La Faculté de médecine, de pharmacie et d’odonto a organisé, samedi, sa première conférence internationale conjointe sur le potentiel de l’ethnopharmacologie et de la médecine traditionnelle. Cette conférence a pour but de voir l’aspect moderne de la médecine traditionnelle.
L’Afrique en général et le Sénégal en particulier dispose de beaucoup de plantes qui peuvent être utilisées pour la médecine, mais aussi pour la fabrication des médicaments. Hélas, nous constatons que les Africains préfèrent les produits industriels. Pendant ce temps, les Européens viennent chercher nos plantes pour les transformer en médicaments et nous les revendre. C’est pour remédier à cette situation que la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odonto a organisé sa première conférence internationale sur la médecine traditionnelle. Cependant, l’enseignant-chercheur, Pr Emmanuel Basséne est revenu sur la surprotection des brevets qui renchérissent le prix des médicaments. Il trouve que défendre la voie des brevets, c’est une énorme perte de temps si cela se fait au détriment de la production.
Pour lui, la solution est d’aider celui qui invente à produire pour le marché. «Il y’a énormément de brevets, pour ne pas dire 89% de brevets qui dorment que les gens protègent et qui ne peuvent pas produire, ils privent l’humanité et leurs pays de produits. C’est une grosse perte de temps et qui est fait sciemment pour que les Africains ne produisent rien», regrette-t-il. «L’Etat les aide à protéger leurs brevets, mais pour quelques temps. Mettons l’accent sur la production, il y’a une limite à la protection parce que l’on ne peut pas nuire à la santé des gens sous prétexte que l’on a inventé quelque chose», dit Pr Basséne. En outre, il est revenu sur l’utilité des plantes dans l’alimentation. Pour l’enseignant-chercheur, l’accent est mis sur la neutracitique, c’est-à-dire ce que l’on peut tirer des plantes. On peut l’incorporer dans l’alimentation courante, permettant de pallier les carences qui sont dues à une consommation de produits industriels trop cuits ou conservés trop longtemps. «Il se trouve que nous sommes de plus en plus urbanisés et que nous ne consommons plus ce qui était notre alimentation auparavant. On ne mange plus le couscous traditionnel et autres, nous préférons aller dans les fast-foods. Pourtant, nos propres plats peuvent apportés les vitamines nécessaires», prône-t-il.
Pour cela, il invite le gouvernement à mettre en place les moyens pour que les chercheurs puissent exploiter le potentiel que leur offre la nature. «l’Europe est en train d’importer nos produits sans que nous puissions avoir un réel contrôle là dessus. En Europe, l’alimentation industrielle pose problème et ils sont en train de voir comment trouver une autre voie, nous ne devons pas être pris de court», soutient-il. Par la même occasion, il a expliqué les vertus de certaines plantes. «La première plante que l’on peut utiliser au Sénégal est le «nebeday». Il y’a les écorces des plantes, les fruits de saison qui ont beaucoup de vitamines. Il y’a les plantes comme le «soumpe» que l’on banalise, alors qu’il est plein de vertu, il y’a aussi le quinquéliba qui est très recherché par les Européens puisqu’il lutte contre le diabète, l’hypertension. Il y’a aussi le pain de singe qui est un aliment d’avenir», souligne Pr Basséne.
4 MILLIONS DE PERSONNES ALIMENTEES EN EAU POTABLE A PARTIR DE JUIN
Les travaux de réalisation du projet Keur Momar Sarr 3 (kMS/3) sont dans une phase très active, avec une mise en service prévue au mois de juin prochain. le constat a été fait, ce weekend, par la délégation de la Banque Islamique de Développement (BID), venue s’enquérir de l’état d’avancement du projet. D’une capacité de production de 200 millions de litres/j, avec 1.140 km de réseau de distribution, KMS/3 permettra d’alimenter en eau potable 4 millions de personnes, notamment dans l’axe Thiès Petite côte-Dakar, qui concentre 80% des besoins en eau.
L’objectif de la mise en œuvre de la troisième usine de Keur Momar Sarr (KMS 3) est de sécuriser l’alimentation en eau de la région de Dakar en eau potable. D’une capacité de 200.000 m3/jour soit 200 millions de litres d’eau par jour, avec un réseau de distribution de 1.140 km et sa conduite de 216 km, le projet permettra à terme d’alimenter en permanence 4 millions de Sénégalais soit 85.000 ménages, notamment sur l’axe Thiès-Petite Côte-Dakar, qui concentre 80% des besoins en eau du pays. C’est ainsi le projet le plus important, en matière d’hydraulique urbaine, depuis notre indépendance.
Lancés le 18 décembre 2017 par le Président Macky Sall, les travaux sont dans une phase avancée et la mise en service devrait intervenir dans le courant du mois de juin 2019. Un des partenaires privilégié du projet, en l’occurrence la Banque Islamique de Développement (BID), le plus gros financier du projet KMS/3 avec une enveloppe de 87 milliards de CFA , soit environ 35% du coût global, accompagné de Charles Fall, Directeur Général de la Société Nationale des eaux du Sénégal(Sones) a mené, ce weekend, une mission de supervision, pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux, depuis la zone du pôle jusqu’à Mékhé.
Selon Pape Abdoulaye Sy du département des infrastructures économiques et sociales de la Banque Islamique de Développement (BID) basée à Djeddah, responsable du secteur développement et service urbain, le constat est que les travaux sont en cours et se déroulent de manière satisfaisante et d’ici la fin du mois de juin 2019, l’essentiel sera finalisé en ce qui concerne, notamment la pose des conduites, les essais, etc. C’est dire dit-il, que tout est en bonne voie et il est à noter la qualité des travaux qui est très bonne facture. Il s’y ajoute l’aspect sécuritaire car il s’agit d’ouvrages stratégiques et il est impératif de veiller à la sécurité. Il a également souligné la bonne coordination entre le projet du Train Express Régional (TER) qui passe dans la zone de l’aéroport, l’autoroute à péage et le projet KMS/3. Charles Fall, Directeur Général de la Société Nationale des Eaux du Sénégal (SONES) affirme que les partenaires de la BID ont également formulé des recommandations, qui sont intégrées dans la partie distribution.
En effet, il n’y aura pas moins de 1.140 km de réseau de distribution, pour permettre à 4 millions de personnes dont au moins un million complémentaire d’accéder à l’eau potable. D’après lui, l’objectif de ce projet est d’inverser totalement la tendance de la distribution et que les populations aient de l’eau 24h/24h, en quantité suffisante et en qualité et répondant aux exigences de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
PAR MADIAMBAL DIAGNE
MARÈME SALL, UN ATOUT MAJEUR POUR MACKY
Ils seront nombreux à choisir de voter pour Macky Sall, le 24 février 2019, avec pour principale motivation de pouvoir garder la première dame au Palais - Avec elle, le chef de l'Etat aura pris une bonne avance sur ses challengers
On peut dire que ce fut, le samedi 1er décembre 2018, un très beau congrès d’investiture du candidat Macky Sall à l’élection présidentielle du 24 février 2019. Les symboles étaient nombreux comme la présence aux côtés du candidat Sall, de pas moins de quatre chefs d’Etat étrangers, qui avaient tenu à lui apporter publiquement un soutien et surtout un satisfecit pour leur collaboration, mais aussi l’estime que chacun d’eux porte à son endroit. L’autre symbole fort a été que le président sortant a tenu à organiser son congrès d’investiture dans l’enceinte du Dakar-Arena, qui constitue une réalisation révélatrice de l’ambition que le président Sall nourrit pour son pays. Mais c’est surtout, l’ensemble du site de la ville de Diamniadio qui restera dans les annales de l’histoire. Macky Sall avait fait le pari, à l’aune de son premier mandat présidentiel, d’ériger une ville nouvelle devant accueillir 350 mille habitants. Le projet de Diamniadio ville-nouvelle avait été chahuté, tourné en dérision. Moins de cinq ans après l’entame des travaux d’édification de la nouvelle ville, plus personne ne peut nier que Diamniadio ville-nouvelle devient une réalité avec son centre de conférences internationales, ses hôtels, ses sphères ministérielles, ses infrastructures sportives et sociales, ses habitations, son université et ses espaces de services et aménagements industriels.
Si Macky Sall avait voulu montrer ce qu’il a bien pu faire durant son premier mandat, il en a donné plein la vue. «Les opposants du président Sall devraient être énervés de passer par Diamniadio», disait un observateur. Peut-être et le cas échéant, ils ne devront plus sortir car, partout à travers le Sénégal, les réalisations portant la signature du Président Sall sont visibles, tangibles. On a pu lui reprocher l’agenda frénétique de ses sorties pour inaugurer telle ou telle infrastructure ? Justement, c’est parce qu’il y a des choses à inaugurer ! Qui a jamais vu inaugurer des réalisations fantômes ? Le Président Sall se plaît à le dire, «depuis 2012, le Plan Sénégal émergent (Pse) a permis de réaliser des performances exceptionnelles». Ce sont des performances dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage, mais aussi, le Président Sall a gommé «les retards critiques dans les domaines des infrastructures». Le Sénégal est devenu un «vaste réseau interconnecté de ponts, de routes, d’autoroutes, de pistes de production». Des projets générateurs d’emplois ont été engagés. Le Président Sall a exhibé, comme un trophée acquis de haute lutte, une infrastructure qui, à elle seule, suffirait à rendre élogieux son bilan, à savoir le pont sur le fleuve Gambie. Il a qualifié l’infrastructure de «trait d’union entre le Sénégal et la Gambie». Tous les prédécesseurs du Président Sall s’y étaient essayés en vain. Macky Sall a eu l’aura, la vaine, l’entregent, le tact et le sens de l’opportunité nécessaires pour arriver à relier la région naturelle de Casamance au reste du Sénégal, grâce à un pont qui enjambe la barrière que constituait le fleuve Gambie. Le Président Sall voudrait rééditer ce coup de génie, cette fois-ci, du côté de la frontière avec la Mauritanie. Il a engagé son homologue mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, à poser la première pierre d’un pont reliant les deux Rosso, de part et d’autre du fleuve Sénégal.
C’est dire que le bilan parle pour le Président Sall. Il a aussi dit son ambition de parachever les actions déjà entreprises mais surtout, il a indiqué vouloir fonder son action, pour les cinq prochaines années, si les Sénégalais lui renouvellent leur confiance au soir du 24 février 2019, autour de quelques axes de gouvernance, notamment autour d’initiatives au profit de la jeunesse, des initiatives dans le domaine de l’économie sociale et solidaire, de l’économie numérique inclusive, de la transition agro-écologique et de l’industrialisation. Le Président Sall voudrait supprimer les bidonvilles, avec un programme «Zéro Bidonville» et travailler dans le domaine de la gestion de l’environnement avec un autre programme «Zéro déchet».
Marème Faye Sall, un bonus électoral
La première dame, Marème Faye Sall, a fait au congrès d’investiture une entrée triomphale. Bras-dessus bras-dessous, le couple présidentiel a marché sur une longue distance pour saluer les foules de militants amassés sur les bords de la route qui conduisait au Dakar-Arena. C’était l’apothéose à leur entrée dans l’enceinte. Une belle mise en scène avait été organisée pour permettre à Macky Sall et à son épouse de marcher sur une sorte de ponton, aménagé pour faire le tour de la salle et saluer les militants. On a pu observer que les gestes étaient quelque peu empruntés, mais le couple présidentiel a fait un tabac. Mme Sall, manifestement surprise par la chaleur de l’accueil, a montré des signes d’émotion, surtout que les militants et militantes l’apostrophaient directement pour lui témoigner de leur sympathie. A la fin de la cérémonie, tout le monde s’était rué vers elle pour l’encourager. Marème Faye Sall s’est fait incontestablement adouber par le monde de militants et sympathisants. Enfin, elle se fait accepter. Ils étaient nombreux à se montrer particulièrement injustes avec la première dame, en lui prêtant plus que de raison, mais Marème Faye Sall a su rester ancrée sur ses principes, son mode de vie et surtout a continué à faire preuve d’ouverture, et d’œcuménisme. Les attaques dirigées contre la première dame apparaissent tellement injustes et parfois abjectes, qu’on ne pouvait s’empêcher d’élever la voix. Nous relevions, dans une chronique, en date du 10 octobre 2016, intitulée : «Elle devrait s’appeler Mar(tine) Fay(ard) Sall» que «dès l’accession du président Macky Sall au pouvoir, son épouse avait été particulièrement prise en grippe. La première dame ne semblait pas comprendre ce qui lui arrivait. On lui reprochait tout. Comme par exemple son port vestimentaire, sa coiffure, son maquillage, la façon de se tenir aux côtés de son mari, sa spontanéité naturelle, son sourire débonnaire, son penchant à fréquenter tout le monde, le sac à main qu’elle porte qui, un jour peut paraître bas de gamme et un autre jour peut être vu comme trop cher».
Faye Sall a continué son bonhomme de chemin en multipliant les gestes et actions de bienfaisance. Elle se montrait aimable, sociable et s’investissait exclusivement à aider les couches sociales les plus défavorisées. Elle a distribué des vivres, des petits matériels domestiques, construit des latrines, soigné des personnes âgées et soulagé des nécessiteux. Elle a su se mettre à la hauteur des populations qu’elle se proposait d’aider, on dira même de «servir». Inébranlable et stoïque, elle continua à aller vers les gens et leur apporter secours et surtout une attention qui surprenait toujours. Marème Faye Sall a fini par gagner les cœurs de ses compatriotes. Les attaques devenaient moins virulentes sur les réseaux sociaux et finalement, Marème Faye Sall suscitera une sympathie qui ne laissera plus à ses pourfendeurs des espaces pour la flétrir.
Dans le même temps, la première dame s’évertuera à rester sur le front pour travailler à raffermir les relations entre son époux et les autres acteurs politiques. Les interventions discrètes de la première dame ont permis incontestablement de restaurer des relations distendues ou de rapprocher des positions qui pouvaient être considérées comme éloignées à jamais. Le président Sall lui dédie son livre «Le Sénégal au cœur», écrivant : «A Marème, mon épouse, en reconnaissance de sa fidélité, de sa constance et de son combat, pour dire sa part inestimable dans mon parcours.» Plus loin, narrant les péripéties de sa rupture avec le président Abdoulaye Wade, le président Macky Sall souligne notamment : «Dans cette épreuve au cours de laquelle on a cherché à me traîner dans la boue, j’ai eu une alliée de taille en la personne de ma femme Marème.»
Marème Faye Sall a sans doute été à sa place et dans son rôle pour avoir porté son époux à conquérir le pouvoir. Mais assurément, elle continue de participer à consolider celui-ci et surtout à lui donner un visage assez social. «J’ai la chance d’avoir une épouse admirable, dévouée, et dotée d’un sens extrêmement aigu des réalités et des situations», souligne Macky Sall. Ils seront nombreux à choisir de voter pour Macky Sall, le 24 février 2019, avec pour principale motivation de pouvoir garder la Première dame au Palais présidentiel du Sénégal. Marème Faye Sall aura incontestablement beaucoup contribué à la victoire de Macky Sall. On peut même dire qu’elle se révèle être son premier agent électoral. El Hadji Mansour Mbaye, qui a eu la chance d’avoir connu toutes les premières dames du Sénégal indépendant, a fait rire le public du congrès d’investiture en enjoignant le candidat Macky Sall de choisir son épouse comme «Directrice de campagne». C’est juste une boutade mais avec Marème Faye Sall, Macky Sall aura pris une bonne avance sur ses challengers à la prochaine élection présidentielle.
Le Sénégal est réputé pour son efficacité dans la réponse au Vih/Sida. Par des interventions ciblées, il a réussi à contrôler et à baisser la prévalence au niveau national, dans les régions du Sud où on avait noté un fort taux de prévalence et dans certains groupes clés comme les professionnelles du sexe. Malgré ces efforts, le taux de dépistage des personnes vivant avec le Vih/Sida reste relativement en deçà des objectifs fixés.
«Connais ton statut !» : Ce thème est une interpellation et aussi une injonction faite aux populations, surtout les plus vulnérables au Vih/Sida, pour faire le dépistage. La cérémonie de lancement du 30ème anniversaire de la célébration de la Journée mondiale de l’infection à Vih a mis l’accent sur l’importance du dépistage dans la lutte contre le Sida. Cet appel est important dans la mesure où le Sénégal a pris des engagements au niveau international. Et notre pays est à la veille de l’année 2020, date butoir pour l’atteinte des 3 «90». Et malgré les efforts fournis par la réponse, les indicateurs sont encore loin de traduire l’atteinte des résultats escomptés. Concernant le premier 90, c’est-à-dire dépister 90% des personnes vivant avec le Vih (Pvvih), Dr Safiétou Thiam, directrice exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls), note que «29% des personnes vivant avec le Vih ne connaissent pas encore leur statut dans notre pays». Or, cet indicateur est la porte d’entrée pour arriver aux objectifs des deux autres «90», c’est-à-dire mettre 90% des Pvvhi dépistées sous traitement et les maintenir sous Arv jusqu’à la suppression totale de la charge virale.
Face aux défis de l’atteinte de ces trois 90, le Cnls, avec ses partenariats, multiplient les stratégies. D’ailleurs, le directeur technique de l’Alliance nationale des communautés pour la santé (Ancs), Massogui Thiandoum, annonce que l’offre de dépistage a été élargie pour toucher le maximum de Pvvhi. L’Ancs expérimente le test rapide de dépistage, l’auto-test de dépistage et la démédicalisation. Elle consiste à autoriser le personnel non-médical, mais «rigoureusement» formé, à effectuer certains actes biomédicaux simples tels que le dépistage rapide du Vih, l’administration du traitement post-exposition ou encore la dispensation du traitement anti-Vih aux patients diagnostiqués les plus stables.
Par rapport au traitement des Pvvih, le Sénégal est aussi en retard sur les objectifs fixés. Puisque 76% seulement des Pvvih sont mis sous traitement alors qu’il faut 90% en 2020. Des efforts devront être faits également pour la suppression de la charge virale, car sur les 23 mille 204 Pvvih mises sous traitement, seules 7 975 ont une charge virale indétectable. Et de l’avis de Massogui Thiandoum, l’espoir est encore permis, car de manière générale la prévalence du Vih a beaucoup baissé dernièrement au niveau de la population générale et même dans les régions du Sud où les taux avaient dépassé 1%. Chez les groupes vulnérables également, la tendance est à la baisse. Pour les professionnelles du sexe, le taux de prévalence est passé de 18,5% en 2010 à 6,6% en 2018. Par contre, rappelle Dr Safiétou Thiam, chez les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes, le taux de prévalence a augmenté, allant de 21% en 2010 à 27% en 2018.
Le président du Réseau des personnes vivant avec le Vih, Siré Lô, pour qui cette journée est une tribune pour faire le plaidoyer, a interpellé la directrice et les autorités sanitaires sur la disponibilité des antirétroviraux. Il accuse les procédures de marchés qu’il juge assez contraignantes et qui ne sont pas en faveur de la disponibilité des Arv. Le président de Réseau des Pvvih a également indexé le nouveau financement mondial qui, d’après lui, a fini de plonger la vie associative des Pvvih dans un sommeil profond. Il estime que les Pvvih ont besoin d’un suivi médical certes pour contrôler leur maladie, mais également d’un accompagnement «psycho-social et nutritionnel». «On ne fait plus de thérapie de groupe», regrette-t-il à cause du manque de financements. Et pourtant, note-t-il, ces activités étaient d’une importance capitale pour notre équilibre.
LE SAES DENONCE UN SABOTAGE CONTINU DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
UNIVERSITES Non-respect des engagements, menace de fermeture des restaurants universitaires
Le non-respect des engagements du gouvernement avec le Saes et la fermeture des restaurants universitaires sont un «sabotage continu de l’enseignement supérieur par le ministère de l’Economie, des finances et du plan». C’est la lecture faite par le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur de la situation tendue dans les campus universitaires. Dans une déclaration, les camarades de Malick Ndiaye tiennent le gouvernement pour responsable des perturbations qui peuvent en découler.
L’année universitaire qui vient de démarrer risque d’être agitée. Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) a dans un document averti sur les «risques de perturbation dans le fonctionnement des universités suite aux actes et mesures pris par le ministère de l’Economie, des finances et du plan». Dans son document, le Saes dénonce «le non-respect du protocole d’accord» qu’il a signé avec le gouvernement le 15 mars 2018. Le bureau national dudit syndicat accuse le Trésor public «de ne pas respecter les engagements du gouvernement dans le protocole d’accord avec le Saes sur la retraite et notamment sur le fonds de solidarité, malgré les cotisations versées par les universités publiques depuis juillet 2018».
Les camarades de Malick Ndiaye, qui qualifient cet acte de «sabotage continu de l’enseignement supérieur par le ministère de l’Economie, des finances et du plan», tiennent le gouvernement pour responsable des perturbations de l’espace universitaire qui découleront «du sabordage de ce protocole d’accord». Se prononçant sur la situation dans les campus universitaires avec la fermeture ou la menace de fermeture de certains restaurants, le Saes soutient que «le gouvernement du Sénégal ne semble pas avoir appris des leçons de ces dernières années qui ont conduit à des dérapages inutiles». Le Saes tient la Primature, le Mefp et le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation pour responsables de cette situation. Dans son document, il déclare que le ministère de l’Enseignement supérieur «n’a pas fait preuve d’anticipation et aurait dû, en accord avec les directeurs des Centres des œuvres universitaires, les repreneurs des restaurants universitaires et le ministère de l’Economie, analyser la situation financière et s’accorder sur les modalités pratiques de paiement avant la rentrée universitaire».
Le Saes accuse par ailleurs le ministère de l’Economie, des finances et du plan «d’avoir été à l’origine du ras-le-bol des étudiants de l’Ugb en mai 2018 pour cause de non-paiement de bourses d’études, du retard du redémarrage de l’Ugb et de l’Ut cette année pour cause de non-paiement des repreneurs des restaurants universitaires, des manifestations des étudiants orientés dans le privé pour cause de non-paiement de frais de scolarité». D’après les syndicalistes, malgré tout cela, le Mefp «continue de poser des actes qui finiront par anéantir tous les efforts consentis pour un espace universitaire apaisé». La Primature n’est pas aussi exempte de reproches. Pour le Saes, elle «n’a pas organisé de Conseil interministériel préparatif de la rentrée universitaire». Ce qui, selon les syndicalistes, «aurait permis de mettre toutes ces questions à plat et trouver une solution dans le cadre de la solidarité gouvernementale».
LE PRESIDENT DE L’UNAPEES CONDAMNE
FATICK Agression d’un enseignant par un parent d’élève à Nianing
Après Tambacounda, l’Union nationale des parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (Unapees) a installé samedi dernier à Fatick sa 2e coordination départementale. Une rencontre au cours de laquelle le président de ladite structure, Abdoulaye Fané, a condamné l’agression dont a récemment été victime un enseignant de la part d’un parent d’élève.
Le président de l’Union nationale des parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (Unapees) a condamné samedi dernier à Fatick l’agression physique dont a été victime, le 14 novembre dernier, le sieur Djibril Dièye, maître d’arabe à l’école Samba Guèye de Nianing, dans le département de Mbour, de la part d’un certain Boubou Diouf, du reste président de l’Association des parents d’élèves (Ape) de ladite école. «C’est un acte (l’agression dont a été victime l’enseignant) que nous avons réprouvé et j’ai eu personnellement à appeler l’enseignant en question, M. Dièye, pour m’enquérir de son état de santé. Un parent d’élève qui entre dans une classe et se bat avec un enseignant jusqu’à lui casser le bras, je trouve cela inacceptable et je le condamne», a soutenu Abdoulaye Fané.
Selon lui, cet acte prouve que certains parents d’élèves ne connaissent pas suffisamment leurs prérogatives. Et pour que pareil cas ne se reproduise dans notre pays, le président de l’Unapees se dit disposé à organiser prochainement des séances de formation à l’intention des Ape, en vue de permettre aux parents d’élèves de bénéficier d’une meilleure connaissance des textes qui régissent le système éducatif. M. Abdoulaye Fané s’exprimait à l’occasion de l’Assemblée générale constitutive de la coordination départementale de l’Unapees de Fatick. A l’en croire, cette rencontre entre dans le cadre d’une volonté de leur part de mailler l’ensemble du territoire national. «Nous avons envisagé depuis 2015, juste après la création de notre organisation, de faire un maillage à l’échelon national. Nous voulons au niveau de chaque département, voire de chaque commune, mettre en place une coordination des parents d’élèves et d’étudiants», a-t-il fait savoir. Leur objectif, a indiqué M. Fané, est de faire en sorte que les parents d’élèves puissent avoir une assise au niveau local pour porter la voix des communautés et permettre ainsi au mouvement parental de jouer un rôle de veille et d’alerte. Par ailleurs, le président de l’Unapees a émis le vœu de voir un environnement scolaire traduisant davantage d’équité avec, entre autres, la résorption des abris provisoires et la construction de toilettes dans certaines écoles qui en sont dépourvues.
Pour Boubacar Dieng, tout nouveau président de la coordination départementale de l’Unapees de Fatick qui se dit honoré du choix porté sur sa modeste personne, son principal défi reste la massification de leur organisation, mais aussi de contribuer à la pacification de l’espace scolaire dans un contexte où certains syndicats d’enseignants menacent déjà d’aller en grève
SEYDOU DIOUF AFFICHE SON OPTIMISME ET PREVIENT LES LIONNES
CAN HANDBALL Victoire sur le Cameroun et match contre la Tunisie
Le président de la Fédération sénégalaise de Handball (Fshb), le député Seydou Diouf, s’est réjoui de la bonne entame des Lionnes, vainqueurs hier du Cameroun (23-18) en match d’ouverture de la Can 2018 au Congo Brazzaville. «Je pense que c’est une satisfaction. C’est une bonne entame. Une Coupe d’Afrique, il faut bien l’entamer. La victoire, elle a été là depuis le début du match. Parce que le Sénégal a dominé le Cameroun pendant toute la rencontre.
Le Cameroun est une grande équipe mais le Sénégal n’est pas une petite équipe. C’est une équipe qui va à la Can avec de grandes ambitions», a déclaré hier le président de la Fédération de Handball en marge du vote du budget du ministre des Sports à l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, pour sa 2e sortie, le Sénégal joue la Tunisie. Justement pour ce match, le président de la Fédération a tenu à avertir ses Lionnes qui gardent un mauvais souvenir de la Can 2016 où elles ont été disqualifiées suite à une réserve tunisienne sur Doungou Camara. «Ce qui s’est passé à la Can 2016 est derrière nous, on doit positiver ce sentiment de revanche», a-t-il dit. Avant d’ajouter : «Ce sera difficile de ne pas penser à cet incident, mais il faut y penser positivement. Il y a un sentiment de revanche, mais il faut que ça soit transformé en énergie positive. Il faut gagner et préserver cette place dans cette poule», a insisté le président de la Fshb, informant que «la Tunisie est une grande équipe qui viendra à la Can 2018 avec des ambitions». «Nous avons des arguments techniques et physiques pour venir à bout de cette équipe tunisienne même si elles bénéficient d’un jour de repos pour avoir été exemptées lors de la première journée», fait-il remarquer.
Le président de la Fshb s’est enfin félicité du projet de construire une salle de handball à Iba Mar Diop. «Le ministre des Sports a confirmé cette volonté de l’Etat de couvrir le stadium Iba Mar Diop. Cette couverture si elle est faite, elle ne sera seulement pour le Handball mais aussi le Volley-ball, le Basket. Bref, il faut aller vers ce type d’infrastructure pour mutualiser l’ensemble des disciplines sportives», recommande-t-il
TOUSSAINT MANGA ACCUSE NIASSE, AYMEROU GNINGUE RECUSE
Absence des députés du vote du budget à cause de l’investiture de Macky Sall
Au petit matin de ce samedi 1er décembre 2018, l’Assemblée nationale était vide de ses occupants. En effet, les 127 députés de la majorité étaient beaucoup plus occupés à rallier le stade Dakar Arena de Diamniadio pour l’investiture du candidat Macky Sall. Une situation qui a irrité le groupe Liberté et démocratie qui accuse le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, d’avoir volontairement entravé la marche de l’Hémicycle.
«C’est une décision très grave et inacceptable pour une République. Dans le calendrier initial que nous avons, il était mentionné que le ministère de l’Agriculture passe en plénière le samedi 1er décembre à 9h. Suite à la demande du Président Macky Sall qui exige que tous les ministres et députés soient présents à son investiture, le président Moustapha Niasse a pris sur lui-même la décision, de façon unilatérale, d’arrêter tous les travaux prévus pour ce matin à l’Assemblée nationale», a regretté Toussaint Manga, porte-parole du groupe Liberté et démocratie sur la Rfm.
Président du groupe Benno bokk yaakaar, Aymérou Gnin gue, fait savoir que la plénière pour le ministère de l’Agriculture était prévue à 16h afin de permettre aux députés de la majorité d’assister à l’investiture de leur candidat. Le député apériste dénonce l’«exploitation politicienne» de cette situation par le groupe de l’opposition. «Les députés de la majorité ont quitté la cérémonie d’investiture pour arriver à 16h. Mais sur la route, il y a eu des bouchons et finalement nous sommes arrivés à l’Assemblée nationale pour débuter vers 18h. Les deux ministères qui gèrent l’Agri culture et l’Intégration africaine sont passés et tout s’est bien passé», a assuré M. Gningue joint hier.
RONALDINHO À ABIDJAN: DES IVOIRIENS DÉÇUS
L’ancienne gloire du ballon rond, Ronaldinho séjournait à Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, dans le cadre de la promotion de sa fondation. Mais cette visite du prodige ivoirien ne s’est pas passé comme l’espéraient ses fans ivoiriens.
La visite du footballeur brésilien Ronaldo De Assis Moreira dit Ronaldinho Gaúcho a laissé un goût amer à des milliers de ses fans à Abidjan. Samedi, c’est plein d’amertume qu’ils ont quitté l’enceinte du stade Félix Houphouët-Boigny où ils s’attendaient à voir le prodige brésilien les gratifier de ses légendaires figures lors d’un match de gala.
Mais, au bout de quelques heures d’attente, l’espoir s’est estompé. Le match de gala qui a opposé les légendes du football ivoirien à des opérateurs économiques, s’est joué sans l’attaquant brésilien qui n’a pas pointé le nez au stade. Selon la presse ivoirienne, il aurait été pris “d’une indigestion”. Une information que n’a toujours pas confirmé son entourage.
À Abidjan, où il est arrivé dans la soirée de vendredi, Ronaldinho a été reçu par plusieurs personnalités ivoiriennes, notamment le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, le ministre de la Défense Hamed Bakayoko et la Première dame Dominique Ouattara.
Le joueur venait ainsi faire figure d’effigie au profit de la coopération ivoiro-brésilienne, du reste dans les domaines du sport et la santé, et aussi dans l’humanitaire. Selon la primature ivoirienne, le légendaire Brésilien a également établi un partenariat avec le gouvernement ivoirien pour la lutte contre l’hépatite C et pour des activités de formation dans le secteur de la santé.
Son séjour devrait prendre fin ce dimanche 2 décembre.
UNIVERSITÉ: LE SAES DÉCRÈTE DEUX JOURS DE GRÈVE POUR NON RESPECT DES ACCORDS SIGNÉS
Le texte dénonce ‘’le non-respect du protocole d’accord SAES-gouvernement du 15 mars 2018’’.
Le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES) invite ses membres à observer une grève de deux jours, lundi et mardi, pour dénoncer, entre autres, le ‘’non-respect’’ des accords signés avec le gouvernement.
Dans un communiqué transmis à l’APS, le SAES, ‘’après plusieurs alertes depuis le mois de juillet 2018, décrète un mot d’ordre de grève 48H les lundi 03 et mardi 04 décembre 2018’’ et demande à ses différentes coordinations ‘’des Assemblées générales-campus dans la même période’’.
Le texte dénonce ‘’le non-respect du protocole d’accord SAES-gouvernement du 15 mars 2018’’.
‘’Le refus par le Trésor Public de respecter les engagements du Gouvernement dans le protocole d’accord avec le SAES sur la retraite et notamment sur le fonds de solidarité, malgré les cotisations versées par les universités publiques depuis juillet 2018 est la goutte d’eau qui fait déborder le vase’’, lit-on dans le communiqué.
Le SAES qui ‘’condamne ce sabotage continu de l’enseignement supérieur par le ministère de l’Economie et des finances et du plan’’ tient le gouvernement ‘’pour responsable des perturbations de l’espace universitaire qui découleront du sabordage du protocole d’accord conclu avec le SAES en mars 2018’’.
Le syndicat dénonce aussi la ‘’violation de l’autonomie financière’’ des universités publiques avec ‘’’l’application aveugle’’ par le ministère de l’Economie ‘’des clauses d’un fameux programme +SICA-STAR+ conclu avec le FMI’’.
Pour le SAES, il s’agit d’une ‘’violation de l’autonomie financière’’ des universités publiques consacrée par la loi du 06 janvier 2015 relative aux Universités publiques.
Le syndicat dénonce le ‘’refus’’ de l’Agent comptable particulier (ACP) de l’université de Thiès de ’’remettre des documents comptables au Recteur’’.
Il déplore aussi ‘’la situation sociale dans les campus universitaires’’ et estime que ‘’le gouvernement du Sénégal ne semble pas avoir appris des leçons de ces dernières années qui ont conduit à des dérapages inutiles’’.
Le syndicat dit constater ‘’avec regret un véritable recul’’ dans la délivrance des visas pour la France et s’indigne ‘’de la décision des autorités françaises d’augmenter dans des proportions aussi élevées, les frais d’inscription des étudiants africains dans les universités françaises’’. (APS)