Le prestigieux Galien forum s’est tenu pour la première fois en terre africaine. Grâce au «leadership» de Macky Sall, la capitale sénégalaise a réuni plusieurs sommités scientifiques, notamment dans le domaine de la médecine. Le Président Sall a souligné la «fierté du Sénégal à accueillir un tel événement scientifique de haut niveau et rappelé l’importance que sa vision et le Pse accordent à la recherche scientifique dans les domaines de la médecine et de la pharmacie avec le souci de résoudre les problèmes auxquels les Sénégalais sont confrontés».
Le Président Sall n’a pas manqué de souligner le travail de qualité et le leadership déployé par le ministre d’Etat Pr Awa Marie Coll Seck pour la tenue de l’événement à Dakar, pour l’accueil de chercheurs nationaux et internationaux de réputation, de chercheurs récipiendaires de prix Nobel, de certains des meilleurs étudiants en sciences de la santé de l’espace Cedeao. Le leadership du Président Macky Sall a été souligné par la Fondation Galien qui octroyait pour la première fois un Prix de reconnaissance à un Président africain.
Par ailleurs, les panels ont traité de sujets variés et souvent permis des réflexions interdisciplinaires et intersectoriels, notamment le financement de la santé. Par exemple, Pr Khadiyatoulah Fall, chercheur en sciences humaines et sociales sur une question peu familière, c’est-à-dire la problématique du halal et des avancées en pharmacie et en biomédecine. Dans son discours, Pr Fall a souligné «que la prise en compte des convictions religieuses, de la norme halal et des conditions de sa négociation et accommodements devraient être prises en compte dans la formation des étudiants en sciences de la santé, surtout dans nos contextes actuels de multi-culturalité et de pluralisme religieux».
La délivrance systématique des mandats de dépôt est souvent déplorée par les avocats et les organisations de la Société civile. Une revendication à laquelle le ministère de la Justice compte apporter une solution. Lors de la conférence annuelle des chefs de Parquet tenue hier, Ismaïla Madior Fall a informé qu’une nouvelle circulaire sur la politique pénale va insister sur certains aspects comme la rationalisation des mandats de dépôt et l’introduction du bracelet électronique.
La lutte contre la délivrance systématique des mandats de dépôt, qui était une revendication des organisations de défense des droits de l’Homme, est en voie d’être satisfaite. La nouvelle circulaire sur la politique pénale, qui va être signée, va insister sur un certain nombre d’aspects comme la rationalisation des mandats de dépôt. L’information a été donnée hier par le ministre de la Justice lors de la conférence annuelle des chefs de Parquet. Selon Ismaïla Madior Fall, «la circulaire s’emploie à évoquer avec les procureurs une voie pour concilier la présomption d’innocence, le besoin d’information du public, la nécessité de faire respecter la loi, mais aussi de faire en sorte que dans notre système pénal la détention soit l’exception et la liberté la règle».
D’après le ministre de la Justice, le document insiste sur le «besoin de faire en sorte qu’on n’envoie en prison que les citoyens qui doivent y aller et que le mandat de dépôt ne soit pas obligatoire». A la place des mandats de dépôt, M. Fall souligne qu’il sera privilégié des mesures comme «la possibilité de convoquer les personnes lorsque celles-ci présentent les garanties de représentation». D’ailleurs, informe-t-il, l’introduction «à partir de l’année prochaine dans le système pénal sénégalais du bracelet électronique» est envisagée. A ce propos, le garde des Sceaux soutient qu’on «peut convoquer des gens, mais lorsqu’ils n’ont pas de garanties suffisantes de représentation et que le procureur appréhende qu’ils disparaissent, on peut les mettre sous bracelet électronique pour qu’ils puissent être suivis».
L’introduction du bracelet électronique dans le système pénal envisagée
Interpellé sur les critiques selon lesquelles les procureurs ont trop de pouvoirs, le ministre estime que c’est une «perception qui se fonde sur certaines pratiques qui sont encadrées par la loi». Et M. Fall d’expliquer : «Parce que souvent ce qu’on observe, ce qui apparaît comme pouvoir ne résulte que des textes. C’est pour ça d’ailleurs que cette circulaire appelle à une meilleure application des textes.» Donc pour lui, «si on applique les textes, on verra que les choses seront à l’endroit et que les procureurs, contrairement à ce qu’on croit, ont des pouvoirs raisonnables, juste nécessaires pour le bon fonctionnement» de la justice. S’agissant des instructions que les procureurs reçoivent de la part de la tutelle, Ismaïla Madior Fall précise qu’elles sont prévues par les textes. Toutefois, il soutient qu’il n’entend y recourir «que lorsque cela est nécessaire et face à des menaces à l’ordre public».
Par ailleurs, le ministre de la Justice informe que des indications sont faites dans la circulaire pour régler le problème des longues détentions et «éviter ces situations regrettables et parfois préjudiciables à la liberté des citoyens». Cependant, le ministre a appelé les procureurs à rester fermes face à certaines menaces. A l’en croire, «il y a des formes de criminalité dont la gravité appelle à la détention». Dans ce cas, il recommande de rester «ferme contre des faits susceptibles d’être des menaces contre la stabilité du pays ou de causer des troubles à l’ordre public». D’ailleurs, il indique qu’il ne «doit être fait aucune concession» contre des faits comme le terrorisme et la traite des personnes.
Ce document qui va entrer en vigueur dès sa signature, renseigne le ministre, «s’emploie à rappeler l’ensemble des procureurs, procureurs généraux et procureurs de la République la façon dont il faut envisager l’application uniforme de la politique pénale sur l’ensemble du territoire». Il rappelle qu’il s’agit d’éviter «qu’il y ait beaucoup de disparités ou de contrariétés dans la façon d’appliquer la politique pénale».
Avec plus de 300 pêcheurs tués par la brèche de Saint-Louis, la situation est devenue alarmante. Devant les députés, le ministre de la Pêche et de l’économie maritime annonce le démarrage dans les prochains jours du dragage du chenal de la brèche.
Au jour d’aujourd’hui, la brèche de Saint-Louis est à l’origine de la mort de plus de 300 pêcheurs de la Langue de Barbarie. Le dernier accident recensé a eu lieu cette semaine, causant la mort de trois personnes et plusieurs autres disparus. Une situation alarmante et qui a été beaucoup évoquée par les députés de l’Assemblée nationale lors du vote du budget du ministère de la Pêche et de l’économie maritime. «Le Président Macky Sall nous a demandé de faire une étude complète avec des spécialistes et ces études ont sorti une solution d’urgence et des solutions à moyen et long terme. La solution d’urgence, c’est le dragage. Il faut draguer et baliser», a assuré Oumar Guèye. Selon le ministre, le Sénégal va mettre toutes les ressources nécessaires pour que le chenal meurtrier soit sécurisé. «Entre 4 et 5 milliards vont être disponibles pour que les travaux puissent démarrer le plus rapidement possible. Et dans les prochains jours, j’irai à Saint-Louis pour rencontrer les acteurs, l’Administration et les collectivités territoriales pour leur dire ce que nous allons faire et leur montrer comment ce travail sera fait», souligne le ministre. En attendant le démarrage de ces travaux, Oumar Guèye exhorte les pêcheurs guet-ndariens à tenir compte des avis de la météo et de la direction de la Surveillance des pêches.
On se rappelle, c’est en 2003 que la brèche a été creusée. Une décision prise par le président de la République d’alors, Me Abdoulaye Wade, pour éviter à Saint-Louis de souffrir d’une inondation. Depuis, les 3 mètres de la brèche sont devenu une large ouverture de 8 km.
210 milliards générés par le secteur de la pêche en octobre
La pêche représente le premier secteur d’exportation du Sénégal et contribue à hauteur de 3,2% au Produit intérieur brut (Pib). Selon le ministre de la Pêche et de l’économie maritime, au mois d’octobre 2018, le secteur a généré 210 milliards de francs Cfa. «Les captures ne sont pas en régression», indique Oumar Guèye qui souligne qu’en 2017, le Sénégal a débarqué 516 mille 220 tonnes de poissons, soit une valeur de 231 milliards de francs Cfa. «Nous avons mesuré le stock de poissons dans la Zone économique exclusive (Zee) du Sénégal et la plupart des espaces ne sont pas menacés même si on constate ça et là de la surpêche». Pour maintenir ce cap, le ministre annonce la poursuite de différents programmes destinés à améliorer la vie du pêcheur. Il en est ainsi de la mise en place d’un programme de 20 mille gilets de sauvetage à 2 500 francs l’unité, la construction de 19 nouveaux complexes frigorifiques et de 13 quais de pêche dont ceux de Soumbédioune et Yoff déjà achevés. La modernisation des aires de transformation de poissons avec des aménagements comportant des postes de santé, garderies d’enfants et fours sans fumée sont en cours de réalisation à Kafountine, Thiaroye ou Goxxu Mbacc notamment. A cela s’ajoutent les 5 000 moteurs de pirogue déjà distribués et subventionnés à hauteur de 1 million de francs l’unité, l’objectif étant d’atteindre un total de 20 milliards de francs pour ce programme.
L’aquaculture en panne
Evoquant la situation de l’aquaculture, le ministre reconnaît que les résultats ne sont pas encore au rendez-vous. En effet, sur des besoins en alevins correspondant à 100 millions, le Sénégal n’en produit que 5 millions pour le moment. Avec la cherté de l’aliment, le secteur peine toujours à décoller même s’il a été érigé en priorité dans le Plan Sénégal émergent (Pse).
Un budget en hausse de 12,91%
Le budget du ministère de la Pêche et de l’économie maritime est arrêté à la somme de 47 milliards 030 millions 169 mille 951 francs cfa contre 41 milliards 651 millions 881 mille 580 francs, soit une hausse de 5 milliards 378 millions 288 mille 371 francs en valeur absolue et 12,91% en valeur relative. Cette hausse est due au démarrage de la deuxième phase du programme chaîne de froid, des travaux du môle 3 du Port autonome de Dakar et des travaux de Mise en place d’infrastructures portuaires (Miep 2).
Plainte contre Wade
15 ans après le creusement de la brèche «contre l’avis des spécialistes», comme le rappelle Oumar Guèye, des députés ont décidé de demander des comptes au Président Wade. Selon le député Mamadou Mberry Sylla, un groupe de parlementaires a décidé de «porter plainte contre le Président Wade».
Le net est un nid de malfrats, mais déjà surveillé par les flics. La Division spéciale de cybersécurité de la police a déconnecté un groupe de 16 cybercriminels entre Kaolack et Dakar. Elle a démantelé un gang de 6 personnes qui s’introduisaient frauduleusement sur les plateformes de transfert d’argent. Le préjudice subi par les victimes est lourd : 200 millions F Cfa. Pape Guèye, commissaire de police, patron de la Division spéciale de cybersécurité, explique la stratégie des faussaires : «Ils réalisaient des virements pour leur propre compte. Plusieurs plaintes ont été déposées au siège de la Division spéciale de cybersécurité. Et des dispositifs techniques et de surveillance ont été mis en place à Dakar, mais également dans les autres régions. C’est ce qui a permis l’interpellation le 13 novembre 2018 de 6 personnes à Kaolack.» Il ajoute : «Comme stratégie, ils leur font croire à un gain de lots, à une menace de suspension de la ligne de la victime si elle n’exécute pas les instructions dictées. Il leur arrive également de procéder à une observation du code de distributeur des plateformes de paiement en ligne et ainsi, ce code est utilisé pour effectuer des virements frauduleux.»
Dans la même veine, 10 autres individus ont été interpellés pour collecte déloyale des données à caractère personnel, diffusion de ces mêmes données à travers les systèmes d’information, atteinte à l’image, à la dignité et à la réputation. C’est une association de délinquants très jeunes, qui ont créé des groupes sur les réseaux sociaux, notamment Facebook et WhatsApp. Ils les ont intitulés «Daesh plan», en référence à l’organisation terroriste pour attirer des filles présentées comme ayant «des mœurs légers». «Parfois, ces filles subissaient un chantage. Soit ils leur proposaient en contrepartie des relations intimes soit ils leur proposaient la remise de fonds pour pouvoir retirer leur nom ou leurs images sur les réseaux sociaux. Ce qui a conduit à leur interpellation. Ils ont été tous placés en condition de garde à vue et ils ont été présentés devant le procureur de la République. Mais nous ne pouvons pas allés au-delà, compte tenu du secret de l’enquête», précise-t-il. Même si les investigations se poursuivent, ce groupe est constitué d’étudiants, d’élèves, de footballeurs.
MACKY DANS LE MIX IDÉOLOGIQUE
Congrès de l’Internationale libérale – «Je fais du libéralisme social»
Le chef de l’Etat sénégalais a défendu devant ses pairs dirigeants, de tendance libérale, ce qu’il a appelé un libéralisme social, qui assure des services sociaux minimaux aux populations défavorisées. Il a été appuyé dans son argumentaire par son homologue ivoirien Alassane Ouattara qui, par ailleurs, a vanté les réussites de ce modèle de gouvernance.
Un libéralisme qui prend en compte les aspirations primaires des populations défavorisées : C’est ce qu’a théorisé vendredi le Président Macky Sall lors du congrès de l’Internationale libérale. «En Afrique, nous voulons insister pour que le libéralisme classique intègre davantage nos valeurs de culture et de civilisation positive, au premier rang desquels le vivre ensemble dans la solidarité. C’est notre façon d’accentuer le libéralisme social pour que l’Etat puisse assurer aux populations défavorisées un minimum de services sociaux. Ce que j’appellerais personnellement le libéralisme à forte sensibilité sociale», a exhorté le chef de l’Etat lors de son allocution.
Etaient présents à la cérémonie les Présidents Alassane Dramane Ouattara de Côte d’Ivoire, Adama Barrow de la Gambie et Georges Weah du Liberia. «C’est cela que j’ai voulu traduire à travers le concept de ‘’Sénégal de tous, le Sénégal pour tous’’. Et c’est dans le même esprit que nous Africains défendons avec insistance des relations économiques et commerciales plus justes et plus équitables», a poursuivi le chef de l’Etat sénégalais.
Le Président ivoirien a émis sur la même longueur et s’est déclaré convaincu que les meilleures performances économiques sont à l’actif du libéralisme. «Dans plusieurs pays d’Afrique, y compris le Sénégal et la Côte d’ivoire, le libéralisme a permis d’impulser la croissance économique, de créer des emplois, notamment pour les jeunes, de lutter contre la pauvreté et d’ouvrir les espaces de liberté tout en consolidant la démocratie, l’état de droit et la bonne gouvernance. Nous pouvons être fiers de ces performances. Nous avons les meilleures performances dans le continent», a estimé le Président Ouattara, tout en arrimant sa vision sur le libéralisme à celle de son homologue sénégalais. «Il faut un libéralisme humain pour propulser le développement, réduire les inégalités et lutter contre la pauvreté», a avisé le Président Ouattara, pour qui «Dakar doit être un nouveau départ».
«Le libéralisme classique est clairement en faveur d’agilité, d’opportunités, des chances à travers l’éducation et la santé», a relevé Juli Minoves, président sortant de l’Internationale libérale, prônant désormais dans la lancée de MM. Macky Sall et Alassane Ouattara un «libéralisme classique qui incorpore cette nécessité morale de développement».
La 62ème édition du congrès de l’Internationale libérale a été l’occasion pour l’Alliance pour la République (Apr) du Président Macky Sall d’intégrer officiellement la structure en tant que membre à part entière, avec la signature du manifeste d’Handor par le Président Macky Sall. Jusque-là vice-présidente, la Marocaine Hakima El Haite est devenue, lors de ce congrès de Diamniadio, la présidente de l’Internationale libérale.
LES DIX PERSONNES INCULPEES FERONT FACE AU JUGE MARDI PROCHAIN
Scandale «Dash plan» ou filles faciles sur Whatsapp
La division spéciale de cyber sécurité a déféré devant le parquet dix personnes inculpées dans le scandale qui avait défrayé la chronique sur les réseaux appelé «Dash plan» ou « filles faciles ». Des individus mal intentionnés avaient partagé sur «WhatsApp» une liste de dames et de demoiselles avec leur numéro de téléphone les traitant de mœurs légères ; avant de les exposer à la vindicte populaire. Et selon des sources dignes de foi, l’affaire a été même enrôlée pour le mardi 4 décembre prochain.
Le chef de la division spéciale de cyber sécurité, le Commissaire de Police, Dr Papa Guèye, a tenu, hier, un point de presse pour livrer les détails de l’enquête concernant l’affaire «Dash Plan». Cette affaire a terni l’image de nombreuses filles dont les numéros de téléphone ont été diffusés sur les réseaux sociaux notamment sur WhatsApp. Taxées de mœurs légères et blessées dans leur chair, la plupart d’entre elles avaient saisi la Police. Face à la presse, le Commissaire Papa Guèye a informé que dix personnes ont été interpelées dans cette affaire, des restaurateurs, des étudiants, des soi-disant footballeurs, entre autres. «Ils sont poursuivis pour les faits de collecte déloyale de données à caractère personnel, diffusion de ces mêmes données à travers internet et les réseaux sociaux, atteinte à l’image, à la dignité et à la réputation».
A en croire le chef de la division spéciale de cyber sécurité, les malfaiteurs avaient créé des groupes sur des réseaux sociaux notamment WhatsApp. «Ils collectaient les données personnelles d’honnêtes citoyens, la plupart des jeunes filles qu’ils présentaient comme étant de mœurs légères. Ces filles subissaient des chantages, soit ils leur proposaient une partie intime, soit il leur demandait de l’argent pour pouvoir retirer les données personnelles diffusées à travers les réseaux sociaux», a-t-il confié. A l’en croire, la division spéciale saisie a déployé les moyens humains et techniques pour non seulement identifier les délinquants, mais aussi les localiser, les surveiller ; «ce qui a conduit aujourd’hui à leur interpellation». «Ils (Ndlr : les délinquants) ont été placés en position de garde au siège de notre service et ils sont présentement devant le procureur pour les besoins de la continuité de la procédure», a-t-il indiqué. Et d’après nos sources, l’affaire a été même enrôlée pour le mardi 4 décembre prochain, date à laquelle les présumés diffuseurs de ces données à caractère personnel feront face au juge.
200 MILLIONS FCFA PERDUS A CAUSE DES ARNAQUES VIA LE TELEPHONE ET LES SYSTEMES D’INFORMATIONS CONNEXES
Par ailleurs, le chef de la Division spéciale de cyber-sécurité a révélé hier que deux bandes de cybercriminels ont été démantelées avec l’appui de leur expert technique international spécialisé en cyber-sécurité. Il s’est agi, dit-il, d’un groupe d’escrocs qui s’introduisait frauduleusement sur les plateformes de transfert d’argent, y réalisaient des virements frauduleux pour leur propre compte. Selon le Commissaire Guèye, les investigations menées par les services techniques et les services d’enquêtes judiciaires ont permis l’interpellation de six individus le 13 novembre 2018 à Kaolack. « Leur mode opératoire consistait à utiliser d’ingénierie sociale pour collecter des données permettant d’accéder aux comptes des victimes», renseigne-t-il.
Poursuivant, il affirme que ces cas d’arnaques au préjudice des honnêtes citoyens via le téléphone et les systèmes d’informations connexes connaissent, depuis quelques années, une véritable explosion. «Les escrocs usent de divers procédés pour parvenir à soutirer d’importantes sommes d’argent à leurs victimes dont la plupart ont eu la malchance de croire aux histoires racontées. Ils font croire aux victimes qu’elles ont gagné des lots ou à un tirage au sort. Il s’agit également de menaces de suspension de ligne téléphonique des victimes si elles n’exécutent pas les ordres dictés par l’arnaqueur. Mais également de nombreuses arnaques sur les transferts d’argent », a expliqué le Commissaire Papa Guèye. Il déclare que plusieurs personnes ont été dénombrées avoir été victimes de préjudice dont le coût global est estimé à 200 millions FCFA. «Bien que les délinquants aient été localisés dans plusieurs régions du Sénégal, force est de constater que 90% de ces arnaqueurs sont localisés dans la région de Kaolack», a-t-il affirmé.
C’est sous un chapiteau bondé de militants apéristes que s’est tenu hier le congrès d’investiture du président Macky Sall par l’Alliance pour la République (Apr). Après s’être confondu dans des remerciements à l’endroit de ses militants et de ses collaborateurs, le président de l’Apr a déclaré que «l’opposition saura que la messe est dite».
Les cérémonies pour investir le candidat Macky Sall à trois mois du scrutin du 24 février continuent de plus belle. Il n’y a pas un jour qui passe sans qu’il n’y ait une mobilisation de soutien à la candidature de Macky Sall. Celle d’hier est le couronnement de cette série initiée par les sages de l’Apr, puis les femmes, les jeunes et les étudiants. La convention nationale de l’Apr se devait alors d’investir son candidat avant que la grande coalition Benno n’entre dans la danse aujourd’hui. La rencontre a enregistré la présence de toute la crème de l’Apr. A l’occasion, les voitures de transport en commun communément appelés «Car rapide » «Ndiaga Ndiaye» ont été mis à contribution pour convoyer les militants à l’hôtel où se tenait l’investiture. Pour assurer l’ambiance, les batteurs de tamstams ont rivalisé d’ardeur et de rythme. Prévue à 15h, la rencontre n’a débuté que vers 18h15.
A son arrivée, le président de la République a été accueilli en apothéose par des jeunes surexcités qui scandaient son nom. La cérémonie a commencé par des prières. Une manière de conjurer le mal en direction de la présidentielle de 2019. Dès que les travaux ont démarré, le micro central (MC) Abdourahmane Ndiaye a annoncé une résolution pour transformer la Convention nationale en un congrès extraordinaire, puis une motion d’investiture de Macky Sall en même temps que sa réélection à la tête de l’Apr. «C’est la première fois qu’un gouvernement pluriel préside à la destinée des Sénégalais sans anicroches. Nous avons 40% de plus que ce que nous avons en 2012 lorsque vous avez décidé de vous présenter comme candidat», lance Abdou Mbow, porte-parole adjoint de l’Apr, chargé de la lecture de la motion. «Nous militants de l’Apr et membres du Conseil national, investissons le camarade Macky Sall et réaffirmons notre volonté de faire de cette investiture un Congrès national extraordinaire», déclare-t-il.
«J’ACCEPTE VOTRE INVESTITURE»
Le 3ème vice président de l’Assemblée nationale fait ainsi savoir : «c’est avec satisfaction que le Conseil relève la réalité, la vitalité et la longévité de la coalition Bby qui gouverne admirablement le Sénégal». A ce propos, il réaffirme l’ancrage total de l’Apr dans «cette coalition des républicains patriotes et démocrates qui aiguillonnent notre marche irréversible vers l’émergence». Bby a remporté avec brio toutes les élections qui se sont déroulées au Sénégal depuis 2012, dit-il. «Toutes ces victoires sont associées à un nom, celui du président de notre parti et de la coalition Bby, le Président Macky Sall», affirme Abdou Mbow sous les ovations des militants. Le règne de Macky Sall, ajoute Mbow, est marqué par les trois axes du Pse, une politique de construction de solides infrastructures de développement, une diplomatie rayonnante et une croissance jamais atteinte dans ce pays. Raison pour laquelle, le Congrès a pris la ferme décision de renouveler sa confiance au camarade et Président Macky Sall en direction de l’élection présidentielle de 2019. Prenant à son tour la parole, le locataire du Palais, visiblement satisfait, a déclaré dans un premier : «J’accepte votre investiture».
Poursuivant son allocution, il s’est confondu en remerciements à l’endroit de ses militants, sympathisants et alliées venus nombreux assister à son investiture. « Nous avons été avec toutes les forces de la nation pour que la République ne soit pas désacralisée. Nous avons gagné ce combat. Nous avons une coalition comme jamais le Sénégal ne l’a connue. Nous avons gagné toutes les batailles électorales. Nous partons confiants vers cette bataille de 2019», clame-t-il. Poursuivant, il lâche dans une allusion à peine voilée à l’endroit de ses adversaires politiques : «Demain, j’aurai l’occasion de revenir amplement sur ce travail que nous avons abattu durant mon magistère et de donner des perspectives pour les 5 prochaines années. L’opposition saura que la messe est dite», at-il averti en guise de conclusion.
A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal a célébré hier la journée mondiale du sida. occasion saisie par le conseil national de lutte contre le sida (Cnls) pour rencontrer la presse et partager avec elle les statistiques et l’évolution du sida au Sénégal. Selon la secrétaire exécutive du Cnls, Dr Safietou Thiam, 43.000 personnes vivent avec le sida au Sénégal.
Après 30 ans de lutte contre le Vih/Sida, le combat continue et la maladie persiste, selon le président de l’alliance des communautés contre le Sida, Massogui Thiandoum. Profitant de la Journée Mondiale du Sida célébrée hier, les responsables du Cnls ont présenté les caractéristiques de la maladie au Sénégal. Un exercice auquel s’est soumise Dr Safietou Thiam qui a tenu, cependant, à préciser que la pandémie du Sida suit une courbe baissière dans notre pays. «La prévalence est de 0,5%. Il y a 43.000 personnes qui vivent avec le Sida. L’épidémie est toujours féminine, on a 3 femmes vivant avec le Vih pour deux hommes. Cette épidémie est concentrée dans des groupes de populations comme les hommes qui ont des relations avec les hommes, les femmes travailleuses du sexe, les consommateurs de drogue et les détenus. Il se trouve également que cette prévalence est plus élevée dans certaines régions que nous appelons les régions vulnérables comme les régions du Sud et du Sud-Est», a expliqué en détails la patronne du Cnls. Poursuivant, elle révèle que la maladie est élevée chez les hommes qui ont des rapports entre eux. «Même dans ces régions, la prévalence baisse et pour les travailleurs du sexe aussi.
Par contre, elle augmente chez les hommes qui ont des rapports avec les hommes». Par ailleurs, la secrétaire exécutive du Cnls déplore la faiblesse des ressources injectées dans la lutte contre le Sida. «Aujourd’hui l’enjeu majeur, c’est que nous devons atteindre plus de résultats avec moins de ressources», souligne-t-elle. Pour faire face au Sida, indique Dr Safiétou Thiam, des stratégies ont été mises en place par le Cnls. «Il s’agit entre autres de la démédicalisation. Dans un contexte où il n’y a pas assez de médecins, cette stratégie permet à des infirmiers, des sages femmes mais aussi aux travailleurs communautaires à faire des activités que faisaient d’habitude les médecins. Les travailleurs communautaires peuvent utiliser certaines stratégies de dépistage. Il y a aussi la décentralisation des antirétroviraux.
À l’instar du groupe sanguin, chaque personne devrait connaître son statut sérologique. Si vous êtes négatif, vous mettez en place une stratégie pour rester négatif. Si vous êtes positif, vous prenez votre traitement pour ne pas tomber malade ou transmettre la maladie. Il y a aussi les auto tests qui consistent à faire comme les tests de grossesse. Une personne, dans son intimité, peut faire son dépistage du VIH et on lui dit la conduite à tenir, si le test est positif. Nous allons l’ajouter à l’offre de dépistage», explique Dr Safiétou Thiam qui rappelle que le mode de transmission du Sida au Sénégal est sexuel
L’ancien premier ministre Abdoul Mbaye a enfilé ses habits de banquier et surtout de formateur à l’Ecole nationale d’administration et magistrature (Enam) pour donner son avis sur le débat sur l’opportunité de quitter le Franc CFA pour une autre monnaie. sa sortie fait suite à celle du président du Pastef, Ousmane Sonko qui considère le Franc cfa comme un facteur bloquant au développement du pays. Mais, Abdoul Mbaye semble prendre le contrepied, même s’il pense qu’il faut renégocier la pratique «découvert contre domiciliation»
Le débat sur l’utilité du franc Cfa pour le développement du pays s’instaure au sein de l’opposition sénégalaise. Mais, les avis des opposants divergent sur la nécessité d’abandonner le franc Cfa ou de continuer à utiliser cette monnaie considérée comme le prolongement de la colonisation. En effet, après la sortie du président du Pastef, Ousmane Sonko qui promet de quitter le franc Cfa une fois élu président de la République, le président du parti Act, Abdoul Mbaye prend son contrepied. «L’obligation de déposer une partie de ses réserves dans les comptes en euros du Trésor français est la contrepartie de l’obligation pour ce dernier d’accorder des découverts à la banque centrale si elle en avait besoin comme ce fut le cas au début des années 90. Découverts contre domiciliation de recettes est une pratique bancaire généralisée», a souligné d’emblée le banquier.
Seulement, il pense que cela doit être renégocié s’il est prouvé que cette pratique gêne le franc Cfa. «Cela peut être aussi concession à la part émotionnelle du débat. Tâchons de rester correct et simple pour mieux faire comprendre certains aspects de la monnaie à des non initiés. Si l’idéologie, la politique politicienne et l’émotion peuvent avoir un rôle dans les choix monétaires, il est par contre essentiel de limiter ce dernier et de laisser à la technique la place qui doit être la sienne», a écrit l’ancien Premier ministre dans une note. «Lorsqu’un anticolonialiste sénégalais ou africain méritant détient des euros, il ne les jette pas à la poubelle dans le cadre de son combat pour l’indépendance de sa monnaie. Il les change en monnaie locale et les euros finissent à la banque centrale. Ils deviennent des réserves», relativiste-t-il.
Toutefois, ajoute le président de l’Act, ce dernier peut aussi faire le choix «non patriotique» de les conserver car pouvant les utiliser n’importe où hors de son pays. Ainsi, si l’euro lui offre ses possibilités, ce n’est pas le cas, dit-il, pour le franc Cfa. «C’est parce que l’euro a statut de monnaie de réserve mondiale. Ce n’est pas le cas du CFA. Ce sera encore moins le cas de la monnaie sénégalaise qui pourrait le remplacer», avertit-il. Selon lui, c’est par cet exemple du change que se constituent les réserves qui sont la contrepartie de l’émission de CFA.
Ainsi, elles sont conservées par la Banque centrale en devises, ou en or, ou en autres actifs. «Les devises, essentielles aux opérations courantes de chaque journée d’économie, sont conservées dans des comptes bancaires, les euros dans des comptes en euros, les dollars dans des comptes en dollars, etc. Voilà l’une des raisons pour lesquelles les réserves de la Banque centrale en devises (hormis les billets) sont conservées dans des comptes à l’étranger, qu’il s’agisse d’un ancien colonisateur ou d’un impérialiste», a indiqué l’ancien chargé du cours d’économie monétaire à l’Ecole Nationale d’Administration et de la Magistrature (Enam).
La confédération africaine de football (caf) a dévoilé hier la liste des nominés pour les différentes catégories. Si Aliou Cissé est en course pour le titre de meilleur entraineur, Kalidou Koulibaly, Sadio Mané et Idrissa Gana Guèye tenteront de décrocher celui de meilleur footballeur africain de l’année 2018
Nominés pour le prix BBC en compagnie du Ghanéen Thomas Partey (Atletico Madrid), du Marocain Mehdi Benatia (Juventus) et de l’Egyptien Mohamed Salah (Liverpool), Sadio Mané et Kalidou Koulibaly sont également en lice pour le titre de «Meilleur joueur africain» de l’année 2018. Hier à Accra (Ghana), la Caf a dévoilé une liste de 34 joueurs, avec notamment les plus grands noms du continent. Si la présence de Sadio Mané (Liverpool) et de Kalidou Koulibaly (Naples) répond à une certaine logique, celle de Idrissa Gana Guèye a été une grosse surprise. Régulier avec les «Lions», le milieu de terrain sénégalais a connu une saison moyenne avec Everton. En dehors du détenteur du précédent trophée Mohamed Salah(le grand favori), le trio de Sénégalais devra faire avec la présence d’autres artistes du ballon rond. Ryad Riyad Mahrez (Algérie), Mehdi Benatia (Maroc) ou encore Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon) sont de sérieux prétendants. Le trophée sera remis à l’issue d’un processus faisant intervenir le Comité technique et de développement de la CAF, des experts, des médias, des légendes et les entraîneurs des quart-finalistes de la Ligue des champions et de la Coupe de la confédération, ainsi que les entraîneurs et capitaines des équipes nationales des 54 fédérations membres.
ISMAILA SARR POUR LE TITRE DE «MEILLEUR JEUNE»
En plus de la liste des 34 joueurs pour le «footballeur africain» de l’année, la Caf a publié une autre de 5 pour la catégorie «meilleur jeune». Parmi les nominés, on retrouve Ismaila Sarr, sociétaire du Stade Rennais. Mais l’international sénégalais devra batailler ferme, face à des concurrents de taille. Les prometteurs Marocains Achraf Hakimi (Borussia Dortmund) et Mahmoud Benhalib (Raja Casablanca), le Nigérian Wilfred Ndidi (Leicester) l’Ivoirien Franck Kessié (AC Milan), ou encore le Camerounais André Onana (Ajax Amsterdam) ont des arguments à faire valoir.
MEILLEUR COACH : ALIOU CISSE EN LICE
Représenté dans les deux premières catégories, le Sénégal est encore en lice pour le titre de «meilleur entraineur» de l’année 2018, avec la présence de Aliou Cissé. A la tête des «Lions» depuis 2015, Aliou Cissé a qualifié le Sénégal au mondial 2018, avant de sortir dès les phases de poules. L’ancien capitaine des «Lions» sera en compétition avec d’autres grands techniciens. A coté du Sénégalais, on retrouve Florent Ibengé (AS Vita & RD Congo),Juan Carlos Garrido (Raja Casablanca), Moine Chaabani (Espérance Tunis), Patrice Carteron (Al Ahly), Rachid Taoussi (ES Sétif), Hervé Renard (Maroc) ou encore Gernot Rohr (Nigeria). Après avoir donné à la Mauritanie sa première qualification à une phase finale de Coupe d’Afrique, le Français Corentin Martins pourrait bousculer la hiérarchie. Il en est de même pour son compatriote Nicolas Dupuis qui a offert aux Baréa de Madagascar une qualification historique (la première) à la prochaine CAN. Les gagnants seront connus lors du gala de remise des prix qui se tiendra le 8 janvier 2019 à Dakar (Sénégal).