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22 septembre 2025
PAR SIDY DIOP
LA DISSONANCE, UNE EXIGENCE EN POLITIQUE
Dans des moments de grandes interrogations comme pendant les campagnes électorales, certains hommes politiques sont si sûrs de leur indispensable présence qu’ils se comparent à de l’or en barre.
Le Blog-notes du jeudi |
Sidy DIop |
Publication 30/11/2018
Une petite histoire pour réviser nos leçons de littérature. Panurge est un personnage de François Rabelais, compagnon de Pantagruel, fils de Gargantua. Pendant leur voyage au « pays des lanternes», Panurge se prit, en mer, de querelle avec le marchand Dindenault. Pour se venger, il lui acheta un de ses moutons, qu'il précipita dans la mer. L'exemple et les bêlements de celui-ci entrainèrent tous ses congénères et le marchand lui-même, qui, s'accrochant au dernier mouton, se noya. La fable des moutons de Panurge est une dénonciation de la bêtise caractérisant parfois l’instinct grégaire des espèces. Elle sert aussi à mettre en évidence l'effet de mode ou la pensée de groupe. Appliquée au contexte politique local, elle incline à la perplexité.
Panurge, dans sa version sénégalisée trône à la tête des partis politique. Il abhorre tous sens critique, prône la démocratie et se maintient de manière autoritaire. Il est inamovible et flatte des valeurs aux antipodes de la raison agissante. Chez nous, l’homme politique s’affiche de manière surprenante. S’il ne vend pas son « joli » minois, il met en avant son sourire « ravageur ». Dans des moments de grandes interrogations comme pendant les campagnes électorales, certains hommes politiques sont si sûrs de leur indispensable présence qu’ils se comparent à de l’or en barre. Dans nos villes et nos villages, l’intérêt général s’efface au profit d’une proximité affective contre-productive. L’engagement politique est mimétique et atavique. Il n’oblige pas à l’exemplarité et à la compétence. L’adhésion à un parti politique se fait rarement sur la base de convictions idéologiques, elle reflète surtout une identification à un homme, à son combat et à ses idéaux. L’AFP est le parti de Moustapha Niasse, l’APR celui de Macky Sall, REWMI la formation de Idrissa Seck, etc.
Les hommes politiques l’ont si bien compris qu’ils ont opté de s’adresser au cœur des militants et la politique s’est « spectacularisé » à une vitesse supersonique chez nous. Les meetings se singularisent plus par le spectacle que par le discours. Concerts, lâchers de ballons, exhibition de rutilants bolides, etc. Tout est fait lors de ces rassemblements pour attirer le maximum de spectateurs. Et que dire des marches (bleue, orange, rose, jaune) ? Un leader haut perché sur son « Hummer », son « 8X8 » ou son « 4x4 », accompagné par une fournée de belles voitures et par une sono de milliers de watts, ça fait chic, ça fait show et ça attire forcément. Les hommes politiques l’ont d’ailleurs si bien compris que la plupart des candidats ont concocté un hymne en leur honneur.
Pour ne pas finir noyés comme les moutons de Panurge, les citoyens devraient pourtant s’imposer plus d’exigence vis-à-vis des leaders politiques. Pascal appliquait à l’homme (en général) une règle restée célèbre. « S’il se vante, je l’abaisse, s’il s’abaisse, je le vante ; et le contredis toujours jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il est un monstre incompréhensible ». N’est-il pas temps, pour le citoyen-électeur, de contredire l’homme politique jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il n’est qu’une donnée temporelle, échangeable et récusable à souhait.
Si. Di.
PAR SIDY DIOP
L’INCOMPETENCE DEMOCRATIQUE
De l’éloge de l’individu il ne faut qu’un petit pas jusqu’à l’éloge de la symétrie. La démocratie, nous assure Breton, ne fonctionne pleinement qu’en situation de symétrie entre les citoyens. Il renvoie ici au modèle grec de la démocratie...
Le Blog-notes du jeudi |
Sidy Diop |
Publication 30/11/2018
La démocratie est une notion « à la page ». Elle est devenue, partout dans le monde, une réalité ou, tout au moins, une forte aspiration populaire. On ne reviendra pas sur les divergences sémantiques ou philosophiques qui, chez nombre de penseurs, ont accompagné l’instauration de cette « manière de vivre ». D’Aristote à Abraham Lincoln (seizième président des Etats-Unis auteur de la formule canonique qui veut que la démocratie soit « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ») à Alexis de Tocqueville, en passant par Polybe et Rousseau, entre autres, la compréhension de cette notion a suscité des oppositions homériques. Notre propos n’est pas d’endosser une définition de la démocratie, mais de nous poser cette question à la suite de Philippe Breton : est-ce que le fait d’être juridiquement citoyen signifie que l’on est compétent pour pratiquer la démocratie ?
Dans un essai* remarquable dont nous recommandons vivement la lecture, Philippe Breton, anthropologue et auteur de nombreux livres sur la communication, s’attèle à la tâche difficile de mettre en exergue ce « décalage entre un idéal [celui de la démocratie] et sa réalisation ». Breton est d’avis, sans hésitation, que le malaise n’est pas issu d’un manque d’adhésion à la démocratie : « Le reproche qu’on peut faire [aux valeurs démocratiques] n’est pas tant d’exister et de promettre, que de ne pas tenir. C’est bien parce que nous y croyons qu’il y a un problème. [Le malaise semble se produire] par frustration plus que par désintérêt ». La démocratie serait donc à repenser comme un système en voie d’amélioration, à mi-chemin entre les rapports archaïques et une démocratie véritablement démocratique. Cette amélioration doit se produire, selon Breton, par un perfectionnement de l’éloquence au sens large du terme, parce que « l’outil pratique de cet idéal politique est bien la parole, la généralisation du parlé démocratique ». Il y aurait, à son avis, un manque de compétences démocratiques qui serait à la base du décalage.
L’auteur arrive au constat que ce manque de compétences se traduit notamment par trois carences particulières :
• la peur de prendre la parole devant un public ;
• un déficit chronique dans la capacité à formuler des arguments et en particulier à défendre une opinion qui n’est pas la sienne ;
• un rapport archaïque à la parole, qui substitue la violence, la manipulation ou la recherche du consensus à la capacité d’argumenter et de débattre de façon pacifique.
Breton encourage alors la maîtrise de « la rhétorique [qui] est le lieu central de l’apprentissage de l’égalité. Elle permet d’incarner la démocratie par la parole ».
Plus loin dans son ouvrage, l’auteur montre que le système démocratique repose de façon immanente sur l’éloge de l’individu comme porteur d’un droit souverain : c’est l’individu, le citoyen, par le biais de son vote, qui exprime en tant qu’individu son accord ou désaccord avec une proposition d’organisation du social. Et même cet acte de base, remplir un bulletin de vote, demande certaines compétences, dont le simple savoir-lire, qui ne sont pas acquises dans maints pays où certaines minorités se voient exclues d’une participation réelle à la démocratie du fait de leur analphabétisme. C’est pourquoi Il place la racine de toute compétence démocratique plutôt dans la capacité de l’individu à se former une opinion, parce que « l’opinion est d’abord une connaissance spécifique qui se forme, se modèle, se produit, se réfléchit au sein d’un espace personnel propre »
De l’éloge de l’individu il ne faut qu’un petit pas jusqu’à l’éloge de la symétrie. La démocratie, nous assure Breton, ne fonctionne pleinement qu’en situation de symétrie entre les citoyens. Il renvoie ici au modèle grec de la démocratie qui donnait une parole égale à tous les citoyens, quel que soit leur statut économique ou leur ascendance. La symétrie serait, selon Breton, la conséquence directe du principe d’égalité. L’émancipation démocratique devrait passer par une prise de conscience de cette symétrie et des compétences qu’elle requiert. La symétrie s’oppose à tout autre modèle social, et notamment au modèle hiérarchique qui, en tant que système stratifié, donne le pouvoir décisionnel à celui qui se trouve en-dessus et au souverain le pouvoir suprême.
Cependant, en axant son argumentaire sur la place de l’individu et de la symétrie, entendue au sens de l’égalité des citoyens dans l’exercice de la parole, on pourrait reprocher à l’auteur de ne chercher pas tant des compétences démocratiques que des compétences de civisme et des compétences empathiques. Il serait plus intéressant d’élargir le spectre de la compétence démocratique pour toucher du doigt les limites objectives de nos pratiques démocratiques. Apprendre à se former des opinions et à les argumenter est, sans doute, nécessaire à la bonne pratique démocratique, mais cela nécessite une connaissance solide des enjeux. Il n’est pas d’éloquence sans connaissance. Or, dans nos pays, le choix démocratique passe par plusieurs filtres sociaux qui finissent par en dénaturer la quintessence. On ne débat pas sur les projets de société, sur les programmes. La faute à un analphabétisme tentaculaire qui pousse nombre de nos compatriotes à choisir sans maîtriser la portée de leur choix. Dans nos contrées, le vote est plus affectif que raisonné. Or, juger (au sens de se former un jugement) et décider sont les deux piliers de la démocratie. Sans confrontation des enjeux, les choix sont biaisés, pour ne pas dire détournés. On vote pour le candidat X parce qu’il est le parent d’un ami, pas pour ce qu’il propose. Ce qui remet fortement en cause notre aptitude à respecter les règles du jeu démocratique.
* Philippe BRETON (2006), L’incompétence démocratique. La crise de la parole aux sources du malaise (dans la) politique. Paris, Éditions La Découverte. (Coll. « Cahiers libres ».)
Si. Di.
L'AFRIQUE, LE FOOT ET MOI
Badis Diab : J’ai toujours été porté par le continent africain et le devoir de me rendre utile »
A 27 ans, Badis Diab a un parcours hors pair. Ancien professionnel de football, prospère homme d’affaire avec un engagement au service de l’éducation en Afrique. Burkina Faso, Ghana, Togo, il enchaine centre de formation sportif et distributions de fournitures scolaires, comme si le fait de n’avoir pas eu la chance de faire de longues études est devenu une obsession à pousser, le plus loin possible, de jeunes africains. A la tête de Galactik France, vivant entre la France et l’Angleterre, il tire de son passé, de ses échecs, de ses limites dont il a profondément conscience, la force et les secrets de tendre la main à d’autres. Né en France, de parents algériens, tourné vers toute l’Afrique, notamment le sud du Sahara, c’est un passionné du continent et un afroptimiste d’exception qui se livre à Afrika Stratégies France. Simplement, comme si chaque réponse était une part de lui, livré avec humilité. Et une générosité qu’il peine à cacher. Entretien.
Vous avez 27 ans et déjà derrière vous, une carrière de footballeur et un engagement humanitaire impressionnant. Est-ce que le fait d’être d’un milieu modeste et de vivre dans un quartier difficile durant votre enfance en France justifie ce besoin de la vitesse ?
En effet, je pense qu’être issu d’un milieu prolétaire et avoir grandi dans un quartier difficile m’a poussé à me surpasser deux fois plus que les autres pour réussir. Il a toujours été difficile pour moi d’accepter d’être un citoyen de seconde zone dans le pays ou j’ai grandi, et d’être condamner à échouer en France de par ma position sociale et de mes origines. J’ai toujours été très ambitieux, avec l’envie de faire plus que les autres, d’atteindre rapidement chacun de mes objectifs. La notion de vitesse est essentiel pour moi, elle me permet de stimuler ma créativité et mon énergie, j’étais toujours été pressé de tout faire vite et tout de suite, ce qui peut être préjudiciable par moment, j’ai d’ailleurs connu l’échec à de nombreuses reprises, mais j’ai connu aussi la réussite, et c’est ce qui compte à mes yeux.
Rencontre eco
A 21 ans, alors qu’on vous disait si talentueux, vous mettez fin à votre carrière. 5 ans après, qu’en retenez-vous comme souvenir, même si la carrière professionnelle a été si courte ?
Je retiens de ce cours passage de ma vie une expérience hors norme. Si ma carrière de footballeur fût un échec, elle m’a tout de même permit de voyager dans le monder entier, de maitriser plusieurs langues, de me construire un réseau international de grande qualité. Si le football ne m’a pas accordé la réussite sociale, il m’a tout de même permis de devenir une meilleure personne, de me développer intérieurement et de me reconstruire personnellement. C’est pour toutes ces raisons que j’en garde un très bon souvenir.
Aujourd’hui, même si avec vos nouveaux business, tout semble vous sourire, vous vous dites parfois, « je regrette de ne pas rester footballeur » ?
Si je devais choisir entre être un footballeur richissime ou être une de ces mains tendu pour nos enfants en Afrique, je ne réfléchirais pas une seule seconde, l’humanitaire est ma principale priorité. Pour faire simple, je dirais que lorsqu’une porte se ferme dans notre vie, c’est parfois pour nous indiquer un chemin bien meilleur à emprunter.
Galactik France est votre entreprise, spécialisée dans le sport notamment le football. Qu’est-ce qu’elle apporte de spécifique, par rapport aux nombreuses structures de conseils et de management de joueurs et acteurs de foot existant déjà ?
Galactik France est une sorte d’ovni dans l’industrie du football. Ce que nous avons apporté est unique et c’est pour cette raison que nous sommes différents du reste de toute les sociétés présentes dans l’industrie du football business, en France ou ailleurs. Galactik France, c’est une structure de conseils et d’accompagnement des footballeurs amateurs. Le but est de permettre à des millions de footballeurs amateurs de disposer de conseils liés au football, au physique et au mentale, dans l’optique de se développer et d’atteindre un niveau supérieur. Nous sommes la seule structure de ce type à travers le monde, ce qui en fait notre singularité. Plusieurs milliers de footballeurs amateurs ont rejoint notre structure dés les premières semaines du lancement, ce qui montre à quel point notre concept a comblé un besoin auprès de ces jeunes footballeurs, souvent laissés à eux-mêmes.
L’objectif de Galactik France est bien évidement commerciale, mais il est aussi sociale, il apporte de l’humanité dans cette industrie du divertissement absorbée par la puissance du capital et à la recherche ultime du profit.
Votre académie de football a vu le jour au Ghana, un autre s’ouvrira l’année prochaine au Burkina Faso, pourquoi cette aventure subsaharienne ? C’est un peu surprenant pour un français d’origine maghrébine…
Je ne fais aucune différence entre le Maghreb et l’Afrique subsaharienne, entre un africain noir ou blanc, qu’il soit athée, chrétien ou musulman, francophone ou anglophone. Je me considère avant tout comme africain, je me sens aussi bien chez moi à Abidjan ou à Accra, qu’à Alger. J’ai toujours été porté par l’Afrique, ce sentiment d’appartenance n’a cessé de croître avec les années et les voyages. En tant qu’africain, c’est en Afrique que j’ai le devoir de me rendre utile, non pas au Proche Orient ni Asie du Sud-Est, je pense que chacun doit suivre son propre combat. Nous avons crée un dynamisme à Tamale au Ghana en juillet 2016, dans le but d’ouvrir la voie à des jeunes footballeurs de pouvoir s’exporter dans des championnats de meilleurs niveaux. Ce dynamisme devrait aussi s’installer à Ouagadougou, Burkina Faso, au courant de l’année 2019.
Revenons à ce qui nous intéresse le plus. Votre engagement humanitaire. On sent chez vous cette envie permanente de ramer entre humanitaire et football, sinon de faire une jonction presque passionnelle et déjà très passionnante entre les deux …
Votre question résume exactement mon parcours. Je pense que ce que je fais aujourd’hui n’est que le fruit de mon passé. Grandir dans un quartier difficile c’est vivre l’injustice sociale, et je n’ai jamais pu accepter l’injustice. Quand on est un enfant d’Afrique et qu’on grandit en Europe, c’est un devoir de réussir et de se rendre utile dans notre continent, c’est le message que j’essaye de transmettre continuellement.
Concernant le football et l’humanitaire, je pense que ces deux mondes font autant partie de l’Afrique que de mon histoire personnelle. Le football, c’est le partage, c’est l’enfance, c’est l’insouciance dans un monde difficile et de plus en plus hostile, c’est ce qui fait vibrer des millions d’enfants de notre continent. L’humanitaire, c’est la volonté d’aider, de se rendre utile, de sauver des vies et de transmettre de l’amour. Toutes ces valeurs que l’humanitaire et le football disposent sont celles qui me font vibrer, en tant qu’Africain et en tant qu’être humain.
Si votre Startup est une réussite, si votre fondation connait une floraison explosive, votre vie a été aussi longtemps celle d’échecs notamment dans le football. Avoir échoué est-t-il pour vous une arme pour le succès comme le dit l’adage africain ?
Il n’y a pas de proverbe plus vrai et plus réaliste que celui-ci : Il faut échouer pour réussir !
J’ai connu de nombreux échecs, tous aussi difficiles les uns des autres. Lorsque j’ai arrêter ma carrière à 21 ans, je me suis aperçu de la réalité de la vie, du fait qu’il y a peu de vrais amis sur qui ont peut vraiment compter, que l’entourage se rétrécis, j’ai compris que la vie pouvait basculé rapidement et que personne n’était invincible. À 16 ans, vous êtes le roi du monde, vous pensez que vous allez réaliser chacun de vos rêves, vous n’avez aucune contraintes, vous vivez encore chez vos parentes et vous n’avez aucun sens des responsabilités, quant aux conseils des adultes, ils n’ont aucune importance à vos yeux. Puis à 21 ans, les choses changent, vous êtes plongés dans la vie adultes avec tous ces inconvénients, et lorsque vous chuter, il n’y a plus personne pour vous rattrapez.
On a parfois l’impression que l’Afrique coule dans vos veines, notamment celle noire, quels sont vos prochains projets pour l’Afrique subsaharienne ?
L’Afrique c’est ma terre, c’est ma famille, il n’y a qu’en Afrique que je me sens chez moi, il n’y a qu’en Afrique que j’ai l’intime certitude d’être entouré des miens. Mes projets pour l’Afrique sont nombreux. Je souhaite développer ma fondation de façon exponentielle et que les fournitures scolaires soit distribuées dans une vingtaine de pays différents d’ici 2020. Je souhaite développés par ailleurs des mouvements d’éducation à travers le continent, en organisant des consortiums et des conférences.
Su le plan sportif, je souhaite continuer à développer des dynamismes de formation pour les jeunes footballeurs du continent. Comme au Ghana et bientôt au Burkina Faso, j’ai l’intention de permettre à de nombreux enfants d’exprimer leurs talents et de pouvoir l’exporter dans de meilleurs championnats.
Et pour finir, l’un de mes projets principal et la création d’une véritable famille entrepreneuriale africaine, j’aimerais faire revenir en Afrique ces nombreux entrepreneurs africains issus de la diaspora, qu’ils soient américains, canadiens, britanniques ou français, et créer des incubateurs de startup et de sociétés innovantes en Afrique.
Avez-vous des projets d’affaires, éventuellement des antennes de Galactik France, pour l’Afrique ?
Je n’ai pas de projets de création d’antennes Galactik France en Afrique car je ne pense pas que ces services sont adéquats aux quotidiens des footballeurs amateurs en Afrique. Les jeunes footballeurs africains ont avant tout besoin d’un accès à la formation, a l’inscription dans des clubs et à une pratique régulière du football. C’est un de mes projets cités précédemment, à savoir dynamiser la formation des footballeurs amateurs en Afrique.
Comment vit-on en enchainement de succès après de longues turbulences dues aux échecs ? Avec un certain sang froid et la tête sur les épaules ?
Je pense que l’intention est la source de tout caractère. Je garde comme vous le dites, un certain sang froid et la tête sur les épaules car mes intentions ne sont pas poussées par les valeurs néfastes du monde d’aujourd’hui, à savoir le capital et la recherche ultime du profit. Mes intentions sont de développer des projets d’éducation, de loisirs et d’entrepreneuriat en Afrique. Je n’ai pas le projet de grimper en haut de l’échelle sociale, mais simplement celui de rendre plus égalitaire le quotidien des êtres humains. J’ai envie de partager, de transmettre et d’apprendre. Je n’ai pas l’intention de devenir célèbre, comme tout le monde j’ai déjà eu ce rêve étant plus jeune, mais l’échec de ma carrière m’a poussé à reconsidéré mes priorités et ouvrir les yeux sur ce qui est essentiel dans ce monde. Cela fait bien longtemps que j’ai arrêté de croire aux bienfaits de la célébrité sur le psychisme d’un homme.
Ainsi, je pense que ce sont mes intentions qui me permette d’être comme tout le monde, de penser et d’agir normalement, et de regarder n’importe qui dans les yeux dans un rapport d’égal à égal, quelque soit l’importance que j’ai aujourd’hui l’influence que prendront mes structures à l’avenir.
Les politiciens ont une longueur d'avance et certains, le fric qui va avec pour l'achat des consciences - Encore faudrait-il qu'ils sachent que notre discernement détermine notre choix
Charles Faye égrène, dans sa chronique du jour sur RFM, les enjeux de la présidentielle de 2019. Enjeux d'autant plus cruciaux que le scrutin intervient dans un contexte où le Sénégal s'apprête à entrer dans le cercle convoité des producteurs de pétrole et d'hydrocarbures.
ACCORHOTELS ANNONCE UN HÔTEL DE 462 CHAMBRES À DIAMNIADIO
La marque Mövenpick lancera début 2021 son tout premier établissement au Sénégal dans la ville nouvelle, à proximité du nouvel aéroport Blaise Diagne
Le rachat par AccorHotels de la marque Mövenpick, finalisé en septembre dernier, n’empêche pas l’enseigne suisse d’aller de l’avant. Le 29 novembre, la nouvelle maison mère a en effet annoncé l’ouverture, prévue pour début 2021, d’un Mövenpick Hotel Dakar dans la ville nouvelle de Diamniadio, en partenariat avec Excellenc6 Senegal Hotels & Resorts.
L’établissement, qui comportera 462 chambres, se situera à proximité du nouvel aéroport, au cœur du nouvel ensemble de quartiers financiers, ministériels, résidentiels, de loisirs et de conférences.
Si l’enseigne suisse fera ainsi ses premiers pas au pays de la Teranga, AccorHotels y est présent depuis près de cinquante ans, notamment via ses marques Novotel, Pullman et Ibis. En absorbant ce concurrent, le groupe français est devenu le plus grand hôtelier du continent et le 6e au niveau mondial. Il ouvrira en 2021 le « plus grand hôtel du Ghana », sous la marque Pullman, et son directeur général, Mark Willis, indiquait en septembre dernier étudier de nouvelles opportunités au Cap, à Nairobi, à Addis-Abeba, ou encore à Abidjan et Kampala.
LE CAMEROUN PERD L'ORGANISATION DE LA CAN 2019
Le Comité exécutif (ComEx) de la CAF estime que les Camerounais ne seront pas prêts à temps - Le ComEx va lancer un appel à candidature pour trouver un nouveau pays-hôte
Cette fois, c’est officiel : après 20 mois de polémiques, la Confédération africaine de football (CAF) a bel et bien retiré au Cameroun l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations 2019. La phase finale de la CAN 2019 (15 juin-13 juillet) aura par ailleurs lieu dans un autre pays, suite à un rapide appel à candidatures. Ainsi en a décidé le Comité exécutif (ComEx) de la CAF, réuni ce 30 novembre 2018 à Accra, en marge de la Coupe d’Afrique des nations féminine.
Un report de la CAN au Cameroun à 2021 ?
Ce vendredi, le ComEx a étudié un rapport dressé par sa Commission d’organisation de la CAN. Il s’agit d’une synthèse des deux dernières inspection faites au Cameroun en octobre/novembre. Les conclusions ne sont pas bonnes pour le Cameroun, qui a pourtant mis les bouchées doubles ces derniers mois, dépensant des dizaines de milliards de francs CFA pour être prêt dans les temps.
Peu après son élection en mars 2017, Ahmad, le président de la CAF, avait pointé du doigt les nombreux retards constatés du côté camerounais. Le fait que le format de la CAN ait changé, avec davantage d’équipes présentes et de matches à disputer, avait accentué l’inquiétude du Malgache. Mais son discours s’était adouci, notamment après une entrevue avec le président camerounais, Paul Biya. Le patron du football africain était ainsi passé de menaces de retrait pur et simple à peine voilées, à une invitation à accepter un report du tournoi.
Une source proche du président de la CAF a indiqué à RFI que la Confédération étudiait un éventuel report de la compétition au Cameroun à 2021. Dans cette hypothèse, la Côte d'Ivoire organiserait la CAN en 2023... Le cas de la Guinée, désignée terre d'accueil de la CAN 2023, n'a pas été évoqué.
L’Afrique du Sud, l'Egypte et le Maroc à la lutte ?
Le Comité exécutif a demandé aux pays intéressés par la CAN 2019 de se signaler rapidement. Un cabinet d'audit sera chargé de désigner le remplaçant du Cameroun a,avant la fin du mois de décembre.
D’après nos informations, les Egyptiens auraient, comme les Sud-Africains, déjà manifesté leur intérêt, contrairement aux Marocains, souvent cité en recours depuis 2017.
Deux candidats semblent toutefois se dégager : l’Afrique du Sud et le Maroc. Les Sud-Africains et les Marocains disposent a priori de la stabilité et des infrastructures pour accueillir cette première Coupe d’Afrique des nations élargie, avec 24 équipes et 52 matches au lieu de 16 équipes et 32 rencontres. Le pays de Nelson Mandela peut évidemment compter sur les dix stades de la Coupe du monde 2010.
La quatrième CAN de suite à être déplacée
La CAN 2019 est donc la quatrième phase finale de suite à changer de pays hôte. La CAN 2013 devait avoir lieu en Libye mais avait été confiée à une Afrique du Sud censée abriter l’édition 2017. La CAN 2015 avait été retirée au Maroc et la Guinée équatoriale avait été appelée à la rescousse. Et la CAN 2017 d’abord attribuée à l’Afrique du Sud, puis à la Libye, avait finalement eu lieu au Gabon.
PAR KARIM WADE
À TRÈS BIENTÔT AU SÉNÉGAL POUR D'AUTRES BATAILLES
Vous avez démontré que la loyauté, l’amour pour notre pays et la défense des libertés sont le fil conducteur de votre engagement politique - Le candidat du PDS que je suis, a beaucoup de chance de vous avoir à ses côtés
Je voudrais vous féliciter chaleureusement pour la grande réussite de la manifestation du Front de Résistance Nationale organisée ce jeudi 29 novembre 2018 à la place de l’Obélisque.
A chacun et chacune d’entre vous, je voudrais exprimer ma reconnaissance et mes remerciements pour votre participation massive à cette marche qui a été un grand moment dans la bataille que nous menons pour une élection présidentielle transparente et inclusive, ainsi que pour la restauration de l’Etat de droit et de la démocratie dans notre pays.
J’adresse toutes mes félicitations et remerciements aux militants et responsables du PDS, aux responsables et membres des mouvements de soutien, aux partis alliés et aux citoyens. Je tiens également à féliciter tous les partis et toutes les organisations membres du Front de Résistance Nationale pour leur engagement et leur mobilisation. Je réaffirme ici mon engagement total à défendre nos objectifs communs.
Par votre forte mobilisation, vous avez démontré une fois de plus, que la loyauté, le désintéressement, l’amour pour notre pays et la défense des libertés sont le fil conducteur de votre engagement politique. Vous avez fait un travail formidable et le candidat du PDS que je suis, a beaucoup de chance de vous avoir à ses côtés.
« Il n’est de bataille perdue que celle que l’on ne livre pas ». Cette phrase du Général De Gaulle doit inspirer et guider toutes nos actions dans les prochaines semaines. A très bientôt au Sénégal pour d’autres batailles.
L'INTERNATIONALE LIBÉRALE A FAILLI À SA MISSION
L'organisation a assisté dans l’indifférence et sans la moindre réaction aux exactions de Macky Sall contre les libéraux et aux violations des droits les plus élémentaires des partis de l’opposition - DÉCLARATION DU PDS
SenePlus publie ci-dessous, la communication du PDS, daté du 30 novembre 2018, relatif à la tenue actuelle de l’Internationale Libérale, à Dakar.
« Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) qui compte à son actif l’introduction du libéralisme en Afrique à l’époque du parti unique où cette doctrine était perçue, comme le disait Mme Simone Veil, comme une maladie honteuse sur la figure, proteste vigoureusement contre l’opportunisme de la direction actuelle de l’Internationale Libérale, qui délivre un brevet de libéralisme à un parti aussi antidémocratique que l’APR de Macky Sall actuellement au pouvoir au Sénégal.
Le régime dictatorial de Macky Sall, en complicité avec les communistes, les socialistes, les maoïstes et les trotskystes, instaure une économie dirigée et administrée au détriment de la liberté d'entreprendre et d'échanger, pourchasse et met les libéraux en prison, surtout les jeunes qui protestent contre les violations des libertés par les multiples interdictions d’exercer leurs droits les plus élémentaires comme la liberté d’expression, le droit de réunion et de marche pacifique de protestation et qu’il livre à une justice instrumentalisée, un parti qui impose son propre système électoral et exclut de fait l’opposition du contrôle contradictoire et effectif du processus électoral, de l’établissement des cartes d’électeurs et procède à la rétention abusive de millions de cartes d’électeurs, surtout des jeunes pour les empêcher de voter (1,2 million aux élections législatives de 2017).
Alors que le régime libéral avait instauré un système éducatif qui prenait en charge tous les jeunes, de la ville comme de la campagne, plus particulièrement les étudiants sans distinction d’origines et de classes en leur donnant tous une bourse ou l’équivalent et leur assurait une éducation professionnelle, Macky Sall a supprimé ce système libéral pour, à la place, instaurer au niveau des populations des bourses de nourriture et soins de santé afin d’acheter leur conscience et les amener à voter en sa faveur ruinant par ces pratiques avilissantes toutes les velléités d’indépendance de vote chez les populations. Les secteurs comme l’agriculture, la pêche et l’artisanat qui sont délaissés sans encadrement et sans moyens face à la concurrence étrangère des bateaux de pêche modernes, bien équipés et efficaces qui ne laissent rien aux Sénégalais et raclent les fonds marins, s’emparant même les alevins et ruinent de la sorte les sources halieutiques des générations futures. Au même moment où il brade les ressources naturelles nationales contre les miettes de la corruption.
C’est ce régime que l’Internationale Libérale veut promouvoir comme représentant du libéralisme au Sénégal, simplement par opportunisme du fait que ce parti est au pouvoir, alors qu’il a encore un statut d’observateur à l'Internationale Libérale. C’est à ce parti que l’Internationale Libérale a confié l’organisation de son congrès à Dakar, laissant de côtés ses vieux partenaires. Plus scandaleux, c’est ce parti qui, au Sénégal, héberge l’internationale Libérale qui partage ses locaux
A quoi nous sert l’adhésion à l’Internationale Libérale (IL) ?
D’abord, contrairement aux autres internationales qui pratiquent le système des valises, il faut exclure toute idée d’assistance financière sous quelque forme que ce soit de la part de l’Internationale Libérale considérée comme une Internationale riche en idées mais pauvre en finances. Pour participer aux rencontres internationales, les membres paient eux-mêmes leurs billets d’avion et leurs hôtels. C’est, avait expliqué Maître Abdoulaye Wade, à l’époque, aux membres du Groupe Libéral Africain en voie de constitution, le prix de l’indépendance et de la liberté.
Toutefois, chaque fois que le régime socialiste de l’époque avait agressé le PDS, la direction de l’IL avait protesté et organisé la riposte des partis membres, à telle enseigne qu’à l’arrestation de Maître Wade, Diouf avait été obligé de le libérer et, engageant le dialogue avec le PDS, avait demandé au Secrétaire Général National du PDS d’inviter les libéraux à déposer les armes puisqu’au Sénégal la paix des braves était intervenue.
Ces dernières années, l’Internationale Libérale a assisté dans l’indifférence et sans la moindre réaction aux exactions de Macky Sall contre les libéraux et leur avocat jetés en prison, grâce à la soumission de certains magistrats, aux violations des droits les plus élémentaires des partis de l’opposition, par exemple en transformant le régime de liberté de marche introduite dans notre pays par le régime libéral en régime autoritaire d’autorisation.
En présence de tant de reniements des principes de base du libéralisme, le Parti Démocratique Sénégalais considérant que l’Internationale Libérale a failli à sa mission, a dévié de la voie du libéralisme invite les partis de l’Internationale Libérale, africains ou non africains, qui se réclament des valeurs fondamentales du libéralisme, à un congrès libéral que nous pourrions tenir en juin 2019, en vue de la création d’une nouvelle internationale plus authentique et respectueuse des valeurs cardinales qui fondent le libéralisme.
Faut-il rappeler qu'au lendemain de l’indépendance des pays africains, et dans un univers de parti unique, le Sénégal avait su donner vie au pluripartisme, même s’il fut un régime de parti dominant.
Vingt ans après, avec la naissance du PDS en 1974, Sénégal adopta, dans les difficultés certes, le pluralisme politique, puis un Code électoral, des élections plurielles, tant au niveau local, communal, régional que national.
A la suite de contestations récurrentes des élections, grâce à l’assistance du NDI, fondation du Parti Démocrate américain, notre pays put élaborer un Code électoral consensuel largement inspiré du Code électoral français, qui, malgré de nombreuses difficultés heureusement chaque fois surmontées, a permis deux alternances pacifiques au sommet de l’Etat, en 2000 et en 2012
Malheureusement l’actuel président, M. Macky Sall, au lieu de poursuivre la voie des améliorations progressives sur la route toute tracée vers l’idéal de démocratie, a tout bouleversé en solitaire et de manière autoritaire, ce qui veut dire sans concertation avec l’opposition.
C'est pourquoi le Parti Démocratique Sénégalais et Rewmi, seuls partis sénégalais membres de l'IL, ont décidé de refuser de prendre part aux assises libérales organisées sous l'égide de l’APR de Macky Sall, parti d’un cocktail sulfureux de socialisme, de marxisme et de maoïsme
En même temps, le PDS interpelle publiquement le Congrès de l’Internationale libérale pour qu’elle donne sa position sur les principales revendications de l’opposition ci-après indiquées et contenues dans le Mémorandum du Front démocratique et social de Résistance Nationale (FRN avec plus de 50 partis, syndicats et mouvements citoyens) :
Abrogation de la loi instituant le système de parrainage antidémocratique et impraticable misen place par Macky Sall et ses alliés, pour réduire unilatéralement la centaine de candidats actuels à 5 (cinq) (Le Premier Ministre dixit) ;
Non instrumentalisation de l'administration et de la Justice aux fins d’écarter les candidatures jugées à même de battre le candidat au pouvoir ;
Organisation, supervision et contrôle des élections par une autorité indépendante à la place d’un militant du parti au pouvoir qui déclare publiquement qu’il est là pour faire gagner son président ;
Accès de l’opposition au fichier électoral et faculté de contrôleavec ses experts
Audit indépendant du processus électoral.
Distribution immédiate et concertée des cartes d’électeurs encore retenues au Ministère de l’Intérieur ;
En tout état de cause, en présence de tant de reniements des principes de base du libéralisme, le Parti Démocratique Sénégalais considérant que l’Internationale Libérale a failli à sa mission, invite les partis de l’Internationale Libérale, africains ou non africains, qui se réclament des valeurs fondamentales du libéralisme, à un congrès libéral que nous pourrions tenir en juin 2019, en vue de la création d’une nouvelle internationale plus authentique et respectueuse des valeurs cardinales qui fondent le libéralisme. »
PAR MASSAMBA NDIAYE
NON, MONSIEUR CHARLES FAYE
Le président sage, courageux, patriotique et démocrate que l'on veut présenter sous un nouveau jour à nos compatriotes est démenti par des faits de mauvaise de gestion et d’embastillement de nos libertés publiques
L’appel du président Macky Sall à travers son livre « Le Sénégal au cœur » à quelques mois de l’élection présidentielle du 24 Février 2018, est juste un outil de communication ou tout au plus une tentative de sursaut orchestrée par un de ses nègres de service en vue de polir l’image d’un homme qui a manifestement déçu une bonne partie de la population en raison même de ses nombreux engagements solennels trahis sur le tard sans coup férir et qui ne cesse de remettre en question les valeurs de la République tant clamées pendant sa longue traversée du désert dans la solitude au Sénégal et ailleurs dans le monde.
Mais également, entre les deux tours de la présidentielle de 2012 à côté d’une jeunesse et d’une société civile fortement mobilisées et engagées pour l’avènement d’une République nouvelle respectueuse des principes de la Démocratie et d’une gestion efficiente de nos ressources publiques annonçant la fin de l’impunité et des passe droits sur le dos du peuple.
Les propos de campagne électorale, voire les convictions du président – politicien Macky Sall continuent encore de résonner dans notre conscience collective comme une sorte de provocation que rien ne saurait justifier envers ce même peuple qui lui a tout donné alors qu’il n’était pas le meilleur d’entre nous pour diriger le Sénégal. Et au final, des regrets et quel gâchis !
En vérité, monsieur Charles Faye, le président Macky Sall n’est pas un écrivain. Et ce livre qui retrace les lignes de sa vie est l’œuvre de son entourage composé d’hommes de plumes qui ont bien voulu jouer avec les sentiments de nos compatriotes en vue de le faire passer pour un incompris qui aime par-dessus tout le Sénégal et ses citoyens et que des hommes mal pensants, même dans la prise de parole en l'instar de l’ancien président maître Abdoulaye Wade, dans son envolée d’alors à la fois pitoyable et regrettable qui continue de le faire souffrir en silence en vue de le dénigrer et remettre en question ses origines nobles, veulent le faire passer pour le diable ou un méchant rancunier qui veut se venger des personnes qui ont une fois ou plusieurs fois dans leur compagnonnage essayées de le salir voire tout simplement de le dominer, lui un homme libre et honnête.
Et monsieur Charles Faye, si vous avez bien lu le livre de notre président par défaut, vous devrez sursauter ou frémir de la légèreté voire de l’impudence de son nègre ou de ses nègres de service de revenir sur cet épisode monstrueux de saillies incendiaires de l’ancien président maître Abdoulaye en vue d’écarter le moindre soupçon sur ses origines et d’établir de fait une distinction inqualifiable dans la République entre les nobles et les castés qui repose encore sur une stratification sociale de type féodal encore vivace dans la mentalité de beaucoup de nos compatriotes qui en font un principe sacré inviolable et qui admet une supériorité de naissance des uns sur les autres. Cet épisode malencontreux devrait être jeté dans les poubelles de l’histoire et les citoyens sénégalais l’ont dénoncé en son temps de manière ferme et responsable.
Pourquoi y revenir sur le tard à tête reposée, si ce n’est entre autres qu’une manière assez singulière et maladroite de nous prouver, vu sa position et ses qualités d’honnête homme, qu’il ne saurait en aucune façon venir de ce milieu fortement méprisé dans notre inconscient collectif et même dans nos relations sociales avec les personnes apparentées ad vitam aeternam à des castés.
Messieurs, les nègres de service et autres thuriféraires zélés du président Macky Sall, la République ne s’accommode pas avec ces critères de classification sociale d’un autre âge qui jette l’opprobre sur d’honnêtes personnes que la société traditionnelle sénégalaise a décidé de qualifier comme des hommes de peu de valeur, voire de dignité alors que ces dernières doivent être cherchées ailleurs dans la construction de l’identité d’un citoyen conscient de ses responsabilités devant l’histoire. La valeur ou la dignité d’un homme se vérifie au quotidien dans ses rapports avec autrui, avec son travail, avec l’éthique et le plus important avec le dépôt de la société. Un homme ne doit être analysé que sur ce rapport là et peu importe qu’il soit président de la République ou un simple marchand ambulant.
Monsieur Charles Faye, si aujourd’hui le président Macky Sall se souvient de son passé et essaie de pointer le curseur sur sa souffrance , sur sa lignée, ses rapports avec son regretté père que le Seigneur des mondes lui couvre de sa miséricorde infinie, c’est au final pour montrer, voire de séduire nos compatriotes - vu son parcours et les nombreuses difficultés de sa vie dans la précarité - qu’il a été au rendez vous avec son peuple qu'il chérit plus que tout au monde et qu’il veut offrir le meilleur de ce qu'il n’a pas pu obtenir dans son enfance, en raison même de la précarité et du marasme économique qui frappaient le pays de plein fouet sous le long magistère du PS, son meilleur allié aujourd’hui, aux familles les plus vulnérables du pays pour obtenir le prolongement de son bail à la tête du Sénégal.
Il faut immanquablement rechercher dans le ressort psychologique du président Macky Sall pour essayer de comprendre comment un homme qui a connu une enfance difficile comme beaucoup d’autres compatriotes et dont les parents n’étaient pas gâtés par le système mafieux d’accaparement systématique de nos deniers publics mis en place par le PS, peut accepter de collaborer avec des gens qui ont mis le Sénégal à genoux.
Non, monsieur Charles Faye, le président Macky Sall ne peut pas se permettre de faire tout ce qu’il a voulu de ce pays et des hommes en foulant au pied plus d’une fois les valeurs de la République et les règles de droit, et venir maintenant à la fin de son mandat nous livrer ses confessions d’un homme simple, courtois, soucieux du devenir de nos compatriotes, travailleur, juste, fier de ses origines n’en déplaisent les aigris et les colporteurs de ragots.
Et, on peut même lui concéder toute cette panoplie de caractères nobles que ses hommes de main ou ses nègres de service ont décidé d’investir à quelques mois de l’élection présidentielle du 24 Février 2019 pour masquer ses errances dans la gestion des ressources du pays et ses reniements éhontés. Mais les faits sont têtus, monsieur Charles Faye !
Non, Monsieur Charles Faye, les 65% de citoyens sénégalais qui l’ont porté au pouvoir en 2012, ne l’ont pas fait principalement parce qu’ils l’aimaient, mais plutôt ils croyaient à son projet de rupture et à ses grands chantiers de restauration, de consolidation de la Démocratie et la République plus d’une fois attaquées par le régime libéral du président maître Abdoulaye Wade. En 2012, ce projet était porteur d’espoir et unificateur en vue de mettre fin aux dérives du PDS et à l’arrogance de ses hommes.
L’histoire bégaie monsieur Charles Faye. Nous revivons les mêmes scandales impunis à hauteur de plusieurs milliards de francs CFA, l’insolence des nouveaux parvenus, une méfiance renforcée aujourd’hui vis-à-vis de la magistrature et des corps de contrôle de l’Etat comme si rien ne s’était passé au Sénégal entre 2011 et 2012 avec son lot de violence et de la mort de 12 citoyens sénégalais pour défendre la liberté.
Et, c’est cette même liberté que le régime du président Macky Sall veut refuser à nos compatriotes en faisant voter par sa majorité mécanique l’article 27 du Code des communications électroniques pour censurer tous propos irrévérencieux ou toutes autres critiques acerbes sur la mal gouvernance du président Macky Sall, mais également en s’attaquant de manière maladroite et sournoise au mouvement Y en a Marre à travers un de leurs partenaires technique Enda Lead Africa.
Et pourtant, monsieur Charles Faye, les organisations de la société civile ont été au cœur du combat contre le régime libéral du président maître Abdoulaye Wade en vue de conscientiser les citoyens sénégalais et de mettre à nu sa gestion gabégique de nos maigres ressources publiques, les scandales à répétition impunis.
Aujourd’hui, ces mêmes organisations de la société civile sont considérées par le président Macky Sall et ses hommes de main comme des pestiférés qui veulent déstabiliser le pays et ce au moment où des membres de cette même société civile et d’autres journalistes de renom ont renoncé au combat pour la défense des valeurs de la République afin de jouir des délices du pouvoir. Ils sont parfaitement connus des sénégalais et ils ont de surcroît dégoûté plus d’un compatriote sur la versatilité de nos intellectuels. Ces objecteurs de conscience d’alors dans les dernières années de braise du régime libéral de maître Abdoulaye Wade se gardent aujourd’hui de pointer ne serait - ce du doigt les errements, la remise constante de nos droits et libertés et les scandales de gestion à répétition du président Macky Sall. Cherchez l’erreur.
Monsieur Charles Faye, si on peut parler aujourd’hui de bonne foi du désamour entre le président Macky Sall et le peuple, il ne faut pas chercher loin. Il suffit juste de passer à la loupe ses convictions d’hier à la quête du pouvoir et sa gestion quotidienne des affaires du pays. Ça saute aux yeux le fossé entre ses déclarations et ses actes.
Si le Monsieur Macky Sall n’était pas président de la République, juste un simple citoyen sénégalais comme vous et nous, les citoyens sénégalais se contenteront seulement d’afficher à son égard du mépris voire de l’indifférence.
En réalité, monsieur Charles Faye, on voit tous les jours dans nos villes, nos villages, nos quartiers et au sein même de notre entourage immédiat, certains de nos compatriotes en conflit permanent avec la vérité et qui sont continuellement dans des manigances perfides et des combines insupportables qui frisent l’indécence voire une irresponsabilité déconcertante afin de pouvoir prendre le dessus sur les autres et de mener une vie de pacha grâce à une langue mielleuse et tordue visant à tromper encore et toujours, sont considérés à juste titre comme des usurpateurs. On entend souvent cette expression bien de chez nous : « Nitt qui dé ay mbiram dara lérou ci. Kou niou wara teiylou ci ay wakham ak ay djeufeum. Douala wakh mouk li mounara def ».
Mais, la situation est toute autre. Il dirige le pays qu’on le veuille ou non le temps de son mandat. C’est pour cette raison que je m’attaque comme d’autres de nos compatriotes à sa gestion du pays. Sa personne m’indiffère. Je ne l’ai jamais approché ni serré la main. Mais, il s’agit du pays. Le président sage, courageux, patriotique, républicain et démocrate que ses nègres de service veulent présenter sous un nouveau jour à nos compatriotes est démenti par des faits de mauvaise de gestion, d’embastillement de nos libertés publiques, de la terreur sous formes de menaces de privation de liberté et de la manipulation à outrance de la justice à des fins politiciennes.
Non également, monsieur Charles Faye, un intellectuel voire un homme de communication doit creuser l’analyse en toute objectivité du livre du président Macky Sall et non de se contenter d’une première lecture qui toujours adhère forcément et qui crée immanquablement de la sympathie pour un homme qui a beaucoup souffert dans son enfance en raison même de la précarité de sa famille, mais également des brimades de maître Abdoulaye Wade qui pourtant lui a tout donné en termes de position et de privilège avant de devenir Chef de l’État du Sénégal.
Cet homme, monsieur Charles Faye n’est pas à plaindre. Beaucoup de nos compatriotes sont aujourd’hui les victimes de sa gestion patrimoniale et clanique du pouvoir. Ils broient continuellement du noir et vivent stoïquement leurs difficultés tout en continuant de poursuivre leur chemin sans aucun tapage médiatique. Ces hommes et ces femmes méritent notre sympathie et notre considération plus que le président Macky Sall.
Et tout le reste, monsieur Charles Faye, n’est que de la propagande politique et de la mauvaise littérature.
EXCLUSIF SENEPLUS - Oumar Sarr, coordonnateur du PDS, avertit le pouvoir contre toute tentative politicienne de mise à l'écart d'un prétendant de l'opposition à la magistrature suprême
Boubacar Badji, Sadikh Ndiaye et Oumar Niane |
Publication 30/11/2018
L’opposition à marcher hier de la place de la nation jusqu’à hauteur de la télévision nationale pour réclamer le retrait du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille de l’organisation de la présidentielle.
Présent à la marche, Oumar Sarr coordonnateur du PDS a lancé un énième avertissement au pouvoir. ‘’Nous n’accepterons pas l’élimination de candidats à l’élection’’, a-t-il crié.