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22 septembre 2025
LE CAMEROUN PERD L'ORGANISATION DE LA CAN 2019
Le Comité exécutif (ComEx) de la CAF estime que les Camerounais ne seront pas prêts à temps - Le ComEx va lancer un appel à candidature pour trouver un nouveau pays-hôte
Cette fois, c’est officiel : après 20 mois de polémiques, la Confédération africaine de football (CAF) a bel et bien retiré au Cameroun l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations 2019. La phase finale de la CAN 2019 (15 juin-13 juillet) aura par ailleurs lieu dans un autre pays, suite à un rapide appel à candidatures. Ainsi en a décidé le Comité exécutif (ComEx) de la CAF, réuni ce 30 novembre 2018 à Accra, en marge de la Coupe d’Afrique des nations féminine.
Un report de la CAN au Cameroun à 2021 ?
Ce vendredi, le ComEx a étudié un rapport dressé par sa Commission d’organisation de la CAN. Il s’agit d’une synthèse des deux dernières inspection faites au Cameroun en octobre/novembre. Les conclusions ne sont pas bonnes pour le Cameroun, qui a pourtant mis les bouchées doubles ces derniers mois, dépensant des dizaines de milliards de francs CFA pour être prêt dans les temps.
Peu après son élection en mars 2017, Ahmad, le président de la CAF, avait pointé du doigt les nombreux retards constatés du côté camerounais. Le fait que le format de la CAN ait changé, avec davantage d’équipes présentes et de matches à disputer, avait accentué l’inquiétude du Malgache. Mais son discours s’était adouci, notamment après une entrevue avec le président camerounais, Paul Biya. Le patron du football africain était ainsi passé de menaces de retrait pur et simple à peine voilées, à une invitation à accepter un report du tournoi.
Une source proche du président de la CAF a indiqué à RFI que la Confédération étudiait un éventuel report de la compétition au Cameroun à 2021. Dans cette hypothèse, la Côte d'Ivoire organiserait la CAN en 2023... Le cas de la Guinée, désignée terre d'accueil de la CAN 2023, n'a pas été évoqué.
L’Afrique du Sud, l'Egypte et le Maroc à la lutte ?
Le Comité exécutif a demandé aux pays intéressés par la CAN 2019 de se signaler rapidement. Un cabinet d'audit sera chargé de désigner le remplaçant du Cameroun a,avant la fin du mois de décembre.
D’après nos informations, les Egyptiens auraient, comme les Sud-Africains, déjà manifesté leur intérêt, contrairement aux Marocains, souvent cité en recours depuis 2017.
Deux candidats semblent toutefois se dégager : l’Afrique du Sud et le Maroc. Les Sud-Africains et les Marocains disposent a priori de la stabilité et des infrastructures pour accueillir cette première Coupe d’Afrique des nations élargie, avec 24 équipes et 52 matches au lieu de 16 équipes et 32 rencontres. Le pays de Nelson Mandela peut évidemment compter sur les dix stades de la Coupe du monde 2010.
La quatrième CAN de suite à être déplacée
La CAN 2019 est donc la quatrième phase finale de suite à changer de pays hôte. La CAN 2013 devait avoir lieu en Libye mais avait été confiée à une Afrique du Sud censée abriter l’édition 2017. La CAN 2015 avait été retirée au Maroc et la Guinée équatoriale avait été appelée à la rescousse. Et la CAN 2017 d’abord attribuée à l’Afrique du Sud, puis à la Libye, avait finalement eu lieu au Gabon.
PAR KARIM WADE
À TRÈS BIENTÔT AU SÉNÉGAL POUR D'AUTRES BATAILLES
Vous avez démontré que la loyauté, l’amour pour notre pays et la défense des libertés sont le fil conducteur de votre engagement politique - Le candidat du PDS que je suis, a beaucoup de chance de vous avoir à ses côtés
Je voudrais vous féliciter chaleureusement pour la grande réussite de la manifestation du Front de Résistance Nationale organisée ce jeudi 29 novembre 2018 à la place de l’Obélisque.
A chacun et chacune d’entre vous, je voudrais exprimer ma reconnaissance et mes remerciements pour votre participation massive à cette marche qui a été un grand moment dans la bataille que nous menons pour une élection présidentielle transparente et inclusive, ainsi que pour la restauration de l’Etat de droit et de la démocratie dans notre pays.
J’adresse toutes mes félicitations et remerciements aux militants et responsables du PDS, aux responsables et membres des mouvements de soutien, aux partis alliés et aux citoyens. Je tiens également à féliciter tous les partis et toutes les organisations membres du Front de Résistance Nationale pour leur engagement et leur mobilisation. Je réaffirme ici mon engagement total à défendre nos objectifs communs.
Par votre forte mobilisation, vous avez démontré une fois de plus, que la loyauté, le désintéressement, l’amour pour notre pays et la défense des libertés sont le fil conducteur de votre engagement politique. Vous avez fait un travail formidable et le candidat du PDS que je suis, a beaucoup de chance de vous avoir à ses côtés.
« Il n’est de bataille perdue que celle que l’on ne livre pas ». Cette phrase du Général De Gaulle doit inspirer et guider toutes nos actions dans les prochaines semaines. A très bientôt au Sénégal pour d’autres batailles.
L'INTERNATIONALE LIBÉRALE A FAILLI À SA MISSION
L'organisation a assisté dans l’indifférence et sans la moindre réaction aux exactions de Macky Sall contre les libéraux et aux violations des droits les plus élémentaires des partis de l’opposition - DÉCLARATION DU PDS
SenePlus publie ci-dessous, la communication du PDS, daté du 30 novembre 2018, relatif à la tenue actuelle de l’Internationale Libérale, à Dakar.
« Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) qui compte à son actif l’introduction du libéralisme en Afrique à l’époque du parti unique où cette doctrine était perçue, comme le disait Mme Simone Veil, comme une maladie honteuse sur la figure, proteste vigoureusement contre l’opportunisme de la direction actuelle de l’Internationale Libérale, qui délivre un brevet de libéralisme à un parti aussi antidémocratique que l’APR de Macky Sall actuellement au pouvoir au Sénégal.
Le régime dictatorial de Macky Sall, en complicité avec les communistes, les socialistes, les maoïstes et les trotskystes, instaure une économie dirigée et administrée au détriment de la liberté d'entreprendre et d'échanger, pourchasse et met les libéraux en prison, surtout les jeunes qui protestent contre les violations des libertés par les multiples interdictions d’exercer leurs droits les plus élémentaires comme la liberté d’expression, le droit de réunion et de marche pacifique de protestation et qu’il livre à une justice instrumentalisée, un parti qui impose son propre système électoral et exclut de fait l’opposition du contrôle contradictoire et effectif du processus électoral, de l’établissement des cartes d’électeurs et procède à la rétention abusive de millions de cartes d’électeurs, surtout des jeunes pour les empêcher de voter (1,2 million aux élections législatives de 2017).
Alors que le régime libéral avait instauré un système éducatif qui prenait en charge tous les jeunes, de la ville comme de la campagne, plus particulièrement les étudiants sans distinction d’origines et de classes en leur donnant tous une bourse ou l’équivalent et leur assurait une éducation professionnelle, Macky Sall a supprimé ce système libéral pour, à la place, instaurer au niveau des populations des bourses de nourriture et soins de santé afin d’acheter leur conscience et les amener à voter en sa faveur ruinant par ces pratiques avilissantes toutes les velléités d’indépendance de vote chez les populations. Les secteurs comme l’agriculture, la pêche et l’artisanat qui sont délaissés sans encadrement et sans moyens face à la concurrence étrangère des bateaux de pêche modernes, bien équipés et efficaces qui ne laissent rien aux Sénégalais et raclent les fonds marins, s’emparant même les alevins et ruinent de la sorte les sources halieutiques des générations futures. Au même moment où il brade les ressources naturelles nationales contre les miettes de la corruption.
C’est ce régime que l’Internationale Libérale veut promouvoir comme représentant du libéralisme au Sénégal, simplement par opportunisme du fait que ce parti est au pouvoir, alors qu’il a encore un statut d’observateur à l'Internationale Libérale. C’est à ce parti que l’Internationale Libérale a confié l’organisation de son congrès à Dakar, laissant de côtés ses vieux partenaires. Plus scandaleux, c’est ce parti qui, au Sénégal, héberge l’internationale Libérale qui partage ses locaux
A quoi nous sert l’adhésion à l’Internationale Libérale (IL) ?
D’abord, contrairement aux autres internationales qui pratiquent le système des valises, il faut exclure toute idée d’assistance financière sous quelque forme que ce soit de la part de l’Internationale Libérale considérée comme une Internationale riche en idées mais pauvre en finances. Pour participer aux rencontres internationales, les membres paient eux-mêmes leurs billets d’avion et leurs hôtels. C’est, avait expliqué Maître Abdoulaye Wade, à l’époque, aux membres du Groupe Libéral Africain en voie de constitution, le prix de l’indépendance et de la liberté.
Toutefois, chaque fois que le régime socialiste de l’époque avait agressé le PDS, la direction de l’IL avait protesté et organisé la riposte des partis membres, à telle enseigne qu’à l’arrestation de Maître Wade, Diouf avait été obligé de le libérer et, engageant le dialogue avec le PDS, avait demandé au Secrétaire Général National du PDS d’inviter les libéraux à déposer les armes puisqu’au Sénégal la paix des braves était intervenue.
Ces dernières années, l’Internationale Libérale a assisté dans l’indifférence et sans la moindre réaction aux exactions de Macky Sall contre les libéraux et leur avocat jetés en prison, grâce à la soumission de certains magistrats, aux violations des droits les plus élémentaires des partis de l’opposition, par exemple en transformant le régime de liberté de marche introduite dans notre pays par le régime libéral en régime autoritaire d’autorisation.
En présence de tant de reniements des principes de base du libéralisme, le Parti Démocratique Sénégalais considérant que l’Internationale Libérale a failli à sa mission, a dévié de la voie du libéralisme invite les partis de l’Internationale Libérale, africains ou non africains, qui se réclament des valeurs fondamentales du libéralisme, à un congrès libéral que nous pourrions tenir en juin 2019, en vue de la création d’une nouvelle internationale plus authentique et respectueuse des valeurs cardinales qui fondent le libéralisme.
Faut-il rappeler qu'au lendemain de l’indépendance des pays africains, et dans un univers de parti unique, le Sénégal avait su donner vie au pluripartisme, même s’il fut un régime de parti dominant.
Vingt ans après, avec la naissance du PDS en 1974, Sénégal adopta, dans les difficultés certes, le pluralisme politique, puis un Code électoral, des élections plurielles, tant au niveau local, communal, régional que national.
A la suite de contestations récurrentes des élections, grâce à l’assistance du NDI, fondation du Parti Démocrate américain, notre pays put élaborer un Code électoral consensuel largement inspiré du Code électoral français, qui, malgré de nombreuses difficultés heureusement chaque fois surmontées, a permis deux alternances pacifiques au sommet de l’Etat, en 2000 et en 2012
Malheureusement l’actuel président, M. Macky Sall, au lieu de poursuivre la voie des améliorations progressives sur la route toute tracée vers l’idéal de démocratie, a tout bouleversé en solitaire et de manière autoritaire, ce qui veut dire sans concertation avec l’opposition.
C'est pourquoi le Parti Démocratique Sénégalais et Rewmi, seuls partis sénégalais membres de l'IL, ont décidé de refuser de prendre part aux assises libérales organisées sous l'égide de l’APR de Macky Sall, parti d’un cocktail sulfureux de socialisme, de marxisme et de maoïsme
En même temps, le PDS interpelle publiquement le Congrès de l’Internationale libérale pour qu’elle donne sa position sur les principales revendications de l’opposition ci-après indiquées et contenues dans le Mémorandum du Front démocratique et social de Résistance Nationale (FRN avec plus de 50 partis, syndicats et mouvements citoyens) :
Abrogation de la loi instituant le système de parrainage antidémocratique et impraticable misen place par Macky Sall et ses alliés, pour réduire unilatéralement la centaine de candidats actuels à 5 (cinq) (Le Premier Ministre dixit) ;
Non instrumentalisation de l'administration et de la Justice aux fins d’écarter les candidatures jugées à même de battre le candidat au pouvoir ;
Organisation, supervision et contrôle des élections par une autorité indépendante à la place d’un militant du parti au pouvoir qui déclare publiquement qu’il est là pour faire gagner son président ;
Accès de l’opposition au fichier électoral et faculté de contrôleavec ses experts
Audit indépendant du processus électoral.
Distribution immédiate et concertée des cartes d’électeurs encore retenues au Ministère de l’Intérieur ;
En tout état de cause, en présence de tant de reniements des principes de base du libéralisme, le Parti Démocratique Sénégalais considérant que l’Internationale Libérale a failli à sa mission, invite les partis de l’Internationale Libérale, africains ou non africains, qui se réclament des valeurs fondamentales du libéralisme, à un congrès libéral que nous pourrions tenir en juin 2019, en vue de la création d’une nouvelle internationale plus authentique et respectueuse des valeurs cardinales qui fondent le libéralisme. »
PAR MASSAMBA NDIAYE
NON, MONSIEUR CHARLES FAYE
Le président sage, courageux, patriotique et démocrate que l'on veut présenter sous un nouveau jour à nos compatriotes est démenti par des faits de mauvaise de gestion et d’embastillement de nos libertés publiques
L’appel du président Macky Sall à travers son livre « Le Sénégal au cœur » à quelques mois de l’élection présidentielle du 24 Février 2018, est juste un outil de communication ou tout au plus une tentative de sursaut orchestrée par un de ses nègres de service en vue de polir l’image d’un homme qui a manifestement déçu une bonne partie de la population en raison même de ses nombreux engagements solennels trahis sur le tard sans coup férir et qui ne cesse de remettre en question les valeurs de la République tant clamées pendant sa longue traversée du désert dans la solitude au Sénégal et ailleurs dans le monde.
Mais également, entre les deux tours de la présidentielle de 2012 à côté d’une jeunesse et d’une société civile fortement mobilisées et engagées pour l’avènement d’une République nouvelle respectueuse des principes de la Démocratie et d’une gestion efficiente de nos ressources publiques annonçant la fin de l’impunité et des passe droits sur le dos du peuple.
Les propos de campagne électorale, voire les convictions du président – politicien Macky Sall continuent encore de résonner dans notre conscience collective comme une sorte de provocation que rien ne saurait justifier envers ce même peuple qui lui a tout donné alors qu’il n’était pas le meilleur d’entre nous pour diriger le Sénégal. Et au final, des regrets et quel gâchis !
En vérité, monsieur Charles Faye, le président Macky Sall n’est pas un écrivain. Et ce livre qui retrace les lignes de sa vie est l’œuvre de son entourage composé d’hommes de plumes qui ont bien voulu jouer avec les sentiments de nos compatriotes en vue de le faire passer pour un incompris qui aime par-dessus tout le Sénégal et ses citoyens et que des hommes mal pensants, même dans la prise de parole en l'instar de l’ancien président maître Abdoulaye Wade, dans son envolée d’alors à la fois pitoyable et regrettable qui continue de le faire souffrir en silence en vue de le dénigrer et remettre en question ses origines nobles, veulent le faire passer pour le diable ou un méchant rancunier qui veut se venger des personnes qui ont une fois ou plusieurs fois dans leur compagnonnage essayées de le salir voire tout simplement de le dominer, lui un homme libre et honnête.
Et monsieur Charles Faye, si vous avez bien lu le livre de notre président par défaut, vous devrez sursauter ou frémir de la légèreté voire de l’impudence de son nègre ou de ses nègres de service de revenir sur cet épisode monstrueux de saillies incendiaires de l’ancien président maître Abdoulaye en vue d’écarter le moindre soupçon sur ses origines et d’établir de fait une distinction inqualifiable dans la République entre les nobles et les castés qui repose encore sur une stratification sociale de type féodal encore vivace dans la mentalité de beaucoup de nos compatriotes qui en font un principe sacré inviolable et qui admet une supériorité de naissance des uns sur les autres. Cet épisode malencontreux devrait être jeté dans les poubelles de l’histoire et les citoyens sénégalais l’ont dénoncé en son temps de manière ferme et responsable.
Pourquoi y revenir sur le tard à tête reposée, si ce n’est entre autres qu’une manière assez singulière et maladroite de nous prouver, vu sa position et ses qualités d’honnête homme, qu’il ne saurait en aucune façon venir de ce milieu fortement méprisé dans notre inconscient collectif et même dans nos relations sociales avec les personnes apparentées ad vitam aeternam à des castés.
Messieurs, les nègres de service et autres thuriféraires zélés du président Macky Sall, la République ne s’accommode pas avec ces critères de classification sociale d’un autre âge qui jette l’opprobre sur d’honnêtes personnes que la société traditionnelle sénégalaise a décidé de qualifier comme des hommes de peu de valeur, voire de dignité alors que ces dernières doivent être cherchées ailleurs dans la construction de l’identité d’un citoyen conscient de ses responsabilités devant l’histoire. La valeur ou la dignité d’un homme se vérifie au quotidien dans ses rapports avec autrui, avec son travail, avec l’éthique et le plus important avec le dépôt de la société. Un homme ne doit être analysé que sur ce rapport là et peu importe qu’il soit président de la République ou un simple marchand ambulant.
Monsieur Charles Faye, si aujourd’hui le président Macky Sall se souvient de son passé et essaie de pointer le curseur sur sa souffrance , sur sa lignée, ses rapports avec son regretté père que le Seigneur des mondes lui couvre de sa miséricorde infinie, c’est au final pour montrer, voire de séduire nos compatriotes - vu son parcours et les nombreuses difficultés de sa vie dans la précarité - qu’il a été au rendez vous avec son peuple qu'il chérit plus que tout au monde et qu’il veut offrir le meilleur de ce qu'il n’a pas pu obtenir dans son enfance, en raison même de la précarité et du marasme économique qui frappaient le pays de plein fouet sous le long magistère du PS, son meilleur allié aujourd’hui, aux familles les plus vulnérables du pays pour obtenir le prolongement de son bail à la tête du Sénégal.
Il faut immanquablement rechercher dans le ressort psychologique du président Macky Sall pour essayer de comprendre comment un homme qui a connu une enfance difficile comme beaucoup d’autres compatriotes et dont les parents n’étaient pas gâtés par le système mafieux d’accaparement systématique de nos deniers publics mis en place par le PS, peut accepter de collaborer avec des gens qui ont mis le Sénégal à genoux.
Non, monsieur Charles Faye, le président Macky Sall ne peut pas se permettre de faire tout ce qu’il a voulu de ce pays et des hommes en foulant au pied plus d’une fois les valeurs de la République et les règles de droit, et venir maintenant à la fin de son mandat nous livrer ses confessions d’un homme simple, courtois, soucieux du devenir de nos compatriotes, travailleur, juste, fier de ses origines n’en déplaisent les aigris et les colporteurs de ragots.
Et, on peut même lui concéder toute cette panoplie de caractères nobles que ses hommes de main ou ses nègres de service ont décidé d’investir à quelques mois de l’élection présidentielle du 24 Février 2019 pour masquer ses errances dans la gestion des ressources du pays et ses reniements éhontés. Mais les faits sont têtus, monsieur Charles Faye !
Non, Monsieur Charles Faye, les 65% de citoyens sénégalais qui l’ont porté au pouvoir en 2012, ne l’ont pas fait principalement parce qu’ils l’aimaient, mais plutôt ils croyaient à son projet de rupture et à ses grands chantiers de restauration, de consolidation de la Démocratie et la République plus d’une fois attaquées par le régime libéral du président maître Abdoulaye Wade. En 2012, ce projet était porteur d’espoir et unificateur en vue de mettre fin aux dérives du PDS et à l’arrogance de ses hommes.
L’histoire bégaie monsieur Charles Faye. Nous revivons les mêmes scandales impunis à hauteur de plusieurs milliards de francs CFA, l’insolence des nouveaux parvenus, une méfiance renforcée aujourd’hui vis-à-vis de la magistrature et des corps de contrôle de l’Etat comme si rien ne s’était passé au Sénégal entre 2011 et 2012 avec son lot de violence et de la mort de 12 citoyens sénégalais pour défendre la liberté.
Et, c’est cette même liberté que le régime du président Macky Sall veut refuser à nos compatriotes en faisant voter par sa majorité mécanique l’article 27 du Code des communications électroniques pour censurer tous propos irrévérencieux ou toutes autres critiques acerbes sur la mal gouvernance du président Macky Sall, mais également en s’attaquant de manière maladroite et sournoise au mouvement Y en a Marre à travers un de leurs partenaires technique Enda Lead Africa.
Et pourtant, monsieur Charles Faye, les organisations de la société civile ont été au cœur du combat contre le régime libéral du président maître Abdoulaye Wade en vue de conscientiser les citoyens sénégalais et de mettre à nu sa gestion gabégique de nos maigres ressources publiques, les scandales à répétition impunis.
Aujourd’hui, ces mêmes organisations de la société civile sont considérées par le président Macky Sall et ses hommes de main comme des pestiférés qui veulent déstabiliser le pays et ce au moment où des membres de cette même société civile et d’autres journalistes de renom ont renoncé au combat pour la défense des valeurs de la République afin de jouir des délices du pouvoir. Ils sont parfaitement connus des sénégalais et ils ont de surcroît dégoûté plus d’un compatriote sur la versatilité de nos intellectuels. Ces objecteurs de conscience d’alors dans les dernières années de braise du régime libéral de maître Abdoulaye Wade se gardent aujourd’hui de pointer ne serait - ce du doigt les errements, la remise constante de nos droits et libertés et les scandales de gestion à répétition du président Macky Sall. Cherchez l’erreur.
Monsieur Charles Faye, si on peut parler aujourd’hui de bonne foi du désamour entre le président Macky Sall et le peuple, il ne faut pas chercher loin. Il suffit juste de passer à la loupe ses convictions d’hier à la quête du pouvoir et sa gestion quotidienne des affaires du pays. Ça saute aux yeux le fossé entre ses déclarations et ses actes.
Si le Monsieur Macky Sall n’était pas président de la République, juste un simple citoyen sénégalais comme vous et nous, les citoyens sénégalais se contenteront seulement d’afficher à son égard du mépris voire de l’indifférence.
En réalité, monsieur Charles Faye, on voit tous les jours dans nos villes, nos villages, nos quartiers et au sein même de notre entourage immédiat, certains de nos compatriotes en conflit permanent avec la vérité et qui sont continuellement dans des manigances perfides et des combines insupportables qui frisent l’indécence voire une irresponsabilité déconcertante afin de pouvoir prendre le dessus sur les autres et de mener une vie de pacha grâce à une langue mielleuse et tordue visant à tromper encore et toujours, sont considérés à juste titre comme des usurpateurs. On entend souvent cette expression bien de chez nous : « Nitt qui dé ay mbiram dara lérou ci. Kou niou wara teiylou ci ay wakham ak ay djeufeum. Douala wakh mouk li mounara def ».
Mais, la situation est toute autre. Il dirige le pays qu’on le veuille ou non le temps de son mandat. C’est pour cette raison que je m’attaque comme d’autres de nos compatriotes à sa gestion du pays. Sa personne m’indiffère. Je ne l’ai jamais approché ni serré la main. Mais, il s’agit du pays. Le président sage, courageux, patriotique, républicain et démocrate que ses nègres de service veulent présenter sous un nouveau jour à nos compatriotes est démenti par des faits de mauvaise de gestion, d’embastillement de nos libertés publiques, de la terreur sous formes de menaces de privation de liberté et de la manipulation à outrance de la justice à des fins politiciennes.
Non également, monsieur Charles Faye, un intellectuel voire un homme de communication doit creuser l’analyse en toute objectivité du livre du président Macky Sall et non de se contenter d’une première lecture qui toujours adhère forcément et qui crée immanquablement de la sympathie pour un homme qui a beaucoup souffert dans son enfance en raison même de la précarité de sa famille, mais également des brimades de maître Abdoulaye Wade qui pourtant lui a tout donné en termes de position et de privilège avant de devenir Chef de l’État du Sénégal.
Cet homme, monsieur Charles Faye n’est pas à plaindre. Beaucoup de nos compatriotes sont aujourd’hui les victimes de sa gestion patrimoniale et clanique du pouvoir. Ils broient continuellement du noir et vivent stoïquement leurs difficultés tout en continuant de poursuivre leur chemin sans aucun tapage médiatique. Ces hommes et ces femmes méritent notre sympathie et notre considération plus que le président Macky Sall.
Et tout le reste, monsieur Charles Faye, n’est que de la propagande politique et de la mauvaise littérature.
EXCLUSIF SENEPLUS - Oumar Sarr, coordonnateur du PDS, avertit le pouvoir contre toute tentative politicienne de mise à l'écart d'un prétendant de l'opposition à la magistrature suprême
Boubacar Badji, Sadikh Ndiaye et Oumar Niane |
Publication 30/11/2018
L’opposition à marcher hier de la place de la nation jusqu’à hauteur de la télévision nationale pour réclamer le retrait du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille de l’organisation de la présidentielle.
Présent à la marche, Oumar Sarr coordonnateur du PDS a lancé un énième avertissement au pouvoir. ‘’Nous n’accepterons pas l’élimination de candidats à l’élection’’, a-t-il crié.
Voir la vidéo.
PAR MAMADOU ABDOULAYE SOW
REFUSER L'ENDO-CONTRÔLE DU BUDGET DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE EST UN ABUS QUI AFFAIBLIT L'AUTORITÉ DE LA LOI
Nous constatons un net recul en matière de transparence budgétaire entre l’actuel règlement intérieur et le premier règlement intérieur de l’Assemblée nationale du Sénégal (loi n°61-62 du 28 septembre 1961)
« Pour que la République soit respectée, il faut la rendre respectable ».[[1]]url:#_ftn1
Selon l’article publié le 5 octobre 2013 sur le site web d’ENQUETE+ sous le titre « Thierno Bocoum réclame un contrôle des comptes du Parlement », Thierno Bocoum, président d’alors de la Commission de Comptabilité et Contrôle de l’Assemblée nationale dénonçait la « posture illégale et incompréhensible » du questeur et du Président de l’Assemblée nationale » et leur refus catégorique de « se soumettre aux règles minimales de transparence dans la gestion des deniers publics ... ».
De tels comportements de la part de l’Assemblée nationale, et plus précisément de son président qui a la charge de faire respecter le Règlement intérieur, « peuvent conduire à de véritables abus qui sapent l’autorité même de la loi et la confiance des citoyens en leurs institutions ».
(Bernard Accoyer, « L’Assemblée nationale », Editions Le Cavalier Bleu, p.99.).
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La présente contribution revient sur des questions liées au contrôle des opérations budgétaires de l’Assemblée nationale.
Le budget et les comptes de l’Assemblée nationale sont établis et gérés dans les mêmes conditions de transparence, de sincérité et de contrôle que celles qui sont définies pour les administrations de l’État
Comme l’impose la loi portant Code de transparence dans la gestion des finances publiques (paragraphe 7.8 de l’annexe), « les budgets et comptes des institutions constitutionnelles … sont établis et gérés dans les mêmes conditions de transparence, de sincérité et de contrôle que celles qui sont définies par le présent Code pour l’ensemble des administrations de l’État ».
Question n° 1 : Les règles posées par le Code de transparence dans la gestion des finances publiques sont-elles appliquées par l’institution parlementaire ?
La loi prévoit un Règlement financier fixant les modalités de préparation, d’élaboration et
d’exécution du budget de l’Assemblée nationale
Selon l’article 18 de la loi n° 2002-20 du 15 mai 2002 sur le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale (RAN), « le Bureau détermine, par un règlement financier, les modalités de préparation, d’élaboration et d’exécution du budget de l’Assemblée nationale ». Nous nous souvenons vaguement de l’existence à l’époque d’un Règlement financier calqué sur le décret de 1966 portant Règlement sur la Comptabilité publique.
Question n° 2 : L’Assemblée nationale dispose-t-elle d’un Règlement financier mis à jour ?
L’article 17 du RAN prévoit une instruction générale du Bureau qui fixe les modalités d’utilisation des crédits alloués au fonctionnement des groupes parlementaires.
Question n° 3 : L’instruction générale visée à l’article 17 du RAN a-t-elle été adoptée par le Bureau de l’Assemblée nationale ?
III. La loi prévoit la présentation du projet de budget de l’Assemblée nationale devant la Commission des finances par les questeurs
Question n° 4 : La Commission de l’Economie générale, des Finances, du Plan et de la Coopération économique examine-t-elle, chaque année, les projets de budget préparés par les questeurs avant l’inscription pour ordre de la dotation globale dans le budget général ?
La loi soumet le budget à un endo-contrôle en cours d’exécution et a posteriori par la
Commission de Comptabilité et de Contrôle (CCC)
Quelles sont les prérogatives de la CCC de l’Assemblée nationale ? Voici ce que dit de manière laconique l’article 24.10 du RAN : « Commission de Comptabilité et de Contrôle : Budget de l’Assemblée ».
L’article 31 alinéa 1 du RAN confie à cette commission permanente de vingt membres le contrôle de la comptabilité et de la gestion des crédits inscrits au budget de l’Assemblée nationale. A ce titre, la CCC doit recevoir des questeurs à la fin de chaque trimestre«un rapport écrit portant notamment sur l’état des crédits et la situation des dépenses engagées ». Le même article habilite la CCC à prendre connaissance des documents comptables correspondants. C’est dire que la CCC peut procéder à des contrôles sur pièces.
Question n°5 : Les questeurs produisent-ils à la fin de chaque trimestre à la CCC un rapport écrit sur l’état des crédits et la situation des dépenses engagées et quelle est la période couverte par le dernier rapport écrit ?
Question n° 6 : Les membres de la CCC ont -ils pris connaissance, au cours des cinq dernières années, des documents comptables relatifs à l’exécution des crédits et à la situation des dépenses engagées comme le prescritle premier alinéa de l’article 31 du RAN ?
La loi exige l’établissement de rapports trimestriels et d’un compte annuel par la CCC
Selon l’article 31 alinéa 2 du RAN, « la Commission de Comptabilité et de Contrôle dépose un rapport trimestriel et le compte annuel sur le Bureau de l’Assemblée nationale. Celui-ci doit en communiquer le contenu aux membres de la Conférence des Présidents ».
Question n° 7 : Au cours des cinq dernières années, les rapports trimestriels et les comptes annuels ont-ils été produits ?
La loi exige que le Bureau de l’Assemblée nationale communique le contenu des
rapports trimestriels et celui du rapport annuel de la CCC aux membres de la Conférence des Présidents
En application du deuxième alinéa de l’article 31 du RAN, le Bureau de l’Assemblée nationale doit communiquer aux membres de la Conférence des Présidents le contenu du compte annuel et des rapports trimestriels établis par la CCC.
Question n° 8 : Le Bureau de l’Assemblée nationale communique-t-il aux membres de la Conférence des Présidents, au début de chaque session budgétaire, le contenu des rapports trimestriels et celui du rapport annuel de la CCC ?
La loi confie l’apurement des comptes de l’Assemblée nationaleà la CCC
Le contrôle et l’apurement des comptes visent deux comptabilités distinctes : la comptabilité tenue par le trésorier de l’Assemblée nationale et celle des questeurs.
Le trésorier devrait tenir au moins ces documents : le livre détaillant les fonds reçus du Trésor, le livre détaillant les mandats payés, le livre retraçant les dépenses selon leur nature, le registre des paiements aux députés et le livre de caisse ainsi des livres concernant la caisse de retraite des députés et celle des personnels de l’institution. A la clôture de l’année financière, le trésorier doit normalement remettre au questeur son compte de gestion et recevoir de ce dernier une décharge de ses pièces justificatives.
Concernant le questeur, il devrait obligatoirement tenir à son niveau un registre des mandats émis et un registre des comptes par nature de dépenses et éventuellement un registre des demandes de fonds du Président de l’institution ou des présidents de groupe.
Après l’arrêté des comptes au 31 décembre, il revient au questeur de dresser le compte qui retrace l’exécutiondu budget et de le transmettre à la Commission de Comptabilité et de contrôle.
L’apurement des comptes de l’Assemblée nationale relève de la compétence de la CCC. En effet, l’alinéa 3 de l’article 31 du RAN prévoit que la CCC procède au rapprochement des comptes du trésorier avec la comptabilité tenue par les services de la questure. A ce titre, la CCC a pour mission de vérifier les pièces justificatives remises par le questeur.
A la suite de ce rapprochement,la CCC doit rendre compte à l’Assemblée nationale, par écrit, au début de chaque session budgétaire.En d’autres termes, la CCC doit dresser un rapport de gestion qui donne ou non quitus aux questeurs et décharge au trésorier.
Selon les conclusions du rapport de gestion de la CCC, l’Assemblée nationale a la possibilité de d’accorder ou de refuser le quitus aux questeurs pour leur gestion.
Question n° 9 : La Commission de Comptabilité et de Contrôle rend-il compte aux députés, au début de chaque session budgétaire, de l’exécution du mandat de contrôle qui lui est confié ?
La loi exige l’établissement d’un compte définitif à remettre au premier Président de la Cour des comptes
Chaque année, le compte définitif de l’exécution du budget clos doit être adressé par le Président de l’Assemblée nationale au premier Président de la Cour des comptes (dernier alinéa de l’article 31 du RAN). Aucun texte ne précise la finalité de cette transmission du compte définitif au juge des comptes. Question n° 10 : En quelle année remonte la dernière transmission du compte définitif de l’Assemblée nationale à la Cour des comptes ?
Conclusion
Le RAN présente des faiblesses en matière de procédure budgétaire au sein du Parlement. Sans entrer dans le détail de l’exécution budgétaire, le RAN devrait consacrer un chapitre à la vie financière du Parlement, en définissant les normes de portée générale relatives au fonctionnement financier de l’Assemblée nationale.
Nous constatons un net recul en matière de transparence budgétaire entre l’actuel Règlement intérieur et le premier Règlement intérieur de l’Assemblée nationale du Sénégal (loi n°61-62 du 28 septembre 1961) :
l’article 16, 4° b) du RAN de 1961 disposait que « le projet de budget est préalablement distribué aux membres de l’Assemblée nationale » avant sa présentation devant la Commission des Finances ;
l’article 16, 7° énonçait : « Le trésorier …est tenu de respecter les règles de la comptabilité publique » ;
l’article 16, 9° prévoyait que « les questeurs fournissent, au début de chaque session budgétaire, un rapport écrit sur la situation des crédits de l’Assemblée » ;
l’article 16, 10° exigeait que les questeurs remettent à la CCC, à la fin de chaque trimestre, un état indiquant la situation financière de l’Assemblée ;
l’article 41 alinéa 3 du texte de 1961 prévoyait que la CCC examine, concurremment avec la Commission des Finances, le budget autonome établi par les questeurs et donne son approbation, avant qu’il soit soumis à l’Assemblée nationale pour adoption.
La mise en œuvre des principes et règles édictés par le Code de transparence dans la gestion des Finances publique exige la levée du voile sur la gestion financière interne de l’Assemblée nationale.
Mamadou Abdoulaye Sow est Inspecteur principal du Trésor à la retrait
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NOUS NE DEVONS PLUS ÊTRE DES COLONISÉS FINANCIERS DE LA FRANCE
EXCLUSIF SENEPLUS - Le phrasé direct, Yassine Fall aborde sans langue de bois les questions ‘’tabous’’ : le franc CFA et les langues nationales, entres autres - Elle prône la rupture par rapport à une économie néo-classique
Boubacar Badji, Alioune G Sall et Coumba Thiam |
Publication 30/11/2018
Fonctionnaire des Nations-unies à la retraite Yassine Fall est une candidate à la candidature convaincue que la société sénégalaise est prête à élire une femme à la fonction de présidente de la République. Le phrasé direct, elle aborde sans langue de bois les questions ‘’tabous’’ : le franc CFA et les langues nationales, entres autres.
Elle prône la rupture par rapport à une économie néo-classique. ‘’ Le développement nécessite une approche plus courageuse qui puisse briser certains liens ombilicaux que nous avons notamment avec le secteur privé français’’ soutient-elle.
Tout en évaluant les risques, Yassine pense qu’il est important d’enclencher ce tournant qui est "décisif pour notre avenir politique, social économique et financier". ‘’En 2019, nous devons balayer tout argumentaire qui dit que nous devons continuer à être des colonisés financiers de la France’’ a t-elle martelé.
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LA FRANCE TOURNE-T-ELLE LE DOS AUX ÉTUDIANTS AFRICAINS ?
Augmentation des frais d'inscription des étudiants étudiants étrangers hors Union Européenne - Plus de dix jours après l'annonce, le débat reste vif - Hugues Moussy, chercheur à l'UNESCO répond aux questions de internautes sur TV5 Monde Afrique
Augmentation des frais d'inscription des étudiants étudiants étrangers hors Union Européenne. Plus de dix jours après l'annonce, le débat reste vif. Hugues Moussy, chercheur à l'UNESCO répond aux questions de internautes pour le journal Afrique de TV5MONDE.
PAR YANN GWET
IL EST REGRETTABLE QUE L'AFRIQUE INSTITUTIONNELLE HONORE PEU LA MÉMOIRE DE FIDEL CASTRO
Fidel Castro est l’architecte de cette épopée incroyable, qui en a fait l’un des grands artisans de la libération du continent du joug colonial
Jeune Afrique |
Yann Gwet |
Publication 30/11/2018
Deux ans après la mort du leader charismatique de la révolution cubaine, l'auteur revient sur son influence en Afrique, que ce soit à travers ses interventions militaires ou son message d'unité face à l'impérialisme et aux défis communs du continent.
Le 25 avril 1974, la Révolution des œillets mit un terme à la dictature salazariste et entraîna l’effondrement de l’empire portugais. Après des années de lutte acharnée, les colonies portugaises (Cap Vert, Sao Tome et Principe, la Guinée Bissau, le Mozambique, l’Angola) accédèrent enfin à l’indépendance. En vue de constituer l’armée du nouvel État angolais, Agostinho Neto, président du MPLA (mouvement de libération angolais), avait sollicité l’appui de Cuba, qui avait dépêché 480 instructeurs militaires sur place.
Dans le même temps, et dans le plus grand secret, les États-Unis s’allièrent à l’Afrique du Sud de l’apartheid et au régime corrompu et autocratique de Mobutu dans le but d’envahir l’Angola, avant la proclamation formelle de l’indépendance du pays prévue le 11 novembre 1975, afin d’y installer un régime favorable aux intérêts commerciaux et stratégiques américains. Mi-octobre 1975, des troupes de l’armée sud-africaine pénétrèrent en Angola par la frontière sud, tandis que l’armée de Mobutu, appuyée par des troupes de mercenaires, entra dans le pays par le Nord.
Bien que sous-équipés, les instructeurs cubains prirent part à la défense de la souveraineté de l’Angola. Huit d’entre eux furent tués et sept blessés. Ainsi que le raconte Castro au journaliste Ignacio Ramonet, dans un livre d’entretien paru en 2006, « pour la première fois, dans cette région éloignée du continent africain, le sang des Cubains se mêla à celui des Angolais pour nourrir la liberté de cette terre qui avait tant souffert ».
Succès cubain en Angola
Après cette première confrontation, et avec l’accord d’Agostinho Neto, le leader cubain lança « l’Opération Carlota », du nom de « la plus juste, longue, massive campagne militaire internationaliste de l’histoire de notre pays », pour venir en aide à « nos instructeurs » et défendre le « sacrifice des soldats angolais », qui avaient mené « plus de 20 ans d’une lutte héroïque ».
L’opération Carlota fut un succès. Dès 1976, l’armée cubaine commença à se retirer de l’Angola. En 1977, Fidel Castro visita le pays. Mais en 1987, après une nouvelle tentative d’invasion par l’armée sud-africaine, toujours soutenue par les États-Unis, Cuba fut de nouveau appelé à l’aide et envoya 55 000 soldats. Ces derniers arrêtèrent l’avancée des envahisseurs sud-africains, notamment lors de l’emblématique bataille de Cuito Cuanavale (qui dura six mois et coûta au moins 10 000 vies cubaines).
L’Afrique du Sud fut contrainte de rejoindre la table des négociations. En contrepartie de son retrait de l’Angola, Cuba exigea et obtint l’indépendance de la Namibie (en mars 1990). Les derniers soldats cubains quittèrent l’Angola, qu’ils avaient définitivement libérée, en mai 1991, bouclant ainsi seize ans d’un compagnonnage sans pareil dans l’histoire récente des relations internationales.
Tentatives d’embrasement continental
La défaite infligée par Cuba au fascisme sud-africain précipita la fin de l’apartheid. Mais le rôle de Cuba en Afrique va au-delà du cas emblématique de l’Angola. Le pays a soutenu les efforts des combattants de la liberté au Zimbabwe. Sa solidarité s’est encore manifestée au Congo-Brazzaville en 1965, au bénéfice du gouvernement nationaliste d’Alphonse Massamba-Débat, au Congo-Kinshasa (via Che Guevara) en appui à la guérilla de Laurent-Désiré Kabila, et même en Algérie au début des années 60 aux côtés des combattants du FLN.
Fidel Castro est l’architecte de cette épopée incroyable, qui en a fait l’un des grands artisans de la libération du continent du joug colonial. Il est d’ailleurs regrettable que l’Afrique institutionnelle honore peu sa mémoire. Mais au-delà, il faut s’interroger sur l’héritage du leader cubain pour les jeunes réformateurs africains. La solidarité manifestée par Cuba à l’endroit de l’Afrique était extraordinaire, car elle émanait d’un pays géographiquement éloigné du continent et assiégé politiquement, économiquement et militairement par les États-Unis.
Certes, la révolution cubaine avait besoin d’alliés et de partenaires pour contrer l’isolement imposé par les États-Unis. Mais surtout, Fidel Castro avait bien compris que face à un impérialisme qui ne connaissait pas de frontières, la résistance, pour être efficace, devait être internationale. C’est une leçon utile aujourd’hui. Oui, l’Afrique est diverse. Mais les défis auxquels sont confrontés les réformateurs africains sont souvent identiques.
Ici et là, il est question d’en finir avec des gouvernements corrompus et antidémocratiques. Ici et là, les questions de tribalisme, d’inclusion des minorités, de renforcement des États, se posent. Ici et là, on cherche les moyens d’une plus grande souveraineté. Ici et là, on veut en finir avec une pauvreté abjecte. Pourtant les espaces de coopération sont peu nombreux, les échanges limités, les solidarités faibles. Il faut construire des réseaux de résistance, tisser des liens, soutenir les efforts les uns des autres.
L’un des aspects les plus remarquables du soutien cubain aux mouvements de libération africain était son désintéressement. Cuba n’avait aucune visée commerciale. Sa révolution avait une dimension morale. Pour Castro comme pour ses camarades, certains combats se justifient en eux-mêmes : quoi qu’il arrive, il faut les mener. En assumant une dose d’idéalisme…
Yann Gwet est un essayiste camerounais. Diplômé de Sciences Po Paris, il vit et travaille au Cameroun.
LES CANDIDATS AU TITRE DE JOUEUR AFRICAIN 2018
La Confédération africaine de football (CAF) a dévoilé une liste de 34 présélectionnés pour le titre de Joueur africain de l’année 2018 qui sera remis le 8 janvier 2019 à Dakar, lors des Trophées de la CAF
Qui succèdera à Mohamed Salah, le 8 janvier 2019 à Dakar ? L’Egyptien lui-même ? L’attaquant de Liverpool (Angleterre) fait en tout cas partie d’une présélection de 34 joueurs pour le titre de Joueur africain de l’année 2018. Il y figure aux côtés de ses deux partenaires chez les « Reds », le Sénégalais Sadio Mané et le Guinéen Naby Keita.
Ce sont deux prétendants sérieux, tout comme le Sénégalais Kalidou Koulibaly (Naples/Italie), le Marocain Mehdi Benatia (Juventus Turin/Italie), le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang (Arsenal/Angleterre), l’Algérien Riyad Mahrez (Manchester City/Angleterre) ou le Ghanéen Thomas Partey (Atletico Madrid/Espagne).
La Confédération africaine de football devrait rapidement réduire sa liste de nommés pour ce qu’on confond souvent, par erreur, avec le « Ballon d’or africain ».
Le trophée sera remis à l’issue d’un processus faisant intervenir le Comité technique et de développement de la CAF, des experts médias, des légendes et les entraîneurs des quart-finalistes de la Ligue des champions et de la Coupe de la confédération, ainsi que les entraîneurs et capitaines des équipes nationales des 54 fédérations membres.
JOUEUR AFRICAIN 2018 : LES PRÉSÉLECTIONNÉS
Abdelmoumene Djabou (Algérie & ES Sétif), Ahmed Gomaa (Egypte & El Masry), Ahmed Musa (Nigeria & Al-Nassr), Alex Iwobi (Nigeria & Arsenal), Andre Onana (Cameroun & Ajax Amsterdam), Anis Badri (Tunisie & Espérance Tunis), Ayoub El Kaabi (Maroc & Hebei China Fortune), Ben Malango (RD Congo & TP Mazembe), Denis Onyango (Ouganda & Mamelodi Sundowns), Fanev Andriatsima (Madagascar & Clermont Foot), Franck Kom (Cameroun & Espérance Tunis), Jacinto Muondo Dala ‘Gelson’ (Angola & Primeiro de Agosto), Hakim Ziyech (Maroc & Ajax Amsterdam), Idrissa Gueye (Sénégal & Everton), Ismail Haddad (Maroc & Wydad Athletic Club), Jean-Marc Makusu Mundele (RD Congo & AS Vita), Kalidou Koulibaly (Sénégal & Naples), Mahmoud Benhalib (Maroc & Raja Club Athletic), Mehdi Benatia (Maroc & Juventus), Mohamed Salah (Egypte & Liverpool), Moussa Marega (Mali & Porto), Naby Keita (Guinée & Liverpool), Odion Ighalo (Nigeria & Changchun Yatai), Percy Tau (Afrique du Sud & Union Saint-Gilloise), Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon & Arsenal), Riyad Mahrez (Algérie & Manchester City), Sadio Mané (Sénégal & Liverpool), Taha Khenissi (Tunisie & Espérance), Thomas Partey (Ghana & Atletico Madrid), Wahbi Khazri (Tunisie & Saint-Étienne), Walid Soliman (Egypte & Al Ahly), Wilfried Zaha (Cote d’Ivoire & Crystal Palace), Yacine Brahimi (Algérie & Porto), Youcef Belaili (Algérie & Espérance Tunis).
La CAF a par ailleurs dévoilé les présélectionné(e)s ou finalistes pour les autres catégories. Quinze joueuses ont ainsi été retenues, dont la tenante du titre et favorite à sa succession, la Nigériane Asisat Oshoala.
Côté « meilleur jeune de l’année », il y a du beau monde, avec les Marocains Achraf Hakimi (Borussia Dortmund/Allemagne) et Mahmoud Benhalib (Raja Casablanca/Maroc), le Nigérian Wilfred Ndidi (Leicester/Angleterre), le Camerounais André Onana (Ajax Amsterdam/Pays-Bas), le Sénégalais Ismaïla Sarr (Rennes/France) et l’Ivoirien Franck Kessié (AC Milan/Italie).
Pour le titre d’entraîneur d’une équipe masculine, les nommés sont : Corentin Martins (Mauritanie), Florent Ibengé (AS Vita & RD Congo), Juan Carlos Garrido (Raja Casablanca), Moine Chaabani (Espérance Tunis), Nicolas Dupuis (Madagascar), Patrice Carteron (Al Ahly), Rachid Taoussi (ES Sétif), Hervé Renard (Maroc), Aliou Cissé (Sénégal) et Gernot Rohr (Nigeria).
Pour le titre d’entraîneur/entraîneuse d’une équipe féminine, les nommé(e)s sont : Bruce Mwape (Zambi), Desiree Ellis (Afrique du Sud), Joseph Brian Ndoko (Cameroun), Saloum Houssein (Mali), Thomas Dennerby (Nigeria).
Enfin, sont pressenties pour être désignées équipe masculine de l’année : Guinée-Bissau, Kenya, Madagascar, Mauritanie, Ouganda et Zimbabwe. Et chez les femmes : Cameroun, Ghana, Mali, Nigeria et Afrique du Sud.