« J’ai appris avec émotion la disparition de Sidy Lamine Niasse, grand nom de la presse sénégalaise, témoin actif des mutations et des luttes démocratiques de notre société. Ma compassion à sa famille, au groupe Walfadjri et à la presse du Sénégal. Qu’il repose en paix », écrit le chef de l’Etat dans sa page facebook.
LES SYNDICATS METTENT LA PRESSION SUR LE GOUVERNEMENT
Marches et grèves tous azimuts en cette fin d’année
Le front social, toutes couches confondues, se révolte en cette fin d’année. Les syndicats semblent vouloir se radicaliser afin d’obtenir, d’ici la présidentielle, des garanties sûres par rapport à leurs revendications.
Sels, And Gueusseum, Saes, Sytjust, ces syndicats intervenant tous dans des secteurs d’activités névralgiques, accélèrent la cadence en cette fin d’année pour exiger du gouvernement le respect de leurs revendications jusque-là non satisfaites. Furieux d’avoir longtemps exprimé leur courroux sans être entendus, ils ont décidé de se radicaliser au grand dam des citoyens sénégalais.
Hier, le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) a tenu un sit-in au tribunal d'instance de Thiès pour fustiger le non-respect des engagements signés avec le gouvernement, notamment les décrets qui portent sur les réformes statutaires, le régime indemnitaire et ceux relatifs à l'amélioration de la masse du fonds commun. Ne comptant pas s’arrêter en si bon chemin, les travailleurs de la Justice veulent refaire le coup, le mercredi 12 décembre prochain à partir de 11 heures, avec une marche nationale sur le boulevard du Centenaire, de la Place de l’Obélisque à la RTS.
Par cette manifestation, ils comptent exiger du gouvernement le respect de ses engagements et des termes du protocole d’accord qu’il a signé avec le Sytjust le 17 octobre 2018. Mais ce ne sont pas seulement les travailleurs de la Justice qui se plaignent au Sénégal. Les syndicats de la santé tapent sur la table du gouvernement depuis des mois, sans obtenir satisfaction. Et ils ont décidé de mettre les bouchées doubles. L’Alliance des Syndicats Autonomes de la Santé, ASAS/SUTSAS-SUDTM-SAT Santé/D//AND GUEUSSEUM, a lancé son 16ème plan d’actions, poursuivant ainsi son mot d’ordre de rétention des informations sanitaires et sociales. Elle boycotte également la campagne des maladies tropicales négligées (MTN), les activités de promotion et de prévention du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) et du Programme National de Lutte Contre la Tuberculose (PNT). Et dans son préavis de grève couvrant la période du 03 Janvier au 03 Juin 2019, And Gueusseum réclame l’ouverture de négociations sérieuses sur le Régime indemnitaire et l’application des accords.
Ainsi, dans la période du 03 au 07 Décembre 2018, And Gueusseum compte restituer tous les antigènes (vaccins) aux Médecins chefs de District ; restitution suivie de points de presse locaux. Déjà, une grève de 72 heures est décrétée sur toute l’étendue du territoire pendant 72 heures à compter d’hier, avec respect des urgences et abandon du service minimum. Une autre grève de 72 heures est prévue à partir du lundi 10 décembre 2018. And Gueusseum demande à ses membres de ne pas prendre et de ne pas signer les ordres de réquisition du fait de leur caractère arbitraire et abusif.
LES SYNDICATS D’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE AFFUTENT LES ARMES
Pendant ce temps, le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES), après plusieurs alertes depuis le mois de juillet, a décrété un mot d’ordre de grève de 48h, les lundi 03 et mardi 04 décembre. Pour cause, le non respect du protocole d’accord du 15 mars dernier par le gouvernement. Mais surtout le refus du Trésor de respecter les engagements du Gouvernement sur la retraite, et notamment sur le fonds de solidarité, malgré les cotisations versées par les universités publiques depuis juillet 2018. Le Saes accuse le ministère de l’Economie et des Finances et du Plan de vouloir saboter l’enseignement supérieur et alerte sur d’éventuelles perturbations de l’espace universitaire.
Aussi, les universitaires dénoncent la violation de l’autonomie financière des universités publiques, avec l’application aveugle par le ministère de l’Economie des clauses d’un fameux programme «Sica Star conclu avec le FMI». Si les syndicats d’enseignement supérieur sont passés à l’action, les syndicats d’enseignement secondaire affûtent les armes. Le Sels de Souleymane Diallo a annoncé récemment le dépôt d’un préavis de grève depuis le 27 novembre dernier. Il réclame l’ouverture de négociations sérieuses sur 5 points de leur plateforme revendicative. Il s’agit de l’amélioration du statut des enseignants non fonctionnaires, des lenteurs administratives, des questions d’ordre pédagogique et financier. Il donne un ultimatum d’un mois au gouvernement pour démarrer les négociations. Et d’après nos sources, les autres syndicats d’enseignement sont en train de grincer des dents et peuvent à tout moment déclencher un grand mouvement d’humeur.
ILS ONT MIS LE FEU DANS LES RUES DE ZIGUINCHOR
Mouvement d’humeur des étudiants orientés dans le privé
Les étudiants orientés dans les universités privées ont effectué hier une descente musclée dans les rues de Ziguinchor pour en découdre avec les forces de l’ordre. Ils ont brulé des pneus et des troncs d’arbre pour se faire entendre.
L’économie de la ville de Ziguinchor a connu hier un coup de frein. Commerçants et épiciers ont baissé rideau, en attendant le retour au calme. D’autant que la capitale du sud s’est réveillée dans une atmosphère particulièrement électrique. Comme ils l’avaient promis, en effet, les étudiants orientés dans les écoles privées ont déversé leur colère dans les rues de la ville.
Pour pousser le gouvernement à régler leurs problèmes, ils ont fait face aux policiers. Ils ont érigé des barrages sur les principales artères de la ville en brûlant des troncs d’arbres, des pneus et autres carcasses de véhicules. Afin de les repousser, les forces de l’ordre ont usé de bombes lacrymogènes. Ce qui a déclenché une véritable intifada dans les rues de Ziguinchor. Ce n’est qu’au bout de trois heures d’affrontements entre forces de l’ordre et étudiants que le calme est revenu.
Les étudiants, qui n’entendent pas capituler, ont promis de revenir à la charge dans peu de temps. «D’ici la fin de l’année, il n’y aura plus de cours à Ziguinchor. Nous allons perturber le système éducatif de la commune. Aucun cours ne sera dispensé dans les lycées, collèges et écoles privées», assure un étudiant avant d’expliquer : «Depuis trois mois, on n’a pas fait cours. Nous sommes renvoyés des écoles. Les directeurs des instituts privés posent comme condition le paiement du reliquat que leur doit l’Etat. Nous sommes sacrifiés et l’Etat est en train de regarder la situation pourrir. L’Etat doit faire des efforts pour nous permettre de regagner les salles de classe».
Ceux, qui pensent que des leviers puissants vont peser de leur poids pour que la dame Aïda Mbacké, qui avait brûlé vif son époux, passe à travers les mailles des filets de dame Justice, se trompent lourdement. Pour preuve, le procureur de la république Serigne Bassirou Guèye qui avait donné des instructions pour qu’elle soit placée engarde-à-vue samedi dernier, a personnellement fait le déplacement à la Brigade de recherches de la Gendarmerie de Faidherbe, sans doute pour voir lui-même où en étaient l’enquête et l’état de santé de la dame brûlée au second degré et qui a accouché 48 heures après les faits. Aida Mbacké pourrait être conduite devant le parquet aujourd’hui.
Il y a de fortes probabilités pour qu’Aida Mbacké (qui avait mis le feu dans sa chambre conjugale à Hann Maristes, après que son époux lui a annoncé, pour blaguer, qu’il a épousé une seconde femme) soit conduite devant le Parquet aujourd’hui, pour meurtre. Pour dire que cette affaire, qui a défrayé la chronique, est prise très au sérieux par les autorités judiciaires, le procureur de la République Serigne Bassirou Guèye lui-même a fait le déplacement, hier matin, lundi 3 décembre à la Brigade de Recherches de la Gendarmerie de Colobane pour s’enquérir de l’état de santé de la suspecte.
A en croire une source proche du dossier, si l’arrestation de la jeune femme a aussi tardé (un mois s’est écoulé depuis le crime), c’est à cause de ses brûlures au second degré qui ne s’étaient pas encore consolidées, mais aussi du fait qu’elle venait juste d’accoucher. Et il va de soi que les conditions carcérales ne sont pas adéquates pour un prompt rétablissement, à moins de la faire admettre au Pavillon Spécial. Et même pour cela, il faut qu’elle soit inculpée et placée sous mandat de dépôt et qu’un médecin décide qu’elle doit séjourner à Le Dantec. Ce qui pourrait être le cas, si son état de santé n’évolue pas, a appris «L’As».
Aida Mbacké, qui est brûlée aux mains et à quelques parties de son corps, a besoin d’aide pour se doucher, se laver, etc, confient des sources. Pour rappel, après une dispute conjugale, la jeune femme, en état de grossesse très avancé, a attendu jusqu’à 1 heure du matin, que son époux soit dans les bras de Morphée pour verser un liquide inflammable, mettre le feu dans la pièce et enfermer la victime. C’est sans doute dans ces circonstances qu’elle est probablement brûlée. L’époux, réveillé par les flammes, a crié et a été secouru par les voisins.
L’enquête, ouverte par la Brigade de Gendarmerie de Hann, a ensuite été confiée au Commandant Seck de la Brigade de Recherches de Faidherbe. Les pandores l’ont auditionnée pour une première fois, le vendredi 23 Novembre et l’ont laissée retourner à la clinique. C’est finalement samedi 1ier Décembre qu’elle a été placée en garde-à-vue. Deux jours après le drame, elle a accouché d’une fille, le deuxième enfant du couple qui a déjà un garçon. Finalement, l’époux Khadim Ndiaye, brûlé au troisième degré, est décédé des suites de ses blessures le 07 Novembre 2018. Par ailleurs, des informations ont fait état de troubles psychiques dont souffrirait Aida Mbacké. Une affaire à suivre.
Le crédit mutuel du Sénégal (cmS) est toujours dans une mauvaise passe. Après deux ans d’administration provisoire, avec un administrateur intérimaire grassement payé, les travailleurs sont sur le pied de guerre. Source A a effleuré l’affaire dans son édition d’hier, mais le mal est plus profond. d’après des sources dignes de foi, l’ancien directeur Mohamed Ndiaye, viré de son poste, a gagné son procès en première instance contre le cmS. Devenu conseiller au ministère de la femme, il a attaqué la commission bancaire devant la justice communautaire et espère se faire rétablir dans ses droits.
Depuis deux ans, le Crédit Mutuel du Sénégal (CMS) est dans une mauvaise passe. L’éviction «pour faute de gestion» du directeur général d’alors est à l’origine de cette situation. Depuis lors, l’Etat a mis la main sur cette institution de la micro finance, jadis fleuron de l’économie. D’administration provisoire en administration provisoire, le CMS croule sous le poids d’une gestion approximative et d’une ingérence tous azimuts de politiciens, à telle enseigne que beaucoup lui prédisent une banqueroute imminente. En réalité, d’après des sources dignes de foi, l’équipe sur laquelle repose le nouvel administrateur provisoire Aliou Ndiaye a fait montre d’incompétence avérée, à bien des égards, au point que la boite s’en est lourdement ébranlée ; un laxisme qui se fait ressentir à tous les niveaux de la chaine de commandement, en plus des travailleurs démotivés.
Le comble, «le portefeuille à risque» jadis de trois milliards frôle les 9 milliards FCFA. Une situation dans laquelle se complait l’administrateur provisoire qui, en plus de ses émoluments de directeur de la Monnaie et du Crédit au ministère des Finances, dit-on, touche un salaire d’environ 2 millions de nos francs. C’est justement ce statu quo qui a conduit l’ancien directeur du suivi Baye Djiga Diagne, numéro 2 de fait du CMS sous Mohamed Ndiaye, à démissionner pour rejoindre la Der où il retrouve son ancien mentor, devenu conseiller technique du ministre de la Femme dont il est le représentant au Comité d’orientation de la Délégation à l’Entreprenariat Rapide (Der). Pour la petite histoire, après le limogeage de Mohamed Ndiaye par la Commission bancaire de l’Uemoa, tous les directeurs qui lui étaient proches ont été également virés pour divers griefs qu’ils jugent saugrenus. Il était reproché particulièrement au Directeur général et au Président du conseil d’administration (Pca) du CMS d’avoir perçu des sommes indues. Comme pour l’enfoncer, le CMS saisit le tribunal pour réclamer le remboursement de cet argent. Mais, puisqu’en la matière, les décisions du Conseil d’administration sont prépondérantes, le juge a débouté le CMS de ses demandes.
Du pain bénit pour le successeur de feu Mamadou Touré qui contestait déjà son limogeage. Fort de ce jugement, il attaque la décision de la Commission bancaire. Malheureusement, le juge communautaire se déclare incompétent. Tenace, il bétonne son dossier et tombe sur une jurisprudence faisant foi et réussit à faire enrôler son dossier par la Cour de justice de l’Uemoa qui, cette fois-ci, se déclare compétente. Entre-temps, «L’As» a appris que le dossier du Crédit Mutuel a été confié au ministre du Budget Birima Mangara.
Avec cette nouvelle donne, confient certaines sources, l’Etat voudrait y voir plus clair avant de trancher. Certains pensent tout de même que Baye Djiga Diagne, que le syndicat voue aux gémonies, a le meilleur profil pour succéder à Aliou Ndiaye dont le mandat arrive à terme le 31 décembre. Mais encore faudrait-il que son ancien mentor lâche du lest en cas de décision favorable de l’Uemoa. Il faut également souligner qu’une petite enquête, au sein de l’entreprise, montre que le personnel souffre dans le silence. Et une bonne partie souhaite le retour de Mohamed Ndiaye qui avait quand même réussi à remettre le CMS sur des rampes de l’émergence, en dépit des revenus gargantuesques qui lui ont été illégitimement attribués par un Conseil d’administration complice.
L’équipe nationale du Sénégal de handball a battu hier la Tunisie (26-21) pour sa seconde sortie dans cette Can 2018. Les protégées de Frederick Bougeant occupent la première place du groupe A.
Le match tant attendu entre le Sénégal et la Tunisie dans le groupe A de la CAN 2018 de handball a tourné à l’avantage des « Lionnes ». Dans un match tendu, les Sénégalaises ont bien géré pour obtenir le gain de la rencontre (26-21).Une belle revanche pour les « Lionnes », éliminées en 2016 par leurs adversaires du jour (sur tapis vert), suite à une réserve sur Doungou Camara.
C’est la deuxième victoire du Sénégal dans cette compétition, après son succès en ouverture contre le Cameroun, pays hôte du tournoi. Leader du groupe A, le Sénégal a pris une bonne option pour décrocher une place en quart de finale. Il faudra désormais préparer les deux rencontres contre l’Algérie et la Côte d’ivoire. La prochaine sortie des « Lionnes » est prévue le 6 décembre prochain. Un succès permettrait aux coéquipières de Hadatou Sako de valider leur qualification. Lors du match disputé hier contre la Tunisie, Nimetigna Keita s’est illustrée. Auteur d’une belle prestation, l’arrière gauche de l’équipe nationale a été élue meilleure joueuse de la rencontre.
Sophie Gladima Siby s’est appuyée sur son passé de ministre dans le précédent régime pour expliquer plusieurs choses qui concernent les mines et la géologie. elle a soutenu que me Abdoulaye Wade avait refusé d’écouter les scientifiques et surtout les géologues. c’est pour cette raison que des problèmes ont été notés dans le secteur qu’elle dirige aujourd’hui. Son budget s’élève à 1.804.225.400 FCFA et connaît une baisse de 295.351.200 par rapport au précédent.
Hier, lors de son passage à l’Assemblée nationale pour l’examen de son budget, le ministre des Mines et de la Géologie, Sophie Gladima Siby, a eu à faire avec des députés de l’opposition qui lui ont souvent rappelé son passé de ministre sous le régime d’Abdoulaye Wade. En réponse à une interpellation d’un député libéral, elle a soutenu que c’était une erreur de dire qu’elle a travaillé dans l’ancien régime au moment où l’actuel président de la République était chef du gouvernement. Elle souligne qu’elle a servi la République sous la houlette du Premier ministre Adjibou Soumaré. Dans sa série de réponses, le ministre des Mines et de la Géologie a évoqué les failles de l’ancien régime qui ont causé d’énormes difficultés au Sénégal, dans les secteurs des mines et de la géologie notamment. « Si Abdoulaye Wade avait écouté les géologues, des pêcheurs n’allaient pas perdre la vie au niveau de la brèche de Saint-Louis qui est devenue une embouchure. Car, en une nuit, on est passé de quatre mètres à huit kilomètres », a dit Sophie Gladima Siby.
Selon elle, les scientifiques avaient refusé la création de cette brèche. Elle rappelle que c’est le premier gouverneur de Saint-Louis, feu Ibrahima Faye, qui avait tenté de le faire, mais il a buté sur le refus des spécialistes. «On nous avait taxés de démons pour avoir refusé que cette brèche soit créée. Malheureusement, on n’écoute jamais les scientifiques et les géologues. C’est le cas dans d’autres secteurs de la vie. Pendant douze ans, on ne nous a jamais écoutés, même si j’ai servi pour ce régime», lance-t-elle avant de citer le président du groupe parlementaire de la majorité, Aymérou Gningue, qui a soulevé la question relative à l’ex-président du groupe Liberté et Démocratie, Me Madické Niang, qui a dirigé le ministère des mines. Pour le ministre en charge du département des Mines et de la Géologie, avec d’autres géologues et agents du ministère, elle avait refusé des dossiers, parce que les coordonnées n’étaient pas bonnes, mais qui sont passés. Et, selon elle, c’est ce que Macky Sall a refusé depuis qu’il est à la tête du pays. « Nous ne voulons plus d’intermédiaire, nous voulons que les choses soient claires. Une fois qu’on aura signé des contrats, nous allons informer les Sénégalais et chacun en aura une copie», a ajouté le ministre des Mines et de la Géologie, Sophie Gladima Siby.
INTERMEDIAIRE
Elle estime que le plus grand changement reste la suppression des intermédiaires qui ne sont là que pour leurs propres intérêts et non ceux du Sénégal. Elle a rappelé que pendant douze ans le régime d’alors pouvait corriger des choses, mais ne l’a pas fait. C’est le cas d’un drame survenu à Kédougou, qui a été soulevé par le député de cette région, Moustapha Guirassi. Ce dernier disait, dans son intervention, que c’est l’arrivée des sociétés minières et face à une pauvreté exacerbée que le jeune Sina Sidibé s’est suicidé. «Ce ne sont pas les sociétés minières qui doivent s’occuper des populations, mais c’est l’Etat du Sénégal qui doit le faire», soutient-elle. Répondant à la question d’un député qui a soutenu que le Sénégal a raté le coche dans le domaine de l’or, elle estime que le secteur qui rapporte le plus à l’Etat du Sénégal est celui aurifère. Le député et ancien ministre de la communication a également été éclairé sur les contrats concernant le fer de Falémé. Selon le ministre, rien n’a été signé pour le moment, mais juste des MOU qui veulent dire que l’Etat veut commencer des négociations et a l’intention de vouloir travailler avec quelqu’un. Sur la question du contrat résilié par le Sénégal avec la société Arcelor Mittal, celle qui se dit Yaye Fall de Macky Sall a reconnu que le Sénégal a perdu des milliards qui sont partis dans des négociations. Elle ajoute que le Sénégal s’en est bien sorti, car il a pu avoir les 75 milliards de dollars ainsi que le titre qui donne aujourd’hui la possibilité de convaincre les investisseurs à venir voir le problème du fer dans notre pays.
LES 7 SAGES ÉCARTENT LES POLITIQUES
Vérification des parrainages – Des experts indépendants cooptés
Les partis politiques ne sont pas impliqués dans le dispositif de vérification des parrainages mis en place par le Conseil constitutionnel. C’est ce qui ressort de la communication du président de l’institution. Les 7 «Sages» ont préféré s’attacher, mais «en qualité d’observateurs», les services de personnalités «indépendantes et compétentes en matière juridique, électorale ou informatique».
Une des dispositions de la loi n° 2018-22 du 04 juillet 2018 portant révision du Code électoral avait divisé les politiques. «Le Conseil constitutionnel peut mettre en place un dispositif de vérification des parrainages en présence des représentants des candidats. Les modalités de fonctionnement de ce dispositif sont fixées par le Conseil constitutionnel», dispose l’article L.118. Ce «peut», facultatif, avait inquiété l’opposition qui estimait que ce devait être «doit». Et le Conseil a donc décidé de se passer des représentants des candidats. «En vertu de la Décision n° 1/2018 du 23 novembre 2018 portant mise en place d’un dispositif de vérification des parrainages et fixant les modalités de son fonctionnement, le Conseil constitutionnel invitera, en qualité d’observateurs, lors des séances de vérification des listes déposées par les candidats, des personnalités indépendantes dont la compétence est reconnue, notamment en matière juridique, électorale ou informatique», a informé hier son président, lors du lancement du site de l’institution. Les 7 «Sages» envisagent déjà «dans les tous prochains jours de tester le dispositif mis en place pour la vérification des listes de parrainages». Et Pape Oumar Sakho précise : «Seront invités à cette occasion des informaticiens de l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie), de la Direction de l’autonomisation des fichiers (Daf), de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et des experts des organisations citoyennes afin de nous assurer de sa capacité à traiter avec efficacité et célérité les parrainages des candidats à l’élection présidentielle du 24 février 2019.»
«Le site, une source d’informations officielles, fiables et accessibles»
C’est donc dans la perspective de l’élection présidentielle du 24 février 2019 que le Conseil constitutionnel a estimé nécessaire de mettre l’accent sur la communication avec le lancement du site web www.conseilconstitutionnel.sn. L’idée, selon M. Sakho, est de faire comprendre sa mission, mais aussi et surtout de faciliter l’accès aux informations qu’il produit et diffuse. Le site, qui sera fonctionnel à partir de ce mercredi 5 décembre, va mettre à la disposition du visiteur une source d’informations «officielles, fiables et facilement accessibles», ajoute-t-il. «Ceux qui le souhaitent y trouveront, dans un langage clair et simple, une réponse à l’ensemble des questions qu’ils pourraient se poser sur le fonctionnement, les attributions et les décisions rendues par le Conseil constitutionnel en toute matière et à toute époque», a-t-il promis. Il informe qu’eu égard au «contexte actuel, une place importante y est consacrée aux activités du Conseil dans sa mission de garant de la régularité des élections nationales et des consultations référendaires dont il proclame les résultats». Pour le président, il s’agit désormais pour le Conseil d’être «davantage proactif».
Le ministre de la Justice et garde des sceaux a magnifié l’initiative du Conseil constitutionnel de s’ouvrir à l’opinion publique. Pour Ismaïla Madior Fall, «c’est une nouvelle page qui s’ouvre pour la justice constitutionnelle au Sénégal».
Préoccupés par la stabilité du secteur de l’Education pour cette année électorale, les députés ont interpellé hier Serigne Mbaye Thiam sur le respect des engagements pris par le gouvernement avec les syndicats de l’enseignement. Le ministre de l’Education nationale a assuré que les engagements pris sont respectés. Il s’exprimait lors du vote budget de son département.
La question du respect des accords signés avec les syndicats de l’enseignement est revenue hier lors des échanges avec le ministre de l’Education nationale et les députés. Interpellé sur cette question, Serigne Mbaye Thiam a fait savoir que tous les engagements du ministère de l’Education nationale ont été à ce jour respectés. Il a précisé que lors de la crise de l’année scolaire passée le point d’achoppement était «la question des indemnités de logement qui n’avait jamais fait l’objet d’un engagement du gouvernement quant à son montant et son échéancier». Un peu plus clair sur la question, le ministre du délégué chargé du Budget, chiffres à l’appui, souligne que pour les rappels, le gouvernement a prévu sur une période de 3 ans à partir de 2018, en plus de la dotation annuelle de 29,4 milliards, d’allouer une enveloppe de 20 à 25 milliards par an. Ce qui fait que c’est 50 milliards qui sont alloués pour apurer l’ensemble des rappels de validation, d’avancement et d’intégration.
D’après Birama Mangara, «41, 2 milliards ont été ordonnancés au titre des engagements du gouvernement pour le secteur de l’éducation». Dans les détails, le ministre informe que le paiement des rappels de validation a coûté «23 milliards 600 millions, 11 milliards 670 millions pour les avancements et 5 milliards 420 millions pour celui des intégrations». Voulant convaincre que l’Etat est en train de tenir ses engagements, le ministre du Budget renseigne même que les rappels d’intégration ont été payés par ordre matriculaire. Ainsi à l’en croire, c’est 23 milliards 620 millions qui ont été payés à 6162 enseignants, les rappels de validation à 11 mille 311 enseignants pour un montant de plus de 11 milliards. Ce, prenant en compte les actes délivrés de février 2016 à février 2018. Pour la mise en solde, il soutient que 6412 maîtres et professeurs contractuels ont été payés soit 64, 12 % de ceux qui sont concernés.
50 milliards pour apurer l’ensemble des rappels
Par la même occasion, le ministre délégué chargé du Budget a tenu à apporter des précisions sur la sortie des enseignants soutenant que l’Etat a pris par la main gauche ce qu’il leur a donné par la main droite dans le cadre du paiement des indemnités de logement. Informant qu’en octobre, 2 milliards 317 millions ont été payés à 74 716 enseignants, le ministre informe que la période a coïncidé avec celle de la récupération des avances Tabaski. Pour lui, c’est ce qui explique que certains n’ont pas senti l’augmentation de l’indemnité de logement sur leur salaire. De même, pour les rappels dont certains dénoncent une imposition, selon lui si ça entre dans le cadre du niveau de revenus exceptionnels, la somme déduite sera importante. Certains, souligne-t-il aussi, sont en train de payer le prêt Dmc, c’est d’après lui, ce qui explique cette situation dénoncée par les syndicats. D’après Birima Mangara, il n’y a pas eu de ponctions irrégulières.
La grève des inspecteurs de l’Education nationale a été aussi abordée. Mais, le ministre Serigne Mbaye Thiam, qui ne s’est pas épanché sur cette question, a juste précisé que «l’indemnité de logement concerne tous les enseignants et les inspecteurs vont bénéficier de l’augmentation de l’indemnité de logement». S’agissant des autres points, il informe que les inspecteurs ont fait une proposition de sortie de crise, et celle-ci sera examinée lors des discussions.
Le face-à-face avec les députés était aussi une occasion pour le ministre de l’Education nationale de faire son bilan. A en croire Serigne Mbaye Thiam, tous les indicateurs ont progressé. Selon lui, les taux de scolarisation dans l’élémentaire, le préscolaire ont progressé. S’agissant de celui du moyen, il reconnaît qu’il a baissé tout en précisant que c’est une option politique pour les besoins de l’accès à la qualité. «C’est volontairement que nous avons fait baisser le taux brut de scolarisation dans le moyen parce que des enseignants recevaient des élèves qui ne pouvaient pas lire, mais au secondaire cela a évolué», a-t-il déclaré.
Les efforts dans le secteur de l’Education se sont fait également ressentir, d’après le ministre, dans la résorption des abris provisoires. A en croire Serigne Mbaye Thiam, les abris provisoires sont passés de 8822 en 2011 à 6369 en 2018. D’après le ministre, l’ambition c’est de les éradiquer à travers le Programme zéro abri provisoire. Selon le ministre du Budget, ce sont 120 milliards qui sont prévus pour les résorber. Insistant sur les efforts du gouvernement, le ministre de l’Education nationale renseigne que «de 2012 à 2018, 560 milliards ont été injectés». De l’argent qui, souligne-t-il, «a permis de construire 1000 salles de classe, des écoles élémentaires, 203 collèges, 36 lycées, 185 daaras, 20 blocs scientifiques et technologiques, 9 inspections de l’éducation». Précisant par ailleurs que de 1981 à 2000, il n’existait que «8 blocs scientifiques». D’après Serigne Mbaye Thiam, les efforts du gouvernement dans ce secteur sont même reconnus au niveau international. Il en veut pour preuve «les financements importants en train d’être obtenus». Au total, informe-t-il, les ressources extérieures sont estimées à 173 milliards 940 millions. «Si on ne fait pas confiance à un Etat, on ne positionne pas ces financements», s’est-il félicité.
Le budget du ministère de l’Education nationale a connu une hausse. Arrêté à 476 milliards 940 millions 066 mille 492 F Cfa en 2018 contre 413 milliards 042 millions 396 mille 140 F Cfa l’année dernière, il croit de 63 milliards 897 millions 670 mille 352 F Cfa.
Pour le Pds et ses alliés, les Présidents africains qui étaient à l’investiture de Macky Sall ont fait dans l’ingérence. Le Fpdr invite donc Ouattara et Cie à éviter, à l’avenir, de «mettre de l’huile sur le feu».
Une partie de l’opposition sénégalaise n’a pas digéré le soutien des Présidents africains qui étaient aux côtés de Macky Sall lors de son investiture samedi dernier. Le Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr) a fini par écrire une lettre ouverte à l’endroit des invités du candidat de Bby et de la Grande coalition présidentielle. Mais Mamadou Diop Decroix et Cie ont plus axé leur «surprise» et leur «consternation» sur le souhait de Alassane Ouattara d’un second mandat pour son «ami». «Pour beaucoup moins, l’ambassade du Sénégal à Abidjan avait été envahie par des jeunes militants. Vous ne pouvez ignorer que le Sénégal se dirige vers les élections les plus risquées de son histoire politique. Pour la première fois, le candidat sortant instrumentalise la justice pour empêcher la candidature de ses principaux opposants, Karim Wade et Khalifa Sall. Pour la première fois, le gouvernement refuse ouvertement l’application des dispositions légales du Code électoral, notamment l’article L48 qui donne aux partis politiques un droit de regard et de contrôle sur le fichier électoral», lit-on dans une lettre ouverte aux chefs d’Etat ivoirien, libérien, gambien et mauritanien.
Le Fpdr y voit donc dans les propos de ADO «une ingérence inadmissible et une pression scandaleuse». Et de rappeler : «Quand vos deux pays avaient été confrontés à des situations comparables, le Sénégal avait adopté une démarche fraternelle visant à encourager le dialogue et le consensus entre les acteurs politiques. Aujourd’hui, vous choisissez un camp, celui du coup d’Etat électoral de Macky Sall. Les liens de fraternité et de solidarité entre nos Peuples devraient en effet se situer au-dessus de toute autre considération.» Les alliés du Pds ont aussi lancé un message. «Nous souhaitons qu’à l’avenir, à défaut de pouvoir contribuer à éloigner les menaces que la volonté hégémonique de Macky Sall fait peser sur notre pays, vous évitiez de mettre de l’huile sur le feu et de compromettre les excellentes relations que l’histoire et la géographie ont tissées entre nos Peuples frères», conclut le Fpdr.