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21 septembre 2025
UN POUR TOUS ET TOUS POUR UN
On attrape son Assane Diouf sans plainte et sans jugement. Tu fais la fête. Celui qui a reçu un oscar en insulte, insultant même un homme de Dieu n'a eu que ce qu'il méritait. Je ne bouge pas!
On piétine les droits de leur Karim Wade et le garde trois ans au cachot. Bien fait pour celui qui se prenait pour le Dieu du Ciel et de la Terre. Je ne bouge pas!
Puis on attrape ton Khalifa d'une scandaleuse manière. Bien fait pour celui qui jouait avec l'argent de Dakar. Je ne bouge pas!
On leur vole leurs emplois. Ils crient AUCHAN DEGAGE. Tu hurles AUCHAN RESTE en oubliant que "doomi réew moy tabax réew". Je ne bouge pas!
On attrape Serigne Beco et ses disciples. Le Serigne est libre et ses disciples en prison sans jugement. Bien fait pour eux. Il se prenait pour Serigne Saliou et Serigne Bamba même poussant la provocation jusqu'à faire d'une femme une CHEIKH. Je ne bouge pas!
Ils sont 34 travailleurs que le Bureau Veritas licencie arbitrairement au Sénégal. Snif, tu écrases une larme. c'est la volonté de Dieu. Je ne bouge pas!
On radie leur Ousmane Sonko. Tu organises Koladera. Le gosse il pense que lui seul est intègre. Niaw! Je ne bouge pas!
On attrape son Assane Diouf sans plainte et sans jugement. Tu fais la fête. Celui qui a reçu un oscar en insulte, insultant même un homme de Dieu n'a eu que ce qu'il méritait. Je ne bouge pas!
Orange Sénégal qui est libre de quitter la France pour venir en Afrique jusqu'au Sénégal dit que les sénégalais qui l'ont accueilli ne peuvent plus vendre Seddo partout. des zones vont leur être attribuées. Cela va réduire considérablement leur bénéfice. Zonning qu'ils appellent ça. Je ne bouge pas!
Mais toi, illustre inconnu.e, sans base politique, sans carnet d'adresses, né.e sans cuillère dans la bouche, comme moi, si on fait ça à Karim, Khalifa, Assane...que vont-ils te faire?
Avant que tu ne comprennes que l'enjeu ce n'est pas la traque des biens mal acquis, ni la gestion démocratique des mairies, ni le financement de Y'en à marre, encore moins l'obligation de réserve, ou l'intérêt du consommateur...tu seras en prison, enfermé.e à double tour et la clé jetée dans la mer ou face à une multinationale qui fera la pluie et le beau temps dans ton pays.
Si j'ai le temps, j'irai visiter notre concitoyen Assane Diouf.
J'espère lui rendre visite LIBRE.
Dakar, le 02 Décembre 2018
OUSMANE SONKO S’ARROGE LA DIASPORA POUR 2019
Il a tout commencé par le Canada, le pays qui lui a apporté le plus grand nombre de voix pour être élu député. Entretiens, contacts, échanges et rencontres avec la diaspora, sa cible préférée. Puis les Etats-Unis où il passera plusieurs jours ...
Canada, Etats-Unis, Espagne, France, Belgique, Suisse… , un périple sur fond d’air de campagne aura amené Ousmane Sonko dans plusieurs capitales du monde. Le président de Pastef et candidat la présidentielle de 2019 veut d’abord aller à la rencontre des diasporas sénégalaises. L’épopée française confirme l’adhésion des Sénégalais de l’étranger à la vision d’un jeune candidat, à peine attendue dans la course il y a encore quelques mois.
Il a tout commencé par le Canada, le pays qui lui a apporté le plus grand nombre de voix pour être élu député. Entretiens, contacts, échanges et rencontres avec la diaspora, sa cible préférée. Puis les Etats-Unis où il passera plusieurs jours avant de rallier l’Europe par l’Espagne. Entrevue avec la Maire de Barcelone, meetings avec la communauté sénégalaise avant de passer à Paris pour boucler en Belgique et en Suisse. Un véritable périple de campagne, à l’américaine où la rencontre entre le candidat déjà déclaré et le peuple sénégalais à quelque chose d’évident et d’automatique. Cette alchimie du contact que dégage Ousmane Sonko, dont la sincérité et le franc parler secouent les foules et ajoute au déchaînement un brin de conviction qu’on retrouve rarement chez d’autres politiciens africains. Comme si à peine commencée, l’histoire est déjà si longue.
Une tournée qui fera date
Du 8 au 11 novembre, Sonko a rencontré ses compatriotes des Etats-Unis, un pays qui aura inspiré en partie son style de campagne. Pragmatique, direct malgré une certaine timidité caractérisant son air trop sérieux. Sans lui reprocher une froideur, on décèle chez ce candidat une forte introversion. Qui ne l’empêche point de se confronter par les idées. Du 11 au 15 novembre, c’est le Canada où il restera le plus longtemps pendant le périple. A chaque étape, le message de changement. Au « Yes we can » de Barack Obama dont il semble si fortement s’inspirer, il plaque un « Oui, nous y sommes déjà ». Comme si c’est l’action et la conviction du quotidien qui feront le changement. Modestes moyens, sans une grande machine, Ousmane Sonko égrène des étapes de son long voyage, comme un pèlerinage avant le combat final. En bonne position pour un tour qui, selon plusieurs sondages à Dakar, devrait le confronter au président sortant, il ne veut pas non plus vendre la peau du loup avant de l’avoir tué. « Maintenons le cap pour affranchir le cap du premier tour » demande-t-il à une foule qui, au pays de l’oncle Sam, le voit déjà au second tour mi-mars 2019.
Paris, point culminant de la Sonkomania
Le 23, arrivée sobre et discrète. A Paris, le centre extérieur de la politique africaine. Pas de rencontres officielles prévues avec les autorités. Une manière de prendre la distance avec des rites qui créent la confusion chez les politiques d’Afrique. « Je viens d’abord voir des Sénégalais » confesse Sonko qui ne cache pas sa fierté face à une population qui renferme de toutes catégories de personnes. « Des génies, des intellectuels, des savants, des ouvriers, la diversité de la diaspora et ses compétences me rassurent » clame celui qui entend associer plus que jamais les Sénégalais de l’extérieur au destin du pays. Un pays qu’il décrit comme « malmené et détruit par Macky Sall ». Le 24, une conférence de presse, avec une cinquantaine de journalistes, un record inhabituel pour la communauté africaine. Echanges francs, directs, sans langue de bois. Economie, franc CFA, relation avec la France, l’avenir du Sénégal, il parle de tout. En après-midi, l’historique meeting au Docks Pullman de la Plaine Saint Denis. 5000 personnes dont une partie restée dehors malgré le froid. Un discours apaisé et apaisant, des applaudissements, des cris et slogans en wolof et un déchainement show et tropical. Convaincant, direct, crédible, l’ancien inspecteur des Impôts n’occulte aucun sujet. Paris aura été sa plus grande satisfaction.
Une diaspora qui s’investit financièrement
Le séjour parisien prendra fin avec deux passages télé, Africa 24 et Tv5. Sur les deux chaines, ce 25 novembre, le candidat tient en haleine les journaux de soir, en direct avant une émission spéciale en différé sur la chaine panafricaine. A toutes les étapes, des mobilisations financières qui ont permis de mobiliser une partie du pactole nécessaire pour la campagne. Largement plus de 60.000 € collectés dans la diaspora, comme si la route du destin était devenue, subitement, tout tracée. Rare d’observer une telle mobilisation de la diaspora africaine au secours d’une candidature. Celle d’un jeune de 44 ans qu’on ne connaissait que trop peu il y a encore quelques mois. Et c’est sur cet engagement surréaliste que se jouera la crédibilité du candidat. D’autant qu’à Dakar, Macky Sall, son potentiel adversaire pour le second tour, suit tout de près. Comme si, définitivement, quelque chose venait de lui échapper, si loin… à Paris !
Afrika Strategies France
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, BACARY DOMINGO MANÉ
INGÉRENCE COUPABLE !
EXCLUSIF SENEPLUS - L’acte posé est gravissime, d’autant qu’en prenant la parole ici à Dakar, Ouattara, Abdel Aziz, Weah et Barrow influencent le vote des Sénégalais de la diaspora se trouvant dans leur pays
Bacary Domingo Mané de SenePlus |
Publication 03/12/2018
Les chefs d’Etat ivoirien, libérien, mauritanien et gambien ont pris part, le 1er décembre, à l’investiture du candidat de Benno Bokk Yakaar, Macky Sall. Une ingérence coupable dans les affaires sénégalo-sénégalaises, qui risque d’impacter la transparence du scrutin présidentiel de février 2019 de la diaspora, dans leur pays.
Le candidat Macky Sall et ses alliés ont de bonnes raisons de jubiler, après avoir réussi le coup du siècle, de mobiliser – pour une investiture à la candidature – des chefs d’Etat de pays frères. Les présidents Alassane Ouattara de Côte-d’Ivoire, Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie, George Weah, du Libéria et Adama Barrow de la Gambie, ont honoré de leur présence, le 1 er décembre 2018, la grande messe de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) qui a choisi le président sortant, Macky Sall, comme son candidat pour le scrutin du 24 février 2019.
La présence de chefs d’Etat à l’investiture d’un candidat à la présidentielle, est un fait inédit dans les annales de l’histoire politique du Sénégal, voire de l’Afrique.
Mais au-delà du désordre qu’elle crée sur le grand boulevard de la présidentielle et le trouble générée dans la tête des électeurs encore hésitants, cette présence est une ingérence dans les affaires sénégalo-sénégalaises. Les présidents Ouattara et Abdel Aziz ont donné des consignes de vote enveloppées dans un discours qui épouse les contours du politiquement correct, mais dont le message a le mérite d’être clair.
Quand le premier des Ivoiriens se met à dire : « moi, j’ai un deuxième mandat : Abdel Aziz aussi… », c’est une façon d’inciter les Sénégalais à élire, une seconde fois, Macky Sall. Sans compter tout le bien qu’ils ont dit de leur collègue au sein du syndicat des chefs d’Etat.
L’acte posé est gravissime, d’autant qu’en prenant la parole ici à Dakar, ces chefs d’Etat influencent le vote des Sénégalais de la diaspora se trouvant dans les pays dont ils ont la gestion (Côte-d’Ivoire, Mauritanie, Libéria et Gambie). De tels souteneurs, peuvent-ils créer les conditions qui garantissent la transparence du scrutin chez eux ?
Ils n’ont pas mesuré la portée de leur acte et cela renseigne, peut-être, sur leur rapport au pouvoir. En agissant de la sorte, ces chefs d’Etat enlèvent au peuple sénégalais sa souveraineté et sa capacité à faire des choix judicieux. Non, messieurs les présidents, si le peuple décide, en 2019, que c’est Macky, c’est Macky ! Mais s’il porte son choix sur un autre, diantre, qu’on lui laisse ce droit…même celui de se tromper.
Le Sénégal ne saurait accepter des injonctions venues d’ailleurs. Excellences, nous vous invitons à méditer cet enseignement plein de sens de Bouddha : « Ne blesse pas les autres par des moyens que tu trouverais toi-même blessants » (560 -480 avant JC).
MODRIC MET FIN AU RÈGNE DE MESSI ET RONALDO
Le Croate, finaliste du Mondial en Russie, a remporté lundi le Ballon d'Or 2018, devançant les champions du monde français, notamment Antoine Griezmann sur le podium
"La clé du succès ? Difficile à dire, le travail, la persévérance dans les moments difficiles. J'aime dire cette phrase: +le meilleur n'est jamais facile+", a savouré le lauréat, ému d'avoir été désigné par 180 journalistes du monde entier.
Une page se tourne dans le football mondial : ni Cristiano Ronaldo ni Lionel Messi, qui se partagent le titre suprême de meilleur joueur de l'année depuis 2008, n'ont été sacrés. Le Portugais, meilleur buteur dans l'histoire de la Ligue des champions, est 2e, tandis que l'Argentin se classe 5e.
L'histoire retiendra que ce n'est pas un champion du monde français mais Modric, finaliste malheureux du Mondial-2018, qui a réussi cet exploit en recueillant la majorité des suffrages des 180 journalistes du monde entier ayant participé au scrutin organisé par l'hedbomadaire France Football, créateur du prestigieux prix.
Après avoir été déjà sacré meilleur joueur du Mondial-2018, meilleur joueur UEFA, meilleur joueur Fifa, ce meneur élégant de 33 ans aux faux airs de Johan Cruyff réussit le grand chelem des titres individuels.
Point d'orgue d'une année exceptionnelle où il a raflé sa 3e Ligue des champions de suite avec le Real Madrid, et mené la Croatie à la première finale de Coupe du monde de son histoire.
Mbappé, sacré meilleur jeune
Les prétendants français Antoine Griezmann, Raphaël Varane, ou Kylian Mbappé, vivent de leur côté la mésaventure qu'avaient connue les Espagnols Xavi et Andrès Iniesta en 2010 ou l'Allemand Manuel Neuer en 2014 : remporter la Coupe du monde n'a pas suffi pour décrocher le Ballon d'Or.
Griezmann, qui avait clamé son souhait de s'inviter durablement à la table des quintuples Ballon d'Or Messi et Ronaldo, doit se contenter de la 3e place, comme en 2016. Et ce malgré le gain de l'Europa League avec en prime un doublé inscrit en finale.
Varane, le seul joueur ayant remporté la Ligue des champions et la Coupe du monde en 2018, termine à la 7e place.
Mbappé, qui avait confié à l'AFP avoir "mis tous les ingrédients de (son) côté" pour conquérir le Ballon d'Or avant même d'avoir 20 ans, échoue à la 4e place. Mais contrairement à ses coéquipiers de l'équipe de France, il ne repart pas les mains vides de la cérémonie organisée au Grand-Palais à Paris.
Celui qui a été comparé au "Roi" Pelé pendant le Mondial-2018, en devenant notamment le 2e plus jeune joueur de l'histoire à marquer en finale d'un Mondial, a remporté le premier Trophée Raymond Kopa, qui récompense le meilleur joueur du monde âgé de moins de 21 ans.
Hegerberg, première Ballon d'Or au féminin
"Je suis très content de ce prix, ça récompense une année avec un quadruplé avec le PSG au niveau national, plus ce qu'on a gagné avec mes coéquipiers en équipe nationale: c'est le bon moment pour les remercier car ils ont été d'une importance capitale pour remporter ce prix", s'est réjoui Mbappé.
Pense-t-il à gagner le vrai Ballon d'Or l'an prochain ? "Mon prochain objectif, c'est de tout soulever, pas faire de choix, cela passera par le travail acharné et je ne gagnerai pas sans l'aide de mes coéquipiers", a-t-il répondu dans un sourire.
L'attaquant du PSG a été élu après vote des 33 lauréats du Ballon d'Or vivants, parmi lesquels Franz Beckenbauer, Michel Platini, Jean-Pierre Papin, Marco Van Basten, ou encore Zinédine Zidane.
Autre nouveau prix décerné cette année, le Ballon d'Or féminin même si un prix de la meilleure joueuse existait déjà quand les prix Fifa et Ballon d'Or étaient fusionnés, de 2010 à 2016.
C'est la Norvégienne Ada Hegerberg, attaquante-star de Lyon, qui l'emporte chez les filles, sur vote des seuls journalistes comme chez les garçons.
"Je voulais dire merci à mes coéquipières, à mon entraîneur et à notre président Jean-Michel Aulas (le nom du dirigeant a alors été sifflé dans la salle, ndlr), qui fait beaucoup pour le football féminin. C'est une grande étape pour le football féminin, c'est très important pour nous les femmes", s'est-elle réjouie. "Jeunes filles, s'il vous plait, croyez en vous", a-t-elle lancé aux footballeuses en herbe.
PAR ABDOULAYE CISSÉ
AUDIO
MIEUX VAUT RIRE QUE DE S'ÉTOUFFER D'AGACEMENT
L'image du ministre de l'Agriculture bravant seul le silence de l'Assemblée nationale des déserteurs et présentant pour sa conscience son budget, aurait mérité tous les prix de photojournalisme au parlement du rire
Parfois, mieux vaut rire des incartades de nos politiciens que de s'étouffer d'agacement.
Cette semaine encore, on a eu l'occasion de s'étrangler.
Si ce n'était pas la gravité du moment et les urgences de l'heure on aurait pu croire que nos hommes politiques sont justes des clowns du cirque d'hiver tropical qui s'installe.
Mieux vaut en rire que d'en pleurer.
Chronique d'Abdoulaye Cissé.
ALI BONGO RÉAPPARAÎT
La première photo du président gabonais depuis son hospitalisation a été publiée le 3 décembre à l'issue d'une visite que lui a rendue le roi du Maroc, Mohammed VI, à l'hôpital militaire de Rabat
Au cours de cette visite, le roi Mohammed VI s’est réjoui de l’état de santé du président gabonais Ali Bongo Ondimba, qui évolue favorablement de jour en jour, a précisé à l’AFP une source officielle marocaine. Une photo de la rencontre a été publiée, montrant les deux dirigeants assis dans des fauteuils installés autour d’une petite table sur laquelle sont posés deux verres et surmontée des drapeaux respectifs de leurs pays.
Une première photo
Vêtu d’un turban et d’une djellaba à rayures grises, le président gabonais, qui regarde le roi, y apparaît légèrement souriant. La publication de cette photo, qui doit être être suivie d’une vidéo, devrait faire taire les rumeurs persistantes et les fausses informations concernant l’état de santé du président Ali Bongo Ondimba.
Le président gabonais était arrivé jeudi 29 novembre à Rabat pour y poursuivre sa convalescence en milieu hospitalier, après plus d’un mois passé dans un hôpital de Riyad à la suite d’un AVC. La communication officielle sur la santé du chef de l’État gabonais est restée pour le moins parcimonieuse à Libreville, avec seulement deux interventions du porte-parole de la présidence, Ike Ngouoni Aila Oyouomi, en plus d’un mois.
PAR MALICK SY
UN NAUFRAGE SÉNÉGALAIS
Des chefs d'État aux premières logées, des députés sommés d’aller applaudir le président, le parlement fermé, en plein marathon budgétaire - Pour son jour de gloire, Macky n’aura lésiné sur aucune outrance
Des chefs d'État et de gouvernement aux toutes premières loges. Une Assemblée Nationale “fermée” en plein marathon budgétaire sur ordre de son nouveau khmer marron-beige de président. Des députés réquisitionnés et sommés d’aller applaudir le président. Le vote du budget de l’un des ministères les plus importants de la République, l’Agriculture reporté pour cause d'investiture. Du jamais vu dans l'histoire parlementaire sénégalaise. Le Sénégal au cœur, ses agriculteurs loin du cœur.
Nous en mettre plein la vue
Pour son jour de gloire. Macky Sall n’aura lésiné sur aucune outrance. Pas plus qu’il n’aura chipoter sur les invitations avec une place de choix réservée à ses dizaines d’hôtes turcs, chinois marocains et français. Jusque dans la géographie du placement des invités, tout recoupe l’image et la place des nouveaux mandarins de l’économie sénégalaise.
Pour en mettre plein la vue à ses parrains économiques, diplomatique et politiques, Macky Sall a fait de son investiture, une démonstration de force avec sons, lumières strass, paillettes, chorales, artistes et griots...
Plusieurs milliers de militants et figurants chichement rémunérés et régalés pour être filmés à grands renforts de zooms et de plans serrés ont été convoyés au Dakar Arena. Un tout grand, tout beau, tout neuf joyau, fruit de l’amitié autoritaire entre deux “démocrates durs”, Erdogan et Macky. À investiture grandiose, cadre monumental.
Si le président-candidat ne s'est rien refusé pour lancer officiellement sa candidature et montrer sa capacité de mobilisation fictive, il n’a non plus rien épargné aux sénégalais. Sa fastueuse et coûteuse cérémonie d'intronisation aura provoqué une belle pagaille sur nos routes avec une circulation totalement à l'arrêt sur l’autoroute à péage. Tous les records d’embouteillage ont été battus. Des milliers de voitures dont des ambulances, prises dans l'étau d’un bouchon de plusieurs kilomètres, des heures de cauchemar pendant lesquelles, plusieurs passagers en route pour l'aéroport ont vu leur avion partir sans eux. (voir l’excellent papier de Amadou Tidiane Wone : L’envers du décor)
Les risques de l'effet Dakar Arena
Macky Sall a beau avoir le Sénégal au cœur, il a surtout mis la rage au cœur des Sénégalais. Dans un contexte où le pays souffre silencieusement, où les étudiants désertent les amphis et mendient pour assurer leurs repas parce que l'Etat n'arrive plus à payer sa dette aux restaurant universitaires, les effets d’une telle orgie festive risquent d'être dévastateurs dans l’opinion. A l'effet papillon, capable de déclencher la furie des éléments, il faut désormais ajouter l'effet “Dakar Arena” aux conséquences électorales probablement non moins ravageuses.
Au moment où la famine menace dans certaines parties du pays, où près de 40 000 étudiants sont dans la rue du fait de l'incurie du gouvernement, où des sénégalais s'immolent de désespérance devant le Palais, où des milliers de Saint-Louisiens risquent d'être engloutis par les eaux, où la maternité de l'hôpital de Tambacounda manque jusqu’ au coton, dans un contexte où le système sanitaire sénégalais est à l'arrêt, où ça gronde fort dans la justice et l’enseignement, où le pays tout entier est englué dans une crise sociale et politique d’une ampleur sans précédent, où le Sénégal est meurtri, balafré de partout par sept années de gouvernance malpropre avec des scandales politico-financiers qui dégringolent de partout, où les déficits se creusent, où la dette menace d'exploser notre système économique, une telle effervescence exhibitionniste à coup de milliards est une insulte envers nos millions de compatriotes englués dans d'insurmontables difficultés quotidiennes et un mépris envers tous ces sénégalais dont l’espoir de manger un repas par jour, est de 24 heures renouvelables chaque matin.
L’outrage d’Alassane Ouattara
Décidément, l'intronisation du président-candidat Macky Sall aura été l'investiture de toutes les outrances avec comme point d'orgue, la grossière et inadmissible ingérence des présidents ivoiriens et mauritaniens dans nos affaires intérieures, au mépris des plus élémentaires principes démocratiques et diplomatiques. Toutes les obsessions du monde, y compris celle d’un second mandat, ne justifieront pas que l’on ait pu autoriser des pays étrangers à se prononcer publiquement, qui plus est, sur les terres du Sénégal, sur nos propres élections. Quelle souillure sur la pureté de notre souveraineté. On a beau jouer son destin personnel, celui de sa famille, de son clan et de ses souteneurs, aucun Sénégalais n’a le droit de laisser quiconque planter un poignard dans le dos de notre fierté nationale. Qui plus est, lorsqu’on incarne la nation sénégalaise dans sa diversité politique, ethnique et confessionnelle. Si Alassane Dramane Ouattara a commis une erreur en ce qu’elle a de non intentionnelle, Macky Sall a commis une faute, sachant exactement ce qu'il était en train de faire, lancer un appel au secours à ses pairs présidents pour une élection qu’il a toutes les malchances de ne pas gagner. Mais ce n'est là qu’un énième avatar des dérives du président Sall et du peu de cas qu’il fait de notre souveraineté politique, économique et diplomatique.
Des transhumants même pas sûrs du vote de leur propre égo
Si l'investiture officielle du président-candidat Macky Sall a été conçue et exécutée pour être un méga spectacle, il se révèlera au final comme la pire stratégie de communication de notre histoire politique récente. Le fait d’avoir aligné en rang d'oignons à verser des larmes, toute une reptation de transhumants, y aura été pour beaucoup. De Fada à Ndéné en passant par Thierno Lô, Papa Samba Mboup, Farba Senghor et Baldé, le tout dernier transfert du mercato de la transhumance, leur image ne passe plus dans l'opinion, tant ils symbolisent l'absence de fierté et d'amour propre. Tous incarnent aux yeux des sénégalais, le visage caricatural de cette politique de bas étage honnie par les Sénégalais. Leur stratégie d'évitement des objectifs, leur gêne si perceptible sous l'œil des caméras, étaient la preuve que tous attendaient la fin de ce moment certainement si pénible pour eux. La transhumance, met-elle si mal à l'aise au point d'avoir cette désagréable sensation d'être une honte pour soi-même ?
En faisant don de leur personne à Macky Sall pour de l'argent, en dépit de leurs justifications souvent maladroites pour contourner les 9 lettres de leur acte, c'est à dire indignité, ces néo-maquisards dont certains ne sont même pas sûrs du vote de leur propre ego, sont tombés sous l'impitoyable couperet de l'opprobre public. Alors le président de la République a beau avoir le Sénégal au cœur, la défiance de plus en plus grande des sénégalais risque de fort secouer le cœur de tout son système.
Malick Sy est journaliste.
L'APR SE RÉJOUIT EN ATTENDANT LA GRANDE BATAILLE
Le succès retentissant du Congrès d’investiture de Macky Sall par BBY et la grande coalition pour la majorité présidentielle, marque une étape décisive dans la marche victorieuse au soir du 24 février 2019 - COMMUNIQUÉ DU PORTE-PAROLE NATIONAL
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de l’APR, daté du 3 décembre 2018, saluant la mobilisation autour du congrès d’investiture de Macky Sall, en tant que candidat de BBY à la présidentielle de 2019.
« Le succès retentissant du Congrès d’investiture du président Macky Sall par la Coalition Benno Bokk Yaakaar et la grande coalition pour la majorité présidentielle, marque une étape décisive dans la marche victorieuse au soir du 24 février 2019. L’Alliance pour la République (APR) salue la belle mobilisation populaire qui a couronné l'investiture officielle du président Macky Sall, candidat d’une majorité à la fois plurielle et victorieuse aux différentes élections depuis 2012.
Le Président Macky Sall remercie tous les partis amis, membres de la Coalition BBY et de la grande majorité présidentielle qui ont porté leur choix sur le président Macky Sall, président de L'APR et de BBY, président de la République et l'ont investi de leur confiance pour porter le message et les couleurs de la majorité à l'élection présidentielle du 24 février 2019.
Le président Macky Sall exprime toute sa satisfaction aux responsables du parti, de la Coalition BBY et de la grande majorité présidentielle et aux militants qui, dans l'unité, ont répondu positivement et massivement à son invitation lors du congrès d’investiture du 1er décembre 2018, traduisant ainsi leur totale adhésion à la gouvernance et aux réalisations du régime de la deuxième alternance, orientés vers la réelle prise en compte des grandes espérances de notre nation, aujourd'hui et demain.
A cet effet, l’Alliance pour la République exprime ses vives félicitations au président Macky Sall pour son bilan riche et multiforme à la tête du pays, et son ambition renouvelée de toujours mettre en avant les préoccupations des générations actuelles et futures à travers ses cinq (05) nouvelles initiatives majeures qui sont relatives à la jeunesse, aux femmes à la promotion de l'économie sociale et solidaire, à l'économie numérique inclusive, au PSE vert et à l'industrialisation.
Pour l’Alliance pour la République, ces trois nouveaux programmes sectoriels annoncés par le président Macky Sall pour son second mandat, qu'il nomme Zéro bidonville, Zéro déchet et Villes Créatives, s'inscrivent assurément dans le processus continu d'amélioration du cadre de vie des Sénégalais qu'il a déjà initié depuis 2012.
A cette occasion, le parti note avec satisfaction la décision prise par le président Macky Sall d’accorder une haute priorité à la promotion de l'accès universel de nos concitoyens aux services de l'eau et de l'assainissement, de l'électricité, aux services sociaux de base et aux services sportifs et culturels.
Enfin, l’Alliance pour la République exprime ses remerciements aux chefs d'Etat et de gouvernement présents aux côtés du président Macky Sall, ainsi que les chefs de délégation des partis amis, membres de l’Internationale libérale, qui ont été les témoins privilégiés de ce moment à la fois historique, inédit et exemplaire de la vie politique sénégalaise. D’autres victoires nous attendent en direction des futures échéances pour permettre au président Macky Sall de parachever son œuvre : faire du Sénégal un pays émergent. »
LA VICTOIRE EST À NOTRE PORTÉE
Le succès éclatant de la manifestation de samedi à Diamniadio, symbole d'un Sénégal debout qui prend son envol, augure de lendemains encore plus merveilleux - COMMUNIQUÉ DE BBY
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de Bennoo Bokk Yaakaar, daté du 2 décembre 2018, relatif à la cérémonie d’investiture de Macky Sall, en tant que candidat à la présidentielle.
« A la suite du congrès d'investiture de notre candidat qui a connu un succès retentissant le Secrétariat Exécutif Permanent de Bennoo Bokk Yaakaar tient à remercier toutes les hautes personnalités qui ont participé à l’évènement, tous les leaders de partis, d'organisations, de mouvements alliés, les personnalités indépendantes et acteurs socio-culturels et du monde des affaires qui partagent avec nous cette détermination à œuvrer pour un avenir radieux pour le Sénégal.
Le Secrétariat Exécutif Permanent de Bennoo Bokk Yaakaar félicite les militants et sympathisants qui ont répondu massivement avec un engagement certain et un enthousiasme communicatif qui en disent long sur leur volonté ferme de réélire le président Macky Sall au premier tour de la présidentielle du 24 février 2019.
C'est l'occasion de saluer l'abnégation et l'esprit patriotique des forces politiques qui ont accepté de s'unir volontairement dans cette grande coalition de BBY pour participer, ensemble, la main dans la main à la construction d'un Sénégal meilleur autour du président Macky Sall, maintenant ainsi intact le flambeau de l'espoir allumé depuis 2012.
Tous ont compris que la seule bataille qui vaille c'est celle de l'unité et de la solidarité pour l'atteinte de l'objectif clairement identifié : la victoire au premier tour pour permettre à son Excellence le président Macky Sall de poursuivre l'œuvre de construction, dans la paix et la stabilité, d'un Sénégal de tous un Sénégal pour tous réalisant la justice sociale et l'équité territoriale.
Nos félicitations vont également en direction du président Macky, candidat de BBY, qui a su, à travers un discours franc et sincère articulé autour d'un bilan des réalisations effectuées au service des populations et des perspectives réalistes et alléchantes, toucher le cœur des sénégalais d’ici et de la Diaspora ; particulièrement des congressistes et des invités.
Le succès éclatant de la manifestation de samedi à Diamniadio, symbole d'un Sénégal debout qui prend son envol, augure de lendemains encore plus merveilleux. Il démontre encore une fois que la victoire est à notre portée. Il s'agit en effet de maintenir intacte la tension de la mobilisation sur le terrain, jour après jour jusqu'à la victoire finale.
Fidèles, aux principes et à la discipline de notre candidat président Macky Sall, le Secrétariat Exécutif Permanent de Bennoo Bokk Yaakaar regrette les désagréments liés à la manifestation. »
AUDIO
COMPRENDRE LE MONDE AVEC MALICK YOUM
L'invité d'Abdoulaye Cissé sur les antennes de RFM, débriefe l'actualité autour des gilets jaunes en France
L'invité Malick Youm, économiste, statisticien, ancien expert à la Communauté européenne, vivant à Paris depuis 34 ans, lève le voile sur les "gilets jaunes", mouvement de protestation populaire en France.