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21 septembre 2025
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NOUS NE SOMMES PAS FIÈRES DE CE QUI S'EST PASSÉ À L'ASSEMBLÉE
EXCLUSIF SENEPLUS - Ndioro Ndiaye déplore la non prise en compte de la question du droit des femmes en politique, alors qu'elles ont tant à apporter à la bonne marche des pouvoirs publics
Boubacar Badji, Sadikh Ndiaye et Jallo Jerry |
Publication 03/12/2018
Plus de 100 femmes sont sorties très satisfaites des trois jours de dialogue sur la question de leurs droits en politique. Tout en reconnaissant l’effort du gouvernement sur l’autonomisation de la gent féminine, Ndioro Ndiaye ministre conseiller, pense que le droit des femmes en politique n’a jamais été un sujet de préoccupation. ‘’La question du droit des femmes en politique n’a jamais été prise en compte pour qu’on puisse en tirer des leçons et surtout faire des recommandations’’, a t-elle déclaré.
Le ministre conseiller a aussi déploré ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale. ‘’Nous ne sommes pas fières de ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale. Et je pense que c’est une conséquence du manque de formation des femmes'', a-t-elle regretté.
Cette manifestation qui a vu la participations de toutes les candidates à la candidature s’est tenue du 26 au 28 novembre 2018 sous l'égide de l’Alliance pour la migration, le leadership et le développement en partenariat avec le Pnud et l’Onuwas.
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PAR SEYBANI SOUGOU
RÉDUCTION DU MANDAT PRÉSIDENTIEL, LES PREUVES DE LA FORFAITURE
Après avoir réalisé une telle falsification juridique (modification d’un Avis en Décision pour ne pas réduire son mandat à 5 ans), l’honneur commande à Macky de renoncer à solliciter les suffrages des sénégalais en 2019
« Depuis sa création en 1992, le Conseil Constitutionnel n’a jamais rendu un Avis » Ismaïla Madior Fall
Le 16 février 2016, s’adressant à la Nation sénégalaise, le président Macky Sall a renoncé à son engagement de réduire le mandat présidentiel à 5 ans, afin de se « conformer à la décision du Conseil constitutionnel ». Lui emboîtant le pas, le Ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, invité de l’émission « Grand Jury » de la RFM, le dimanche 6 mars 2016 affirmait sans ambages « la nomenclature des actes que rend le Conseil constitutionnel est univoque. Il rend des décisions quand on le consulte en matière consultative. Depuis sa création en 1992, le Conseil Constitutionnel rend invariablement des décisions. Il n’est jamais arrivé que le Conseil constitutionnel rende un avis ». Les documents à notre disposition, portant sur une longue période de l’histoire institutionnelle du Sénégal (depuis 1993) prouvent de manière claire, nette et précise que le Conseil Constitutionnel rend des Avis (compétence consultative) et des Décisions (compétence juridictionnelle). A l’évidence, Madior Fall ne maîtrise pas son sujet.
L’Avis du Conseil Constitutionnel du 09 novembre 2000 confirme la forfaiture du président en 2016
Saisi par le Président Abdoulaye Wade le 03 novembre 2000 (matière consultative) sur le projet de loi constitutionnelle devant être soumis au référendum, le Conseil Constitutionnel a rendu un Avis (N°3/2000) qui ne souffre d’aucune ambiguïté. En effet, il existe une parfaite correspondance entre le libellé de l’acte « Avis », le Motif « Est d’Avis » et la conclusion juridique (l’acte est un Avis). Les termes de l’Avis du Conseil Constitutionnel N°3/2000, en date du 09 novembre 2000 sont clairs et extrêmement précis : « Affaire N°3/2000…Avis…. Après en avoir délibéré conformément à la loi…Considérant que par lettre en date du 03 novembre 2000, le Président de la République, conformément à l’article 46 de la Constitution, sollicite l’Avis du Conseil Constitutionnel sur le projet de loi constitutionnelle devant être soumis au référendum……….Considérant que le Président de la République tient de cette disposition constitutionnelle le droit d’initiative au référendum, sans distinction entre la matière constitutionnelle et la matière législative ordinaire… Est d’Avis que le Président de la République peut soumettre le projet de Constitution au référendum…Le Présent Avis a été délibéré par le Conseil Constitutionnel en sa séance du 09 novembre 2000 ». L’intérêt juridique de l’Avis du 09 novembre 2000, réside dans le fait que, dans le cadre de la procédure liée à un référendum, le Conseil Constitutionnel, n’établit aucune distinction entre la matière constitutionnelle et la matière législative ordinaire.
La thèse de Madior Fall selon laquelle lorsque le Conseil Constitutionnel est saisi pour avis (matière consultative), il rend une décision est totalement anéantie par l’Avis N°3/2000. Ce document historique met un terme définitif au débat : en matière consultative, le Conseil Constitutionnel rend des avis qui ne lient jamais le président. Dans un article intitulé « Mon avis sur l’avis du Professeur Serigne Diop selon lequel la décision du Conseil Constitutionnel n’est qu’un avis consultatif », le conseiller juridique du Président, tel un prestidigitateur a énoncé « une évolution sémantique entre l’article 46 de la Constitution de 1963 et l’article 51 de la Constitution de 2001 arguant qu’autrefois, il s’agissait de recueillir l’avis du Conseil constitutionnel sur un projet de loi, alors que maintenant, il est question de recueillir l’avis du du Conseil constitutionnel sur un projet de loi constitutionnelle». Cette analyse relève d’une malhonnêteté intellectuelle, car elle laisse entendre qu’avec l’article 46, le Président de la République ne pouvait pas solliciter le Conseil Constitutionnel pour avis, sur un projet de loi constitutionnelle. Or Primo, l’Avis N°3/2000 en date du 09 novembre 2000 précise que le Président de la République, conformément à l’article 46 de la Constitution, a sollicité l’avis du Conseil Constitutionnel sur le projet de loi constitutionnelle ; et secundo, les termes de l’article 46 (Constitution de 1963) et de l’article 51 (Constitution 2001) sont identiques sur la nature de l’acte du Conseil Constitutionnel (Avis). Quelle que soit l’époque, quel que soit l’article invoqué, (article 46 ou 51), il est écrit, noir sur blanc que l’Avis du Conseil Constitutionnel est requis (dénominateur commun). Comme le disait l’Agrégé en Droit public, Serigne DIOP, qui renvoyait Ismaila Madior FALL à ses chères études, en reprenant la célèbre formule de Jean Louis de LOLME « la loi peut tout faire, sauf, transformer un homme en femme ». *
L’Avis N°3/2000 a été confirmé par l’affaire N°1/2005 : saisi le 1er septembre 2005 par le Président de la République pour avis (matière consultative) sur le projet de loi modifiant l’article 60 de la loi fondamentale et le projet de loi ordinaire repoussant la date des élections législatives au jour du premier tour du scrutin de l’élection présidentielle de 2007, le Conseil Constitutionnel a précisé que l’Institution n’est appelée à émettre un Avis, qu’au titre de sa compétence consultative, en vertu de l’article 51 de la Constitution (Délibéré du Conseil constitutionnel en date du 7 septembre 2005 ; pour mémoire, Mme Mireille N’DIAYE était la Présidente du Conseil à l’époque). L’affaire N°1/2005 prouve que le Conseil Constitutionnel a toujours fait la différence entre ses Avis (au titre de sa compétence consultative) et ses Décisions (au titre de sa compétence juridictionnelle). C’est clair, net et précis (il n’y a aucune confusion possible).
C’est le lieu de rendre un vibrant hommage à Serigne Diop, aux 45 Professeurs de Droit, au Professeur Babacar Gueye, à Abdoulaye Dieye, à Demba Sy, et à tous les constitutionnalistes, qui, en 2016, avaient clairement soutenu que le Conseil Constitutionnel a rendu un Avis, et non une Décision. Comme le disait le Pape Jean Paul II, « la vérité finit toujours par l’emporter sur le mensonge ». Quant au président Macky Sall, il a failli gravement aux obligations liées à sa charge, violé son serment (article 37 de la Charte suprême sur la défense des dispositions constitutionnelles) et commis un parjure. Pour avoir commis une telle forfaiture, Macky Sall est totalement disqualifié pour briguer un nouveau mandat. Malgré tout le respect dû à la fonction présidentielle, après avoir réalisé une telle falsification juridique qui constitue une véritable fraude (modification d’un Avis en Décision pour ne pas réduire son mandat à 5 ans), l’honneur lui commande de renoncer à solliciter les suffrages des sénégalais en 2019.
Les flagrantes incohérences de l’Avis-Décision n°1/C/2016 du Conseil Constitutionnel
Tous les Experts et professionnels du Droit ont sursauté après la lecture de l’Avis-Décision du Conseil Constitutionnel 12 février 2016. Une lecture attentive de l’Avis du 09 novembre 2000 permet de relever les flagrantes incohérences de l’Avis-Décision du 12 février 2016. Dans l’Avis N°3/2000, il existait une parfaite correspondance entre le libellé de l’acte « Avis », le Motif « Est d’Avis » et la conclusion juridique de l’acte « Avis ». Dans l’Avis-Décision N°1/C/2016, il y a des incohérences entre le libellé « Décision », le Motif « Est d’Avis que » et la conclusion juridique de l’acte « la présente Décision ». En réalité, les 7 « Sages » ont voulu enrober l’Avis pour lui donner des allures de « Décision ». Les 45 Professeurs de Droit ont parfaitement compris la manœuvre et précisé dans leur Manifeste que « le Conseil Constitutionnel a beau chercher à donner à son avis les allures d’une décision (saisine, visas, considérants, dispositif), il a été obligé, dans le dispositif, de faire tomber le masque en disant « Par ces Motifs, est d’Avis ». Si c’était une Décision, le Conseil Constitutionnel aurait dit « Par ces Motifs, Décide ».
Une autre incohérence porte sur l’omission (volontaire) par les « Sages » en 2016, de la nature de la saisine. Dans l’avis du Conseil Constitutionnel de 2000, comme dans tous les autres Avis, le Conseil Constitutionnel précise dès l’entame « qu’il a été saisi par le Président de la République, conformément à l’article 46 de la Constitution pour Avis ».
Or, curieusement, dans l’Avis-Décision de 2016, le Conseil Constitutionnel pour la 1ére fois, a omis de préciser qu’il a été saisi par le Président, pour Avis, « une pirouette juridique », pour tenter de donner à son acte les contours d’une Décision. En n’utilisant pas l’Intitulé adéquat pour qualifier son acte (Avis), en omettant, dès l’entame de préciser la nature de la saisine du Chef de l’Etat (pour Avis), en ne mettant pas fin au débat, par un communiqué officiel pour préciser la nature de son acte (Avis), et enfin, en ne signalant pas au président qui s’est approprié la « Décision » à des fins politiques ( pour ne pas réduire son mandat) qu’il ne s’agit point d’une Décision, mais d’un Avis ; le Conseil Constitutionnel, s’est rendu complice de la forfaiture de Macky SALL, qui a falsifié, le 16 février 2016, un Avis consultatif en Décision.
En conclusion, l’Avis N°3/2000 en date du 09 novembre 2000 est la preuve définitive que l’Avis-Décision N°1/C/2016, sur lequel s’est appuyé le président Macky Sall pour renier son engagement de réduire son mandat à 5 ans relève d’une grossière falsification juridique. Avec cette fraude opérée par le 1er magistrat du pays, garant de la stabilité des institutions, c’est la trajectoire du Sénégal vers la construction d’un Etat de Droit qui est déviée. Si 45 Professeurs et professionnels de Droit ont jugé en 2016 que « l’Avis du Conseil constitutionnel participe d’une dépréciation de l’enseignement de la science juridique dont l’institution universitaire, à travers les Facultés de Droit, se trouve investie”, les citoyens sont en droit de réclamer des comptes aux 7 « Sages ». Dans une contribution publiée le 14 mai 2018, intitulée « Le Conseil Constitutionnel entre duplicité et indécision », nous concluons notre analyse en ces termes : « les citoyens sont en droit d’exiger que le Président de l’organe, soit convié à une conférence de presse, élargie aux membres de la société civile, afin de motiver chaque Avis ou Décision (les Avis et Décisions sont des documents publics). L’intérêt d’un tel débat public, est qu’il permettrait au Président du Conseil Constitutionnel de préciser publiquement la nature de l’Acte (Avis ou Décision), et ne pas laisser le soin au Pouvoir exécutif de définir ou modifier les actes de l’organe, en fonction de ses intérêts politiques ».
Récemment, lors d’un atelier lors d’un atelier de formation intitulé : « Conseil constitutionnel et Médias, un dialogue à établir », le Président du Conseil Constitutionnel semblait avoir pris conscience de l’énorme fossé entre l’Institution et les citoyens sénégalais. Néanmoins, ce qui s’est passé le 16 février 2016 est d’une extrême gravité pour la démocratie et pour l’Etat de Droit au Sénégal. Pour avoir favorisé indirectement la falsification d’un Avis en Décision, par Macky Sall (cf l’Avis-Décision N°1/C/2016), notamment par un silence coupable, une démission collective des 7 « SAGES » du Conseil Constitutionnel est un minimum. Car, si le secret des délibérations est admis, la non-assistance juridique à un peuple, dans un moment de tension (en 2016), sur une question majeure concernant le mandat présidentiel, est assimilable à une « forfaiture ».
DÉMISSION AU SEIN DU PDR
Le soutien annoncé d'El Hadji Ibrahima Sall, au candidat Macky Sall, a provoqué le départ de trois membres du parti
SenePlus publie ci-dessous, la lettre de démission du parti Demain la République (PDR) de trois membres dont : Abdoulaye Sène, Fary Ndao et Youssou Owens Ndiaye, au lendemain du ralliement de M. El Hadji Ibrahima Sall, au candidat Macky Sall.
"À l’occasion d’un entretien avec le journaliste Mamoudou Ibra Kane, ce dimanche 02 décembre 2018 sur la station de radio du groupe « E-media », M. El Hadji Ibrahima Sall, président du Parti Demain la République (PDR), a déclaré publiquement et officiellement soutenir le candidat de la majorité présidentielle et de la coalition Benno Bokk Yaakaar, Macky Sall, en vue de l’élection présidentielle du 24 février 2019.
Étant membres du PDR depuis ses débuts ou tout au moins depuis plusieurs années, nous regrettons profondément que cette annonce publique de soutien n’ait pas été discutée de manière démocratique au sein des instances du parti et notamment de son bureau politique.
De plus, et malgré quelques résultats positifs, notamment dans les secteurs de l’Énergie, des Infrastructures et du Financement de l’entrepreneuriat, le Président de la République, Macky Sall, a indubitablement fragilisé notre démocratie sous son magistère avec l’adoption de lois restreignant les libertés individuelles, l’organisation chaotique des élections législatives de 2017, compte non tenu des nombreux cas de corruption, de conflits d’intérêts ou de mauvaise gestion des deniers publics relevés par les organes de contrôle de l’État que sont l’IGE et l’OFNAC. Ces cas, malheureusement restés sans suite, illustrent en partie les graves atteintes à l’indépendance de la justice que notre pays connait depuis 2012.
Aussi, nous prenons acte du soutien de M. El Hadji Ibrahima Sall et annonçons par la présente notre démission avec effet immédiat du Parti Demain la République. Nous souhaitons aux camarades du PDR approuvant ce choix et à M. El Hadji Ibrahima Sall, pour qui nous gardons un profond respect, bonne chance dans la nouvelle voie politique qu’ils ont décidé d’emprunter.
Convaincus que l’espace politique est avant tout un espace de confrontation d’idées et de positions claires défendues par les différents acteurs évoluant en son sein, notre démarche est une affirmation de notre désir de rupture avec l’illisibilité politique imposée par les hommes politiques sénégalais à nos compatriotes. Il nous est en effet inconcevable de rallier la majorité présidentielle à quatre mois de l’élection présidentielle après s’être opposés à elle durant ces cinq dernières années.
Le Sénégal est notre destin. Nous continuerons à nous engager pour une nation plus juste et plus prospère."
LES LANGUES DANS SA POCHE
Le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne démonte, via le langage, les clichés qui font de l’Afrique un continent rétif à la raison et réconcilie particularismes et universel
On cherche le mot le plus adapté pour définir cette limpidité exigeante avec laquelle Souleymane Bachir Diagne déploie ses idées qu’il parle d’universalisme, d’islam ou de panafricanisme. Sans doute qu’il le trouverait, lui, ce mot qui manque, que ce soit en français, wolof, anglais… car pour le philosophe sénégalais, il n’y a pas de concept qui ne trouve son reflet d’un langage à l’autre.
La traduction, le «langue-à-langue», comme il dit, est le fil conducteur de sa pensée. Une façon de réaffirmer la singularité de chaque culture, mais aussi que des passerelles entre elles sont possibles, que le particularisme ne s’oppose pas forcément à l’universel. «Souleymane Bachir Diagne, c’est Babel à l’envers», dit l’anthropologue Jean-Loup Amselle. Ou comment la pluralité peut être une richesse.
Les deux hommes viennent de sortir un livre, En quête d’Afrique(s). Universalisme et pensée décoloniale, un échange épistolaire parfois musclé (Albin Michel). Quand l’anthropologue français s’effraie du risque de fragmentation et de repli identitaire que feraient courir les courants de pensée postcoloniaux, le philosophe sénégalais dénonce un universalisme occidental qui n’a plus cours, «la nostalgie d’une époque où l’on pouvait tranquillement faire de la seule Europe la scène de l’Histoire où se jouerait le drame de l’universel», écrit-il dans En quête d’Afrique(s).
Bergson et Senghor, Iqbal et Césaire
Dans chacun de ses livres, Souleymane Bachir Diagne, 63 ans, aujourd’hui en poste à l’université Columbia à New York, s’est battu contre le mutisme imposé à l’Afrique. Cette pseudo-malédiction qui voulait qu’à l’opposé des langues européennes, censées incarner la raison, les langues africaines n’étaient définies que par leurs manques. Elles manquaient de concepts abstraits pour concevoir une pensée philosophique. Elles manquaient d’écriture et ne vivaient que d’oralité. Elles manquaient de temps pour dire le futur. Elles manquaient du verbe «être» pour concevoir le cogito ergo sum. Souleymane Bachir Diagne est la preuve vivante que tout cela n’était que foutaises.
«J’écris en présence de toutes les langues», disait Edouard Glissant - une phrase que reprend à son compte Souleymane Bachir Diagne. Lui écrit depuis toutes les pensées. Depuis trente ans, il tresse ensemble diverses traditions intellectuelles, Bergson et Senghor, Iqbal et Césaire. «Les manuels relatent l’histoire de la philosophie en juxtaposant les traditions, de manière bien étanche : un chapitre pour la philosophie occidentale, un autre pour la philosophie arabomusulmane, regrettait-il quand nous l’avons rencontré, au début de l’automne, lors d’un de ses passages à Paris. Je veux au contraire les mettre en conversation et sur chaque question, sur chaque argument, entrelacer Leibniz à Mohammed Iqbal.» En 2011, le philosophe sénégalais a ainsi publié un livre drôlement intitulé Bergson postcolonial (CNRS Editions). «Bergson n’a jamais écrit un mot sur la colonisation !» s’amuse-t-il. Mais dans son discours devant l’Académie des sciences morales et politiques, en décembre 1914, Bergson explique l’agressivité allemande par son histoire : le pays s’était unifié, à partir de la Prusse, de manière brutale et mécanique, et l’Allemagne projetait désormais cette violence sur les autres nations. «Le texte a tout de suite été traduit en arabe, diffusé dans un journal égyptien et fortement discuté par les intellectuels du pays, explique Diagne. Pour eux, ce que Bergson disait sur l’Allemagne, cette victoire des forces mécaniques sur le vivant, décrivait exactement ce qui se passait avec la colonisation. Voilà une traduction de Bergson qui a eu un succès extraordinaire : jusqu’en Iran, on parlait de cette domination technocratique de la colonisation. Bergson, à son corps défendant, s’est retrouvé anticolonial.»
Souleymane Bachir Diagne ne se définit pas comme un penseur décolonial, ni même postcolonial. Dans ses échanges épistolaires avec Jean-Loup Amselle, il s’agace, à plusieurs reprises, qu’on lui fasse endosser le rôle du penseur «noir». «Je n’ai pas à m’assurer que je pense en Africain.» Qui est-il alors ? «Ce qui me préoccupe, c’est le pluralisme sur fond de condition humaine unique. Un jour, on a dit de moi que j’étais bergsonien. Je veux bien.»
Jean-Louis Amselle l’a un jour traité «d’afrocentrisme orientalisé (1)».Preuve que Souleymane Bachir Diagne est un homme de dialogue, il a invité l’anthropologue à en débattre lors d’une conférence au festival Citéphilo, à Lille. C’est de ces divergences qu’est né leur livre… où Amselle, en marxiste, accuse cette fois son comparse d’«hyperrelativisme», propice à conforter les thèses des identitaires de tous poils. Souleymane Bachir Diagne : «Je suis pour l’universel, mais en tant qu’objectif à viser, pas en tant que passé sur lequel il faudrait faire retour.» Le philosophe oppose la pensée d’Emmanuel Levinas qui craignait que le monde «désoccidentalisé» d’après Bandung soit un monde «désorienté» par une «sarabande de cultures innombrables», à Maurice Merleau-Ponty, «le philosophe qui a le mieux pris la mesure de ce qu’était un monde décolonisé», et dont il prédit le grand retour dans le champ de la pensée. «Merleau-Ponty a compris que l’universel de surplomb, représenté par l’Europe, ne tenait plus. Qu’il fallait construire un universel de rencontres, de traductions.» Le philosophe sénégalais, lui, distingue l’universel, un but à atteindre, de l’universalisme, qu’il faut combattre. «On parlera d’universalisme pour marquer la position de celui qui déclare universelle sa propre particularité en disant : "J’ai la particularité d’être universel." On est alors parfaitement fondé à demander à cet universalisme : "En vertu de quoi ? de quel droit ?"» écrit-il dans En quête d’Afrique(s).
L’importance qu’il donne à la diversité des langues, Souleymane Bachir Diagne, la fait remonter à sa ville natale de Saint-Louis-Ndar (il dit les deux noms qui la désignent, le français et le wolof), où il a grandi au milieu de voisins «mélangés».«Une ville née d’un mariage entre un fort français et un village local, où l’immigration marocaine, les traditions chrétiennes et musulmanes vivaient en bonne intelligence.» Ses parents travaillent à la poste. Le soir, à la maison, son père, très religieux, commente avec ses amis le Coran ou les grands textes de philosophie. Souleymane Bachir Diagne découvre avec lui l’islam soufi, un courant mystique de l’islam, mais aussi le poète et philosophe indien Mohammed Iqbal, et Sartre. «C’est pour Sartre que j’ai fait de la philosophie.»
Bachelier scientifique, destiné à être ingénieur, Diagne est finalement le premier Sénégalais a avoir intégré l’Ecole normale supérieure, où il a Derrida et Althusser comme professeurs. Tous ses amis sont communistes, mais lui penche alors plutôt pour les maos (il se définit aujourd’hui comme un social-démocrate et a été un temps le conseiller du président sénégalais, Abdou Diouf).
La religion ne s’oppose pas à la raison
Le tout premier langage auquel il s’intéresse est arithmétique. Dans sa thèse sur le Britannique George Boole, créateur de la logique moderne, il étudie ce moment où la logique est devenue mathématique… et donc universelle. «On s’était longtemps appuyé sur la logique d’Aristote, mais dans quelle mesure celle-ci n’était-elle pas liée à la langue grecque ? Le travail de Boole a marqué un tournant : il a quitté une logique énoncée en langues humaines pour lui donner une langue artificielle qui dépasse nos multiples langages, français, wolof, allemand.» Encore une histoire de traduction.
Au début des années 80, il rentre au Sénégal pour créer un département de sciences à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar. Mais la révolution iranienne a éclaté quelques années plus tôt. «L’islam devenait une réalité politique qui s’imposait à nous, raconte Souleymane. J’ai finalement ouvert un enseignement d’histoire de la philosophie dans le monde islamique.»
Car c’est encore un préjugé sur l’Afrique qu’il veut ébranler : il y a bien une philosophie des Lumières dans le monde islamique. «Mohammed Iqbal [1877-1938, ndlr] est celui qui la représente le mieux et les jeunes, en particulier, ont besoin d’entendre sa parole. La relecture de l’islam par Iqbal, en conversation avec Bergson, est une fabuleuse réconciliation avec les temps qui changent (2). Contre le fondamentalisme et les tenants d’un islam pétrifié, Iqbal rappelle qu’une parole religieuse vraie est une parole vivante : elle épouse le mouvement même de la vie. Le monde de l’islam doit renouer avec son propre mouvement.» Et pour ce musulman croyant, la religion ne s’oppose pas à la raison. «A l’époque où nous vivons, il est important de montrer la capacité de pluralisme et de critique de la religion. L’idée que la religion est l’autre de la raison, ce simplisme qui évacue la religion comme pure superstition, est fausse.»
«L’Occident comprend l’Orient»
A Columbia, depuis une dizaine d’années, il enseigne la philosophie française et la philosophie islamique. Mais il y a un cours qu’il aime particulièrement donner, obligatoire pour tous les étudiants de deuxième année quel que soit leur cursus. Il est consacré à la «civilisation occidentale». Au chapitre «philosophie médiévale», il évoque Thomas d’Aquin, mais aussi Averroès et le philosophe et astronome andalou Ibn Tufayl. Contresens ? Au contraire. «L’Occident comprend l’Orient. Et la civilisation de l’islam n’arrive pas en Occident avec les immigrants et les réfugiés : comme le montre l’archéologie en Espagne, elle sourd de terre», écrit-il. C’est ce qu’il appelle «décoloniser la philosophie».«Dire que la discipline est née en Grèce n’a aucun sens. Partout, les humains se sont interrogés sur la vie et sur eux-mêmes. Les Grecs n’ont d’ailleurs jamais pensé être les fondateurs de cette discipline : Platon ne cesse de faire référence aux Egyptiens.» Mais chez Souleymane Bachir Diagne, jamais il n’est question de faire table rase de la tradition occidentale, d’imaginer que la pensée africaine devrait repartir de zéro. «La décolonialité ne se confond pas avec ce que l’on pourrait appeler un "nativisme épistémologique".» Goethe - qu’il aime aussi citer - disait bien que celui qui ne connaît qu’une seule langue ne connaît en fait rien à celle-ci.
(1) C’était dans son livre l’Occident décroché (Stock, 2008).
(2) Souleymane Bachir Diagne lui a consacré un livre : Islam et société ouverte. La fidélité et le mouvement dans la pensée de Mohammed Iqbal (Maisonneuve et Larose, 2001).
PAR MOHAMED DIA
MONSIEUR LE PRÉSIDENT, CELUI QUI PAIE LES VIOLONS CHOISIT LA MUSIQUE
L’aide, a-t-elle déjà développé un pays peu importe le continent où le pays se situe ? L’aide, ne permet-elle pas aux pays donateur de nous imposer leurs politiques ? Nous ne sommes pas un pays souverain tant que nous comptons sur les aides étrangères
De 2012 jusqu’à nos jours, le Sénégal a reçu 1417 millions de dollars des Etats-Unis, soit 821 milliards 293 millions 200 mille FCFA.
Le personnage de « Guélawar » dans le film d’Ousmane Sembène disait que cinq doigts tendus, c’est quémander. Il nous disait aussi que Birima Maxuréja Demba Xolé Fall, plus connu sous Kocc Barma Fall disait que « si tu veux enlever à une personne sa dignité et son humanité, donne-lui chaque jour de quoi se nourrir ; à la longue tu feras de lui un animal ».
Nous analyserons le paradoxe entre le fait que les membres de notre gouvernement clament haut et fort que nous sommes un Etat souverain et le fait qu’ils s’agenouillent devant les pays industrialisés pour quémander. La souveraineté chez nous, a-t-elle le sens global qu’elle devait avoir ou l’avons nous changée pour qu’elle ait un sens opportuniste ? Dans cette tribune, nous étudierons le cas de l’aide reçu des Etats Unis d’Amérique.
Ils clament haut et fort que nous sommes un Etat souverain
L’homme qui a passé 19 ans au côté de Wade, dont 11 dans l’opposition et 8 au pouvoir disait que nous proposons une refondation de la République à partir des principes de séparation des pouvoirs, de justice sociale, d’une gouvernance sobre, efficace et vertueuse et de l’état de droit. C’est tout l’inverse de ce qui se passe aujourd’hui. Il n’y a qu’à voir à quel point la corruption a été érigée en système dans cette campagne pour essayer à tout prix de « m’empêcher d'en sortir victorieux. »
Quand un groupe de travail des Nations Unies s’est prononcé sur la détention arbitraire de Karim Wade, le garde des Sceaux de l’époque disait que « l’Onu n’est pas un tribunal. L’Onu ne juge pas. Le Sénégal est un Etat souverain. Ce sont les institutions judiciaires du Sénégal qui prennent les décisions. Une décision a été prise par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) le 23 mars… »
Ismaila Madior Fall, actuel garde des Sceaux disait que « sur les questions de procédure, la Cour s’est prononcée. Mais sur les questions de fond, la Cour ne s’est pas prononcée. La Cour de justice de la CEDEAO reconnait qu’elle ne peut pas remettre en cause les lois nationales. Donc là, il n’y a aucun impact ».
Quand le rapport secret de la Banque mondiale qui semblait prouver l’absence de liens financiers entre Karim Wade et Bibo Bourgui a fuité, Seydou Guèye, secrétaire général et porte-parole du gouvernement disait que la Banque mondiale n’a aucune compétence judiciaire et n’est pas habilitée à incriminer ou à blanchir un accusé. Karim Wade a été condamné et la procédure judiciaire au Sénégal est terminée. »
Guélawar, nous tendons toujours les cinq doigts
USAID
Saviez-vous que les États-Unis sont le plus grand partisan de l'aide agricole au Sénégal ? Au cours de l’exercice 2016, les États-Unis ont dépensé 189 millions de dollars en aide au Sénégal, dont 51,2 millions de dollars destinés à l’agriculture. Selon le rapport de l’USAID, ces aides sont en cours au Sénégal :
Programme de développement agricole 2011 - 2016
Ce programme de 40 millions de dollars de l’USAID visait à atténuer l’insécurité alimentaire au Sénégal.
Nourrir l’avenir : Naatal Mbay 2014 - 2021
L’objectif principal de ce projet est d’accroître la productivité des petits agriculteurs. À partir de l’exercice 2016, Naatal Mbay a augmenté capacité de 67 921 personnes à améliorer les pratiques agricoles et à accroître l'accès de 2 515 agriculteurs et 18 508 producteurs de riz et de maïs pluviaux aux données relatives aux précipitations.
Cultiver la nutrition 2017 - 2022
Cultiver la nutrition est un programme quinquennal de 40 millions de dollars.
Projet de politique agricole du Sénégal (PAPA) 2015 - 2018
Ce projet travaille en partenariat avec le ministère sénégalais de l'agriculture. Il vise à augmenter l’efficacité et l’expertise au sein du ministère pour une meilleure gestion de la politique agricole.
Cependant, l’agence nous dit que pour l’exercice de 2019, les Etats-Unis veulent réduire l’assistance au Sénégal de 47%, y compris une réduction de 56% du soutien à l'agriculture. L’agence poursuit et dit que « Les États-Unis sont l’un des rares donateurs à s’occuper du conflit [Casamance] et ses conséquences. Nous pensions que le conflit se calmait, mais si les donateurs se retirent, il pourrait se rallumer. USAID est considéré comme un leader au Sénégal. Une réduction de l’aide diminuerait les dépenses américaines et l’influence dans le pays et ont des impacts plus larges sur la coordination des donateurs. »
Millennium Challenge Corporation (MCC)
Pour recevoir de l’aide d’une manière intégrale sous cette entité, il faut avoir la moyenne sur plusieurs points étudiés par le gouvernement américain sur le sol du pays qui se dit souverain. Pour l’année en cours, voici le score projeté pour le Sénégal :
Pour la politique fiscale, le Sénégal a eu 34%, pour la parité dans l’économie, le score est de 49%, pour l’accès au crédit, le score est de 23%, pour le taux d’achèvement de la scolarisation des filles, le score est de 30%. Pour tous les autres points comme la santé des enfants, la protection des ressources naturelles, le taux de vaccination, l’inflation et les domaines de la justice, le Sénégal a eu un « bon score » basé sur l’analyse faite à base d’information reçue des institutions internationales et leur manière de calculer ces taux.
Le Conseil d’administration du Millennium Challenge Corporation (MCC) du gouvernement américain a approuvé le nouveau pacte pour l’alimentation au Sénégal, doté de 550 millions de dollars sur cinq ans, visant à accroître la fiabilité et l’accès à l’électricité, à soutenir la croissance économique et à réduire la pauvreté. Le gouvernement du Sénégal contribuera à hauteur de 50 millions de dollars supplémentaires au pacte afin de stimuler la croissance économique et les progrès, portant le programme total à 600 millions de dollars.
Le Sénégal a reçu de MCC 171 730 556 millions de dollars pour le projet de réhabilitation des routes. Le projet est conçu pour relier les principaux centres de population et les zones de production agricole grâce à la réhabilitation de 372 km sur deux des corridors de transport critiques du Sénégal : la route nationale 2 (route nationale 2 ~ RN2) dans la région de Saint-Louis et la route nationale 6 (Route Nationale 6 ~ RN6) en Casamance.
Les autres montants reçus du gouvernement américain en 2017 :
Durant l’année 2017, le Sénégal a reçu des agences américaines la somme de 167 834 972 millions de dollars soit 97 milliards 277 millions 149 mille 771 FCFA répartis ainsi :
Santé : 63.291.856 millions de dollars
Frais administratifs : 28 250 757 millions de dollars
Agriculture : 22 679 702 millions de dollars
Bonne gouvernance : 19 610 049 millions de dollars
Education : 14 578 188 millions de dollars
Assistance de base : 10 265 123 millions de dollars
Aide humanitaire : 2 788 940
Aide pour la croissance économique : 955 238 millions de dollars
Les infrastructures : 711 375 millions de dollars
Divers : 4 703 744 millions de dollars
En 2012, le Sénégal a reçu 147 millions de dollars, en 2013, 212 millions de dollars, en 2014, 272 millions de dollars, en 2015, 318 millions de dollars, en 2016, 189 millions de dollars, en 2017, 168 millions de dollars et en 2018 pour l’instant, 111 millions de dollars (pour les deux dernières années, on constate que la politique du nouveau président américain vise à diminuer l’aide étrangère). De 2012 jusqu’à nos jours, le Sénégal a reçu 1417 millions de dollars des Etats-Unis, soit 821 milliards 293 millions 200 mille FCFA.
Vivons-nous dans le déni ?
Dérivé du latin médiéval superanus qui dérive du latin classique superus « supérieur », la souveraineté désigne la supériorité du pouvoir sur une zone géographique ou sur un groupe de peuples vivant en communauté.
Quand les membres de notre gouvernement nous parlent de souveraineté, font-ils juste allusion à la population sénégalaise et non envers les pays donateur ?
L’aide, a-t-elle pour objectif de nous aider à nous développer ou plutôt freiner notre développement ? L’aide, a-t-elle déjà développé un pays peu importe le continent où le pays se situe ? L’aide, ne permet-elle pas aux pays donateur de nous imposer leurs politiques ? Maitrisons-nous notre politique de développement avec cette aide à caractère néo-colonialiste ? Nous ne sommes pas un pays souverain tant que nous comptons sur les aides étrangères.
Avec ces aides étrangères, le Sénégal peine à décoller, les Sénégalais peinent à trouver des emplois, la moitié de la population vit dans la pauvreté, il n’y a pas assez d’hôpitaux, nous disposons toujours d’abris provisoires, l’insalubrité est partout, la violence est galopante, la corruption, n’en parlons même pas.
Quelle sera notre situation si un jour nous ne bénéficions plus d'aides étrangères ?
BOUGANE GUEYE DANY ACCEPTE L’INVESTITURE DE SON MOUVEMENT ET TACLE MACKY SALL
Présidentielle 2019 : Disant avoir obtenu 794.881 signatures
Le leader de « Geum Sa Bop » a été investi samedi dernier par son mouvement. Le patron de presse Bougane Guèye Dany dit avoir accepté cette investiture pour la simple raison que ses supporters ont réussi à collecter 794.881 signatures durant les opérations de parrainage. Il n’a pas manqué ;au cours de la cérémonie d’investiture, de tacler le régime du président Macky Sall…
Le stade Amadou Barry de Guédiawaye a abrité, samedi dernier, la cérémonie d’investiture de Bougane Guèye Dany, leader du mouvement « Gueum Sa Bopp », à la présidentielle du 24 février prochain. A cette occasion, ils ont été nombreux les militants, sympathisants et fidèles du mouvement « Geum Sa Bop » mais aussi les « amis » et collaborateurs de Bougane Guèye Dany à avoir fait le déplacement. Hommes, femmes, jeunes, adultes et vieux, ils ne voulaient pas se faire raconter l’événement.
Arrivé au stade de la ville de banlieue aux environs 18h30, Bougane Guèye n’a pas mis du temps pour accélérer la « cadence ». Chemise bleue, pantalon noir, le leader de « Geum Sa Bop » est très vite monté sur le podium sous les ovations de public. Sans tarder, il a souligné que beaucoup pensaient qu’il n’allait pas réussir à remplir le stade. « Mais, ils ont eu tort aujourd’hui (samedi dernier, ndlr). Vous voyez tous comment le stade est rempli et nous n’avons payé personne pour venir comme ce qui se fait ailleurs », a raillé le patron du groupe D Médias. Poursuivant, le candidat à la candidature de l’élection présidentielle du 24 février 2019 a taclé les politiciens professionnels. Pour lui, ces derniers ont conduit le pays dans une impasse. « Ces gens n’ont nullement de pitié du peuple. Moi, Bougane Guèye, je n’ai jamais fait de politique. Je n’ai aussi jamais été de connivence avec un politicien. Je suis en phase avec les Sénégalais et je me réjouis d’avoir déjà gagné la confiance de mes compatriotes. Je ne suis pas un politique, que cela soit clair mais j’ai le droit de demander les rênes du pays en tant que patriote et homme d’affaires conscient des défis du moment.
Raison pour laquelle, nous nous sommes engagés aujourd’hui à faire quitter ces politiciens et mettre fin à ce système », a soutenu Bougane devant une foule euphorique. Selon le leader de « Geum Sa Bop », depuis 2012, ceux qui sont à la tête du pays ont fait entrer 25.000 milliards au Sénégal mais « malheureusement ils n’ont fait que de la bamboula avec toute cette manne A l’en croire, « aucun projet sérieux qui prend en compte les préoccupations des populations n’a été fait. Tout ce qui a été fait, c’est du voyeurisme » a-t-il cogné.
« Nous avons obtenu 794.881 signatures mais nous voulons atteindre la barre des un million avant la fin des parrainages »
Revenant sur sa candidature, le leader de « Geum Sa Bop » a rappelé à ses militants et sympathisants les propos qu’il leur avait tenus: « Je vous avais dit que je ne serais candidat que si vous réussissez à collecter 500.000 signatures parce que je ne veux pas être un candidat de 0.1%. » Fièrement, il informera le public avoir déjà réussi à décrocher plus de 700.000 signatures à travers le pays, plus précisément 794.881 signatures. Pour vérifier la véracité de ce nombre de parrains, le patron de Geum Sa Bopp dit avoir commis un huissier notamment le cabinet de Me Adama Ba. « Puisque nos adversaires sont des bandits, il faudrait tout sécuriser », s’est-il justifié. Poursuivant, Bougane Guèye Dany a élevé la barre pour les membres de son mouvement car désormais, dit-il, « je veux un million de signatures. Je ne doute pas un seul instant que cela soit possible dans un tel contexte. A ce moment-là, si cet objectif est atteint, j’accepterai d’aller avec vous vers l’échéance présidentielle. J’accepte volontiers d’être votre candidat ». Les dés sont jetés pour le candidat de « Geum Sa Bop ».
POURQUOI LE CONGRES D’INVESTITURE DU PUR A ETE REPORTE IN EXTREMIS
Crise de leadership entre Pr Issa Sall et serigne Moustapha Sy
Les démons de la division sont en train de faire voler en éclats le Parti de l’Unité et du Rassemblement (Pur). Aux origines, une crise profonde de leadership entre le Pr Issa Sall, le secrétaire général, et Serigne Moustapha Sy, le président de cette formation et guide moral des Moustarchidines Wal Moustarchidates. La preuve par le congrès d’investiture officiellement prévu le samedi 1e décembre dernier et finalement reporté in extremis pour samedi 8 décembre prochain afin de permettre sans doute aux deux responsables d’arrondir les angles. Un report qui n’a pas refroidi l’ardeur des militants du Pur plus que jamais mobilisés et engagés pour l’investiture du Pr Issa Sall et son élection à la magistrature suprême en 2019.
La cérémonie d’investiture du Pr Issa Sall, Sg du Parti de l’Unité et du Rassemblement (Pur), officiellement prévue le samedi 1e décembre dernier sur la Vdn, a été reportée in extremis ! Ce alors que les militants avaient déjà fini de battre le rappel des troupes pour une mobilisation exceptionnelle. Aux origines du report, une crise de leadership entre le responsable politique, l’éminent universitaire Pr Issa Sall, et l’influent guide moral Serigne Moustapha Sy du mouvement Moustarchidine Wal Moustarchidates. Jusque tard dans la nuit de vendredi, le Pr Issa Sall s’obstinait à vouloir organiser la cérémonie d’investiture prévue le lendemain. Et ce, malgré les nombreux messages « Sms » et « Whatsapp » invitant les talibés Moustarchidines Wal Moustarchidates à boycotter la cérémonie d’investiture du Pr Issa Sall qualifié de « candidat autoproclamé ». Qui était à l’origine de ces messages aux allures d’un sabotage ? Le président Serigne Moustapha Sy tire-t-il les ficelles du démon, histoire d’imposer son autorité politique sur le Pur et son secrétaire général Issa Sall ? Mystère et boule de gomme !
Par contre, un responsable du mouvement Moustarchidine Wal Moustarchidates et très proche de Serigne Moustapha Sy nous a confié que « Serigne Bi » ne peut nullement présider un congrès dont il n’a pas été officiellement informé de la date. « C’est dans les colonnes de votre journal « Le Témoin » que Serigne Moustapha Sy a été informé de la tenue du congrès » tente de justifier notre interlocuteur. Toujours est-il qu’à travers un entretien exclusif accordé au « Témoin » (voir notre édition de vendredi), le Pr El Hadj Issa Sall n’a cessé de marteler qu’il reste et demeure le candidat du Pur pour l’élection présidentielle de 2019. « Je le répète, le candidat est El Hadj Issa Sall. Et ce même El Hadj Issa Sall sera investi demain, samedi 1er décembre 2019, inchallah » avait-il précisé.
A la question du « Témoin » de savoir ce que dirait Pr Issa Sall à ceux qui ont du mal à distinguer le mouvement islamique Moustarchidines du parti politique Pur ? Voici ce qu’il avait dit : « Ces gens-là, je leur répondrai ceci : Le mouvement Moustarchidine est un mouvement religieux tandis que le Pur est un parti politique et donc ne peut être d’aucune obédience qu’elle soit éthique, religieuse ou régionale. Ceux qui entretiennent la confusion le font soit sciemment ou des fois par ignorance de notre loi fondamentale » avait-il déclaré, histoire de faire la part des choses. Pensait il pouvoir convaincre les talibés Tidianes de voter pour lui ? Réponse : « Le Pur ne cherche pas à convaincre les Tidianes, mais les citoyens sénégalais de tout bord et de toute obédience. Il ne cherche pas aussi à se positionner dans une ville déterminée qu’elle soit Tivaouane ou une autre. Nous allons battre campagne dans tout le pays et essayer d’engranger le maximum de voix » confiait le secrétaire général du Pur au « Témoin ».
Mobilisation intacte autour du Pr Issa Sall
Qu’on l’aime ou pas, Pr Issa Sall semble faire l’unanimité au sein de ce parti. A tout le moins, de larges franges du Pur le soutiennent. Car tous les observateurs politiques avertis s’accordent à reconnaitre qu’il incarne toutes les qualités humaines, politiques et professionnelles pour être le bon candidat du Pur. A l’analyse de l’entretien du vendredi, Pr El Hadji Issa Sall incarne le profil d’une personnalité charismatique et pragmatique capable de rassembler des électeurs issus de toutes les franges de la population autour des idées de son parti. Il est vrai que le Sénégal est pays à majorité musulmane. Mais il est loin d’être un pays islamique où les idéologiques confrériques peuvent convaincre les Sénégalais dans leurs choix politiques. Et surtout quand il s’agit d’une élection présidentielle où se jouera une bonne partie du destin de l’unité nationale et cohésion sociale. La preuve par l’engouement et la mobilisation autour de l’investiture du Pr Issa Sall malgré le report. Car la plupart des militants et responsables du Pur interrogés disent qu’ils sont plus que jamais déterminés et mobilisés pour l’investiture du Pr Issa Sall et son élection à la magistrature suprême. Apparemment, Serigne Moustapha Sy ne voit pas les choses de cet œil…
«ALPHA CONDE N’AIME PAS PARTICIPER A DES ELECTIONS OU JE SUIS CANDIDAT. NOTRE PARTI REPRESENTE UN CAUCHEMAR POUR LUI !»
Hier, l’opposant guinéen et chef de parti de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg), Cellou Dalein Diallo, a descendu en flammes le président Alpha Condé qu’il considère comme un « dictateur en voie de destruction de la Guinée Conakry ». A l’en croire, il représente un cauchemar pour le chef de l’Etat guinéen
C’est un Cellou Dalein tout en sourire qui a été accueilli par des milliers de Guinéens résidant à Dakar. Le théâtre Daniel Sorano était trop exigu pour contenir la marée humaine venue pour écouter le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg). L’avenue de la République était noire de monde dès les premières heures de l’après-midi d’hier. A son arrivée comme à sa sortie de la mythique salle de Sorano, l’ancien Premier ministre guinéen a été ovationné par ses partisans venus particulièrement nombreux de tous les coins du Sénégal.
Dans son discours interrompu par des salves d’applaudissements et à l’intérieur d’une salle pleine comme un œuf et où régnait donc une chaleur d’étuve, Cellou Dalein Diallo a évoqué son regret de voir les autorités guinéennes faire pression sur celles du Sénégal afin qu’il ne puisse disposer d’une salle plus grande que celle de Sorano. Il faut dire que le meeting d’hier était initialement prévu à la place de la Nation (ex-Obélisque). C’est la veille qu’il a été décidé de le transférer à Sorano qui a une capacité d’accueil de 1500 places seulement. « La capacité de mobilisation des militants et militantes à Dakar n’a pas été souvent testée. Parce qu’effectivement, je viens très souvent à Dakar mais on n’a pas fait de meeting ni de réception. Mais, aujourd’hui, voilà que vous vous êtes massivement mobilisés et je sais que si on avait reçu l’autorisation d’organiser notre meeting là où on l’avait souhaité, c’est sûr qu’on aurait eu au moins dix mille à vingt mille personnes. Je sais que vous avez toujours souhaité me rencontrer pour échanger et me montrer combien vous êtes engagés à la lutte d’une Guinée juste, démocratique et prospère », a déclaré le leader de l’opposition guinéenne devant des militants surexcités qui scandaient son nom. « Cellou » n’a pas manqué d’exprimer sa déception par rapport à la dictature instaurée, selon lui, parle régime en place dans son pays. « Beaucoup d’entre vous avaient, comme moi , espéré en 2010 que Alpha Condé, qui s’était emparé du pouvoir, pourrait favoriser l’instauration d’une démocratie apaisée, d’un Etat de droit qui aurait veillé sur le respect des droits humains et des libertés fondamentales des Guinéens. Mais, croyez-moi, vous n’êtes pas les seuls à être déçus. Beaucoup de gens, dont certains étaient des amis proches de Alpha Condé, sont aujourd’hui déçus de sa gouvernance. Parce qu’il ne s’est pas limité à voler les élections, il a en constance violé les droits humains en faisant reculer la démocratie dans notre pays », a soutenu le leader de l’Ufdg.
Pis, à l’en croire, le président Condé continue de diviser les Guinéens en ethnies au lieu de se concentrer au développement du pays et consolider l’unité de la nation. « Il est en train de nous diviser. Nous devons tout faire pour faire partir Alpha Condé du pouvoir le plutôt possible avant qu’il ne finisse pas de détruire la Guinée. Parce que la Guinée, c’est d’abord la nation, c’est la République et toutes ces femmes et ces hommes unis autour des valeurs essentielles qui ont fait ce territoire depuis1897 et qui s’identifient à la Guinée dans sa délimitation actuelle. Alors que lui, il veut créer une autre Guinée maritime à part, un Fouta à part, une Forêt à part. Nous n’allons pas continuer à l’accompagner dans cette entreprise machiavélique, il faut qu’on refuse », a harangué le vice-président de l’Internationale libérale face à ses militants.
Poursuivant, il confie : « Je l’ai dit et l’ai répété à plusieurs reprises, personne n’a demandé à être guinéen, c’est une volonté divine qui a fait que les Malinkés, les Mandingues, les Peuls, les Kissi, les Soussou et les autres se sont retrouvés à l’intérieur de cette Guinée. Nous acceptons cette volonté de Dieu. Chaque Guinéen doit considérer l’autre comme un frère ».
Selon Cellou Dallein Diallo, son principal adversaire a fait régresser la démocratie en Guinée « car, il n’organise jamais les élections à bonne date et lorsqu’il le fait, c’est pour les faire avec des fraudes massives ». Pour illustrer son propos, il rappelle que « les élections locales devaient être organisées en 2011, Alpha a systématiquement refusé. Il a fallu deux ans et demi avec des manifestations réprimées dans le sang et grâce à la pression internationale et les Nations unies pour qu’il accepte enfin d’organiser ces élections. Son problème, c’est qu’il n’aime pas participer à des élections où il y a Cellou Dalein. C’est un cauchemar pour lui d’aller aux élections avec l’Union des forces démocratiques de Guinée. Il ne les organise pas pour ne pas se faire humilier », a conclu l’opposant guinéen le plus populaire et dont le parti avait largement gagné l’élection présidentielle à Dakar où vit une forte communauté de Peulhs originaires comme lui du Fouta Djallon.
«IL N’Y A PAS LIEU D’AVOIR DES DOUTES SUR LA FIABILITE DU SCRUTIN»
A moins de trois mois de l’élection présidentielle, la commission électorale nationale autonome (cena) est montée au créneau pour apporter la réplique à ceux qui l’accusent d’être à la solde du pouvoir. C’était samedi dernier à l’occasion d’un atelier de renforcement des capacités des membres des 45 commissions électorales départementales (ceda).
Aphone depuis un certain temps, la Commission électorale nationale autonome (Cena) est sortie de son mutisme pour répondre à ses détracteurs qui l’accusent de rouler pour le régime de Macky Sall. En marge de l’atelier de deux jours dans le but de renforcer les capacités des membres des 45 Commissions électorales départementales (Ceda), elle a mis à profit cette occasion pour apporter la réplique à ses détracteurs.
A ce propos, le président de la Cena, Doudou Ndir s’est voulu rassurant sur la fiabilité et la transparence des opérations de vote. «Le scrutin présidentiel du 24 février 2019 va se dérouler dans la transparence», a certifié M . Ndir, estimant «qu’il n’y a pas lieu d’avoir des doutes sur les conditions de fiabilité et de transparence du scrutin présidentiel». «La mauvaise expérience des législatives du 30 juillet 2017 nous a permis entre autres de tirer deux leçons principales, notamment avec la mise en place d’un cadre de concertation qui regroupe une majeure partie des acteurs politiques et l’audit du fichier électoral avec des experts internationaux qui ont conclu qu’il est sûr à 98% », a fait savoir le président de la Cena.
S’agissant de la polémique autour du fichier et du processus électoral, M. Ndir estime qu’il y a un minimum de confiance qui doit exister entre les acteurs politiques. Car, pense-t-il, «pour autant cette revendication est un droit pour l’opposition, pour autant aussi les pouvoirs publics ont l’obligation d’organiser cette consultation».
En outre, le président de la Cena a insisté sur l’indépendance de l’institution qu’il dirige. Il rappelle ainsi à l’opinion que les membres de la Cena sont nommés par le président de la République, non sans préciser que ce dernier ne peut pas les destituer en cours de mandat (6 ans renouvelables par tiers tous les trois ans). Selon lui, cette disposition permet aux membres de l’institution d’assumer pleinement leur indépendance vis-à-vis même du président de la République qui les a nommés.
ATEPA INVITE LES MILITANTS DE BALDE A REJOINDRE SON MOUVEMENT «SENEGAL REK»
L’architecte et candidat à la candidature à la présidentielle, Pierre Goudiaby Atépa saute sur la frustration des militants de Abdoulaye Baldé à la suite de son ralliement au Président Macky Sall pour les inviter à rejoindre son mouvement «Sénégal Rek» pour rebâtir le Sénégal sur la base des valeurs fondatrices. Dans une lettre ouverte adressée au militant de base de l’Ucs, il dira que le ralliement de Baldé a permis de démasquer les candidats de saison.
Le président du mouvement «Sénégal Rek», Pierre Goudiaby Atepa compatit à la frustration des militants de Abdoulaye Baldé qui a brusquement renoncé à ses ambitions présidentielles pour rejoindre le Président Macky Sall. Dans une lettre ouverte, l’architecte et candidat à la candidature à la présidentielle invite les militants de l’Union centriste du Sénégal(Ucs) qui sont habités par la déception à rejoindre le mouvement «Sénégal Rek» pour une refondation de la République. «Je comprends ton état émotionnel suite au ralliement de M. Abdoulaye Baldé, avec armes et bagages à la candidature du Président sortant. Tu es autant dérouté, choqué que stupéfait. Celui que tu considérais comme ton champion, qui allait inculquer les vertus de la Gouvernance vertueuse, a décidé de voler au ras des pâquerettes pour se mettre à l’abri», écrit-il au militant de base de l’Ucs.
L’acte du maire de Ziguinchor est quelque part salutaire aux yeux du président du mouvement Sénégal Rek puisqu’il a permis de «démasquer les candidats de saison et de séparer la bonne graine de l’ivraie.» Pour eux, le leader politique n’est pas un personnage ondoyant, une girouette anticipant la direction du vent pour tourner. C’est plutôt, dit-il, celui qui place l’intérêt général au-delà des gains passagers. «Un leader œuvre pour ses raisons de vivre plutôt que de se laisser guider par ses moyens de vivre. Il indique la voie au peuple et montre le chemin par son comportement modèle. Il pense à la prochaine génération et non à la prochaine élection. Il est homme d’Etat et non politicien à la recherche de prairies généreuses pour brouter ou de havre de protection de turpitudes inavouables», rappelle M. Goudiaby au militant de Abdoulaye Baldé.
L’architecte est ulcéré par la transhumance de l’édile de Ziguinchor. «Le geste de M. Baldé va à rebrousse poil des vertus d’intégrité, de parole donnée, d’honnêteté, de droiture et de sérieux qui sont une règle de vie et une marque de fabrique sur le sol qui l’a vu naître. Ce qu’il a fait est à l’opposé de l’éthique et est le contraire de la morale tout court. Il n’a pas été à la hauteur de tous ceux qui, comme toi, ont placé leurs espérances en lui pour participer à l’avènement d’un véritable changement dans nos pratiques politiques», se désole M.Goudiaby qui pense que cette mutation presque génétique doit avoir un frein ici et maintenant. «Viens nous rejoindre pour contribuer à changer ton destin, à assouvir tes ambitions, à réaliser tes rêves…»
Le candidat à la candidature du mouvement «Sénégal Rek» se dit réconforté par la transhumance de Abdoulaye Baldé, dans sa détermination de faire la politique autrement. «Sa (Ndlr: Baldé) nouvelle posture me conduit à t’inviter à rejoindre le mouvement «Sénégal Rek» ensemble pour une refondation pour servir de plateforme à ma candidature à l’élection présidentielle de février 2019. Je l’ai fait avec la conviction que c’est ensemble et rien qu’ensemble que nous vaincrons les adversités, la peur des lendemains sans perspectives. C’est ce qui m’a décidé à me lancer dans cette rude bataille», confié Atepa qui tend la main aux partisans du maire de Ziguinchor. «Viens nous rejoindre et conforter mon engagement en réponse à l’appel de nos compatriotes du dedans et du dehors. Viens nous rejoindre pour rebâtir le Sénégal sur la base des valeurs fondatrices que nous ont léguées les preux chevaliers qui ont construit notre barque commune qui ne devrait jamais chavirer. Viens nous rejoindre pour contribuer à changer ton destin, à assouvir tes ambitions, à réaliser tes rêves, à combler tes attentes et à ne pas laisser l’avenir de notre nation aux mains inexpertes des seuls politiciens, ces braqueurs des temps modernes, (…).Viens avec ta famille, tes voisins, tes amis et avec tous les patriotes pour que nous rendions au Sénégal ce que nous lui devons», appelle Pierre Goudiaby Atépa.