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24 septembre 2025
PAR IBRAHIMA SENE
LES DÉLIRES D'ADAMA GUEYE SUR LA FRAUDE TOURNENT À L'OBSESSION
Pour des raisons politiciennes inavouables, il troque sa fonction de défense des citoyens lésés dans leurs droits, avec ses ambitions politiques, afin de porter un discrédit sur le système électoral en vigueur
À force de courir derrière une preuve pour étayer ses accusations de l’existence d’un projet de fraude électorale qu’il croit avoir décelé dans deux « fichiers » parallèles, Me Adama Gueye s’accroche sur le cas d’un Sénégalais d’Italie et de son propre fils à Dakar. Dans les deux cas, il révèle que chacun d’eux a reçu sa carte d’identité numérisée avec mention « pas utilisable pour voter », alors qu’après consultation du fichier mis en ligne par le pouvoir, ils y figurent avec leur lieu et bureau de vote respectif ! Face à une telle situation, au lieu d’envisager que cela aurait pu être une « simple erreur matérielle », facilement corrigible par saisine de la CENA qui les rétablirait dans leurs droits, il les exhibe comme preuve d’un « projet de fraude » et d’existence de « deux fichiers » parallèles !
Pourtant, en tant qu’avocat de profession, donc praticien du Droit, son devoir citoyen est de recenser ces cas pour accompagner les concernés à saisir la CENA, afin qu’ils puissent participer à l’expression du suffrage du peuple, lors de la présidentielle à date échue, le 24 février 2018.
Mais, pour des raisons politiciennes inavouables, il troque sa fonction de défense des citoyens lésés dans leurs droits, avec ses ambitions politiques, afin de porter un discrédit sur le système électoral en vigueur, dans le but évident de faire recommencer à zéro le processus.
C’est ainsi que ses délires de fraude se sont transformés en obsession, le poussant à tenter de rassembler l’opposition pour empêcher la tenue de la présidentielle à date échue, sur la base du fichier actuel. Dans cet objectif, il rejoint le camp de ceux qui disent, que sans la participation de leurs candidats, il n’y aura pas d’élection !
Me Adama Gueye et ses alliés de l’opposition devront se rendre compte que leur agitation politicienne ne peut en aucun cas empêcher la tenue de la présidentielle à date échue. Tous ceux qui sont dans la même situation que les deux cas qu’il a soulevés, peuvent faire rétablir leurs droits de vote par simple saisine de la CENA. Que l’on ne dise surtout pas que la CENA est inféodée au pouvoir, et qu’ils n’ont pas confiance en elle. Puisque c’est la même chose qu’ils disent du pouvoir judiciaire sans que cela les empêche de le saisir dès qu’ils estiment leurs droits lésés ! Ce qui est valable pour eux devrait donc l’être pour le citoyen.
Tourner le dos à la CENA ou au pouvoir judiciaire pour se faire justice soi-même, même au prix d’enfreindre la loi, n’est ni républicain, ni démocratique, mais participe d’une stratégie de déstabilisation des institutions et de perturbation de l’ordre public à des fins bassement politiciennes ! Me Adama Gueye qui a connu ses heures de gloire dans ses actions citoyennes à la direction du Forum Civil s’est transformé en vulgaire politicien par ses ambitions démesurées et sa hâte de se faire un destin présidentiel. Evitons donc que son obsession n’entraîne notre pays dans des convulsions dramatiques, pouvant le fragiliser dans un contexte sous- régional menacé par un djihadisme islamiste publiquement déclaré.
Tous ensemble, barrons la route à ces fossoyeurs de notre République !
RIEN NE S'OPPOSE À L'INSCRIPTION DE KARIM SUR LES LISTES ÉLECTORALES
La décision du Comité des droits de l’homme retire toute valeur à l’arrêt de la CREI et de la Cour Suprême - Le prétexte invoqué pour interdire à Karim Wade de participer à cette élection vole en éclats - COLLECTIF DES AVOCATS DE KARIM
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du collectif des avocats de Karim Wade, daté du 15 novembre 2018, relatif à la décision du Comité des droits de l'homme de l'ONU, dans l'affaire opposant leur client, à l'État sénégalais.
"Les avocats de Karim Wade expriment leur grande satisfaction après la décision du Comité des droits de l’homme des Nations Unies du 22 octobre 2018. Le Comité a considéré que l’arrêt de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) du 23 mars 2015, qui a condamné Karim WADE à un emprisonnement et une amende tous deux extravagants, viole l’article 14.5 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966, signé et ratifié par le Sénégal.
Cet article ouvre à toute personne déclarée coupable d’une infraction le droit de faire réexaminer la déclaration de sa culpabilité et sa condamnation par une juridiction supérieure. C’est une obligation impérative pour les États.
Le Comité constate que la Cour suprême du Sénégal, qui était la seule juridiction pouvant être saisie par Karim Wade d’un recours contre l’arrêt de la CREI, s’est bornée à examiner des aspects formels ou des questions de pur droit, sans exercer le moindre contrôle effectif sur les faits allégués pour motiver la condamnation. Il en déduit que Karim Wade a été privé d’un droit fondamental qui lui est solennellement reconnu par le Pacte international. Le Comité ordonne à l’État du Sénégal d’assurer à Karim WADE un «recours utile».
Ainsi, la décision du Comité des droits de l’homme retire toute valeur et toute portée à l’arrêt de la CREI et de la Cour Suprême, qui se retrouve sans effet. Les autorités sénégalaises ne pourront plus invoquer cet arrêt pour s’opposer à l’inscription sur les listes électorales de Karim Wade, candidat à l’élection présidentielle du 24 février 2019. Le prétexte invoqué pour interdire à Karim Wade de participer à cette élection vole en éclats.
Après la Cour de justice de la CEDEAO, après le Groupe de travail des Nations Unies qui avait déclaré arbitraire la détention de Karim Wade, après la justice française qui s’était opposée à la spoliation de ses biens, c’est un nouveau camouflet qui est ainsi infligé par une institution internationale aux autorités sénégalaises dans leurs manœuvres visant à écarter Karim Wade de l’élection présidentielle au point de cacher cette décision au peuple sénégalais alors que le Comité leur a demandé de la publier et de la porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale."
PAR MAMADOU GUEYE
QUEL MANQUE DE VISION !
En énonçant que le gouvernement a préféré subventionner le prix du carburant à la pompe plutôt que d’appliquer la vérité des prix que la hausse conjuguée du dollar et du coût du baril impose, le MEFP étale les choix non éclairés de celui qui nous dirige
Dans la foulée de la présentation des résultats de la revue conjointe de la situation économique du Sénégal, où le Directeur des opérations de la Banque Mondiale a confirmé une alerte, lancée depuis quelques semaines par le candidat déclaré à la présidentielle Cheikh Hadjibou Soumaré, et nié en bloc par des dignitaires du régime moins experts que lui, le Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a accepté du bout des lèvres l’existence d’une situation budgétaire tendue.
Il s’empresse d’expliquer que cette situation est voulue car l’option a été prise par le Président de la République de faire de 2018 une année sociale.
Nous faisons le choix de faire une analyse très simple de cet aveu pour permettre à tout le monde de percevoir sous un angle (et pas le seul hélas) la dangerosité d’un tel propos. Nous faisons également le choix de ne pas entrer dans le détail des autres facteurs explicatifs de cette situation de tension pour ne pas sombrer dans le terrain glissant qui nous ferait sortir de notre devoir de réserve.
En énonçant que le Gouvernement, sous la dictée du Président, a préféré subventionner le prix du carburant à la pompe plutôt que d’appliquer la vérité des prix que la hausse conjuguée du dollar et du coût du baril impose, le MEFP étale une fois de plus les choix non éclairés de celui qui nous dirige.
En effet, en subventionnant ainsi le prix à la pompe, l’Etat renonce à des recettes qui peuvent, sur une année, atteindre les 100 milliards de francs CFA. Cette manne pourrait servir à soulager l’Etat d’une bonne partie de la dette intérieure qui étouffe les moyennes entreprises lesquelles emploient pus de 80% de la population salariée du privé. Cette manne aurait pu permettre de régler le problème des dettes dues aux écoles privées du supérieur qui sont allées jusqu’à expulser les étudiants pris en charge par l’Etat. Cette manne aurait pu permettre de soulager beaucoup de paysans qui souffrent dans le digne silence malgré les chiffres pompeux et les réussites annoncées par un Gouvernement qui semble atteint de cécité sur la souffrance réelle des populations. Cette manne aurait pu régler beaucoup de problèmes…
Pourquoi un tel choix politique est dangereux ?
A l’analyse, il s’avère que ce choix de bloquer les prix à la pompe n’est mû que par une volonté de comparaison avec le régime précédent et un affichage artificiel sur un coût de la vie pas cher. Toutefois, aucune rationalité économique ne peut justifier de subventionner la partie la plus nantie de la population au risque de destructurer toute l’économie nationale.
A l’évidence ceux qui vont à la pompe (personnes physiques comme entreprises) et qui bénéficient de façon directe de cette subvention sont ceux qui ont un ou plusieurs véhicules et donc les moyens de payer du carburant et d’entretenir ce parc automobile. Augmenter le litre de carburant de 100 francs est plus supportable pour ces agents économiques que ne pas percevoir son dû après service fait, et donc avance des coûts de production pour des entreprises dont la santé financière est précaire. Même à supposer que la frange la moins nantie de la population soit affectée par cette hausse du fait des transporteurs publics, la hausse à l’unité ne dépasserait pas 10 ou 15 francs. Cela est plus supportable à l’échelle individuelle que pour une école privée qui doit payer un loyer et des enseignants qui ne comptent que sur ces rémunérations pour faire vivre une famille. Quelle rationalité économique pourrait admettre que les entreprises les plus solides puissent bénéficier de cette subvention (même si elles sont des « passagers clandestins » dans cette situation), alors que ça peut affecter la capacité de l’Etat à faire face à des dépenses pouvant profiter aux paysans des zones rurales qui participent malgré eux dans ce choix hasardeux de subventionner le carburant pour les plus nantis.
Année sociale vous dites ? Sauvez nos petites et moyennes entreprises des dettes qui plombent leurs efforts de développement et vous aurez fait un grand pas dans ce sens.
Année sociale vous dites ? Soulagez nos populations rurales de la misère dans laquelle elles sont engluées pour qu’elles puissent au moins voir la couleur de la queue du diable pour la tirer.
Mamadou Gueye est Inspecteur des impôts et des domaines, président de la Convention Citoyenne NENEEN
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SONKO FACE AUX SÉNÉGALAIS DE MONTRÉAL
Le leader de Pastef, candidat déclaré à la présidentielle s'est entretenu avec ses compatriotes de la diaspora, sur sa vision d'un Etat prospère et égalitaire
Séance d'échange entre Ousmane Sonko et les Sénégalais de Montréal.
AUCUN ORGANE INTERNATIONAL NE PEUT ANNULER UN ARRÊT DE LA CREI
Le Comité des droits de l'ONU n’est pas une instance juridictionnelle mais un comité d’experts indépendants dont les décisions sont dénuées de toute force obligatoire - COMMUNIQUÉ DU MINISTÈRE DE LA JUSTICE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du ministère de la Justice, daté du 14 novembre 2018, relatif aux constations du comité des droits de l'ONU sur l'affaire Karim Wade.
"Le Haut-commissaire aux droits de l’homme des Nations Unies a transmis au Sénégal, le 14 novembre 2018, des constatations relatives à la communication n° 2783/2016 présentée au Comité des droits de l’homme ( à ne pas confondre avec le Conseil des droits de l’homme devant lequel le Sénégal vient de passer avec succès l’Examen périodique universel) en vertu du Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques au nom de M. Karim Meïssa Wade. Il résulte des constatations du Comité:
« … que les faits dont il est saisi font apparaitre des violations par l’Etat partie de l’article 14 para.5 à l’égard de Karim Wade.
En vertu du paragraphe 3 a) de l’article 2 du Pacte, l’Etat partie est tenu d’assurer à l’auteur un recours utile. Cela exige que les Etats parties accordent une réparation intégrale aux personnes dont les droits reconnus par le Pacte ont été violés.
En l’espèce, la déclaration de culpabilité et de condamnation contre l’auteur doit être réexaminée conformément aux dispositions du paragraphe 5 de l’article 14 du Pacte. L’Etat partie est tenu de veiller à ce que des violations analogues ne se reproduisent pas à l’avenir.
…Le Comité souhaite recevoir de l’Etat partie, dans un délai de cent quatre vingt jours c'est-à-dire au plus tard le 08 mai 2019, des renseignements sur les mesures prises pour donner effet à ses constatations ».
Il résulte de ce qui précède que le Comité n’a pas le pouvoir d’annuler et n’a donc pas annulé la décision du 23 mars 2015 rendue par la CREI.
D’ailleurs, le Comité n’est pas une instance juridictionnelle mais plutôt un comité d’experts indépendants dont les décisions sont dénuées de toute force obligatoire. En conséquence, il ne rentre pas dans ses attributions de réformer les décisions rendues par les juridictions nationales.
Toutefois, le Sénégal qui vient d’être élu au Conseil des droits de l’homme dont il assurera la présidence à partir de janvier 2019, soucieux du respect de ses engagements internationaux, prend bonne note des recommandations formulées et du délai imparti."
PAR ELHADJI DANIEL SO
AFFAIRE KARIM, HALTE À LA MANIPULATION JURIDICO-POLITIQUE!
POINT DE MIRE SENEPLUS - Il est imprécis, voire imprudent d’affirmer que l'arrêt de la CREI est annulé et qu'il n'aurait “plus de caractère définitif” - Ne jouons pas au psy-manipulateur avec le peuple sénégalais
Même s'il est vrai qu’en démocratie, la propagande et la manipulation sont des notions en parfaite symbiose avec l'esprit du machiavélisme politique dans l'unique but de persuasion ou d’imposition de sens de la volonté populaire, il n'en demeure pas moins que tous les moyens ne sont également pas toujours bons, y compris l'instrumentalisation des personnes, des groupes et des idées pour raffermir et fidéliser ses liens avec ceux-ci. Car, étant certes inhérentes à la conquête et l’exercice serein du pouvoir, elles (propagande et manipulation) constituent, néanmoins, un facteur bloquant pour garder sa crédibilité auprès de l'opinion publique. Mais, le risque en est que, quand nous jouons au psy manipulateur ou croyons pouvoir contrôler tout, attention aux dégâts.
En tchatant sur Facebook, ce mercredi 14 novembre 2018, nous sommes tombés des nues lorsque nous avons aperçu sur le mur de la page officielle d'un des avocats (que nous respectons beaucoup pour son courage et sa fidélité ) de l'ancien ministre et candidat choisi, M. Karim Meissa Wade et non moins membre du comité directeur du Parti démocratique sénégalais ce titre accrocheur “Les nations unies annulent l’arrêt de la CREI.“ Attendez ! il n'en avait pas fini puisque plus loin encore dans le texte, il savourait lentement leur hypothétique victoire judiciaire avant l'heure en ces termes “la décision du comité ôte toute sa valeur et toute sa portée à l'arrêt de la CREI.” Ah bon, nous nous sommes dit, en tant qu'apprenti juriste ! Mais, pour en être certains, nous avons jugé nécessaire de passer au crible l'intégralité de cette décision visée ainsi que quelques jurisprudences référentielles afin de contribuer modestement à l’éclaircissement de la lanterne de l'opinion sur cette procédure abracadabrantesque à travers cette analyse que voici.
Après avoir minutieusement parcouru la version française non encore éditée du 8 novembre 2018 suivant la décision de constatations adoptées par ledit Comité des Droits de l’Homme au titre de l'article 5 (par.4) du Protocole facultatif, concernant la communication n° 2783/2016 et prise lors de sa 124ème session (du 8 octobre au 2 novembre 2018), il ressortait que l'application ou non de l'article 14 alinéa 5 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques de l'ONU, était la pomme de discorde entre l’État du Sénégal, considéré comme État partie et M. Karim Meïssa Wade comme auteur de ladite communication.
Et selon le comité, conformément aux dispositions de l'article susvisé stipulant que “Toute personne déclarée coupable d'une infraction a le droit de faire examiner par une juridiction supérieure la déclaration de culpabilité et la condamnation, conformément à la loi”, les faits dont il était saisi font apparaître des violations par l'État partie de l’article 14 para.5 à l’égard de Karim Wade. Que sa déclaration de culpabilité et de condamnation doit être réexaminée. Que l’État partie est tenu de veiller à ce que des violations analogues ne se reproduisent pas à l’avenir. Et qu'enfin, l’Etat partie, a cent quatre-vingt jours soit au plus tard le 08 mai 2019 pour leur apporter des renseignements sur les mesures prises pour donner effet à ses constatations.
Au fait, de quoi, il s'agit exactement ?
Il sied de rappeler d'abord ce que c'est réellement le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU. Il s’agit d’un organe de surveillance du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, responsable du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et ses protocoles facultatifs ; et, suivant les articles 28 à 39 du pacte, qui est chargé de veiller à sa bonne application. Ce Pacte international relatif aux droits civils et politiques est adopté dans le cadre de l’ONU en 1966 et entré en vigueur le 23 mars 1976. Composé de dix-huit membres indépendants, de « haute moralité » et de « compétence reconnue » (art. 38 du pacte), élus, pour un mandat de quatre ans renouvelable, par les États parties au pacte, le Comité a cependant des compétences très limitées. En somme, il n'est qu'un organe de contrôle, comme du reste, il en existe dans le domaine des droits économiques, sociaux et culturels et tant d'autres. La preuve, aussi paradoxal que cela puisse paraître, bien qu'il soit adopté depuis 1966 et entré en vigueur en 1976, il n’a véritablement commencé à fonctionner qu'à partir des années 1980 avec comme siège à Genève où il tient ses réunions publiques trois fois par an.
Contrairement aux activités du Conseil des droits de l’homme qui concernent l’ensemble des États membres de l’ONU - qu'il ne faut pas du tout confondre avec le comité - sa compétence d'ordre facultatif se limite uniquement à s’assurer du respect par les 172 Etats partie signataires du Pacte international relatif aux droits civils et politiques entré en vigueur en 1976.
Son contrôle sur saisines par voie de communications individuelles ou étatiques est parfaitement bien encadré par les dispositions du Pacte et par le règlement intérieur dudit comité. Sa compétence ne s’appliquant pas dans ce cas que pour les 115 États sur 172 qui ont adhéré au Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui prévoit cette possibilité de saisine du Comité par des individus, ses constatations ne sont alors que de simples recommandations, et n’ont, de fait, aucune valeur contraignante ni obligatoire. Donc parler, ne serait que de reformulation, à plus forte raison d'annulation d'une quelconque décision rendue par une juridiction nationale autonome et indépendante, alors que le Comité n'est ni un organe juridictionnel encore moins un organe judiciaire est un peu burlesque !
D’autant plus qu'en l'espèce, l’article dont il est question, n’impose en rien l'obligation pour l’Etat partie de mettre en place une juridiction d'appel puisqu'elle n'est pas à confondre avec le double degré de juridiction, loin s'en faut. Terminologiquement, l'examen par une juridiction supérieure ne saurait dire une juridiction d'appel.
D'ailleurs, le comité a bien souligné au paragraphe 12.2 “qu'il appartient à chaque État partie d'organiser son système judiciaire comme il l'entend [1] et n’attacherait pas d'importance à la forme particulière et au système retenu dès lors que la loi de l’État partie fixe des modalités permettant à toute personne déclarée coupable d'une infraction de voir sa déclaration de culpabilité et de condamnation réexaminée par une juridiction supérieure.” Et lorsque l”État partie a fait valoir, textes réglementaires et législatifs à l’appui que “l'instruction de la commission d'instruction de la CREI a été minutieusement faite sur la base d'un réexamen total des faits et que la Cour Suprême dans sa décision du 20 Août 2015” a bien épié point par point toutes les demandes soulevées dans le pourvoi de l'intéressé, le comité bifurque et nous parle d'insuffisance au vertu du pacte au paragraphe 12.4.
Le Comité a également bien fait de rappeler dans le paragraphe 12.2 de cette dite décision susvisée que “Le pacte n'exigeant pas un nouveau procès sur les faits de la cause.” [2] En revanche, il a constaté qu'une procédure permettant une révision effective et substantielle de la déclaration de culpabilité doit être menée.
Il est, par voie de conséquence imprécis, voire imprudent d’affirmer que l'arrêt de la CREI est annulé et qu'il n'aurait “plus de caractère définitif”. Surtout qu'aucune sanction n’est prévue en cas de non-respect du pacte, à cet effet. À titre illustratif, ce même comité a fait, pas plus tard que le Vendredi 10 août 2018, des constatations quasi identiques à l'endroit de la France dans l'affaire Baby Loup (2008) d’une assistante sociale française qui contestait son licenciement prononcé en raison de son refus d’ôter son voile islamique. On connaît la suite ! Depuis sa confirmation par la Cour de cassation en 2014, elle n'est toujours pas rentrée dans ses droits, même si, nous savons que la France disposait par ailleurs de 180 jours pour « donner effet aux présentes constatations ».
Il y va de même avec ses constatations de 1996 sur les pensions des anciens combattants sénégalais rejetées antérieurement par le Conseil d’Etat français qui avait décidé de ne pas suivre cette recommandation (avant de finalement donner satisfaction à la plaignante en 2002). Pareil qu'en 2013, lorsque le comité avait condamné la France, qui exigeait qu’un Sikh retire son turban pour une photographie d’identité, sous prétexte que “demander d’apparaître tête nue sur un passeport constituait une atteinte disproportionnée à la liberté de religion.”
Dès lors, ne jouons pas au psy-manipulateur avec le peuple sénégalais car celui-ci mérite mieux que ça !
Qu’Allah SWT veille sur notre cher Sénégal … Amen
"MACKY EST UN CHEF DE CLAN"
Candidate déclarée à la présidentielle, Amsatou Sow Sidibé qui revient d’une tournée à l’intérieur du pays pour la collecte des parrainages, n’a pas ménagé le président sortant et son régime
Candidate déclarée à la prochaine présidentielle, Pr Amsatou Sow Sidibé qui revient d’une tournée à l’intérieur du pays pour la collecte des parrainages, n’a pas ménagé le président sortant, Macky Sall dont le régime a instauré le système de parrainage. En conférence de presse, hier, la responsable du mouvement Car Lenen affirme que le chef de l’Etat est en train de violer la loi qu’il a lui-même instaurée pour «écarter de potentiels adversaires». «En demandant à ses partisans de souscrire trois millions de signatures, il viole manifestement la loi sur le parrainage qui fixe le nombre de parrains entre O,8 % et 1 %», fustige Mme Sidibé qui dénonce aussi l’achat de conscience des responsables de Benno Bokk Yaakaar. «Sur le terrain, nous avons constaté un achat massif de conscience qui menace la sincérité du scrutin, et partant, la paix civile. Ils achètent des signatures entre 5 000 et 20 000 francs par personne», soutient-elle.
En outre, Mme Amsatou Sow Sidibé est revenue sur les bizarreries de la loi sur le parrainage des candidatures. A l’en croire, c’est «l’absurdité du siècle» dans la mesure où elle est impraticable du point de vue technique. Elle souligne qu’il n’y a pas d’outils pour effectuer le contrôle et la validation des signatures. «La loi portant parrainage est inapplicable car elle comporte des tares congénitales. Son contrôle par le
Conseil constitutionnel est techniquement impossible et juridiquement incorrect car le Conseil constitutionnel n’est pas juge du fait, il est juge du droit», fulmine ce professeur de Droit civil. Qui rappelle que «les régimes précédents étaient plus démocratiques que le régime actuel». «Durant ces six dernières
années, le président de la République a prouvé qu’il n’est pas rassembleur, il n’a pas su consolider la nation. Il est partisan, chef de parti, donc chef de clan. Il n’incarne pas l’unité nationale. Il n’a donné ni de sens ni de contenu à la rupture prônée en 2012», indique-t-elle.
La présidente du mouvement Car Lenen a dénoncé l’attitude du président de la République à protéger certains barons de son régime qui ont été épinglés par l’Ofnac et l’IGE. «Le président de la République, obnubilé par sa réélection met le coude selon ses propres termes sur les scandales financiers relevés par l’Ofnac, l’Ige et l’Igf. Sa réélection signifierait pour le Sénégal, l’endettement chronique de l’Etat, l’entretien d’institutions budgétivores ne servant à rien sinon à caser une clientèle politicienne». Elle n’a pas aussi épargné la justice. D’après Mme Sidibé, les maux dont elle souffre sont caricaturés par le
cas de l’ex détenu qui s’est immolé récemment à côté du palais de la République parce que s’estimant lésé par la justice. Elle souligne que le symbole est à la fois tragique et fort. C’est pourquoi, elle affirme que
dans une démocratie, le chef de l’Etat doit prendre de la hauteur. Il ne doit pas s’immiscer dans les affaires judiciaires, encore moins instrumentaliser celles-ci.
L'ANNÉE SOCIALE DE MACKY INQUIÈTE LES BAILLEURS
Englué dans des difficultés financières monstrueuses, le pouvoir préfère mettre 10 milliards par mois dans les produits pétroliers pour différer la hausse après la présidentielle et jouer au bonneteau budgétaire avec la dette intérieure
Les choix économiques du Sénégal de Macky sont sujets à interrogation chez certains de ses partenaires. Englué dans des difficultés financières monstrueuses, le pouvoir préfère mettre 10 milliards par mois dans les produits pétroliers pour différer la hausse après la présidentielle et jouer au bonneteau budgétaire avec la dette intérieure. Cela, non sans créer des distorsions dans le secteur productif, comme il a récemment tempéré la grogne du collectif «Auchan dégage» en sucrant les commerçants de l’Unacois. Si ce n’est pas du pilotage à vue, les yeux bandés, ça lui ressemble bien.
Enfin, le ministre des Finances reconnaît les difficultés financières du pays. La situation intenable pour les comptes publics, d’une part, les pressions des bailleurs de fonds, d’autre part, l’argentier de l’Etat était obligé d’avouer ce que tout le monde sait depuis que Wade l’a agité. Et dans ses réponses à la Banque mondiale, avant-hier, Amadou Bâ a très bien campé l’affaire : «Les tensions financières sont au choix de la politique sociale du président». Ce qui prouve donc que c’est la sale mue sociale du «Patron», comme ils l’appellent au Château qui est à la base de ces tensions. Lesquelles sont accentuées par les projets que le remplaçant de Wade veut, coûte que coûte, mettre sur la main des électeurs avant le 24 février 2019 comme le Train express régional (Ter) qui a siphonné les comptes de Amadou Bâ. Depuis que l’argentier de l’Etat est passé aux aveux, des Sénégalais se sont déchaînés sur les réseaux sociaux comme dans les émissions interactives «wax sa xalat».
Certains ont vitrifié le système qui serait à l’origine de tous leurs problèmes. Avec la hausse du montant du Programme national des bourses de sécurité familiale, qui englouti déjà 40 milliards de francs Cfa, les 30 milliards alloués au Fonds national pour l’entreprenariat rapide, programme de dernière chance avec la couche jeune à qui on avait promis 500 mille emplois durant le septennat, la hausse de l’indemnité de logement des enseignants, hausse des bourses d’étudiants, ou encore les autres secteurs sociaux qui vont bientôt bouger comme la santé, l’année sociale de Macky Sall va coûter cher au pays. En effet, ces dépenses sociales vont être insupportables pour les finances publiques. Et 2018 sera une année perdue pour l’économie nationale. Car, tout ce qu’on aura produit comme richesse est déjà consommé par le social de Macky. Et à ce rythme de concessions aux différents secteurs sociaux dans les rapports de force, il est fort à craindre que l’Etat cherche ailleurs les moyens de tenir parole. Et en toute évidence économique, les taxes et impôts risquent de s’envoler. Cela, comme l’atteste la nouvelle taxe de 2,5 % sur l’électricité consommée pour renflouer le Fonds spécial de soutien au secteur de l’Energie. Ou encore d’autres taxes dans les secteurs des Mines, des Télécoms, de la Brasserie, etc. Et les feed-back qui émanent des entreprises sont extrêmement négatifs pour le régime. Ce qui pousse certains bailleurs de fonds du Sénégal, contactés par WalfQuotidien à s’interroger sur la «direction économique du pays».
Distorsions de concurrence
Pourtant, votre canard avait alerté, il y a quelques mois, sur les conséquences de cette générosité de Macky Sall. Lequel distribuait à tour de bras pour éteindre les foyers de tension à la veille de la présidentielle de 2019. Les urgences sociales, c’est pour la technostructure. Et cette période de vaches squelettiques que traverse le Trésor, avec toutes ses Petites et moyennes entreprises (PME) qui râlent contre la dette intérieure, la meilleure démarche du gouvernement devrait être de baisser son train-train. A y regarder de plus près, ces tensions de trésorerie ont des jonctions avec les difficultés que traversent certaines entreprises. Avant-hier, la presse faisait état de la distribution à la pelle de Droit d’importation de produits alimentaires (Dipa) pour 30 mille tonnes de sucre. Un dysfonctionnement qui menace la prochaine campagne de la seule unité de production locale de cette denrée, la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS), et qui pourrait priver la douane de recettes sur ces «affaires». Car, par des micmacs, ces affairistes peuvent se faire exonérer de Tva par les mêmes qui ont bravé l’interdiction d’importation de sucre décrétée par Macky Sall. Et une partie du butin que la douane devrait toucher sur ce magot pourrait être ristournée dans la pochette. Quand un potentiel de production qui distribue des revenus est attaqué de cette sorte, cela aggrave la situation. Parce que si les gens n’ont pas de revenus, ils n’enrichissent pas le Produit intérieur brut (PIB) qui ne croîtra pas. Et le pays n’aura pas d’impôts. Ce qui expliquerait les moins values fiscales décelées récemment par le Fonds monétaire international (FMI). Ce n’est pas une logique économique que de démanteler sa propre économie pour une élection et de rebâtir tout. Car, on ne fait pas de social en distribuant ce qui n’existe pas. Les gens ont besoin de revenus pour avoir un pouvoir d’achat mais quand on n’a rien, même pas de quoi se payer une baguette de pain, cela devient problématique.
DAVID DIOP REMPORTE LE GONCOURT DES LYCÉENS
Le romancier sénégalais a remporté jeudi le convoité prix, qui fête cette année ses 30 ans, pour "Frère d'âme" (Seuil), histoire d'amitié, jusqu'à la folie, dans l'enfer des tranchées
Le roman a été choisi au 2e tour, par 5 voix sur 13, devant "Le Malheur du Bas" (Albin Michel) d'Inès Bayard et "La vraie vie" d'Adeline Dieudonné (L'Iconoclaste). Le jury a été séduit par "sa vision terrible de la Grande guerre, entre Afrique et Europe, sagesse et folie".
Finaliste malheureux du Femina, du Médicis, du Goncourt et du Renaudot, David Diop était le seul auteur à figurer dans toutes les sélections des grands prix littéraires d'automne et le seul homme en lice pour le Goncourt des lycéens.
"Je suis extrêmement heureux d'avoir été choisi par vous parce que je suis enseignant et que j'ai enseigné en lycée à la fin du siècle dernier, mais je garde toujours dans mon coeur vos regards, vos sourires, quand vous découvrez les textes et je suis vraiment très sensible à votre, je ne vais pas dire amour, disons prédilection", a déclaré David Diop, joint par téléphone.
Avec ce deuxième roman, qui peut se lire comme un hommage aux combattants de la Grande guerre et notamment aux 200.000 africains ayant combattu dans l'armée française durant la Première guerre mondiale, David Diop expliquait récemment à un journaliste de l'AFPavoir voulu rendre hommage aux "jeunes gens qui n'avaient pas commencé à vivre".
"J'adore le poème +Bleuet+ d'Apollinaire", confiait-il avant de citer de mémoire quelques vers: "Jeune homme de vingt ans qui a vu des choses si affreuses... Tu as absorbé la vie de ceux qui sont morts près de toi... Tu connais mieux la mort que la vie".
L'an dernier, les lycéens avaient consacré "l'Art de perdre" (Flammarion) d'Alice Zeniter, un récit puissant sur les non-dits de la guerre d'Algérie racontant le destin d'une famille française dont le grand-père fut harki.
«NOUS N’AVONS PAS DE TENSIONS DE TRESORERIE MAIS PLUTOT UN DEFICIT STRUCTUREL DE TRESORERIE»
A en croire l’ancien président de la Centif (Cellule nationale de traitement des informations financières), Ngouda Fall Kane, le gouvernement n’est pas confronté à une tension de trésorerie, comme le soutient le ministre de l’Economie et des Finances, mais à un déficit structurel de trésorerie.
« Le Sénégal n’a pas de problème de tension de trésorerie, mais de déficit de trésorerie causé par les dirigeants du pouvoir en place ». C’est ce qu’a fait savoir, hier, le candidat à la candidature à la présidentielle de février prochain, Ngouda Fall Kane. C’était lors de sa rencontre avec Me Mame Adama Gueye. Selon l’ancien inspecteur général d’Etat, c’est la gabegie du pouvoir en place et sa propension à endetter notre pays pour des futilités qui auraient conduit au problème de trésorerie évoqué mardi par le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Ba. « Ce sont des médiocres, ils ne savent pas gérer. Ils ont détruit l’économie de ce pays, les finances de ce pays. Je dis souvent aux gens que le ministre des Finances n’est pas un ministre des Finances, mais le ministre des dépenses. Il ne s’occupe que de dépenses. Ce n’est pas une tension de trésorerie, mais plutôt un déficit structurel de trésorerie. Je pèse mes mots, c’est un déficit chronique. Et cela est issu du désajustement permanent entre les recettes et les charges de l’Etat. Il nous dit que cela a augmenté à cause du prix du pétrole. C’est faux. Le déficit est d’abord endogène, c’est des facteurs endogènes qui expliquent ce déficit !», martèle l’ancien secrétaire général du ministère des Finances. Ngouda Fall Kane a entrepris d’expliquer comment, selon lui, les tenants du pouvoir arrivent à bluffer les Sénégalais dans cette histoire de trésorerie alors que la réalité est tout autre. « Quand vous préparez mal un budget, vous allez en déficit. Où est-ce que l’Etat va tirer 4000 milliards ?
Pour vous faire une idée du déficit, prenez les projections budgétaires et faites la différence avec les potentialités de recettes qui ne dépassent pas 2500 milliards et les dépenses projetées qui s’établissent à 4000 milliards. La différence entre ces deux postes, c’est le déficit. Et c’est ce qui les pousse à aller chercher des financements ou s’endetter. Donc, le déficit est d’abord endogène, ils ne peuvent pas fabriquer, préparer un budget. La seule chose qu’ils connaissent, c’est le solde de trésorerie. Combien il y a dans le solde du Trésor à la Banque centrale pour payer les dépenses ? Voilà le problème du Sénégal. Si ça continue, nous aurons des difficultés car il y a un problème de gestion dans ce pays. Les gens qui gèrent ne savent pas gérer, ils n’ont ni le sérieux nécessaire ni les compétences nécessaires », a insisté le spécialiste du Trésor. Et d’appeler les Sénégalais à arrêter le pouvoir du président Macky Sall avant qu’il ne soit trop tard. « Quand on met dehors plus de 40 mille étudiants pour une dette de 13 milliards non payés par l’Etat aux écoles privées, c’est honteux. Il faut que les Sénégalaisse lèvent pour mettre dehors ce Macky Sall. Il a détruit ce pays avec ses hommes qui sont des incompétents ayant massacré la démocratie, l’économie, les finances », fusille le candidat à la candidature, Ngouda Fall Kane
Ngouda Fall Kane en phase avec Me Mame Adama Guèye
C’est pourquoi, il informe être en phase avec l’avocat Me Mame Adama Guèye sur ses propositions à contourner les « stratégies antidémocratiques » du président Sall pour gagner cette élection. « Me Mame Adama Guèye est un homme courageux et un éminent juriste. Il ne connait pas simplement le droit mais il le comprend contrairement aux autres. C’est son avantage. Je souscris entièrement à l’idée dégagée par Mame Adama Guèye s’agissant de la sécurisation des élections. Sécurisation qui doit, à mon avis, s’opérer à deux niveaux. La sécurisation des lieux de vote dont le rôle incombe à l’Etat. Macky Sall a le droit et le devoir de sécuriser les lieux de vote pour ce qui s’est passé à Touba lors des Législatives ne se reproduise plus. Il doit inviter l’armée, la police et la gendarmerie à assurer la sécurité des hommes au niveau des lieux de vote. Le deuxième aspect évoqué par M. Guèye est extrêmement important. C’est la sécurisation des informations le jour du scrutin. Et c’est le sens de toute sa démarche », dit-il. Il indique qu’il est temps que Macky Sall parte, car le parrainage qu’il a introduit est une hérésie. Il a massacré la démocratie sénégalaise. Il fait partie des présidents les plus médiocres d’Afrique.
Tous les candidats sont épuisés financièrement, physiquement et moralement à cause de ce parrainage, s’est-il encore navré. « Et il a créé toutes les conditions qui peuvent lui permettre aujourd’hui d’être réélu. Si nous ne prenons pas le soin de mettre un dispositif comme celui proposé par Me Mame Adama Guèye, nous aurons demain des problèmes », prévient-il les autres candidats de l’opposition. Avant de poursuivre : « On a, comme il l’a dit, assisté à la gouvernance de Macky Sall qui parlait de vertueuse et sobre alors que c’est la pire des gouvernances qu’on a eu à avoir dans ce pays. Avec le parrainage, on a assisté à une criminalisation de l’espace politique. Mais si l’Ofnac était pertinente, il aurait dû s’autosaisir, parce qu’acheter un parrainage c’est de la corruption. Il est temps que la jeunesse, les femmes, le troisième âge, que les gens se mettent ensemble pour faire partir ces gens-là » a conclu Ngouda Fall Kane.