Sans surprise, ça devait arriver : le porno s’est lui aussi mis aux gilets jaunes. Enfin presque. Vice a levé le lièvre en remarquant que dans les recherches à la mode sur Pornhub, référence des sites X, le terme de «gilets jaunes» était en bonne place. C’était aussi le cas, de manière encore plus flagrante, quand on a regardé jeudi. De même sur XVideos.
Tout est normal. À chaque événement important, la curiosité pousse les internautes à faire des recherches liées sur les sites de cul, histoire de vérifier si la bonne vieille règle 34 est toujours valable (celle qui dit que «si ça existe, il y a du porno à ce sujet»). Ça marche pour des moments imprévus et de manière très forte pour les marronniers, les studios américains produisant des vidéos spécifiques pour Thanksgiving ou Noël, par exemple.
Pour notre insurrection des ronds-points, la production a encore du mal à suivre. Une seule vidéo à notre connaissance a été mise en ligne sur Pornhub. Un teasing d’une certaine Chloé Sanchez (lien -18 ans). Seins nus sous son gilet jaune, elle arrête une voiture dans une contre-allée. «Je suis désolé monsieur mais vous n’avez pas le droit de passer.» «Mais j’ai juste besoin d’aller travailler», répond le conducteur. «Ah mais non.» «Mais vous bloquez toute la circulation aujourd’hui ?» «Oui, je bloque toute la circulation, gilet jaune, vous n’avez pas entendu parler du mouvement ?»
Suit toute une discussion passionnante, le début d’une fellation et la proposition d’aller sur son site payant pour voir la suite de la vidéo, intitulée la «ma-nue-festation» (1). Dans les prochaines semaines, les prochains mois, d’autres vidéos suivront sans doute.
Les liens entre les préoccupations des gilets jaunes et celles du X français sont nombreux. La production pornographique hexagonale a particulièrement souffert ces dernières années. Face à la concurrence de la gratuité sur Internet et de la production dans d’autres régions du monde (Californie, Budapest, Prague), la plupart des producteurs historiques ont arrêté ou vivotent avec des bouts de ficelle. Pareil avec les acteurs et actrices qui sont de moins en moins bien payées pour des productions parfois de plus en plus hard. Cela donne un sentiment de déclassement, d’être les laissés-pour-compte de la mondialisation du X.
Outre Dorcel qui tient tant bien que mal sa baraque, une seule entreprise a prospéré ces dernières années : Jacquie et Michel. Tout le talent de ce groupe du sud du pays a été de se montrer proche de ses spectateurs. Plutôt que des scènes déconnectées du réel tournées dans des châteaux et des grands appartements comme on avait l’habitude de le voir sur Canal + le samedi soir, ils sont allés au plus proche de la réalité, sur les nationales, les départementales et dans les champs, quitte à ce que ça soit parfois cracra. On retrouve dans leur production la France des gilets jaunes, un territoire périurbain, un peu banlieue, un peu campagnard, souvent pavillonnaire. Où, parfois, on s’emmerde et où, du coup, pourquoi pas une bonne petite partouze ?
Les tournages ont lieu sur une aire de parking avec «Morgane, 44 ans, qui adore croquer les routiers». Ou «Lina, 18 ans, un avion de chasse», devant chez elle, une maison des années 70 à Clamart (Hauts-de-Seine). Ou encore «Melody, 27 ans, conductrice de travaux à Beauvais». Jacquie et Michel va partout, à Orléans, Montpellier ou Toulouse. Les histoires sont la plupart du temps des scénarios fictifs, comme cette éleveuse de poulet à Loué qui n’en était pas vraiment une et qui avait causé un petit scandale local, mais elles posent un cadre, des références, une manière de voir qui met la girl next door de classe moyenne de province sur un piédestal.
Tout comme pour les gilets jaunes, dans les vidéos, la voiture tient un élément central. Les courts-métrages commencent souvent dans l’habitacle pour une interview de présentation (c’est moins cher qu’un studio et ça donne du mouvement), voire une première scène de sexe. Ou alors, l’auto est l’annonce du changement d’un état à un autre, du passage à l’acte. La femme fidèle, bien sous tous rapports, etc., devient actrice porno perverse en montant à l’arrière pour se rendre dans un hôtel, une forêt, un parc. La caisse peut être vue comme un signe de liberté : en avoir une, c’est prendre son destin (coquin) en main. Ne pas en posséder, c’est rester dans sa petite vie tranquille, routinière, ennuyante.
Un récent livre enquête, Judy, Lola, Sofia et moi, du journaliste Robin d’Angelo (chroniqué dans nos pages) montre à quel point, sous leur côté ludique apparent, ces productions «pro-amats» sont parfois très limites. Les griefs sont nombreux : les actrices se retrouvent à pratiquer des positions qu’elles n’avaient pas prévues, elles ne réalisent pas à quel point ça va changer leur vie, c’est mal payé (entre 200 et 500 euros la journée)… Le journaliste insiste aussi sur les parcours cabossés des jeunes femmes qui viennent de la campagne picarde ou d’autres lieux défavorisés et qui ont, dès leur plus jeune âge, parfois connu des violences sexuelles, l’alcool, la drogue. Dans l’affaire, le X ne vient pas arranger leurs problèmes, plutôt les aggraver. A l’inverse, les réalisateurs sont eux plutôt urbains et bien nés, renforçant ce sentiment de domination et d’exploitation.
Pourtant, les actrices ne se plaignent pas, comme le raconte l’ouvrage. Elles voient plutôt dans leur activité une manière de s’émanciper et acceptent des choses qui choquent l’auteur du livre. On retrouve dans les discussions entre eux la même incompréhension apparente qu’il peut y avoir entre les journalistes parisiens et les gilets jaunes. Malgré toute sa bonne volonté, Robin d’Angelo ne peut s’empêcher de poser ses codes moraux et ses références culturelles sur ce qu’elles vivent. Voire, il est tenté de les sauver parce que lui sait ce qui est bon pour elles. Comme le gouvernement LREM et les aisés des centres-villes connaissent exactement ce qui est le mieux économiquement et écologiquement pour les occupants des ronds-points. Même si eux ne sont pas d’accord. C’est cette fracture ontologique – chacun a une vie si différente qu’il ne peut plus comprendre l’autre –, qui rend le dialogue si compliqué.
AÏSSATA TALL SALL PLAIDE POUR UNE CANDIDATURE UNIQUE DE L'OPPOSITION
La chef de file de «Osez l’avenir», Aïssata Tall Sall, milite pour une candidature unique de l’opposition en vue de la présidentielle de 2019. Elle signale que cet objectif est difficile à atteindre, mais précise que le jeu en vaut la chandelle.
«Nous devons travailler à cela, déclare la maire de Podor, reprise par Les Échos. Parce que si nous avons le même objectif, qui est d’apporter un meilleur vivre aux Sénégalais, nous devons être ensemble et voir qui pourrait porter, en nos noms, ce projet pour le Sénégal.»
Aïssata Tall Sall s’est empressée d’ajouter que «malheureusement, en politique, ces choses-là sont très difficiles».
LE CHAUFFEUR DE CHEIKH BHÉTIO TENTE DE SE SUICIDER
Les neuf thiantacones en grève de la faim depuis lundi dernier à la prison de Thiès vont mal. Ils ont été admis à l'infirmerie de la Maison d'arrêt et de correction (Mac).
Selon L'Observateur, qui donne l'information, l'un d'entre eux, Mamadou Hann, chauffeur de Cheikh Béthio Thioune, a tenté de mettre fin à sa vie en buvant de l'eau de Javel.
Les grévistes de la faim font partie du groupe des seize thiantacones détenus à la prison de Thiès depuis six ans, dans l'affaire du double meurtre de Médinatoul Salam, et exigeant la tenue de leur procès.
LA GARDE PRÉSIDENTIELLE GAMBIENNE FORMÉE À L’ESOGN DE FATICK
L’Ecole des sous-officiers de la gendarmerie nationale (ESOGN) a assuré la formation de 150 militaires et policiers gambiens devant constituer la future garde présidentielle du pays, a révélé vendredi le ministre des Forces armées, Augustin Tine.
"Il me plait de souligner la formation au profit de la République sœur de Gambie de 150 militaires et policiers devant constituer la future garde présidentielle" de ce pays, a-t-il déclaré.
Augustin Tine s’exprimait lors de la cérémonie officielle de sortie de la 9e promotion des élèves gradés et de la 50e promotion des élèves gendarmes de l’ESOGN de Fatick, en présence d’autorités militaires et administratives.
Il a salué "les efforts très appréciables consentis dans la modernisation de cette école qui s’impose aujourd’hui comme une école de référence en matière de formation de personnels sous-officiers".
Selon M. Tine, l’adaptation de cette école "aux nouveaux défis sécuritaires dans le respect des normes pédagogiques est à la base du succès de l’ESOGN qui nous vaut aujourd’hui de nombreuses sollicitations".
"LA TRANSMISSION DU VIH AU SÉNÉGAL SE FAIT ESSENTIELLEMENT PAR VOIE SEXUELLE"
Dans nos pays, les questions de sexualité sont tellement difficiles à aborder que les gens se cachent derrière les risques de transmission chez le coiffeur ou la coiffeuse pour entretenir le tabou sur le Sida
La secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS), docteur Safiatou Thiam, souligne que la transmission du VIH au Sénégal se fait essentiellement par voie sexuelle, les nouvelles infections se déclarant en majorité chez les professionnels du sexe et leurs clients.
"De manière générale, il n’y a que 3 voies de transmission que sont celles sexuelle, sanguine et de la mère à l’enfant", a-t-elle expliqué en présentant une communication sur "VIH au Sénégal : Situation, enjeux et défis", dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le Sida.
Au Sénégal et dans la plupart des pays, la transmission sanguine est à écarter en raison des stratégies mises en place pour "le contrôle du sang", a laissé entendre docteur Thiam.
"Dans nos pays, les questions de sexualité sont tellement difficiles à aborder que les gens se cachent derrière les risques de transmission chez le coiffeur ou la coiffeuse pour entretenir le tabou sur le Sida", a-t-elle fait valoir.
Aussi signale-t-elle que les nouvelles infections au Sénégal "se déclarent en majorité chez les professionnels du sexe et leurs clients".
Il y a aussi la transmission verticale, qui concerne les enfants de zéro à 4 ans. "Ces enfants sont aussi des enfants du premier groupe des professionnels du sexe ou des partenaires d’hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes (HSH)", a-t-elle indiqué.
Le CNLS a célébré ce vendredi la Journée mondiale de lutte contre le Sida, d’habitude commémorée le 1-er décembre tous les ans.
En route pour le G20, l'avion d'Angela Merkel a été contraint à un atterrissage d'urgence, jeudi soir. Après vérification, la Luftwaffe rejette l'hypothèse d'un sabotage de l'avion.
Après l'atterrissage d'urgence de l'Airbus A340-300, à bord duquel se trouvait Angela Merkel jeudi soir, le gouvernement a tenu à vérifier l'origine du problème. S'il a un temps suspecté un acte de sabotage, la piste criminelle a finalement été totalement écartée, selon Zeit Online. L'armée de l'air allemande, la Luftwaffe , assure que l'avion a été contraint d'atterrir en urgence à cause de défaillances techniques "sérieuses".
"Il n'y a pas le moindre d'indice laissant penser qu'il s'agisse d'un acte criminel", a indiqué un porte-parole de la Luftwaffe, qui est en charge de la flotte d'avions gouvernementaux.
Atterrissage brusque
Jeudi soir, la chancelière allemande faisait route vers l'Argentine, pour assister au sommet du G20, quand le commandant de bord, décrit par Angela Merkel elle-même comme "le pilote le plus expérimenté", a informé les passagers devoir se dérouter vers Cologne. Il a évoqué "un arrêt sans précédent des systèmes de communication", selon le journal régional Rheinische Post.
D'après le site du magazine Spiegel, les communications sont pourtant normalement garanties par des systèmes de secours. Or ceux-ci n'ont pas fonctionné, semble-t-il, si bien que le cockpit n'a pu communiquer avec l'extérieur qu'à l'aide d'un téléphone satellite.
"Vous n'avez aucun souci à vous faire, nous allons atterrir en toute sécurité", a-t-il dit.
L'avion gouvernemental a finalement rebroussé chemin alors qu'il survolait les Pays-Bas pour atterrir dans l'ouest de l'Allemagne. L'atterrissage a été brusque, l'avion ayant encore beaucoup de carburant à bord. Les freins ont aussi été très sollicités en raison du poids de l'appareil.
Pannes en série
Mi-octobre, le Konrad Adenauer, l'Airbus sur lequel était aussi Angela Merkel ce jeudi, avait connu des déboires en Indonésie et contraint le ministre des Finances à rentrer d'une réunion du Fonds monétaires international (FMI) à bord d'un avion de ligne commerciale. Des rongeurs avaient attaqué d'importants câbles électriques.
A cause de ce problème technique, la chancelière allemande ratera le coup d'envoi du G20 et la tenue de ses rencontres bilatérales prévues ce vendredi avec le président américain Donald Trump et le président chinois Xi Jinping était incertaines. Elle ne devrait pas non plus être présente pour la traditionnelle "photo de famille" qui réunit les chefs d'Etat ou de gouvernement des 20 pays composant le G20.
MORT DE GEORGE BUSH
L'ex-président des USA est mort à l'âge de 94 ans, ce vendredi 30 novembre - Le 41e président américain souffrait depuis plusieurs années de la maladie de Parkinson
L'ex-président des États-Unis George Bush est mort à l'âge de 94 ans, a annoncé son fils George W. Bush vendredi 30 novembre. Le 41e président américain, dont l'unique mandat fut marqué par la fin de la Guerre froide, souffrait depuis plusieurs années de la maladie de Parkinson.
Au mois d'avril, c'est son épouse, Barbara Bush qui avait rendu l'âme après avoir refusé des soins palliatifs.
"Jeb, Neil, Marvin, Doro et moi avons la tristesse d'annoncer qu'après 94 années remarquables notre cher papa est mort", a déclaré George W. Bush dans un communiqué publié sur Twitter par un porte-parole de la famille.
"George H.W. Bush était un homme doté d'une noblesse de caractère et le meilleur père qu'un fils ou une fille aurait pu souhaiter".
RABAT MARQUE DE FORT BELLE MANIÈRE SON RETOUR
Le Maroc accorde plus de bourses aux étudiants africains après son retour dans l’Ua
Rabat, 30 nov (APS) - Le Maroc a augmenté le nombre de bourses qu’il accorde aux étudiants d’Afrique subsaharienne, depuis sa réintégration de l’Union africaine en janvier 2017, les portant de 9.000 à 11.000 pour l’année académique en cours, a indiqué le directeur de l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI) Mouhamed Methqal.
Dans sa politique internationale tournée en priorité vers l’Afrique, le Maroc accorde "une attention particulière" au développement du capital humain, par l’accueil de plus en plus d’étudiants africains, a-t-il indiqué.
Sur les 13.000 étudiants étrangers de 70 nationalités arrivés au Maroc cette année, les 11.000 viennent de 43 pays subsahariens, a-t-il dit. Ils sont inscrits dans des filières universitaires, techniques et professionnelles.
M. Methqal recevait des correspondants d’agences de presse africaines en formation depuis lundi à Rabat, la capitale marocaine.
Le nombre d’étudiants subsahariens a connu une hausse depuis la réintégration du Maroc au sein de l’UA, le 1-er janvier 2017, puisqu’ils étaient jusque-là 9.000 venus de 44 pays africains.
Les quotas de bourses accordées à différents pays ont été augmentés et varient selon la nationalité. Chaque pays visité par le Roi Mohamed VI a vu son quota augmenter, a dit Faicel Farchado, chef du département de la coopération technique de l’AMCI.
Le Sénégal a 150 étudiants boursiers, la Mauritanie 300 et la République démocratique du Congo 35.
Une cité universitaire internationale d’une capacité de 800 lits leur est dédiée, dans la capitale Rabat.
Sur les 800, seuls 50 sont occupés par des nationaux, les 750 autres par les autres ressortissants africains, selon M. Farchado.
Pour M. Metqal, cette cité gérée directement par l’AMCI se veut "un site de brassage" entre Africains.
Pour ne pas que la langue constitue une barrière dans cette politique panafricaine, un centre de langue forme les pays non francophones au français pour les aider à suivre les études universitaires.
Créée depuis 1986, l’AMCI, première agence de coopération africaine, est la cheville ouvrière de cette politique, qui a permis à ce jour de former 30.000 Africains dans les sciences et techniques, les sciences juridiques, économiques et sociales ainsi que dans la médecine, note le diplomate.
Elle s’occupe aussi de formation de cadres du secteur public, à travers des stages de formation.
La formation des 16 correspondants régionaux des agences de presse africaine s’inscrit dans ce volet renforcement des capacités humaines sur le continent.
Pour le diplomate marocain Mohamed Methqal, cette démarche de solidarité s’inscrit dans un souci de partager la "modeste" expérience marocaine en matière développement avec les pays africains.
"Le Maroc était à un même niveau de développement que tous pays au moment des indépendances", relève-t-il.