencé aujourd’hui. Ça a commencé avec le régime de Wade et la contestation du troisième mandat initié par la société civile, alliée à certains partis de l’opposition dont la plupart sont ceux qui nous gouvernent aujourd’hui. Il s’agissait d’une action citoyenne pour défendre les fondamentaux de la République et de la démocratie.
En tant que vieux militant des droits humains, nous pouvons effectivement nous interroger sur deux choses qui nous arrivent en même temps et qui ne sont pas sans incidence sur la qualité de la démocratie sénégalaise, et la tendance lourde à la remise en cause des acquis. Nous avons une grande pression sur les libertés fondamentales qui sont souvent réprimées en partie à cause de l’arrêté Ousmane Ngom qui est inconstitutionnel, mais pression également sur les partis d’opposition et maintenant sur la société civile. C’est une véritable tension exercée sur la dissidence de façon globale, qu’elle soit civile ou politique. Mais c’est également l’expression d’une restriction progressive et très inquiétante de l’espace civique au Sénégal.
La démocratie serait-elle menacée ?
Depuis les années 93, la société civile qui a toujours joué un rôle fondamental pour des élections démocratiques et apaisées, qu’elle soit inquiétée à trois (3) mois de l’élection présidentielle, doit soulever des inquiétudes tout à fait légitimes aujourd’hui. Quand vous êtes dans la société civile, vous prenez des risques énormes. A cause du militantisme dans la société civile, on est souvent arrêté, détenu, agressé, dans certains cas torturé ou liquidé physiquement. Maintenant, on touche la société civile là où elle est le plus vulnérable au Sénégal, l’argent et les moyens qui leur permettent d’exister tout simplement. Mais il y a pire, c’est empêcher, bloquer toutes les activités, les campagnes de sensibilisation, de protection des droits humains mais aussi sur les devoirs et responsabilités des citoyens. L’histoire de Y’en a marre est épique, cela a beaucoup influencé les jeunes sur le continent, ce sont des défenseurs qui travaillent de manière bénévole. C’est pour ça que Lead Afrique a été là pour un petit peu les aider à gérer leurs moyens financiers dans le cadre de l’exécution de leurs activités.
Qu’est ce qui justifie que Y’en a marre soit ciblé ?
C’est qu’on essaie aujourd’hui de faire en sorte de l’anéantir parce que si vous n’avez pas les moyens de travailler, vous êtes presque anéantis. Or, c’est un travail énorme de conscientisation à la responsabilité citoyenne et la transparence dans la gestion des biens publics qu’ils font de façon responsable et enthousiaste. Et c’est ça qui fait leur influence dans la société et auprès de la jeunesse africaine. Et c’est peut être ça qui fait peur. Même Aly Ngouille Ndiaye, en tant que maire de Linguère, s’était soumis avec bienveillance à cet exercice. Je pense qu’il faut laisser la société civile travailler. Il est bien dans son rôle de dénonciation des abus et autres violations des droits des citoyens, mais également de promotion d’une citoyenneté responsable et capacitaire. Si effectivement, on empêche la société civile de travailler, elle ne se laissera pas liquider comme ça et les réactions ne seront pas seulement nationales, mais aussi internationales. La meilleure des solutions aujourd’hui, c’est d’avoir un dialogue permanent entre Etat et société civile pour le bénéfice de toute la communauté et pour la promotion des valeurs et des principes qui cimentent l’unité nationale. Dans le contexte actuel de tension et de confusion, ce serait une bonne initiative pour le Président de la République d’inviter la société civile à discuter et faire des propositions pour des élections transparentes et apaisées.
La société civile serait-elle un rempart ?
Depuis les années 70, la société civile a joué un grand rôle dans le domaine du développement. Et depuis les années 90, la société civile a été une des forces motrices sur le continent africain de l’évolution de la démocratie, de l’Etat de droit et des droits humains. Et nous sommes inquiets du fait que l’espace civique se rétrécit comme peau de chagrin au Sénégal, et il est de la responsabilité de tous de s’en inquiéter et d’agir contre la réversibilité et la précarisation de nos acquis démocratiques obtenus par la lutte et souvent dans le sang. La promotion de la démocratie, de l’Etat de droit et des droits humains font partie des gènes du Sénégal et constitue ce que tout le monde reconnait comme l’exception sénégalaise, c’est notre Adn, il est très précieux et personne n’a le droit de le modifier.
La meilleure des choses pour notre démocratie, c’est de laisser la société civile, dernier rempart contre les violations des droits de l’homme, dernier rempart contre les attaques à la démocratie. Dans les mêmes années 1990, c’est là où on a eu des soucis. C’est pourquoi, moi je pense que si on sent effectivement que notre patrimoine génétique, démocratique et républicaine est menacé et c’est le cas, il faut que tous les démocrates et les intellectuels, quelles que soient leurs obédiences politiques, leurs convictions, agissent pour la stabilisation des acquis démocratiques qui ont été pendant longtemps des facteurs de paix, de stabilité et de concorde nationale.
Il est temps que les intellectuels organiques, que ce soit du parti au pouvoir, de l’opposition ou de la société civile, se mobilisent pour faire du Sénégal ce qu’il a toujours été en Afrique, une locomotive pour la démocratie, l’Etat de droit et des droits humains. Il est temps également que cette exception sénégalaise soit sauvegardée par l’ensemble des démocrates, parce qu’elle est menacée aujourd’hui. Elle est réellement menacée. Maintenant, il nous faut aller en profondeur dans le diagnostic, il faut passer au scanner toutes nos institutions et toutes les pratiques liberticides et pathogènes afin d’identifier nos forces et nos faiblesses pour quitter définitivement le statut d’immaturité démocratique. Nos leaders politiques, toutes tendances confondues, font des gorges chaudes sur la maturité de notre démocratie. Apres l’alternance de 2000 et 2012, cela reste à prouver.
Serait-on en période de reflux démocratique ?
Je peux vous énumérer le nombre de révisions constitutionnelles qui ont été faites au Sénégal depuis 1960, on en a recensé 38, on peut également énumérer les débats nationaux les plus importants de ces dernières années et qui ont mobilisé l’essentiel de la classe politique, de la société civile et des syndicats notamment, le Pacte républicain initié a la Raddho en 2005, les Assises nationales de 2009, les conclusions de la Cnri en 2012 qui avaient tous pour objectif de stabiliser les acquis démocratiques et fondamentalement d’améliorer et de réformer en profondeur le système politique et démocratique sénégalais à bout de souffle, pour faire en sorte que nous ne soyons pas toujours aux frontières de la démocratie et de la dictature, force est de constater l’échec.
Tout ce passe comme si le Sénégal était «irréformable» ou « non réformable» du fait justement d’une classe politique qui, chaque fois qu’elle est dans l’opposition, appelle de ses vœux des réformes démocratiques et institutionnelles, et une fois au pouvoir, elle y renonce sans états d’âmes. Un système hyper présidentialiste où tous les pouvoirs sont entre les mains d’un seul homme, mortel de surcroit, avec toutes ses limites physiques, psychologiques et mentales doit poser problème. Nous sommes obligés, en tant qu’Africain, de faire preuve d’innovation et de créativité politique, démocratique, institutionnelle et sociale. De ce point de vue, le continent doit changer ou périr. C’est après l’alternance de 2000 qu’on a fait des avancées significatives dans le domaine des libertés démocratiques. A partir de 2005, on a également observé une récurrence de sortie de la démocratie, de sortie de l’Etat de droit et de violation des droits fondamentaux de l’homme, ce qui explique les tensions liées à la présidentielles de 2007 dont les résultats ont été contestés et que la même année, les élections législatives ont été boycottées par une partie significative de l’opposition.
Quand la société civile participe aux activités de l’opposition, est-ce que celle-ci ne peut pas être accusée de ne pas être équidistante des politiques ?
Nous, à la Raddho, avec une bonne partie de la société civile sénégalaise, nous l’avions fait. On n’a pas suivi les politiques pour combattre le troisième mandat. C’est nous qui avions pris l’initiative d’aller les voir pour initier ensemble le mouvement du 23 juin et nous avions été suivis massivement par le peuple sénégalais. C’est nous qui étions allés voir les partis politiques pour leur dire : voilà ce qu’on a envie de faire. Pour les gens comme moi, on m’a dit «Alioune il faut poser ta candidature pour la présidence». J’ai dit Non, parce que la vocation de la société civile n’est pas la conquête et l’exercice du pouvoir. La société civile se bat contre les abus du pouvoir et pour les droits des citoyens, et souvent les citoyens les plus ciblés, ce sont les leaders politiques qui sont susceptibles de les succéder : le président Wade en a souffert avec le Parti socialiste, le Président Macky Sall aussi par rapport au président Wade. Aujourd’hui, d’autres le font à leur tour. Et à chaque fois, la société civile est en première ligne pour les défendre. C’est pour ça que la société civile est souvent très bien vue par l’opposition et mal vue par le pouvoir en place. Il est temps de mettre un terme aux crimes de dissidence qui frappent les leaders d’opposition ou de la société civile.
Comment appréciez-vous la décision du comité des droits de l’homme de l’Onu qui recommande à l’État du Sénégal de réexaminer l’affaire Karim Wade ?
Pour les gens quand même qui ont suivi l’histoire de la Crei, beaucoup avaient déjà lancé des alertes. Les alertes ont été faites autour du pouvoir par des magistrats, par des gens comme moi-même pour dire attention, c’est un tribunal d’exception, forcément il y a des problèmes. Maintenant, les Nations unies ont fait des recommandations très claires. Je pense que ce qui est positif pour nous, c’est que le Sénégal a pris acte pour donner une réponse dans les 180 jours. Déjà, cela va dans le bon sens, parce que cette question est d’autant plus gênante que nous allons présider le Conseil des Droits de l’Homme à partir du 3 décembre. Il faut qu’on évite tout le temps de nous faire rappeler à l’ordre sur le plan international ou sur le plan sous régional. Il est temps aujourd’hui que les sorties de la démocratie, les sorties de l’Etat de droit, qu’on y mette un terme en mettant en place des institutions fortes.
A quoi appelez-vous donc l’Etat ?
Mon appel est le suivant : Nous avons fait une loi pour créer une Commission nationale des droits de l’homme, une commission qui répond au principe de Paris. La plupart des pays de la sous-région l’ont adopté, le Sénégal qui était le premier pays à diriger une institution des droits de l’homme ne doit pas être en reste. Nous invitons l’État dans les meilleurs délais à faire passer cette loi. La deuxième chose, c’est par rapport à la révolution numérique et digitale. Que l’accès à l’information soit effectivement fondamental. Pour le vote de cette loi sur la communication électronique, faire en sorte d’éviter ce que les autres pays on fait, c’est-à-dire dès qu’il y a un problème, on coupe. Il faut effectivement lutter contre la cybercriminalité, mais en même temps la liberté qu’on a et les opportunités que nous avons avec internet, il faut absolument que les pouvoirs publics l’améliorent et fassent en sorte qu’on ne souffre pas de la censure dans cette période.
SOUTIEN À SONKO : AB PARTNERS DÉMENT ET PRÉCISE
Pour que nul ne l’ignore, nous utilisons ce droit légitime à la réponse, que nous confère la loi, pour apporter quelques précisions à cette prétendue proximité. A l’opinion nationale et internationale, nous tenons à faire connaître qu’aucune proximité ...
Un journal repris par quelques sites internet nous avaient, dernièrement, cité dans un article de presse nous présentant comme «les bras droits » de Ousmane Sonko, candidat à la prochaine présidentielle. Pour que nul ne l’ignore, nous utilisons ce droit légitime à la réponse, que nous confère la loi, pour apporter quelques précisions à cette prétendue proximité. A l’opinion nationale et internationale, nous tenons à faire connaître qu’aucune proximité ni amicale, ni professionnelle ou politique ne lie M. Abdourahmane Baldé, notre directeur général, à une quelconque société liée à M. Ousmane Sonko.
En ce qui concerne l’affaire du TF 1451/R objet dudit article, nous informons l’opinion que, c’est suite à une saisine officielle d’une partie des héritiers Ndiaga NDOYE et consorts que nous avons décidé de défendre le dossier objet d’un latent litige de pères et mères de famille spoliés de leurs droits. Notre cabinet avait pour mission d’entamer une médiation-conciliation pour le règlement, à l’amiable, du différend concernant le TF suscité. C’est à ce titre, que nous avons entrepris de rencontrer l’ensemble des acteurs impliqués dans ce dossier; dont l’homme d’affaires Seydou SARR (dit Tahirou SARR).
Alors que ce dossier est privé et relève du domaine purement professionnel, nous avons été stupéfaits de voir qu’un gros amalgame a été, sciemment entretenu, autour de sa gestion, pour nous faire passer pour «des bras droits» d’un homme politique. Cette campagne médiatique tendant à nous faire passer pour ce que nous ne sommes pas n’a d’objectif que de tromper l’opinion. Et, à certainement, assouvir des desseins et intérêts inavoués.
En notre qualité de professionnel du droit, soumis à des règles déontologiques, à l’obligation de réserve et au secret professionnel, nous ne pouvons pas, comme le fait si grossièrement M. SARR, nous adonner à cette basse pratique de discrédit. Et de délation sur la place publique. Nous tenons à attirer l’attention de l’opinion sur le fait qu’en publiant nos SMS, l’auteur des publications a sciemment omis de faire constater et publier les réponses qu’il nous envoyait.
Echanges que nous avons sciemment conservés. S’il est vrai que M. SARR avait été victime d’une tentative de chantage ou d’extorsion de fonds, pourquoi s’est-il privé de publier, in extenso, l’intégralité de nos échanges via SMS ? N’a-t-il pas, désormais, la latitude de saisir les juridictions compétentes et porter plainte ? Face à ce qui s’apparente à une flagrante mauvaise foi dont nous ignorons les objectifs, nous avons pris les devants. Et avons fait constater, par un huissier de justice, tous nos échanges avec M. Seydou SARR.
Le cabinet AB Partners est une jeune équipe constituée de Sénégalais travaillant uniquement dans le domaine du Droit, la fiscalité et les investissements. C’est à ce titre, puisque rentrant dans nos domaines de compétence, que nous avons pris la gestion de ce dossier impliquant M. Seydou Sarr et Mamour Diallo, pour trouver une solution -à l’amiable- afin d’en finir avec une situation lassante qui a conduit à des drames humains. AB PARTNERS La cellule de commination
CESSEZ-LE FEU COMMERCIAL DE 90 JOURS ENTRE WASHINGTON ET PÉKIN
La surenchère de droits de douane entre la Chine et les États-Unis depuis le printemps pèse déjà sur la croissance mondiale. Le FMI estime qu'à court terme le PIB mondial pourrait être réduit de 0,75% si les tensions commerciales devaient s'accroître
Donald Trump et Xi Jinping ont déclaré samedi une trêve dans leur conflit commercial, qui menace l'économie mondiale, en conclusion d'un sommet du G20 désaccordé à Buenos Aires.
Les deux présidents ont "trouvé un accord pour mettre fin à la mise en oeuvre de nouveaux droits de douane", a dit le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, après un dîner de travail de plus de deux heures des dirigeants et de leurs conseillers.
Le vice-ministre du commerce Wang Shouwen a précisé que Washington renonçait à porter comme prévu de 10% à 25% les droits de douanes sur 200 milliards de dollars d'importations chinoises - la moitié du total - à partir du 1er janvier.
Mais la Maison Blanche a fait savoir que cette décision n'était que suspendue, plus précisément pour une durée de 90 jours.
- 90 JOURS -
Si les deux pays n'arrivent pas dans ce délai à s'entendre sur des "changements structurels" dans leurs relations commerciales, notamment à propos des transferts "forcés" de technologie et de la propriété intellectuelle, "les droits de douane de 10% seront portés à 25%", a averti dans un communiqué la présidence américaine.
Washington indique aussi que Pékin s'engage à acheter une quantité "pas encore définie, mais très substantielles" de produits américains, pour réduire l'énorme déséquilibre commercial entre les deux pays.
Donald Trump a salué une "réunion incroyable et productive ouvrant des possibilités illimitées pour la Chine et les Etats-Unis."
Wang Yi a lui parlé d'un résultat "gagnant-gagnant" de cette réunion.
La surenchère de droits de douane entre la Chine et les États-Unis depuis le printemps pèse déjà sur la croissance mondiale. Le FMI estime qu'à court terme le PIB mondial pourrait être réduit de 0,75% si les tensions commerciales devaient encore s'accroître.
- COMMUNIQUÉ ET SUSCEPTIBILITÉS -
Ce tête-à-tête entre Donald Trump et Xi Jinping a constitué le point d'orgue d'un sommet du G20 au cours duquel les principales économies mondiales ont pu seulement sauver les apparences en accouchant d'un communiqué commun.
Ils y "notent les problèmes commerciaux actuels" sans condamner le protectionnisme, une formule bien pudique au regard de l'offensive "America First" de Donald Trump.
Dix-neuf pays "s'engagent à la pleine mise en oeuvre" de l'accord de Paris sur le climat, les Etats-Unis rappelant en toutes lettres leur rejet de ce dernier.
"C'est le communiqué final le plus faible jamais vu à un G20", a déclaré à l'AFP Thomas Bernes, expert du Centre for International Governance Innovation et ancien négociateur canadien de ce sommet, né il y a dix ans en pleine crise financière et qui se tiendra l'an prochain au Japon.
"C'était le plus petit dénominateur commun. Cela pose la question de la crédibilité du G20 sur le commerce, mais aussi sur le climat", a-t-il ajouté.
- UKRAINE, KHASHOGGI, PÉTROLE -
Loin du ton compassé du communiqué, au cours des conférences de presse finales les dirigeants ont passé en revue leurs multiples désaccords.
"La guerre va continuer" dans l'est rebelle de l'Ukraine tant que les autorités ukrainiennes actuelles "resteront au pouvoir", a ainsi martelé samedi Vladimir Poutine. Les Européens lui avaient pourtant demandé d'apaiser les tensions nées de l'arraisonnement dimanche de navires ukrainiens par la marine militaire russe.
Le président russe a par ailleurs accordé ses violons avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane ("MBS") pour prolonger un accord de baisse de la production de pétrole. Les deux hommes ont affiché une franche camaraderie pendant le sommet.
Sur un tout autre ton, le président turc Recep Tayyip Erdogan, évoquant le meurtre à Istanbul du journaliste Jamal Khashoggi, a estimé que "MBS" avait donné face au G20 une "explication difficilement croyable" du rôle de Ryad.
Le sommet a aussi été marqué par un rendez-vous manqué, celui de Donald Trump et de Vladimir Poutine, annulé à la dernière minute ou presque par l'Américain, qui a invoqué la crise en Ukraine.
"C'est dommage qu'on n'arrive pas à avoir une vraie rencontre. Je pense qu'elle est vraiment nécessaire", a réagi le président russe. Le locataire du Kremlin a, en fin de sommet, indiqué avoir eu l'opportunité d'expliquer à Donald Trump, lors d'une conversation "debout" en marge d'un dîner, sa position quant à la crise ukrainienne.
Donald Trump est sous pression aux États-Unis en raison d'une "enquête russe" toujours plus menaçante. (AFP)
Lors du vote du budget du ministère des sports, les infrastructures ont encore pris une part importante dans l’enveloppe qui a été allouée au sport. Face aux députés, Matar Ba ministre a saisi l’occasion pour défendre la politique de l’Etat dans ce secteur mais aussi de répondre à différentes interpellations relatives aux retombées de la Coupe du monde, la reconduction du Cng, l’organisation des Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ), entre autres. Pour le présent exercice, le budget a connu une hausse de 1,3 milliard de FCfa.
La politique sportive du Sénégal va s’adosser principalement sur les infrastructures et la réduction progressive du fossé dans le pays. C’est l’option du ministre des sports relevée dans le projet du ministre des sports voté hier, dimanche 2 décembre, par l’assemblée nationale. Face aux députés, le ministre des sports a décliné la politique entreprise par l’Etat pour le maillage du pays et surtout dans les grandes villes où le besoin infrastructurel se fait sentir.
Répondant aux interpellations de certains députés dans ce domaine, Matar Ba a invité les collectivités locales à faire davantage d’efforts dans la construction d’infrastructures sportives. Tout en réitérant la volonté du chef de l’Etat de démocratiser la pratique du sport par la mise en place progressive des stades de proximité à l’échelle nationale.
C’est ainsi que pour le stade de Mbacké, le ministre des sports a prévu de se rendre sur place en compagnie de l’Agetip avant le lancement prochaine des avis d’appels d’offres relatifs au redémarrage des travaux. Par rapport au stade Assane Diouf, il a préconisé des solutions alternatives pour lever le contentieux foncier qui bloque le lancement des travaux. Il indique à ce propos que des appels d’offres relatifs aux travaux de réhabilitations des stades de Tivaouane et de Malika ont été lancés. Dans cette perspective, il a invité les collectivités territoriales conformément aux compétences transférées à faire des efforts dans la construction sportive.
En somme, l’Etat a décidé de mettre 65 milliards dans les infrastructures sportives dans les trois prochaines années.
«Dans le programme triennal, nous avons 65 milliards d’investissement dans le domaine des infrastructures. Le combat que l’on a montré dans le domaine des infrastructures, nous aurons les moyens d’aller au bout. Pour les priorités, on avait prévu de démarrer par les stades. Parce que ce sont des disciplines collectives. Aujourd’hui, on a fait de très grands pas dans ce domaine. Il faut accompagner les autres disciplines qui sont des disciplines de combats, individuels. C’est ce que l’on va faire dans tout le pays», confie le patron du sport sénégalais.
«Les résultats sont adossés à de bonnes infrastructures»
Tout en se félicitant de l’attribution des Jeux olympiques de la Jeunesse, le patron du souligne qu’elle a été une consécration de la vision du chef de l’Etat.
«Les membres du CIO ne sont pas des enfants chœurs. Le chef de l’Etat nous a permis d’avoir Dakar Arena et tout ce qu’il faut et une vision pour le développement du pays. Il a accompagné le lobbying au niveau du sport. Le Sénégal s’est vu attribuer les Joj à l’unanimité et par acclamation. Ceux qui ont précédé le Président Sall ont eu leur conception du sport. Mais lui, il a fait plus. C’est comme cela que l’on construit un pays», commentera-t-il avant de poursuivre : «Avec Macky Sall, on a gagné les Jeux africains. On est allé en demi-finale de Coupe d’Afrique en U20, on a été en 8èmes de finale Coupe du monde de basket, qualifié à la Can de football, on a été presque à la finale... Ces résultats sont adossés à de bonnes infrastructures. Par conséquent, les sportifs sénégalais ont le droit d’espérer. Nous avons aussi des personnalités dans les grandes instances : le président Seydou Diouf qui est au niveau de la Cahd, le Président Mamadou Diagna Ndiaye a qui est au niveau du Cio, Mbagnick Ndiaye qui gère l’escrime, le président Alioune Sarr qui gère le développement de la lutte traditionnelle. Ils ont besoin de l’appui du Sénégal, de l’appui de la population. Il faut qu’elle comprenne que le Sénégal est respecté partout. Ils méritent des félicitations».
UTILISATION DES RETOMBES DU MONDIAL : MATAR BA EN PHASE AVEC LA FSF
Interpellé sur l’utilisation des retombées financières de la participation de la Coupe du monde estimées environ à 6 milliards de Fcfa, Matar Ba de rappeler que la Fédération sénégalaise de football, en relation avec la Fifa, qui ne travaille par directement avec les Etats, a déjà fait des propositions sur l’utilisation des fonds.
Abordant dans la foulée, le traitement salarial du sélectionneur national Aliou Cissé, il a soutenu qu’il travaille également en «parfaite intelligence» avec la Fédération sénégalaise de football.
«Nous sommes en train de revoir son salaire. Il faut le revaloriser et le mettre à niveau. Le président de la République s’est engagé contre l’injustice», informe Matar Ba.
Reconduction du Docteur Alioune Sarr et du Cng : «il n’ y a pas débat !»
Sur les interpellations sur le Cng et la reconduction d’Alioune Sarr à la tête du Cng, il indique qu’elle relève de sa compétence contrairement aux présidents de fédérations qui sont élus. Mais, avancera-t-il, il est dans les dispositions pour recueillir les préoccupations des différents acteurs afin d’améliorer le cadre normatif de la lutte.
«Ce n’est pas un débat car, c’est une prérogative du ministre des sports. Tout texte est appelé à évoluer. Le débat est ouvert, chacun peut donner son point de vue. Mais, il faut maitriser toutes les données pour se prononcer là-dessus et prendre la bonne décision. Toutefois, le président Alioune Sarr mérite des félicitations. On devrait le féliciter parce qu’il a été choisi, avec d’autres Sénégalais, parmi les 15 millions de Sénégalais pour être à leur service. Un débat s’est installé et beaucoup d’institutions ont participé aux concertations qui ont conduit à la mise en place d’une charte», explique-t-il, en annonçant que le docteur Alioune Sarr et la nouvelle équipe du Cng seront installés ce mardi 4 décembre.
Revenant sur la violence et les conflits notés dans le mouvement Navétane, le patron du sport sénégalais a invité les acteurs particulièrement les sportifs à tout mettre en œuvre pour éradiquer le phénomène.
Autres informations, il a fait savoir que le travail sur l’avant-projet du code du sport est déjà dans le circuit administratif pour son adoption avant les JOJ 2022. Comme, il a rappelé que le montant global pour la construction de l’Arène nationale est estimé à 32 milliards avec une contrepartie sénégalaise de 5 milliards. Soit 27 milliards apportés par la Chine.
Le budget du ministre des sports a été arrêté à la somme de 15 milliards 767 855 480 FCfa pour 2019 contre 14 milliards 392 003 060 FCfa en 2018. Soit une hausse de 1 milliard 376 856 420 FCfa en valeur absolue et de 9,57 en valeur relative.
MANDAT D'ARRÊT CONTRE L'ANCIEN PRÉSIDENT BUYOYA
La tension monte entre le Burundi et l'Union Africaine
Le Burundi et l’Union africaine en parfaite dissonance sur les initiatives judiciaires du pays d’Afrique de l’Est qui a émis un mandat d’arrêt international contre son ancien président Pierre Buyoya. Une passe d’armes s’est dès lors engagée entre les deux parties.
“Nous demandons instamment à certains acteurs de la communauté internationale de ne pas infantiliser le Burundi en s’ingérant dans ses affaires politiques sans y être invités. Les Burundais sont politiquement matures pour définir en toute indépendance leur avenir politique”. Cette charge est de l’ambassadeur burundais Albert Shingiro, représentant permanent du Burundi à l’ONU.
Dans cette adresse postée sur son compte Twitter, le diplomate ne fait guère mystère du destinataire de son message sur lequel il a d’ailleurs tagué Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine. Ce dernier est, en effet, l’auteur d’un communiqué relatif à des mandats d’arrêt délivrés par la justice burundaise contre des personnalités de haut rang du pays, dont l’ancien président Pierre Buyoya.
“Il est crucial que l’ensemble des acteurs concernés s’abstiennent de toutes mesures, y compris politiques et/ou judiciaires, de nature à compliquer la recherche d’une solution consensuelle” au Burundi, où le dialogue entre le gouvernement et l’opposition est dans l’impasse, a indiqué samedi le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat.
Sans jamais nommer M. Buyoya – actuellement représentant de l’Union africaine au Mali – l’UA semble marquer son opposition à appliquer ce mandat d’arrêt, qui vise également 11 hauts gradés des forces de sécurité (armée et gendarmerie) et cinq de ses anciens proches collaborateurs civils, pour leur rôle présumé dans l’assassinat en 1993 de Melchior Ndadaye, premier président hutu démocratiquement élu du pays.
Imbriqué dans une crise politique depuis 2015, le Burundi a régulièrement pris offense des réactions de certains pays et organisations internationales qualifiées par Bujumbura “d’ingérence”. Ce samedi, l’ambassadeur burundais l’a réitéré, estimant que “toute offre d’assistance non sollicitée par le Burundi est une ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat souverain en violation de la charte de l’ONU.
La tension est perceptible depuis quelque temps entre le Burundi et ses pays voisins alors que le compromis politique se fait attendre dans le pays. Vendredi, un sommet de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), qui devait avoir lieu à Arusha en Tanzanie a été reporté.
Ce sommet a dû être annulé à la dernière minute, alors que plusieurs chefs d’État de la région étaient déjà sur place, car le Burundi a refusé d’y envoyer une délégation. Il a été reporté au 27 décembre.
PÉKIN AU CHEVET DE LA MAURITANIE
grâce à un don chinois, Nouakchott enfin dotée d'un véritable réseau d'assainissement
Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz a procédé ce vendredi 30 novembre 2018 a l'inauguration du premier vaste réseau d'assainissement de la capitale, Nouakchott. Il s'agit d'un ouvrage offert par la République chinoise pour un investissement global de 280 millions de yuan chinois, soit près de 40,3 millions de dollars.
C'est peut-être la fin des problèmes liés à l'évacuation des eaux en période de fortes pluies ou des inondations à Nouakchott. Cette fin de semaine, le chef de l'Etat mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz a présidé à la cérémonie d'inauguration d'un vaste réseau d'assainissement de la capitale mauritanienne. Premier du genre, ce réseau, don de la Chine, a nécessité un investissement de 280 millions de yuan soit près de 40,3 millions de dollars.
Réalisé par la société chinoise CTE, il comprend un réseau de collecte des eaux stagnantes dans les basses terres et les principaux axes couvrant une superficie de plus de 15 km², avec des canaux de béton armé d'une longueur de 31 km. Aussi l'ouvrage porte-t-il sur un montage de quelque 11 km de tuyaux sous pression en fibre de verre et dont le diamètre est compris entre 1100 et 1500 mm et la réalisation de 4 stations de pompage dans différents quartiers de Nouakchott.
Ce premier réseau étendu est doté d'une grande capacité. Il permettra selon les autorités de la capitale mauritanienne, le pompage de 225.000 m3 par jour. En d'autres termes, le réseau devrait permettre l'absorption de précipitations pluviométriques de 50 mm en moins de 5 heures.
Selon le ministre mauritanien de l'hydraulique et de l'assainissement, Isselmou Ould Sidi El Moctar, qui était présent à la cérémonie d'inauguration, cette capacité du réseau permettra à la ville d'éviter la « situation catastrophique » qu'elle connait chaque fois qu'il y a de fortes pluies ou des inondations. En ces moments-là, la ville était obligée d'adopter la seule solution disponible, notamment celle de prendre des mesures urgentes pour le remplissage des étangs et l'aspiration de l'eau par des citernes et des tuyaux, a expliqué le ministre El Moctar.