Les chefs de parquet se sont réunis autour du Garde des Sceaux, ministre de la justice, Ismaïla Madior Fall hier, vendredi 30 novembre. L’occasion a été pour ce dernier de décliner la circulaire qui déterminera la politique judiciaire. Il les a exhortés à veiller aux respects des droits et libertés, de lutter contre l’impunité mais également d’apporter une réponse ferme au terrorisme ainsi qu’aux autres infractions qui menacent l’équilibre national.
Ismaïla Madior Fall hausse le ton ! Hier, vendredi 30 novembre, le Garde des sceaux, ministre de la justice a exhorté les procureurs à veiller dans l’exercice des poursuites à la préservation de la sécurité publique et au respect des droits des personnes suspectes ou poursuivies. Mieux, il a demandé aux procureurs de faire disparaître le dévoiement de la procédure de flagrance. «Le recours systématique à cette procédure défigure le procédure pénale avec notamment le recours presque aussi systématique du mandat de dépôt qui l’accompagne», lance-t-il.
Pour le Garde des sceaux, les retours de parquet témoignent d’un relâchement du pouvoir de supervision des enquêtes que les procureurs doivent exercer sur les officiers de police judiciaire. Par ailleurs, Ismaïla Madior Fall soutient qu’«il n’est pas acceptable que des accusés ou des prévenus en attente de jugement soient gardés en prison uniquement à cause d’une mauvaise organisation ou d’un dysfonctionnement des services de l’enrôlement». En appelant les procureurs à éviter la mise en détention, le ministre de la justice les invite à n’envisager le mandat de dépôt que quand il est strictement nécessaire et légal.
NECESSITE D’ETRE AUX AGUETS
Le ministre de la justice a toutefois signifié aux procureurs que remettre le système à l’endroit ne signifie cependant pas qu’il faille baisser la garde. Il les invite dés lors à la vigilance. Il a également demandé aux procureurs d’être fermes sur les formes de criminalité dont la gravité nécessite souvent la détention. «Il vous faudra être ferme contre les faits qui sont susceptibles de constituer une menace contre la stabilité du pays comme terrorisme, à la traite des personnes et au trafic de migrants, à la délinquance économique et financière». Les chefs de parquets doivent aussi veiller qu’il n’y ait pas un sentiment d’impunité chez la population. «La situation actuelle est incompréhensible dans la mesure où elle alimente le sentiment d’impunité. Le «du muju fenn» (ça n’aboutira à rien en wolof) doit disparaitre du vocabulaire populaire, pour ce qui concerne la justice et singulièrement la justice pénale».
S’adressant aux chefs de parquet, le ministre dira aussi que la sanction prononcée par le juge pénal participe d’une fonction primordiale de régulation sociale. Pour cela, elle doit être exécutée. S’agissant cependant de l’excès de pouvoir des procureurs que dénonce le barreau avec à sa tête, le bâtonnier Mbaye Gueye, le ministre de la justice estime qu’il relève plus de la pratique qu’à la loi. « C’est une perception qui se fonde sur certaines pratiques qu’il faut encadrer par la loi. Parce que souvent ce qu’on observe ce qui apparait comme étant trop de pouvoirs résulte plus des pratiques que des textes. Si la loi est appliquée, on verra que les procureurs ont des pouvoirs raisonnables», a-t-il estimé. Revenant sur les ordres qui sont supposés être donnés aux procureurs par voie téléphonique, il a trouvé que cette déclaration n’est que illusoire et doit être rangée dans les spéculations.
«SI LA RELIGION EST AU CŒUR DU CONFLIT, ELLE DOIT ETRE LE CŒUR DE LA SOLUTION»
Dov H. Maimon, rabbin, optimiste par rapport à la résolution du différend israélo-palestinien
Dov H. Maimon est un rabbin pas comme les autres. Très ancré dans la lutte pour la paix entre israéliens et palestiniens, ce juif prend à cœur ce combat et en fait un sacerdoce. Pour ce sociologue de formation, la résolution du conflit ente les juifs et les musulmans, entre Israël et la Palestine et au-delà le monde arabe, doit impérativement passer par les religieux. Impressionné par la cohabitation entre musulmans et chrétiens au Sénégal, le rabbin déclare être venu ici pour rencontrer les chefs religieux dans le but de s’inspirer de l’exemple sénégalais.
L e conflit entre juifs (Israéliens) et musulmans (Palestiens et Arabes) trouve ses racines dans les questions d’identité religieuse. Le rabbin Dov H. Maimon en est convaincu. Il propose alors un retour vers la religion pour résoudre cette crise. «Si la religion est au cœur du conflit, elle doit être le cœur de la solution», déclare le religieux Israélien reçu dans les locaux de Sud Quotidien, dans le cadre de sa visite au Sénégal. Le rabbin pense ainsi trouver la solution à cette «guerre infondée», en impliquant tous les acteurs religieux dans le mécanisme de résolution. Dov H. Maimon partage l’avis du philosophe John Nayman qu’il cite en ces termes: «se débarrasser du nationalisme et de l’ethnicité dans les questions religieuses pourrait installer la paix dans le monde». Toujours pour asseoir son argumentaire, il invoque l’ancien président français, François Mitterrand, qui disait que «le nationalisme, c’est la guerre. Donc, il faut enlever tout ce qui nationalisme, tout ce qui est identité collective», pour dit-il «aspirer à une vie stable et sereine». Il est d’avis que ce modèle européen pourrait aussi marcher pour les juifs. Dès lors, booster la religion de manière qu’elle soit la force de réconciliation ente Israéliens et Palestiens semble être, pour le rabbin, la solution idoine pour mettre un terme à cette guerre effrénée. Pour y parvenir, le chef religieux explique que le travail a déjà commencé sur le terrain. «Nous avons déjà créé 200 groupes de dialogues en Israël (4000 personnes) dans tout le pays. Groupes composés de juifs, de musulmans et de chrétiens qui se rencontrent tous les mois pour essayer de construire le vivre ensemble». Aussi, «on a créé un ‘’feel tinks’’ ou boite à pensées qui est proche des gouvernements américain et israélien. Et on a obligation, par la loi, d’apporter l’état de la nation ou encore ‘’state ovation’’ du peuple juif au Conseil des ministres consacré à notre rapport annuel». Ce conseil est, pour le rabbin et ses collaborateurs, une occasion de débattre sur les conditions de vie des juifs vivant un peu partout dans le monde.
«SI L’AFRIQUE EST ENRHUMEE, ISRAEL ETERNUE»
Passant en revue la migration africaine, le guide religieux affirme qu’Israël est le seul pays à avoir une frontière pédestre avec l’Afrique. Suffisant pour qu’il relève que, pour le bien des Israéliens, l’Afrique doit être un continent stable. Ceci expliquerait l’intervention d’Israël en Afrique, surtout dans les secteurs de la technologie, de l’agriculture, l’accès à l’eau etc. Mais, pour le rabbin, cette «intervention devrait être orientée vers le domaine sécuritaire pour aider et rendre le continent africain plus indépendant, en essayant de limiter l’émigration car, si l’Afrique est enrhumée, nous (Israël) on éternue», soutient-il. «Le Sénégal est le seul pays où il y a cette cohésion extraordinaire» Sur les raisons de ce deuxième voyage au Sénégal, le guide religieux dit être impressionné par «cette cohabitation entre les différentes religions existantes» dans notre pays. «Le Sénégal est le seul pays où il y a cette cohésion et, ça, c’est extraordinaire». Il confie être venu au Sénégal dans le but d’apprendre auprès des guides religieux. «A chaque fois que je rencontre un guide religieux, je pose la question à savoir: comment faites-vous pour arriver à gérer tout ce monde sans aucun bruit ?», arbore-t-il avec un ton sérieux. Dov H. Maimon souligne qu’au Sénégal, l’existence d’un Islam confrérique limite les «dérives fondamentalistes et radicales». Le rabbin ajoute que la diversité, au lieu d’être source de discorde, devrait plutôt être considérée comme une «ressource». C’est cette diversité qui est à l’origine de la cohabitation, mais aussi du «dialogue islamo-chrétien». Tout de même, il se dit «très optimiste: sous peu, nous, on aura un seul Etat et on sera citoyens israéliens si nous prenons l’exemple du Sénégal, en apprenant comment arriver à gérer une minorité», rassure-t-il.
Qui sera le Ballon d’Or africain 2018 ? Mohamed Salah (Egypte/Liverpool), tenant du titre, fait partie des nommés, aux côtés des autres cracks Sadio Mané (Sénégal/Liverpool) et Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon/Arsenal) dans la liste publiée vendredi par la Confédération africaine de football.
Le gala de remise des prix se tiendra le mardi 8 janvier 2019 à Dakar, au Sénégal. Parmi les 34 joueurs retenus, on trouve aussi Idrissa Gueye (Sénégal/Everton), Kalidou Koulibaly (Sénégal/Naples), Naby Keïta (Guinée/Liverpool), Riyad Mahrez (Algérie/Manchester City), Mehdi Benatia (Maroc/Juventus), Yacine Brahimi (Algérie/Porto), Wahbi Khazri (Tunisie/Saint-Étienne) ou encore Fanev Andriatsima (Madagascar/Clermont Foot).
Parmi les 10 nommés pour le titre de meilleur entraîneur, se trouvent, entre autres, Corentin Martins (Mauritanie), Nicolas Dupuis (Madagascar), Patrice Carteron (ex-Al Ahly), Hervé Renard (Maroc), Aliou Cissé (Sénégal) ou encore Gernot Rohr (Nigeria).
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RWANDA: LE DÉPISTAGE DU SIDA PEUT SE FAIRE DÉSORMAIS À LA MAISON
Le kit coûte actuellement 5 USD dans les pharmacies du Rwanda. Un prix jugé trop élevé dans un pays où plus de 60 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.
Au Rwanda, il est désormais possible de faire soi-même son test de dépistage du VIH/Sida à la maison. Une révolution rendue possible par un dispositif d’autodiagnostic dénommée OraQuick. Le dispositif OraQuick à usage unique permet à l’utilisateur de connaître son statut sérologique en 20 minutes et contrairement au test sanguin, il peut être utilisé à la maison.
COUCHE-CULOTTE OU COUCHE D'OZONE, FAUT-IL CHOISIR ?
Ne plus faire d’enfants pour sauver la planète, submergée par la surconsommation d’une population galopante ? Longtemps taboue, la question de la dénatalité, réactualisée par l’impératif écologique, reprend du sens.
«Mon/ma partenaire et moi avons, dans notre égoïsme, condamné notre fille à vivre sur une planète apocalyptique, et je ne vois aucun moyen de la protéger de cet avenir», écrivait cet été Roy Scranton dans une chronique intitulée «Elever mon enfant dans un monde perdu» et publiée par le New York Times. Aux Etats-Unis comme en France, le mouvement des «Ginks» ou «Green inclinations, no kids» (tendances écolos, pas d’enfants) prend de l’ampleur. Le 9 octobre, dans le Monde, c’est un collectif de 22 scientifiques français qui ont interpellé sur la nécessité de lier démographie et crise environnementale. «C’est sans doute le défi le plus important que nous ayons collectivement à résoudre dans les vingt prochaines années, alerte le texte. Freiner la croissance de la population est une nécessité absolue pour sauver l’habitabilité de notre planète d’un désastre annoncé.»
LES GOUVERNEMENTS, OBSÉDÉS PAR LE PIB
Pourtant, cette question est depuis longtemps passée sous silence, même dans le monde des écologistes. Personnalités politiques, associations, climatologues de renom et même les participants aux grands colloques internationaux évitent le sujet, comme le souligne Jean-Loup Bertaux, directeur de recherche émérite au CNRS, dans son ouvrage Démographie, climat, migrations : l’état d’urgence (Fauves éditions, 2017).
Pour preuve, le rapport du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) publié début octobre ( Libération du 8 octobre), très alarmant sur le futur de la planète, ne fait qu’effleurer cet aspect. «Ce n’est pas le rôle du Giec de dire aux Etats qu’il faut engager des politiques démographiques», se défend Joël Guiot, l’un de ses auteurs, qui admet volontiers que le sujet est «polémique». Chez Greenpeace, même constat. «Ce n’est pas par ce bout-là qu’on traite l’écologie et le climat. Notre priorité se concentre sur la politique des Etats et les contraintes sur les entreprises», nous dit-on. Se focaliser sur les entreprises, en partie responsables des émissions mondiales de gaz à effet de serre, plutôt que sur la démographie ? Pour Jean-Loup Bertaux, les efforts doivent être menés de front mais «soyons clairvoyants. Tous les gouvernements sont obsédés par la croissance du PIB de leur pays, dont la croissance démographique est une composante. Cette croissance démographique signifie plus de consommateurs, elle est donc prisée par les milieux d’affaires. Mais elle est malsaine pour la planète. Reste à convaincre ces milieux-là ainsi que les économistes. Il est essentiel de se focaliser sur la baisse de la population mondiale en commençant par ouvrir le débat.»
«83 MILLIONS DE PERSONNES DE PLUS TOUS LES ANS »
Le débat, certains l’ont déjà tranché pour eux-mêmes en faisant le choix de ne pas, ou plus, avoir d’enfant. Comme Gaëlle, 33 ans qui «préfère accueillir des migrants que de faire des enfants […] qui consommeront encore et toujours». Ou encore Philippe, 72 ans, qui juge les ressources terrestres insuffisantes pour que les générations futures s’épanouissent dans de bonnes conditions (lire les témoignages ci-dessous) . Fondée en 2008, l’association «Démographie responsable» promeut une «autolimitation de la natalité» pour «sauvegarder la vie sur la planète». «Si on veut sincèrement limiter les conséquences des bouleversements environnementaux et climatiques, les couples ne doivent pas faire plus de deux enfants. Nous avons besoin d’une stabilisation de la population mondiale, voire d’une diminution à long terme», souligne son porte-parole Didier Barthès. Difficile, en effet, de ne pas voir le lien entre la croissance exponentielle du nombre d’humains sur Terre (passé de 2 à 7,6 milliards entre 1950 et 2017) et les destructions liées à leurs activités. D’après un rapport des Nations unies publié en 2017, la population mondiale devrait atteindre 8,6 milliards en 2030, 9,8 milliards en 2050 et 11,2 milliards à la fin du siècle. «Avec 83 millions de personnes de plus tous les ans, la tendance à la hausse devrait se poursuivre, même si les niveaux de fertilité continuent à diminuer», précisent les auteurs du rapport.
Des conséquences à relier aux progrès de la médecine et de la biologie. Les pays aujourd’hui en développement devraient accueillir le boom démographique. Entre 2017 et 2050, la moitié de la croissance de la population planétaire devrait être concentrée dans seulement neuf pays : l’Inde, le Nigeria, la république démocratique du Congo, le Pakistan, l’Ethiopie, la Tanzanie, les Etats-Unis, l’Ouganda et l’Indonésie. «N’oublions pas que la raréfaction des ressources peut engendrer des conflits», met en garde Jean-Loup Bertaux. «La hausse de la population a acquis une certaine vitesse et ne va pas pouvoir s’arrêter du jour au lendemain, assure Jacques Véron, démographe à l’Institut national d’études démographiques (Ined). Si des efforts politiques sont menés, une stabilisation, nécessaire, pourrait être atteinte dans vingt à trente ans. Pour cela, les politiques doivent viser les pays en développement comme le Bangladesh ou le Nigeria.» Seulement, difficile pour les nations du Nord d’exiger de celles du Sud de réduire leurs émissions de CO2 et de freiner leur démographie, alors même que les pays les plus riches et les plus développés sont les principaux pollueurs d’aujourd’hui et d’hier.
RESPONSABILITÉ DES RELIGIONS
Lors d’une rencontre régionale en juillet 2017 à Ouagadougou, au Burkina Faso, la Mauritanie, le Tchad et les pays de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) se sont engagés à faire baisser leurs indices de fécondité à trois enfants maximum par femme d’ici à 2030. Ces efforts doivent être soutenus par des financements internationaux. «La méthode coercitive, comme la politique de l’enfant unique en Chine, n’a pas prouvé son efficacité, reprend le chercheur. Le seul moyen de faire baisser durablement la fécondité est l’augmentation du niveau de vie et l’éducation. Dans un premier temps, cela nécessitera donc un regain de développement économique.» Jean-Loup Bertaux n’hésite pas non plus à pointer la responsabilité des religions et notamment «la position de l’Eglise catholique contre la contraception et contre l’avortement […] un facteur certain, mais évidemment pas le seul, de l’augmentation de la population», souligne-t-il dans son livre.
Les citoyens occidentaux ont aussi leur responsabilité. D’après l’ONG Global Footprint Network, si l’humanité avait le mode de vie d’un Américain, les ressources que la nature peut renouveler en un an seraient épuisées le 15 mars. Pour le mode de vie français, ce serait le 15 mai. Alors que pour le mode de vie vietnamien, ce serait le 20 décembre.
Une étude publiée dans la revue Environmental Research Letters en 2017 avait fait beaucoup de bruit. Elle concluait que l’action la plus efficace pour réduire son empreinte carbone serait d’avoir un enfant de moins. Cela permettrait d’éviter l’émission de l’équivalent de 58,6 tonnes de CO2 par personne par an dans les pays industrialisés… Bien plus que ne pas avoir de voiture, ne plus voyager en avion et tenir un régime végétarien. «Nous ne pensions pas que la question des enfants était si controversée, raconte Seth Wynes, chercheur à l’université de Colombie-Britannique et un des auteurs de l’étude. Notre but était de montrer que les choix les plus rationnels ne se retrouvent pas dans les politiques gouvernementales.» «On touche à un tabou profondément enraciné. Pourquoi ? Parce qu’avec un taux de croissance qui devient négatif, la population mondiale décroît, et s’approche de zéro dans un avenir plus ou moins lointain, développe Jean-Loup Bertaux dans son livre. Et dans l’inconscient collectif, «cette idée de disparition à terme de l’espèce humaine est insupportable».
PLANIFICATION FAMILIALE
Aujourd’hui, 10% de la population concentrée dans les pays riches produit 49% des émissions de gaz à effet de serre (GES) mondiales. «Les gens pensent souvent que la planification familiale est un problème des pays en développement, ce n’est pas vrai, ajoute Kimberley Nicholas du Centre pour les études sur la durabilité de l’université suédoise de Lund et seconde auteure de l’étude. Réduire volontairement le nombre d’enfants est un moyen efficace de diminuer les émissions de GES sur le long terme.»
Manifestement, les apéristes n’ont pas le sens de l’organisation. A chaque fois qu’ils appellent à un rassemblement, des problèmes surgissent. Si ce ne n’est pas par rapport au respect de l’heure, c’est la cacophonie du côté des responsables qui ne parlent pas le même langage. C’était le cas hier, lors du Conseil national d’investiture du Président Macky Sall. On a assisté une grosse polémique autour de la désignation des responsables qui doivent être au présidium. Pourtant, un des organisateurs a voulu se faire clair en indiquant que «le présidium est réservé aux membres du gouvernement et aux invités du président de la République». Joignant l’acte à la parole, ce dernier a fait éjecter du présidium Amath Suzanne Camara assis confortablement. Noir de colère, le sieur Camara a bruyamment rouspété avant de se fondre dans la masse.
Les avertissements de Macky à ses militants
Que tous les apéristes se le tiennent pour dit! Ils sont avertis. A l’occasion de son investiture aujourd’hui à Diamnadio plus précisément à l’Arena Tour, Macky Sall ne veut pas d’autres pancartes sur lesquelles il ne figure pas. Une manière de rappeler à l’ordre les militants souvent prompts à brandir des pancartes sur lesquelles est mentionné le nom de leurs leaders respectifs à coté de celui de Macky Sall. Prônant l’unité autour de lui, le leader de l’Apr s’est voulu catégorique sur cette question. Il a chargé le ministre Mbaye Ndiaye d’informer les militants de cette décision. «Aucune autre pancarte ne sera autorisée, hormis celle de Macky Sall. Les forces de l’ordre veilleront au grain pour que cette décision soit respectée de tous», a tranché Mbaye Ndiaye avant le démarrage des activités.
«Le battré» de Moustapha Cissé Lo
Décidément, Moustapha Cissé Lô ne rate jamais l’occasion pour se faire distinguer. Lors du Conseil national d’investiture du président Macky Sall, il a dégainé des billets de banque pour arroser les animateurs. Comme le font les fans des artistes au Grand Théâtre pendant les soirées, El pistolero a arrosé le percussionniste Babou Ngom et ses accompagnateurs de billets de 10.000 FCFA. Moustapha Cissé Lo n’a pas pu se retenir lorsque le percussionniste a déclamé la fameuse chanson de guerre des aperistes «a Fagni Fagn Fagn Wathiathia».
«Seneporno»
L’enquête sur l’affaire «Seneporno » est sur la bonne voie. Interpellé hier, sur l’évolution du dossier «Seneporno», le commissaire Papa Guèye n’a pas voulu s’épancher longuement sur la question. Il soutient que l’enquête est en cours et demande qu’on lui laisse différer cette question jusqu’au terme de l’enquête. «Au besoin, nous allons communiquer avec vous», a-t-il ajouté. Il n’a pas voulu non plus répondre aux questions relatives à la réforme de la politique criminelle au Sénégal, notamment sur les peines prévues concernant les infractions sur la cybercriminalité considérées comme pas assez dissuasives.
L’Apr adhère à l’internationale libérale
Le congrès de l’internationale libérale a vécu hier au Centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD). Le fait marquant de cet évènement, qui a enregistré la participation de plusieurs chefs d’Etat (comme les Présidents Alassane Dramane Ouattara et Adama Barrow), c’est l’adhésion de l’Alliance Pour la République (Aprà à l’internationale libérale. A l’unanimité, les participants ont accepté l’adhésion de la formation de Macky Sall qui a présidé la rencontre.
Le rappeur Daddy Bibson à la police centrale de Thiès
Le rappeur Diddy Bibson a été convoqué hier au commissariat central de Thiès, à quelques heures seulement de la cérémonie de lancement de son nouvel album dont le parrain est Idrissa Seck. C’est pourquoi d’ailleurs, sa convocation a suscité beaucoup de commentaires. Mais selon nos sources, c’est une plainte qui a été déposée contre le rappeur pour une dette (contestée) de 800.000 Fcfa. Qu’est-ce qui s’est passé entre Diddy Bibson et son supposé créancier au point qu’il attende cette période pour dépoussiérer une affaire qui date de 2009, selon les proches du rappeur ? Mystère et boule de gomme. En tout cas, nos sources révèlent que Bibson est convoqué à nouveau le lundi au commissariat, pour les besoins d’une confrontation entre les deux parties. D’ailleurs, le rappeur fera face à la presse cet après-midi et ce sera peut-être l’occasion de revenir sur la question. Y a-t-il maintenant une main politique derrière cette affaire ? L’avenir nous édifiera
Souty Touré investit Macky
Investir Macky Sall est à la mode dans le camp de ses alliés. Si ceux qui ont le plus de logistiques ont opté pour des congrès à l’image du Ps et de l’Afp, d’autre ont préféré user de voies beaucoup plus souples et moins onéreuses pour manifester leur soutien au Président sortant. Pour sa part, le Parti socialiste authentique de Souy Touré s’est fendu d’un communiqué pour annoncer sa détermination à réélire Macky Sall au premier tour. «Examinant le profil des différents candidats qui se sont signalés, considérant l’expérience à nulle autre pareille du candidat Macky Sall dans la gestion des affaires publiques et dans l’exercice des responsabilités d’Etat ; considérant la justesse des choix et orientations qui sous-entendent son action, considérant l’impérieuse nécessité de préserver notre pays des menaces et risques réels qui guettent notre pays, le Psa considère que le Président Macky Sall constitue le meilleur gage de stabilité », peut-on lire . « Le bureau national de liaison engage tous les militants et sympathisants à se mobiliser avec toute leur énergie pour assurer au président Macky Sall une victoire au premier tour», jure l’ancien ministre e la Décentralisation et actuel membre du Haut Conseil des Collectivités territoriales.
Karim Wade jubile
Le candidat du Parti démocratique sénégalais (Pds) a adressé une lettre de félicitation au Front de Résistance National (Frn) pour le succès de sa marche. Pour Karim Wade, la procession de jeudi dernier a été un grand moment dans la bataille que l’opposition mène pour une élection présidentielle transparente et inclusive, ainsi que pour la restauration de l’Etat de droit et de la démocratie au Sénégal. Wade-fils estime que la forte mobilisation des libéraux démontre encore une fois de plus, que la loyauté, le désintéressement, l’amour pour notre pays et la défense des libertés sont le fil conducteur de leur engagement politique. Et en tant que candidat du PDS, il se dit profondément chanceux d’avoir des militants pareils à ses côtés. Il rappelle une phrase du Général De Gaulle qui disait qu’«Il n’est de bataille perdue que celle que l’on ne livre pas».
Le Sénégal expérimente un système de géolocalisation
Le ministre de la Pêche a été interpellé hier par les députés sur les nombreux cas de chavirements de pirogues. Oumar Guèye a insisté sur le comportement des pêcheurs qui négligent les mesures sécuritaires en mer. A l’en croire, le gouvernement a mis à la disposition des pêcheurs plus de 20.000 gilets qui sont cédés à 2500 FCFA l’unité aux pêcheurs. Oumar Guèye indique que les gilets sont disponibles sur l’ensemble des Quais de pêche. Pour montrer que la vie des pêcheurs préoccupe beaucoup le gouvernement, le ministre de la Pêche annonce l’expérimentation d’un système de géolocalisation pour faciliter la recherche de pirogues perdues en mer. L’appareil permet de pister le pêcheur et en cas de danger, il déclenche une alerte et le signal est capté par les services de pêche.
Livre : «Panique à Dakar»
Le Pr Mansour Khouma a présenté hier, son livre intitulé : «Panique à Dakar». C’était en présence du ministre de l’Environnement, Mame Thierno Dieng qui est parrain. L’œuvre évoque les problèmes de l’environnement, notamment la mer avec la pollution de déchets. Le titre de son livre se justifie par son inquiétude de ce qui se trame autour de Dakar. «Il y a les déchets plastiques, les usines qui polluent l’environnement et détruisent la mer et j’en ai fait une remarque» affirme le Pr Khouma qui ajoute : «J’ai imaginé les usines à Thiaroye, auprès de l’ancien palais de Dakar et aux abords de Keur Massar. J’ai imaginé les eaux usées, les déchets dans la mer, qui ont créé des courants et qui se retrouvent quelque part pour créer un monstre sauvage etc». L’auteur de l’ouvrage interpelle le gouvernement et lui demande de résoudre ce problème avant que cela ne dégénère. Il invite les autorités à nettoyer les plages et fermer les usines qui polluent l’environnement.
L’Onfp forme 11 jeunes
Onze jeunes habitant Bargny ont été formés à la fabrication de pirogues artisanales. Les récipiendaires ont reçu leurs attestations hier en présence du Directeur général de l’Onfp, Sanoussy Diakité. Ce dernier informe que la somme de 11 millions FCFA a été été déboursée pour la formation de ces jeunes. Revenant sur le choix de Bargny, il explique que le quartier Bayé est essentiellement composé de pêcheurs rassemblant notamment un grand nombre de jeunes en difficulté d’insertion professionnelle. Ces jeunes vont vivre une première expérience de «charpenterie marine de pirogues artisanales».
Renvoi du procès de la dame qui a charcuté sa coépouse
Accusée d’avoir charcutée sa coépouse, Salimata Diaw a comparu hier, à la barre du tribunal d’instance de Pikine-Guédiawaye pour coups et blessures volontaires ayant entrainé une incapacité temporelle de travail (Itt) de 60 jours. L’affaire n’a pas été débattue au fond, parce que l’avocat de la victime Me Ndèye Fatou Touré avait demandé le renvoi du procès. Elle estime que sa cliente qui était présente au procès souffre toujours. Le tribunal a accédé à sa demande en renvoyant l’affaire au 14 décembre prochain. Pour rappel, Salimata Diaw (38 ans) ne pouvant pas supporter de cohabiter avec sa coépouse qui n’est personne d’autre que Oumou Diop a charcuté cette dernière. L’horreur s’est produit le 30 octobre.
Les phases nationales de l’Oncav à Louga
La ville de Louga sera la future capitale nationale du football saisonnier sous le sceau de l’Organisme National de Coordination des Activités de Vacances (Oncav). Un Comité régional de Développement (Crd) a été tenu à ce propos sous la présidence du gouverneur Alioune Badara Mbengue. Toutes les 14 Orcav du Sénégal et de nombreuses organisations ont pris part à la rencontre. Le budget de cette 33e édition du grand rendez-vous sportif national s’élève à 62 millions FCFA. La commune de Louga, par la voix de Modou Gaye, a promis de participer, à hauteur de 10 millions FCFA, au financement. Quant aux organisations lougatoises hôtes de cet événement, elles se sont engagées à contribuer à hauteur de 60% du budget avec l’apport des différentes collectivités locales. Les stades de Linguère, Dahra, Kébémer et Louga vont abriter les compétitions qui se dérouleront lieux entre le 31 août et 15 septembre.
Relations entre le Sénégal et les Emirats Arabes Unis
L’ambassade des Emirats Arabes Unis (EAU) au Sénégal a fêté jeudi dernier leur 47e fête nationale. Une grande cérémonie a été organisée au Monument de la Renaissance Africaine en présence du ministre des Forces Armées, Augustin Tine, du CEMGA Cheikh Guèye et de nombreuses personnalités diplomatiques. A l’occasion, l’ambassadeur, Mohamed Salem Alrashdi a rappelé les relations bilatérales entre les deux pays. A l’en croire, elles montent en puissance d’année en année et gagnent en volume et en diversité dans un rythme soutenu. Selon Cheikh Guèye, la dernière visite officielle de son altesse Sheikh Abdoullah Bin Zayed, ministre émirati des Affaires étrangères et de la Coopération, à Dakar en mars dernier, a engendré la signature d’une nouvelle convention de financement d’un montant de 13 millions de dollars en faveur d’un projet d’électrification de 100 villages à l’intérieur du pays sur la base de l’énergie solaire. L’ambassadeur rappelle que ce projet est porté par le Fonds d’Abu Dhabi pour le développement. Une manière, dit-il, de soutenir la vision du président Macky Sall, à savoir le PSE qui vise à conduire le Sénégal vers les rampes de l’émergence à l’horizon 2035.